Tunisie : La ministre du Commerce limogée

La ministre tunisienne du commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza, a été démise de ses fonctions, a annoncé la présidence tunisienne. »Le président Kais Saied a décidé de mettre fin aux fonctions de la ministre du commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza et du gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh », indique un communiqué de la présidence de la république.

La révocation de la ministre du commerce est la première du genre depuis la formation du gouvernement de Najla Bouden en octobre 2021.

Coeur battant de l’économie tunisienne, la région de Sfax, dont le gouverneur a été limogé, est fait face à une véritable crise environnementale et des problématiques de gestion des déchets, qui ont provoqué plusieurs manifestations et des tensions sociales.

Législatives au Bénin : test grandeur nature pour l’opposition

Au Bénin, plus de six millions d’électeurs sont appelés dimanche 8 janvier aux urnes pour choisir les 109 députés de la neuvième législature après que l’opposition a été « exclue » de la huitième.La campagne législative au Bénin, rythmée pendant deux semaines par les promesses des candidats de l’opposition et du pouvoir, a pris fin vendredi 6 janvier. Contrairement aux élections législatives de 2019, organisées trois ans après l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir, l’opposition va y prendre part cette fois, espérant récolter le maximum de sièges à l’Assemblée nationale dimanche soir. Au total, 763 candidats titulaires convoitent les 109 sièges du parlement.

Les démocrates (LD) de l’ancien président Boni Yayi, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et le Mouvement Populaire de Libération (MPL) sont les trois partis d’opposition qui ont rempli les conditions pour participer au scrutin. Ils seront opposés au Bloc Républicain (BR), à l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), à l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) et au Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (MOELE Bénin), quatre formations proches du pouvoir qui veulent donner une majorité parlementaire à Patrice Talon.

Pour Marcel Zoumenou, directeur de publication du journal La Nouvelle Tribune, les populations ont repris goût aux campagnes électorales festives pour célébrer la présence de l’opposition. La principale attraction de la campagne est la descente de Boni Yayi sur le terrain. L’ancien dirigeant béninois, président d’honneur du parti Les Démocrates, a battu campagne aux côtés des candidats de sa formation.

Ces élections ne sont pas jouées d’avance pour les partis en compétition. Le nouveau code électoral, adopté en 2019, leur impose d’avoir au moins 10% des suffrages exprimés au niveau national pour espérer gagner des sièges de députés.

Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le docteur Eugène Alossoukpo affirme que cette condition risque d’éliminer de la course plusieurs listes de l’opposition. « Ce sera très compliqué pour les trois partis d’opposition. Mais j’ose croire que Les Démocrates vont franchir cette barre », note l’analyste politique.

L’équation des 10%

Marcel Zounmènou estime pour sa part que Les Démocrates et les Forces Cauris pour un Bénin Emergent ont la capacité de résoudre l’équation des 10% pour espérer avoir des représentants à l’Assemblée nationale. « Je fais cette lecture au regard de ce qu’ils ont présenté sur le terrain, comme force de persuasion, comme arguments et comme personnalités qu’on peut mettre dans la campagne pour influencer », explique M. Zounmenou. Il ajoute que, du côté au pouvoir, les partis Union Progressiste le Renouveau et Bloc Républicain sont aussi bien placés pour dépasser la barre des 10%.

Dimanche, jour de l’élection, 17.749 bureaux de vote répartis dans 7986 centres de vote seront ouverts sur tout le territoire béninois. Le code électoral adopté en novembre 2019 porte désormais le nombre de députés de 83 à 109. La prochaine législature devra compter au moins 24 députées en vue de donner plus de places aux femmes dans l’Hémicycle béninois.

La neuvième législature sera aussi plus courte que toutes les autres. Elle ne va durer que deux ans et neuf mois au lieu de cinq ans. A partir de 2026, le Bénin expérimentera des élections générales, à savoir le couplage de la présidentielle, des législatives et des municipales. C’est pour cette raison que le mandat de la neuvième législature a été réduit même si certains opposants ne sont pas convaincus.

En 2019, quatre personnes ont trouvé la mort lors des élections législatives. L’opposition, exclue du scrutin à l’époque pour n’avoir pas rempli les conditions fixées selon les autorités béninoises, avait dénoncé des manœuvres du gouvernement dans le but de l’écarter.

Guinée : le CNRD réaffirme son soutien total à Mamadi Doumbouya

Malgré certaines critiques émanent d’une partie de la classe politique et la société civile, le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya, compte encore des soutiens de poids.A l’occasion de la présentation des vœux du nouvel an, les membres du Comité national du Rassemblement pour le Développement (CNRD) ont réitéré leur soutien au colonel Mamadi Doumbouya dans son projet de refondation et rectification institutionnelle de la Guinée.

« En ce début d’année 2023, nous voudrions vous réitérer une fois de plus, notre soutien et notre détermination totale de continuer à travailler à vos côtés pour la poursuite des différentes initiatives, dans le cadre de votre vision de rassemblement, de refondation de l’Etat, de rectification institutionnelle, de redressement et de repositionnement de notre pays la Guinée » a déclaré la a porte-parole du CNRD, Colonel Aminata Diallo.

De son côté, le Président du Conseil national de la transition, l’organe législatif, a réitéré les mêmes vœux. « Cette cérémonie est l’occasion pour les institutions, les organes de la Transition et les forces vives de la Nation de formuler des vœux d’unité nationale, mais surtout d’audace et de persévérance pour concevoir et mener à terme les vastes projets de la transition » a indiqué Dansa Kourouma.

Arrivé au pouvoir le 05 septembre 2021 à la suite d’un coup d’Etat militaire contre l’ancien président de la République Alpha Condé, Mamadi Doumbouya a entrepris plusieurs chantiers dont la refondation de l’Etat, la rectification institutionnelle, la moralisation de l’administration publique guinéenne pour ne citer que ceux-là.

Des initiatives, par endroit, qui valent au président de la junte guinéenne des critiques chez certains acteurs politiques et mêmes de la société civile. L’interdiction des manifestations jusqu’à nouvel ordre, la récupération des domaines de l’Etat, les restrictions des libertés de certaines voix discordantes, sont autant d’actions qui ne se passent sans réaction chez certains observateurs. Ces derniers soupçonnent l’homme de fort de Conakry de vouloir manipuler la justice afin de s’éterniser au pouvoir.

Sénégal : les prix du carburant et de l’électricité en hausse

Le gouvernement sénégalais explique cette nouvelle hausse par « la persistance de la crise internationale qui renchérit de plus en plus les cours des matières premières et affecte l’économie mondiale ».Les Sénégalais doivent-ils serrer davantage la ceinture ? L’éprouvante pandémie de Covid-19 s’éloigne certes considérablement de leur pays et du continent africain plus généralement. Toutefois, les contrecoups économiques de la guerre en Ukraine grèvent au plus haut point les budgets des ménages, obligés parfois de manifester contre la vie chère.

Dans ces circonstances, le régime du président Macky Sall affirme avoir accepté de supporter une partie de la facture depuis plusieurs mois. Mais face à la persistance de la conjoncture, il a décidé de prendre l’option de « réduire la subvention » sur les prix de l’électricité, du gasoil et de l’essence. Cette mesure occasionne une augmentation de 100 FCFA sur le litre du gasoil et du supercarburant qui coûte désormais 755 et 990 FCFA respectivement.

