Kayes : un collectif décide de bloquer les axes routiers

La dégradation des routes à Kayes est toujours une préoccupation pour les habitants de la région et ce problème persiste depuis plusieurs années. Le regroupement des organisations de la société civile de la région de Kayes, le mouvement « Je suis les routes de Kayes », a décidé de bloquer toutes les routes pendant 24 heures à partir du 20 mars 2023.

« Je suis les routes de Kayes » et ses alliés se mobiliseront pour bloquer tous les axes routiers du lundi à 00h00mn au mardi 00h00mn, sur toute l’étendue de la région de Kayes, si leurs différentes préoccupations ne sont pas prises en compte concernant les axes indexés à savoir Kayes – Sandaré – Diéma, Kayes – Yélimané, Sadiola – Kénieba, Kayes – Bafoulabé, Kayes – Diboli, Keniéba – Kita – Kati et Baboroto – Oualia – Toukoto – Kita.

Créé en octobre 2021, le mouvement a pour vocation d’attirer l’attention des autorités administratives et politiques sur le plan régional et national sur l’état de dégradation avancée de certaines routes de la région. Depuis 2019, la région de Kayes est  confrontée à d’énormes problèmes liés aux routes et causant d’énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines, surtout pendant l’hivernage.

Le mouvement avait déjà, par ailleurs, prévu dès 2022 de mener des manifestations dans tous les cercles de la région de Kayes, après plusieurs démarches administratives qui n’ont toujours pas abouti à des résultats satisfaisants, si toutefois ses doléances n’étaient pas suivies d’effets.

Kayes : la société civile vent debout contre la dégradation des routes

Le problème persiste depuis plusieurs années. Dans la région de Kayes, les routes sont très dégradées. En 2019, des jeunes de la Cité des rails étaient d’ailleurs à l’origine de mouvements qui s’étaient par la suite répandus à d’autres endroits du pays, réclamant la réhabilitation des routes. 3 ans après, le mouvement « Je suis les routes de Kayes » reprend le combat.

Regroupement des organisations de la société civile de la région de Kayes, le mouvement « Je suis les routes de Kayes » a été créé en octobre dernier pour « attirer l’attention des autorités administratives et politiques sur le plan régional et national sur l’état de dégradation avancée de certaines routes de la région ».

Six axes sont indexés, notamment Kayes – Sandaré – Diéma, Kayes – Yélimané, Sadiola – Kénieba, Kayes – Bafoulabé, Kayes – Diboli, Keniéba – Kita – Kati et Baboroto – Oualia – Toukoto – Kita.

« Cette année, la région de Kayes a été confrontée à d’énormes problèmes liés aux routes, surtout pendant l’hivernage, depuis le mois de juillet. Par exemple, la route Kayes – Sandaré – Diéma, une route nationale très importante, est totalement dégradée, causant d’énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines », déplore Ousmane Bamia, membre du mouvement « Je suis les routes de Kayes ».

« Quand on prend l’axe Kayes – Yélimané, la route était pratiquement impraticable et le transport, qui coûtait 3 000 francs CFA, est passé à 10 000 francs CFA. Tous les villages et communes entre Kayes et Yélimané étaient coupés du reste du monde », poursuit-il.

Démarches administratives

Le 2 octobre dernier, le mouvement a adressé une lettre au Directeur régional des routes de Kayes; en demandant des informations relatives à la réhabilitation de la RN1, la reprise des travaux de la route de Yélimané ainsi que le financement de la route Sadiola – Kéniéba, le pont de Bafoulabé et ses routes annexes.

En réponse, dans une correspondance en date du 3 octobre, le Directeur régional des routes assurait que le projet de reconstruction du tronçon Kayes – Sandaré « ne saurait plus tarder », après une mission conjointe la semaine suivante (du 3 au 9 octobre) pour « faire l’inventaire des travaux urgents pour améliorer très sensiblement sa praticabilité ».

Mais le mouvement, qui n’a pas été satisfait des explications de l’autorité régionale, a, dans un autre courrier un mois plus tard, demandé un « chronogramme détaillé et précis relatif aux travaux des routes de Kayes », après avoir été également reçu par le Gouverneur de la région.

« Depuis le dépôt de cette correspondance jusqu’à ce jour (21 novembre, Ndlr), nous n’avons officiellement pas eu de suite favorable », assure M. Bamia. À l’en croire, le mouvement estime que ses doléances ne sont jusque-là pas prises en compte, même si, selon des sources, des travaux mineurs seraient en cours entre Diéma et Sandaré.

Manifestations en vue

Outre les revendications auprès des autorités, le mouvement « Je suis les routes de Kayes » est aussi dans la sensibilisation des populations de la région, non seulement pour qu’elles comprennent et adhèrent au bien-fondé de ses objectifs, mais également concernant leur responsabilité dans le maintien des routes en bon état.

« Notre mission n’est pas que de demander la réhabilitation des routes, mais aussi de demander aux populations de prendre soin de ces routes. Nous avons rencontré les différents chefs de quartiers de Kayes. Nous aussi avons ce rôle de veille citoyenne », explique Ibrahim Bagaga, l’un des responsables du mouvement.

Mais, faute de satisfaction de leurs doléances, les membres du mouvement n’excluent pas de mener prochainement d’autres actions, comme des manifestations dans tous les cercles de la région de Kayes. « Des missions sont actuellement sur le terrain et, à leur retour, nous comptons organiser une grande manifestation », prévient Ousmane Bamia, qui indique que le mouvement pourrait avoir recours à d’autres actions, plus draconiennes, par la suite.

Mali – Infrastructures routières : Combler le fossé

Pour assurer son désenclavement intérieur et extérieur, le Mali doit combler son déficit en matière de routes. Avec l’une des densités routières les plus faibles du continent, estimée à 1,80 km pour 100 km², les besoins dans le domaine sont colossaux. Infrastructures insuffisantes ou inadéquates, dégradation rapide des routes, insuffisance des investissements ou encore manque de ressources qualifiées, les difficultés du secteur sont nombreuses et les défis sont nombreux. Malgré une volonté affichée de doter le pays d’infrastructures de qualité, l’objectif peine à se réaliser. Pour la résolution concrète de tous les maux sur nos voies, il faut l’implication effective de tous les acteurs pour trouver des réponses concertées en vue de l’atteinte des objectifs.

Secteur clé et secteur transversal de l’économie, le domaine du transport est caractérisé par une insuffisance drastique des ressources nécessaires à son épanouissement.

Sa contribution au PIB est passée de 3,61% en 2010 à 5% en 2013, selon le document de la Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) élaboré en 2015.

Son budget moyen annuel tourne autour de 110 milliards de francs CFA, variant d’une année à l’autre et représentant 10 à 15% du budget de l’État, ce qui est insuffisant au regard des besoins de financement du secteur, auxquels s’ajoutent les contraintes des acteurs chargés de la mise en œuvre des projets d’infrastructures routières.

