Yaya Coulibaly, la passion des marionnettes

l'enfant des marionnettes est né en 1959 à  Koula dans la région de Koulikoro. Plus tard, il étudie à  l'Institut…

l’enfant des marionnettes est né en 1959 à  Koula dans la région de Koulikoro. Plus tard, il étudie à  l’Institut National des Arts (INA) de Bamako puis à  l’Institut de la Marionnette en France. De retour au Mali, il forme en 1980 la compagnie Sogolon pour promouvoir la création du théâtre de marionnettes d’influence Bamanan, Somono et Bozo. Première troupe de marionnettistes du Mali, la compagnie Sogolon fait partie d’un ensemble de formations artistiques indépendantes. Depuis Yaya Coulibaly est devenu le gardien de la tradition Bambara, la plus vieille et la plus riche en Afrique. Héritier d’une très ancienne collection de marionnettes, Yaya la complète, jour après jour, avec de nouvelles créations faà®tes de fils à  tiges ou porté par les hommes. Grâce à  la tradition, Yaya a su créer un nouveau théâtre marionnette dynamique avec lequel il parcourt le monde entier. Les marionnettes, miroir de la société Très habile, ce génie des marionnettes a le don de faire passer des messages à  travers ses marionnettes. s’inspirant des contes et leçons de morales, tirés des fables sociales, Yaya Coulibaly met en avant les valeurs de courage, d’amour et de prospérité à  travers les sketchs de ses marionnettes. La guerre, les conflits lui font horreur, car ils perturbent la paix et l’amitié des Hommes. La marionnette, C’’est d’abord la victoire de la vie sur la mort et à  travers elles, on peut exprimer nos sentiments. C’’est aussi une manière de se distraire. « C’’est pour quoi je tiens à  garder cette activité jusqu’à  ma mort », clame l’artiste ! Tout en exportant les valeurs culturelles du Mali, à  travers ses marionnettes, Yaya Coulibaly a donné des spectacles partout dans le monde et rencontré ses nombreux fans. Pigeon voyageur, ce magicien des marionnettes s’est aussi donné du temps pour transmettre ses connaissances à  ses enfants, en vue d’assurer la relève : «je considère les marionnettes comme des objets de valeur et qu’il faut transmettre aux jeunes générations ». Yaya Coulibaly était en représentation du 3 au 13 juin, au Centre Culturel Français de Bamako.