Présidentielle 2020:le temps des exclusions des candidats est «passé» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a assuré vendredi que tous les candidats à la présidentielle de 2020 pourront se présenter «sans exception », ajoutant que le temps des exclusions des candidats est « passé », lors d’un meeting à Dabakala (Nord), à l’occasion d’une visite d’Etat.« Comme en 2015, ces élections seront libres, transparentes et démocratiques, tous ceux qui voudront être candidats pourront se présenter, tous sans exception. Je veux qu’on sache que le temps d’exclusions des candidats est derrière nous, c’était du passé, cela n’était pas la démocratie », a déclaré M. Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien qui effectue une visite d’Etat dans la Région du Hambol à plus de 430 km au nord d’Abidjan depuis mercredi, a profité de cette tribune pour rassurer la classe politique. Ces derniers jours, des débats sur une éventuelle modification de la Constitution évoquent une limitation d’âge qui pourrait exclure des ténors de la scène politique.  

« Nous devons faire en sorte que les Ivoiriens choisissent librement leurs candidats au sein des partis et les candidats des indépendants qui vont s’affronter le 31 octobre 2020 », a affirmé M. Ouattara, indiquant avoir fait « un bon rêve » sur la présidentielle tout en souhaitant que cela soit réalité.  

Pour lui, l’année « 2010 n’est qu’un mauvais souvenir », avec une crise postélectorale « terrible pour tous les Ivoiriens » et un « pays divisé en deux, (occasionnant) deux armées et deux camps » belligérants, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.  

« En 2015, nous avons eu des élections apaisées avec les mêmes partis politiques, les mêmes acteurs et par conséquent je voudrais vous dire que 2020 sera exactement comme en 2015, tout se passera dans la paix », a-t-il lancé à l’endroit des populations de la Région du Hambol.  

« Il faut arrêter de faire peur aux Ivoiriens, il n’y a rien, tout va bien se passer en 2020. Je peux vous donner cette assurance non seulement en tant que président de la République, mais en tant que chef suprême des armées, la Côte d’Ivoire est en paix, en sécurité et ceci continuera », a-t-il insisté.

M. Ouattara a appelé les Ivoiriens à continuer à cultiver les valeurs de paix, de tolérance, d’union et de fraternité, tout en les exhortant à la sérénité en ce qui concerne l’élection présidentielle de 2020. Car « la Côte d’Ivoire est en paix, elle va demeurer en paix » et chacun devrait contribuer à cette paix.     

Dans son intervention, à l’occasion du meeting de Dabakala, le président ivoirien a salué affectueusement Jean Louis Billon, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allé au pouvoir. Hormis lui, d’autres cadres natifs de la région et issus de l’opposition ont répondu à cet appel patriotique.  

La visite d’Etat entamée le 27 novembre, s’achève le 30 novembre 2019. Le clou de cette rencontre avec les populations de la Région du Hambol devrait être marqué par un « grand meeting final » samedi, à l’issue duquel M. Ouattara fera un point à la presse locale et étrangère avant de regagner Abidjan.

Les Congolais exhortés à faire de la paix un facteur de développement

Le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla a exhorté, jeudi à Brazzaville, les Congolais à faire de la paix un facteur de développement.« La paix est une des conditions du développement économique. Elle est le cœur de l’économie. Sans paix, il ne peut exister une économie prospère. La paix est l’économie, et l’économie est la paix. Les guerres sont le dysfonctionnement le plus grave que peut subir l’économie. Elles sont le principal obstacle à l’existence de l’économie », a dit le ministre Moungalla.

Il faisait l’éloge de la République du Congo qui célèbre ce 28 novembre 2019 le 61ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Cette année, le thème des festivités porte sur : « La paix ».

Pour le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla, «la paix est une fleur délicate », elle est « comme la rose de la fable, elle doit être semée et régulièrement entretenue ». « La paix, dira-t-il, doit également être cultivée grâce aux trésors de l’instruction civique afin d’éclore dans les meilleures conditions. C’est seulement ainsi qu’elle permettra à l’ensemble des citoyens de vivre et de s’épanouir dans une République fraternelle, solidaire et apaisée ».

Déplorant les difficultés économiques momentanées que connait le présentement le Congo en incriminant la volatilité des prix des matières premières dont dépend l’essentiel les finances du pays. Toutefois, il a rassuré que le gouvernement est à pied d’œuvre afin d’assurer le retour de la croissance.

GBissau : Vaz reconnait sa défaite et se dit prêt à passer le témoin

Le président sortant de la Guinée-Bissau, Jose Mario Vaz, a reconnu sa défaite à l’issue du premier tour de la présidentielle, soulignant qu’en dépit «des irrégularités» qu’il a dénoncées lors du scrutin et de l’affiche « programmée » du second tour, il est prêt à passer «fièrement» et avec une «conscience tranquille», le témoin à son futur successeur.« Je reste fidèle aux idéaux de paix, de démocratie et de liberté qui m’ont toujours guidé et j’accepte tous les résultats publiés par l’organe de gestion électorale, la Commission nationale électorale (CNE) », a notamment déclaré José Mário Vaz, dans une adresse à la presse de 15 minutes, jeudi soir à Bissau.

« En transférant l’écharpe présidentielle à mon successeur, un fait sans précédent en Guinée-Bissau, je le ferai avec fierté, car ce sera une étape importante dans la démocratie en Guinée-Bissau. Ma conscience est tranquille, en paix, parce que je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai pas menti, je n’ai pas torturé, je n’ai pas violé les droits et j’ai rempli mon devoir de président de la République », a ajouté M. Vaz, arrivé quatrième à l’issue du premier tour de la présidentielle avec 12,41 % des voix.

Selon les résultats provisoires de la CNE,  il est largement devancé par les deux protagonistes du second tour : Domingos Simões Pereira, le candidat Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), arrivé en tête avec 40,13% des voix, et Umaro Sissoco Embaló, le candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), crédité de 27,65% des suffrages.

Analysant le scrutin, le président sortant a dans un premier temps félicité les 11 autres candidats ayant participé au scrutin de dimanche et souhaité « bonne chance » aux deux qualifiés pour le second tour, prévu pour le 29 décembre 2019.

Toutefois, José Mario Vaz qui s’exprimait depuis son quartier général de campagne a soutenu que « le président de la CNE et son équipe étaient en possession de toutes les données et ils savaient parfaitement qui devrait vraiment participer à ce match de second tour ».

Il a également déploré le fait qu’il n’a pas été écouté quand il a dénoncé certaines « irrégularités » liées notamment au retard dans la publication de la liste électorale, le mauvais fonctionnement de plusieurs bureaux de vote et le bourrage d’urnes.

Lançant enfin « un appel à la communauté internationale » pour lui signifier que par contribution « à la pacification » de la Guinée-Bissau il acceptait les résultats du premier tour de la présidentielle en guise de contribution, Mario Vaz a annoncé qu’il allait s’investir dans le secteur privé en vue de «continuer à servir» son pays et ses compatriotes.

Agé de 62 ans, José Mario Vaz a eu un mandat de cinq ans (mai 2014-juin 2019) à la tête de la Guinée-Bissau. A la fin de ce mandat marqué par plusieurs dissensions politiques avec sa formation politique, le PAIGC –qui a fini par l’exclure de ses rangs– et les tiraillements avec ses Premiers ministres, il avait été maintenu à la tête du pays à titre intérimaire par la CEDEAO, le temps que se tienne l’élection présidentielle.

Côte d’Ivoire: le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime élu président de la CEI

Le magistrat hors hiérarchie, Coulibaly Kuibiert Ibrahime a été élu lundi nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire pour un mandat de six ans non renouvelable au terme d’une élection hors caméra entre les membres de la Commission centrale ( 14 présents sur 15 avec un vote par procuration), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.M. Coulibaly qui succède ainsi à M. Youssouf Bakayoko,  est arrivé en tête de cette élection avec 09 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli-Bi Koné issue de la société civile. Le nouveau président de la CEI, précédemment secrétaire général du Conseil constitutionnel, est le représentant du Conseil supérieur de la magistrature au sein de cette institution.