Un réseau non aménagé

Disposant d’un vaste réseau classé, constitué de 89 000 kilomètres et dont l’aménagement permettrait d’assurer le désenclavement du pays, l’état réel de réalisation des infrastructures fait ressortir un total de 6 605 km de routes revêtues, de 1 888 km de routes en terre et de 17 277 km de pistes améliorées, selon le ministère des Infrastructures et de l’équipement.

En 2014, 21 681km de voies bénéficiaient d’un entretien plus ou moins régulier, soit un patrimoine 2 200 milliards de francs CFA. En 2019, le réseau revêtu était essentiellement constitué des routes nationales, pour un linéaire de 5 700 km, dont 60% est en bon état, contre 35% pour le reste du réseau.

Ce réseau compte 4 621 liaisons totalisant un linéaire de 89 024 km, correspondant à une densité de 7,17 km pour 100 km². Ce classement, élaboré en fonction du contexte de la décentralisation, répartit le réseau routier en différentes catégories. Les routes d’intérêt national (RN), dont la construction et l’entretien sont assurés par l’État, totalisent 44 liaisons pour 14 102 km soit 15,8% du linéaire total. Les routes d’intérêt régional (RR), dont la construction et l’entretien sont assurés par la Région, totalisent 40 liaisons pour 7 052 km, soit 8%du linéaire total. Les routes d’intérêt local (RL), dont la construction et l’entretien sont assurés par le Cercle, totalisent 836 liaisons pour 28 929 km, soit 32,5% du linéaire total, et les routes d’intérêt communal (RC) voient leur construction et leur entretien être assurés par la Commune.

Du fait d’un manque d’investissement conséquent, les pistes rurales sont à 95% dans un très mauvais état. Il est passable pour 5%. Elles totalisent 3 701 liaisons pour 38 941 km, soit 43,7% du linéaire malien total.

Besoins insatisfaits

Pour le ministère des Infrastructures et de l’équipement, les besoins en la matière  sont prioritairement l’augmentation des ressources financières afin de réaliser de nouvelles routes, l’entretien des routes et le renforcement des capacités des agents. Leur satisfaction est soumise cependant à plusieurs contraintes. Ce sont principalement l’occupation « des emprises des routes par les riverains et les réseaux des différents concessionnaires », qui « affectent considérablement le bon déroulement des travaux ». Précisons que la libération des emprises relève du ministère des Domaines et des affaires foncières.

Les autres contraintes du secteur sont l’insuffisance et l’inadéquation des ressources humaines et celle des ressources financières destinées à assurer le financement du domaine, selon les autorités en charge du secteur.

À celles-ci s’ajoutent le mauvais état et l’inadaptation des infrastructures, la vétusté et l’inadaptation des moyens de transport, ainsi que l’insuffisance de la cartographie à grande échelle.

Le mauvais état général des voies s’explique par le déficit chronique d’entretien, l’insuffisance des ressources allouées à celui-ci, qui ne couvrent que moins de 50% des besoins d’entretien courant, la mauvaise qualité des travaux de construction des routes et les effets de la surcharge des véhicules de transport, qui accélère leur dégradation.

Le phénomène de surcharge routière représentait en 2012 une perte de 29 à 37 milliards de francs CFA sur la valeur du patrimoine routier du Mali. Du fait de l’application des mesures de lutte contre la surcharge, le taux moyen de surcharge des véhicules sur les deux principaux corridors (Dakar – Bamako et Abidjan –  Bamako) est passé de 70% en 2009 à moins de 30% en 2014.

Des acteurs peu encadrés

Regroupées dans l’Organisation patronale des entrepreneurs de la construction du Mali (OPECOM), créé en 1972, environ 2 500 entreprises travaillent dans le domaine du transport. La privatisation de l’entretien routier comptant parmi les facteurs de la multiplication de ces entreprises, selon les responsables de l’OPECOM. Ce sont ces entreprises nationales qui assurent « l’entretien routier » et à ce jour l’offre est très faible par rapport à la demande. Et, en ce qui concerne les « grands travaux, seule une poignée d’entreprises maliennes y participe », constate M. Boubacar Diallo, le Président de l’OPECOM.

Si l’organisation reconnaît le besoin d’une nécessaire restructuration, avec un recensement actuellement en cours pour identifier les intervenants et le souhait de faire relire une disposition de 1993 qui a exclu les tâcherons, elle déplore le manque d’encadrement de l’État, ce qui constitue une contrainte majeurs pour les acteurs.

« L’État a favorisé la création d’entreprises, mais il nous a manqué l’encadrement et l’accompagnement nécessaires, dans le cadre d’une vision à long terme, pour doter notre pays d’entreprises capables de concurrencer les entreprises étrangères », explique M. Diallo.

Outre les difficultés à obtenir l’accompagnement des banques, l’organisation pointe du doigt les « taux d’intérêt très élevés en cas d’accompagnement ». Elle déplore aussi des critères de qualification « très souvent abusifs par rapport à la consistance réelle des travaux » et le retard considérable dans le paiement des décomptes des ayant droit, avec pour conséquence que les intérêts bancaires compromettent les bénéfices escomptés.

L’OPECOM estime également que les problèmes de fiscalité restent mal maîtrisés par les entrepreneurs et mal expliqués par les services techniques publics qui sont chargés de sa vulgarisation.

Outre le renforcement des capacités des ressources humaines, celui du secteur en infrastructures et équipements modernes et la disponibilité des informations géographiques à un coût optimal, l’application des dispositions légales existantes aideraient à relever certains défis du secteur. Notamment celle du décret N°2015-0890 / P-RM du 31 décembre 2015, qui fixe les emprises et les caractéristiques techniques minimales des différentes catégories de routes.

Et aussi  celle de la loi N°2016-061 du 30 décembre 2016, dont l’application effective pourrait faciliter la mise en œuvre de financements à travers des partenariats public – privé (PPP).

Le secteur des infrastructures routières est créateur d’emplois pour notre pays, « riche des ses nombreuses potentialités », mais où les opportunités restent « faibles pour les locaux ».

Mais, et c’est prometteur, depuis quelques temps, pour « mieux délimiter leurs zones d’intervention », les différents acteurs du secteur, outre les entreprises de BTP, notamment certains ordres professionnels (Architectes, Ingénieurs Conseils, Urbanistes, Géomètres Experts) et l’APIM (Association des promoteurs immobiliers),  travaillent plus en synergie.

Fatoumata Maguiraga

Repères :

Entreprises de BTP : 2 500

Routes revêtues : 6 605 km

Routes en terre : 1 888 km

Pistes améliorées : 17 277 km

Ségou: L’échangeur du « Carrefour de Markala » inauguré

Le président Ibrahim Boubacar Keita a présidé mardi 24 avril 2018 la cérémonie officielle d’inauguration des infrastructures routières notamment l’échangeur du carrefour de Markala à Ségou et ses voies d’accès ainsi que l’aménagement et le bitumage de 10km de voiries urbaines et 7 km de la  route reliant Ségou et San. Ceci s’inscrit dans le cadre de sa visite dans la cité des Balanzan jusqu’au 26 avril.