« Le gouvernement a décidé de procéder à une réduction de cette subvention pour l’orienter vers les couches les plus vulnérables, donner de l’électricité aux localités qui n’en ont pas et investir dans d’autres secteurs ; car les consommateurs les plus nantis vont les soutenir. Cette réduction de la subvention nécessitera inéluctablement un réajustement sur certaines catégories d’usagers d’électricité, de gasoil et de supercarburant », explique le ministère du Pétrole et des Énergies dans un document reçu samedi à APA.

« Pour l’électricité, il faut noter qu’il y a des clients domestiques et professionnels, les factures sont faites en fonction de trois tensions : la Basse, la Moyenne et la Haute Tension. La grande majorité des clients sont dans la Basse tension, un ciblage a été fait en sortant la clientèle la plus vulnérable dont la consommation ne dépasse pas 150 KWh, c’est-à-dire la première tranche de consommation des clients domestiques petite puissance, soit 1.159.146 clients », représentant 48% de l’effectif total des clients de la Société nationale d’électricité (Senelec), détaille le gouvernement, précisant que la mesure prend effet entre le 1er et le 8 janvier 2023 suivant les profils des clients.

Alors que le Sénégal « dépense en équivalent plus de 4% de son Produit intérieur brut (PIB) » dans les subventions de l’électricité et des produits pétro-gaziers, l’Etat a « exempté » en revanche de cette augmentation « l’essence pirogue (subventionnée à hauteur de 34%) et le gaz butane (subventionné à hauteur de 55%) ». Cette mesure s’impose parce que « l’essence est un produit très utilisé dans le secteur de la pêche, vital pour l’économie sénégalaise et principale source de revenus d’une large frange de la population », argumentent les responsables du ministère.

C’est dans ce cadre que le gouvernement sénégalais tente de faire comprendre également qu’« une hausse du prix du gaz butane risquerait de pousser de nombreux ménages, notamment en milieu rural, à le délaisser pour se tourner vers le charbon de bois, avec des conséquences très négatives en termes de développement durable ». Néanmoins, il promet « de mieux ajuster la subvention vers les foyers vulnérables et de financer des projets à fort impact social ».

Guinée : « Nous ne céderons pas à un chantage juridique » (FNDC)

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est monté au créneau suite à la convocation de son ex coordinateur par la gendarmerie.Après trois jours d’audition, l’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Abdourahmane Sano a été inculpé et sera jugé lundi 09 janvier devant un tribunal de première instance de Conakry. 

La justice reproche à l’actuel coordinateur de la PCUD ( Plate-forme pour le Développement) d’avoir participé à une réunion non déclarée. Sa traduction en justice agace ses anciens collaborateurs du FNDC, une entité dissoute par le CNRD 

Dans un communiqué diffusé ce samedi 07 janvier, le FNDC a déclaré observer attentivement les intentions « ubuesques » de la junte guinéenne à faire taire M. Abdourahamane Sano, son ex coordinateur.

 » Nous rappelons à la junte et à toutes affidées toxiques que M. Sano est toujours resté intransigeant dans la promotion et la défense de l’état de droit » Indique le mouvement citoyen. 

Réitérant son fort attachement aux respects des droits humains et aux libertés de réunion, le FNDC ajoute qu’il ne sera pas ébranlé par le harcèlement judiciaire ourdi par « une junte militaire aux abois ».

« Les manœuvres dilatoires d’une justice cannibale et aux ordres ne feront que renforcer notre engagement et notre détermination » assure le FNDC.

En clair, précise-t-il,  » nous ne céderons pas à un chantage juridique ». « Alors que nos camarades Ibrahim Diallo et FONIKÉ Menguè arbitrairement détenus depuis plus de 5 mois demandent à être jugés, la célérité procédurale de cette instruction commanditée depuis le palais Mohamed V démontre à suffisance que la Guinée a encore besoin d’une justice détachée de la Présidence », dénonce le mouvement citoyen guinéen.

Retirant également son soutien à l’ensemble des personnes persécutées par ce qu’il qualifie de « la nébuleuse CNRD » ou « injustement emprisonnées par Mamadi Doumbouya », le FNDC promet une « réponse à la hauteur des provocations à travers des actions fortes pour la rectification de la transition guinéenne » a ajouté la coordination du FNDC. Il demande au peuple de Guinée de reprendre la gestion des choses publiques à travers les prochaines actions citoyennes qu’il annoncera dans les prochains jours.

En Guinée, plusieurs acteurs politiques et de la société civile font face à des procédures judiciaires. Une situation qui inquiète les défenseurs des Droits de l’homme.

Sport, économie et social au menu des hebdomadaires marocains

La participation de l’équipe nationale au Championnat africain des Nations des joueurs locaux (CHAN), prévu en Algérie, les perspectives de 2023 et le projet vde loi sur la grève, sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine parue ce samedi.+Maroc hebdo+, qui s’attarde sur la participation de l’équipe nationale des locaux au Championnat africain des Nations des joueurs locaux (CHAN), prévu du 13 janvier au 4 février en Algérie, écrit qu’en refusant de répondre favorablement à la requête de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), l’Algérie en fait une affaire d’Etat.

A ses risques et périls, Alger ne veut pas céder à la demande, toute légitime, de Fouzi Lekjaâ, président de la FRMF, qui a exigé que l’équipe nationale se rende à Constantine, ville hôte de l’édition 2023 du Championnat, via un vol direct de Rabat à bord d’un avion de Royal Air Maroc (RAM), relève l’hebdomadaire.

« Que faut-il en déduire ? Que nous ne sommes pas face à une question d’ordre juridique ou organisationnelle. On ne joue pas sur un terrain de football mais plutôt sur le terrain de la politique », relève-t-il.

Certes, Alger avait décidé, en août 2021, de fermer son espace aérien aux avions civils et militaires marocains, mais aujourd’hui, il s’agit d’un événement sportif continental d’envergure, fait-il remarquer, se demandant ce qui empêcherait de faire une exception et permettre à un avion de la RAM transportant l’équipe marocaine de voler directement vers Constantine.

En vérité, le régime algérien a peur de revenir sur sa décision de fermer le ciel algérien aux avions marocains pendant le CHAN 2023. “Son autorité et son pouvoir sont en jeu. Ce serait une volte-face à hauts risques”, qui “entraînera une euphorie populaire quasi-impossible à gérer” grâce à l’exploit historique de la sélection marocaine au Mondial Qatar 2022, estime-t-il.

Aujourd’hui, c’est à la CAF de prendre les décisions qui s’imposent. “Eviter un vol direct de trois heures et perdre presque une journée à parcourir des milliers de kilomètres en faisant escale en Tunisie avant de prendre la Tunisair pour aller à Constantine, c’est inacceptable », estime-t-il.

Abordant les perspectives de 2023, +La Nouvelle Tribune+ indique qu’après un léger répit suite aux performances historiques des Lions de l’Atlas au Mondial de football au Qatar, la nouvelle année se présente dans un contexte économique, politique et géopolitique peu réjouissant, pour ne pas dire inquiétant.