« La tâche est difficile mais pas impossible. Nous allons exécuter notre mission qui est celle d’organiser les élections… Il faut que nous fassions en sorte qu’il n’y ait plus de crise après les élections», a indiqué le nouveau président de la CEI après cette opération électorale qui a duré de 10h à 18h55 (heure locale et GMT).

Plusieurs autres élections ont marqué cette première rencontre des quinze membres de  la nouvelle CEI. Hormis l’élection du nouveau président de l’organe électoral ivoirien,  trois vice-présidents ont été élus pour un mandat de 3 ans renouvelable ainsi que trois secrétaires de l’institution élus pour un mandat de trois ans renouvelable.

Le gouvernement ivoirien a entériné mercredi dernier la liste des quinze membres de la Commission centrale de la  CEI au terme d’un Conseil des ministres à Dimbokro dans le centre ivoirien.

 Vendredi dernier, ces quinze personnalités dont trois issues de l’opposition, trois de la coalition au pouvoir et six de la société civile ont prêté serment devant le juge constitutionnel.

C’est en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont réformé la CEI. Mais cette réforme de l’organe électoral ivoirien ne rencontre pas l’adhésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) et certains partis d’opposition. Ils ont boycotté les différents travaux qui ont abouti à cette réforme et le vote de la loi à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Le bureau de la nouvelle CEI se compose comme suit:

 -Président: Coulibaly Kuibiert Ibrahime

-1er vice-président : Koné Sourou

– 2è vice-président : Dogou Alain

-3è vice-président : Sanogo Salimata épouse Porquet

Secrétaire: Kouamé Adjoumani Pierre

-1er secrétaire adjoint : Ebrotié Émile

-2è secrétaire adjoint: Henriette Adjoua Lagou

Le vice-président du PDCI Jacques Mangoua déféré à la prison de Bouaké

Le président du Conseil régional de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA, ex-allié de la coalition au pouvoir), Jacques Mangoua a été déféré et placé sous mandat de dépôt par la justice ivoirienne, neuf jours après la découverte de munitions de guerre et une quarantaine de machettes à son domicile de N’Guessankro, dans le département de Béoumi.L’information a été rendue publique, lundi soir, à l’occasion d’une conférence de presse animée par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné.  

« Le samedi 21 septembre 2019, il a été découvert à la Résidence de Monsieur Jacques Mangoua, président du Conseil régional de Gbêkê sis à N’Guessankro, 991 munitions de guerre de 7,62mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes », a déclaré le procureur Braman Koné, précisant que ces objets ont été retrouvés par Kouakou Yao Laurent dans l’arrière-cour du vice-président du PDCI. 

« Nous nous sommes donc posé la question de savoir comment ces objets ont pu être déposés dans la niche qui est à l’intérieur de la cour et située à environ 20 mètres de la clôture d’autant plus que le détenteur des clés a affirmé n’avoir pas permis à une tierce personne d’avoir accès à l’intérieur de la cour », a-t-il  ensuite fait remarquer, rappelant que des perquisitions effectuées en mai dernier suite à la crise communautaire de Béoumi n’avaient pas permis de retrouver les armes utilisés au cours de cet événement.

Après s’être interrogé sur la découverte d’un « tel arsenal », plusieurs mois après ces violences qui ont fait plusieurs morts, de nombreux blessés et dégâts matériels, le procureur Koné a dit avoir les éléments nécessaires pour ouvrir un procès devant le Tribunal correctionnel contre M. Mangoua suivant la procédure de flagrant délit.  Pour l’homme de droit, il revient au présumé-accusé d’apporter les preuves qu’il n’est pas le propriétaire des objets saisis à son domicile.               

Guinée: scission dans l’opposition républicaine dirigée par Cellou Dalein Diallo

Des leaders d’une dizaine de partis politiques ont annoncé officiellement, lundi à Conakry, leur départ de l’opposition républicaine dirigée par Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg).Au cours d’une conférence de presse, ces acteurs politiques ont dénoncé une monopolisation du débat au sein de l’opposition républicaine.

« Nous avons demandé des réunions à plusieurs reprises au sein de l’opposition républicaine, mais il n’y a pas eu de réponses. L’opposition républicaine est devenue une structure sans fonction », a souligné Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC).

Pour mieux combattre le régime actuel, les désormais ex-membres de l’opposition républicaine ont mis en place une nouvelle plateforme dénommée « le Cercle des acteurs pour la république (CAR) ».

« Dans l’opposition républicaine, on est en train de perdre notre qualité d’appartenir à une structure politique. C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé de réunir chaque leader qui évolue d’une façon isolée, nos efforts pour être dans un cercle puis continuer à nous battre dans la vie sociopolitique », a ajouté Dr Ibrahima Sory Diallo.

Il a indiqué que la rencontre avec le Premier ministre dans le cadre des consultations nationales ne serait nullement la raison de leur départ de l’opposition républicaine. D’ailleurs, il a réitèré l’appartenance des membres du CAR au Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Ghana : Rawlings sceptique quant aux chances électorales de son parti

L’ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings s’est dit loin d’être optimiste quant aux chances électorales du Congrès national démocratique (NDC, sigle anglais), le parti qu’il a fondé dans les années 1990.Le NDC dirigé par John Dramani Mahama a perdu le pouvoir au profit du Nouveau Parti patriotique (NPP) de l’actuel président, Nana Akufo-Addo en décembre 2016 et a depuis lors été secoué par des divergences entre ses membres.

S’exprimant lors d’une conférence des cadres du parti samedi dernier, Rawlings a déclaré qu’il est sceptique quant aux chances du NDC aux élections générales de 2020, un pessimisme partagé par de nombreux cadres du parti.

Il a déclaré que le NDC part aux élections de l’année prochaine dans une position de faiblesse portée par de profondes divisions, un facteur qui lui a fait perdre le pouvoir au profil du NPP.

Une section du NDC a récemment critiqué le fondateur du parti pour avoir gardé le silence sur des affaires de corruption qui ont englouti le gouvernement du NPP (au pouvoir), l’accusant de recevoir des « cadeaux » de Jubilee House.

M. Rawlings a confirmé ouvertement qu’il recevait des articles du gouvernement pour appuyer son travail philanthropique dans le pays.

Cameroun : plaidoyer pour l’égalité entre Francophones et Anglophones

Plusieurs représentants des mouvements sécessionnistes qui combattent pour l’indépendance des régions anglophones du Nord-ouest et du sud-ouest ont appelé à « l’égalité » entre les Camerounais de culture francophone et ceux de culture anglophone, à l’ouverture lundi à Yaoundé, du Grand dialogue national (GDN) convoqué par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya.Délivrant leur message dans un Palais des Congrès comble, lors de la cérémonie officielle d’ouverture diffusée en direct à la radio télévision publique (CRTV), le porte parole des ex –combattants, Mark Kawa, a déclaré que « nous sommes les fils d’un même pays, le Cameroun ».

Toutefois, il a dénoncé « l’hégémonie des Francophones, étant donné que les Anglophones sont traités comme les colonisés dans leur propre pays. C’est cette frustration qui nous a poussé à prendre les armes ».

Le porte-parole des ex-combattants a tour à tour énuméré la faible représentativité des anglophones dans l’administration publique, dans tous les grands corps de l’Etat avant d’appeler à « une égalité entre les Francophones et les Anglophones ».

Il a jouté : « nous lançons un appel à nos frères qui sont en brousse, de sortir et d’abandonner les armes et de regagner la République pour bâtir ensemble notre pays que nous aimons tous ».

En attendant les recommandations et les résolutions qui sortiront des présentes assises, le porte-parole des sécessionnistes à lancé un appel à tous les groupes armés à abandonner les armes.

« Venez vous joindre à nous et célébrer l’union, la paix pour que les enfants aillent à l’école, pour que les gens puissent travailler et nourrir leurs familles », a-t-il lancé.

