Grogne contre le prix d’Internet : une lutte africaine

Tout comme au Mali, les citoyens de plusieurs pays africains militent contre le prix d’Internet dans leurs pays. De la Côte d’Ivoire au Bénin, en passant le Burkina et le Cameroun, la lutte s’intensifie.

Partout le même mot d’ordre : protester pour que baissent les prix des forfaits internet. Au Bénin, des internautes se mobilisent depuis plus d’un mois pour cela. Dans ce pays, le prix d’un giga de forfait Internet est passé de 500 francs CFA en 2018 à 1 000 voire 1 200 francs actuellement, selon les opérateurs. Des mouvements de protestation s’organisent face à « l’inaction » des autorités du pays pour ramener le prix à 500 francs CFA. Ce qu’ont réussi en avril dernier les Ivoiriens. Au début du mois, les fournisseurs Internet de Côte d’Ivoire avaient diminué les volumes des packs : pour le même prix, les consommateurs avaient moins de données Internet. Face à l’ampleur de la contestation sociale et avec l’intervention du gouvernement, les entreprises sont finalement revenueaux prix d’avant. Mais la colère ne retombe toujours pas dans le pays, où des voix s’élèvent encore pour une diminution du prix des tarifs Internet. De la Côte d’Ivoire est parti un mouvement de contestation qui a désormais atteint le Cameroun. Au pays des Lions Indomptables, depuis le 24 avril dernier, les clients des opérateurs de télécoms Orange et MTN organisent des actions de boycott des services de ces entreprises. Outre se mettre en mode avion de 12 à 14h par jour, ils se désabonnent et signalent sur le réseaux sociaux les pages des sociétés de téléphonie.

Le 18 avril 2023, c’est la même stratégie qu’ont adopté les Burkinabè pour « dénoncer le coût d’Internet ». Au pays des Hommes intègres, les citoyens ne conçoivent pas par exemple que le gigaoctet soit vendu 2 000 francs CFA. Un prix « inconcevable » pour les Burkinabè, qui réclament une baisse des tarifs avec un gigaoctet à 300 francs.

Dans les pays africains, où les nombreux jeunes sont de plus en plus connectés à Internet, rendre son accès abordable et accessible est devenu un enjeu majeur pour les gouvernants. Autant pour stimuler l’innovation, le développement des compétences numériques et la croissance économique des États que pour éviter une contestation sociale qui ne cesse de prendre de l’ampleur un peu partout sur le continent.

Internet : le Mali à la traîne

La quatrième édition du Digital Quality of Life Index (DQL) parue le 15 septembre 2022, classe le Mali au 102ème rang mondial en matière de bien-être numérique, sur 117 pays, soit 92% de la population mondiale.

Sur les 5 piliers d’analyse du DQL, c’est sur le coût d’accès que le Mali réalise son pire score (115ème au plan mondial) et son meilleur score sur la sécurité électronique (80ème mondial).  Quant aux infrastructures, le Mali arrive à la 98ème place et en ce qui concerne la qualité d’internet et l’administration numérique le Mali se classe respectivement à la 101ème et 112ème.

Par rapport à l’année 2021, le Mali perd 3 places. Selon les auteurs du rapport, l’internet haut débit est devenu encore moins accessible dans le monde pour la deuxième année consécutive, creusant davantage la fracture numérique.

L’étude menée par la société de cybersecurité Surfshark note que le Mali qui arrive à la 13ème place au niveau africain se situe à la limite inferieure de l’indice, ne figurant pas dans le top 100 de l’indice.

Accessibilité en cause

Comparé au pays le mieux classé en matière d’accessibilité (Israël), le Mali doit s’améliorer de 17 800% pour égaler le score du meilleur.

Concernant la qualité d’internet qui inclut la vitesse, la stabilité et la croissance, le Mali se classe au 101ème rang mondial, inferieur de 27% à la moyenne mondiale.

S’agissant uniquement de la vitesse d’internet mobile, le Mali se classe plus haut que le haut débit fixe, fonctionnant à 32,4 Mbps/s (73ème rang mondial). Tandis que pour l’internet haut débit fixe il arrive en 99ème rang (22,1 Mbps/s).

Les habitants de Singapour ont bénéficié d’une vitesse mobile allant jusqu’à 104 Mbps/s et fixes jusqu’à 261 Mbps/s, faisant de ce pays celui qui a l’internet le plus rapide au monde cette année.

L’internet mobile du Mali est deux fois plus rapide, comparé à l’Algérie, tandis que le haut débit est deux fois plus rapide selon l’étude. Mais le coût pour l’accès est 9 fois plus élevé qu’en Algérie. Depuis l’année dernière, le Mali a enregistré une baisse de la vitesse de l’internet mobile de 18,5% (7,4 Mbps) et la vitesse du haut débit fixe a augmenté de 9,6% (1,9 Mbps). Le Mali, 102 ème arrive derrière la Côte d’Ivoire (100 ème), le Sénégal (95ème).

Sur les 10 premiers pays, 7 sont de l’Europe et parmi les moins bien classés figurent le Cameroun, l’Ethiopie, la RDC, le Mozambique et le Yémen.

Gouvernance d’Internet : Un forum pour la renforcer au Mali

Le Forum sur la gouvernance de l’Internet au Mali (FGI – Mali) a été mis en place le 11 juillet 2019 après un atelier d’une journée sur la validation des textes de création tenu au siège de l’AMRTP. Créé pour offrir un cadre de concertation, de dialogue et de renforcement de capacités inclusif et multipartite entre les différents acteurs de la communauté internet du Mali, le FGI – Mali aura la latitude d’attirer l’attention des décideurs sur les politiques et stratégies à mettre en œuvre pour le développement du secteur.

Effectif au Mali depuis fin 1996, Internet a conquis les foyers, les bureaux, les écoles, entre autres, et est devenu de nos jours un outil indispensable, dont la surveillance et la maitrise de l’utilisation dans le but de la protection et du bien-être des citoyens, sont importantes.

C’est pourquoi, après les fora sur la gouvernance d’Internet qui ont fait suite aux directives du Sommet mondial sur la société de l’information, tenu à Tunis en novembre 2006, le Mali a entrepris d’ouvrir son chapitre sur la question, avec la création d’un Forum national, qui constitue une plateforme de discussions, d’harmonisation des points de vue et d’échanges d’informations sur les grands enjeux liés à Internet dans le pays.

« C’est lors de la réunion de concertation du  7 juin, qui a permis de rédiger les textes,  que les bases ont été réellement jetées », précise  Dr Alioune Badra Traoré, membre du Conseil chargé des TIC au Mali

Cadre de concertation multipartite

À en croire M. Traoré, le FGI consiste essentiellement à créer un cadre de concertation multi acteurs et à s’ériger en instrument de réflexion sur les politiques de gouvernance de l’internet au Mali.

« Que nous soyons opérateurs, fournisseurs d’accès et / ou prestataires de services, consommateurs, Internet nous concerne tous, directement ou indirectement. De nos jours, une partie de nos vies se joue en ligne et, de ce fait, il est important non seulement que les acteurs intervenants soient identifiés mais aussi que les règles qui sous-tendent Internet soient définies et applicables à tous », explique Mme Kamissa Camara, ministre de l’Économie numérique et de la prospective.

Le FGI-Mali vise plusieurs objectifs, qui sont, entre autres, de promouvoir l’utilisation et le développement de l’Internet au Mali, de veiller au respect de la vie privée et à la protection des données à caractère personnel, de promouvoir l’utilisation éthique des technologies émergentes ainsi que de contribuer à l’émergence d’un pôle d’excellence de formation en gouvernance de l’Internet et à sa vulgarisation.

Orange casse ses prix de Forfaits Internet

 

Orange-Mali continue son opération  de séduction. Après le lancement de la 4G et de la fibre100% fibre optique, l’opérateur vient de baisser ses prix de forfait Internet mobile.

C’est une nouvelle qui devrait en ravir plus d’un. L’opérateur Orange-Mali, a décidé de baisser le prix de ses forfaits Internet mobile.  Les Maliens pourront désormais souscrire aux mêmes forfaits à bas (très bas) coût. A titre d’exemple, le forfait si prisée de 50 Mo et objet de tant de remous à cause de son prix (1000 FCFA) sera désormais à 250 FCFA, soit 750 FCFA moins cher ! Que vous soyez donc, indéboulonnables sur les réseaux sociaux, férus de vidéos You tube, compulsivement portés sur les téléchargements,  ou simplement de passage pour une recherche sur le Net, tous devraient trouver leur bonheur dans la nouvelle grille tarifaire. Et dès l’annonce, les premières réactions des clients ne se sont pas fait attendre. Beaucoup saluent cet « effort » de la part d’Orange, effort qui va permettre même aux bourses les plus modestes de se connecter au monde sur leurs Smartphones. Vive la concurrence, s’exclament également plusieurs d’entre eux. Impossible en effet de n’y  voir qu’une coïncidence. Le timing de cette baisse des prix peut laisser songeur. Il intervient à quelques jours seulement du lancement effectif des offres commerciales du nouvel opérateur Telecel.

Nouvelles gammes

Les modalités de souscription ne changent pas (#101#21#) sur les mobiles. Tout ne reste pas en l’état tout de même. Après avoir composé le code, le client sera amené vers une page où il devra faire un choix entre le ‘’Pass Jours’’, le ‘’Pass Semaine’’ et le Pass Mois’’. En dépit de son nom, le ‘’Pass Jours’’ n’aura pas qu’une validité de 24h mais plutôt de 96h soit quatre jours. La révolution du ‘’Pass Semaine’’ sera le forfait de 1.2 Go. Initialement « que » 1Go, ce forfait voit son volume augmenter et son prix « cassé » (7500 à 3000 FCFA). Enfin le ‘’Pass Mois’’ voit l’arrivée d’un nouveau forfait (5 Go), qui à n’en pas douter devrait rapidement être testé par les gros consommateurs. Il sera à 10.000, le plus cher jusque-là était celui de 2 Go à 13.500, il sera désormais disponible à 5000 FCFA.

 

Vendre avec internet : l’engouement du marché

Malisuku, Famib, Yandedo, les plateformes de vente en ligne se multiplient et développent de nouvelles habitudes de consommation. Produits électro-ménager ou biens de consommation courante, ce commerce en ligne touche tous les secteurs et semble avoir de beaux jours devant lui.

Des habits, des téléphones, cela fait déjà quelque temps que Cheick Mohamed Camara ne part plus faire ses courses au marché. Des articles divers qu’il peut acquérir sans se déplacer et à un prix raisonnable. « J’ai déjà acheté plusieurs fois, à travers ces sites. C’est un gain de temps, c’est aussi intéressant niveau prix. J’ai déjà essayé d’avoir le même produit au marché, mais c’était moins cher sur le site ». Comme lui, ils sont déjà plusieurs clients à avoir adhéré à ce marché virtuel où se rencontrent acheteurs et vendeurs. D’abord dédié seulement à quelques produits comme l’électroménager ou les téléphones portables, la vente en ligne s’étend désormais à d’autres comme les produits alimentaires, par exemple.

Dans son rapport de 2015 sur l’économie de l’information, le CNUCED indique que « les pays en développement devraient représenter près de 40 % des transactions mondiales d’entreprise d’ici à 2018 ». Le rapport souligne que le commerce électronique s’élève à 1 200 milliards de dollars dans le monde, beaucoup moins cependant que les transactions d’entreprise à entreprise estimées à 15 000 milliards de dollars. Ce marché offre en tout cas de réelles potentialités de développement aux PME qui peuvent ainsi conquérir un public large, ouvert aux nouvelles technologies. Ce nouveau marché doit cependant relever de nombreux défis dont les difficultés d’accès aux nouvelles technologies de l’information. Malgré un faible taux de pénétration d’internet, les pays africains disposent d’une énorme marge de progression. Le Mali, classé 100ème mondial arrive en 2ème position en Afrique de l’Ouest après la Sierra Léone, mais devance le Nigeria et le Sénégal, selon ce rapport.

