13ème conférence ministérielle : l’OMC joue les prolongations

Alors que la cérémonie de clôture était prévue hier jeudi 29 février à 20h (locale-16h GMT), l’organisation mondiale du commerce joue les prolongations afin que les membres parviennent à un accord. Ainsi, la clôture de la conférence ministérielle a été repoussée une première fois à minuit, heure des Emirats Arabes Unis. Les traits déjà tirés face à l’intensité des négociations, délégués et journalistes ont été informés quelques heures avant minuit d’un nouveau report pour le vendredi 1er mars à 14h locale. « Les ministres continuent d’être engagés dans d’intenses discussions sur un ensemble d’accords à adopter lors de la CM13. En conséquence, afin de donner plus de temps aux négociations, la séance de clôture officielle de la CM13 a été reportée au vendredi 1er mars à 17 heures (heure des Émirats arabes unis) » a déclaré durant la journée Ismaila Dieng, le porte-parole de l’OMC. Deux autres reports ont suivi cette annonce, la cérémonie est pour l’heure programmée à 22h locale. Si ces reports incessants en déconcertent plus d’un, d’après des responsables de l’OMC qui rappellent que les précédentes conférences se sont poursuivies au-delà de la date de clôture convenue, c’est le « fonctionnement » normal. Les positions divergentes, le manque d’accord expliquent en grande partie les reports. Les négociations se poursuivent entre les délégations. D’après un expert « les thématiques sont liées. Si un Etat est prêt à lâcher du lest sur un dossier, il veut une garantie sur un autre » ce qui complexifie les discussions. L’Inde par exemple dont la présence est très remarquée durant cette conférence a fait savoir par la voix de son ministre du Commerce, Piyush Goyal, son pays n’envisage pas de « finaliser » de nouveaux accords tant que les Etats-Unis bloquent l’organe d’appel du mécanisme de règlement des différends. Washington est également pointé du doigt pour bloquer des accords sur l’agriculture, notamment le coton. Les pays du C4+ (Mali, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire) militent pour réforme des subventions de l’or blanc. Ces subventions accordées en « masse » par les Etats-Unis, ou encore la Chine permettent à ces derniers de proposer des prix plus bas sur le marché ce qui plombe le groupe du C4+ qui dénonce une distorsion et une concurrence déloyale. En cette année électorale, de l’analyse d’un des experts qui prend part aux discussions, il semble peu probable que les Etats-Unis acceptent un compromis sur une fin des subventions. « Le lobby des farmers est très puissant » aux Etats-Unis, précise-t-il. A défaut donc d’un abandon, les pays du C4+ seraient dans la dynamique de proposer aux Américains de réduire les subventions. Mais, pour l’heure, rien n’est encore gagné.

OMC : lors de la 13ème conférence ministérielle, la question des subventions divise les membres

Plusieurs questions vont occuper les discussions lors de la 13ème conférence ministérielle de l’organisation mondiale du commerce qui se tient à Abu Dhabi du 26 au 29 février. Parmi ces questions, celle sur les subventions oppose les membres.

Alors que les délégués des différents pays enchaînent les réunions et les négociations lors de la 13ème conférence ministérielle de l’OMC ouverte hier lundi à Abu Dhabi, la question des subventions divise les Etats. Ce mardi, l’OMC a organisé trois conférences sur l’environnement, et la dernière consacrée à la réforme des subventions des combustibles fossiles a mis en évidence une partie du fossé entre les membres. Todd McClay, ministre du commerce de la Nouvelle-Zélande dont le pays fait partie des co-parrains de cette initiative espère qu’une partie de ce fossé sera réduit à l’issue de la conférence. 48 pays sur les 164 de l’OMC sont membres de cette initiative. « 24 trillions de dollars ont été dépensés ces dernières années pour subventionner les énergies fossiles. Éliminer ces subventions pourraient permettre de réduire de 3% les émissions de gaz à effet de serre » a affirmé M. McClay. Comme très souvent, ces textes peinent à avancer, bloqués par des pays qui se sentent menacés. La Chine ainsi que les Etats Unis, les deux plus grands pollueurs de la planète ne souscrivent pas à l’initiative d’une réforme des subventions des combustibles fossiles. Selon un délégué rencontré dans les coulisses, une telle réforme « voudrait dire pour la Chine qui est l’usine du monde devra réduire sa capacité de production, ce qui pour l’heure n’est pas encore envisageable ».

Lors de la cérémonie d’ouverture de la 13ème conférence le 26 février, la Directrice générale de l’OMC, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala s’est réjouie qu’un accord soit proche sur les subventions à la pêche alors que la question est débattue depuis 2001.  Un accord a déjà été adopté par consensus lors de la 12ème conférence ministérielle de l’OMC (CM12), tenue à Genève du 12 au 17 juin 2022 qui fixe de nouvelles règles multilatérales contraignantes pour lutter contre les subventions préjudiciables. Les membres s’étaient entendus en outre pour poursuivre les discussions lors de la 13ème conférence en vue de faire des recommandations. La Directrice générale a formulé le vœu d’une entrée en vigueur de cet accord d’ici son anniversaire le 13 juin prochain. « Lorsque nous y parviendrons, ce sera l’entrée en vigueur la plus rapide de tous les accords de l’OMC et je sais que nous y parviendrons », a-t-elle ajouté.

Une autre question de subvention à laquelle le Mali est directement concerné est également débattue durant cette semaine. Le groupe du Coton-4+ (Mali, Tchad, Bénin, Burkina Faso) ainsi que la Côte d’Ivoire militent pour une réforme des subventions qui entraînent selon eux une distorsion des marchés mondiaux depuis 20 ans. La Chine et les Etats-Unis ainsi que des pays européens tels la Grèce et l’Espagne allouent des subventions importantes à leurs producteurs. Grâce à ces subventions, le coton provenant de ces pays est vendu moins cher sur le marché. Ahmat Abdelkerim Ahmat, ministre du Commerce et de l’industrie du Tchad et coordinateur du C4+ a assuré que le groupe a soumis un projet de décision ministérielle pour cette conférence  « qui n’a pas été pris en compte » selon lui.

OMC : l’organisation veut des résultats probants à l’issue de sa 13ème conférence ministérielle

« A la croisée des chemins ». Le Dr Thani Bin Ahmed Al Zeyoudi, ministre du commerce extérieur des Emirats Arabes Unis n’aurait pas pu trouver meilleure formule pour décrire la situation de l’organisation mondiale du commerce. Celui qui est également président de la 13ème conférence ministérielle de l’OMC qui s’est ouverte à Abu Dhabi ce lundi et se tiendra jusqu’au jeudi 29 février a exhorté à l’issue des travaux à montrer au monde « que l’OMC est vivante et pleinement capable de produire des résultats ». Cette semaine de négociations qui démarre s’annonce difficile pour les délégués des plus de 160 pays membres de l’OMC présents à Abu Dhabi. Dans un contexte géopolitique très tendu, les délégués devront s’entendre afin de dégager un consensus pour adopter les décisions. « Que ce soit le pays le moins avancé ou le plus puissant, chacun à son mot à dire, c’est ce qui fait le charme de l’OMC et rend aussi complexe les négociations » a reconnu la Directrice générale de l’organisation, la Nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala, première femme et première africaine à occuper ce poste.  Agriculture, commerce électronique, environnement ou encore l’épineux dossier de la réforme de l’OMC pour le règlement des différends sont entre autres au menu de cette conférence. Les pays étalent pour l’heure leurs différences.  L’organe de règlement des différends de l’OMC est en panne. Ce dernier permet à un Etat se sentant lésé par un autre de porter plainte, en cas de litige, sur des subventions ou des obstacles techniques au commerce. Ce mécanisme est en suspens parce que les Etats-Unis bloquent la nomination des membres de l’organe d’appel.

Optimisme modéré 

Face à ces écueils, la directrice de l’OMC est d’un « optimisme modéré », même si elle assure être confiante en la capacité des pays à faire « les bons choix ».  Motif de satisfaction pour elle, durant la conférence, les ministres ont approuvé l’accession à l’OMC des Comores et du Timor-Leste, un État insulaire d’Asie. Les chefs d’Etat de ces pays ont salué cette décision. Les Comores ont déposé leur demande d’adhésion en 2007 alors que  le Timor Leste a attendu huit ans pour voir sa demande approuvée. 22 autres pays tapent à la porte pour intégrer l’organisation, une preuve selon Ngozi Okonjo-Iweala que l’OMC fonctionne et est résiliente. En sus, elle s’est réjouie qu’un accord soit proche sur les subventions à la pêche alors que la question est débattue depuis 2001.

Le Coton 4 veut des résultats

Le coton occupe une place importante dans les négociations de l’OMC depuis 2003. Le groupe Coton-4 composé du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, du Bénin, auxquels s’est ajoutée la Côte d’Ivoire militent pour réformer les subventions au coton qui entraînent une distorsion des marchés mondiaux selon eux. La délégation malienne qui comprend le directeur commercial de la CMDT, des conseillers techniques est conduite par le ministre du Commerce, Moussa Alassane Diallo. Un événement spécial regroupant le Coton-4, l’OMC, la FIFA a été organisé le 24 février dernier autour du « Partenariat pour le coton ». Un appel a été lancé à de nouveaux investissements des secteurs public et privé dans le coton africain pour améliorer la chaine de valeur de l’or blanc. Le C4 qui a qualifié ce partenariat de mariage de raison s’est toutefois désoler des progrès lents réalisés dans l’atteinte de leurs objectifs à appeler à plus de soutiens internes.

La cité historique de Ouidah accueille les Vodun Days, les 9 et 10 janvier 2024

La Fête du Vodun, qui est célébrée chaque 10 janvier au Bénin, se réinvente à travers un nouveau rendez-vous autour des arts, de la culture et de la spiritualité Vodun : les Vodun Days.