Il sonnait un peu moins de 13h quand le président IBK arrivait sur les lieux. Après le passage en revue des troupes et l’accueil des officiels, la cérémonie a effectivement démarré avec les mots de bienvenue du maire de la commune urbaine de Ségou. S’en ai suivi les discours respectifs du représentant de la BOAD et du ministre des infrastructures et de l’équipement, Madame Traoré Seynabou Diop. « Aujourd’hui le rêve vient d’être transformé en réalité. Les populations de Ségou se réveillent face à ces joyaux qui désormais feront leur fierté et vous disent un fervent merci » a déclaré Madame le ministre, s’adressant au chef de l’Etat. Le président de la république de son coté, prenant la parole a réaffirmé son engagement pour le mali et sa disponilité à servir le pays. « Nous sommes ici aujourd’hui pour l’inauguration du premier échangeur à Ségou, puisse-t-il n’être que le début d’une série à travers le pays. Ainsi va le développement, ainsi les villes du Mali ont droit au développement » a-t-il indiqué.

Caractéristiques techniques

Les travaux de construction de l’échangeur ainsi que l’aménagement et le bitumage des 10 km de voiries urbaines dans la ville de Ségou s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Aménagement d’Infrastructures Routières Structurantes (P.A.I.R.S) et ont coûté un montant total de 23.263.790.200 FCFA. Le projet a été financé à hauteur de 84% par le budget national et un prêt s’élevant à 16% auprès de la Banque Ouest Africaine pour le développement (BOAD).

L’échangeur du carrefour de Markala à Ségou, le premier à être réalisé en région est un véritable joyau qui répond aux caractéristiques techniques modernes. Réalisé selon plusieurs profils dont un premier en  travers à 2×2 voies composées de deux chaussées de 7m chacune, lesquelles sont séparées par un terreplein central de 4.50 m et deux pentes d’arrêts d’urgence de 2.50 m de largeur chacune de part et d’autre des chaussées. Le second profil en travers à  2×2 voies est  composé de deux chaussées de 10.5 m chacune, séparées par un terreplein central. L’échangeur présente un autre profil en travers pour une voie latérale unidirectionnel comprenant une chaussée de 7 m, un trottoir sur le côté gauche de 1m en largeur  et une bande d’arrêt d’urgence de 2m de largeur du coté droit. Enfin le dernier profil en travers est fait d’une bretelle à une voie de 4m de large, une bande dérasée de 1 m de largeur et une bande d’arrêt d’urgence  de 2.50 m de largeur. Pour couronner le tout, le revêtement sur l’ensemble de l’ouvrage  est constitué par un béton bitumé de 5 cm.

Impressions unanimes

Les Ségouviens sont fascinés par cette infrastructure de taille et les avis vont dans le même sens. « Avec l’échangeur, il ya maintenant beaucoup de changement sur le plan commercial. De nouvelles boutiques ont ouvertes » nous confie Cheick, commerçant. «  Nous remercions le président pour ce qu’il a fait, parce que maintenant nous n’aurons plus beaucoup de problèmes à  écouler nos produits vers d’autres localités de la région » s’enthousiasme  un agriculteur. Avec voies bien vastes, le risque d’encombrement de la circulation est réduit. « Je pense qu’avec cet échangeur il y’aura moins d’accidents et nous allons gagner du temps en se déplaçant »  indique Moussa Diarra, chauffeur.

La politique  de développement des infrastructures routières des villes et régions du Mali tient à cœur au Président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Près de 700 milliards de FCFA ont été investis dans ce secteur lors de ces cinq  dernières années et d’autres projets sont toujours en cours de réalisation.

 

 

 

 

Axe Sévaré-Gao : des risques liés à l’état de la route

Emprunter le tronçon Sévaré-Gao, long de 558 km sur la Route Nationale N°16, c’est accepter de courir de graves risques pour sa vie. L’état désastreux de la route favorise, non seulement, les accidents de la route mais aussi les pauses de mines anti-personnel.

Si de nos jours beaucoup de nos routes se trouvent dans un état de dégradation avancée, celle reliant Bamako à la 7ème région administrative Gao, inaugurée en 1986, en inquiète plus d’un. Les bus et rares camions qui pratiquent cette route encourent de gros risques. L’explosion d’une mine, dimanche 19 février, sur l’axe Gao-Gossi, qui a touché un bus transportant des dizaines de civils faisant au moins un mort et 14 blessés, est dans tous les esprits.

«Circuler de Sevaré à Gao aujourd’hui, c’est à tes risques et périls à cause de la dégradation de la route. Je préfère négocier avec la MINUSMA pour aller en avion que de m’embarquer en bus », explique El Hadj Cheickna, fonctionnaire à Tombouctou. « Pour le moment, les autorités doivent comprendre que la première insécurité pour nos populations vivant à Gao, demeure la route nationale N°16. Sans cette route, les populations sont asphyxiées économiquement et à cela s’ajoute les nombreux risques », a-t-il ajouté. Selon lui, en certain endroit de la route, ce ne sont pas des nids de poule, mais bien des gros trous qui peuvent contenir toute sorte d’engins explosifs. «En attendant la réfection de ce tronçon, nous avons conseillé aux chauffeurs d’éviter au maximum des trous qui peuvent effectivement contenir des engins explosifs en cette période d’insécurité », souligne Abdoulaye Maïga du service de lutte anti-mine des Nations Unies.

Visiblement, les autorités maliennes ont pris conscience de la menace car le ministre de l’Équipement, des Transports et du Désenclavement a donné le coup d’envoi officiel des travaux routiers sur l’ensemble du territoire. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, il est également prévu la réalisation de la route Sévaré-Gao-Bourem-Kidal, longue de 844 km pour un investissement estimé à 215 milliards FCFA. «Aucune partie de territoire ne sera oubliée, c’est juste une question de mobilisation de financement, le dossier est très avancé avec les partenaires techniques et financiers du Mali », rassure une source proche du dossier au ministère de l’équipement et des Transports.