Dou Niangado, animateur du blog généraliste « Le polémiste »

Pourquoi avoir choisi de vous exprimer à travers un blog ?

Parce que je le faisais à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook. J’ai remarqué que certaines réactions étaient désobligeantes et j’ai donc décidé de créer un blog. Ceux qui veulent réagir à mes analyses me choisissent vraiment et se rendent sur le blog. On peut trier. Sur Facebook, les gens réagissent à tout va.

Le blog est-il juste un loisir ou peut-il être un gagne- pain ?

Je sais qu’à long terme, certains blogs finissent par être rentables. Il y a moyen de capitaliser, par exemple à travers les droits publicitaires. Mais, pour le moment, j’en suis à mes débuts et je n’ai pas acheté de nom de domaine. C’est encore un pur plaisir pour moi. Pour créer un blog, il existe des plateformes dédiées. Elles permettent de le faire gratuitement et de se familiariser avec le fonctionnement. Mais pour les options avancées, afin de rendre le blog attractif et le rentabiliser, avec des noms de domaine par exemple, il faut payer.

Est-ce que la « rentabilité » n’entrave pas la liberté de ton du blog ?

Je pense que c’est le même dilemme avec les journaux classiques. Quand cela devient trop commercial, l’objectivité du blogueur peut être remise en cause. Mais cela dépend. Si les gens vous sollicitent en raison de votre objectivité, vous pouvez gagner en droits publicitaires et la garder. Mais si vous vous faites payer pour écrire tel ou tel article, surtout sur des sujets sensibles, cela devient difficile.

 

Community manager : un métier d’avenir

Acteurs majeurs de la visibilité des entreprises, les community managers deviennent de plus en plus incontournables pour leur donner une bonne image sur la toile. S’il n’en est qu’à ses débuts au Mali, le métier est appelé à se développer, compte tenu de la place centrale d’Internet en matière de communication.

Gérer l’image d’une ou de plusieurs entreprises en ligne, c’est le rôle du community manager. Un métier présent au Mali depuis seulement deux ou trois ans, mais indispensable pour toutes les sociétés qui veulent augmenter leur visibilité. Une gestion de communauté peut se faire à la fois en ligne, « online », et sur le terrain, « offline ». La profession est appelée à s’imposer dans le paysage, selon Bilali Dicko, qui a été community manager durant une année. « Parce qu’aujourd’hui les modes de communication par internet ont pris le pas sur les médias classiques, comme la radio ou la télévision ». Vu le nombre croissant d’utilisateurs du Web, il est plus facile d’y entrer en contact avec « ses clients » potentiels.

Actuellement tourné vers le business développement, Bilali Dicko ajoute qu’être community manager suppose d’être un passionné des réseaux sociaux et de la toile. « Aujourd’hui, il s’agit d’un besoin. Toutes les entreprises ont des chargés de communication, mais il leur faut des community managers pour exister, tout comme les ministères et la présidence ».

S’il n’existe pas encore de formation spécifique au Mali, un community manager doit avoir certaines compétences en communication, marketing, graphisme et montage vidéo. Des connaissances qui peuvent être acquises au Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, qui forme les étudiants et les professionnels au multimédia.

Ce métier, assez rémunérateur selon ses acteurs, est de plus en plus sollicité, même par les particuliers, avec des résultats assez spectaculaires.

 

Le web activisme panafricain

Ces dernières années, avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, de jeunes Africains, même si leur nombre est encore restreint, commencent à s’approprier des outils aussi utiles que sensibles pour dénoncer les dérives antidémocratiques, la mal gouvernance et provoquer une prise de conscience citoyenne. Facebook, Twitter, Youtube, WhatsApps, Viber sont devenus les armes de lutte de ces web activistes, soucieux du bien-être de leurs concitoyens.

La vulgarisation de la toile et l’utilisation de plus en plus significative des réseaux sociaux ont démontré ces dernières années leur impact sur les changements des mentalités des citoyens et sont souvent à la base de manifestations populaires, de révolutions et de chutes des gouvernants. Une société d’activistes virtuels panafricains nait petit à petit, se faisant la porte-parole des populations sans voix et spoliées de leurs droits.

Au Mali, Fatoumata Harber, web activiste rendue célèbre par ses tweets lors de l’occupation des régions du Nord en 2012, est l’une de ces engagés qui prennent position pour défendre des idéaux de démocratie et de justice. De plus en plus, des jeunes actifs commencent à s’insurger contre les pratiques peu orthodoxes des politiques, la mauvaise gouvernance et les violations des libertés fondamentales. « Nous nous battons pour la démocratie, la défense des droits de l’Homme et la liberté d’expression » soutient la présidente de la communauté des blogueurs du Mali. « Les web activistes n’ont pas pour vocation d’inciter les gens à la haine ou à la violence, ils travaillent pour des raisons personnelles et humanistes ».

Ailleurs Au Sénégal, le mouvement « Y en a marre » apparu en 2011, a été au devant des contestations contre l’ancien Président Abdoulaye Wade, qui, par sa défaite, a pu constater le poids grandissant des nouveaux outils numériques. Cheich Fall, blogueur, web activiste sénégalais et fondateur d’Afriktivistes, la ligue africaine des journalistes, web activistes et blogueurs pour la démocratie, est l’une des stars qui a contribué à la défaite du régime, à travers sa plateforme, Sunu 2012. Pour lui, le web activisme est un engagement citoyen, civique, exercé par le biais du digital, à travers Internet. « Nous nous organisons sur Internet pour interpeller les administrations et les dirigeants, surtout dans les pays qui ont des régimes dictatoriaux, pour faire dégager ces dictateurs».

Les web activistes ont joué un rôle prépondérant dans le printemps arabe de 2011. De la Tunisie à l’Egypte, ils ont changé le cours de l’histoire. Ces jeunes, conscients de leur impact fédérateur, ne renoncent jamais à « combattre », malgré les menaces et les intimidations, prenant désormais une part active dans le devenir de leurs pays.

Au Burkina, en 2014, le mouvement « Balai citoyen » était en première ligne des contestations qui ont contraint l’ex-Président Compaoré à abandonner le pouvoir. Ils entendaient, à travers ce slogan métaphorique, assainir le Burkina de la corruption et de la mauvaise gouvernance.

 

Israël Yoroba Guebo, consultant / Expert média et réseaux sociaux

 Quelle analyse faites-vous du web activisme en Afrique ?

Je trouve qu’il y a une vraie dynamique, qui a pris de l’ampleur avec le printemps arabe. On est passé d’un usage de loisirs à un instrument de dénonciation, de revendication et parfois de lutte. Cette dynamique a été aidée par des outils comme les blogs, qui offrent un média de libre expression, qui, jusqu’à un passé récent, échappait au contrôle des autorités.

 Au Mali, ne pensez-vous pas que les web activistes gagneraient à se regrouper ?

Je ne connais que très superficiellement la webosphère malienne. Je pense qu’il faut travailler à construire une communauté forte. Il nous faut créer des ponts et des connexions sous-régionales, voire continentales, L’exemple d’un pays peut inspirer un autre. Que vaut un web activiste tout seul dans son coin ? Il faut une unité qui sorte parfois du virtuel pour des échanges dans la vraie vie.

La contestation sur les réseaux sociaux est-elle l’avenir pour les différentes luttes ?

L’avenir ? On y est déjà. Après, il faut bien comprendre que les réseaux sociaux ne suffisent pas. Il faut des personnes pour les lire. Des personnes connectées. Dans nos pays francophones, nous avons l’impression que l’on fait exprès pour que le développement d’Internet se fasse au ralenti. Quand toutes les populations seront connectées, alors là, oui, on aura un véritable instrument de contestation à grande échelle. Et cela effraie nos dirigeants.

 

Web activisme au Mali : Entre contestation sociale et menaces sur la toile

Elle a été le point de départ du printemps arabe de 2011, a permis de mettre en lumière les agissements peu reluisants des agences de renseignement dans le monde (Wikileaks) et donné naissance au mouvement « Y en a marre » au Sénégal. De par le monde, la contestation sur le Net a fait ses preuves. Au Mali, elle commence à prendre de l’ampleur et celle-ci inquiète au plus haut point, de sorte qu’on tente de lui imposer une muselière. Censure de Facebook, tentative d’assassinat d’un web activiste et menaces en tous genres, c’est aujourd’hui ce à quoi sont confrontés ces activistes derrière leurs écrans, eux qui dénoncent la situation dans l’espoir de la faire changer.

Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juillet, Madou Kanté, plus connu sous l’appellation de « Maréchal Madou » est victime d’une tentative d’assassinat. Une ou des personnes non encore identifiées ont tiré sur le web activiste depuis une voiture, avant de prendre la fuite. Blessé à la poitrine, il est admis à l’hôpital. Après une intervention chirurgicale réussie, ses jours ne sont plus en danger. A l’annonce de l’attaque, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans la rue dans la journée, pour dénoncer cet acte que certains d’entre eux imputent au laxisme du gouvernement. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont posté des vidéos avec le message « Je suis Madou », slogan rendu célèbre après l’attentat de Charlie Hebdo en 2015. Depuis son lit d’hôpital, Madou a lancé un appel au calme, assurant n’en vouloir à personne. Une sortie que ses milliers de partisans n’ont que très peu goûtée, certains pensant qu’il était désormais à la solde du pouvoir.

Accusation que Sam Samabaly, l’un des intimes de Kanté, balaie d’un revers de la main. « Il était en état de choc, on lui a demandé de faire une déclaration pour que la situation ne s’envenime pas, mais il reste et restera toujours le Maréchal, celui qui dénonce et qui se bat pour le peuple. Dès qu’il sera rétabli, il reprendra là où il s’est arrêté » clame-t-il.

Changer la donne C’est ce qu’essaient de faire Madou et tous les autres web activistes maliens. Grâce à sa web chronique « Madou ka Journal », il n’hésite pas prendre à partie des hommes politiques ou des leaders religieux, dans un style à la Ras Bath, tout aussi virulent, le charisme en moins. « La plupart des Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, passent plus de temps sur les réseaux sociaux que sur n’importe quelle autre support de diffusion. Qui plus est, la jeunesse dormante du Mali se retrouve sur Facebook. Nous voulons qu’elle prenne conscience de la situation alarmante du pays et qu’elle participe au changement » prône Samabaly. Sa chronique, il la débute en 2014, mais ce n’est qu’à la fin de l’année dernière, lors des opérations de déguerpissement, qu’elle prend la dimension qu’on lui connait maintenant. Depuis, ses vidéos totalisent en moyenne 70 000 vues, selon Samabaly, et une centaine de groupes Viber et Whatsapp en son nom ont vu le jour.

«Il faut que le web activisme soit lié à des actions qui sont issues d’une profonde réflexion et dont on a mesuré les conséquences. Il faut dissocier l’idée de la personne. Il ne suffit pas de crier dans le vide, il faut proposer des solutions concrètes » explique Dou Niangadou, très fréquent sur Twitter et qui tient également un blog sur lequel il se fait appeler « le polémiste ».

Front commun Evoluant pour la plupart en solo, les web activistes ont présenté un front uni contre la réforme constitutionnelle. Et le résultat a été probant. A leurs appels et à celui de certaines formations politiques, des milliers de manifestants ont pris d’assaut la rue pour protester contre la révision constitutionnelle. Certains faisaient mention de la présence de près de 100 000 personnes, du jamais vu depuis plusieurs années au Mali.