 

Un temps fort dont la première édition aura lieu les 9 et 10 janvier 2024 à Ouidah. Les festivités se dérouleront au sein de la Cité historique et sur la plage, à proximité de la Porte du non-retour.

Le Bénin, cœur battant du vodun

Le Bénin compte réhabiliter et offrir au monde la richesse des arts et des cultures liés au Vodun. Des projets majeurs sont à l’horizon, notamment la construction d’un Musée International du Vodun, la Route des Couvents Vodun et l’organisation des Vodun Days. Conscient de la vitalité et de l’importance de son patrimoine cultuel et culturel, le Bénin met en valeur cet héritage qu’il a en partage avec de nombreux pays et cultures du monde, en s’affirmant en tant que berceau du Vodun.

Les Vodun Days, une programmation cultuelle et culturelle exceptionnelle

Les 9 et 10 janvier 2024, Ouidah sera la capitale internationale de la célébration du Vodun. Un parcours, du centre-ville au bord de mer, permettra une immersion dans les rythmes, chants, danses et symboles du Vodun.

Les Vodun Days se déclinent autour de plusieurs temps forts et festivités :
‐ Les animations des places et couvents Vodun au cœur de la Cité historique de
Ouidah ;
‐ Le Village des Vodun Days avec ses nombreux stands d’artisanat, de restauration
et d’animations ;
‐ La scène artistique avec son concert et son spectacle nocturnes sur la plage ;
‐ Le Cérémonial du 10 janvier en présence des hauts dignitaires avec la parade
rituelle de la sortie des couvents des fidèles Vodun.

Des danses du Vodun Hounvè aux sorties des Zangbétos et des Egungun, sans oublier les parades en l’honneur des divinités telles que Yaoïtcha ou encore Vodun Mami Dan, jusqu’aux concerts en plein air, sur le bord de mer, rythmés par des artistes internationaux et béninois de renom : Ouidah Cité-Musée offrira une expérience culturelle et cultuelle unique.

À propos des Vodun Days

Les Vodun Days, anciennement connus sous le nom de Fête du Vodun, sont un rendez-vous annuel international se tenant les 9 et 10 janvier à Ouidah, au Bénin. Cet événement majeur met en lumière les arts, la culture et la spiritualité Vodun à travers une programmation culturelle et cultuelle inédite.

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Grogne contre le prix d’Internet : une lutte africaine

Tout comme au Mali, les citoyens de plusieurs pays africains militent contre le prix d’Internet dans leurs pays. De la Côte d’Ivoire au Bénin, en passant le Burkina et le Cameroun, la lutte s’intensifie.

Partout le même mot d’ordre : protester pour que baissent les prix des forfaits internet. Au Bénin, des internautes se mobilisent depuis plus d’un mois pour cela. Dans ce pays, le prix d’un giga de forfait Internet est passé de 500 francs CFA en 2018 à 1 000 voire 1 200 francs actuellement, selon les opérateurs. Des mouvements de protestation s’organisent face à « l’inaction » des autorités du pays pour ramener le prix à 500 francs CFA. Ce qu’ont réussi en avril dernier les Ivoiriens. Au début du mois, les fournisseurs Internet de Côte d’Ivoire avaient diminué les volumes des packs : pour le même prix, les consommateurs avaient moins de données Internet. Face à l’ampleur de la contestation sociale et avec l’intervention du gouvernement, les entreprises sont finalement revenueaux prix d’avant. Mais la colère ne retombe toujours pas dans le pays, où des voix s’élèvent encore pour une diminution du prix des tarifs Internet. De la Côte d’Ivoire est parti un mouvement de contestation qui a désormais atteint le Cameroun. Au pays des Lions Indomptables, depuis le 24 avril dernier, les clients des opérateurs de télécoms Orange et MTN organisent des actions de boycott des services de ces entreprises. Outre se mettre en mode avion de 12 à 14h par jour, ils se désabonnent et signalent sur le réseaux sociaux les pages des sociétés de téléphonie.

Le 18 avril 2023, c’est la même stratégie qu’ont adopté les Burkinabè pour « dénoncer le coût d’Internet ». Au pays des Hommes intègres, les citoyens ne conçoivent pas par exemple que le gigaoctet soit vendu 2 000 francs CFA. Un prix « inconcevable » pour les Burkinabè, qui réclament une baisse des tarifs avec un gigaoctet à 300 francs.

Dans les pays africains, où les nombreux jeunes sont de plus en plus connectés à Internet, rendre son accès abordable et accessible est devenu un enjeu majeur pour les gouvernants. Autant pour stimuler l’innovation, le développement des compétences numériques et la croissance économique des États que pour éviter une contestation sociale qui ne cesse de prendre de l’ampleur un peu partout sur le continent.

Coton : la Zone UEMOA met en place son interprofession

Le secteur cotonnier en Afrique de l’Ouest se regroupe afin de mieux faire face à ses défis. C’est dans ce cadre que l’Organisation régionale des interprofessions de la filière coton des États membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (ORIC-UEMOA) a vu le jour le 21 mars 2023 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

L’interprofession, qui regroupe les producteurs et les sociétés cotonnières des pays de l’UEMOA, compte pour le moment les quatre grands pays producteurs que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali. Le Sénégal et le Togo, qui ont participé à l’Assemblée générale constitutive, deviendront membres lorsqu’ils mettront en place leurs interprofessions respectives.

Cette interprofession, dont l’objectif est d’améliorer la compétitivité de la filière coton, permettra aussi à l’UEMOA d’avoir un seul interlocuteur et facilitera la prise de décision ainsi que la diffusion de l’information. « Je pense que cela peut être une plateforme intéressante pour réfléchir aux défis auxquels les filières africaines font face. Au lieu que chacun reste dans son coin et se repose sur ses acquis, on peut commencer à partager peut-être ces acquis et orienter les axes de recherche en fonction des défis, mutualiser les efforts », a déclaré Jean-François Touré, Directeur général de la société Seco et Président de l’Association professionnelle des sociétés cotonnières de Côte d’Ivoire (Aprocot-Ci).

Défis communs

Cette mutualisation intervient à une période particulièrement complexe pour le secteur en Afrique de l’Ouest. En effet, la zone a enregistré une baisse d’environ 20% de sa production lors de la dernière campagne. Une baisse consécutive en partie à une attaque de jassides qui a touché les pays de la sous-région. Justement, contre cette invasion nouvelle, ils avaient envisagé des mesures communes pour y faire face.

À l’instar de cette problématique, qui concerne aussi bien les producteurs que les sociétés  cotonnières, d’autres aspects, comme le coût des intrants, la recherche variétale, le développement local d’engrais biologiques ou encore la certification du coton seront examinés en commun dans le cadre de cette organisation. En outre, parmi les objectifs assignés à l’interprofession régionale figurent le partage d’information, l’amélioration de la productivité ou encore la question vitale de la transformation du coton.

Au Mali, où l’invasion des jassides a été responsable de 90% des pertes, les prévisions de 810 000 tonnes de production ont été revues à la baisse et sont estimées à 526 000 tonnes lors de la campagne écoulée

Accident meurtrier au Bénin : quatre personnes en attente de jugement

Les dirigeants de la compagnie de transport impliquée dans l’accident ont été arrêtés et placés en détention préventive.La justice béninoise veut voir clair dans l’accident qui a fait 22 morts le 29 janvier dernier. Quatre responsables de la compagnie de transport « Baobab Express » feront face à la justice le 27 février prochain. Ils sont poursuivis pour « homicides involontaires, blessures involontaires, faux certificats et faux et usages de faux certificats ».

Une collision entre un véhicule appartenant à cette société de transport et un camion avait fait 22 morts et une vingtaine de blessés dont certains, brulés au troisième degré, sont toujours entre la vie et la mort. L’accident s’est produit à Dassa-Zoumè dans le centre du Bénin à environ 200 kilomètres de Cotonou.

En plus du directeur général, Paguiel Houémavo, le superviseur de la compagnie de transport, le responsable logistique et le chef garage sont concernés par la procédure en question. Ils ont été placés en détention avant la tenue du procès.

Selon les premiers éléments livrés par le gouvernement suite à l’accident, le bus roulait à vive allure quand l’accident est survenu. Un pneu du véhicule a éclaté avant qu’il n’aille percuter un camion qui roulait en sens inverse. Le choc a provoqué un violent incident qui a entièrement consumé les deux véhicules.

Les autorités béninoises ont également révélé que quelques heures avant le choc, le conducteur, lui-même décédé dans l’accident, a été verbalisé pour excès de vitesse.

Pour lutter contre les accidents de circulation, le gouvernement a décidé en conseil des ministres, d’installer des caméras de surveillance sur les routes.

Bénin : des députés Les Démocrates rendent visite à Reckya Madougou

L’opposante politique purge une peine de 20 ans de prison suite à une condamnation pour « financement du terrorisme » en décembre 2021.21 députés sur les 28 nouvellement élus sur la liste du parti d’opposition Les Démocrates ont été, hier dimanche, à la prison d’Akpro-Missérété, située à environ 50 kilomètres de Cotonou. Les parlementaires y ont vu Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » en fin 2021.

Pour l’opposition béninoise, l’ancienne ministre de la Justice du président Yayi Boni est une détenue politique. Reckya Madougou, qui a aussi été Conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé entre 2017 et 2020, avait été arrêtée en mars 2021 sur ordre du Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Elle a été la candidate du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle d’avril 2021, mais n’avait pas pu rassembler les parrainages requis. Résultat, son dossier de candidature avait été rejeté. Par la suite,  la justice béninoise a estimé que l’opposante avait commandité des actions de déstabilisation dans le pays pour empêcher la tenue du scrutin. Des accusations que Reckya Madougou a toujours rejetées, dénonçant un complot politique orchestré par le pouvoir du président Patrice Talon.

