Le 12 juillet dernier à  la bourse de travail, les partants volontaires à  la retraite étaient dans réunis lors d’une assemblée générale. Les témoignages des uns et des autres sétaient à  la hauteur de la souffrance vécue par les salariés de l’administration, victime de la politique de dégraissement de la fonction publique, initiée par le gouvernement sous la pression de la banque mondiale. Depuis leur départ volontaire, ils réclament une somme évaluée à  des milliards et qui serait tombée dans les caisses de l’Etat malien. Mais jamais reversée aux ayant droits. D’o๠l’origine de leur colère. Malgré des années de luttes et de revendications, rien de concret n’a été obtenu pour le moment. Pour faire aboutir leurs doléances, le bureau des partants volontaires à  la retraite a saisi le président de la république, Amadou Toumani Touré dont l’arbitrage est attendu. ‘’Nous avons été piégés par la banque mondiale. Tout le monde en a marre. Le gouvernement ne nous prend pas au sérieux! Il faut qu’on se prenne nous même au sérieux », a souligné un partant déçu. ‘’Il faut aller devant la justice qui peut contraindre le gouvernement à  nous remettre dans nos droits. On porte plainte contre le gouvernement devant une institution judiciaire internationale pour avoir confisqué nos droits », a souligné un autre. ‘’Je prie le président ATT de ne pas nous amener à  recourir à  la violence. Compte tenu de notre âge, nous ne voulons plus avoir de problèmes. », a déclaré un autre retraité très en colère. ‘’ Ce qu’on n’a pas pu obtenir par la négociation, il n’est pas évident de l’avoir par la force », a clamé une dame. Mais l’envoi d’un représentant par le président ATT et l’audience accordée par la première dame, constituent un début de solution. Sit-in devant de la banque mondiale ce 18 juillet ! En attendant, les ‘’oubliés de la démocratie » comptent mener leur action. Ce 18 juillet, les militants de l’association des partants volontaires à  la retraite vont entamer un sit-in devant la représentation de la banque mondiale à  Bamako jusqu’à  satisfaction de leurs doléances. Certains privilégient la négociation avant toute démarche judiciaire. Dores et déjà , les délégués des partants volontaires ont rencontré à  Dakar les responsables de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Radho) dirigé par Alioune Tine. Sur leur conseil, ils envisagent de porter plainte contre le gouvernement malien auprès de l’organisation internationale du travail à  Genève.