« La moitié des personnes qui sont venues étaient là pour Ras Bath et Madou principalement » affirme Samabaly, mais, « à eux deux seuls, ils n’auraient pas pu mobiliser autant de monde » nuance-t-il. Après cette démonstration de force, le projet a été reporté à une date inconnue, officiellement à cause d’un recours déposé par l’opposition auprès de la Cour constitutionnelle.

Pour les activistes, qui se sont regroupés sous la bannière de la plateforme « An tè a bana », c’est une bataille de gagnée, mais le combat continue toujours. « Nous pouvons faire de grandes choses, une fois unis. Ce n’est pas simple de se rassembler. Nous l’avons fait sur la réforme de la Constitution, car c’est un sujet capital, et, étant des patriotes, nous sommes concernés » explique Kibili Demba Dembélé, administrateur de plusieurs pages contestataires sur Facebook, et très fréquent sur le, très connu, groupe Ali24. « Que nous soyons politiciens ou de la société civile, nous avons constaté que nous avions un dénominateur commun : la révision constitutionnelle. Même si chacun de nous a sa manière de faire. Moi, je suis personnellement allergique aux insultes. Je pose mes actes selon mes convictions profondes » assure Djimé Kanté, web activiste connu pour être celui qui démontait les arguments du gouvernement sur les comptes sociaux lors de la sinistre grève des médecins de mars 2017.

Du bruit dans le vide Mais même si de plus en plus de personnes s’intéressent à la contestation sur le Net, les actions qui y sont menées aboutissent rarement à du concret. « A un moment donné, les conditions d’accueil et de soins étaient de telle nature que l’hôpital Gabriel Touré n’était pas conseillé pour des malades. C’était sale. Il fallait filmer et montrer ces réalités au monde. Nous avons eu des millions de réactions et le gouvernement du Mali a été interpellé, non seulement par les citoyens, mais aussi par la communauté internationale » explique Kanté, qui travaille à l’hôpital Gabriel Touré. Cela a eu pour effet, selon lui, de voir les autorités prendre des dispositions pour essayer d’améliorer la situation, même s’il regrette que les conditions d’hygiène soient toujours alarmantes. « Le jour où Internet sera plus accessible aux citoyens maliens, nous n’aurons plus besoin d’opposition. La démocratie se redressera automatiquement et chacun fera en sorte que les choses changent à son niveau » ajoute-t-il.

Un combat pour une meilleure connexion à moindre coût que mène Fatouma Harber, bloggeuse et web activiste. Depuis Tombouctou, elle ne cesse de dénoncer les agissements du principal fournisseur, Orange Mali, qui ne fait selon elle que du profit sur le dos des Maliens. Depuis 2013, elle a mis en place une association, « #mali100méga », qui tente de faire fléchir la multinationale française, sans succès. Un mur contre lequel Kibili Demba Dembélé, s’est déjà cassé les dents. L’année dernière, il était l’un des instigateurs du boycott d’Orange Mali. A coups de centaines de messages postés sur les réseaux sociaux, partagés et repartagés, il aspirait à ce que son action devienne virale. Raté.

« Ça n’a pas duré. Nous sommes des jeunes, nous avons besoin de financements. Nous n’en avions pas pour tenir tête à Orange. Nous avons donc commencé à nous décourager les uns après les autres, mais j’ai bon espoir que nous pourrons un jour relancer la lutte » concède-t-il.

« Le web activisme est un moyen et non une fin. Il ne suffit pas de dénoncer sur les réseaux sociaux, car ça n’a d’impact que sur des personnes qui se soucient de leur image et de leur réputation. Nous constatons aujourd’hui qu’il y a des personnes qui sont citées dans des scandales mais qu’on n’en tire pas les conséquences. Aucune sanction administrative. Il faut aller au-delà des dénonciations et se servir des réseaux sociaux pour mobiliser, afin d’arriver aux moyens d’expression traditionnels, tels que les manifestations » analyse Tapa Konté, du collectif Mains propres, qui avait occupé les locaux du consulat du Mali en France et obtenu le départ du consul. Une convention avait ensuite été signée avec le gouvernement, mais, des mois plus tard, elle ne serait toujours pas respectée.

Menaces et intimidations Les nombreuses chroniques et messages de ces web activistes commencent à déranger. L’agression de Madou Kanté ne fait que confirmer cet état de fait. Beaucoup d’autres affirment avoir reçu de nombreuses menaces. « Une de nos consœurs a reçu un message d’une personne qui ne maitrisait pas bien le français, pour lui dire d’arrêter son combat, que sa vie en dépendait. Deux jours plus tard, trois hommes en costume se sont présentés à son domicile, mais, heureusement, elle était absente » raconte Kibili Dembélé. « Ces menaces nous encouragent. Cela veut dire que nous tenons le bon bout » assure Kanté. « Des personnes nous appellent, donnent notre positionnement exact et la manière dont nous sommes habillés. Elles nous somment de nous méfier si nous voulons rentrer chez nous entiers » renchérit notre interlocuteur.

 

Webactivistes, ces cyber militants maliens

On les trouve sur Facebook, Twitter, Viber ou WhatsApp. Ils sont Maliens, viennent de divers horizons et sont d’âges variés, mais tous tirent profit du développement galopant des TIC et des potentialités mobilisatrices qu’offrent le web et les réseaux sociaux pour s’engager, impliquer ou sensibiliser beaucoup d’autres à des causes aussi diverses que l’environnement, le développement, le droit du travail, les droits de l’Homme, l’égalité entre les sexes, ou la liberté d’expression. Ce sont les webactivistes, avec pour seules armes, néanmoins redoutables, un smartphone ou un ordinateur.

« Être un webactiviste au Mali c’est être un fou qui passe son temps à poster des phrases, à crier, à invectiver les autorités pour dénoncer ce qui ne va pas. Il faut de la détermination pour en faire partie et pour y rester », déclare Fatoumata Harber, « la grande sœur des webactivistes africains », qui a basculé dans l’activisme cyber lors de l’occupation de sa ville, Tombouctou, par les djihadistes en 2012. « En tweetant sur la situation que nous vivions, je me suis rendu compte de la puissance du web et des réseaux sociaux », poursuit cette citoyenne du monde 2.0, qui, depuis, s’implique dans d’autres causes, comme la promotion et l’autonomisation des femmes ou les mutilations qui leur sont faites comme l’excision.

La force de frappe de tout activiste du web, son réseau, un vivier important de personnes connectées dont chaque membre peut donner de d’ampleur, répercuter, amplifier le message qu’il veut faire passer. Une viralité redoutable qui s’avère être « une arme efficace permettant d’éveiller les consciences, d’empêcher les gens de tout gober, de les amener à prendre position par rapport à certains sujets d’intérêt national », explique Djimé Kanté, syndicaliste au CHU Gabriel Touré, qui utilise les réseaux sociaux pour dénoncer l’insalubrité, les conditions de travail et d’hygiène de l’établissement hospitalier. Mais son activisme c’est surtout dans le domaine politique qu’il l’exprime, à chaque fois que les autorités font des promesses qu’elles n’arrivent pas à tenir. « Je n’hésite pas à le leur rappeler et insister là-dessus, en langue nationale bamanan, pour toucher le plus de monde possible dans le pays », souligne-t-il.

Intimidations Mais l’activisme 2.0 a aussi ses revers, dans un pays où il ne fait pas forcément bon de tout dire. « J’ai reçu très souvent des menaces, je ne le cache pas », affirme Fatoumata Harber. « Quand ton mari, qui n’est pas sur Facebook, te dis que tu as dit ça sur le réseau, cela veut dire que quelqu’un a appelé pour lui dire de faire pression sur toi, ça arrive très souvent » poursuit-elle philosophe. « On a souvent des menaces, c’est vrai, ou des intimidations. Les gens s’attaquent aux personnes mais pas à la pertinence de ce qu’elles disent », confirme Djimé Kanté. Mais, pour eux, c’est un moindre mal, comparé à la possibilité offerte par le web d’élever les acquis démocratiques. « Chaque Malien qui a accès au réseau social devrait faire en sorte que la démocratie avance » poursuit-il, « en restant indépendant et en échappant à toute récupération politique », complète Fatoumata Harber. Pour les webactivistes maliens, les réseaux sociaux sont un grin 2.0, qui permet d’apporter sa pierre à l’édifice. « Le jour où on arrivera, au Mali, à faire accéder le maximum de gens aux réseaux sociaux et quand la connection sera rapide, ce jour-là, on permettra de faire un grand pas vers la démocratie », conclut Djimé Kanté.

TICS : Innovation toute !

Internet et ses multiples possibilités ont définitivement changé la face du monde. Depuis 20 ans, les innovations issues des applications des Technologies de l’information et de la communication (TIC) ont transformé de manière irréversible les rapports entre les hommes, mais aussi leur manière de vivre, de produire, de faire du commerce, etc. Longtemps laissé sur le bord de la route de la révolution numérique, l’Afrique rattrape son retard à une vitesse fulgurante. Le Mali n’est pas en marge de ce phénomène qui voit une nouvelle génération d’acteurs, qu’ils soient sociaux, économiques, voire politiques, utiliser les TIC et en tirer des outils pour améliorer le quotidien.

En un clic, Aminata, jeune cadre d’une société d’assurances vient de s’inscrire pour un cours gratuit en ligne. « Je suis régulièrement ces formations. Elles me permettent de maintenir mon niveau, mais aussi d’avoir de nouvelles compétences et connaissances. Et cela, de chez moi, sans payer », explique la jeune femme qui en est à une demi-douzaine de MOOC (cours en masse gratuits, ouverts et en ligne). Ce concept, adopté ces dernières années par les plus grandes universités permet d’ouvrir des programmes de formation, de proposer les meilleures études de cas et travaux pratiques, avec un simple accès à Internet. Les formations en ligne sont l’une des opportunités qu’offre aujourd’hui l’accès à Internet. Il existe dans le paysage numérique malien aujourd’hui des dizaines d’outils. En un clic, on peut commander à manger, s’acheter des vêtements, mais aussi connaître la météo ou prendre rendez-vous chez un médecin. Devenues un véritable outil de développement, les TICs participent à faire éclore, en particulier sur le continent africain, une flopée d’initiatives qui participent à un véritable élan dans le secteur, nonobstant la qualité encore médiocre des réseaux et l’accès inéquitable à Internet.

Créativité et émulation C’est bien à cela qu’on assiste aujourd’hui. Elles sont des dizaines, les startups qui ont éclos ces deux à trois dernières années. À Impact Hub Bamako, « les startups que nous incubons appliquent les TICs dans l’agriculture (ISènè), la santé (MEDfast), l’éducation (Orient Key). Ce sont des plateformes web et mobile », explique Mohamed Keïta, co-fondateur de l’incubateur en 2015, et qui croule déjà sous les projets d’entrepreneuriat numérique. Les incubateurs sont d’ailleurs à la pointe de la création et de l’accompagnement de ce nouveau type d’entreprises. Createam, mis en place par Orange Mali en août dernier, travaille lui aussi avec deux porteurs de projets TIC et est loin de s’arrêter en si bon chemin. On peut également citer le SankoréLabs de Tombouctou, dont la co-fondatrice, la bloggeuse Fatouma Harber, explique que le « social hub a pour but de permettre de faire profiter, non seulement des innovations des TICs, mais aussi de disposer d’un espace d’incubation des projets importants qui transforment la société ». « Le SankoréLabs propose ainsi l’initiation des enfants et la formation des enseignants, en passant par l’utilisation des logiciels opensource pour palier à la destruction des bibliothèques durant la crise », ajoute-t-elle.