Edito : Ce qui ne change pas sur les routes…

Il n’y a qu’à  parcourir les artères de la capitale en cette période d’hivernage pour observer le même paysage. Ces grandes avenues embouteillées le matin à  8h30, et sur les côtés, ces ruelles poussiéreuses ou envahies de boue d’o๠surgissent des motos aguerries. Quel contraste! Bamako s’est pourtant teint de vert, au gré des pluies occasionnelles qui arrosent la capitale malienne, en cette période de Ramadan. Moins de couleurs en effet, plus de noir, sur les vêtements, ou du blanc pour ceux qui affectionnent la djellaba de rigueur. Sur l’axe de l’OUA, un embouteillage monstre ralentit les automobilistes ce lundi matin, et les motocyclettes, mais pour une fois, ce ne sera pas à  cause du désordre ou du passage d’une délégation officielle. Il s’agit plutôt d’un accident. Un véhicule de couleur verte, dont la devanture a complètement été broyée par un poteau, certainement du à  la violence du choc. Au volant, une dame visiblement sous le choc. Et bien sûr les passants, les badauds qui tout d’un coup ralentissent, pour observer la scène en attendant la prochaine. N’eut été les policiers, la plupart des citoyens que nous sommes, devenons voyeurs, spectateurs passifs de scène rocambolesques, qui n’ont rien de drôle et de normal, et qui devraient arriver de moins en moins, grâce à  une plus grande vigilance routière. Quelques jours auparavant, un autre véhicule, une 4X4 a cette fois failli plonger dans le fleuve. Sur le pont Fahd, la file une fois de plus a ralenti. Et voilà , cette voiture encastrée dans la barrière, sur le point de basculer dans le fleuve. Tout autour des gens. Attendant que la police arrive. Allons-nous continuer à  être spectateurs de ces scènes, qui se multiplient sur les axes de notre belle capitale. Avons-nous construit des routes pour aller plus vite, participer au développement, ou pour s’y encastrer, dans des chocs violents ? Pourquoi inaugurons-nous des routes, des ponts qui nous sont offerts par la Chine, sans prendre toutes les mesures de sécurité, pour minimiser le risque d’accidents. Il est courant de voir des motocyclistes se mêler soudain à  la file des automobilistes, certains entre deux files à  sens inverse, mettant en péril toute une flopée de conducteurs. Décidément, le bons sens sur la route, n’est pas la valeur la mieux partagée ; En attendant, si les autres sont casses-cou au volant, il nous faut garder le maximum de vigilance au volant. Il s’agit d’une question de sécurité nationale !

« Daoulaba »: le coton avec un grand C

« Le coton malien facteur de développement économique, humain et de la paix », tel est le thème de cette sixième édition du festival Daoulaba qui a ouvert ses portes cet après-midi au Musée National de Bamako. Organisée par l’association Routes du Sud, cette rencontre qui réunit les professionnels du secteur et le public autour du coton et de toutes les richesses culturelles et économiques qu’il produit. Cette année, c’est la Compagnie Malienne de Développement Textile (CMDT)qui est l’invité d’honneur de l’événement. à‰conomiquement et culturellement coton Le PDG de la société, Salif Abdoulaye Sissoko, a remercié les initiateurs du festival avec à  leur tête Awa MEITE, pour avoir porté leur choix sur la CMDT. Aujourd’hui privatisée, la compagnie a été pendant des décennies le poumon économique du Mali. Une situation qui n’est pas près de changer, selon M. Sissoko, car, aujourd’hui encore, « le coton fait vivre le tiers de la population et fournit au pays plus de 150 milliards de FCFA de recettes d’exportation ». Seulement 2% des 500 millions de tonnes qui sont produits en moyenne par an sont transformés au Mali. Le festival « Daoulaba » fait partie des actions qui poussent à  miser sur une plus grande transformation locale pour permettre aux artisans de disposer de matière première de qualité et à  un coût inférieur que celle qui est importée. Une édition 100% Mali Des invités de marque ont participé à  la cérémonie d’ouverture, animée par la cantatrice Nahawa Doumbia. Le ministre de l’Artisanat qui a ouvert le festival était en compagnie, entre autre de son homologue de l’urbanisme et de l’ambassadeur de la République d’Afrique du Sud. Il a salué « l’engagement, le courage et l’engagement » de la coordinatrice de l’association Routes du Sud, Awa MEITE. Cette dernière a en effet dû réunir des financements sur une courte période et à  l’intérieur du Mali, les partenaires étrangers ayant fait défaut pour cette 6ème édition, les ressources ont été entièrement fournis par des partenaires maliens. Ousmane Ag Rhissa a également salué cette initiative qui cadre parfaitement avec la vison de son département et de celui de la culture de faire de la créativité des artisans maliens une source de richesses. Avant de proposer que les éditions futures du festival soient associées à  un circuit touristique sur les sites de production de coton, l’or blanc, mais aussi d’or jaune, afin d’en promouvoir les producteurs. Conférences-débat, projections de films, spectacles musicaux et prestations d’artistes en tout genre sont au programme de ces trois jours de festival. Un voyage est également organisé sur la localité de Shô. Les visiteurs pourront également suivre des défilés de mode et découvrir les différentes techniques de traitement, transformation et mise en valeur du coton.

Focus Guinée : Conakry, la débrouille

Le retour dans la banlieue est encore plus stressant. Pour vaquer tranquillement à  ses affaires, il faut emprunter les premiers véhicules de 6h au risque d’être piégé dans les embouteillages de 7h. Conakry est en manque criard d’infrastructures routières. Depuis son arrivée, il y’a deux ans au pouvoir, Alpha Condé et son gouvernement n’ont achevé que le tronçon qui part de Matoto à  la sortie de la capitale au km 36. Un ouf de soulagement pour les automobilistes mais rien de signifiant pour les piétons. Ceux ci ont encore du mal à  trouver des véhicules de transport pour se déplacer dans la ville malgré les nouveaux bus mis en circulation par l’Etat. Pour atténuer ce casse-tête, les taximen et autres chauffeurs de minibus sont obligés de surcharger les passagers. Il faut donc 7 personnes pour un taxi et quand les passagers sont obligés de s’accroupir dans les minibus qu’on appelle «Â Magbana » en payant les même frais de transports que ceux qui sont «Â bien » assis, il y‘a problème. Le tout se passe sous le regard impuissant mais complice des policiers qu’on a du mal à  distinguer des mendiants en pleine circulation. Laxisme au sommet A entendre les usagers, l’Etat n’a rien fait depuis son annonce de changement. Rien à  bouger mais au contraire les choses deviennent de plus en plus difficiles. Ils oublient quelque part que la contribution des citoyens compte aussi pour le développement d’un pays. Lorsqu’on arrive à  Conakry l’incivisme tape à  l’œil. Il faut se préparer à  la cacophonie des klaxons, aux manœuvres illégales dans la circulation, aux occupations anarchiques par des vendeurs… chacun reproche à  l’autre ce qu’il reprendra dans les minutes suivantes. Personne ne veut être l’exemple. Il faut être un dur pour s’en sortir. A Conakry, on dit que l’on peut savoir à  quel moment l’on se rend en ville mais jamais l’heure à  laquelle on retournera. Cela est bien vérifié. On a intérêt à  faire ce qui est faisable par téléphone si non les rencontres sont soumises aux bénédictions. Un franc guinéen trop faible Le francs Guinéen est de plus en faible : 5000 fCfa donnent 65 000 francs guinéen. s’il vous arrive d’avoir besoin de faire un retrait dans l’une des banques, il vous faudra beaucoup de chance car elles sont pleines de clients qui font une queue intarissable. Les banques sont obligées de prioriser ceux qui font le dépôt pour pallier au manque de liquidités. Il ne faut surtout pas se plaindre ou le refrain « C’’est ici la guinée ! » vous reviendra à  l’oreille. Entre pessimisme et agressivité, l’ethnocentrisme taraude les esprits et la galère étouffe tout bon sens. En guinée, C’’est la rupture entre l’opposition et le parti au pouvoir. Le premier pense que le second est nul et incapable et le second pense que le premier est de mauvaise foi et fait que rien ne marche. En se regardant en chiens de faà¯ence, les protagonistes voient-ils la souffrance du peuple ? Pour l’instant, la guinée et les guinéens vivent d’amour et d’eau fraiche jusqu’au moment o๠ils tireront profit d’autres ressources pouvant mieux les nourrir.

