« Yéléma » prône la gouvernance économique

C'’est désormais une tradition pour le candidat Moussa Mara de rencontrer la presse chaque vendredi dans son QG de campagne…

C’’est désormais une tradition pour le candidat Moussa Mara de rencontrer la presse chaque vendredi dans son QG de campagne sise au quartier du fleuve à  Bamako. Comme d’habitude, le candidat a ouvert la phase questions réponses après son long exposé. A l’entame de son exposé, Moussa Mara a déploré que pendant 50 ans le Mali ait été sous l’emprise des idées économiques et financières venues d‘ailleurs. Et, dit-il, le Mali évolue dans un environnement régional qui se caractérise par l’application de recettes économiques importées et souvent non comprises et encore moins maà®trisées. Il a par ailleurs révélé que « le budget du Mali accuse d’année en année des déficits couverts essentiellement par la solidarité internationale, ce qui limite les marges de manœuvres du pays et surtout le rend tributaire de décisions extérieures ». Face à  cette triste réalité, le candidat Moussa Mara a dit avoir une stratégie de gestion économique et financière qui consistera à  jeter les bases d’un dispositif qui privilégiera la croissance économique, notamment celle provenant des acteurs nationaux et qui leur profitera d’autant plus facilement. Le rôle de la fiscalité l’objectif pour Moussa Mara, C’’est de mettre en œuvre un système à  même de permettre au pays d’être indépendant. Pour aider à  l’avènement d’une croissance soutenue, Moussa Mara entend jouer sur une panoplie de cartes. Tout d’abord, il pense qu’il faudra rehausser la pression fiscale à  17% à  l’horizon 2017 au lieu de 14% actuellement. La Gouvernance économique par lui proposée entend favoriser des créations de richesse plus importantes. Toute fois, Moussa Mara ambitionne de porter le taux de croissance annuel à  5% au lieu de 3% (actuellement). «Â Il faut que l’on atteigne un taux de croissance à  2 chiffres ». Booster l’industrie Il a en outre démontré sa ferme volonté de soutenir l’industrie afin de lutter contre la pauvreté. Toutefois, Moussa Mara a vivement désapprouvé l’idée de la privatisation de certaines sociétés d’Etat telle la Compagnie malienne de développement des textiles (Cmdt). l’une de ses priorités est que les opérateurs économiques ne souffrent plus des arriérés de payement et que les fournisseurs de l’Etats entrent très rapidement dans leurs droits. Sur la base de fondamentaux économiques stables, le candidat Moussa Mara entend assouplir le taux d’inflation au grand bonheur des consommateurs. Sur tout autre plan, le candidat du parti «Â Yelema » salue et encourage l’idée d’une monnaie commune dans l’Uemoa, mais souhaite vivement qu’advienne une monnaie commune pour la zone CEDEAO. En outre, Moussa Mara soutient qu’il faut soutenir l’économie au lieu de lutter contre la hausse des prix des denrées de première nécessité. Sur le plan de l’énergie, il prévoit pour le Mali, plusieurs mesures dont la dotation du pays d’un système d’énergie solaire de 1000 mgwt. Contenir la dette «Â Il faut nous diversifions les moyens de financement de l’économie, et que favorisions la structuration de l’économie locale à  travers la promotion de l’artisanat et de la culture ». s’agissant du secteur minier, le candidat a fait part de sa volonté à  faire en sorte que les mines deviennent de véritables catalyseurs de développement dans leurs zones d’implantation. Pour lutter contre la corruption il entend jouer sur le levier de la transparence dans la gestion à  tous les niveaux. Dans la dernière partie de son exposé, sur la politique budgétaire, le candidat du parti Yelema a signifié qu’il compte maintenir la taille de la dette autour de 21%. Toutefois, dit-il, l’endettement, n’est pas une mauvaise s’il permet de générer des ressources à  même de favoriser la croissance du pays.