Engrais organique : la qualité encore hors de portée

Pourtant fabriqué à partir de matières premières obtenues souvent gratuitement ou à des prix accessibles, l’engrais organique reste cher pour le paysan ordinaire. Contrainte de laquelle découlent certaines pratiques inadaptées.

Si les matières premières pour fabriquer l’engrais organique peuvent être accessibles, le coût de production peut cependant être prohibitif pour de nombreux producteurs. Il reste alors l’option de ceux fabriqués en usine, dont la qualité peut être contrôlée, mais qui est tout aussi chère pour le paysan moyen. Avec le sac de 50 kg à 8 000 francs CFA, « ceci reste peu accessible au paysan malien», surtout que ce type d’engrais n’est pas encore subventionné au niveau de l’engrais conventionnel.

Pas ou mal formés sur la technique d’élaboration de cet engrais, nombreux sont les « paysans qui se contentent de ramasser les ordures composées en grande partie de sable, ce qui ne garantit pas du tout la qualité », explique un encadreur agricole. Il n’est en effet pas rare de voir des champs, en particulier en périphérie des villes comme Bamako, amendés avec des ordures ou des déchets humains, et cela sans aucun traitement, avec les risques que cela comprend pour le producteur, puis pour le consommateur. En revanche, les matières premières des engrais fabriqués par les unités industrielles proviennent de diverses activités comme l’agriculture, l’élevage ou la pêche et sont élaborées selon les normes en vigueur.

L’adhésion aux engrais organiques passe aussi par un changement d’habitude de la part des paysans qui ont encore du mal à se passer des engrais chimiques, selon Birama Tangara de la Direction régionale de l’agriculture de Bamako. « Ce qui peut prendre beaucoup de temps », conclut-il.

 

Toguna Agro Industries reçoit le « Prix de la Qualité » à Genève

Une croissance soutenue Depuis sa création 2006, Toguna Agro Industries s’est fixé l’objectif d’inscrire ses activités dans la durée. Aujourd’hui, ce but semble atteint. Il produit plus de 200 000 tonnes par an en capacité de production et 4 magasins de stockage d’une capacité totale de 45 000 tonnes ! Le Groupe dispose d’une gamme complète d’engrais minéraux, d’engrais simples azotés ou potassiques (Urée 46%N, KCI 60%), d’engrais binaires phosphatés (DAP 18 46 0) ou ternaires NPK recommandés par les céréales (15 15 15) ou la pomme de terre (6 15 20) et bien sur les engrais composés spécialisés apportant des éléments secondaires et des oligo-éléments (16 26 12 4,5S 0,3Zn ou « Gneleni » recommandé sur le riz, ou encore 0 23 19 +5MgO, la formule cacao. Par ailleurs, l’usine emploie plusieurs centaines de jeunes dans une région démunie et menacée par la pauvreté. Aujourd’hui le Groupe TOGUNA (Toguna SARL, Toguna Agro-industries et Toguna mining corporation) a de nouveau amélioré ses résultats, en dépit d’un environnement économique généralement difficile. Ceci est à  l’actif des collaborateurs et partenaires du Groupe qui sont parvenus à  affronter une conjoncture due à  la hausse du prix des matières premières. Un géant bien implanté Outre son ambition de s’impliquer dans le développement au Mali (mine de Tilemsi) et de l’extension de ses activités au plan international (principalement dans les pays de la sous-région), le Groupe TOGUNA vise un objectif à  long terme. Aussi, sa stratégie repose surtout sur la compétence de ses équipes, le développement de ses gammes de produit, l’innovation et l’excellence dans ses métiers, mais aussi et surtout la satisfaction de ses clients. Avec une présence commerciale confirmée, le Groupe contribue à  la performance de l’agriculture malienne. Faut-il signaler que Toguna Agro-industries a accompagné tous les grands projets de l’Etat pour le développement de l’agriculture au Mali : entre autres, l’Initiative Riz, le Programme coton, pomme de terre…Grâce à  son réseau de distributeurs agréés qui couvre l’ensemble des régions agricoles du pays, sa présence rassure et assure aux producteurs un approvisionnement constant. Le pionnier de l’engrais en Afrique de l’Ouest Les fertilisants apportent une réponse pertinente aux besoins de l’essor de l’agriculture sous régionale. Grâce à  ses représentants au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, et à  ses clients au Bénin, au Togo, en Mauritanie et au Niger, la régionalisation du marketing du Groupe lui permet d’être à  l’écoute attentive des spécificités des marchés. Aujourd’hui, l’entreprise a réussi un développement à  l’international. Cela est en partie dû à  ses équipements de dernière génération et son usine performante, dotée de 2 chaà®nes de production commandées par un automate de fonctionnement, 2 lignes de conditionnement avec pesage électronique (polyvalence des contenances), un atelier de maintenance entièrement équipé (les équipes en charge de son exploitation privilégient la maà®trise de la qualité des matières premières comme des process), une imprimerie flexo pour le marquage des sacs PP (grâce à  un suivi informatique édité par un logiciel spécialisé. En outre, de nombreux autres produits élaborés complètent ce catalogue professionnel : C’’est ce qui a été appelé « la fertilisation à  la carte ». Des produits phytosanitaires sont également commercialisés au sein du Groupe Toguna Sarl. Par ailleurs, grâce aux visites sur le terrain des technico-commerçants et à  la collaboration avec les instituts de recherche, des expérimentations aux champs sont mises en place, et chaque formule est adaptée selon les spécificités des sols. Actuellement, toutes les matières premières sont testées ; les formules sont mises au point, régulièrement contrôlées et analysées à  l’interne par ce laboratoire, au cours de la production. Le Groupe s’engage ainsi à  conduire ses opérations avec le souci permanent d’améliorer la sécurité, la protection de la santé et l’environnement et des cultures.