En 2023, le lexique ne changera visiblement pas, les mots clés resteront inflation, guerre en Ukraine, crise économique, récession, stress hydrique et pression sociale, écrit le journal.

Et, au niveau géopolitique, dans notre voisinage proche, les causes d’inquiétudes se sont multipliées ces derniers mois, au point d’obscurcir ce début d’année, ajoute-t-il.

Le Maroc déploie depuis de nombreuses années maintenant une stratégie double de soft power, basée sur une notoriété mondiale grandissante et une diplomatie résolument active, pour faire reconnaître sa cause légitime sur le Sahara marocain, relève-t-il, soulignant que cette stratégie a connu un paroxysme ces dernières semaines grâce au football, le Maroc n’a jamais été aussi visible à l’international,.

Dans un contexte où les victoires diplomatiques marocaines à Washington, Tel Aviv, Madrid, Berlin etc., s’accumulent, l’épopée des Lions a certainement été perçue par le régime algérien comme la goutte d’eau de trop, constate-t-il.

+La Vie Eco+, qui s’intéresse au le projet de loi sur la grève, écrit que la CGEM s’empresse de voir adopter le projet de loi organique relatif à la grève conformément au calendrier fixé dans l’accord du 30 avril. Les syndicats, eux, traînent le pied. Pour deux des trois centrales les plus représentatives, il y a plus urgent. En fin de compte, le texte ne sera pas prêt dans les délais. A savoir au plus tard le 31 janvier, date à laquelle le projet de loi devrait être déposé au Parlement.

«Ces délais ne seront assurément pas tenus», regrette un dirigeant de la CGEM cité par l’hebdomadaire. Selon le magazine, il faut au moins trois mois de négociation pour faire le tour de la question et parvenir, éventuellement, à un accord sur la mouture qui sera déposée au Parlement. Et encore. Les partenaires sociaux n’ont toujours pas entamé les discussions.D’après, les responsables de la CGEM, une réunion devait avoir lieu avant la fin de la semaine.

Pour le patronat, il faut plus qu’un rendez-vous. Et certainement beaucoup de persuasion de la part du gouvernement. Car pour la CDT, le sujet n’est pas prioritaire. Ce qui l’est par contre, c’est de préserver l’emploi dans un contexte difficile et surtout revaloriser les salaires. L’UMT, de son côté, reproche au gouvernement de ne pas avoir fait assez d’efforts en termes de préservation du pouvoir d’achat des travailleurs et des citoyens en général, écrit l’hebdomadaire.

Face à cette réticence syndicale, la CGEM détient, elle aussi, son moyen de persuasion. Sans vraiment y aller franchement, le patronat conditionne l’application de la deuxième tranche de l’augmentation du SMIG, les 5% prévus au mois de juillet, à l’adoption de cette loi organique. «Il s’agit d’un package, un tout indissociable», note le responsable de la CGEM, tout en précisant que le chef du gouvernement n’a pas encore signé le décret d’application de la deuxième tranche de cette augmentation.

En Afrique, six présidentielles pour plusieurs enjeux en 2023

Au moins six élections présidentielles sont prévues en 2023 sur le continent africain et trois d’entre elles concerneront des pays de sa partie ouest.L’importance de ces scrutins en 2023 est telle que le président américain Joe Biden a réuni mi-décembre, en marge du sommet Afrique – Etats-Unis, les dirigeants des six pays africains concernés. Lors de cette réunion avec le Gabonais Ali Bongo, le Nigerian Muhammadu Buhari, le Liberian George Weah, le Sierra Leonais Julius Maada Bio, le Malgache Andry Rajoelina et le Congolais Félix Antoine Tshisekedi, M. Biden les a appelés à faire de tout leur possible pour que les élections qui se dérouleront dans leurs pays cette année soient « libres, justes et crédibles ».

Au Nigeria d’abord, le président Buhari va passer le flambeau après le scrutin présidentiel du 25 février. Élu pour la première fois en 2015, le dirigeant octogénaire va boucler son second mandat consécutif dans deux mois et ne peut plus se présenter selon la Constitution nigériane. Il laissera cependant ce géant du continent, fort de plus de 200 millions d’habitants, dans une crise économique que son successeur devra s’atteler à résoudre en plus des questions sécuritaires dont le terrorisme islamiste.

Alors que Buhari a été la cible fin décembre d’une tentative d’assassinat revendiquée par le groupe terroriste Etat islamique (EI) lors d’une visite au sud-ouest d’Abuja, le parti au pouvoir a désigné Bola Ahmed Tinubu comme probable futur successeur du chef de l’Etat nigérian. Le candidat du parti au pouvoir sera aux prises avec trois principaux adversaires : Atiku Abubakar, leader du Parti démocratique populaire (PDP), la principale formation de l’opposition, Peter Obi, leader du Parti travailliste et Rabiu Kwankwaso du New Nigerian Peoples Party. Selon plusieurs observateurs, le successeur de Muhammadu Buhari ne devrait pas sortir de cette liste.

À la croisée des chemins

La deuxième élection présidentielle ouest-africaine de cette année, prévue le 24 juin, concerne la Sierra Leone, ce petit pays anglophone de huit millions d’habitants dirigé depuis avril 2018 par Julius Maada Bio. Alors qu’il brigue un second mandat, il a suscité cinq mois en arrière la colère d’une partie de la population qui était sortie manifester contre la vie chère. Les émeutes qui s’en sont suivies ont provoqué la mort de plusieurs civils et policiers, obligeant le président Bio à décréter un couvre-feu au niveau national.

Voulant coûte que coûte le départ de Julius Maada Bio, les leaders de quinze partis de l’opposition ont entamé des discussions pour investir un candidat unique. Quelques semaines avant l’annonce officielle de la date des élections générales par la Commission électorale, ils accusaient le parti au pouvoir de vouloir les déplacer en 2024. Cependant, les rivalités entre les responsables politiques de l’opposition autour du projet de coalition unique pourraient constituer un avantage pour le président sortant en vue des prochaines échéances.

Au Liberia voisin, la présidentielle doit s’y tenir en octobre 2023 sur fond de tensions entre le duo gagnant de 2016. Les dirigeants de la coalition au pouvoir veulent reconduire le président sortant George Weah et sa vice-présidente, Jewel Howard Taylor, l’ex-épouse de Charles Taylor, ancien président du pays. Cependant, certains journaux affirment que les deux collaborateurs ne s’entendent plus tandis que le président Weah doit faire face à une opposition désormais réunie autour d’une coalition dirigée par Alexander Cummings, leader de l’Alternative National Congress (ANC), qui veut battre l’ancien footballeur au premier tour.

Bilan mitigé, bilan éprouvé

Les adversaires de George Weah lui reprochent surtout son bilan mitigé dans la lutte contre la pauvreté et ses fréquents déplacements à l’étranger, abandonnant la population à son sort. Lors de la dernière Coupe du monde de football, le seul Africain qui a remporté le Ballon d’or européen (France Football) est resté plusieurs jours au Qatar pour regarder particulièrement l’un de ses enfants, Timothy Weah, pensionnaire de l’équipe nationale des Etats-Unis.