Aujourd’hui, le Mali compte une demi-douzaine d’incubateurs et autant de compétitions pour « entreprises innovantes ». On peut citer le Startup week-end, dont la 3ème édition se tient à la mi-novembre, mais aussi le Orange Application Challenge, lancé fin octobre et dont les résultats devraient être connus en décembre. Ces différents concours permettent aux développeurs et aux entrepreneurs d’améliorer leur projet et même de remporter, à l’issue de la compétition, des fonds pour dynamiser leur activité. Quant à l’État malien, il reste pour le moment en marge de ce mouvement, malgré l’adoption en 2015 de la stratégie Mali Numérique 2020.

 E-Commerce en pointe C’est assurément dans le domaine de l’économie et particulièrement des services que les TICs permettent d’innover. De nombreux jeunes entrepreneurs maliens se sont lancés dans le commerce en ligne, qui favorise les circuits courts et la vente directe. S’il y a encore deux ans, il était rare de trouver un site de e-commerce réellement fonctionnel, aujourd’hui ils commencent à s’imposer, alors que le Malien est réputé ne pas faire confiance au virtuel. L’avènement des solutions de transfert d’argent via téléphone, qui ont permis de dématérialiser les transactions, sont l’une des raison de ce nouvel engouement. « Pour ce qui est du commerce électronique, nous constatons ces dernières années, le paysage du commerce électronique au Mali se développe avec des sites et plateformes qui offrent la possibilité aux différents usagers de proposer et de vendre des articles », explique Seydou Tangara, journaliste spécialiste des nouvelles technologies. Des sites comme Sani Féré, Mali Sugu ou encore SuguTeliman, commencent en effet à faire recette.

« Les maliens sont en train de comprendre l’utilité des applications, surtout de celles sur les mobiles », poursuit Seydou Tangara. Dans le domaine de la communication, beaucoup de maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, ont intégré les applications mobiles via les réseaux sociaux pour avoir une ouverture sur le monde, et pour rester en contact avec leurs proches. D’ailleurs, nombreux sont les hommes politiques maliens qui les utilisent pour mesurer leur popularité. « Je suis sûr qu’avec le développement des nouvelles technologies, et la grande rivalité entre les fabricants de ses produits et services, que de plus en plus de Maliens vont intégrer les multiples applications avec une utilisation idoine afin de contribuer au développement technologique, économique, politique, social et culturel du Mali », conclut le journaliste. Mohamed Keïta, directeur d’Impact Hub, estime cependant que « les contraintes d’accès (insuffisances de l’offre, coût élevés des services et des équipements, disparités spatiales, accompagnement insuffisant…) ne permettent pas l’essor des usages des TICs, tant au niveau des citoyens et des familles qu’à celui des entreprises et des administrations ». Le projet Mali Numérique 2020 dont on attend toujours les premiers résultats concrets devrait contribuer à faire face à cette problématique.

On le voit, sur le plan écologique, sociétal et social, les TICs seront un facteur clef du développement durable au 21ème siècle. Les projets permis par les TICs, qui amènent un effet positif durable sont de plus en plus nombreux, et leur contribution ne fera que grandir. Au Mali, les TIC au service du développement et de l’innovation ne sont plus un slogan, mais déjà une réalité.

 

 

 

 

Ebola : en Guinée, la mobilisation sur la toile n’y est pas !

En Afrique de l’Ouest, l’épidémie Ebola a débuté en Guinée en mars 2014, et se propage à  une vitesse folle. Son bilan meurtrier selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de plus de 2400 décès désormais. Dans les pays les plus affectés, des plans d’urgence sanitaire sont activés pour réduire les risques de contagion. En Guinée, un plan a été lancé jeudi 11 septembre; Il vise à  communiquer davantage pour modifier la perception que certaines communautés dans le pays ont de la maladie. La psychose d’une contagion du virus s’est installée dans presque tous les pays subsahariens, y compris ceux non encore affectés. Au cours d’un échange, le blogueur guinéen Alimou Sow affirme que « la peur est là  », et que De son côté, Abdoulaye Bah, internaute guinéen de la diaspora, réagit à  ce poste : « La fermeture des frontières ou la suspension des vols sont des mesures extrêmes injustifiées. Comment peut-on parler de solidarité africaine lorsque les autorités sénégalaises cherchent d’abord à  protéger ses propres citoyens ? » Faible mobilisation sur la toile Ce poste d’Alimou intervient après un autre, o๠il dénonce une absence de mobilisation des net-citoyens en Guinée à  chaque fois qu’un évènement important se passe, contrairement aux autres pays avoisinants comme le Sénégal ou la Centrafrique o๠la mobilisation sur la toile est forte pour lutter contre l’épidémie d’Ebola. C’’est un véritable coup de gueule qu’il a poussé. « La Guinée-à  t-elle une blogosphère ? Une twittosphère ? Ne sommes nous pas, comme très souvent des nombrilistes spectateurs passifs des convulsions du monde ? Quelle est notre part du dividende de la citoyenneté sur le web ? Pendant ce temps chez nos voisins, il existe des communautés structurées très dynamiques des net-citoyens qui se mobilisent spontanément à  chaque événement important pour apporter une aide désintéressée à  leurs concitoyens à  travers les outils internet. C’est le cas actuellement en RCI et au Sénégal pour lutter contre l’épidémie d’Ebola que nous leur avons refilé… ». Sur Konakryexpress.com, Abdoulaye Bâ, en appelait aux internautes guinéens, surtout ceux de la diaspora, pour apporter leur contribution à  la lutte contre Ebola. Il leur conseille surtout de ne pas compter sur l’aide que fournit la communauté internationale. On comprend mal qu’en Guinée, les citoyens du web n’arrivent pas à  se mobiliser en cette période difficile que le pays traverse, avec le péril Ebola aux portes des villes et villages. Est-ce à  dire que les internautes guinéens ralentissent tandis qu’Ebola accélère ? Alimou Sow répond : « Tu as tout vu et tout résumé ! (rire) » ! Néanmoins, une femme sort du lot. On la surnomme « la dame de fer ». Il s’agit de Mme Fatou Baldé Yansané, présidente de la Coalition des femmes leaders de Guinée (COFEL) qui, outre les campagnes de sensibilisation qu’elle organise à  l’intérieur de la Guinée, les informations qu’elle donne aux populations sur le comportement à  adopter vis-à -vis de l’épidémie, reste aussi mobilisée via facebook. Et ses efforts sont salués, même par les internautes.

Journaldumali.com : 5 ans déjà !

Journaldumali.com. Le Mali en un clic ! Ce 13 Mai 2009, avec une équipe de 3 journalistes, une red -chef, toujours à  votre service, un Directeur de publication, mais point de local, nous lancions ce quotidien d’informations en ligne, pour toucher une nouvelle cible de lecteurs. Dans un Mali en constante mutation, les nouvelles technologies représentaient ce vide qu’il fallait combler. Cet espace à  conquérir. Bien sûr, de nombreux portails en ligne existaient, nés de cette vague numérique, qui a connu son point culminant dans les années 2000. Animés d’un idéal, d’une volonté de fer, nous avons lancé ce quotidien en ligne, « un pure player » dans des conditions précaires, et dans un paysage médiatique malien, dominé par la presse papier. Petit à  petit, Journaldumali.com s’est imposé dans le milieu, a séduit des lecteurs, touché des Maliens ici, ailleurs, ceux de la diaspora, de Kayes à  Kidal, en passant par Washington, Dubai et Paris. De quelques articles par jour, nous avons augmenté notre production quotidienne au fil de ces cinq ans d’existence, axée sur une ligne éditoriale de qualité, neutre et un regard distancié sur l’actualité malienne. Avec hargne, nous avons tenté de conquérir des marchés publicitaires, même face aux annonceurs frileux habitués au papier. Inutile de se mentir, nous avons essuyé des refus, mais rencontré des partenaires fidèles qui nous ont soutenus annuellement. En cinq petites années, nous avons surtout gagné des amis, des relations solides, des partenaires de confiance. 2012 fut évidemment une année difficile pour tous. Au regard de ce bouleversement politique qu’a connu le Mali, nous avons vécu l’incertitude, l’angoisse du lendemain. Allions nous survivre dans un marché réduit de moitié, déserté des annonceurs, oubliés des partenaires étrangers. Malgré la morosité ambiante, puis le renouveau en début 2013, il a fallu tenir, affronter les longues journées, les heures inquiétantes comme celles du contre coup d’Etat en avril 2012, puis celles pleines d’espoir, les débuts de l’opération Serval, la libération en janvier 2013… Les élections de sortie de crise, furent un moment palpitant dans la vie du journal, des moments intenses pour nos chers scribouillards. Je voudrais ici faire une belle mention à  notre stagiaire Macalou. D’un meeting à  l’autre, d’une conférence de presse à  un déplacement à  l’intérieur du Mali, nous fûmes animés de cette exaltation propre au métier, de celles qu’ont connues Albert Londres ou Citizen Kane. Avec passion, nous avons suivi ces candidats, écouté leurs promesses, enregistré des pics d’audiences comme lors des grandes compétitions sportives mondiales comme la CAN ou du Mondial brésilien à  venir. Oui, vuvuzelas en main, nous avons été animés de l’esprit citoyen, pour faire du Mali, un exemple de démocratie en réveil. Pas complètement à  terre. Et un nouveau président fut élu, plébiscité par les Maliens pour sortir le Mali de l’ornière. Après l’euphorie électorale, retour à  nos radars, et vigilants nous nous sommes promis de demeurer, quant à  l’action patriotique et quant aux résultats des promesses de campagne. Aujourd’hui cinq ans après, l’équipe s’est étoffée. Notre siège s’est imposé en plein C’œur de l’ACI 2000, ce quartier d’affaires, avec des commerciaux, de stagiaires, des représentants. Ils ont pour nom Moussa, Célia, Augustin, Modibo, Makhtar, Aurélie, Sackinatou ils sont les chevilles ouvrières du site, qui tricotent chaque jour l’actualité, la décortiquent pour tenter de vous livrer le meilleur regard sur l’actualité malienne et aussi mettre en avant, tous ces talents jeunes, ces parcours, qui font bouger un Mali à  peine sorti de la crise, un Mali qui amorce le virage de la reconstruction nationale, un Mali qui se relève petit à  petit, mais un Mali toujours debout. Journaldumali.com fait de la lumière à  tous ces jeunes leaders, ces forces de la société civile qui veulent changer la société en profondeur. Journaldumali.com s’acharne à  éviter le sensationnalisme, la diffamation abusive, tout en dénonçant les travers, les dérives du pouvoir ou encore, ce qui apparaà®t injuste aux yeux de l’opinion nationale. Journaldumali.com s’efforce de faire la part des choses, en toute humilité. La perfection n’étant pas acquise, nous nous imposons de l’approcher au plus près, tout en essayant de surprendre au quotidien nos lecteurs et avec respect pour leurs opinions, sur nos erreurs éventuelles ou manque d’acuité. Qu’ils nous pardonnent d’avance. 2014 ! Evidemment, cette année, nous amorçons un nouveau virage, celui du multimédia, des nouveaux outils, du blogging citoyen, de la vidéo, des applications mobiles et autres contenus SMS, une interactivité constante pour participer à  la grande conversation mondiale, via de nouvelles stratégies horizontales ou verticales. Bi-média, multisports, les possibilités, les ouvertures sont là , pour faire de l’actualité une ligne, une vraie référence au Mali. Une solution efficace, instantanée et fiable. Journaldumali.com est votre média, sur qui vous pourrez toujours compter pour avoir une analyse juste et modérée des faits. Journaldumali.com compte également sur ses nombreux amis et lecteurs pour l’accompagner dans les évolutions futures, quelque soient les équipes qui l’animeront et les tournants qui s’imposeront. Enfin, pour vous remercier de votre constante fidélité, nous vous convierons très prochainement à  une fête pour commémorer ces 5 ans. Comme le temps file !

