Kidira Oil Terminal : un projet important pour les acteurs maliens et sénégalais

Avec un chiffre d’affaires annuel de 253 milliards de FCFA, les échanges entre le Mali et le Sénégal sont d’une importance stratégique pour les deux pays. 66% de la consommation de produits pétroliers maliens et 80% des exportations du Mali passent par Dakar. Des chiffres qui témoignent de l’importance de ces liens et justifient la rencontre initiée par les acteurs sénégalais du pétrole et leurs homologues du Mali. Ils sont venus présenter le projet Kidira Oil Terminal (KOT), qui s’inscrit dans le cadre de la diversification des sites de stockage pétroliers et se veut un projet impliquant des avantages mutuels pour les deux pays.

Kidira Terminal Oil (K O T), est « un projet important dans le cadre des relations naturelles et fraternelles que le Sénégal doit entretenir avec le Mali », s’est exprimé M. Ameyrou Gningue, Président du conseil d’administration de La société de pétrole du Sénégal (PETROSEN).

Suite aux découvertes importantes de pétrole et de gaz, dont la première tonne de gaz devrait sortir en octobre 2023 et le premier baril avant la fin de 2023. Il est donc important que dans ce cadre, les infrastructures qui accompagnent cette période soient mises en place.

La société de pétrole du Sénégal (PETROSEN) qui est l’instrument de la politique pétrolière du Sénégal a ainsi effectué sa mutation.  Elle compte à présent deux entités dont l’une s’occupe du training et services et l’autre de l’exploration et de la production.

« Nous avons trouvé un projet global de diversification des sites de stockage de pétrole. Au-delà des sites de Dakar, de Ziguinchor, Bargny,…, il est apparu nécessaire de réaliser un site à Kidira, à la frontière avec le Mali », précise le PCA.

Réalisé avec des partenaires spécialisés en logistique, ce projet ne peut être réalisé sans la participation du Mali, pour discuter ensemble du projet, insiste le responsable de PETROSEN. Les deux pays doivent donc cheminer ensemble pour sa réalisation.

Il y a des stocks, appelés stocks de sécurité, indispensables pour corriger les dysfonctionnements dans l’approvisionnement. Le site peut impacter ce stock de sécurité au Sénégal et au Mali, ne serait-ce que de ce point de vue, le projet devient stratégique pour les deux pays.

Le KOT, intermédiaire entre Bamako et Dakar, doit être un projet commun entre les opérateurs maliens et sénégalais et les autorités des deux pays, afin d’être bénéfique pour les deux. C’est en tout cas, l’esprit du projet qui se veut gagnant-gagnant pour les deux parties.

Avec le projet, il y a déjà une économie de plusieurs kilomètres sur la distance Bamako/ Dakar.

Un tour de table sera fait avec les personnes intéressées et certaines le sont déjà, assure le Directeur Général de PETROLOG, la société qui porte le projet avec ses partenaires. Des rencontres B to B seront organisées et les opérateurs maliens seront invités à Dakar. Des rencontres sont envisagées à la fin du mois de Ramadan.