Wulu, le long métrage Malien en compétition au Fespaco 2017

Le long métrage de Daouda Coulibaly, réalisateur Franco-malien est le seul film malien parmi les vingt en compétition au Festival…

Le long métrage de Daouda Coulibaly, réalisateur Franco-malien est le seul film malien parmi les vingt en compétition au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO 2017).

Sorti en 2015, « wulu » qui signifie « Le chien » en bambara est le titre du long métrage du célèbre réalisateur Franco-malien, Daouda Coulibaly. Qualifié d’ «incontournable » par l’industrie du cinéma à travers le monde et au Mali, Wulu est le seul film en compétition dans la section long métrage de la 25ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) prévue du 25 février au 4 mars 2017. Connu pour ses courts métrages, Il était une fois l’indépendance et Tinyè So (« La maison de la vérité », en bambara), Daouda Coulibaly n’est plus à présenter dans le milieu. « Il est bourré de talent. Il adore le cinéma. C’est sa passion », explique Moussa Ouane, Directeur Général sortant du Centre National de Cinématographie du Mali (CNCM).

Scarface malien. Le film parle de Ladji, un jeune qui cherche à s’en sortir et va en trouver le moyen en entrant dans le crime organisé. Pour l’auteur, le titre est une référence « au N’tomo qui est une initiation que l’on pratique au Mali. Le niveau du chien est le dernier des cinq niveaux qui nous permet de valider l’initiation », a-t-il confié à notre confrère RFI. Wulu a été tourné entre le Sénégal et le Mali avec le comédien Ibrahim Koma et la chanteuse Inna Modja. Dans le film, le réalisateur revient également sur le trafic de drogue dans le nord du Mali qui a contribué au déchirement du pays et au financement du terrorisme. « Il y a un trafic de cocaïne qui s’est installé depuis les années 2000 dans la région de l’Afrique de l’Ouest et les sommes engendrées sont considérables. L’affaire d’ « Air cocaïne » (mentionnée dans le film) c’est cinq à six tonnes de cocaïne transportée, ce qui représente des millions d’euros et est susceptible de déstabiliser n’importe quel pays », estime Daouda Coulibaly.