Mali: un site Internet pour tracer l’aide apportée par la France

Le ministère des Affaires Etrangères lance ce mercredi un site Internet dédié à  la transparence de l’aide française au Mali (http://transparence.ambafrance-ml.org/). Développé en interne, il propose au grand public un accès simple aux projets et programmes financés par l’aide française dans le pays. Ainsi, les internautes maliens comme français peuvent visualiser les différents projets, géolocalisés sur une carte, grâce à  des pictogrammes qui varient selon les secteurs d’intervention (santé, agriculture, éducation…). Ils peuvent également accéder à  la fiche de chaque projet, qui contient une description, son secteur géographique, le montant et le type de financement (don, crédit), ainsi que les dates de début et de fin de réalisation et son état d’avancement. Participatif Ces «fiches-projets» seront réactualisées pour mettre en ligne une information qui correspond le plus possible aux préoccupations des bénéficiaires.A l’ambassade de France au Mali, un poste à  plein temps est ainsi dédié à  l’alimentation des fiches, d’après les retours des équipes sur le terrain. Mais la personne en charge de la gestion du site devra également répondre aux remontées des internautes. En effet, le site fait la part belle au participatif: via l’onglet «contrôle citoyen», chaque internaute peut réagir sur un projet. «La France ne peut pas être déployée partout pour faire un suivi de l’efficacité de l’aide, explique-t-on au ministère du Développement. Le site permet une décentralisation du contrôle citoyen, et nous améliorons ainsi notre efficacité.» l’internaute pourra pour ce faire remplir le formulaire en ligne ou envoyer un SMS. Un outil parfaitement adapté au Mali, qui compte plus de 10 millions d’abonnés mobiles -68% des Maliens détenaient un téléphone portable en 2011. Transparence Car l’objectif principal de ce projet est de faire toute la clarté sur l’utilisation de l’aide française dans le pays. «Avec ce site, nous voulons garantir la transparence de l’aide française, due au contribuable français et au citoyen malien», explique à  20 Minutes le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, qui en fera la promotion auprès des autorités maliennes dès jeudi, à  l’occasion de la cérémonie d’investiture du président Ibrahim Boubacar Keà¯ta, à  laquelle assistera également François Hollande. «Ce site sera un vrai succès s’il permet éventuellement de détecter un problème qu’on n’aurait pas détecté autrement, et également s’il y a une appropriation de la communauté, des bailleurs, des ONG… qui l’utiliseront et nous feront des retours de qualité.» Reste à  savoir si la transparence sera aussi de mise sur les problèmes rencontrés et leur éventuelle résolution.

Gratuité des noms de domaine .ML, c’est pour bientôt !

A partir du 15 juillet 2013, les noms de domaine (.ML) gratuits seront proposés à  tous les internautes au Mali et dans d’autres pays. Il n’y aura donc pas de restrictions aux enregistrements de noms de domaine gratuits et tout le monde peut revendiquer son propre domaine .ML. Ce dernier fonctionnera exactement de la même manière que les autres extensions et peuvent être renouvelés gratuitement à  chaque période d’enregistrement. Pour Hawa Diakité, Chef service gestion du .ml de l’Agence des Technologies de l’Information et de la Communication (AGETIC), « offrir des noms de domaine gratuits à  notre propre communauté et aux internautes du monde entier est une occasion unique pour nous. En raison des événements dans le nord du Mali, nous traversons une période très difficile ces derniers temps. Nous pensons que la mise à  disposition de noms de domaine gratuits à  notre population internaute va améliorer considérablement l’utilisation et la connaissance de l’industrie informatique dans notre pays ». Le Mali devient donc le premier pays africain à  annoncer l’offre gratuite de ses domaines. Dot ML – le nom de domaine du Mali – sera géré par l’AGETIC sous forme de domaines de premier niveau (DPN) générique, non restreint, propre et mondial, centré sur les personnes et les entreprises au Mali et à  l’étranger. « Nous sommes fiers d’être le premier pays africain à  proposer des noms de domaine gratuits », a déclaré Moussa Dolo, directeur général de l’AGETIC. « En offrant des noms de domaines gratuits aux internautes du monde entier, nous allons remettre le Mali sur le devant de la scène. Nous souhaitons montrer au reste du monde les possibilités fantastiques qu’offre notre pays » a-t-il ajouté. La disponibilité générale sera inaugurée le 15 juillet prochain lors de la réunion de l’ICANN, à  Durban, en Afrique du Sud. 

Réseaux sociaux en Afrique : go mobile !

l’Afrique, pour faire simple, ce sont 1 milliard d’habitants, 500 millions d’abonnés mobiles, 140 millions d’internautes (à  fin 2011). l’équation est simple : l’extension du marché passe d’abord par les services sur mobile. Et visiblement, Orange a les mêmes statistiques que nous. l’opérateur français a lancé fin 2011 un nouveau service qui permettra à  tous ses abonnés en Afrique, quel que soit leur téléphone (iPhone 4 ou vieux Nokia « à  grosses touches ») d’accéder à  Facebook via la technologie USSD (Unstructured supplementary service data). Ce service de données peu gourmand en bande passante (réseau 2G) ne nécessite pas d’accès internet et permet d’échanger des messages texte avec ses « amis », de rechercher des personnes, de traiter les demandes de mise en contact, de mettre à  jour son statut, de commenter ou d’« aimer » les publications de ses « amis ». Après l’à‰gypte (Mobinil) fin 2011 et la Côte d’Ivoire en février, l’ensemble des pays africains devraient être desservis au cours de l’année 2012. l’opérateur projette un million d’utilisateurs du service pour la première année. Ce service utilisera les mêmes canaux que les services actuels de messagerie. Mais à  la différence de ces derniers, il ne sera pas gratuit mais tarifé à  la session ou à  l’abonnement (jour, semaine, mois). Mxit, un réseau africain dans la cour des grands Quel réseau social né en Afrique compte autant d’utilisateurs que Blackberry Messenger, bat Twitter en volume de messages échangés, et occupe plus ses utilisateurs que Facebook ? Né en Afrique, Mxit revendique aujourd’hui 50 millions d’utilisateurs dans 128 pays. Facebook Si on passe outre la question du support (téléphone plutôt qu’ordinateur personnel), les usages des réseaux en Afrique ne diffèrent pas foncièrement du reste du monde. Facebook, premier parmi les quelque 700 réseaux sociaux utilisés dans le monde, touche environ 10% de la population mondiale. En Afrique, il connat son taux de pénétration le plus bas (par continent) : 4,29 % (5,6 % en Asie, entre 30 et 40 % dans le reste du monde). Selon SocialBakers, site spécialisé de statistiques sur les réseaux sociaux, C’’est l’à‰gypte qui compte le plus grand nombre d’utilisateurs (plus de 10,6 millions). Mais en termes de taux de pénétration, ce sont les Seychelles les plus connectées à  FB (28,96%), suivies de la Tunisie (28,03%) puis de Maurice (23,89%). En bas du classement, on retrouve le Tchad et le Niger (0,30 %). Facebook compte aujourd’hui plus de 40 millions d’abonnés africains (10 millions en 2009). Sur le continent, il peut se targuer d’une croissance de plus de 55 %. Seuls trois pays affichent une baisse du nombre d’utilisateurs : le Tchad, la RD Congo et Djibouti. Si on prend un pays très peuplé comme e Nigeria, on apprend que le taux de pénétration de FB n’y est que de 2,73 %, que moins de 10 % des internautes du pays utilisent FB, et que 69 % des inscrits sont des hommes. Côté accessibilité, Facebook développe depuis 2008 des versions traduites mais on trouve encore peu de langues africaines. Le réseau est néanmoins accessible en kiswahili, en afrikaans et bien sûr en arabe, français, anglais, espagnol et portugais. Twitter Si la rédaction de Marchés Tropicaux sait par expérience que l’Afrique tweete, une étude du cabinet Portland Communications publiée en janvier (« How Africa Tweets ») donne accès à  des chiffres inédits. On y apprend par exemple que les twittos africains sont plus jeunes que la moyenne mondiale (60 % de 21-29 ans, la moyenne mondiale étant de 39 ans), que les abonnés viennent y cherche de l’information (internationale pour 76 %, mais aussi nationale : 68 %), que les Africains tweetent d’abord depuis leur portable (57 % ; Blackberry, iPhone puis Android), que 60 % d’entre eux suivent principalement des Africains Les pays les plus actifs sur le réseau sont l’Afrique du Sud (5 030 226 tweets géolocalisés au dernier trimestre 2011), le Kenya (2 476 800), le Nigeria (1 646 212), l’à‰gypte (1 214 062) et le Maroc (745 520). Parmi les raisons du refus de géolocalisation, on retrouve la sécurité avant la préservation de la vie privée. Les pays francophones (Maroc, Algérie, Tunisie, Mali et Cameroun) sont autant représentés que les pays anglophones dans le top 10, mais en volume de tweets échangés l’Afrique anglophone est largement en tête. Twitter en Afrique est plutôt utilisé en mode conversation, avec 81 % des personnes interrogées déclarant qu’elles l’utilisent principalement pour communiquer avec leurs amis. 67 % des personnes interrogées affirment l’utiliser pour suivre l’actualité, 22 % pour rechercher un emploi. Réseaux à  usage professionnel Mxit, Facebook, Twitter, Hi5, Instagram et autres réseaux « classiques », à  usage privé ou communautaire, ont pris une place dans le quotidien des jeunes Africains. Mais, sur le continent comme ailleurs, on voit se développer les usages professionnels des réseaux sociaux. Recherche de contacts, de partenariats, espoir de faire évoluer leur carrière, participation à  des hubs d’experts sont les principales motivations des utilisateurs du réseau. En Afrique francophone, C’’est le réseau professionnel Viadeo (45 millions d’utilisateurs ans le monde) qui tient la corde, avec 2,5 millions d’inscrits en Afrique de l’Ouest. Après Dakar, Viadeo vient d’ouvrir au Maroc un second bureau africain. Si Dakar marquait une volonté d’accroissement des utilisateurs, le bureau marocain, 5e pays africain en taux de pénétration de LinkedIn, vise plus clairement le circuit de recrutement et la réduction du gap avec son principal concurrent, par exemple à  travers des partenariats avec des sites comme rekrute.com. Il faut dire que le réseau francophone, un temps en déclin, s’accroche à  sa position de challenger de LinkedIn et vient de boucler un nouveau tour de table de € 24 millions qui lui a notamment apporté le soutien du Fonds stratégique d’investissement (FSI, abondé par la Caisse des dépôts et consignations et l’à‰tat français) à  hauteur de € 10 millions. Parmi les nouveaux entrants, on trouve aussi la banque Jefferies, Allianz et des fonds du Moyen-Orient. Les investisseurs historiques (Idinvest, Ventech) ont suivi également. Si le chiffre d’affaires 2011 de Viadeo n’est pas public, il est estimé à  plus de € 50 millions, en croissance de 80 % par rapport à  2010. Il serait composé pour moitié des abonnements de particuliers, et proviendrait pour un tiers des DRH qui utilisent le réseau comme base de recrutement, le solde de 20 % étant issu de la publicité. Face à  Viadeo, LinkedIn compte 5,7 millions d’utilisateurs en Afrique (selon Zoomsphere) : 1,7 million en Afrique du Sud (contre 1,1 million en avril 2011), 657 000 au Nigeria, 543 000 en à‰gypte, presque 400 000 au Kenya et plus de 350 000 au Maroc. Retrouvez le dossier complet sur les Tic en Afrique dans la prochaine édition de MTM. Pour vous abonner, C’’est ici.