Dans un message la Nation le 10 septembre 2019, le président camerounais Paul Biya a convoqué un Grand dialogue national afin de trouver une solution définitive à la guerre qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Prévus jusqu’au 4 octobre, les travaux sont dirigés par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Cette crise sociopolitique est née des revendications corporatistes des enseignants et des magistrats protestant contre « l’assimilation des Anglophones par les Francophones ».

Depuis trois ans, ces revendications sociales se sont transformées en batailles armées, avec près de 2000 morts enregistrées, plus de 50 000 réfugiés au Nigeria voisin, et plus de 400 000 déplacés internes, selon diverses sources, dont le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Pendant quatre jours, les participants venus des dix régions du pays et ceux de la diaspora débattront, lors des plénières et des ateliers, de sujets portant sur le bilinguisme, la démobilisation, la diversité culturelle et cohésion sociale, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local.

La reconstruction, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le désarmement, la démobilisation et réinsertion des ex-combattants et le rôle de la diaspora dans la crise dans le développement du pays sont les autres sujets inscrits aux travaux.

Sénégal : Macky Sall gracie l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall

La décrispation de l’espace politique sénégalais se poursuit avec la signature, ce dimanche, du décret de libération de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et deux parmi ses ex-collaborateurs détenus depuis mars 2017 avant d’être condamnés en 2018 pour malversations dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar.

« Une remise totale des peines principales est accordée aux condamnés définitifs dont les noms suivent » : Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian, a décrété le chef de l’Etat dans un document publié en début de soirée, soulignant ensuite que le ministre de la Justice « est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel ».

L’ex-maire socialiste, 63 ans, était reconnu coupable par la justice sénégalaise de « faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs et escroquerie portant sur des derniers publics », rappelle le décret. 

L’affaire pour laquelle l’opposant était poursuivi portait sur une somme de plus d’un milliard de FCFA, mais il n’a reçu qu’une « amende de cinq millions » assortie d’une peine ferme de 5 ans à la fin de son procès.

Après un procès qui a tenu en haleine l’opinion sénégalaise, dont une certaine partie l’a qualifié de  « politique », Khalifa Sall avait bouclé ses recours en appel et en cassation sans succès, l’empêchant ainsi de se présenter à la présidentielle 2019 qui a vu la réélection de Macky Sall.

Toutefois, des instances sous-régionales comme la Cour de justice de la Cedeao avaient pris effet et cause pour l’ex-maire révoqué, jugeant à un certain moment que sa détention était « arbitraire ».

Mbaye Touré, avec lequel il partageait les mêmes charges, et Yaya Bodian, reconnu coupable de « complicité d’escroquerie portant sur des derniers publics », ont également bénéficié de la grâce présidentielle, sur laquelle pourtant Macky Sall déclarait récemment sur RFI qu’elle ne dépendait que de son « désir » et de sa « volonté ».

Sur la RFM juste après la publication du décret, Seydou Diagne, un des avocats de Khalifa Sall, a déclaré que son client pourrait « normalement » rentrer chez lui « dans une heure, deux heures (ou) pour ce qu’il reste de la soirée ».

Par ailleurs, cette libération de Khalifa Sall participe à la décrispation de la scène politique, surtout marquée vendredi dernier, soit juste deux jours, par les retrouvailles du chef de l’Etat avec son prédécesseur et mentor politique Abdoulaye Wade à l’inauguration de la mosquée mouride Massalikoul Jinaan de Dakar. 

Main dans la main et hyper complices à travers des images partagées en boucle sur les différentes plateformes électroniques, Wade était monté par la suite à bord du véhicule de Macky Sall qui l’a raccompagné jusque chez lui. 

Des scènes pleines d’émotion qui continuent de ravir une grande partie de l’opinion.

Le Roi Mohammed VI contracte une pneumopathie bilatérale aiguë

Le Roi Mohammed VI a récemment contracté une pneumopathie bilatérale aiguë d’origine virale, a indiqué dimanche le Cabinet royal dans un communiqué.En conséquence, le médecin personnel du Souverain lui a prescrit un repos médical de quelques jours, ajoute le communiqué.

Par ailleurs, le Souverain avait prévu de se rendre en France afin de présenter à titre privé ses condoléances à la famille et aux proches du défunt président Jacques Chirac, eu égard aux fortes et profondes relations qui ont toujours lié les deux familles et à l’affection et considération particulières portées par le Souverain à l’endroit de ce grand ami du Maroc, souligne le Cabinet royal.

Ainsi, le Roi sera représenté aux obsèques officielles du défunt président Français par le prince héritier Moulay El Hassan, précise la même source.

Côte d’Ivoire: « Je suis pour le transfert du pouvoir à une nouvelle génération» (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé samedi à Dimbokro (Centre ivoirien) qu’il est favorable au transfert du pouvoir à une nouvelle génération estimant « qu’à un certain âge, il faut penser à aller se reposer ».M. Ouattara s’exprimait dans une conférence de presse de clôture de sa visite d’État de quatre jours qu’il a effectuée dans  la région du N’Zi (Centre ivoirien).

« Je suis pour le transfert du pouvoir à une nouvelle génération. Je pense qu’à un certain âge, il faut penser à aller se reposer », a soutenu M. Ouattara entretenant toujours le doute sur son éventuelle candidature à la présidentielle ivoirienne de 2020.

« Tout dépend de mon parti.  Mais nous avons la responsabilité de laisser notre pays en paix. Ce sera un choix démocratique. Ce ne sera pas le choix d’Alassane Ouattara », a indiqué M. Ouattara à la presse à ce propos. 

Le climat politique  est tendu en Côte d’Ivoire à douze de l’élection présidentielle d’octobre 2020. La coalition au pouvoir et les principaux partis de l’opposition dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) n’ont pas encore dévoilé leur candidat pour ce scrutin.

Pour certains analystes de la sphère politique ivoirienne, Alassane Ouattara  (77 ans), Henri Konan Bédié (85 ans) et Laurent Gbagbo (74 ans) ayant marqué la vie politique du pays ces dernières décennies doivent se retirer de la politique en cédant le pouvoir à une nouvelle génération.

Alassane Ouattara affirme ne pas être un «tripatouilleur» de constitution

Le président ivoirien Alassane Ouattara a soutenu samedi à Dimbokro (Centre ivoirien) que tout le monde sait qu’il n’ait pas un « tripatouilleur» de la constitution relativement à une éventuelle modification de la constitution ivoirienne en prélude à la présidentielle de 2020.« Tout le monde sait qu’Alassane Ouattara n’est pas un tripatouilleur de la constitution», a affirmé le président  Alassane Ouattara dans une conférence de presse qui a  clôturé  sa visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi (Centre).

 Selon M. Ouattara qui dit n’avoir pas encore discuté de cette éventuelle modification avec son gouvernement, si la constitution ivoirienne doit être amendée, « cela tiendra compte de l’évolution de notre pays».

Poursuivant, il a indiqué «qu’il ne faut pas que les gens se focalisent sur le plancher ou le plafond d’âge» pour être candidat à cette élection de 2020.

Le 11 septembre dernier, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) Henri Konan Bédié, a dit dans un entretien avec un média international, craindre pour la stabilité de la Côte d’Ivoire en cas de modification de la constitution ivoirienne portant sur la limitation à 75 ans de l’âge des candidats à la présidentielle de 2020.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé en août dernier la modification de l’actuelle Constitution, votée à l’issue d’un référendum en 2016, dans une interview diffusée à la veille du 59è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

« Il est clair qu’il y a des choses à modifier dans la  Constitution, mais ce n’est pas pour recaler des candidats » à la  présidentielle de 2020, avait déclaré Alassane Ouattara, répondant aux  questions de Pascal Brou Aka, Président du Conseil d’administration (PCA) de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).

M.  Ouattara qui n’avait donné aucune précision sur les éléments à réviser, a  indiqué qu’il verra «avec les uns et les autres ce qu’il faut modifier», ce qui sous-entend qu’il engagerait des consultations avant la  relecture de la loi fondamentale.