« Un coup politique »

Au Bénin, les spécialistes ne s’y trompent pas. Il y a bien une symbolique derrière la « visite de courtoisie » en prison des députés Les Démocrates. Le journaliste Jos Pezo Anago rappelle que dans la période des Législatives du 8 janvier dernier, des rumeurs persistantes ont voulu faire croire qu’il y avait un froid entre Reckya Madougou et les responsables de ladite formation d’opposition.

Mais pour cet éditorialiste, une si forte délégation d’élus dément toutes les rumeurs qui ont circulé jusque-là. « C’est un coup politique pour dire qu’ils sont peu nombreux à l’Assemblée nationale, mais ils feront parler d’eux. C’est pour dire en quelque sorte qu’ils vont camper sur leurs positions. La preuve, leur premier acte a été de rendre visite à Reckya Madougou », analyse M. Anago.

Lors de la campagne pour les Législatives, les candidats du parti d’opposition avaient promis à leurs électeurs de proposer une loi d’amnistie pour remettre en liberté Reckya Madougou ainsi que « les autres prisonniers et exilés politiques s’ils avaient la majorité au parlement ». Finalement, ils n’ont remporté que 28 sièges sur les 109 en jeu.

Cela fait dire au Docteur Eugène Alossoukpo, enseignant-chercheur à l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que « l’amnistie n’est plus possible ».  

Il estime qu’il est quand même possible pour les députés du parti Les Démocrates de constituer des lobbies au sein du parlement comme à l’extérieur pour faire comprendre au président Talon qu’il serait bon pour la démocratie béninoise que Reckya Madougou et les autres acteurs politiques en prison retrouvent leur liberté.

« La visite de courtoisie » des députés du parti Les Démocrates à Reckya Madougou est très commentée dans la presse locale. Elle intervient avant même l’installation de la 9ème législature de l’Assemblée nationale. Les députés élus à l’issue des élections du 8 janvier 2023 doivent prendre fonction  le 12 février prochain. 

Le parti Les Démocrates est la seule formation d’opposition qui sera présente à l’hémicycle. Elle y sera avec l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), les deux principaux partis politiques qui soutiennent le président Patrice Talon.

Dans un avis paru en septembre 2022, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a jugé « arbitraire et illégale » la situation de l’opposante Reckya Madougou et a appelé à « sa libération immédiate ». « C’est donc une question politique. Dans cette affaire, c’est Patrice Talon et son gouvernement qui ont le dernier mot », conclut M. Alossoukpo. Le gouvernement béninois n’avait pas réagi à l’époque.

Bénin : bientôt des caméras sur les routes pour lutter contre les accidents

Le dimanche 29 janvier dernier, une collision a fait au moins 22 morts dans le Centre du pays.Les accidents de la route sont un fléau mondial. Loin d’être fataliste, l’État béninois veut prendre le taureau par les cornes. Réuni ce mercredi en Conseil des ministres, autour du président Patrice Talon, le gouvernement est largement revenu sur le tragique accident du 29 janvier.

Ce jour-là, un bus de transport en commun a pris feu suite à une collision avec un camion. L’accident a eu lieu à Dassa-Zoumè, dans le Centre du pays, à plus de 200 kilomètres de Cotonou.

Pour renforcer la sécurité sur les routes, le gouvernement a pris plusieurs mesures.

Il a instruit la police nationale d’intensifier, en toute urgence, les contrôles routiers avec « des moyens adéquats ». Les autorités entendent acquérir très rapidement, des « caméras dédiées assorties de microphone » pour faciliter le travail des policiers.

Il est également annoncé la professionnalisation du métier de transporteur au Bénin.

Selon le gouvernement, un projet de code sera transmis à l’Assemblée nationale dès l’installation de la neuvième législature le 12 février prochain. Les autorités prévoient aussi l’adoption d’une « politique nationale de sécurité routière ».

Plusieurs personnes ont été complètement brûlées par l’incendie consécutif au choc entre le bus et le camion. Plusieurs corps ne sont donc pas identifiables. Pour régler ce problème, le gouvernement a ordonné des tests ADN.

La piste de l’excès de vitesse

Lors du Conseil des ministres de ce jour, le gouvernement béninois a donné des précisions sur les raisons de l’accident. En attendant les résultats de l’enquête ouverte, les autorités indiquent que, selon les premiers constats, c’est l’éclatement du pneu avant, du côté chauffeur, du bus qui « aurait » provoqué le drame. Le conducteur ayant perdu le contrôle du véhicule a fini sa course contre le camion qui venait en sens inverse.

« Les premiers éléments d’analyse postulent, en considérant le lieu de l’accident, en pleine agglomération, que le bus roulait à vive allure. Il a été d’ailleurs signalé que le conducteur de ce bus avait été verbalisé ce même jour, par la Police républicaine, pour excès de vitesse », souligne le communiqué du Conseil des ministres.

D’après le gouvernement, 45 passagers étaient à bord du bus. 20 personnes ont trouvé la mort sur place dont 19 à la suite de brûlures au troisième degré. Les autorités ajoutent que 24 autres passagers ont été brûlés à des « gravités variables ».

Le jour de l’accident, la société qui gère le bus a dressé un bilan de 22 morts.

Bénin: 22 morts dans un accident de la circulation

Le gouvernement a assuré que des mesures seront prises pour éviter de tels drames à l’avenir.Le Bénin est en deuil suite à un grave accident de la circulation survenu dimanche 29 janvier dans l’après-midi à Dassa-Zoumé, une ville située à plus de 200 Km de Cotonou dans le centre du pays.

Un bus de transport en commun est entré en collision avec un camion provoquant un incendie qui a entièrement consumé les deux véhicules. Le premier bilan fait état de 22 morts et 22 blessés dont 15 dans un état critique.

Pour le moment, les raisons du drame ne sont pas connues. Quelques heures après l’accident, le gouvernement a dépêché sur les lieux, deux ministres. Hervé Hehomey des Infrastructures et des Transports et Alassane Seidou de l’Intérieur et de la Sécurité publique sont allés s’enquérir de la situation.

Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfierd Léandre Houngbédji a promis que le président prendra les mesures adéquates pour éviter de tels drames à l’avenir.  « Il y aura une suite afin que cela ne se reproduise plus. La perte de ces nombreuses vies ne sera pas vaine, » a rassuré M. Houngbédji.

Le gouvernement a également pris des mesures pour une bonne prise en charge des rescapés de cet accident.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

Législatives au Bénin : l’opposition rejette les résultats provisoires

Le parti Les démocrates (LD) dénonce des fraudes et compte saisir la Cour Constitutionnelle.Le parti Les Démocrates (LD) rejette les résultats provisoires de la Commission électorale nationale autonome (Céna). L’organe électoral a attribué 28 sièges sur les 109 que compte l’Assemblée nationale au parti de l’ancien président de la République Boni Yayi. Une répartition contestée par les démocrates qui estiment qu’ils ont engrangé beaucoup plus.

Dans une déclaration publiée mercredi dans la soirée, le parti de l’opposition estime que la commission électorale a usé de « stratagèmes » pour détourner la volonté du peuple à l’issue du scrutin du 8 janvier 2022. Le président de la principale formation d’opposition cite entre autres, des bourrages d’urnes, des achats de conscience à travers la « distribution de billets de banque dans les environs immédiats des centres de vote ».

Dans son communiqué, Eric Houndété évoque aussi des incohérences entre les listes électorales affichées et les listes d’émargement dans les bureaux de vote. « Le parti Les Démocrates rejette ce verdict qui ne reflète pas la volonté du peuple de faire de notre parti la première force politique de notre pays » écrit le chef du principal parti d’opposition au régime de Patrice Talon.

M. Houndété annonce que les résultats provisoires de la Céna seront attaqués devant la Cour Constitutionnelle pour que « le parti soit rétabli dans ses droits ». En attendant la décision de la Cour qui doit proclamer, dans quelques jours, les résultats définitifs des législatives, Les Démocrates invitent leurs militants au « calme et à la sérénité ».

Selon les résultats provisoires de la Céna, la coalition de Patrice Talon aura la majorité absolue à l’Assemblée nationale pour la neuvième législature. L’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR) qui constituent la coalition présidentielle, décrochent 81 sièges sur les 109 en compétition.

D’après la commission électorale, seuls trois partis sur les sept qui étaient en compétition dans ces joutes électorales, seront représentés à l’Assemblée. Les autres formations n’ont pu rassembler au moins 10% des suffrages exprimés au plan national, comme l’exige la loi électorale.

Législatives au Bénin : l’opposition l’emporte à Cotonou, le pouvoir garde sa majorité

La Commission Électorale Nationale Autonome (Céna) a proclamé ce mercredi 11 janvier 2023, les résultats provisoires des législatives de dimanche au Bénin.Selon le décompte de la Cena, Les Démocrates de l’ancien président de la République Boni Yayi remportent six des neuf sièges en jeu à Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Cotonou, plus gros réservoir électoral du pays, offre le plus de députés. Le parti LD (opposition radicale) est suivi à Cotonou par l’Union Progressiste le renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), tous des formations de la coalition au pouvoir. Ils obtiennent respectivement deux sièges et un siège.

Le parti d’opposition gagne à Cotonou mais perd largement au plan national. Les résultats provisoires de la Céna donnet 28 sièges à l’opposition contre 53 pour l’Union Progressiste le Renouveau et 28 pour le Bloc Républicain, les deux principales formations politiques de la coalition au pouvoir. Au total, la coalition présidentielle s’en sort avec 81 sièges contre 28 pour l’opposition.

C’est la première élection à laquelle participe le parti de Boni Yayi depuis sa création en 2019. La formation n’a pas pris part aux élections locales de 2020 et sa candidature a été rejetée pour la présidentielle de 2021 pour défaut de parrainage.

Selon les résultats provisoires proclamés par la commission électorale, sur les sept partis politiques en compétition, seuls trois ont pu passer la barre des 10%. La loi électorale béninoise dispose qu’il faut avoir au moins 10% des suffrages exprimés lors d’une élection, pour avoir des élus. L’UPR, le BR et LD se partagent les 109 députés qui vont composer la neuvième législature de l’Assemblée nationale du Bénin.