Les chercheuses de maris…sur internet

Est analphabète, celui qui ne se familiarise pas en ce 21ème siècle avec les nouvelles technologies en l’occurrence Internet. Cet outil informatique est heureusement ou malheureusement devenu indispensable dans le quotidien des humains. Un mal nécessaire, pourrait-on dire. En effet, nul doute que nombreuses sont les activités qui ne peuvent se réaliser sans l’Internet. Un clic suffit pour que tout s’arrange. Un clic suffit pour faire de la joie et un autre clic suffit pour détruire la vie à  jamais. Et quelle vie ? Celle en particulier de la femme. La quête permanente de connaissance via l’Internet n’est pas mauvaise. Mais malheureusement, force est de reconnaà®tre qu’il est mal utilisé par certaines femmes qui passent pratiquement toute la journée connectée pour ne chercher que l’âme sœur. Attention à  ne pas trop se dévoiler l’histoire de l’étudiante camerounaise en fin de cycle qui remonte à  2002 reste toujours ancrée dans les esprits. Elle avait eu pour ami un blanc qu’elle a rencontré sur le net. Une histoire d’amour venait ainsi de naà®tre entre les deux amis virtuels. Après les échanges de mots d’amour, s’en suivent ceux des photos. Une première photo lui est envoyée. Mais elle n’est pas assez sexy. Il faut donc une plus sexy au point de mettre en exergue ses parties intimes. Chose qu’elle ne refusera pas. l’étudiante envoie des photos quasi pornographique. Ces images feront malheureusement le tour du monde grâce à  l’Internet o๠son amoureux blanc a pris le plaisir de les diffuser. Une histoire qui a contraint l’étudiante à  abandonner ses études, et quitter son pays. En Guinée Conakry, les choses semblent moins compliquées pour les amoureuses du net. Une jeune femme confie qu’elle a rencontré un haut cadre de la Fonction publique sur internet. « Il m’a dit qu’il était marié, mais souhaiterait me rencontrer physiquement. Il a trouvé mon profil très intéressant et ma photo très jolie. Il m’a laissé son contact. On s’appelait régulièrement. Il était finalement devenu mon bailleur(amant fortuné qui entretient sa maà®tresse,ndlr) », raconte-t-elle. Dans tous les cas, même si certaines arrivent à  se tirer d’affaires, d’autres par contre y perdent leur vie. Telle cette jeune fille nigériane de 23 ans qui a trouvé la mort, la semaine dernière, dans une chambre d’hôtel après avoir été violée par des amis qu’elle a rencontrés sur le net. Ce sont des milliers de personnes qui échangent sur la toile des affaires de toutes natures. Mais à  y voir de plus près, les recherches pour l’âme soeur, ou tout simplement de la compagnie, dépassent les autres sujets de la vie quotidienne comme la santé ou encore les études. Aujourd’hui, c’est d’autant plus facile qu’il n’est plus besoin d’aller dans un cybercafé. Les téléphones portables sont configurés et les jeunes filles passent leur temps sur des sites de réncontre ou les réseaux sociaux comme Facebook, Badoo, ou encore «123» qui sont gratuits et faciles d’accès. Ce sont des images, des messages d’amour qui sont ventilés aux grands plaisirs des « pirates de femmes » qui passent leur temps à  poser des pièges pernicieux. Rien ne vaudra donc la prudence !

Internet mobile, votre cybercafé avec vous!

l’Internet est un réseau informatique qui relie des ordinateurs du monde entier entre eux et qui leur permet d’échanger des informations. Les données sont ainsi transmises par l’intermédiaire de lignes téléphoniques, de C’bles ou de satellites. Pour accéder à  Internet, l’utilisateur doit posséder un modem et être abonné à  un fournisseur d’accès à  Internet. Le modem est un appareil qui permet de recevoir et d’envoyer des données par l’intermédiaire d’une ligne téléphonique ou d’un C’ble. Le fournisseur d’accès met en contact l’ordinateur de l’abonné avec l’ensemble des autres ordinateurs connectés à  Internet. C’’est une sorte de porte d’entrée. Il peut également fournir à  l’internaute une ou plusieurs adresses électroniques avec hébergement des pages Web qu’il a créées. L’évolution des TIC a permis l’apparition de matériels avancés, nous facilitant particulièrement la vie.Il est aujourd’hui possible de se balader avec l’Internet au lieu d’aller passer des heures dans un cybercafé avec une connexion aléatoire et des frais assez importants. Cette nouvelle technologie, appelée clé mobile est disponible chez les deux opérateurs de téléphonie mobiles de notre pays, notamment la société Sotelma Malitel et Orange Mali. Chez Malitel C’’est « Internet Mobile +Modem » tandis que l’opérateur Orange Mali la « clé 3 G » plus ou encore « Internet every where ». Ces clés Internet offrent le même service que l’Internet qui fonctionne à  l’aide d’un C’ble réseau ou de la connexion wifi. Il s’agit notamment de l’envoi de courrier électronique, le transfert de fichiers, l’accès aux différentes banques de données du World Wide Web, les discussions, etc. Accessibilité= efficacité? 25 000 Fcfa. l’offre Internet « mobile + » de la Société Sotelma Malitel se présente sous forme d’un petit gadget. Le petit appareil dispose seulement d’une antenne et d’un petit C’ble qui permet de relier la clé à  l’ordinateur. Une fois opérationnelle, la clé établit la connexion avec une liaison montante 1,8 Mbt/s et une liaison descendante de 3,1Mbts/s. Lorsque l’appareil est relié à  votre ordinateur, il suffit d’attendre quelques secondes afin que celui-ci vous fournisse toutes les informations relatives à  votre compte pendant toute la durée de la connexion (temps, débit, signal, outils etc.) Dans notre pays la clé Internet Malitel, coûte 25 000 Fcfa. De même, la minute de navigation sur Internet coutent 5 Fcfa. Gaoussou Tangara est étudiant au conservatoire Art multimédia Balla Fasseké. Il possède une clé Internet Malitel. Il témoigne « Il ya deux mois J’ai acheté la clé Internet Malitel. Ce produit fonctionne chez moi sans aucun problème. Au paravent, je partais dans les cybercafés pour avoir accès à  l’Internet, mais de nos jours J’ai ma propre clé internet et il se suffit que je la recharge seulement avec une carte prépayé de 1000 Fcfa « An kas so » pour avoir l’accès facile à  l’internet. Avec ma clé, je fais des recherches sur Internet à  la maison, au grin et bien sûr à  l’école. Avec l’Internet mobile Malitel, je suis même capable de faire des Tchat en temps réel sur Facebook avec mes amis à  travers le monde », a commenté le jeune étudiant artiste « Je trouve que le coût est abordable car je peux télécharger des fichiers sans avoir utilisé beaucoup d’unités », a assuré notre interlocuteur. Quant à  la clé 3 G de l’opérateur de téléphone Orange, elle se présente sous forme d’un petit gadget semblable à  une clé USB.La clé « 3G » ou « Internet Everywere » est également comparable à  une sorte de modem sans fil de type Wi-Fi. Tout comme les téléphones portables, l’offre 3G plus est composé d’un emplacement réservé à  la carte SIM Pour installer votre clé 3G C’’est trois étapes qu’il faut suivre. La première consiste à  insérez la carte SIM Orange, à  l’intérieur de la clé 3G, à  l’emplacement prévu à  cet effet. La seconde étape est de contacter l’opérateur Orange Mali pour activer votre carte SIM. Quant à  la troisième étape, elle consiste à  brancher la clé « 3G » au port USB de votre ordinateur portable pour lancer votre navigateur et surfez. Nouhoum Samaké est un photographe professionnel à  l’Agence malienne de presse et de publicité. Il a acheté une clé 3 G plus d’Orange Mali à  30.000 Fcfa, il y’a 3 mois. Il explique : la clé « Internet Orange Every were » me permet, notamment au centre ville de la capitale, de répondre instantanément à  mes emails, de rechercher des informations dont J’ai immédiatement besoin. Mais l’envoi des photos, le téléchargement de certains fichiers ou encore la lecture des vidéos sur « Youtube » restent encore une contrainte », a dit notre interlocuteur. Il raconte : « Le mardi passé J’ai rechargé une carte de 10.000 Fcfa sur mon compte, après avoir envoyé 6 photos à  un ami, J’ai constaté qu’il n’avait plus rien sur mon compte. l’opérateur de téléphonie Orange doit revoir cet aspect » souhaite le photographe professionnel à  l’Amap. s’esprimant sur la couverture géographique du réseau, Nouhoum explique qu’une fois à  son domicile au q uartier Lafiabougou Taliko, il est confronté à  des ruptures de connexion. « Je peux faire 10 minutes sans pouvoir ouvrir mon compte », nous t-il confié. Nous n’avons pas pu connaitre le prix de la minute de connexion et les zones couvertes par le réseau « 3G plus ». Nos tentatives auprès de la société Orange Mali ont été vaines

Rencontres sur le net : Plus de …«Et plus si affinités»

« J’ai rencontré mon mari Cheick sur Internet. Je chatais sur MSN avec une amie, il m’a proposé une conversation et C’’est comme ça que tout a commencé. Cela fait maintenant 2ans que nous sommes ensemble»Â… l’histoire d’Assétou est celle dont rêvent les centaines voire les milliers de maliens et surtout de maliennes qui se connectent tous les jours sur des sites de discussion, de rencontres ou les différents réseaux sociaux sur la toile. Il y a quelques années, C’’étaient les jeunes filles qui rêvaient de « ferrer un blanc » qui déposaient leurs photos sur des sites. Aujourd’hui, les avancées de la technologie permettent à  tout un chacun nouer des relations aussi facilement qu’on le veut. On peut rester en contact avec la famille, retrouver des amis, en rencontrer de nouveaux et plus si affinités avec la plus grande facilité. Cette révolution sentimentale est surtout visible dans les pays occidentaux ou de plus en plus de couples se forment après une rencontre en ligne. « Est-ce qu’il est vraiment possible de tomber en amour sur internet ou ce n’est que superficiel? Je parle avec un gars depuis quelque temps et…je pense toujours à  lui. Pourtant je ne l’ai jamais vu…seulement en photo. Je me demande si c’est de me faire du mal pour rien parce qu’il habite loin de chez moi donc…une relation à  distance, je n’y crois pas vraiment. Mais on dirait qu’il possède ce que je recherche chez quelqu’un! C’’est vraiment bizarre…J’ai jamais ressenti ce sentiment! Je suis amoureuse ou….folle? » En préparant cet article, nous avons fait des recherches…en ligne, évidemment. Et voilà  ce que nous avons pu lire sur un site. Cette demoiselle qui vit au Canada se pose la même question que de dizaines d’autres. Peut-on vraiment tomber amoureux sur le net ? Votre âme sœur vous attend-elle à  l’autre bout du C’ble ADSL ? Jeune femme recherche bel apollon… On a beau vous dire que vous n’êtes pas une beauté fatale du genre de Beyoncé et que Pascal du 92 n’est certainement pas un prince charmant, vous ne décrochez pas de votre clavier. Certes, dans  » Vous avez un message « , l’alchimie des deux  » chatteurs » fait rêver, mais la vie réelle vous réserve des surprises. Internet, C’’est la cour des miracles pour faire des rencontres. Mais ces relations nouées sur la toile sont-elles vraiment solides ? Ils sont des millions à  faire les yeux doux à  un écran, et pour cause ! Internet, C’’est économique : plus de frais ou presque ; C’’est pratique, à  la maison, au travail, au cybercafé d’en face… O๠que vous soyez, vous n’êtes qu’à  un clic de votre « cyber-moitié » ; C’’est facile : derrière un écran, rien ne vous fait peur ! Vous le grand timide, vous vous sentez pousser des ailes. Vous l’éternelle roue de secours, vous ne comptez plus vos conquêtes. Sans oublier qu’Internet, C’’est aussi la solution idéale pour entretenir plusieurs relations en même temps… Et justement, le net regorge de personnes plus ou moins bien intentionnées.  » Toc toc toc, qui est là  ?  » Bogoss75, soi-disant libre comme l’air, est en fait marié. Il n’est pas chef d’entreprise mais chômeur. Lov2toi n’a pas 36 mais 54 ans. Liloo69, qui se dit étudiante en philosophie, en a 14. Tony27, lui, a des mœurs douteuses et s’en cache bien. Morale de l’histoire : on ne peut jamais vraiment savoir qui se cache derrière un pseudo. Et bien souvent C’’est la déception qui est au rendez-vous. Au moment de la rencontre fatidique, la balance penche plus souvent pour la déception que pour le coup de foudre. Il y a même le scénario du pire. Les histoires sont légion de jeunes filles ayant rencontré sur internet un partenaire européen et qui se retrouvent sur les trottoirs après un mariage grandiose au pays et le départ pour commencer la vie à  deux sous d’autres cieux. Bien souvent, C’’est par naà¯veté ou par cupidité qu’elles se retrouvent prises au piège sans moyens de faire marche arrière. Meetic, 123love, badoo, e-darling, affection.com, etc… la liste risque d’être longue. Tous vous proposent de rencontrer votre âme sœur. Dire que C’’est l’arnaque, ce serait exagérer. Mais attention à  n epas croire aux contes de fées. Une relation amoureuse, C’’est l’histoire de deux êtres, faits de chers et de sang. Pas d’amoureux virtuels. La réalité aura tôt fait de vous rattraper avec son lot d’amertume ou pire. Le mieux, si vous sentez le petit picotement de l’amour, de hâter la rencontre et de bâtir sur du concret. Posez- vous les bonnes questions avant de vous lancer. Bonne chance !

