Démographie : le Mali compte plus de 22 millions d’habitants

Le ministre de l’Economie et des Finances a informé le Conseil des Ministres du 9 août 2023, des résultats du 5e recensement général de la population et de l’Habitat du Mali. Il ressort que la population résidente permanente sur le territoire malien est estimée à 22.395.485 habitants, selon les résultats globaux définitifs du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2022). Il ressort de ce dernier recensement que la démographie actuelle du Mali révèle une population jeune, dont, 47,2% de jeunes de moins de 15 ans ;   49,9% de personnes âgées de 15 à 64 ans ; l’âge moyen de la population est de 21,4 ans et le taux de croissance annuel de la population ressort à 3,3%.

Quant au poids démographique de chaque région dans la population totale, il varie entre 0,5 % pour la région de Taoudéni et 16,5 % pour le District de Bamako.  La capitale, à elle seule, concentre 36% de la population urbaine, suivie de la ville de Sikasso qui concentre 4,7% de la population urbaine.

Par ailleurs, l’analyse dynamique de la population révèle un taux de croissance moyen annuel de 1,9% au Mali entre 1998 et 2021. Au regard des taux observés entre 1975 et 1988 (2,9%) et entre 1988 et 1998 (2,3%), on note que le rythme de croissance de la population malienne est en constante baisse, selon les différents recensements.

Pour ce qui est de sa répartition au Mali, la population est composée en majorité d’hommes, avec un taux de 50, 3% contre 49,7% pour les femmes. L’espérance de vie moyenne à la naissance des deux sexes au Mali est de 52,6 ans. C’est en dessous de l’espérance de vie moyenne dans le monde, qui est d’environ 71 ans (selon la Division de la population du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies).

INSTAT : Premier recensement des unités économiques

L’Institut national de la statistique du Mali (INSTAT) organise pour la première fois un recensement des unités économiques (RGUE) sur l’ensemble  du territoire. Il s’agit d’un comptage des unités de tous les secteurs, à l’exception du primaire, regroupant  l’agriculture, l’élevage, la pêche et la foresterie. L’opération, qui a démarré le 14 février 2019, rencontre quelques difficultés, comme la réticence de certains acteurs ou le bouclage de son financement. Le but est d’obtenir des données complètes et fiables et surtout une nouvelle base de calcul pour le PIB.

« Le recensement de ces  unités économiques, formelles et informelles, se déroule en 2 phases », explique Madame Fatou Dia, cheffe du projet RGUE. La première, « Cartographie / repérage », qui a démarré le 14 février par le District de Bamako, consiste en une géolocalisation des entreprises et un certain nombre d’adressages. La seconde phase, quant à elle, prendra en compte toutes les autres caractéristiques pour le dénombrement. Sont concernées toutes unités de production de biens et services, comme par exemple le commerce, l’industrie, etc….

Cependant, seules les unités économiques disposant d’un « local professionnel bâti et d’une porte d’entrée » seront prises en compte au cours de ce recensement, explique M. Seidina Oumar Minta, le Directeur technique du RGUE. Ce qui exclut les unités ambulantes ou autres étalagistes. Cette exclusion n’aura pas cependant un impact  négatif sur l’opération, car ces unités sont peu représentatives.

L’objectif de ce recensement, qui est d’actualiser les bases de données sur les entreprises au niveau du système statistique national, s’étend à la « migration vers le système de comptabilité nationale 2008, qui est une exigence des Nations Unies », ajoute M. Minta. Une telle migration requiert donc une opération statistique de ce genre, afin d’avoir l’exhaustivité et «  d’aller vers une nouvelle année de base ».

Cette nouvelle base permettra en outre  de servir  de base de sondage pour d’autres études et aussi d’avoir une nouvelle base en ce qui concerne les calculs du PIB.

Pour cette première, « les difficultés rencontrées sont celles inhérentes à toutes les opérations de statistique auprès des entreprises », relève M. Minta. Car certains acteurs réticents « se méfient et pensent que toutes les opérations de ce genre sont à but fiscal ». Ces difficultés, qui ne sont pas les moindres, ne devraient cependant pas constituer une entrave, selon le Directeur technique du RGUE.

Le financement d’environ 5 milliards de francs CFA, qui n’est pas encore bouclé, permettra d’exécuter seulement la première phase de l’opération.