D’après la Céna, le taux de participation aux législatives du 08 janvier s’élève à 38,66%. Un peu plus de 2 500 000 électeurs ont voté sur une population électorale de 6.600. 572.

Un faible taux de participation qui est quand même supérieur aux législatives controversées de 2019 qui était de 27% selon la Cour Constitutionnelle.

Après la publication des résultats provisoires par la Céna mercredi, la Cour Constitutionnelle dispose de quelques jours pour examiner les recours éventuels et proclamer les résultats définitifs.

Festival International des Arts du Bénin : les arts au service du tourisme béninois

Le Benin entend donner un nouveau souffle à son secteur touristique dans un contexte de reprise post-covid..Engagé depuis quelques années dans une nouvelle dynamique de développement, le Bénin a fait du tourisme, l’un des principaux leviers de ses nouvelles ambitions. Depuis 2016, plusieurs centaines de milliards FCFA ont été investis dans les infrastructures, et les nombreux projets commencent peu à peu à se matérialiser. Parallèlement, des initiatives orientées sur la promotion des arts, comme le FInAB (Festival International des Arts du Bénin) émergent, dans le but de réhausser un peu plus le niveau du secteur touristique.

“Nous allons commercialiser nos valeurs culturelles, investir massivement pour révéler au monde ce que nous avons de particulier”. La phrase, prononcée en décembre 2016 à Cotonou par le président béninois, Patrice Talon, lors du lancement de la première mouture du Programme d’action du gouvernement (PAG), résume l’état d’esprit du pays d’Afrique de l’Ouest depuis bientôt désormais une décennie.

Pas assez visité, en comparaison avec ses voisins de la sous-région (337 000 touristes enregistrés en 2019 selon les Données Mondiales, contre 946 000 pour son voisin le Togo), l’ex-Dahomey souhaite devenir “une destination touristique de premier plan”, en se servant de ses arts et sa culture. Sur le terrain, des actions sont engagées par le gouvernement, en lien avec le nouveau référentiel de développement quinquennal (PAG 2021-2026). En plus des divers chantiers déjà lancés, 12 projets phares ont été ciblés pour un coût total de 585 milliards FCFA (sur les 12 000 nécessaires à la réalisation du programme).

Pendjari, Ouidah, Ganvié, stations balnéaires..

Parmi ces derniers, on peut citer le Pendjari, plus riche parc animalier d’Afrique de l’Ouest et ses 32 000 km2 inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, la cité historique de Ouidah, trésor mémoriel du continent et vestige de l’esclavage, la cité lacustre de Ganvié, les complexes balnéaires d’Akpakpa et Avlékété, ou encore la construction de musées à l’épopée des Amazones et la civilisation Vaudou, ou plus au nord, la reconstruction du palais royal de Nikki, pour donner un nouveau visage à la Gaani, fête identitaire des Baatombus.

“Le tourisme est une niche pour la création d’emplois et la croissance. Notre potentiel était vraiment mal exploité mais la tendance est en train de s’inverser désormais”, assure Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, dont le département supervise les projets avec l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT), entité créée en 2016 et chapeautée par la Présidence de la République pour porter ces nouvelles ambitions.

D’ailleurs, explique son nouveau Directeur général, Edmond Toli, “le Bénin est une destination touristique en devenir, dotée d’un potentiel reconnu au niveau international”, ce qui justifie l’intérêt des différentes marques de renom qui s’implantent dans le pays : Sofitel, Club Med, Banyan Tree ou encore Hilton.

Récemment, Cotonou s’est enrichie de trois nouveaux monuments, marquant un peu plus la volonté de l’exécutif de réhausser le tourisme, dans un contexte de reprise post-Covid.

Transformer le pays “en galerie à ciel ouvert”

Un projet, dévoilé fin décembre et projeté pour le mois de février (14 au 19 février) dans trois villes (Cotonou, Porto Novo et Ouidah), s’inscrit également dans cette logique de rehausser le niveau du tourisme dans le pays, en mobilisant les filières d’arts : le Festival international des Arts du Bénin (FinAB).

L’événement, “créé pour promouvoir la culture béninoise et africaine”, doit rassembler tous les deux (2) ans, des passionnés d’art, des professionnels et des marchands d’art, toutes disciplines confondues en provenance du Bénin et de l’International. L’objectif, indique le Groupe Empire à la baguette, est de “transformer Cotonou en galerie ciel ouvert où les filières d’arts s’entrecroisent”.

“Le FInAB sera un pôle d’attraction supplémentaire pour le développement du pays, nous espérons drainer un public élargi”, promet déjà le patron du groupe, Ulrich Adjovi. Le timing semble d’ailleurs calculé : au Bénin, les meilleures saisons touristiques sont comprises entre Décembre et Avril, puis Juillet à Août.

Un imposant marché d’art est prévu dans ce sens, et devrait être l’occasion de regrouper, selon les promoteurs, les œuvres d’une centaine d’artistes ou groupes toutes disciplines confondues. Pour Gérard Quenum, artiste plasticien et l’un des principaux représentants de l’art contemporain béninois, “il s’agit d’une initiative louable pour exporter davantage le Bénin et son art, et apprendre également de ce qui fait chez les autres”.

Même son de cloche chez Aristide Agondanou, directeur artistique du Festival et acteur culturel pour qui « les festivals de musique et de danse, les expositions d’art et les ateliers de confection de produits artisanaux sont autant de façons de mettre en avant les traditions artistiques du Bénin et de susciter l’intérêt des touristes pour le développement économique du pays « .

Au Bénin, le triptyque art-culture-tourisme a de beaux jours devant lui.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.

Législatives au Bénin : Patrice Talon salue la participation de l’opposition

Le président béninois a voté ce dimanche matin dans son bureau de vote situé dans une école à Cotonou, la capitale économique.Patrice Talon, a confié avoir accompli ce devoir civique avec « plaisir et responsabilité » tout en invitant les électeurs à se sortir massivement pour choisir leurs prochains représentants au parlement.

Le président Talon a aussi salué la participation de l’opposition à ces élections législatives.

« Je crois que nous sommes en train de tourner définitivement les mauvaises pages de notre récente histoire politique. Maintenant tout le monde va aux élections avec enthousiasme. Plus personne ne boycotte malgré les réformes qui sont toujours en cours, » a-t-il indiqué.

Les bureaux de vote ont ouvert depuis 07 heures (heure de Cotonou), mais à mi-journée la mobilisation était faible, a constaté APA dans certains centres de vote.  

L’ancien président Boni Yayi, président d’honneur du parti d’opposition Les Démocrates a, quant à lui, voté à Parakou dans le nord. L’ancien dirigeant qui trouve que ces élections sont très importantes pour le Bénin, a exhorté le peuple à se mobiliser massivement pour « accomplir ce devoir républicain ».

« Avec la grâce de Dieu tout puissant, ce scrutin sera transparent, équitable et paisible. Rien que la paix pour notre pays, » a déclaré le président d’honneur du parti Le Démocrates après son vote.

Sur les startings blocks sont alignés 763 candidats issus de sept partis politiques pour s’adjuger les 109 sièges de députés à l’Assemblée nationale béninoise. Ils seront départagés par plus de six millions d’électeurs. Les 17 749 bureaux de vote ouverts dans 7986 centres sur toute l’étendue du territoire national ferment à 16 heures (heure de Cotonou).

Au lieu de cinq ans, la neuvième législature ne va durer que deux ans neuf mois. Ce mandat de transition est retenu pour permettre l’organisation d’élections générales en 2026. Après les législatives de ce 08 janvier 2023, Présidentielle, législatives et municipales se tiendront au même moment.

L’autre particularité de ces législatives, l’Assemblée nationale béninoise comptera désormais 109 députés au lieu de 83 jusqu’à présent. La nouvelle loi électorale garantit également au moins 24 sièges aux femmes au parlement.

Législatives au Bénin : test grandeur nature pour l’opposition

Au Bénin, plus de six millions d’électeurs sont appelés dimanche 8 janvier aux urnes pour choisir les 109 députés de la neuvième législature après que l’opposition a été « exclue » de la huitième.La campagne législative au Bénin, rythmée pendant deux semaines par les promesses des candidats de l’opposition et du pouvoir, a pris fin vendredi 6 janvier. Contrairement aux élections législatives de 2019, organisées trois ans après l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir, l’opposition va y prendre part cette fois, espérant récolter le maximum de sièges à l’Assemblée nationale dimanche soir. Au total, 763 candidats titulaires convoitent les 109 sièges du parlement.

Les démocrates (LD) de l’ancien président Boni Yayi, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et le Mouvement Populaire de Libération (MPL) sont les trois partis d’opposition qui ont rempli les conditions pour participer au scrutin. Ils seront opposés au Bloc Républicain (BR), à l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), à l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) et au Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (MOELE Bénin), quatre formations proches du pouvoir qui veulent donner une majorité parlementaire à Patrice Talon.

Pour Marcel Zoumenou, directeur de publication du journal La Nouvelle Tribune, les populations ont repris goût aux campagnes électorales festives pour célébrer la présence de l’opposition. La principale attraction de la campagne est la descente de Boni Yayi sur le terrain. L’ancien dirigeant béninois, président d’honneur du parti Les Démocrates, a battu campagne aux côtés des candidats de sa formation.

Ces élections ne sont pas jouées d’avance pour les partis en compétition. Le nouveau code électoral, adopté en 2019, leur impose d’avoir au moins 10% des suffrages exprimés au niveau national pour espérer gagner des sièges de députés.

Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le docteur Eugène Alossoukpo affirme que cette condition risque d’éliminer de la course plusieurs listes de l’opposition. « Ce sera très compliqué pour les trois partis d’opposition. Mais j’ose croire que Les Démocrates vont franchir cette barre », note l’analyste politique.

