Ils sont quatre candidats face au président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz à  briguer la magistrature suprême en Mauritanie. Parmi ces candidats, figure une femme. Candidate indépendante, elle s’appelle Lalla Meryem Mint Moulaye Idriss, 57 ans, se veut proche des Mauritaniens. Pendant la campagne, elle a opté pour le porte-à -porte. « Je cherche à  aller directement au contact des gens, confie-t-elle. Les autres candidats sont Boidiel Ould Houmeid, Ibrahima Moctar Sarr, et le leader antiesclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid. Même si le président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz part largement favori, face à  ces quatre candidats, il devra toutefois relever le défi de réaliser un taux de participation pouvant donner plus de crédibilité à  cette élection décriée par une quinzaine de partis structuré au sein du Front national pour la démocratie et l’unité (FNDU). Depuis le 6 juin, date de l’ouverture de la campagne, le FNDU, qui regroupe toute l’opposition radicale, notamment le RFD de Ould Daddah et « Tawassoul des Islamistes modérés » a multiplié les actions afin de boycotter le scrutin. A l’inverse, les partisans de Ould Abdel Aziz s’efforcent à  mobiliser le plus grand nombre de votants, même s’ils sont suffisamment rassurés quant à  la victoire de leur candidat au premier tour. La journée de ce vendredi a été consacrée au vote des membres des forces armées et de sécurité dans le but de se libérer pour assurer l’ordre dans les bureaux de vote. En novembre dernier, les élections municipales et législatives avaient enregistré un taux de participation de plus de 75% au premier tour et 72% au second tour, malgré le boycott par la Coordination de l’opposition démocratique (COD), sans les Islamistes modérés aujourd’hui présents au sein des conseils communaux et à  l’Assemblée nationale avec 16 sièges sur 147 que compte cette institution.