Sécurité routière : Nouvel accident sur la route de Samé

Il est environ 1 heure du matin ce mercredi 10 août sur l’axe routier Bamako-Dakar. Le chauffeur d’un camion-remorque sénégalais, en provenance de son pays quitte sa trajectoire pour terminer sa course dans le ravin. Les témoins nous racontent que C’’est le système de freinage de l’engin qui a lâché. Le camion en question, dans son déséquilibre, a percuté un taxi avant d’entrée en collusion avec un autre camion-remorque malien. Le chauffeur de ce dernier, que nous avons rencontré ce matin sur les lieux, nous explique qu’il quittait Bamako pour la capitale sénégalaise. Selon lui, la violence de la collision a fortement endommagé son engin. Pour notre un interlocuteur, au moment du choc, un autre camion malien descendait de Dakar. En voulant l’éviter, ce dernier s’est renversé au bord du marigot de « Diafarana ». Notre interlocuteur nous apprend qu’aucune perte en vie humaine n’est à  regretter. Cependant, déplore-t-il, les dégâts collatéraux sont énormes. Car de nombreuses marchandises que contenaient les trois camions ont été détruites. Un énième accident sur cette route l’axe Bamako-Dakar constitue une des routes stratégiques pour le transport international et l’activité économique entre le Mali, le Sénégal et la Mauritanie. Environ 100 à  150 véhicules sortent et rentrent chaque jour par cette voie. Avec l’accident de la nuit dernière, tout le trafic était perturbé. Dès l’annonce de l’accident, la Compagnie de circulation routière (CCR) avait dépêché une équipe sur place pour la régularisation du trafic. Tôt ce mercredi matin, des éléments du Groupement mobile de sécurité (GMS) de la Police nationale se sont «également transportés sur les lieux. Le chef d’équipe de cette mission de sécurité, nous a confié que l’objectif de leur présence était non seulement de régulariser la circulation, mais également de veiller à  la sécurité des biens des propriétaires de ce camion. l’agent de sécurité a saisi notre micro pour les inviter les usagers de la route à  plus de prudence. « Nous devons être plus prudents sur nos routes, et les transporteurs doivent veiller à  la régularité des contrôles techniques de leurs engins. Ceci est indispensables pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres usagers de la route » a conseillé l’agent de police. Le violent accident de ce mardi, intervient au moment o๠les populations du quartier de Samé ne cessent d’interpeler les pouvoirs publics face aux nombreux accidents sur cette voie. Elles recommandent la déviation des engins sur l’axe routier, notamment les zones moins habitées. Selon elles, l’Etat doit faire en sorte que les camions soient stationnés en dehors de la ville. l’entrée de Samé étant sur une pente, la moindre défaillance du système de freinage conduit à  la catastrophe. Les travaux entrepris sur la route Dialakorodji pour dévier les canions vers cette zone, peinent à  évoluer. En attendant on assiste régulièrement à  des accidents tragiques. Il y a six mois, un camion dont le système de freinage a lâché, avait heurté un agent de police à  l’entrée du quartier alors qu’il quittait son service. Il mourut sur le champ. Le tragique accident survenu en 2009, hante encore les esprits de ce quartier. Un autre camion, rempli de ciment, a raté sa course pour se renverser sur une construction riveraine o๠se trouvait un vieux d’une soixantaine d’années. Lui également n’en sortira pas vivant. « Il est temps d’agir » crient les populations de Samé aux pouvoirs publics qui pour l’instant jouent aux spectateurs.

Embouteillages à Bamako : l’Anaser prend le taureau par les cornes

Et ce type d’action va se poursuivre avec beaucoup de fermeté. C’’est du moins ce qui ressort de l’entretien qu’a bien voulu nous accorder le DG de l’Anaser, M Koné. En effet, ce premier épisode de l’opération concernait la zone industrielle et Djélibougou (sur la route de Koulikoro). Deux artères très stratégiques de la ville de Bamako. Une équipe de police anti-émeute, une grue pour déplacer les voitures, un camion pour assurer le transport des matériels, un bulldozer pour dégager le sable et du gravier… Cette opération de ratissage, selon M Koné, visait à  dégager les voies publiques des voitures et autres engins occupant illégalement les voix et qui créent des embouteillages monstres. «Cette descente s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de l’ANASER pour le dégagement des domaines publics routiers surtout en ce mois de Ramadan. Il s’agit d’enlever les véhicules en stationnement anarchique. Aujourd’hui l’opération se déroule dans la zone industrielle mais les autres communes de Bamako sont programmés», explique Mamadou Sow, le Chef de service de la prévention et de la sécurité routière de l’ANASER. Avant d’ajouter qu’ils ont évacué au niveau de la zone industrielle, 4 voitures qui ont été envoyés à  la fourrière et déplacé dix-sept (17) autres pour les mettre hors de la voie publique. La même opération a eu lieu ce même lundi dans la zone ACI 2000 avec l’enlèvement d’une douzaine de véhicules. Il faut signaler qu’ici, les équipes ne sont pas à  leur première opération dans le quartier de Djélibougou. La zone industrielle est connue pour être un dépotoir de véhicules en mauvais état sur la route: «Nous ne sommes pas pour le moment au stade d’imposer des payements d’amende. Nous sommes à  la sensibilisation des responsables de ces engins pour plus de civisme», a-t-il indiqué. Les équipes dégageront non seulement les véhicules en stationnement qui encombrent la voie publique, mais aussi les graviers et le sable des chantiers de construction déversés au bord des voies. Ainsi après la zone industrielle, les équipes ont mit le cap sur la route numéro 14 à  Djélibougou, communément appelé la route de Koulikoro. l’équipe de M. Sow et le commissaire de police Mounkoro Eliade ont évacué le sable et les graviers déversés sur la voie. Signalons cependant que C’’est la première fois que l’Agence Nationale pour la Sécurité Routière s’attaque aux matériaux de construction qui trainent sur la voie publique. «Nous sommes venus il y a dix jours de cela pour dire aux chefs des différents chantiers d’enlever le sable et les graviers sur la route. Nous avions prévenu de le faire nous-mêmes au besoin», déclare le DG de l’ANASER. Cette opération, dit-il, est le point de départ d’une opération de longue haleine !