L’équation des 10%

Marcel Zounmènou estime pour sa part que Les Démocrates et les Forces Cauris pour un Bénin Emergent ont la capacité de résoudre l’équation des 10% pour espérer avoir des représentants à l’Assemblée nationale. « Je fais cette lecture au regard de ce qu’ils ont présenté sur le terrain, comme force de persuasion, comme arguments et comme personnalités qu’on peut mettre dans la campagne pour influencer », explique M. Zounmenou. Il ajoute que, du côté au pouvoir, les partis Union Progressiste le Renouveau et Bloc Républicain sont aussi bien placés pour dépasser la barre des 10%.

Dimanche, jour de l’élection, 17.749 bureaux de vote répartis dans 7986 centres de vote seront ouverts sur tout le territoire béninois. Le code électoral adopté en novembre 2019 porte désormais le nombre de députés de 83 à 109. La prochaine législature devra compter au moins 24 députées en vue de donner plus de places aux femmes dans l’Hémicycle béninois.

La neuvième législature sera aussi plus courte que toutes les autres. Elle ne va durer que deux ans et neuf mois au lieu de cinq ans. A partir de 2026, le Bénin expérimentera des élections générales, à savoir le couplage de la présidentielle, des législatives et des municipales. C’est pour cette raison que le mandat de la neuvième législature a été réduit même si certains opposants ne sont pas convaincus.

En 2019, quatre personnes ont trouvé la mort lors des élections législatives. L’opposition, exclue du scrutin à l’époque pour n’avoir pas rempli les conditions fixées selon les autorités béninoises, avait dénoncé des manœuvres du gouvernement dans le but de l’écarter.

En 2022, l’Etat islamique revendique 1027 attaques en Afrique

En 2022, l’Etat islamique a mené près de la moitié de ses attaques en Afrique.L’État islamique (EI) a publié, mercredi 4 janvier, via son agence de propagande « Amaq », le bilan de ses opérations dans le monde en 2022. L’organisation jihadiste revendique 2058 attaques dans 22 pays. Ces actions ont coûté la vie ou blessé 6.881 personnes. 

Près de la moitié des opérations du groupe jihadiste, soit 1027 attaques se sont déroulées dans 13 pays africains et ont occasionné la mort ou blessé 3195 personnes.

Le Nigeria en tête 

Le Nigeria arrive en tête de ce classement, tous continents confondus avec 517 attaques dans lesquelles 887 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées. La dernière en date visait même le président de la République Muhammadu Buhari, le jeudi 29 décembre 2022. Une voiture piégée a explosé trente minutes seulement avant l’arrivée du chef de l’Etat nigérian dans l’Etat Kogi (centre) précisément dans la ville d’Okéné au sud-ouest d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le pays le plus peuplé d’Afrique (213 millions d’habitants en 2021) est suivi de l’Irak qui a enregistré 484 incidents liés à l’insurrection jihadiste.

Sur le continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) où l’État islamique compte une « province » vient en deuxième position du tableau consulté à APA. Dans ce pays d’Afrique centrale, l’EI a revendiqué 167 attaques pour 607 morts ou blessés.

Au Mozambique où 156 raids ont été menés par les « shebab » du Cabo Delgado affiliés à l’Etat islamique alors que leurs « frères » d’Ansar Bait al Maqdis d’Egypte en ont perpétré 95 et fait 263 victimes.

En Somalie, les jihadistes affirment avoir tué ou blessé 61 personnes dans 22 attaques.

Dans le Sahel central, l’EI se dit responsable de 22 attaques au Mali, 11 au Niger et 4 au Burkina Faso. Soit un total de 37 opérations entraînant 938 décès ou blessés. Depuis mars, les jihadistes se sont lancés dans une serie d’exactions dans le nord du Mali, précisement à Ménaka où ils sont accusés par plusieurs organisations de défense des drois humains d’avoir tué des centaines de civils. 

Lire aussi : Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

Dans le bassin du Lac Tchad, l’organisation jihadiste a aussi ciblé des pays comme le Tchad et le Cameroun où elle affirme avoir été à l’origine de 17 attaques. Lesquelles auraient fait 99 victimes.

Cependant, l’EI a été peu présent en Libye, au Bénin et en Ouganda où il a globalement commis 6 attaques qui ont tué ou blessé 19 personnes.

Décentralisation 

D’idéologie salafiste jihadiste, l’Etat islamique a été proclamé en 2014 en zone syro-irakienne par l’irakien Abou Bakr al Baghdadi, tué en 2019 par l’armée américaine en Syrie. Sous son impulsion, le groupe jihadiste qui a eu à administrer des territoires où il appliquait la version ultra-rigoriste de la charia, s’est étendu dans d’autres régions du monde. S’inscrivant dans cette dynamique, son successeur Abou Ibrahim al Hachimi Al Qourachi a travaillé à exporter l’idéologie de l’organisation jihadiste qui compte qui compte depuis 2022 sept « provinces » en Afrique.

En mars, le Sahel central a été érigé en « province » à part entière, ne dépendant plus du Nigeria. Le Mozambique qui était sous l’autorité de la « Province en Afrique centrale » a bénéficié également d’une « promotion » et vole de ses propres ailes. Une politique d’expansion qui sera sans doute maintenue par l’actuel « calife » Abou Al Hussein al Husseini al Qourachi, successeur d’Abou al Hassan Al Hachimi Al Qourachi.

Rétro 2022 : une année économiquement éprouvante pour l’Afrique de l’Ouest

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a très vite éteint la lueur d’espoir entrevue après la pandémie de la Covid-19, obligeant même certains États à recourir au Fonds Monétaire International (FMI) pour soutenir leurs économies.Les émeutes de la faim tant redoutées n’ont finalement pas eu lieu. Mais les pays de l’Afrique de l’Ouest ont continuellement été sur la corde raide en 2022. Comme partout ailleurs en Afrique subsaharienne, la reprise économique a connu un coup d’arrêt brutal à cause de la guerre russo-ukrainienne.

L’envolée des prix des hydrocarbures, consécutive à ce conflit, a provoqué une inflation inédite un peu partout à travers le monde. Très extraverties et fortement dépendantes des importations, notamment de denrées de premières nécessités, les économies de la région n’ont pas échappé à cette flambée généralisée des prix.

Au Nigeria, première puissance économique de la région et du continent, le taux d’inflation global, calculé sur une base annuelle, était de 21,47 % en novembre 2022. Cela représente 6,07 % de plus par rapport au taux enregistré un an plus tôt (15,40 %). Sur une base mensuelle, le taux d’inflation global en novembre 2022 était de 1,39 %, soit 0,15 % de plus que le taux enregistré en octobre 2022 (24 %). 

Le niveau général des prix à la consommation a ainsi continué de progresser durant cette année puisqu’à la fin du mois d’août, l’inflation était de 20,77 %, ce qui représentait son niveau le plus élevé depuis septembre 2005.

Le Ghana en « risque élevé de surendettement »

Au Ghana, deuxième puissance économique de la région, l’inflation connaît un niveau inédit. Jamais depuis au moins 20 ans, le pays n’avait vécu une telle situation. L’inflation a dépassé 40 % en octobre et le cedi, la monnaie locale, a perdu la moitié de sa valeur face au dollar. Cela lui a valu d’être classé parmi les monnaies les moins performantes du continent. Les prix du logement, de l’eau, de l’électricité et du gaz ont augmenté de près de 70 %, ceux des transports et du carburant de 46 %.

Par ailleurs, la dette publique dépasse désormais 100 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et le service de la dette absorbe l’essentiel des recettes de l’État.  De même, les réserves de change ont fondu de 9,7 milliards de dollars en 2021 à 6,6 milliards en septembre dernier. Le Ghana est donc en « risque élevé de surendettement », a avoué son ministre des Finances, Ken Ofori-Atta.

Face à l’urgence, le « Ghana Beyond Aid » (le Ghana au-delà de l’aide), concept cher au président Nana Akufo-Addo, a été rangé aux oubliettes et Accra a sollicité, en juillet, l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt de 3 milliards de dollars.

Très pessimiste sur l’avenir à court terme du pays, l’agence de notation de Moody’s a abaissé de deux niveaux la note de crédit du Ghana. Avec la note « Ca », l’avant dernière de l’agence, Accra est dans la même catégorie que le Sri Lanka, en défaut de paiement.

L’Uemoa pas épargnée

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) n’a pas échappé à la situation économique difficile que traverse le monde. Le prix des aliments de base a explosé, atteignant 21 % d’augmentation sur les prix des céréales par rapport à 2021, 18 % sur l’huile, 13 % pour le sucre. En 2022, l’inflation devrait atteindre la barre historique de 8 % sur l’ensemble du continent. Du jamais vu depuis une décennie. Quant à la croissance, elle devrait fortement ralentir pour s’établir à 3,6 % contre 4,7 % en 2021.

Des mesures fortes pour tenir

D’Abuja à Dakar en passant par Accra et Abidjan, les gouvernants ont lancé plusieurs initiatives pour freiner la hausse généralisée des prix. Au Ghana, l’État a consenti à augmenter le salaire minimum de 10 % et à introduire une indemnité de coût de la vie équivalant à 15 % de ce même salaire minimum, dont le montant passera à 14,88 cedis par jour (1,08 euro) dès le 1er janvier 2023.

Au Nigeria, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale a relevé, une troisième fois en moins de cinq mois, le principal taux directeur (+150 points de base) à 15,5 %. Avec ce relèvement, les banques commerciales doivent maintenant conserver 32,5 % de leurs dépôts auprès de la Banque centrale, contre 27,5 % auparavant. 

Dans cette même lancée, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao), regroupant les huit États de l’Uemoa a, elle aussi, relevé à trois reprises son taux directeur. Celui-ci est passé de 2,50  à 2,75 % au mois de décembre.

