Washington conditionne un rôle militaire plus actif au Mali à la tenue d’élections

Les Etats-Unis ont fourni à  la France, engagée militairement au Mali, o๠elle combat les groupes islamistes armés depuis le…

Les Etats-Unis ont fourni à  la France, engagée militairement au Mali, o๠elle combat les groupes islamistes armés depuis le 11 janvier, un soutien en matière de renseignement, ainsi que des moyens aériens, vols d’avions de transport C-17, et missions de ravitaillement en vol. Mais ils ne peuvent pas coopérer directement avec l’armée malienne tant qu’un gouvernement démocratiquement élu n’aura pas remplacé les dirigeants actuels, qui ont accédé au pouvoir à  la suite d’un coup d’Etat, a souligné Chris Coons, sénateur américain et président de la sous-commission des affaires étrangères du Sénat pour l’Afrique. On peut espérer « une aide supplémentaire des Etats-Unis dans cette région et d’autres, mais (…) la loi américaine interdit une assistance directe à  l’armée malienne après le putsch », a déclaré le sénateur à  la presse à  Bamako. « Après une pleine restauration de la démocratie, il me semble probable que nous reprendrons notre aide directe à  l’armée malienne », a ajouté le sénateur. ASSISTANCE APPROPRIà‰E M. Coons se trouve au Mali à  la tête d’une délégation du Congrès américain, composée de républicains et de démocrates, pour rencontrer le président intérimaire, Dioncounda Traoré, et des responsables militaires français et africains. Avant le coup d’Etat militaire de mars 2012, l’aide américaine consistait principalement en des missions d’entraà®nement et en fourniture de matériel comme des véhicules. L’assistance militaire « reprendrait évidemment d’une manière appropriée aux besoins actuels. Les priorités auront beaucoup changé », a relevé le sénateur. La perspective d’une aide militaire américaine accrue après les élections complique encore plus la donne pour ce qui concerne l’arrêt d’une date. Le président Traore avait indiqué qu’il espérait pourvoir organiser des élections d’ici au 31 juillet, mais cette date a été jugée prématurée par certains, compte tenu des problèmes auxquels est confronté le Mali : poursuite des attaques des insurgés, armée profondément divisée, des centaines de milliers de déplacés. Le ministre de l’administration territoriale malien (intérieur), Moussa Sinko Coulibaly, chargé des élections, a indiqué vendredi que « le délai de juillet peut être révisé si nécessaire ».