« Routes Africa 2011 », penser l’aérien de demain

Le forum « Routes Africa 2011 » regroupe des gestionnaires d’aéroport, des représentants de compagnies aériennes, des tours opérateurs, des opérateurs du secteur du transport aérien ainsi des décideurs. Comment développer davantage le transport aérien en Afrique et s’attaquer aux défis du secteur face à  la concurrence et à  une clientèle de plus en plus exigeante ? C’’est la principale préoccupation au C’œur des travaux de deux jours qui se déroulent à  l’hôtel Laico de l’Amitié. Outre les objectifs de développement des routes aériennes, « Routes Africa 2011 » aborde la problématique de l’aviation civile africaine. Les participants discutent de deux thèmes majeurs, à  savoir, « l’Afrique face au défi de la croissance et les opportunités de la mondialisation », et « les obstacles au développement de nouveaux services aériens sur le continent ». La cérémonie d’ouverture du forum était présidée par le ministre de l’à‰quipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga. Il avait à  ses côtés son homologue de l’Artisanat et du Tourisme, Mohamed El Moctar, des secrétaires généraux de l’Association des gestionnaires des aéroports en Afrique (ACI) et de l’Association des compagnies aériennes d’Afrique (AAFRA), respectivement Ali Tounsi et Elijah Chingosho, et de la directrice des aéroports du Mali, Mme Thiam Aya Diallo. « Cette 6è édition constitue une phase de maturité pour Routes Africa tant par la présence de nombreux acteurs de l’aviation civile que par la pertinence des thèmes abordés. Ces thèmes d’échange collent parfaitement avec la vision du Mali pour l’Afrique. Notre ambition est une Afrique pleinement engagée dans la mondialisation et qui gagne dans le concert des nations », a déclaré le ministre de l’à‰quipement et des Transports. De nouvelles infrastructures aéroportuaires ont été aménagées au Mali pour satisfaire le besoin du trafic à  long terme et offrir des services aux normes et standards internationaux. l’ambition étant de vulgariser le mode de transport aérien et d’exploiter pleinement les atouts naturels de Bamako comme hub de l’Afrique de l’Ouest. Selon Ahmed Diane Séméga, la co-organisation de « Routes Africa 2011 » par les Aéroports du Mali, gestionnaire d’aéroports et par la Société d’assistance aéroportuaire du Mali (ASAM-s.a), les sociétés d’assistance en escale, est le témoignage d’une stratégie concertée de service au sol. La principale plate-forme de Bamako-Sénou est en cours de modernisation et d’extension. Les investissements portent sur la rénovation, l’extension des aérogares passagers existantes, la construction d’un nouveau terminal passagers et d’un nouveau terminal fret, l’extension et l’élargissement de la piste et la construction et l’aménagement d’infrastructures connexes. «Le développement des services de transport aérien en Afrique est indispensable pour la croissance économique et social du continent. Les services aériens sont aussi une opportunité pour les investissements étrangers, l’emploi et le tourisme », dira Elijah Chingosho, secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes d’Afrique. La directrice des Aéroports du Mali, Mme Thiam Aya Diallo, a quant à  elle dit les attentes de notre pays par rapport à  cette rencontre qui permettra de montrer le vrai visage du Mali, à  un moment o๠le secteur touristique connaà®t de grandes difficultés.

Carnet de route de la Caravane de l’Intégration : étape Dakar-Thiès

Situé à  70 k de Dakar, la région de Thiès est bien la région la plus proche de capitale. Outre son statut de 1ère région minière du Sénégal, elle est parsemée de bien des merveilles. Ce mardi, la caravane de l’intégration a pris le départ de Dakar. Direction : Thiès. Une chaine de véhicules se succédait le long du joli tronçon qui relie la capitale sénégalaise de cette belle région. Avec ses 1 501 675 habitants dispersés sur une superficie de 6 601 km 2 (soit 3, 5% de la population nationale), la région de Thiès se trouve être le second pôle industriel du Sénégal. Après un petit tour dans la ville de Thiès, le convoi de la caravane s’est dirigé vers la commune de Tivaouane (à  15 km de la ville de Thiès). Clin d’œil dans la cité de la Tidiania Situé dans la commune de Thiès, Tivaouane se distingue par sa gigantesque mosquée dressée jusqu’au firmament du ciel. A ses abords, on voit défiler des élèves talibés souvent très agressifs dans la mendicité. La preuve : quant je m’affairais devant mon ordinateur, J’ai été du coup envahi par une flopée de mendiants qui quémandaient leurs « pitance ». La spécificité de cette ville est qu’elle abrite la grande famille de la Tidiania, l’une des confréries de l’Islam, à  côté des Mourides, fidèles de Serigne Touba, ou des Laayènes, une autre commanunauté religieuses se réclamnt aussi de l’Islam avec quelques modifications. La foi au Sénégal est une affaire de confréries, de marabouts et parfois de folkore. Tous les chemins ne mènent-ils pas à  Dieu ? Thiès : Au pas du développement ! Elle se distingue dans ce domaine par sa production importante de phosphates, de calcaires et d’attapulgite. Aussi, la région recèle d’immenses réserves de tourbe estimées à  plus de quarante millions de mètres cubes. Arborant une importante façade maritime, la ville de Thiès est habitée par des communautés musulmanes et chrétiennes. Au plan des infrastructures sociales, sanitaires, hydrauliques, sportives, de jeunesse, de la femme et autres équipements ou services sociaux de base, la région est relativement bien pourvue mais il y a encore des efforts à  faire au niveau communautaire. Sur le plan éducation, il faut noter que Thiès vient de renforcer son dispositif d’enseignement supérieur. Elle dispose d’une nouvelle université qui permettre de désengorger celle de Dakar. Visite au président du Conseil de Cercle Le président du conseil de cercle de Thiès, Idrissa Camara entouré des membres de son bureau, a rencontré les journalistes de la caravane. Les entretiens ont essentiellement porté sur divers aspects de la vie socio-économique de la région. Le Conseil régional de Thiès a consenti un montant de 111 187 683 F soit 24% dans le secteur de l’éducation. C’’est une ville de culture par excellence. Elle apparait également comme un carrefour ferroviaire suffisamment outillé pour le bénéfice des populations. Pour une gestion efficiente de la dotation attribuée à  la région Inspection générale d’Etat, la gestion des collectivités locales Selon le président du conseil de cercle, la politique de décentralisation a beaucoup évolué. Avec ses 70 conseillers qui siègent au conseil régional, le conseil de cercle fonctionne exclusivement sur la base d’un fond de dotations décaissé par l’Etat. Le fond de dotations pour l’année actuelle est de 483 millions. Il siège en session ordinaire et extraordinaire. Un aspect qui leur tient à  coeur, C’’est la coopération décentralisée, essentielle au développement de la région. Environnement et Intégration Dans le domaine, des actions ont été posées depuis 2003. Pour ce qui est de l »environnement, ces questions sont régulièrement débattues. s’agissant de l’intégration africaine, le président du conseil de cercle a signifié que « pour développer nos Etats, régions, communes, elles ont tout intérêt à  coopérer. La place centrale de Thiès qui est l’espace public réservé aux meetings et autres grandes manifestations de la région, a fasciné les visiteurs du jour. Tant l’endroit offre une commodité spectaculaire. La route continue ! A demain !