Le FMI, dans un rapport publié en octobre, a estimé que les perspectives à court terme pour l’Afrique subsaharienne sont extrêmement incertaines. Car celles-ci sont liées à l’évolution de l’économie mondiale et que, sur le plan intérieur, plusieurs pays sont confrontés à une situation sociopolitique et sécuritaire délicate.

Dans ce contexte, a suggéré l’institution monétaire, les dirigeants doivent surmonter des crises socio-économiques urgentes dès qu’elles surviennent, tout en s’efforçant de réduire les facteurs de vulnérabilité face aux futurs chocs.

À terme cependant, a-t-elle souligné, une croissance de qualité s’avérera indispensable pour la stabilité et la prospérité de la région, et les mesures prises devront créer les conditions d’une reprise durable. Ce qui aidera les pays à se mettre hors de danger.

Afrique de l’Ouest : 2022, une année de turbulences politiques

L’année 2022 en Afrique de l’Ouest a été politiquement mouvementée avec surtout la question des 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet au Mali, suscitant la colère de la Cédéao qui, après avoir mis ce pays sous embargo, tente de trouver une solution définitive aux coups d’Etat intempestifs à l’image du double putsch survenu au Burkina Faso.Quel destin pour les 46 militaires ivoiriens encore détenus au Mali ? Cinq mois après leur arrestation et des allers-retours diplomatiques pour leur libération, leur procès s’est enfin ouvert jeudi 29 décembre à huis clos à la Cour d’appel de Bamako sous un impressionnant dispositif sécuritaire. La Cour d’Assises de Bamako les a condamnés ce vendredi à 20 ans de réclusion criminelle.

Le 10 juillet 2022, en effet, un avion transportant 49 soldats ivoiriens, avec « armements, munitions et équipements », mais sans ordres de mission clairs d’après le pouvoir malien, atterrit à l’aéroport de Bamako. La Côte d’Ivoire et le Mali semblent ne s’être pas parlé ou compris dès le départ, mettant ces militaires devant le fait accompli. Accusés d’être des « mercenaires », ils ont été « immédiatement interpellés ». Ce qui ouvre une querelle diplomatique entre les deux pays voisins.

Exigeant la libération de ses soldats, Abidjan a expliqué à l’opinion internationale que ces derniers étaient venus au Mali pour appuyer le contingent ivoirien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Plusieurs organisations et pays occidentaux ont tenté de se mêler de cette affaire « purement judiciaire et bilatérale », estime Bamako. Mais le Mali, qui a accepté de libérer en septembre trois femmes parmi les 49 soldats ivoiriens grâce à la médiation togolaise, n’a pas réussi à faire déchanter particulièrement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

De l’embargo à « la souveraineté retrouvée »

En effet, la junte militaire malienne mettait « en garde contre toute instrumentalisation de la Cedeao par les autorités ivoiriennes » après la demande d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, finalement tenu début décembre à Abuja, au Nigeria. A l’issue de cette réunion, l’organisation régionale a menacé de prendre de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés avant le 1er janvier 2023 ».

Les autorités maliennes n’oublient pas l’embargo prononcé contre leur pays en janvier 2022 par les dirigeants de la Cedeao pour sanctionner la décision de la junte militaire de se maintenir au pouvoir pour cinq nouvelles années au maximum sans élection. Jusqu’en juillet de l’année 2022, les frontières des quinze pays de la Cedeao, à l’exception de la Guinée, également dirigée par une junte militaire, étaient fermées au Mali. Seuls les produits de première nécessité continuaient de circuler.

Pour magnifier la résilience du peuple malien, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a institué « le 14 janvier, Journée de la souveraineté retrouvée », en souvenir de la mobilisation inédite des Maliens contre les sanctions de la Cedeao au sortir de la très éprouvante pandémie de Covid-19 dans la région.

L’année 2022 a été également celle où l’opération française « Barkhane » a acté son départ du Mali sans réussir à y vaincre totalement le terrorisme qu’elle était venue combattre neuf ans durant. Effective depuis août, cette décision de retrait pour un redéploiement dans les autres pays du Sahel dont le Niger a été prise depuis février par le président Emmanuel Macron.

Barkhane, Burkina et force anti-putsch

Les relations diplomatiques entre Paris et Bamako se sont détériorées après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 et la destitution en mai 2021 du président de transition Bah Ndaw par le même groupe d’officiers dirigés par le colonel Assimi Goïta. Depuis lors, les escalades verbales entre la France et le Mali s’effectuent régulièrement à travers des communiqués, des déclarations télévisées ou lors de certaines rencontres internationales.

Au Burkina Faso voisin, miné par le terrorisme et où le « sentiment anti-français » prend de plus en plus de l’ampleur comme dans plusieurs pays du continent, les militaires y ont perpétré en 2020 deux coups d’Etat. Tout a commencé en janvier lorsque le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a affirmé avoir renversé le régime démocratiquement élu du président Roch Marc Christian Kaboré. « Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté », expliquait alors le groupe d’officiers.

Cependant, le lieutenant-colonel Damiba et ses hommes n’ont pas réussi, malgré leurs promesses, à vaincre l’hydre jihadiste. C’est ainsi qu’un second coup d’Etat, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, est intervenu huit mois plus tard, le 30 septembre précisément, exaspérant davantage la Cedeao qui veut trouver une solution définitive à la récurrence des coups d’Etat dans la région.

Le procès du 28-Septembre enfin ouvert

Président en exercice de cette organisation régionale souvent qualifiée par certains détracteurs de « syndicat de chefs d’Etat », le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, qui a lui-même failli être renversé en février dernier dans une tentative de putsch, a évoqué cinq mois plus tard à Paris, en France, l’idée de la création d’une « force anti-putsch ». Même si toutes ses modalités ne sont pas encore dévoilées, cette force viendra en appoint à la lutte contre le terrorisme, ont précisé les dirigeants ouest-africains lors de leur réunion de décembre.

La Guinée également n’est pas indemne du reproche de la Cedeao par rapport aux coups d’Etat intempestifs. Le dernier qui s’est produit en septembre 2021 a installé le capitaine Mamady Doumbouya à la tête du pouvoir. Mais après un an d’exercice, la junte guinéenne a réussi là où le régime d’Alpha Condé a échoué pendant plus d’une décennie : l’organisation du procès du massacre du stade 28 septembre de Conakry.

Dans un tribunal spécialement construit pour ce moment symbolique, les audiences ont été ouvertes le 28 septembre 2022, une date historique qui fait renaître plusieurs souvenirs dans la tête des Guinéens, des plus beaux aux plus tragiques. C’est à cette date notamment, en 1958, que le premier président du pays, Sékou Touré, avait voté « Non » au référendum sur le projet de Constitution proposé par le général Charles de Gaulle pour l’établissement d’une Communauté franco-africaine. Mais c’est à cette date aussi, un demi-siècle plus tard, qu’au moins 156 personnes avaient été tuées, 109 femmes violées et de nombreuses personnes blessées lors d’un rassemblement de l’opposition organisé dans le stade éponyme, selon un bilan établi par une enquête des Nations unies.

De retour en Guinée à la veille de l’ouverture du procès après plusieurs années d’exil au Burkina Faso, l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été accusé, en compagnie d’une dizaine d’ex-collaborateurs dont son ancien aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba », de ces violations des droits humains. Ils sont tous placés en détention et comparaissent dans des audiences retransmises en direct et qui ne devraient pas s’achever avant plusieurs mois.

Deux élections au Sénégal

L’actualité politique au Sénégal a été surtout marquée cette année par la perte de plusieurs grandes villes par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), lors des élections municipales et législatives organisées respectivement en janvier et juillet, fragilisant auprès de l’électorat le président Macky Sall que ses adversaires prêtent l’ambition de vouloir se représenter à une controversée troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Toutefois, après avoir analysé ces résultats électoraux, le chef de l’Etat a tenté de regagner le cœur des Sénégalais en nommant un Premier ministre en septembre, un poste pourtant resté vacant depuis près d’un an. Quatre mois après sa réélection en 2019, le président Macky Sall avait décidé de le supprimer en vue de mieux gouverner sur le mode « fast-track ».

Mais au bout de deux ans, le président Sall, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de restaurer le poste de Premier ministre dans l’objectif de prendre avec son gouvernement de « nouvelles mesures » sur le plan social. Le chef de l’Etat a porté son choix sur Amadou Ba, 61 ans, un inspecteur des finances formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) et ancien ministre dont il est réputé proche.

Le 15 décembre dernier, le gouvernement de M. Ba a survécu à une motion de censure présentée par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la première formation de l’opposition parlementaire qui compte parmi ses leaders Ousmane Sonko, considéré par plusieurs observateurs comme le nouveau chef de file de l’opposition. Votée par 55 députés, cette motion n’a pas recueilli la majorité absolue de 83 des 165 sièges de l’Assemblée nationale sénégalaise qui se caractérise, dans sa quatorzième législature, par l’équilibre des forces entre l’opposition et le pouvoir.

Bénin : l’opposition retrouve les législatives

Contrairement à 2019, l’opposition béninoise va participer aux prochaines élections législatives.Depuis vendredi 23 décembre 2022, la campagne électorale pour les législatives du 8 janvier bat son plein au Bénin.

Sept listes sont en lice pour ces joutes électorales plus inclusives que celles de 2019 auxquelles aucun parti d’opposition n’avait pris part. Seuls deux partis politiques de la majorité présidentielle, l’Union progressiste et le Bloc républicain s’étaient partagés les 83 sièges de députés aux élections du 28 avril 2019.

Pour le scrutin du 8 janvier prochain, la liste des Démocrates, formation politique de l’ex-président, Thomas Boni Yayi a été validée par la Commission électorale nationale autonome (Céna).

Plus de six millions d’électeurs sont appelés à renouveler 109 sièges (le nombre de députés ayant augmenté à l’issue du Dialogue politique de 2019) de la neuvième législature.

Depuis 2016, le Bénin est dirigé par Patrice Talon, réélu en 2021 avec 86% des voix pour un deuxième mandat de cinq ans.