La  Constitution est la loi fondamentale qui régit l’organisation et le  fonctionnement de l’Etat et des pouvoirs publics. En 2016, les Ivoiriens  ont adopté une nouvelle Constitution, la troisième Constitution adoptée  par la Côte d’Ivoire, après celle de 2000 et de la période de  l’indépendance.  

La Constitution de 2016 a  créé un poste de vice-président et un Sénat, la deuxième Chambre du  Parlement. La Chambre des rois et chefs traditionnels est devenue une institution, tandis que les compétences du Conseil économique et social  ont été élargies à la culture et à l’environnement. 

Cameroun : cacophonie dans les rangs avant le Grand dialogue national

Les acteurs de la scène politique camerounaise sont fortement divisés sur le fond et la forme, à la veille du Grand dialogue national (GDN) qui s’ouvre lundi dans la capitale du pays, Yaoundé, en vue de la sortie de crise sécessionniste anglophone, a constaté APA sur place.Ce malaise s’est davantage accentué pendant les deux semaines de consultations préparatoires que vient d’achever le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, nommé coordonnateur des assises de cinq jours par le président Paul Biya. Il est ainsi apparu moult divergences la perception et la finalité d’un tel conclave, selon qu’on se trouve du côté du gouvernement, de l’opposition, de la société civile ou des milices séparatistes.

Pour le régime de Yaoundé en effet, les thématiques à aborder devraient porter sur le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, les systèmes éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la reconstruction et le développement des régions touchées par la crise, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans la crise et sa contribution au développement du pays.

En rangs dispersés, certains de ses adversaires politiques, tel le Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition parlementaire, semblent vouloir éviter la politique de la chaise vide, tout en posant quelques préalables portant, notamment, sur le nécessaire débat sur la forme de l’État.

Une autre frange, évoquant déjà un marché de dupes, juste destiné à sortir le pouvoir du brasier anglophone sous la pression de la communauté internationale, a décidé de boycotter ce qu’elle considère comme «une mascarade». «Ce dialogue risque d’être une farce (…). Est-ce que nous nous rappelons même de quoi parle la crise ?», s’emporte ainsi la présidente du Cameroon People’s Party, Édith Kah Wallah.

En milieu de semaine, la Plateforme de la société civile, non conviée aux consultations du Premier ministre et au GDN, a formulé 17 recommandations à l’intention du gouvernement, allant de la proclamation d’un cessez-le-feu préalable dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à l’amnistie pour les milices armées, en passant par le nécessaire accord préalable entre les différentes familles d’acteurs sur l’agenda des travaux.

Ici et là, plusieurs personnalités accusent également le gouvernement de vouloir vicier le débat en y faisant participer, en masse, des caciques parmi ceux qui, au début de la crise voici trois ans, avaient nié l’existence d’un problème anglophone au Cameroun. Il existe également une bonne frange de l’opinion pour estimer que le pouvoir, qui fait partie du problème, ne peut pas dans le même temps se poser en arbitre et souhaitent, de ce fait, une médiation étrangère et indépendante.

Mais la grande inconnue demeure la participation effective, et massive tel qu’espéré par le régime, des leaders des mouvements armés résidant à l’extérieur. Si le gouvernement a garanti des facilités diverses à cette diaspora, y compris leur sécurité et leur immunité, une partie semble adhérer à cette main tendue alors que les plus radicaux, méfiants, ont délégué comme porte-parole au GDN le secrétaire adjoint américain en charge des Affaires africaines, Herman Cohen.

Présidentielle: « Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », affirme Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé vendredi à Bocanda dans le centre ivoirien où il animait un meeting « qu’il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », en référence à l’élection présidentielle de l’an prochain.« Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire.  2020 sera comme 2015. La présidentielle de 2020 se passera bien.  Je demande à chacun d’être serein car les élections seront apaisées », a dit M. Ouattara qui effectue depuis mercredi dernier une visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi ( Centre ivoirien). 

Par ailleurs, il a assuré que les différents candidats à cette élection présidentielle  mèneront leur campagne « librement ». « Nous sommes venus pour vous parler de paix à nouveau car elle est essentielle pour le développement. Je vous invite à l’union et à la cohésion », a-t-il poursuivi se félicitant du retour en Côte d’Ivoire de plusieurs exilés pro-Gbagbo. 

De son avis, ce retour en Côte d’Ivoire de ces exilés prouve que la cohésion sociale se renforce de plus en plus dans le pays. Dans la foulée, M. Ouattara s’est engagé à intensifier les actions en  vue de combler le retard de développement de Bocanda. A cet effet, il a annoncé plusieurs chantiers dont le bitumage de l’axe Dimbokro-Bocanda-Ananda. 

Auparavant  Kramo Kouassi, le maire de Bocanda  a estimé qu’avec cette visite du chef de l’État,  la « rédemption de notre cité est arrivée ». Le président ivoirien Alassane Ouattara a entamé mercredi une visite d’État de quatre jours dans la région du N’ZI ( centre ivoirien) dont il est lui-même natif. Cette visite de M. Ouattara s’achèvera samedi par un grand meeting au stade Koné Samba Ambroise de Dimbokro.

Rentrée à la CEI sans l’aval de la coalition de l’opposition Henriette Lagou promet travailler pour la Côte d’Ivoire

Rentrée à la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), en qualité de membre de l’opposition et sans l’aval de la coalition de l’opposition ivoirienne, Henriette Lagou, qui a prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel, promet travailler pour la Côte d’Ivoire.« Une fois rentré à la CEI, nous travaillons pour la Côte d’Ivoire. On nous taxe de ceci ou cela, ces 15 personnalités (nommées au sein de cette institution en charge de l’organisation des élections)  viennent pour travailler pour la Côte d’Ivoire », a dit Mme Henriette Lagou à la presse, après sa prestation de serment.  

Pour elle ; « ce n’est pas bon de juger sans savoir » les mobiles des gens, tout en insistant devant les caméras « je suis sereine, je travaillerai pour la Côte d’Ivoire, je travaillerai pour tous les Ivoiriens » pour les joutes électorales à venir.  

Mme Henriette Lagou qui affirme avoir « parcouru toute la Côte d’Ivoire pour savoir qu’il faut qu’il y ait la paix » dans le pays, déclare « on a plus besoin de faire une opposition violente et si c’est cela ne pas être opposant, je préfère occuper ce poste là pour que la Côte d’Ivoire retrouve sa paix d’antan».  

« Ceux qui pensent que je ne suis pas opposante, c’est leur appréciation, leur façon de voir », a lâché Mme Henriette Lagou qui s’est engagée à œuvrer pour que les élections à venir se passent de façon « paisible », tout en travaillant de façon impartiale.  

« Je pense qu’en gueulant chaque matin ou en insultant tout le monde en Côte d’Ivoire, ce n’est pas ça l’opposition, l’opposition doit se faire de façon intelligente. J’ai décidé de prendre une trajectoire qui va aider les Ivoiriens à retrouver la paix, c’est ça la vraie opposition dont la Côte d’Ivoire en a besoin », a-t-elle martelé.        

Proposée par le Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (AID), l’Union des masses populaires pour la patrie (UMPP) et le Renouveau Démocratique, des groupements politiques de l’opposition, Mme Lagou estime que quand on est opposant « on n’a pas besoin de se tirer là-dessus ».

« Je lance un appel aux uns et les autres qui font la politique de la chaise vide qu’ils n’ont pas bien fait pour les Ivoiriens, ils n’ont qu’à taire leurs querelles, leurs rancœurs » car « les Ivoirien ont besoin de mieux vivre ensemble », a-t-elle poursuivi.  

Aperçue à un meeting du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en visite dans le centre-est du pays, Henriette Lagou, a dit être « fille de cette région » et pour une visite du chef de l’Etat, en tant que fille de la région, tous se sont retrouvés pour organiser cette visite.