A Madagascar, le président Andry Rajoelina n’a toujours pas déclaré sa candidature pour l’élection présidentielle de novembre. En revanche, il continue des tournées à l’intérieur du pays qualifiées de pré-campagne électorale par certains observateurs. Face à une délicate épreuve du bilan, il doit trouver les bons mots pour convaincre les citoyens malgaches. Avant son élection en 2018, Andry Rajoelina avait notamment promis de rattraper en cinq ans le retard économique dans lequel est plongé son pays depuis son indépendance, en 1960.

La tâche ne sera pas facile pour lui face à une opposition qui a décidé d’unir ses forces. En novembre 2021, dix-sept de ses formations ont réussi à mettre sur pied la plateforme Panorama. Elle compte parmi ses principaux leaders l’ancien président Hery Rajaonarimampianina et son prédécesseur Marc Ravalomanana, qui occupe le statut d’invité pour l’instant. Le lancement de ce groupe d’opposition a été surtout marqué par la poignée de main, en guise de réconciliation, entre le député Roland Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Un mauvais signe pour le président sortant ?

A l’inverse, en République démocratique du Congo (RDC), l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, au pouvoir) a organisé un premier congrès le 15 décembre dernier pour désigner Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023. A la tête de ce pays de 90 millions d’habitants depuis janvier 2019, le président sortant n’a pas caché sa volonté de briguer un nouveau mandat.

De l’argument des armes au pouvoir du dialogue

Toutefois, des problèmes subsistent sur l’enrôlement des électeurs, une opération perturbée par les violences qui se poursuivent à l’est du pays entre les forces armées républicaines et les rebelles du M23 soutenus, selon Kinshasa, par le Rwanda voisin. Cette situation est d’autant plus inquiétante parce que des Congolais de certaines villes du Nord-Kivu, une province qui concentre un nombre important d’électeurs, n’avaient pas pu voter lors des élections précédentes.

Dans cette situation de crise sécuritaire et face à l’éventualité d’un report du scrutin en 2024, l’opposant Martin Fayulu, qui revendique toujours la victoire lors de la présidentielle de 2018, a déjà invité le président Tshisekedi à quitter le pouvoir dans les délais constitutionnels. Cependant, à onze mois du scrutin présidentiel, les déclarations de candidature se multiplient. Après Martin Fayulu, considéré comme un sérieux prétendant au fauteuil présidentiel, l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a également dit son intention de succéder à Félix Tshisekedi qui n’a par contre pas dit son dernier mot.

Au Gabon, où la Constitution ne limite pas les mandats présidentiels, le président Ali Bongo, à la tête du pays depuis 2009, devrait sans doute briguer un troisième septennat lors des élections générales (présidentielle, législatives, locales et sénatoriales) prévues au second semestre de 2023. Alors qu’il souffre encore des séquelles de l’AVC qui l’a terrassé en 2018, Ali Bongo a récolté ces dernières semaines des motions de soutien à sa probable candidature à la présidentielle lors des conseils provinciaux du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

Pour l’heure, les responsables du pouvoir et de l’opposition ne sont pas d’accord sur des questions liées à la révision des listes électorales. Ces querelles rappellent les violentes contestations qui avaient écorné la victoire d’Ali Bongo en 2016 après que Jean Ping, principal opposant à l’époque, a rejeté les résultats du scrutin présidentiel.

Pour ne pas réveiller le spectre, le chef de l’Etat gabonais s’est adressé particulièrement, à l’occasion de son discours du nouvel an, à l’opposition. Dans son message, il dit accepter de s’asseoir avec ses adversaires dans les meilleurs délais en vue de discuter de la transparence électorale lors des élections générales de 2023.

Zimbabwe, Sud Soudan, Libye ou l’incertitude

Au Zimbabwe, la date des élections générales attendues en 2023 n’est pas encore précisée par la Commission électorale. Elle indique juste qu’elles vont se tenir entre juillet et août 2023. Arrivé au pouvoir en 2018 avec 50,8 % des suffrages, le président Emmerson Mnangagwa aura comme principal adversaire, s’il décide de se représenter, Nelson Chamisa, le leader de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) qui avait obtenu 44,3 % lors de la dernière présidentielle.

Pour leur part, les dirigeants Sud-Soudanais ont reporté les élections générales qui devaient se tenir dans le pays en février 2023 sans fixer officiellement une nouvelle date. Mais d’après l’AFP, le Mouvement populaire de libération du Soudan a approuvé en décembre la candidature du président Salva Kiir pour un nouveau mandat lors des élections prévues pour la fin de l’année 2024. Celles-ci devaient mettre fin à la transition qui, dès 2020, a succédé à la guerre civile (2013-2020) dans ce pays qui a pris son indépendance du Soudan en 2011.

Ailleurs en Afrique, en Libye plus exactement, l’incertitude plane encore sur la tenue en 2023 des élections initialement prévues en décembre en raison de l’impasse politico-militaire. Le Premier ministre sortant, Abdelhamid Dbeibah, s’est montré toutefois optimiste quant à leur organisation cette année. Il multiplie les initiatives pour tenter de rapprocher les parties opposées dans ce pays devenu presque un Etat failli depuis la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi, en 2011.

La communauté internationale suit de près cette crise à laquelle elle tente de remédier inlassablement. En septembre dernier, l’ancien ministre sénégalais Abdoulaye Bathily a été nommé nouveau représentant des Nations Unies à Tripoli. Si certains acteurs croient que les élections doivent passer par une réconciliation préalable, M. Bathily conduit pour sa part une feuille de route qui prévoit en priorité « d’organiser un dialogue entre les gouvernements libyens rivaux avec, comme objectif ultime, d’organiser des élections consensuelles », affirmait une source onusienne interrogée par RFI.

Football ivoirien : la FIF accroît l’appui aux clubs

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idriss Yacine Diallo, a égrainé sa vision pour l’année 2023, à l’occasion d’un échange de vœux du nouvel an avec les acteurs du monde du football, au siège de l’organisation.La rencontre qui a eu lieu ce vendredi 6 janvier 2023, a enregistré la présence de M. Jacques Anouma, président d’honneur de la FIF, l’ex-ministre des Sports René Diby, les vices présidents, les membres du Comité exécutif, les présidents de clubs de Ligue 1, Ligue 2 et D3, les présidents des groupements d’intérêts et des ligues régionales.

Dans une déclaration, M. Malick Tohé, 1er vice-président de la FIF, a révélé un appui aux clubs qui est « passé de 70 à 100 millions Fcfa pour les clubs de Ligue 1 soit une augmentation de 42,8% ; de 20 à 50 millions Fcfa pour les clubs de Ligue 2 (+150%) et de 15 à 30 millions pour la Division 3 (D3, +100%) ».

Cet appui est également passé de 2,5 millions de FCFA à 10 millions de FCFA pour les clubs de football féminin, soit une augmentation de 300%, a-t-il indiqué, faisant observer en outre une « promotion au sein du personnel de la FIF et l’augmentation du traitement salarial des employés ».

Depuis la prise de fonction de M. Yacine Idriss Diallo, il y a un peu plus de huit mois, l’on observe une mutation avec l’augmentation du nombre de clubs de championnat de Ligue 1 et de Ligue 2 qui passe respectivement de 14 à 16 et de 24 à 26, a mentionné M. Malick Tohé, en allusion aux promesses de campagne. 

