Il semble que ce vieil opposant historique devenu président du Sénégal à  la faveur de l’alternance démocratique, ait désormais au sommet du pouvoir, perdu tout bon sens au profit d‘une mégalomanie qui frise la sénilité. Si Khaddafi à  qui il a conseillé de démissionner, résiste à  des insurgés et contre la communauté internationale, il ne saurait lui «Â partir» sous la pression de la rue, qui ne décolère pas après avoir rejeté son projet de réforme constitutionnelle, qui lui aurait permis de se faire réélire en compagnie d’un vice-président pouvant lui succéder avec seulement 25% des voix, mais le peuple a dit NON ! Si Abdoulaye Wade se veut un despote éclairé, qui met son nez dans à  peu près toutes les sauces politiques du continent, quel alter-égo pourrait lui dire: «Â Stop mon vieux, tu commences à  dérailler ». Wade a-t-il d’ailleurs des conseillers ? Difficile de conseiller un homme constamment courtisé et approuvé dans ses projets grandiloquents. Qui s’accompagne souvent de limogeages à  tout va ou quelquefois d‘emprisonnement d‘hommes ou de femmes politiques qui auront osé l‘ouvrir pour protester. Ainsi va la galaxie wadiste alimentée par des affiches géantes de l’hyper président et son rejeton, placardées partout dans Dakar. Puis des déclarations interminables à  la télévision nationale face à  des journalistes impuissants à  couper la diatribe du vieux lion du SOPI. Wade doyna ! Et vient petit à  petit, un mépris souverain du peuple sénégalais, qui doit passer tous les caprices de «Â Gorgui », admirer malgré eux un hideux monument de la Renaissance, qui leur coupe la vue et l’espérance, en empêchant la lumière de régner sur Dakar. Ah Wade, ça suffit ! Et non seulement, les sénégalais n’ont pas d’électricité 24h sur 24 et cela depuis des années, subissent le coût excessif de la vie, mais ils doivent aussi imaginer supporter Wade quelques années de plus et ménager les futures lubies d’un président qui se paie le luxe de confier 4 super ministères à  son dauphin. Mais le « Gorgui » semble avoir la vue courte. La Tunisie, l’Egypte ont vécu leurs révolutions. La Libye éprouve la sienne. Et Dakar pourrait bientôt scander «Â Wade Dégage ! »