« Etre proche, n’est pas être dedans, ce n’est pas l’animosité, ce n’est pas la guerre autant je parlerai en toute confiance et en toute impartialité avec le président Ouattara ; autant je parlerai de la même façon avec Bédié et ensuite si M. Gbagbo revient je parlerai avec  lui », a soutenu Mme Lagou. La question fondamentale, dira-t-elle, c’est connaître le problème des Ivoiriens.

Cette nouvelle CEI centrale est rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui estime qu’elle n’est « pas consensuelle », tout en appelant à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives. 

Des partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, après une signature de sa charte organisationnelle, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Le Pdci, ex-allié au pouvoir, et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, opposition) qui a pour référent politique l’ex-président Laurent Gbagbo, dont le poids sur l’échiquier politique est important, ont refusé de désigner des membres au sein de cette nouvelle CEI centrale.

La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 des élections présidentielles. La nouvelle CEI centrale, dont les 15 membres ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, auront la lourde charge d’apaiser le climat politique et de conduire les élections générales à venir.   

Chirac et l’Afrique, une relation faite d’ «ombre et de lumière » (analyste)

La relation entre Jacques Chirac, ex-président français décédé jeudi à l’âge de 86 ans et l’Afrique, aura été marquée par «un mélange d’ombre et de lumière», selon l’analyste camerounais Célestin Bedzigui.Côté ombre, il y eu la permanence de la «Françafrique foccartienne» avec le maintien de système du contrôle du pouvoir politique et des économies des pays dits du pré-carré emballé dans une posture paternaliste et infantilisante des pays hier colonisés par l’Hexagone. «Chirac aura joué, sans états d’âme, la partition et le rôle de la France coloniale, sans fard et sans complexe», explique-t-il à APA.

Côté lumière, Célestin Bedzigui, par ailleurs président du Parti de l’alliance libérale (PAL, opposition modérée), note que certaines saillies de Jacques Chirac, dans le discours reconnaissant ce que l’Afrique souffre de sa relation avec le Nord, ont laissé entrevoir une certaine empathie pour les peuples.

«Il transparaissait, à travers cette attitude, un trait de caractère de l’homme, chaleureux et enthousiaste, humaniste et humain. En définitive, Jacques Chirac aurait été pour la France un homme d’État, qui aura fait entendre la voix de son pays sur la scène internationale.»

Pour l’analyste, M. Chirac n’aura pas contribué à soulager l’Afrique de ce dont le continent souffre : la domination économique par les pays du Nord. Rien que pour cette raison, l’ex président ne laissera pas une trace profonde dans la mémoire des peuples africains, estime Célestin Bedzigui.

Côte d’Ivoire: les nouveaux membres de la CEI centrale ont prêté serment

Les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, ont prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel sous une haute surveillance sécuritaire.Quatorze membres ont physiquement prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, sous la direction du président de l’institution, Mamadou Koné. Le quinzième membre, Yayi Yapo Daudet (LMP, opposition), absent pour « contrôle médical annuel à Paris », a prêté serment par écrit. 

La main droite levée devant la Cour, les impétrants ont déclaré : «Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral,  et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions». 

« Si tous les Ivoiriens sont favorables à une Commission électorale indépendante, dans le même temps, nombreux sont ceux de nos compatriotes qui estiment que cette indépendance ne doit pas leur être opposable lorsqu’ils sont concernés ou intéressés par une élection », a dit M. Mamadou Koné.

Si des intervenants demandent à tout commissaire de « tout faire pour barrer le chemin à un candidat ou favoriser l’élection d’un tel, sera autant de violations de votre indépendance, et vous devez pouvoir y résister », a prévenu le président du Conseil constitutionnel dans un discours.

Quand ces engagements pris ce jour devant la nation seront tenus, « ne vous faites pas d’illusions, vous perdrez beaucoup d’amis, mais vous gagnerai l’amitié de votre conscience et je pense que cela est très important », a poursuivi M. Mamadou Koné.      

Cette prestation de serment intervient dans un contexte tendu entre l’opposition et le pouvoir. La plateforme de l’opposition rejette cette mouture de la CEI centrale, estimant qu’elle n’est « pas consensuelle ». Elle appelle à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.  

Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la CEI, ont été dévoilés mercredi à Dimbokro (centre), après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.

Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la CEI centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

Le magistrat Siaka Camara, a assuré l’intérim de Ibrahim Coulibaly, secrétaire général du Conseil constitutionnel ayant démissionné avant la prestation de serment des membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante.  Et ce, en attente de la nomination d’un titulaire. 

Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

« Je n’ai pas encore pris de décision par rapport à la présidentielle de 2020», réaffirme Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara a réaffirmé jeudi soir à Dimbokro ( centre ivoirien) où il rencontrait les chefs traditionnels et religieux ainsi que les cadres de la région du N’Zi ( centre) « qu’il n’a pas encore pris de décision » par rapport à la présidentielle de 2020.« Je voudrais insister pour dire que je n’ai pas encore pris de décision par rapport à la prochaine élection présidentielle. J’attends de savoir ce que vous souhaitez avant de prendre ma décision. Notamment au niveau de mon parti le RHDP », a dit M. Ouattara à ses « frères » de la région du N’Zi dont il est lui-même natif.

  « Les élections de 2020 seront sereines, ouvertes et démocratiques», a-t-il par ailleurs, promis. Appelant à la paix et à la cohésion sociale dans le pays, M. Ouattara a assuré que toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour que le pays continue dans la paix. 

Dans la foulée, il s’est félicité de ce que la quasi-totalité des ivoiriens exilés ont regagné le pays. Selon lui, « Il n’y a aucune raison de rester à l’extérieur quand le pays va bien». 

Dans un autre registre, M. Ouattara s’est satisfait de la nouvelle Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral en Côte d’Ivoire) dont la nomination des 15  nouveaux membres a été entérinée mercredi par le Conseil des ministres. Il a rendu hommage aux membres sortants de cette institution,  notamment le président sortant Youssouf Bakayoko estimant que ce dernier a fait  « un travail important pour reconnaître la vérité des urnes en 2010 et en 2015». 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a entamé mercredi une visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi dans le centre ivoirien. Après la localité de Kouassi-kouassikro où il a animé jeudi un  meeting, il sera vendredi à Bocanda et samedi au stade Koné Samba Ambroise de Dimbokro où il animera un grand meeting de clôture.

Décès de Chirac : Le Roi Mohammed VI salue la mémoire d’un grand homme d’État qui dédia sa vie à la politique avec détermination

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances au président français, Emmanuel Macron, suite au décès de Jacques Chirac, dans lequel le souverain « salue la mémoire d’un grand homme d’État qui dédia sa vie à la politique avec détermination ».Le Souverain, qui a affirmé avoir appris la nouvelle du décès du président Chirac avec « une vive émotion », a souligné que la disparition du président Chirac ne touche pas seulement la France qu’il servit avec ferveur, mais aussi toute la communauté internationale qui reconnaissait en lui un homme de dialogue et de convictions, profondément attaché au respect du droit international et de la justice à l’échelle mondiale.

« Le Royaume du Maroc gardera précieusement le souvenir d’un grand ami qui a activement contribué à la consolidation des relations d’amitié entre nos deux pays en les érigeant en un partenariat d’exception. Ce partenariat, unique en son genre, constitue désormais la référence de notre coopération », écrit-il.

Dans ces douloureuses circonstances, Mohammed VI a présenté au président Macron et à l’ensemble du peuple français, en son nom personnel et en celui du peuple marocain, ses condoléances les plus attristées et l’expression de sa sincère compassion.

La nouvelle CEI «conforme» aux recommandations de la Cour africaine (Ouattara)

La nouvelle Commission électorale indépendante (CEI, l’institution électorale en Côte d’Ivoire) dont la composition de la Commission centrale a été dévoilée mercredi par le gouvernement ivoirien, est conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a estimé jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara.Il s’exprimait dans un meeting à Kouassi-Kouassikro, une localité du Centre ivoirien à environ 80 kilomètres de Dimbokro où il est en visite d’État de quatre jours.