Routes Maliennes : un patrimoine à entretenir

Trois redevances instituées à€ en croire le ministre de l’Equipement et des Transports, la création de l’autorité routière procède de la réforme de l’entretien qui visait, entre autres objectifs, la réforme du mode opératoire et la mise en place d’un mécanisme de financement pérenne. Au Mali, trois redevances d’usage de la route ont été instituées au profit de l’Autorité Routière pour couvrir les dépenses d’entretien routier. Il s’agit de la redevance d’usage routier sur la charge à  l’essieu des véhicules lourds admis en circulation au Mali, de la redevance d’usage routier sur le carburant utilisé sur la route et le péage. Ce sont les produits générés par l’application de ces trois redevances qui constituent les ressources propres de l’Autorité Routière qui ne représentaient qu’environ 30% du budget de l’entretien routier en 2008. Mais avec le relèvement en avril du taux de la redevance d’usage routier sur le carburant de 3 à  25 FCA par litre, cette tendance a été totalement inversée et les ressources propres ont représenté 80% du budget total en 2009. C’’est cette décision, aux dires du ministre Séméga, qui a parachevé définitivement l’érection de l’Autorité routière en un véritable fonds de 2ème génération dont les ressources se fondent essentiellement sur les ressources propres. « Jusque-là , l’essentiel des ressources destinées à  l’entretien routier provenaient du budget d’Etat », dit-il. Les ressources de péage ne couvrent 15 % des dépenses annuelles En faisant contribuer l’usager à  la constitution des fonds destinés à  l’entretien routier, l’Autorité routière assume une mission très sensible et très délicate de service public. Combien d’usagers connaissent le coût d’un kilomètre de route bitumée ? Combien savent que les ressources de péage ne couvrent que 15% des dépenses annuelles d’entretien routier ? s’est interrogé Séméga, et d’admettre que l’usager a le droit d’interpeler l’Autorité routière sur l’utilisation de ses ressources, et l’Autorité routière a le devoir de lui apporter les réponses idoines. Et ce d’autant plus que l’absence d’information entraà®ne le plus souvent la suspicion voire la diffamation gratuite de la part de certains esprits malveillants. « C’’est pour couper court à  tout ça que nous nous ouvrons au monde sans pour autant prétendre que nous avons les meilleures solutions, les meilleures approches ou même les meilleures réponses. Toute activité humaine est perfectible et C’’est pourquoi, toute suggestion dans ce sens serait la bienvenue », a conclu le ministre Séméga.

Transport de marchandises : L’INCEF forme des opérateurs économiques

Le séminaire de formation a ouvert ses portes ce lundi à  l’hôtel Colombus sous la présidence de la directrice du Fond d’appui pour la formation professionnelle et à  l’apprentissage (FAFPA) Mme Dembélé Awa Sow Cissé, et le secrétaire général de la CCIM (Chambre de commerce et d’industrie du Mali), Daba Traoré, Yacouba Fofana le directeur de l’INCEF. Les thèmes retenus pour cette formation sont «Â l’acte uniforme OHADA sur le transports des marchandises par route », et «Â le règlement des litiges d’affaires ». 40 élus consulaires bénéficiaires de la formation Venus de toutes les régions du Mali, ces operateurs économiques sur le transport sont tous des élus consulaires à  la chambre de commerce et d’industries du Mali. Pendant 10 jours, ils vont apprendre l’exécution du contrat de transports, les professionnels du rapport de marchandises par route, les innovations de l’acte uniforme et son importance pour les professionnels du transport et du commerce etc. Des professeurs imminents du droit de commerce et du transport assurent cette formation. Un bon partenariat entre la FAFPA et la CCIM Selon la directrice, la formation est au début et à  la fin de toutes les activités humaines et particulièrement professionnelles. C’’est pourquoi le FAFPA dont la mission première est l’appui, s’est toujours inscrit dans ce processus. « La chambre de commerce et d’industrie du Mali est un partenaire indispensable des pouvoirs publics dans l’organisation et la mise en œuvre de toutes les politiques économiques, et bénéficie de notre part une attention toute particulière » déclare –t-elle. Le partenariat que développe le FAFPA et la CCIM renforce la capacité des operateurs économique d’ou une participation à  l’œuvre nationale de développement et de la lutte contre la pauvreté. Mme Dembélé Awa Sow Cissé a ajouté que la connaissance et la maitrise des missions des représentants du secteur privé et des permanents de la CCIM, doivent être de rigueur pour impulser l’économie du Mali. Daba Traoré, de son coté a rappelé que depuis 1999, date de création de l’institut consulaire d’études et de formation (INCEF), des cours post-scolaires de la CCIM. « Le Fafpa s’est montré comme le partenaire privilégié en dotant notre institut en matériel informatique et en finançant chaque année des formations pertinentes, pour le renforcement des capacités des opérateurs économiques et de travailleurs de la CCIM » précise t-il Connaà®tre les traités Une nécessité de connaà®tre les traités ratifiés sur le transport Dans un pays continental comme le notre, le transport est fondamental et s’inscrit en bonne place dans le PDES ( le programme de développement économique et social) du président de la république du Mali. C’’est pourquoi, la connaissance des traités ratifiés sur le transport, par le Mali doit être une nécessité pour tous les transporteurs. Et par ailleurs, l’une des missions prioritaires de la CCIM est de maintenir l’unité et la cohésion entre les opérateurs économiques du Mali. Les litiges d’affaires qui sont toujours douloureux, ne peuvent trouver une issue consensuelle que dans l’écoute mutuelle et la tolérance. Pour conclure ,la directrice du FAFPA a assuré le secrétaire général sa disponibilité de son service pour toutes leurs actions

Sécurité routière : Séméga veut tout changer

«Â Dans les semaines à  venir, toutes les parties repérées seront réparées », a promis Hamed Diane Séméga, ministre des transports. Incivisme ou laxisme ? Les responsabilités de l’insécurité routière et de la dégradation des routes sont partagées entre l’Etat et la société civile. Le premier manque de coordination et de détermination dans ses prises de décisions. Le deuxième (société civile), est accusé d’incivisme dans son quotidien vis-à -vis des infrastructures routières. Lors de sa visite, les maà®tres mots de cet incivisme sont nombreux. Produits chimiques et huiles de moteur déversés sur les chaussées, caniveaux bouchés par les matériaux de construction, ordures et autres…, occupation anarchique des trottoirs et espaces de sécurité, les interpellations ne manquent pas à  l’endroit de la population. Le ministre Séméga pense qu’il faut passer à  la vitesse supérieure afin de sensibiliser la population à  prendre soin des routes. «Â Il n’y a jamais de corrélation faite entre le comportement des usagers de la route et les accidents », a déploré M. Séméga. Il faut donc faire ce lien aujourd’hui et trouver la solution selon le département en charge de la question. Mais il faut cependant privilégier la sensibilisation. Vendredi, le ministre s’est personnellement arrêté à  chaque point de vente, à  chaque chantier de construction dont l’activité est nuisible à  la route, pour expliquer aux responsables les conséquences que cela pouvait causer à  la route. «Â Aidez- nous à  réduire les accidents de la circulation et à  protéger les routes », a-t-il demandé en plusieurs endroits. La répression après la sensibilisation Le gouvernement privilégie, l’information et la sensibilisation dans le cadre de l’entretien routier et la sécurité routière. Il faut un temps pour expliquer les choses aux populations. Mais à  un moment donné, il va falloir sortir les dents. C’’est la démarche que veut adopter le Mali dans son processus de lutte contre l’insécurité routière. Lors de son passage sur le terrain, le ministre a mis en garde les occupants anarchiques de la voie publique à  prendre des mesures pour libérer les lieux anarchiquement occupés. «Â La prochaine fois, si je vous trouve ici, J’amène tous vos biens exposés à  la police. Les conséquences de l’incivisme Les premières conséquences de l’incivisme, C’’est sans nul doute les accidents de la circulation. Et ce sont des innocents qui payent le plus souvent les frais. Un menuisier qui expose ses meubles sur le trottoir, contraint les piétons, dont des enfants, à  marcher sur la chaussée. Cela peut avoir de lourdes conséquences. Cette année, il y a eu 9 morts de la route dans la première semaine de l’année scolaire. A longueur de journée, on assiste à  plusieurs accidents graves dont des citoyens sont à  la base. « Récemment, les inondations à  ACI 2000 en ont surpris plus d’un. Mais personne n’a fait le lien entre le débordement de l’eau et les caniveaux bouchés par les habitants », a expliqué un cadre de l’entretien routier.