Pour le président de la FIF, les faits majeurs pour l’année précédente, « c’est le fait qu’avec les clubs, dans un dialogue franc et constructif, après avoir augmenté leurs subventions, les clubs ont accepté la mise en place d’un SMIG », ce qui a permis aux athlètes d’avoir « des revenus garantis chaque mois ».

« Nous avons conçu un projet qui doit permettre au football ivoirien de gravir des échelons, étape par étape; et la première partie a consisté à relancer toutes les compétitions, elle se déroule bien, de la Ligue 1 à la D3 en passant par le football féminin », a-t-il poursuivi.

Il a souligné la relance des compétitions des divisions régionales et des Districts, interrompues depuis 2018. L’objectif étant que le ballon roule partout en Côte d’Ivoire, mais surtout « ramener dans la mesure du possible tous les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 qui jouent à Abidjan, sans y être basés, à les ramener dans leurs régions » pour créer un ancrage avec les populations. 

M. Serge Koutouan, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Sports et de l’économie sportive, a déclaré que la Côte d’Ivoire organise la CAN 2023 qui se tiendra en 2024, tout en rappelant que le président de la République souhaite qu’elle soit « la plus belle de l’histoire de cette compétition » africaine. 

« Nous devons tous nous engager pour l’organisation de cette belle compétition, non seulement pour l’organisation, mais nous souhaitons la remporter », a ajouté M. Serge Koutouan, après avoir présenté les vœux du ministre aux acteurs du monde du football ivoirien pour le nouvel an.

L’année 2022 a vu l’élection le 23 avril, à Yamoussoukro, du nouveau président de la FIF, des joutes électorales auxquelles a pris part l’ex-international Didier Drogba. Porté à la tête de l’organisation, M. Yacine Idriss Diallo a pris fonction le 4 mai 2022.

Fidèle à son mot d’ordre de campagne, « Rassembler pour développer », la nouvelle équipe dirigeante conduite par l’homme d’affaires Yacine Diallo, s’est attelée à la redynamisation du football ivoirien et à son rayonnement au plan local et international.

Le colonel Assimi Goita accorde la grâce présidentielle aux 49 soldats ivoiriens

Quarante-six (46) militaires ivoiriens ont été condamnés par la justice malienne à 20 ans de prison et trois soldates, à la peine de mort par contumace.Dans un communiqué lu au journal télévisé, une « remise de peine totale » des 49 soldats ivoiriens condamnés pour « attentat et complot contre le gouvernement » a été annoncé.

Les militaires ivoiriens, détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens pour tentative d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens, trois soldates ivoiriennes ont été libérées pour raison humanitaire et ont regagné la Côte d’Ivoire, le 3 septembre 2022.

La Côte d’Ivoire affirmait qu’ils ont tous été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma, ce que les autorités maliennes ont réfuté, maintenant qu’ils sont des « mercenaires ». La Cedeao avait sommé Bamako de libérer les 46 soldats en détention avant le 1er janvier 2023, sous peine de sanctions. Mais, la justice malienne a en dépit de cela mis au rôle l’affaire pour être jugée. Cette libération est le fruit du dialogue et de la négociation.

Recevant les vœux du nouvel an, ce jeudi 5 janvier 2023, à la présidence de la République, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré que Abidjan a de façon résolue privilégié le dialogue et la diplomatie en vue d’une issue favorable de la crise.

Le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, médiateur dans la crise, a rencontré le mercredi 4 janvier 2023, Assimi Goïta, à Bamako. Après un entretien avec les autorités maliennes, il a échangé, ce même jour, dans la soirée avec M. Ouattara, à huis clos à Abidjan.

M. Faure Gnassingbé, avait selon des sources proches du dossier plaidé auprès du chef de l’Etat Assimi Goïta pour la grâce présidentielle au profit des soldats ivoiriens condamnés. Quelques jours avant, une délégation ivoirienne conduite par le ministre d’Etat, ministre de la Défense Téné Birahima, avait signé le 22 décembre dernier avec Bamako un mémorandum  en vue d’une issue heureuse et apaisée de la crise.

Côte d’Ivoire : Zipline autorisée à exploiter les aéronefs télépilotés

Cette certification permettra à cette structure, leader mondial de la livraison logistique instantanée, de distribuer des fournitures médicales par drone à travers le pays.Zipline a obtenu le certificat d’autorisation de vol de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) pour son système d’aéronefs automatisés. Cela lui permet désormais de déployer ses drones pour distribuer des produits de base, y compris des produits médicaux, aux établissements de santé au sein des communautés désignées par le ministère de la Santé.

Le Certificat d’exploitation des aéronefs automatisés (CEAT), qui est une condition essentielle pour le vol de tout aéronef automatisé dans le pays, a été présenté lors d’une cérémonie, sous le haut patronage du ministère des Transports et du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle

La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre avec un développement conséquent des infrastructures aéronautiques et aéroportuaires. « C’est un défi que l’ANAC vient de réussir en octroyant cette certification qui est une première en Afrique francophone », a déclaré M. Diop Boubakar, le représentant du ministère des Transports.

Partenariat 

Cette certification est le résultat d’une étroite coordination entre l’ANAC, les différentes entités de l’Etat de Côte d’Ivoire ainsi que les autorités locales de Daloa (Ouest ivoirien), qui ont pu visiter le complexe technologique et se rendre compte des avantages qui en découlent pour le secteur de la santé et l’économie nationale.

Grâce à cette autorisation, cette entreprise spécialisée dans la logistique instantanée sera en mesure de concrétiser son partenariat avec le ministère de la Santé et de commencer la livraison aérienne de produits médicaux essentiels dans certains établissements de santé du pays.

« Avec ce partenariat, nous espérons soutenir le gouvernement et la vision du Ministère de la Santé en créant un accès universel aux produits de santé, éliminant ainsi toutes les barrières à l’accès aux médicaments essentiels », a dit Mme Donpedro Yemisi, directrice générale de Zipline en Côte d’Ivoire.

M. Koffi Konan, directeur général par intérim de l’ANAC, a félicité l’entreprise pour « avoir pris l’initiative de s’engager dans ce processus de certification ». Pour opérer dans l’espace aérien ivoirien, l’ANAC a dû mener une étude aux fins de cartographier une route de vol.

Par le biais d’un mémorandum d’accord, l’entreprise et le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ont convenu de construire quatre centres opérationnels qui couvrent la majeure partie du pays.

Un service de livraison par drone  

Le premier centre qui devrait être mis en service dans les semaines à venir, est situé à Daloa. Trois autres sites sont prévus à Biankouma dans la région du Tonkpi, à Katiola (centre-nord) dans la région du Hambol et à Bondoukou dans la région du Gontougo (Est ivoirien).

« Dans nos plans, après la livraison automatisée de produits de santé, nous espérons collaborer avec le ministère de l’Agriculture pour aborder la livraison de produits de santé animale », a indiqué Mme Donpedro Yemisi.