« Je voudrais vous dire que l’élection présidentielle de 2020 se passera bien. J’en suis convaincu. Et Je voudrais féliciter le gouvernement pour la patience dont il a fait preuve pour aboutir à la mise en place de la nouvelle CEI dont la composition est tout à fait conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et de la Commission de l’Union africaine », s’est satisfait  M. Ouattara.

 Poursuivant, il a espéré que cette nouvelle CEI puisse « démarrer  dès la semaine prochaine».  Le gouvernement ivoirien a dévoilé mercredi au terme d’un Conseil des ministres, la liste des membres de la Commission centrale de la nouvelle CEI qui comprend 15 personnalités dont 3 de de la coalition au pouvoir et 3 de l’opposition.

Des partis de l’opposition ivoirienne dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) dénoncent pourtant cette nouvelle Commission électorale malgré sa recomposition, estimant qu’elle est « déséquilibrée » en faveur du pouvoir.

La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 7 pour chacune des Commissions locales.

Les personnalités nommées mercredi sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

Ces nouveaux membres prêteront serment, vendredi,  devant le Conseil constitutionnel.

Le PDCI et la branche du Front Populaire ivoirien incarnée par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo avaient ainsi boycotté les travaux qui ont abouti à cette réforme et au vote de la loi à l’Assemblée nationale et au sénat.

La nouvelle commission électorale indépendante ( CEI), rappelle-t-on, a été recomposée par les autorités ivoiriennes en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Côte d’Ivoire/Coup d’Etat militaire de 1999: «Chirac m’a sauvé la vie» (Bédié)

L’ex-président français Jacques René Chirac « m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999 », s’est souvenu, jeudi, l’ancien président ivoirien Aimé Henri Konan Bédié dans un message d’hommage quelques heures après le décès de M. Chirac.« Je viens d’apprendre la douloureuse nouvelle du décès du Président Jacques Chirac » a écrit M. Bédié, relevant que «le Président Chirac a été mon aîné de quelques années, élu à la magistrature suprême en France presqu’en même temps que moi en Côte d’Ivoire».

« Je me souviens que le Président Chirac m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999, le premier en Côte d’Ivoire qui développe encore des effets négatifs sur la vie politique en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Bédié, adressant ses « sincères condoléances » à Bernadette Chirac, l’épouse du défunt.

L’ex-président ivoirien (1993-1999) qui a eu l’occasion de le côtoyer, de le recevoir en visite en Côte d’Ivoire, a rappelé qu’ensemble dans la « ligne tracée par le Général De Gaulle et le Président Félix Houphouët-Boigny, nous avons intensifié et élargi la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire ».

« Ensemble à Treichville (Côte d’Ivoire), nous avons lancé ce qui est devenu l’ONU-SIDA.  A Hanoï (Viêt Nam) nous avons également créé la chaîne de télévision mondiale TV5 dans le cadre de la Francophonie » a-t-il poursuivi.

C’est avec tristesse, a indiqué M. Bédié, « que j’apprends la disparition de ce grand homme d’Etat qui demeure un modèle de courage, de lucidité et de persévérance en dépit d’échecs répétés », lui rendant « un hommage digne de son rang et de ses grandes qualités ».

Jacques René Chirac, est décédé, jeudi, en France à l’âge de 86 ans. Il a été président de la République durant 12 années. Il a remporté l’élection présidentielle face à Lionel Jospin, le 7 mai 1995, avant d’être réélu le 5 mai 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y siéger depuis le 9 décembre 2010.

Côte d’Ivoire: prestation de serment des nouveaux membres de la CEI centrale vendredi

Les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, prêtent serment vendredi au siège du Conseil constitutionnel, selon une note dont APA a reçu copie.Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la CEI, ont été dévoilés mercredi, après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.

Cette nouvelle CEI centrale est notamment rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui estime qu’elle n’est « pas consensuelle », tout en appelant à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.  

Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, après une signature de sa charte organisationnelle, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la CEI centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

« Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission « consensuelle ». La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 7 pour chacune des Commissions locales.

 Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

Décès de l’ex-président français, Jacques Chirac

L’ancien président français, Jacques Chirac, est décédé ce jeudi à l’âge de 86 ans, a appris APA auprés de plusieurs médias de l’hexagone.« Le président Jacques Chirac s’est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement », a annoncé l’AFP, citant Frédéric Salat-Baroux, époux de la fille du défunt.

Confirmant la nouvelle, France 24 a annoncé que l’Assemblée nationale française a observé « une minute de silence » à la mémoire du défunt.

Jacques Chirac, physiquement affaibli, marchait avec une canne depuis quelques années. Il avait été interné à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris pour une infection pulmonaire en 2010, décembre 2015 et septembre 2016, indique RTL.

Jacques René Chirac, de son nom complet, a été président de la République durant 12 années. Il a remporté l’élection présidentielle face à Lionel Jospin, le 7 mai 1995, avant d’être réélu le 5 mai 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y sièger depuis le 9 décembre 2010.

Côte d’Ivoire: une CEI non consensuelle «ne marchera pas», selon un cadre du Pdci

Si la Commission électorale indépendante (CEI) devant organiser la présidentielle ivoirienne de 2020 « n’est pas consensuelle, ça ne marchera pas », a déclaré mercredi à APA Théophile Koby Assa, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).« Si la CEI n’est pas consensuelle, ça ne marchera pas », a estimé M. Koby Assa, membre du Comité des Sages du Pdci en marge d’une conférence qu’il a animée sur le thème « Le Pdci et les racines de la Côte d’Ivoire », organisée à l’occasion « Des mercredis du Pdci ». 

 interrogé sur la nomination des 15 membres de la CEI centrale, notamment rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Pdci, le professeur Koby Assa, a laissé entendre si « moi, je suis candidat et je suis membre de la CEI, c’est moi qui nomme les gens, dans ces conditions ça ne peut marcher ». 

Il a souligné que l’étude « Côte d’Ivoire 2040 » faite par le secteur privé en 2000 relève que la Côte d’Ivoire est « dans un cycle de crise de légitimité et tant qu’on ne sortira pas de crise de légitimité nous n’aurons pas la paix ». 

De ce fait, ajoutera-t-il, qu’« il faut des lois qui ne soient pas conçues en fonction des individus ». Et en outre, « il ne faut pas faire des Constitutions opportunes, c’est-à-dire des lois fondamentales faites pour régler le sort de quelqu’un ou pour se mettre devant et nous sommes en plein dans ça ».  

« Il faut que nous soyons vraiment rigoureux et que nous fassions des lois pour les Ivoiriens, la Côte d’Ivoire et non des lois pour l’individu. (Car les textes de lois), c’est ce qui est au cœur de nos crises », a-t-il poursuivi. 

La plate-forme de l’opposition rejette l’ossature de la nouvelle CEI, souhaitant une reprise du dialogue politique en vue de mettre en place un organe « consensuel » à la suite de consultations inclusives. Elle estime que cette CEI chargée d’organiser les élections est inféodée de représentants du pouvoir.

Mercredi, le gouvernement ivoirien a rendu public les membres de la CEI centrale. Selon son porte-parole, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membre, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

« Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission « consensuelle ». La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 07 pour chacune des Commissions locales.

Le Pdci qui veut reconquérir le pouvoir s’est rapproché d’autres partis de l’opposition, mettant en place une plate-forme non idéologue dénommé la Coalition pour la démocratie, la réconciliation  (Cdrp), qui comprend le Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de Laurent Gbagbo.

L’ex-parti unique ne manque d’astuces pour remobiliser ses partisans et convaincre des efforts du parti qui ont impulsé la Côte d’Ivoire dans son développement. 

Pour l’ex-secrétaire national chargé des études et prospectives,  Koby Assa « militer au Pdci est un choix politique des plus raisonnables, comparativement à ceux qui ont deux cordons ombilicaux en plus d’un cœur d’un côté et la raison de l’autre ».  