13 Mai 2010 : JournalduMali.com fête ses 1 an d’existence !

Comme le temps passe vite! Il y a exactement un an, JournalduMali.com, votre site d’actualité en ligne était lancé sur la toile. Petit frère de Journalducameroun.com, JournalduMali.com se voulait, comme nous l’indiquions dans l’édito de Bienvenue : « un véritable journal en ligne. En phase avec le Mali d’aujourd’hui, il présenterait l’actualité du pays en continu. A la fois reflet de notre société, révélateur de talent, mais aussi initiateur de débats et lieu d’échange, ce nouveau site a pour ambition de vous servir une information claire, objective, fiable et variée sur le Mali ». Le journal a donc pris son envol avec une rédactrice en chef (Mame Diarra Diop ), un directeur de publication ( Mahamadou Camara) et plusieurs plumes qui vous sont maintenant familières ( Hawa Semega, David Dembélé, Modibo Fofana, Diakaridia Dembélé, Lancinet Sangaré etc…) autant de jeunes journalistes motivés et déterminés et qui ont été séduits par ce concept de Journal en ligne. On parle même de « Pure player », indiquait sur RFI, notre consoeur Ingrid Alice Ngounou, rédactrice en chef du Journalducameroun.com. C’est à  dire, un journal qui ne publie qu’en ligne et fonctionne comme une rédaction normale, sauf qu’il n’y a pas impression mais plutôt parlera t-on de mise en ligne quotidienne, un défi permanent dans un environnement pas toujours interconnecté. En un an, JournalduMali.com a séduit les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur. Ses lecteurs ont augmenté, son contenu s’est étoffé et ses publicités sont venues petit à  petit. En ce troisième millénaire, le concept du Webzine, du Journal en ligne, séduit tous les médias. Les plus grands journaux tels le Monde, Libération ou le New York Times ont leur interface web, ceci en raison de la crise de la presse écrite mais aussi pour acquérir une visibilité mondiale, toucher le lecteur du bout du monde. Voilà  la magie de l’Internet et du clic digital ! Merci aux lecteurs ! Vous avez donc été nombreux à  nous écrire, de partout, des Etats-Unis, d’Australie, de France pour contribuer au site, à  son amélioration quotidienne. Votre regard et votre distance de lecteurs nous ont aidé à  nous orienter vers le meilleur. Vos critiques ont été les bienvenues car nous sommes loin de la perfection vers laquelle nous tendons, pourvu qu’on nous en donne les moyens et l’ergonomie. A la fois sur le plan éditorial mais aussi graphique, artistique, rédactionnel et pratique. Une connexion fiable et un matériel de qualité en plus d’une équipe soudée sont la base de la réussite d’une telle aventure. Tout récemment, Malamine Koné, le PDG d’Airness, offrait à  la Maison de la Presse du Mali, une dizaine d’ordinateurs portables et des appareils photos, des outils indispensables aux jeunes journalistes pour effectuer leur travail dans les conditions les meilleures. Car trop souvent le journaliste Malien reste confronté à  la précarité matérielle et financière… Aujourd’hui, JournalduMali.com n’en est qu’à  ses débuts et à  de nombreux défis à  relever : une plus grande visibilité, un contenu encore plus riche, des analyses plus poussées, des reportages, des portraits de talents, l’intégration de la vidéo, du son, du Multimédia, les nouveaux outils. Seul bémol, ai-je envie d’ajouter, les vitesses de connexion restent encore trop aléatoires au Mali. L’installation de la fibre optique devrait améliorer l’intéractivité sur le net. Peut-on oser rêver de l’ADSL d’ici quelques années ? Ce qui explique sans doute que de nombreux médias émettent à  partir de l’étranger. Voilà  donc l’un des défis de l’Internet sur le continent. L’accès à  l’information en ligne, une information sensible qu’il faut vérifier contamment, puisque tout et à  la fois rien, circule sur la toile mondiale. La vigilance reste donc de mise sur Internet. Chers lecteurs, JournalduMali.com vous souhaite un bon anniversaire. Vos remarques, courriers et contributions nous serons d’autant plus utiles qu’une nouvelle année débute pour le Journal. L’équipe sera sans doute amenée à  changer, à  s’étoffer, à  s’agrandir, cela dans un seul but, faire du devoir d’informer et de la liberté d’écrire( pour reprendre l’hebdomadaire Jeune Afrique), un sacerdoce !

Binthily Communication lance Vivabamako.com, l’agenda culturel Malien

« Ce site a une vocation d’utilité publique, C’’est un outil qui interactif qui va permettre aux uns et aux autres de se connecter sur la toile et de savoir tout ce qui se passe sur le plan culturel à  Bamako », explique Alpha Saloum Haidara, chef de pub junior à  Binthily Communication, l’agence qui a initié ce concept: «Â Il n’existait pas au Mali de site proprement dédié à  la culture et notre objectif, C’’est de mettre en valeur la diversité culturelle qui peut exister à  Bamako», ajoute Youssouf Traoré, chef de publicité. Le rendez vous de la culture à  Bamako Le nouveau site comporte donc plusieurs rubriques comme les Arts et le cinéma, les concerts, les conférences et séminaires, le Shopping ou encore les sports et loisirs. En visitant ces rubriques, on trouvera les évènements à  venir et les évènements passés. La recherche d’infos est incluse, vous cherchez une salle, un spectacle, un cinéma, un hôtel ou un restaurant, Vivabamako.com offre l’info en temps réel. l’équipe s’appuie sur une équipe jeune de 4 personnes( Un designer pour l’interface graphique du site, un «Â programmeur » pour définir le contenu éditorial du site, contenu amené à  évoluer en fonction de l’actualité et même de l’apport des internautes. Enfin, des commerciaux et rédacteurs pour aller chercher l’info, démarcher les entreprises, car Vivabamako.com offre aussi des espaces publicitaires, aux entreprises de la place. Célébrer le cinquantenaire sur la toile Le site a été officiellement lancé ce Jeudi et s’inscrit aussi dans la célébration du cinquantenaire avec une bannière aux couleurs de l’évènement en page d’accueil : «Â Ce n’est pas seulement en raison du cinquantenaire que Vivabamako.com existe, mais l’agenda culturel entend accompagner cet évènement tout au long de l’année 2010 », explique Youssouf Traoré. «Â Avant tout, nous voulons offrir, montrer aux bamakois d’ici et d’ailleurs toute la dynamique culturelle de la capitale Malienne », ajoute Alpha Saloum Haidara. Sans oublier le volet communication, les mariages, les baptêmes, les sites touristiques, tout ça regroupé dans la rubrique «Â Bamada » et «Caimannews ». Intéractivité Par ailleurs, les statistiques en temps réel permettront de mesurer la fréquentation du site de même qu’un forum est prévu plus tard. Pour l’équipe de Binthily Communication, ce site est une première parce que Bamako est une métropole culturelle et d’arts, dans un pays riche d’histoire et de hauts faits. C’’est un support de communication supplémentaire qui s’inscrit aussi dans le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. « Vivabamako.com n’est pas un concurrent des autres sites, mais un partenaire », ajoute Youssouf Traoré. Dans ce cas, nous internautes, entendons bien trouver notre info sur ce nouveau site. Cliquez www.vivabamako.com pour vous faire votre propre opinion !

Cinquantenaire de l’indépendance : cliquez sur www.mali50.gouv.ml

Point d’entrée sur les moments forts de l’histoire malienne Le site offre une gamme variée d’informations sur l’évolution politique, économique et sociale du Mali, de 1960 à  nos jours. Le site www.mali50.gouv.ml offre des possibilités de navigation sur les nombreuses pages d’histoire du pays. Il constitue un point d’entrée sur les témoignages, les vécus quotidiens, les moments forts de notre histoire. Ce site  est hébergé à  l’AGETIC’  et il répond  au standard de sécurité requise pour un site dynamique. Toute garantie a été donnée par le directeur général de l’Agetic, Moulaye Haà¯dara, pour l’assistance de l’agence dans le cadre de l’administration et de la maintenance du site, ainsi que pour la formation des gestionnaires de contenus 15 départements ministériels accompagnent la commission Une occasion pour Oumar Hamadoun Dicko pour décliner les sept axes majeurs d’activités prévus dans le programme des festivités. Il a également annoncé que 15 départements ministériels sont retenus pour accompagner la Commission dans l’organisation des festivités. Particulièrement Oumar Hamadoun Dicko a insisté sur les missions que le décret de création assigne à  la commission d’organisation. «Ces missions fondent l’ambition de faire de la célébration du cinquantenaire l’événement majeur de l’année 2010 qui s’étalera sur toute l’étendue du territoire. Par ailleurs des journées de prières et de prêches sont prévues après-demain et le 1er janvier dans le cadre du Cinquantenaire, En prélude à  ces activités, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maà¯ga Sina Damba, avait présidé samedi la cérémonie de lancement officiel des activités d’assainissement des lieux de cultes, places publiques et alentours. Cette activité d’assainissement des lieux de culte, places publiques et alentours s’étendra à  tout le pays. Elle permettra à  la capitale et à  d’autres villes d’accueillir les festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance dans un cadre sain. Le ministre de la Culture a salué cette initiative du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de Famille, qui va débarrasser la capitale des ordures et autres déchets. L’événement de cette activité d’assainissement s’est déroulé sur le boulevard de l’Indépendance en présence du ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, représentant son homologue de la Jeunesse et de des Sports, du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo. Les autorités municipales et administratives de Bamako, les chefs religieux et coutumiers y assistaient

UEMOA NET–COM : « Les réseaux numériques sont les nouveaux outils du développement économique »