« Boom » démographique au Mali : l’AMPPF tire la sonnette d’alarme

Réalisé du 1er au 14 avril 2009, ce chiffre fait réagir l’association Malienne pour la protection, et la promotion de la famille (AMPPF), qui a animé une conférence de presse pour exprimer leur inquiétude ce matin au ministère de la santé à  Koulouba Une population en croissance Le dernier Conseil des ministres informe que la population malienne est répartie dans 2 369 866 ménages. Elle a été multipliée par près de 1,5 depuis 1998, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de 3,6 %. Autre révélation de taille : le Mali compte 7 202 744 hommes et 7 314 432 femmes. Les femmes représentant 50,4 % de la population contre 49,6 % pour les hommes. Toute chose qui provoque l’inquiétude de l’AMPPF, butée à  freiner ou contrôler la population dans le but de donner une vie meilleure à  la famille. Une population jeune avec une santé sexuelle et reproductive Selon les indicateurs clés de la santé au Mali, la population malienne est jeune avec 46% qui ont moins de 15 ans, et seulement 3 % de plus de 65 ans. Par ailleurs 40% des adolescentes de 15- 19 ans sont déjà  mères et contribuent à  la fécondité générale du pays pour 14 %. En effet l’indice synthétique de fécondité (ISF) est de l’ordre de 6,6 enfants en moyenne par femme au niveau national avec un u n pic de entre 15-19 ans. Cela n’est pas sans conséquence dans un pays ou la situation sanitaire et sociale est caractérisée par des niveaux de mortalité élevée aboutissant à  des conséquences très lourdes pour les femmes, les enfants, les adolescents et jeunes à  cause de leur vulnérabilité et l’insuffisance des mesures concrètes prises à  leur endroit. Campagne de planning familial pour renverser la tendance Face à  cette situation, seule la campagne de planning familial peut renverser la tendance afin de permettre à  tout chacun de protéger sa famille soutient le conférencier principal. Le planning familial est l’une des volontés du pouvoir public à  contrôler ce phénomène démographique o๠intervient plusieurs associations et organisations non gouvernementales. l’une des pionnières association à  s’implanter à  l’intérieur du Mali est bien l’AMPPEF. Créée le 3 mars 19972, elle est pionnière en matière de planning familial au Mali. Depuis près d’une trentaine d’année, elle contribue à  améliorer la qualité de la vie de la famille et des individus en milieux rural et urbain. Selon le directeur exécutif de cette association, l’AMPPF a pour mission d’œuvrer à  l’amélioration de conditions de vie des populations à  travers de services de qualité fournis dans les domaines suivants : Il s’agit d’avoir accès aux services de planification familiale, de la prise en charge du VIH/SIDA ,de la maternité sans risque notamment à  travers la prévention et la prise en charge des complications liées aux avortements provoqués, de la réponse aux besoins de adolescents. Quelle stratégie pour le contrôle de la démographie ? Le brillant exposé sur les missions de son associations a suscité des questions de confrères qui se résument ainsi : quelle la stratégie retenue pour la campagne de planning ? Comment vous abordez les ruraux sur le sujet de la sexualité, considéré comme tabou dans notre société ?, N’est pas là  l’échec du planning face à  cette explosion démographique ? Voila autant des questions posées lors de cette conférence. En réponse, Mountaga Touré directeur de l’AMPPF affirment qu’ils ont pu démystifier ce qui était considéré tabou. Il s’agit d’expliquer les méthodes contraceptives à  la population rurale. [i « Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’abnégation que nous parlons de condoms protecteurs » dit-il. Il répond que les communicateurs traditionnels sont impliqués dans la sensibilisation du planning pour porter le message à  la population avant de solliciter l’implication de la presse pour faire face à  ce boom démographique qui prend de l’essor dans notre pays..