Seydou Namtoume, PDG de TOGUNA Agro-industries

Parti de rien pour se hisser à  la tête des entrepreneurs de l’agro industrie, à  travers la production d’engrais organiques et chimiques, Seydou Namtoumé suscite aujourd’hui un immense espoir nchez les producteurs agricoles maliens. Né à  Kanna (dans le cercle de Bandiagara) au sein d’une communauté ou toutes les activités sont dominées par l’agriculture, Seydou Namtoumé ne pouvait qu’hériter d’une tradition séculaire qui a bercé toute son enfance dans le pays dogon. Un flambeau qu’il a admirablement maintenu, en y consacrant toute une carrière professionnelle. Ainsi, beaucoup s’accordent à  dire que C’’est la foi, en la terre, qui a entrainé la création de l’une des unités industrielles de production d’engrais les plus performantes d’Afrique de l’ouest. Toguna Sa : rendre l’engrais accessible aux producteurs… Aider la terre à  nourrir les Hommes. C’’est cet idéal qui a guidé l’entrepreneur pour la création de Toguna en 1994. Lancée sous la forme de Société à  responsabilité limitée (Sarl), l’entreprise fut, en novembre 2006, érigée en SA (Société anonyme). «Mon ambition était immense et noble, sans compter avec les difficultés qui jalonnaient le parcours ». Ce qui m’a poussé à  créer l’unité industrielle, est que d’une part, J’ai voulu apporter une réponse au vide industriel qui existait, et d’autre part je voulais vulgariser l’engrais de manière à  rendre son prix abordable aux producteurs maliens, explique Seydou Nantoumé. Aujourd’hui, grâce au génie créateur de Seydou Namtoumé, le Mali ravitaille en engrais, la plupart des pays de la sous région ouest africaine. Tout en reconnaissant le soutien et l’accompagnement des autorités, Seydou Namtoumé n’occulte pas les difficultés auxquelles il a été confronté. Des difficultés liées au financement et au recouvrement de l’argent aux producteurs. l’engrais leur étant donné à  crédit. Malgré tout, la plus grande passion de l’enfant de Bandiagara, demeure la terre, et ceci pour que l’engrais soit tout le temps disponible pour les producteurs agricoles. « Je compte élargir autant que possible mes activités afin de contribuer pleinement au développement de l’agriculture ». s’exprimant sur le rachat de l’usine de phosphate de Tilemsi, M. Namtoumé a assuré que les travaux d’exploitation démarreront à  la fin 2009.

Toguna Agro-industries : Un ferment du développement agricole !

Crée en novembre 2007, TOGUNA AGRO INDUSTRIES fabrique et commercialise une large gamme d’engrais. Sa force réside dans l’expertise et la compétence de ses employés. Et pour cause, en moins de 2 ans d’activité, l’entreprise a crée 150 emplois, et prévoit à  l’horizon 2009, plus de 250 nouveaux emplois. Avec une capacité de production de 800 tonnes par jour, son réseau de distribution d’engrais couvre l’ensemble des régions agricoles du Mali. et son capital social se chiffre aujourd’hui à  près de 500 millions de FCFA. La création de cette unité industrielle, est une réponse stratégique aux problèmes récurrents résultant de l’approvisionnement en engrais. « l’idée de la création de cette unité de production d’engrais, est venue de la position de l’agriculture dans l’économie malienne et celle du Mali dans la sous-région, il m’a semblé nécessaire, voire indispensable, de créer ce pôle industriel de développement pour mettre à  l’abri les producteurs agricoles des soucis d’approvisionnement en engrais » a indiqué M. Seydou Namtoumé, PDG de TOGUNA SA. Un nouveau départ pour l’exploitation du phosphate à  Tilemsi… Dans le cadre de la cession des actifs de l’ex-société d’exploitation des phosphates de Tilemsi à  TOGUNA, une cérémonie a permis la signature, le 5 juin dernier, du protocole d’accord entre le gouvernement du Mali et TOGUNA SA. Cette signature est la consécration d’un long processus qui matérialise la volonté des deux parties à  pallier à  la cherté des matières premières utilisées dans la fabrication d’engrais. Sans la démarche courageuse de TOGUNA, cet important gisement de phosphates, resterait encore inexploité. Selon Seydou Namtoumé, la réhabilitation du site de Tilemsi (à  Bourem, dans la région de Gao) va générer 400 emplois permanents avec un effet d’entraà®nement qui stimulera fortement l’économie locale et constituera aussi une nouvelle source de revenus pour l’Etat. Son objectif de production est de 100 000 tonnes de phosphates par an.