« Se targuer d’avoir fait mieux en huit ans que les premiers et authentiques héritiers du Pdci est une information qui heurte la conscience de ceux qui connaissent et ont vécu l’histoire économique politique et sociale vraie de la Côte indépendante », a-t-il martelé. 

Le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a regagné mardi soir Abidjan, après un long séjour à Paris. Ce retour augure un regain des activités de l’ex-parti unique dans les semaines à venir dans la perspective de l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Côte d’Ivoire: nomination des 15 membres de la Commission centrale de la CEI

Les 15 membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI, institution chargée de l’organisation des élections) ont été nommés, mercredi, à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Dimbokro (Centre) par le président Alassane Ouattara sur proposition des différentes parties prenantes. Selon le  porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré qui rapportait devant la presse les décisions de ce Conseil des ministres, sur les 15 membres de la Commission centrale de la CEI, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres sont de l’opposition.

 « Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission «consensuelle».

La nouvelle CEI reformée comprend 15 membres pour la Commission centrale, 07 membres pour le Bureau et 07 membres pour chacune des Commissions locales.

 Les 15 membres de la   Commission centrale sont répartis comme suit: 01 représentant du président de la République, 01 représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité, 06 représentants de la société civile, 01 représentant du Conseil supérieur de la magistrature, 03 représentants du pouvoir et 03 représentants des partis de l’opposition.

Les 15 personnalités membres de cette Commission centrale de la CEI sont Koné Sourou, Ibrahima Bayo, Coulibaly Kuibert, Kouamé Adjoumani, Sanogo Salimata Épouse Porquet, Marguerite Yoli Bi Koné, Julien Fernand Gauze, Yapobi Yolande, Bamba Sindou, Traoré Mefoua, Ebrotié Émile, Adja Serge, Lagou Henriette, Dogou Alain et Yapi Yapo.

C’est en application des  recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont engagé la réforme de la CEI.

Mais cette réforme de la CEI ne rencontre pas l’adhésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié du pouvoir) et la branche du Front populaire ivoirien (FPI) incarnée l’ex-président Laurent Gbagbo en jugement à la Cour pénale internationale (CPI).

Ils ont boycotté les différents travaux qui ont abouti à cette réforme et le vote de la loi à l’Assemblée nationale et au Sénat.

De retour à Abidjan après un séjour à Paris, Bédié accueilli par des partisans en liesse

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a regagné mardi soir Abidjan, où il a été accueilli par des cadres de sa formation politique et une foule de partisans en liesse, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny.M. Bédié est de retour à Abidjan, la capitale économique ivoirienne après un séjour de plus de deux mois à Paris. Lors de son séjour, il a effectué un voyage à Bruxelles afin d’échanger avec l’ex-président Laurent Gbagbo, le 29 juillet 2019.

Revenant à la vie de du Pdci, Henri Konan Bédié a exprimé la satisfaction qu’il a ressentie pour la parfaite conduite des activités menées d’une « part par nos groupes parlementaires à l’assemblée nationale et au sénat, d’autre part par toutes les structures et organes opérationnels du Pdci ».

« Le succès éclatant de ces missions constitue la preuve évidente que nos structures opérationnelles à la base sont déterminées et prêtes à nous assurer la reconquête effective du pouvoir d’État en octobre 2020; n’en déplaise à ceux qui font croire, à tort, le contraire à l’opinion nationale et internationale », a-t-il souligné.

M. Bédié a également informé que le Bureau politique du Pdci sera appelé à se réunir, dans les prochains jours, « pour la préparation et la convocation de notre prochaine convention de désignation de notre candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020 ».

Poursuivant, il a également annoncé la finalisation des « travaux de mise en place de la plateforme non idéologique, dont les actes constitutifs ont fait l’objet de signature par mes soins à Paris ».

« Contrairement à ceux qui en doutaient, pour des raisons qui leur sont propres, nous avons réussi à regrouper les partis politiques et les forces vives de la nation, épris de paix, d’équité et d’amour pour notre patrie, pour parvenir à la réconciliation nationale, gage certain pour le retour d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire », s’est félicité le leader du Pdci.

Il a annoncé dans la foulée, la tenue prochaine du « premier meeting de réconciliation nationale, en relation avec l’ensemble de l’opposition politique ivoirienne significative ».

« Dès aujourd’hui, il est urgent et crucial que nous nous mobilisons pour obtenir la réforme profonde de la Commission électorale indépendante, le nouveau découpage électoral fondé sur une répartition équitable des sièges des élus entre les différents ressorts territoriaux en fonction de la densité de la population, le démantèlement définitif de tous les sites d’orpaillage clandestin, la cessation de tous les trafics illicites concourant à la fraude sur la nationalité ivoirienne, l’empêchement de la modification de la constitution ivoirienne votée et promulguée en novembre 2016 » , a conclu M. Bédié.

Le chef du Pdci n’avait pas rencontré M. Gbagbo depuis 2010. Ce dernier, accusé de crimes contre l’humanité perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010/2011 avec l’un de ses proches, Charles Blé Goudé, attend le dénouement de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI).

Le Sphinx de Daoukro, qui a initié une plate-forme de l’opposition, veut collaborer avec M. Gbagbo dans le cadre de la présidentielle ivoirienne de 2020. Il a en outre échangé avec Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, lors de son séjour parisien.

Syrie : La Ligue arabe se félicite de l’annonce par l’ONU de la formation d’un Comité constitutionnel

La Ligue des États arabes s’est félicitée de l’annonce faite le 23 septembre par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur l’accord entre le gouvernement syrien et l’organe de négociation syrien pour former un comité constitutionnel, ce qui facilitera l’action de l’ONU à Genève sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité.Par Mohamed Fayed

Selon une source officielle de la Ligue, le Secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, a exprimé l’espoir que cet accord constituerait un pas en avant vers la recherche d’une solution politique globale répondant aux aspirations du peuple syrien, mettant fin à une période de conflit intense et ouvrant une nouvelle page vers la construction d’un avenir sûr et stable pour tous les Syriens.

Et de rappeler que le conseil ministériel de la Ligue arabe, a, dans sa résolution du 10 septembre courant sur l’évolution de la situation en Syrie, a confirmé le soutien des efforts déployés par l’envoyé spécial du Secrétaire général en Syrie pour reprendre le processus politique, et son appel à achever la formation du comité constitutionnel.

Il a également exhorté à tenir les réunions du comité constitutionnel sous les auspices et la supervision des Nations Unies dès que possible, et la détermination de la Ligue arabe à contribuer aux efforts de l’ONU pour faire réussir les négociations syriennes afin de mettre un terme au conflit et d’instaurer la paix et la stabilité dans le pays.

Guinée : l’opposition contre l’appel référendaire de Condé sur un 3e mandat

La sortie du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, lundi dernier à New-York en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, appelant ses compatriotes à se préparer « pour un référendum », a suscité la réaction de la classe politique guinéenne, notamment l’opposition qui dénonce une tentative de « coup d’Etat constitutionnel ».Pour Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d’opposition), Alpha Condé « n’a pas besoin de la position du peuple » par rapport à la réforme constitutionnelle.

« Pendant que le Premier ministre est en train de consulter les gens, le président Alpha, lui-même a donné les résultats. Cela veut dire que l’avis du peuple ne l’intéresse pas. Tout ce qui l’intéresse, c’est son avis. Il a voulu juste se donner une certaine légitimité en demandant au Premier ministre de rencontrer les gens », a-t-il indiqué.

« Avec cette sortie, nous pensons que le président de la République a décidé de franchir le Rubicon », souligne Siaka Barry, président du Parti Guinée Debout (PGD), tout en annonçant que le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) va se retrouver pour apporter une réponse idoine à ce qui s’apparente, selon lui, « à une sorte de provocation venant du président de la République à l’endroit du peuple de Guinée ».

« Nous avons dépassé le stade de la méditation et des discours creux. L’heure est à l’action. Parce que nous avons en face des adversaires qui, le plus souvent, ne comprennent que le langage de la force », martèle M. Barry.