Bénin : Bolloré Transport & Logistics prend en charge des enfants touchés par le Sida

La journée mondiale de lutte contre le SIDA a été instituée en 1988 pour mobiliser et sensibiliser le public aux différents moyens de prévention.Comme chaque année, la journée mondiale de lutte contre le SIDA a lieu le 1er décembre, l’occasion pour Bolloré Transport & Logistics au Bénin de témoigner son engagement dans la lutte contre l’épidémie qui continue à sévir.

Dans ce cadre, Bolloré Transport & Logistics Bénin ainsi que Bénin Terminal ont renouvelé leur accord de partenariat avec l’ONG RACINES, ce 20 décembre 2022 au siège social de Bolloré Transport & Logistics au Bénin. Les deux filiales de Bolloré au Bénin renouvellent leur engagement à soutenir financièrement la prise en charge des enfants atteints du virus du SIDA qui sont également pensionnaires du centre.

En cours depuis deux années, cet accord a déjà impacté une centaine d’enfants. Il prévoit de mettre à la disposition de ces enfants, un programme de soutien à la scolarisation ou à l’apprentissage, un suivi médical et psychologique approprié et un accompagnement nutritionnel adéquat. À terme, il vise également à accompagner les mères de ces jeunes enfants pour favoriser leur autonomisation.

« Le but visé par ce partenariat est de favoriser la mise en place d’un mécanisme pour l’amélioration et le renforcement des services offerts par le centre RACINES, pour une meilleure prise en charge des enfants infectés ou affectés par le VIH/SIDA. », a rappelé M. Pierre BOUILLOT, Directeur administratif et financier de Bénin Terminal. « Il est primordial pour notre entreprise de soutenir et d’encourager des initiatives comme celle de RACINES pour les actions qu’elle mène en faveur de la jeunesse. », a poursuivi Pierre NGON, Directeur Général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics.

La journée mondiale de lutte contre le SIDA a été instituée en 1988 pour mobiliser et sensibiliser le public aux différents moyens de prévention.

À propos de Bolloré Transport & Logistics au Bénin

Bolloré Transport & Logistics au Bénin est un partenaire portuaire et logistique de référence au Bénin.

Opérateur du premier réseau de logistique intégré en Afrique, Bolloré Transport & Logistics multiplie les efforts et les investissements pour accélérer l’intégration de l’Afrique dans le marché mondial. Au Bénin, l’entreprise emploie près de 1 300 personnes à travers 5 filiales qui déploient leurs activités dans les secteurs ferroviaire, logistique et maritime (consignation, manutention, transit). Confiant dans le potentiel de développement du pays, Bolloré Transport & Logistics investit sur le long terme au Bénin.

Contact presse :

Francis Vikou, Responsable Communication – Bolloré Transport & Logistics au Bénin

Tél. : +229 96 39 53 52 / +229 21 36 83 03 – francis.vikou@bollore.com

Lutte contre le jihadisme : deux options sur la table de la Cédéao

Les chefs d’état-major des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont pesé le pour et le contre d’une « opération cinétique » et de « missions d’appui et de soutien ».Comment bouter le terrorisme hors de l’Afrique de l’Ouest. Voilà la préoccupation des chefs d’état-major des armées des pays de cette partie du continent noir où agissent de nombreux groupes jihadistes. Les haut gradés militaires du Bénin, de Cabo Verde, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Léone, du Sénégal et du Togo se sont réunis en Guinée Bissau, autour de leur homologue, pour donner corps aux instructions de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

La Commission de l’organisation régionale, au sortir de la 62ème Session ordinaire, tenue le 4 décembre dernier à Abuja (Nigeria), avait pour mission d’offrir un cadre d’échanges aux chefs d’état-major sur la question du jihadisme. Leur rencontre a finalement eu lieu le 19 décembre en Guinée Bissau. Mais les Officiers des Opérations (17 décembre) et les chefs des Services de renseignements (18 décembre) ont amorcé la réflexion.

Dans un communiqué, la Cédéao détaille les deux options discutées par les chefs d’état-major. La première, précise le document, « consiste en une projection de force pour des missions offensives de recherche et destruction, de protection des populations civiles, de sécurisation de sites et d’infrastructures critiques ». Cependant, tempèrent les militaires, elle « comporte des difficultés politiques (nécessité de l’acceptation par le pays hôte et sensibilité des opinions publiques), d’importantes contraintes financières et son efficacité opérationnelle à long terme n’est pas garantie au vu des expériences antérieures ». 

La seconde option porte sur des « missions d’appui et de soutien reposant sur la mise en œuvre de capacités critiques (renseignement, appui aérien, logistique, commandement et conseil, formation et entraînement) au profit des États membres affectés ». Les représentants du Burkina, du Mali et de la Guinée, sous sanctions de la Cédéao à cause de la prise du pouvoir par les armes, n’ont pas assisté à la réunion des chefs d’état-major. Des absences déplorées par les participants « compte tenu de l’impact du terrorisme dans (les deux premiers pays précités) et du fait qu’ils ont un rôle important à jouer dans la recherche de solutions durables ».

C’est pourquoi l’une des recommandations à l’endroit de la Commission de la Cédéao est de convier « tous les États membres de la Cédéao, y compris ceux sous sanctions, à toutes les discussions relatives aux questions sécuritaires ». Il y a également la mise en place d’un groupe de planification pour affiner les options et faire des propositions qui seront présentées au Comité pour validation, l’examen des initiatives en cours en matière de lutte contre le terrorisme et la capitalisation sur les bonnes pratiques, la prise en compte et le soutien des initiatives existantes entre les États membres qui ont prouvé leur efficacité, et le renforcement des capacités nationales afin de permettre à chaque État membre de faire face à sa responsabilité première d’assurer la sécurité sur son territoire.

En outre, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao avait décidé de la mise en place d’une force régionale qui pourrait intervenir partout dans la sous-région en cas de coup d’État. À ce sujet, les chefs d’état-major considèrent que la Force en attente de la Cédéao « constitue déjà un cadre opérationnel dédié à toutes les formes d’intervention.
Toutefois, la restauration de l’ordre constitutionnel requiert de lui en donner mandat et de lui fournir les capacités nécessaires ».

Aussi, ils soulignent que « cette intervention est complexe et sa mise en œuvre pourrait s’avérer difficile notamment lorsque la population et/ou une grande partie des Forces armées adhèrent au changement anticonstitutionnel dans le pays concerné ».

Afrique de l’Ouest : 56 mineurs victimes d’exploitation secourus

Quinze suspects sont arrêtés lors d’une opération contre la traite d’êtres humains et l’exploitation d’enfants ouest-africains.Une opération menée par INTERPOL du 5 au 12 décembre 2022 contre les groupes criminels responsables de la traite d’êtres humains et de l’exploitation d’enfants au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo a permis de secourir 90 victimes et d’arrêter 15 trafiquants présumés.

Parmi les personnes secourues lors de l’opération Priscas, du nom d’une petite fille secourue alors qu’elle travaillait dans une plantation de cacao, en 2015, durant l’opération Akoma d’INTERPOL, 56 sont des mineurs victimes d’exploitation sexuelle et de travail forcé dans des mines d’or, sur des marchés en plein air ou chez des particuliers, rapporte un communiqué reçu ce mercredi 21 décembre 2022.

« Pour qu’un suivi adéquat soit assuré, des services sociaux et des organisations non gouvernementales ont été désignés et intégrés dans le plan opérationnel de chaque pays. Les victimes ont ainsi été prises en charge afin d’être entendues et de recevoir un soutien à la suite de l’opération », poursuit le document.

Temps forts de l’opération

En Côte d’Ivoire, les autorités ont effectué plusieurs interventions et contrôles de véhicules sur des itinéraires majeurs de trafic. Lors d’un vaste coup de filet, l’un de ces contrôles a permis d’identifier un groupe de 35 victimes, dont 8 mineurs, accompagnées d’un homme connu pour présomption de traite d’êtres humains et de sa complice.

Soupçonnés depuis longtemps de gérer un réseau d’exploitation sexuelle comme une véritable entreprise, ces deux individus étaient recherchés à l’échelle nationale depuis deux ans. Ils espéraient se fondre au milieu des victimes, mais ont été arrêtés après que des policiers ont comparé les données de leurs documents d’identité avec celles du Système d’information policière d’Afrique de l’Ouest (SIPAO).

Au Burkina Faso, grâce à la définition de profils de véhicules, 10 mineurs ont été identifiés alors qu’ils se rendaient dans une mine d’or illégale, où on leur avait promis du travail. Les enfants, qui n’avaient aucun document d’identité, ont été pris en charge par les services sociaux et leur « employeur » a été arrêté.

S’agissant du Bénin, les autorités ont concentré leurs efforts sur le marché Dantokpa, à Cotonou, le plus grand marché en plein air d’Afrique de l’Ouest, où elles ont délivré quatre enfants du travail forcé.

Pour le cas du Togo, une ressortissante nigériane a été interceptée alors qu’elle se rendait au Mali en compagnie de cinq femmes, parmi lesquelles trois mineures. Les données de son téléphone ont montré que bien que ces femmes aient officiellement été recrutées pour un emploi dans un salon de coiffure, elles allaient travailler dans des clubs où elles seraient exploitées sexuellement. La Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) a été chargée de l’enquête.

Afrique : 88 % de la population ressentent les effets du changement climatique (enquête)

L’étude de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat, réalisée dans neuf pays du continent noir, révèle que « les changements climatiques ont déjà des répercussions sur le quotidien » d’au moins 6000 personnes âgées de 15 ans et plus interrogées.Maroc, Tunisie, Égypte, Kenya, Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire et Sénégal, ce sont les pays où la première édition africaine de l’enquête de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat a eu lieu entre le 1er et le 25 août 2022. Cette initiative de l’institution financière vise d’après elle « à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat ».