La firme épaule déjà des pays comme le Rwanda, le Ghana, le Nigeria, les États-Unis, le Japon et le Kenya pour la livraison de produits de base essentiels, qu’il s’agisse de produits de santé, de commerce électronique ou de santé animale.

Elle opère aujourd’hui sur trois continents et effectue une livraison instantanée pour le compte des entreprises et des gouvernements toutes les deux minutes. À ce jour, la société a livré plus de 4.050.000 colis, plus de 5 millions de produits et parcouru plus de 40 millions de kilomètres en autonomie.

Selon les estimations de l’entreprise, chaque vol émet environ 30 fois moins de CO2 par kilomètre qu’un véhicule électrique moyen et jusqu’à 98% moins d’émissions de CO2 qu’un véhicule avec moteur à combustion.

Ce système de logistique est mondialement utilisé pour venir en aide aux secteurs médical, de la santé et de la vente en détail. Il permet de livrer du sang, des vaccins, des approvisionnements Covid-19, des ordonnances, des articles de commerce numérique et de vente en détail, des aliments et des produits qui jouent un rôle déterminant dans la santé humaine et animale.

Guinée : l’ex-coordonnateur du FNDC jugé le 9 janvier prochain

Abdourahmane Sano était l’un des dirigeants les plus actifs de ce regroupement de l’opposition et de la société civile guinéennes.Après trois jours d’audition à la Direction centrale des investigations judiciaires, l’ex-coordonnateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Abdourahmane Sano a été déféré ce vendredi 6 janvier au tribunal de première instance de Mafanco. Il est inculpé pour « participation à une réunion non déclarée », rapportent à APA des sources judiciaires.

Les autorités judiciaires reprochent à l’ancien coordonnateur du FNDC la tenue de réunions non autorisées pour la Création d’une plate-forme dénommée « Mouvement citoyen pour la République ».

Bien qu’inculpé par le tribunal de première instance de Mafanco, Abdourahmane Sano a été libéré. Son procès s’ouvre le 09 janvier 2022 devant la même juridiction.

Dans un communiqué publié jeudi 5 janvier, le FNDC, dissout par la junte au pouvoir depuis septembre 2021, s’est dit outré par la convocation les 4 et 5 janvier 2023 sans aucune base légale de son ex-coordonnateur national, Abdourahamane Sano, à la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale.

« Sans aucun motif valable, les officiers de la police judiciaire aux ordres de la junte militaire reprochent à l’ex-coordonnateur du mouvement citoyen, selon les informations à notre disposition, le déploiement de ses activités de conscientisation citoyenne qui a toujours été l’activité phare de M. Sano », a dénoncé le FNDC, promettant qu’en concertation avec ses différents partenaires, il annoncera dans les prochains jours la conduite à tenir.

Depuis son départ de la tête du FNDC, Abdourahmane Sano s’occupe des activités de la Plate-forme nationale des citoyens unis pour le développement (PCUD).

Avant l’enclenchement de cette procédure judiciaire contre lui, Sano se faisait rare de l’espace sociopolitique guinée. Sous le régime d’Alpha Condé (2010-2021), il avait fait plusieurs mois en prison à cause de son opposition au projet de troisième mandat du président déchu.

Côte d’Ivoire : de lourdes sanctions après un grave accident de la route

Le ministère des Transports a arrêté de fortes mesures à la suite d’un accident ayant fait 14 personnes tuées et plus de 70 blessés dans une collision entre deux cars à Yamoussoukro.Le ministère a décidé de la « suspension pour trois mois des autorisations de transport de tous les véhicules de l’entreprise propriétaire du car ayant quitté sa voie pour venir percuter un autre car » et fait « obligation pour tous les chauffeurs de l’entreprise de passer le Certificat d’Aptitude de Conducteur Routier (CACR) ».

En outre, le ministère annonce la « saisine des assureurs ayant assuré les deux véhicules, afin que toutes les victimes soient effectivement dédommagées », tout en donnant instruction au Bureau Enquête Accident (BEA) dudit ministère pour mener l’enquête technique et administrative.

Cela devrait permettre de faire toute la lumière et situer les responsabilités. Par ailleurs, les responsables des deux compagnies de transport seront entendus par les autorités policières et judiciaires, car leurs responsabilités étant engagées selon les dispositions légales.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a salué la promptitude des forces de l’ordre, des sapeurs-pompiers et des personnels de l’hôpital régional de Yamoussoukro, ainsi que de l’hôpital St Joseph de Mooscati et du centre de traumatologie de Toumodi qui a permis de limiter le nombre de décès malgré l’extrême violence de l’accident.

L’accident a fait ce jeudi 5 janvier 2023, 14 tués et 71 blessés dont seulement 30 restent à ce jour en hospitalisation, selon le ministère des Transports. Le premier responsable du département ministériel des transports, Amadou Koné, était aux côtés des victimes hospitalisées, ce vendredi 6 janvier 2023.

Au cours de la visite de compassion à Yamoussoukro, M. Amadou Koné était accompagné de ses collègues, les ministres Dimba Pierre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, de Myss Belmonde Dogo de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté.

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, un fils de la région était également présent, ainsi que le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana.

Maroc: La 6e édition du Salon international Halieutis, du 1er au 5 février prochain à Agadir

Après deux années d’absence à cause de la pandémie du Covid-19, le Salon Halieutis fait son grand retour en 2023. Pour la prochaine édition qui aura lieu du 1er au 5 février à Agadir, plus de 50.000 visiteurs et 260 exposants sont attendus. L’Espagne sera à l’honneur.La 6e édition du Salon international marocain Halieutis se tiendra du 1er au 5 février prochain à Agadir (sud), sous le thème: «Pêche et Aquaculture durables: leviers pour une économie bleue inclusive et performante», a annoincé le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, qui s’est enquis ce vendredi de l’état d’avancement des préparatifs pour l’organisation de cette édition.

Organisée au parc des expositions d’Agadir, sur plus de 16.000 m², cette édition devrait accueillir plus de 50.000 visiteurs avec la participation de plus de 260 exposants parmi les opérateurs du secteur de la pêche, de la transformation des produits de la mer et de l’aquaculture.

Au total, 48 pays seront représentés, dont les 22 pays membres de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les états africains riverains de l’océan Atlantique (COMHAFAT). L’Espagne sera le pays invité d’honneur de l’édition 2023 du salon.

Selon la présidente de l’Association du Salon Halieutis, Amina Figuigui, les préparatifs pour l’organisation de cet évènement, avancent à un rythme soutenu. A la date du 6 janvier, 97% de la superficie totale du site (7.801m²) ont été commercialisés et l’ensemble des pôles du salon affichent des taux d’occupation extrêmement satisfaisants, souligne-t-elle.

Lors de cette édition, une série de conférences sera animée par des personnalités scientifiques de renommée afin de partager leurs visions de l’avenir du secteur halieutique et de l’économie bleue, ainsi que leurs recommandations dans le cadre de sessions plénières axées notamment sur la contribution de la science, de la technologie et de l’innovation dans la transformation de la pêche en un secteur durable qui contribue pleinement à la production alimentaire et au développement de l’économie bleue.