Cependant, la mouvance présidentielle estime qu’il n’y a rien d’étonnant quand le président de la République annonce un referendum. « Il suit l’évolution des consultations et voyant l’engouement, il a fait une déclaration. Il y a un engouement autour des consultations nationales. S’il y a une majorité qui se prononce en faveur d’une nouvelle constitution, il y aura forcément un référendum », déclare le député Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale. 

En séjour aux Etats-Unis, le chef de l’Etat guinéen a appelé pour la première les Guinéens à se préparer pour un référendum, alors que dans une adresse à la nation le 04 septembre 2019, il avait instruit son Premier ministre à entamer des consultations nationales sur un changement constitutionnel. Depuis lors, le Pm  Ibrahima Kassory Fofana rencontre acteurs politiques et membres de la société civile.

Le gouvernement ghanéen annonce avoir déjoué une tentative coup d’Etat

Les autorités ghanéennes ont annoncé, lundi, avoir déjoué une tentative de coup d’Etat au siège du gouvernement à Jubilee House, menée par trois individus qui sont actuellement en détention.Le ministère de l’Information a déclaré vendredi dernier, une opération conjointe de sécurité du personnel du renseignement de défense (CID) et le Bureau des enquêtes nationales (BNI), a mené une opération réussie qui a conduit à l’arrestation de trois personnes et la récupération de plusieurs armes, engins explosifs et munitions à Accra et Bawaleshie près de Dodowa.

« L’opération conjointe visait à neutraliser un complot élaboré ciblant la présidence, dans le but ultime de déstabiliser le pays », peut-on lire dans le communiqué ministériel.

L’arrestation et la saisie interviennent après quinze mois de surveillance et de collecte de preuves sur les activités des principaux suspects avant que les agents de sécurité n’étouffent dans l’œuf ce qui est décrit comme un coup d’État en préparation.

Les suspects détenus dans le cadre de ce « coup d’État déjoué » ont été identifiés comme étant Frederick Yao Mac-Palm, M. Ezor Kafui (fabricant d’armes local) et M. Bright Allan Debrah Ofosu (alias BB ou ADC).

Selon le ministère de l’Information, la surveillance des activités des suspects a commencé en juin 2018, lorsque le Dr. Mac-Palm et Bright Allan Debrah Ofosu ont commencé à organiser une série de réunions au Next-Door Beach Resort, à Teshie, et ailleurs à Accra, pour atteindre leurs objectifs.

« Entre juin et août 2018, Dr. MacPalm a contacté un certain nombre de militaires en service et les a persuadés d’exécuter un complot pour obtenir des armes, prendre en charge des installations clés et obtenir un financement afin de prendre le pouvoir. Ces réunions ont fait l’objet d’un suivi attentif », a déclaré le ministère.

En août 2018, le Dr Mac-Palm et deux autres personnes, Kennedy Amoah et le Dr Albert Sam (basé aux Etats-Unis) ont formé un groupe appelé « Take Action Ghana » (TAG), sous prétexte de mobiliser les jeunes pour la construction de la nation, l’éducation, la santé et le logement des nécessiteux.

« Les preuves disponibles indiquent que l’intention était de construire une base de soutien des jeunes et de les radicaliser contre l’autorité politique au Ghana », ajoute le ministère.

« Dans le cadre de ce programme, le Dr Mac-Palm a engagé un certain M. Ezor d’Alavanyo pour produire des armes et des engins explosifs improvisés de fabrication locale pour cette opération. En juillet 2019, M. Ezor a installé un atelier dans un conteneur, utilisé à l’origine comme laboratoire de radiologie, dans les locaux du Citadel Hospital, et a commencé à produire les armes et les engins explosifs improvisés en interne », poursuit le ministère.

Il ajoute que le 10 septembre 2019, le Dr Mac-Palm et M. Ezor se sont procuré à l’hôpital universitaire de Korle Bu des produits chimiques essentiels à mélanger avec de la poudre à canon, des gravillons de pierre, des aiguilles chirurgicales et du poivre en poudre pour leurs opérations.

Il aurait également engagé un ouvrier de l’atelier de base du camp de Birmanie pour fournir 10 fusils de 47 AK, pour lesquels il aurait versé une avance de 7000 cédis ghanéens.

Toujours selon le communiqué du ministère de l’Information, « le jeudi 19 septembre 2019, vers 23 heures, le Dr Mac-Palm, M. Ezor et un soldat se sont rendus dans une zone proche de la plage de Laboma Beach pour tester des armes fabriquées localement ».

Le lendemain 20 septembre 2019, entre 9h 15 et 17h 55, une équipe de sécurité a entrepris l’opération qui a conduit à l’arrestation du Dr Mac-Palm et de ses complices, puis à la saisie des armes et des munitions.

Elu président la Jeunesse du FPI, Ferdinand Lia Gnan succède à Konaté Navigué

Ferdinand Lia Gnan a été élu dimanche président de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI) avec 79,83% des suffrages exprimés devant Honorat Djanwé 13,90% et Guillaume Vavi 4,36%, succédant à Navigué Konaté, en poste depuis 18 ans.M. Lia Gnan a obtenu 1 390 voix (79,83%) devant Honorat Djanwé 242 voix (13,90%) et Guillaume Vavi, crédité de 76 voix soit 4,36%, à l’issue du 1er Congrès extraordinaire de la Jeunesse du FPI, qui s’est déroulé du 21 au 22 septembre 2019 au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Le décompte ressort 1 741 votants,  32 bulletins nuls et un bulletin blanc. Candidate unique au poste de commissaire aux comptes, Monique Amenan Nguessan, a obtenu 1 260 voix soit un taux de 72,54% à l’issue du scrutin qui a duré de 10h GMT à 17h41, soit plus de sept heures de vote. 

Le nouveau secrétaire national de la Jeunesse du FPI, Ferdinand Lia Gnan, a dans ses premiers mots, dit « merci » aux jeunes, à qui il a dédié cette victoire. Pour lui, « c’est tout le Front populaire ivoirien qui gagne » tout en saluant ses adversaires à ce scrutin. 

Lia Gnan envisage de « redynamiser le FPI et bâtir le futur du parti ». Car, cette flamme allumée ne doit pas s’éteindre, parce que sur le terrain, le défi attend la jeunesse pour les joutes électorales à venir. Il a placé son mandat sous le triptyque : rupture, engagement et responsabilité. 

« Demain nous appartient camarades, l’heure a sonné, ce n’est pas le moment de dormir pour ne pas rater le virage de 2020 », a-t-il lancé, invitant la jeunesse à se lever, prendre son bâton de pèlerin,  en avant pour ce scrutin.  

Le secrétaire national sortant Konaté Navigué a fait le passage de flambeau avec Ferdinand Lia Gnan devant le président statutaire du FPI Affi Nguessan, lui souhaitant de « la discipline (dans sa démarche), la foi et la détermination pour réussir sa mission ». 

M. Affi dont le parti, le FPI, connaît une dissidence, semble être isolé au sein d’une nouvelle plateforme de l’opposition ivoirienne. Et ce, du fait que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), tête de file de cette coalition, se rapproche du camp du FPI qui considère M. Gbagbo comme son « président ».    

Le président du FPI a avoué avoir « la peur au ventre » pour la mobilisation. Il s’est félicité pour la réussite de l’événement qui a réuni « plus de 5 000 participants venus de toutes les fédérations sur l’étendue du territoire national », dans un discours.  

« Nous marchons vers le pouvoir et le pouvoir marche vers nous », a déclaré M. Affi, soutenant que le FPI est « une force incontournable qui compte et qui va vers la victoire en 2020 » et « vers la refondation du pays ». 

Le 1er Congrès extraordinaire de la Jeunesse du FPI, ouvert samedi, s’est s’achevé dimanche. M. Affi a appelé Lia Gnan à « insuffler une nouvelle conscience dans l’aventure engagée pour ramener le FPI au pouvoir », annonçant pour bientôt le renouvellement du bureau des femmes du partis.