« 61 % des Africains interrogés soutiennent que les changements climatiques et les atteintes à l’environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance », lit-on dans un communiqué reçu mardi à APA. Les pertes de revenus, rapporte la source, sont généralement liées à des sécheresses intenses, à l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.

« Nous appuyons depuis de nombreuses années les investissements dans les énergies propres en Afrique, comme l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et les solutions hors réseau. Nous sommes prêts à déployer toute notre panoplie de services de conseil et d’instruments financiers et appuyer nos partenaires sur le terrain afin d’atténuer les changements climatiques, de nous adapter à leurs effets négatifs déjà palpables et de garantir une transition juste », affirme Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

À en croire le bras financier de l’Union Européenne (UE), les résultats de cette enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.

L’Afrique, rappelle M. Fayolle, est la partie du monde la plus touchée par les changements climatiques, bien que ce soit celle qui contribue le moins au problème. Le continent fait face à une menace accrue de phénomènes météorologiques extrêmes et de changements climatiques chroniques, qui influencent les rendements agricoles, la sécurité alimentaire et hydrique, les écosystèmes, les moyens de subsistance, la santé, les infrastructures et les migrations.

Poursuivant son propos, il souligne que « les changements climatiques, par leurs effets néfastes sur les ressources vitales et la concurrence qu’ils entraînent pour les ressources naturelles, risquent d’accroître la pauvreté, les inégalités et le chômage ».

Ainsi, 76 % des Africains sondés ont déclaré que la priorité devrait donc être donnée dans leur pays aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (13 %).

Bénin: le Festival international des arts célèbre la diversité culturelle des pays du sud

Le Festival International des Arts du Bénin (FInAB) ouvre les portes de la culture africaine au monde.Organisé par Empire Événementiel, filiale du Groupe Empire, sous le haut patronage du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA), du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et du Ministère des Sports, la 1ère édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB) aura lieu du 14 au 19 février 2022 dans trois villes du Bénin, notamment à Cotonou, à Porto-Novo et à Ouidah. Ces trois villes, symboles politiques, historiques, traditionnels et culturels du Bénin, accueilleront les milliers de participants de ce grand rendez-vous artistique et culturel.

Cette édition, qui accueillera le Maroc comme pays invité, aura pour thème: « La diversité culturelle, un levier d’attraction et de rayonnement pour les pays du Sud». Le festival a pour objectif de soutenir la création, la production et la circulation des spectacles et des œuvres de qualité de plusieurs pays au Bénin, mais surtout de développer des plateformes d’échange, de formation et de partage entre les acteurs culturels et artistiques béninois, africains et du monde.

Durant six(6) jours, le FInAB mettra en exergue les cultures béninoise et africaine à travers diverses activités réparties dans trois grandes villes du pays : un grand marché d’art dénommé «TOKP’ART», lui-même inspiré du marché «TOKPA»,- le plus grand marché de l’Afrique de l’Ouest- , des ateliers de formation et de renforcement de capacité, des espaces de création et bien d’autres programmes culturels.

M. Ulrich Adjovi, PDG du Groupe Empire affirme que le FInAB « revêt un caractère inédit, car il est rare de voir sur le continent une telle plateforme réunir, en une seule et même occasion, autant d’œuvres d’art et d’artistes africains toutes catégories confondues. »

La tenue de cette édition marque également les 50 ans de carrière du célèbre artiste plasticien Ludovic Fadaïro, figure emblématique de l’art béninois, qui fait partie des tous premiers peintres du continent à se détourner des techniques conventionnelles apprises dans les écoles d’art. « Le Bénin est fier d’accueillir le monde et de partager sa belle culture au monde. Ce sera également, pour moi, un moment privilégié car j’aurai l’occasion de célébrer l’anniversaire de plusieurs décennies de passion » a affirmé l’artiste.

L’un des moments-clés de cette grand-messe de la culture africaine sera la distinction officielle de grands noms de l’art africain. Ainsi Angélique Kidjo (artiste chanteuse), Alphadi (styliste),

Tibari Kantour (artiste plasticien), Ludovic Fadaïro et bien d’autres, présents au FInAB, seront honorés pour l’immensité de leur carrière et pour leur travail inlassable à valoriser l’art et la culture africains.

Le Bénin ouvre ses bras à l’Afrique et au monde, et tous les amoureux d’Art et de Culture y sont invités. Un formulaire d’inscription est disponible sur le site internet du FInAB www.finab.bj.

Participants, exposants, amoureux de l’Art et de la Culture vous y êtes attendus.

Uemoa : dynamique activité économique au troisième trimestre

Le Produit Intérieur Brut de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine a connu une progression de 5,7 % de juillet à août 2022.Malgré une conjoncture internationale marquée par un ralentissement de l’activité économique mondiale, l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) garde le cap. « Au sein de l’Uemoa, l’activité économique restée dynamique au troisième trimestre de l’année 2022, avec une progression de 5,7 % du PIB (Produit Intérieur Brut) sur un an, soit le même taux de croissance enregistré le trimestre précédent », a déclaré lundi à Dakar, le président du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, Sani Yaya, également ministre de l’Économie et des Finances du Togo.

S’exprimant à l’occasion de la 4e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union au titre de l’année 2022, M. Yaya a indiqué que cette évolution a été portée par la hausse de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs de production. De même, a-t-il ajouté, la demande, la consommation finale et les investissements sont demeurés soutenus.

Partant de là, il a fait savoir qu’en dépit des impacts négatifs de l’environnement international, les résultats économiques enregistrés par les pays de l’Uemoa au cours du troisième trimestre 2022 […] sont encourageants.

Lutte contre le terrorisme au Bénin : une loi punit les militaires déserteurs

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a désormais la possibilité de juger les militaires déserteurs ou refusant d’aller au front contre le terrorisme.Le Bénin veut s’assurer de la loyauté de ses soldats dans la lutte contre le terrorisme. Pour ce faire, les parlementaires béninois ont adopté à l’unanimité, le jeudi 08 décembre 2022, la loi n°2022 complétant la loi n°2018-16 du 28 décembre 2018 portant Code pénal en République du Bénin. Celle-ci prévoit la poursuite judiciaire des militaires qui refusent ou fuient les rangs de l’armée béninoise engagée dans le combat contre les jihadistes.

Cette loi modifiée comporte toutes les nouvelles dispositions insérées dans le texte, notamment celles relatives aux infractions spécifiques aux membres des Forces armées ou de sécurité publiques et assimilées.

En son article 2, elle donne compétence à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) de juger les infractions propres aux membres des forces armées ou de sécurité publique et assimilées.

« Il convient d’introduire dans le droit positif des dispositions visant à sanctionner toute personne coupable de désertion ou autres infractions connexes ou similaires : qui pourraient être commises par un membre des Forces de sécurité ou de défense régulièrement incorporé qui, sans droit, rompt le lien qui l’attache à son corps », souligne le rapport de la commission des Lois.

L’adoption de cette nouvelle disposition vise à renforcer la défense et la sécurité du Bénin en la dotant d’un arsenal juridique de définition et de répression des infractions spécifiques aux membres des Forces de défense et de sécurité.

Depuis novembre 2021, le Bénin a enregistré des attaques terroristes dans sa partie Nord. L’armée béninoise et les hommes de la police républicaine ont été déployés dans ces zones pour parer à la menace terroriste. 

Bénin: Bolloré Transport & Logistics veut renforcer sa collaboration avec les forces armées

Bolloré Transport & Logistics Bénin est un acteur de référence de la logistique au Bénin et au Niger.Bolloré Transport & Logistics Bénin a organisé les 15 et 16 novembre 2022 une réunion d’échanges avec les Forces Armées Béninoises (FAB) pour évoquer les différentes questions liées à la sécurité et la sureté des activités logistiques s’inscrivant dans le cadre du projet fuseau-ouest le long du corridor Cotonou-Niamey.

Cette rencontre a été animée par Johanne LAMOTTE, Responsable régional sûreté de Bolloré Transport & Logistics, avec le support des équipes QHSE locales et la participation d’une délégation de l’État-major des FAB. Basée sur le partage d’expériences, elle a également été l’occasion de réfléchir ensemble sur les axes d’amélioration en vue de renforcer leur collaboration.

« Nous sommes ravis et honorés de coopérer avec les Forces Armées Béninoises et de déployer tout notre savoir-faire en matière de transport et de logistique pour remplir au mieux notre mission de prestataire logistique. Nous ressortons satisfaits de cette réunion d’échanges qui représente un bel exemple d’initiative civilo-militaire et qui nous a permis d’avancer efficacement sur différents sujets. » a déclaré Pierre NGON, Directeur général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Fort de son expertise dans les domaines du transport multimodal et de la logistique sur mesure, Bolloré Transport & Logistics Bénin a été missionné pour organiser et gérer ces opérations depuis le Niger jusqu’au port de Cotonou. La mission comprend deux volets : l’acheminement par voie terrestre des cargaisons via les terre-pleins sécurisés de l’entreprise au Niger et au Benin et la mise en FOB sur des navires affrétés.

À propos de Bolloré Transport & Logistics Bénin

Bolloré Transport & Logistics Bénin est un acteur de référence de la logistique au Bénin et au Niger. Spécialiste de la logistique de « bout en bout », Bolloré Transport & Logistics Bénin assure le transport, le stockage, l’entreposage et la livraison des marchandises à partir du Port de Cotonou. Spécialiste de la consignation maritime, commissionnaire agréé en douane, l’entreprise offre à ses clients des solutions maritime et aérienne import/export ainsi que des solutions logistiques sur mesure. Certifié ISO 9001- 2015, Bolloré Transport & Logistics au Bénin et au Niger emploie aujourd’hui près de 350 personnes et mène des actions en faveur des populations locales en partenariat avec des ONG.

Contacts presse :

Francis Vikou, Responsable Communication – Bolloré Transport & Logistics au Bénin

T +229 96 39 53 52 / +229 21 36 83 03 – francis.vikou@bollore.com

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com