Au programme, des débats autour de la réalisation du plein potentiel de l’aquaculture en assurant la durabilité des écosystèmes marins et en s’appuyant sur la dynamique de l’économie bleue, ainsi que la préparation des prochaines générations aux nouveaux métiers de la mer, des sciences et de leadership pour construire des systèmes halieutiques résilients et développer l’économie bleue du futur.

En 2021, la production halieutique nationale a totalisé un volume de 1,418 million tonnes, générant un chiffre d’affaires de 15 milliards de dirhams (1 euro = 11 DH), plaçant ainsi le Royaume au premier rang des producteurs africains et à la 15e place à l’échelle mondiale.

Plus de 161.000 véhicules vendus au Maroc en 2022

Les ventes de véhicules au Maroc se sont élevées à 161.410 unités, contre 175.360 unités écoulées en 2021, soit une baisse de 8%, a indiqué l’Association des importateurs des véhicules au Maroc (Aivam).Impactées par les disponibilités des stocks, les ventes des véhicules particuliers (VP) se sont élevées à 143.186 unités, contre 154.123 unités écoulées en 2021, soit une baisse de 7%. Les marques asiatiques ont toutefois moins souffert des problématiques des semi-conducteurs que leurs concurrentes européennes.

De son côté, le marché des véhicules utilitaires (VUL) a connu une régression générale plus prononcée de 14% par rapport à 2021, à 18.224 immatriculations.

La quasi-totalité des marques sont en baisse excepté Renault qui a repris la tête du classement avec 26,6% de parts de marché (4.840 immatriculations) grâce à l’effet Express qui a remplacé le Dacia Dokker.

Selon l’Aivam, la baisse des ventes des VUL est due au manque de visibilité et à l’incertitude sur le contexte économique.

Foot en Algérie : Rayan Aït-Nouri et Houssem Aouar en approche

Le latéral gauche et le milieu offensif, ayant aussi la nationalité française, auraient finalement opté pour les Fennecs.Sortie au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations 2021 malgré son statut de tenante du titre et absente du Mondial 2022, l’Algérie veut se donner les moyens de revenir en force. Djamel Belmadi, le sélectionneur national, travaille avec son staff à renforcer son groupe dans tous les secteurs.

L’annonce de Djahid Zefizef, président de la Fédération algérienne de football (Faf), devrait donc lui faire plaisir. « Houssem Aouar (24 ans) nous a donné son accord pour rejoindre la sélection algérienne » a-t-il indiqué sur la radio Chaîne 3 (publique). Il en serait de même pour Rayan Aït-Nouri (21 ans).

Milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais (Ligue 1 française), le premier nommé a une fois joué sous les ordres de Didier Deschamps. C’était le 7 octobre 2020 à l’occasion d’un match amical entre la France et l’Ukraine (7-1). Le second, sociétaire de Wolverhampton (Premier League anglaise), a évolué dans les équipes de France des moins de 18, 19 et 20 ans.

Outre ces deux joueurs, M. Zefizef a assuré que des discussions sont en cours avec l’attaquant franco-algérien Amine Gouiri (22 ans), mais « rien n’est encore décidé ».

Une startup américaine commercialise le café éthiopien

Le gouvernement éthiopien a autorisé vendredi CropConex, une entreprise américaine de commerce du café, à devenir le premier opérateur de plateforme de commerce électronique du pays.La startup basée à San Francisco a maintenant finalisé les préparatifs pour commencer le commerce du café éthiopien sur sa plateforme de gestion de la chaîne d’approvisionnement.

Cette annonce a été faite lors d’un point de presse conjoint tenu jeudi par le ministre d’Etat à l’Innovation et à la technologie, Huria Ali, et la PDG de CropConex, Brianna Dickey.

CropConex lancera le commerce du café en ligne via sa plateforme éponyme de traçabilité et de commerce du café.

Cette plateforme numérique vise à créer des connexions tout au long de la chaîne d’approvisionnement du café, permettant aux fournisseurs, aux acheteurs et aux prestataires de services logistiques de réaliser des transactions efficaces.

Selon le ministre d’Etat, la plateforme mettra directement en relation les producteurs et exportateurs de café avec les acheteurs, permettant ainsi au secteur de générer davantage de recettes en devises pour l’Ethiopie.

CropConex aidera également le commerce d’exportation du café éthiopien à atteindre de nouveaux marchés, a déclaré le ministre d’Etat, en plus de l’expansion des marchés existants.

Brianna, PDG, a déclaré que le principal objectif de CropConex est de fournir une solution numérique de bout en bout pour améliorer la chaîne d’approvisionnement fragmentée et la faiblesse du marché du café et des liens.

Le café assure la subsistance de plus d’un quart de la population éthiopienne et génère jusqu’à 30% des recettes en devises du pays.

Les solutions numériques devraient stimuler le plan du pays visant à multiplier par cinq les revenus de ses caféiculteurs en 2033.

Sénégal : une manifestation de l’opposition interdite à Dakar

L’interdiction du grand rassemblement de l’opposition de ce vendredi à Dakar et le niveau des violences physiques exercées sur les enfants sont des sujets préoccupants pour les journaux sénégalais reçus vendredi à APA.Sud Quotidien indique que le rassemblement prévu ce vendredi par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) à la Place de la Nation, à Dakar, est « recalé » par le préfet de Dakar, motivant sa décision par les risques d’accidents, les travaux du Bus rapid transit (BRT) et les préparatifs de la fête nationale du 4 avril.

Walf Quotidien s’attendait à « un vendredi des Saigneurs » lorsque la volonté de l’opposition est de « foncer » sur le pouvoir, qui est déterminé à l’« arrêter ». Cependant, L’Observateur souligne que Yewwi Askan Wi, dirigée par Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, « prend acte et décide d’introduire une autre demande de manifestation pour vendredi prochain, à Grand Yoff », une commune proche de la banlieue dakaroise et considérée comme le fief politique de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar.

Le journal s’intéresse aussi à l’affaire de « meurtre de deux enfants de deux ans et six ans, en un mois », à Thiandé Fall, un village de la région de Thiès, à 70 km de Dakar, « sous la hantise d’un tueur fantôme ». « Nos enfants ont peur de s’aventurer dehors ou même d’aller à la boutique », note un habitant alors que le quotidien souligne que « la tante des enfants (retrouvés morts a été) déférée au parquet ».

Selon Libération, « l’enquête accable Wouly Sankharé », la tante des deux enfants « tués à Thiandé Fall entre novembre 2022 et janvier 2023 ». « Lors de son interpellation, la mise en cause a été surprise en train de laver un t-shirt pour faire disparaître des traces de sang. Deux témoins oculaires ont mis les enquêteurs sur la piste de la présumée meurtrière qui avait aussi menacé la grand-mère des victimes », estime le journal qui ajoute que « l’enquête révèle une affaire de jalousie qui a viré au double drame sanglant ».

Sous le titre « la loi des bourreaux », Le Quotidien se fait l’écho d’une « étude sur la violence faite aux élèves » au Sénégal. Le journal note que « 66,7% des élèves (sont) victimes de violences physiques » alors que « de 2017 à 2021, 55 mille élèves (ont été) victimes de violences sexuelles ». Il souligne que « le mal est plus profond dans les daaras », des écoles recevant des enfants talibés qui allient le plus souvent la mendicité à leurs enseignements coraniques.