Pourquoi UEMOA NET-COM ? Monsieur Oumar Sidibé, le Commissaire général du Salon explique « dès sa 1e édition tenue au Niger en décembre 2008, UEMOA NET-COM s’est fixé pour objectif d’accueillir tous les experts et spécialistes des Technonogies de l’Information et de la Commmunication (TICS) de l’espace UEMOA, de favoriser l’échange, la réflexion, et la rencontre entre tous les acteurs et professionnels du secteur. Le salon se tient au centre International de conférence de Bamako » Ces salons sont organisés, afin de permettre au pays de l’espace, d’être plus compétitif au niveau international. « La pression des marchés, le besoin de plus en plus affirmé de transparence et d’information, l’ouverture grandissante de l’entreprise vers l’extérieur, l’évolution des législations de l’UEMOA », nous imposent, selon Monsieur Sidibé, d’accroà®tre sans cesse l’efficacité et la richesse de notre système d’information, de communication et de gestion. Madame Diarra Mariam Flantiè Diallo, Ministre de l’Information et de la Communication, se réjouit de la tenue de ce salon à  Bamako (Mali). l’enjeu majeur de ce salon, est selon elle, de sensibiliser les principaux acteurs de la société de l’information, sur les enjeux, les défis et opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication. « Le salon UEMOA NET-COM, relève de cette dynamique de sensibilisation dans l’esprit du plan d’action du sommet mondial sur la société de l’information, et des résolutions de Kigali sur le Sommet « Connecter l’Afrique », tenu en 2007 », déclare Madame le ministre. Cet événement, selon elle, donne l’occasion de réaffirmer l’engagement politique du gouvernement malien, de réduire le fossé numérique et l’appartenance du pays, à  la société des TICS. Elle estime qu’« à  l’image du rôle joué par le pétrole à  l’heure de la révolution industrielle, les réseaux numériques sont devenus aujourd’hui, les nouveaux vainqueurs du développement économique et des flux financiers. » Les pays participants sont le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, puis la France et les Etats Unis en tant que partenaires. Chaque pays est venu avec au moins 5 entreprises. Chacune de ces entreprises fait la promotion et le marketing de ses produits. Des participants s’expriment Samba Soukouna, Directeur commercial de CFAO technologies Mali , explique « notre structure est créatrice de solutions de nouvelles technologies. Notre premier devoir est faire en sorte que ces TIC se développent au Mali. » Ce salon permet à  son avis, d’être dans le bain des TIC, qui ne peuvent que permettre le développement du pays. « Les TIC sont un secteur incontournable aujourd’hui, il faut donc que tout le monde s’y mette. à‡a fait avancer les affaires et obtenir plus de gains. » Denis Kasala représente la société SAGE en France . Il est responsable du développement des activités de la société sur le Mali. La société Sage est basée sur l’édition de logiciels de gestion et a des représentations au Mali depuis 15 ans. 420 entreprises maliennes gèrent quotidiennement leurs activités avec Sage. « Il était donc important pour nous d’être présent à  Bamako. Ceci est un espace qui pourra aider les entreprises sur place, à  optimiser leurs produits avec lesquels ils travaillent quotidiennement. », déclare Monsieur Denis qui estime que ce salon est un rassemblement important pour tous les participants. Richard Ayé est Directeur de la société expert Africa en Côte d’Ivoire Il explique « Nous sommes à  notre première participation au salon et on est là  en tant qu’exposants, pour faire connaitre nos produits, parmi lesquels : des solutions de sécurité informatique et des solutions d’accélération d’application. » UEMOA NET-COM est selon Monsieur Ayé, un espace très important dans la mesure o๠le monde des TICS peut présenter dans la sous-région, des offres de produits et solutions dont ils disposent. Il pense que « cela va dynamiser le secteur dans tout l’espace UEMOA. Comparativement à  la Côte d’Ivoire, je peux dire que le Mali est en chantier au plan informatique. Il y une certaine avancée. Surtout quand on voit ce qui est entrain de se faire petit à  petit, on a de très bonnes raisons de penser que le Mali ira très loin en matière de technologie », confesse-t-il. Richard Ayé incite l’ensemble des acteurs du marché, à  comprendre que l’informatique est aujourd’hui, l’outil qui peut leur permettre d’atteindre des objectifs de croissance et de productivité. « Il faut donc absolument investir dans les TICS de nos jours.», ajoutera-t-il en guise de conclusion. Ayi Nedjimi est le Directeur général du groupe EGILIA , un groupe français. Il explique que C’’est une société de formation professionnelle en informatique et en management. « Nous travaillons de plus en plus avec des acteurs d’Afrique de l’Ouest, C’’est ce qui explique notre présence à  ce salon. » Il trouve le salon très intéressant dans la mesure oà¹, il réunit des acteurs de différents pays africains. Et cela, autours d’un même axe qui est celui de la communication et des nouvelles technologies. « On peut donc trouver des exposants qui vont travailler dans la télémédical, qui est une branche très intéressante. Puisqu’on va retrouver à  la fois une partie médicale et, une autre sociale et humaine. Et à  côté de ça, on va trouver des exposants un peu plus classiques, qu’on va retrouver autours des télécoms. C’’est un Salon pluridisciplinaire mais, toujours autours des TICS. C’’est ce qui fait le charme de l’événement». Ce Salon permet de rencontrer selon lui, des acteurs au même endroit, sur un même site, de manière simple et centralisée.

Nouvelles technologies : L’UIT connecte les personnes handicapées

Cette cérémonie a été coprésidée par des Ministres de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo et du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, M. Sékou Diakité. Le but est de faire connaà®tre les besoins des personnes handicapées pour ce qui est de l’accès aux TIC. C’’est pourquoi les participants, qui viennent d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique, discuteront de l’évolution actuelle et future de l’accessibilité des TIC aux handicapéq tout en mettant l’accent sur les travaux de normalisation de l’UIT dans ce domaine. La rencontre, constituera un pôle de rencontre idéal pour les experts et pour d’autres intéressés, pour contribuer au renforcement des capacités nationales en vue de rendre les TIC accessibles dans les pays d’Afrique. Les participants s’efforceront en outre de définir les besoins en matière de normes futures d’accessibilité. Ils échangeront aussi des données d’expérience et des bonnes pratiques applicables aux politiques et services TIC, en vue de répondre aux besoins des personnes handicapées. On y attend la participation d’organismes techniques, de gouvernements, de prestataires de services et de dirigeants du secteur privé, ainsi que des représentants de la société civile et d’ONG. Cet atelier, faut-il le rappeler, s’inscrit dans le prolongement de la table ronde sur l’accessibilité, organisée à  Genève le 8 octobre 2009 dans le cadre du Forum d’ITU TELECOM WORLD 2009, sur le thème « Technologies d’assistance, accessibilité et cyber santé » et celui organisé en parallèle sur le thème de l’accessibilité, le 22 octobre 2008 à  Johannesburg. Dans une brève intervention au cours de la cérémonie d’ouverture, le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, M. Sékou Diakité, a fait part de la volonté manifeste des plus hautes autorités maliennes à  aider les personnes handicapées du pays. Pour preuve, le Mali a été parmi les premiers à  adopter la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées et les bonnes pratiques pour rendre les TIC accessibles. pour sa part la Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo a remercié l’IUT pour le choix porté sur le Mali pour organiser avant d’évoquer sa entière disponibilité pour appuyer cette initiative.

Accès Internet au Mali

Le fait d’envoyer un message à  quelqu’un qui se trouve à  l’autre bout du monde en un laps de temps en y joignant n’importe quel fichier sans pour autant songer à  la poste ou au transport, est un avantage que nous procure l’International Network ou Internet. Depuis les années 1960, les têtes pensantes se bousculaient aux Etats-Unis pour établir cette possibilité révolutionnaire qui n’avait à  l’époque qu’un objectif militaire. Malgré tout,l’ARPANET a été mis à  la disposition des grandes universités du pays de l’oncle SAM. Ce fut donc le début d’une nouvelle expérimentation des structures interconnectées à  travers les machines. La fracture numérique  » Sud-sud » Après quelques années, les grandes puissances se sont partagées cette nouvelle donne. Aujourd’hui la grande différence entre pays développés et moins développés en matière d’équipement et d’accès à  l’Internet, est ce qu’on a appelé « la Fracture Numérique ou le fossé numérique ». Au Mali, l’appropriation de l’Internet est plus qu’une nécessité. Les autorités ont très tôt adhéré à  l’accès à  l’Internet. Mais le paradoxe se situait au niveau du coût de la connexion malgré les avantages que le projet baptisé « Initiative Leiland » a offert à  20 pays bénéficiaires. Le projet a été proposé par le gouvernement américain à  travers l’USAID et C’’est par lui que la Sotelma est parvenue à  installer le « Nœud national » pour la connectivité. De 1997 en 2004, le coût de la connexion demeurait encore exorbitant pour le citoyen moyen. De Kayes à  Kidal, on parle encore de « fracture sud–sud » c’est-à -dire la fracture numérique existant sur un même territoire. l’on se souvient qu’il fallait payer parfois 5000 fCfa pour une heure de connexion dans certains cybers de Bamako. Sans parler du casse-tête qu’on subossait à  essayer de surfer à  partir d’un modem Sotelma ou d’autres fournisseurs d’accès. Ces fournisseurs facturaient parfois les cybers, entreprises ou particuliers, jusqu’à  500 000 fCfa ou plus, pour un mois de connexion. Une pléthore de fournisseurs d’accès : vive la concurrence ! Face à  cette réalité, la connexion était encore un luxe au Mali. C’’est à  l’arrivée d’IKATEL, aujourd’hui Orange, que les choses ont commencé à  se normaliser sous l’effet de la concurrence et malgré les acrobaties de la société civile. De ALI (Accès Libre à  l’Internet) en passant par ILAFIA, WASSA, IKAHOME, l’Internet sur téléphone portable sans oublier la réduction considérable que Orange a apporté aux cybers café connectés sur son réseau…, on peut considérer que dans l’ensemble, la connexion n’est pas toujours pas à  la portée du citoyen lambda. Un coût de connexion variable selon les zones Il y a de quoi être fier, partant de l’initiative du gouvernement qui a fourni certains lycées et seconds cycles en accès Internet et à  moindre coût, environ 100f par heure. Mais le débit de la connexion dans ces établissements laisse à  désirer. Il y a des cybers café qui ont complètement cassé le prix à  300f Cfa l’heure, ou la demi heure à  150f CFA. C’’est le cas du cyber BIC de Niarela ou le Centre Awa Keita de Bolibana. Dans les régions, le coût de la connexion n’est pas encore stable. A Ségou par exemple, le cyber du Meruba fait 600f l’heure tandis que celui de la Sotelma fait 1000f Cfa. A Kidal, le cyber de la maison du Luxembourg coute 500 francs. A noter que le centre de Kidal est subventionné par un bailleur. La présence des Centres Multimédia Communautaire (CMC) et des (CLIC) Centre Local d’Information et de Communication a favorisé la vulgarisation de l’Internet au niveau des populations et a surtout facilité l’accès de celles-ci à  cet outil d’apprentissage. A quand le haut débit partout ? Il est important de souligner que les cybers de la Sotelma et d’Orange- Mali sont actuellement les plus chers du pays. Ils ont pour argument que C’’est dû au fait qu’ils offrent le confort dans leurs cybers en plus d’une connexion haut-débit. N’est-il pas temps pour le Comité de Régulation des Télécommunications de nous édifier sur le terme « Haut débit » ? Parce qu’au Mali, il suffit d’arriver à  126 kilo bits/seconde (unité de mesure de la connexion) pour parler de haut débit. Aujourd’hui, beaucoup d’efforts ont été faits par le gouvernement malien, la société civile et le secteur privé dans l’appropriation de l’Internet. Alors, à  quand le haut débit, version 100 Méga bits ?