Yeah Samaké : « un nouveau jour » au Mali

Personne ne peut dire que Yeah Samaké soit un inconnu sur la scène politique malienne. En cinq ans, ce quadragénaire…

Personne ne peut dire que Yeah Samaké soit un inconnu sur la scène politique malienne. En cinq ans, ce quadragénaire a réussi à  s’imposer comme une voix qu’il faut entendre. De sa mairie qu’il dirige comme une entreprise rentable à  sa fondation qui œuvre dans le domaine de la santé et de l’éducation, en passant par ses prises de positions tranchées lors des récents évènements qu’a connu le pays. Yeah Samaké a su capter l’attention, intriguer et convaincre les Maliennes et Maliens qui se sont réunis autour de lui au sein du Parti de l’Action Civique et Patriotique (PACP). « Tourner la page… » Fils de Tiekourafing Samaké et de Sanamba Doumbia, Niankoro Yeah Samaké est né le 27 février 1969, dans un village de la commune de Ouéléssébougou. Après le lycée à  Bamako, et ses études à  l’à‰cole Normale Supérieure de Bamako (ENSUP), il s’engage comme bénévole pour enseigner dans son village pendant trois ans. Il s’est chargé pendant cette période de travailler en tant que guide linguistique et culturel pour le Corps de la Paix et Ouélessébougou Alliance. En 2000, une famille américaine parraine sa venue à  l’Université Brigham Young (BYU) pour une éducation américaine. Cette bonne fortune ne lui a jamais fait renier ses origines modestes. Très vite, il décide de revenir au pays pour contribuer à  son développement et particulièrement à  celui de la contrée qui l’a vu grandir. En tant que directeur exécutif de la Fondation Daily Dose, maintenant connue sous le nom de la Fondation Mali Rising (MRF), il lance des projets d’écoles de centres de santé et négocie des bourses d’études pour les élèves méritants ainsi que des missions médicales menées par des spécialistes américains. Puis il se lance en politique. D’abord au sein de l’URD d’o๠il démissionne afin de «garder son indépendance d’esprit». Il crée dans la foulée le PACP dont la devise met l’accent sur les valeurs de patriotisme, la citoyenneté, la décentralisation, la liberté, la démocratie, les droits de l’homme, et la bonne gouvernance. Il propose aux Maliens de faire se lever « un nouveau jour » en tournant définitivement la page des 20 années passées. Déjà  candidat en 2012, avant le coup d’état, il a maintenu son ambition pour la magistrature suprême et a entamé ce 10 juillet après le lancement de sa campagne, un périple à  l’intérieur du pays. Yeah Samaké est marié à  Marissa et ils ont deux enfants.