Social et politique au menu des quotidiens marocains

Les droits de la femme marocaine, la scène politique nationale et le scandale du concours des avocats sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur les droits de la femme marocaine, souligne la nécessité de s’attaquer à des questions relatives aux droits de la femmes, estimant qu’il y a encore beaucoup de travail à ce niveau afin de changer « les mentalités archaïques » et “les bonnes traditions féodales”.

La Moudawana en est un exemple frappant: 19 ans après son entrée en vigueur, le texte traîne de gros dysfonctionnements, aplatissant contre le mur des résistances les objectifs de cette révolution du Code de la famille, explique le journal.

A l’époque, la réforme avait pour but de restructurer la relation familiale sur des bases plus adaptées au monde moderne, mais les bonnes volontés ont vite été laissées sur le bord de la route, puisque le mariage des mineures continue de caracoler en tête du hit-parade des violations des droits humains les plus élémentaires pour des raisons sociologiques, constate-t-il.

Dans l’héritage, l’iniquité domine sans que personne n’ose bousculer ni s’opposer aux courants conservateurs, au risque d’y laisser des plumes, ajoute-t-il.

La femme marocaine “attend du législateur qu’il lui rende justice, qu’il consacre et reconnaisse le rôle qu’elle joue déjà”, soutient-il.

Toutefois, il ne suffit pas qu’une réforme soit écrite noir sur blanc: il lui faut et lui faudra encore, pendant des années, “un accompagnement volontariste et déterminé”, estime-t-il.

Abordant la scène politique nationale, +Al Bayane+ se demande s’il est encore possible de “raviver le camp démocratique et progressiste” afin d’extirper la Nation du “bourbier institutionnel” dans lequel elle se trouve, étant donné que l’évolution de la vie partisane est “cruellement malmenée par la montée en force des ennemis de la démocratie”.

“Cette situation politique malsaine”, génère “un recul sans précédent des marges de libertés”, et ne fait qu’accentuer les disparités, la pauvreté et l’exclusion parmi une large souche de la société, estime le quotidien.

Il n’y a donc aucune issue pour le camp démocratique et progressiste que de laisser de côté leurs divergences, parfois gratuites, et de se mobiliser pour, d’abord, “assurer leur survie rudement mise à rude épreuve” et “renverser cette agression fatale dont il fait l’objet”, soutient-il.

+Al Massae+ écrit que malgré la vague de colère que l’examen d’accès à la profession d’avocat a provoquée, générant des protestations appelant même à annuler ses résultats, le ministère de la Justice a annoncé la date de l’examen oral, fixé les 1er, 2, 3 et 4 mars 2023. 

Des voix en colère sur la Toile ont qualifié cette démarche d’une tentative de tourner la page du scandale du concours. L’examen écrit des avocats a créé des remous par les « soupçons » qu’il a suscités autour de lui, à cause notamment de la fuite des épreuves sur les réseaux sociaux et des résultats du concours où figurent les noms de personnalités bien connues, de professionnels dans le secteur de la justice et d’hommes politiques.

L’Europe met sous embargo les produits halieutiques camerounais

Pour Bruxelles, Yaoundé est « non coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN, sigle en anglais) ».Finalement, la Commission de l’Union Européenne (UE) met sa menace à exécution. En février 2021, elle avait adressé au Cameroun une notification pour lui signifier « la persistance des insuffisances graves » dans sa politique de pêche.

Hier jeudi, ce pays de l’Afrique centrale s’est vu attribuer un « carton rouge ». En vertu du « règlement INN » de l’espace communautaire européen, entré en vigueur en 2010, « les États membres de l’UE refusent l’importation de produits de la pêche du Cameroun même lorsqu’ils sont accompagnés de certificats de capture validés par les autorités nationales ».

Le communiqué, consulté par APA, ajoute que cette décision « se fonde notamment sur l’incapacité des autorités camerounaises à assurer un contrôle adéquat de la flotte de pêche nationale et de prendre les mesures correctives nécessaires à l’arrêt et à la prévention des activités de pêche INN ».

En outre, précise le document, le Cameroun a continué d’enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux, y compris un navire de pêche INN, sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi.

Bruxelles a eu la main lourde parce que « la pêche INN constitue l’une des menaces les plus graves qui pèsent sur l’exploitation durable des ressources aquatiques vivantes, met en péril les fondements de la politique commune de la pêche de l’UE et les efforts déployés par l’Union au niveau international pour promouvoir une meilleure gouvernance des océans, et 
représente un danger majeur pour la biodiversité et l’environnement marins ».

La valeur totale estimée de la pêche INN, indique la source, est de l’ordre de 10 à 20 milliards d’euros par an. Et chaque année, entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons sont capturés de manière illicite, ce qui correspond à 15 % au moins des captures mondiales.

Voilà pourquoi la Commission de l’UE « applique une tolérance zéro à l’égard de la pêche INN ». Elle va maintenant proposer au Conseil européen d’inscrire le Cameroun sur la liste des pays non coopérants, mais ne rompt pas le dialogue avec les dirigeants de cet État car il est toujours possible de « remédier aux insuffisances constatées ».

L’Union Européenne, premier importateur mondial de produits halieutiques, avait déjà fermé son marché au Cameroun pour « non-respect des règles sanitaires » dans le secteur de la pêche. Le pays de Paul Biya est dorénavant frappé d’une double sanction.

Burkina: Sanakara et Cie doivent reposer au Monument des martyrs (familles)

Les corps des victimes du 15 octobre 1987 avaient été exhumés en mai 2015 pour des analyses ADN dans le cadre de l’instruction judiciaire du dossier.Les familles du Capitaine Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune ont adressé ce mercredi 04 janvier 2023, une lettre au Président de la Transition, Ibrahim Traoré.

Dans la note dont une copie est parvenue à APA ce jeudi, elles ont choisi le lieu et la date de l’inhumation de leurs proches, assassinés le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. 

« Nous voudrons porter à votre connaissance que les familles ont choisi à l’unanimité le site du Monument des Martyrs comme lieu d’inhumation pour la dernière demeure de leurs proches », peut-on lire dans la lettre.

Lors d’une rencontre avec lesdites familles, le mercredi 28 décembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré avait émis le souhait d’organiser les obsèques des martyrs, « le plus tôt possible ».  Les dates du 10 ou 12 janvier 2023 avaient été envisagées, selon bos sources. 

Toutefois « nous avons besoin que vous nous accordiez un delai minimum de trois mois que nous estimons necessaire pour que toutes les familles puissent s’organiser afin d’être présentes aux inhumations surtout celles résidentes hors du Burkina. Cette doléance vise à permettre à tous d’accompagner dignement nos morts, chose dont nous avons été privés le 15 octobre 1987 et dont les douleurs sont encore vives », ont insisté les poches des victimes. 

En mars 2015, le gouvernement de transition avait autorisé l’exhumation et d’expertises des restes du président Thomas Sankara ». Ce qui a été fait en mai de la même année. Ce qui avait permis de relancer la procedure judiciaire qui a abouti, en avril 2022, à la condamnation à perpétuité de l’ancien président Blaise Compaoré, exilé depuis octobre 2014 à Abidjan, du commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987.