Le Ravec : moderniser l’état civil malien

Le quatrième recensement général de la population et de l’habitat se déroule du 1er au 14 avril 2009. Organisé par la direction nationale de la statistique et de l’informatique (DNSI), il doit permettre de connaà®tre l’effectif global de la population, sa structure par sexe et par âge et sa répartition spatiale selon les différentes entités administratives et le milieu de résidence et de mieux cerner les caractéristiques des ménages et de leurs conditions de vie et d’habitation. Les précédents recensement avaient eu lieu en 1976, 1987 et 1998. Une opération en cours L’insuffisance du taux de couverture des centres de déclaration d’état civil dans les villages est évocateur, précise Kafougouna Koné, ministre de l’Administration Territoriale et des Colletivités Locales :  » Beaucoup de personnes dans les villages laissent leurs enfants sans déclaration d’acte de naissance et de décès, parce que le centre d’Etat civil est éloigné de leur localité « . Or la gestion d’état civil doit permettre de connaà®tre les naissances, les décès, mariages, divorces et tout ce qui a trait à  la gestion de l’individu. Il faut donc multiplier les centres d’Etat civil. Seul hic: la mauvaise qualité des registres tenus au niveau des cercles, il devient difficile de faire la comptabilité exacte des décès et des naissances. L’opération d’enrôlement Dans le cadre de l’opération d’enrôlement, 3500 jeunes ont été recrutés et répartis en 110 équipes. Chaque recenseur est tenu de comptabiliser 70 personnes par jour et par zone d ‘intervention. Il s’agit de la zone 1 qui couvre Kayes et Koulikoro, la zone II qui couvre Sikasso et Mopti, la zone III couvre Ségou. Et la zone IV pour Tombouctou, Gao, Kidal, et enfin Bamako. Pour les maliens de l’extérieur, une zone spécifique est à  déterminer. A l’heure actuelle, les populations de la commune II, III, IV de Bamako ont été recensées. Quant aux communes V, VI, et I, l’opération d’enrôlement continue. Les difficultés liées au recensement national Elles sont multiples : la mobilisation des financements au niveau des partenaires. Selon le ministre, certains partenaires n’ont pas honoré leurs engagements ; il y a aussi le retard de livraison des matériels informatiques, toute chose qui explique le démarrage en retard de l’opération en Mars au lieu de Janvier 2009. Le budget initialement prévu pour le RAVEC était de 11 milliards mais il atteint aujourd’hui les 14 milliards de francs. Lors de la conférence, ont été évoqués les dispositions prises par le département pour les indemnisations des victimes de vols d’ordinateurs par certains recenseurs, l’inaccessibilité à  certaines localités pour les recenseurs. Selon Boubacar Sow, chargé des gestions sur le terrain, tous les recenseurs sont inscrits à  l’INPS pour la sécurité sociale. Le département travaille aussi en synergie avec les préfets des cercles pour aider les recenseurs et leur prise en charge. A noter le recensement continue dans les régions comme Sikasso mais à  Bamako,la date butoire pour clôturer le RAVEC est Septembre.

RAVEC Mali : « le bilan des opérations est satisfaisant »

Débuté depuis Mars dernier, l’opération RAVEC a atteint sa vitesse de croisière. Répartie sur 4 étapes (ou zones), la deuxième phase est en passe d’être entamée. Au terme de l’opération en zone 1 (Kayes et Koulikoro) fini depuis le 30 mai dernier, les agents étaient censés entamer la deuxième zone, 15 jours après (c’est-à -dire le 15 juin dernier). Balayant d’un revers de main les accusations faisant croire que la poursuite des opérations d’enrôlement souffrirait d’un problème financier, le chef du comité de pilotage du RAVEC a laissé entendre que tout est fin prêt pour que les équipes reprennent du service. Selon le chef de pilotage de l’opération RAVEC, le retard accusé est du à  un certain nombre de facteurs qui ne saurait nullement être négligé dans le bon aboutissement de l’opération. Au nombre de ces facteurs, il faut noter que de nombreux dégâts ont été causés sur le matériel au terme des opérations en zone 1. Ainsi, des groupes électrogènes, des appareils photo, des pneus de moto, des valises d’enrôlement…et autres, devaient être réparés avant l’entame de la zone 2. « Il y’a bien des avaries qu’il fallait corriger afin de restaurer le matériel et remettre tout le système en place. Car, il est à  déplorer que le matériel a été très mal entretenu sur le terrain », a dit M. Sinayoko. Aussi, la poursuite de la formation qu’ont recu les agents d’identification et les contraintes de la saison pluvieuse, ont joué dans le retard. Mais cependant, dit-il, le bilan de l’opération en zone 1 est globalement satisfaisant. En fait, la 1ère étape (la zone 1) constituait une opération « test grandeur nature du RAVEC » au terme de laquelle plusieurs enseignements ont été tirés…pour le bon déroulement du reste de l’opération. Par ailleurs, il faut signaler que l’opération au niveau de Bamako, revêt une particularité, liée au fait que la capitale et ses périphéries comptent un effectif pléthorique de plus 1 400 000 habitants à  recenser. Malgré le retard qu’a accusé l’opération, au 3 août dernier, 1 066 814 ont été recensés à  Bamako, soit un taux de 79%. Autrement dit, le reste de personnes à  enrôler d’ici la fin de l’opération (au terme des deux mois à  venir) est de 267 972 habitants. Pour un état civil fiable Dans le but de favoriser l’établissement d’un état civil fiable et sécurisé, les plus hautes autorités du Mali ont lancé le RAVEC dont l’objectif est d’enrôler toute la population malienne.C’’est ainsi que des équipes de recensement, sous l’égide du Ministère de l’administration territoriale, ont été déployées sur le terrain. A noter que la zone 2 de l’opération RAVEC concernera, 4 cercles de la Région de Mopti (Bandiagara, Bankass, Koro, Douentza) et la Région de Sikasso. « Nous publierons la liste de répartition des agents (en fin de semaine), et il ne restera que la signature des contrats, qui consacrera le démarrage très prochain des opérations en zone 2 ».