Routes Maliennes : une dégradation avancée due aux intempéries

En cette période de fin d’hivernage, tous les regards sont tournés vers les autorités en charge de la réhabilitation des routes. Et pour cause, les eaux de pluies ont littéralement transfiguré les routes l’Agéroute constitue-t-elle une panacée ? Ainsi, aucune artère n’a été épargnée, chaque endroit ayant reçu sa dose de dégradation. Le phénomène n’est pas nouveau, d’autant plus qu’il revient au galop à  l’issue de chaque hivernage.Comme d’habitude, les autorités s’affairent derrière l’Ageroute. C’’est cette agence qui a, en effet, pour mission d’assurer la gestion des travaux d’entretien routier. Les autorités et les élus. Le réseau routier de la capitale s’étend sur plus de 340 km. A peine la saison pluvieuse fait ses adieux, la structure s’active, comme elle en a l’habitude de le faire, « à  ranimer » les voix bitumées, notamment celles de la capitale. Brèches sur le bitume Est-il besoin de préciser que la bonne qualité du réseau routier contribue à  réduire un tant soit peu, la chaà®ne d’accidents de la circulation, qui se produit à  longueur de journée. Aussi, en l’absence de cette touche qualitative, la densité du réseau routier ne saurait être une réalité. Sur le goudron, on aperçoit des colmatages, et des bricolages nuisant profondément à  la stabilité de la route. Le hic est que ces opérations de retouche se font en déphasage totale avec les normes initiales dans les quelles, ces routes ont été confectionnées. L’axe Korofina-Djélibougou, besoin d’un lifting Au nombre des routes qui doivent, en toute urgence, subir une véritable cure de jouvence, il faut citer, l’axe qui mène du centre ville à  Korofina et Djelibougou jusqu’à  Koulikoro. Aussi, celle qui rallie la ville de San à  Douentza, ensuite Douentza à  Hombori (Gao) est très dégradée. Tout comme dans les capitales régionales, les routes sont en proie à  la dégradation. Crevasses et trous l’état défectueux de ces routes, qui, en réalité ne constituent que la partie visible de l’iceberg, crève l’œil. Partout, on retrouve des routes parsemées de trous et de crevasses. C’’est tout le réseau routier qui est profondément affecté. Ce qui met à  nu, l’état précaire de ces routes depuis leur conception. Selon Kassim Traoré, spécialiste dans le domaine des BTP, si une route est conçue dans les normes requises, il n’y a pas à  se faire des soucis à  se faire en temps de fortes pluies. Autrement dit, les intempéries ne peuvent l’endommager. « La qualité de nos routes tranche catégoriquement avec les normes indiquées en la matière » indique M. Traoré. La stratégie d’intervention (après les grandes pluies) adoptée par les 6 maires du district tarde à  faire ses effets. l’objectif recherché était de mettre en œuvre des stratégies pouvant rendre abordable l’accessibilité des routes. Les routes, causes d’accidents l’Etat devra y veiller rigoureusement, car ce ne sont pas les moyens techniques qui manquent à  l’Ageroute. Si la détérioration des routes a été de tout temps imputée au manque d’entretien des communes, il n’en demeure pas moins qu’elles ont été conçues dans la plus grande précarité. A plusieurs endroits, on aperçoit que la couche de base est détruite. Il faut une véritable cure de jouvence pour ranimer nos routes en les rendant beaucoup plus accessibles. Des pistes cyclables inappropriées Il y4a quelques mois, contre toute attente, les autorités en charge de la circulation routière ont mis en application certaines mesures. Enjoignant manu militari, aux détenteurs d’engins à  deux roues, d’emprunter les prétendus « pistes cyclables ». Ces prétendues pistes cyclables, sortent de l’ordinaire, car elles sont jonchées (de fond à  comble) de crevasses et de nids de poules. Ainsi, les conducteurs de motos, qui ne savent plus à  quelle « route » se vouer, sont obligés d’y rouler avec une ultime dextérité. Car, comme ledit l’usager, pour y circuler, il faut s’illustrer en véritable acrobate. Tout en fustigeant la décision des autorités de refaire de la portion restante du goudron (s’étendant le long de l’avenue de l’OUA), une piste cyclable pour engins à  deux roues, le spécialiste n’a pas manqué de dire que cette route devrait, au préalable, connaà®tre une profonde retouche. « Cette route devait être rétablie dans ses normes avant l’application de la mesure » a-t-il signifié. Nos plus hautes autorités ont certes le mérite louable d’avoir la volonté de combattre le fléau des accidents de la circulation routière, mais, le véritable combat passe par la réhabilitation correcte des routes.

Sécurité routière : peu d’engouement pour l’immatriculation et le permis moto

l’écrasante majorité des motocyclistes n’ont pas conscience de la mesure. Ils rejettent l’explication selon laquelle le permis permettrait de juguler les accidents. De nos jours, l’insécurité routière est devenue un phénomène préoccupant au Mali. Selon un rapport du ministère de la Sécurité intérieure, plus de 80% des engins impliqués dans les accidents de la circulation, sont des motos jakarta, conduites par des jeunes de 16 et 30 ans. En outre, le dernier rapport de la Compagnie de circulation routière (CCR), indique que, de Janvier à  septembre 2008, Bamako a enregistré 372 accidents, 339 blessés et 31 décès ; 360 accidents et 10 morts en février 2008; 493 accidents avec 20 morts en mars ; 405 accidents avec 394 blessés et 22 morts en avril…Ces chiffres concernent uniquement les accidents de motos. Toute chose qui justifie l’opération d’immatriculation des engins à  deux roues et l’obtention du permis moto. Pour Djibril Tall, Directeur national des Transports, « le dédouanement, l’immatriculation (avec une plaque minéralogique), le permis de conduire et le port du casque, sont des mesures d’urgence. Elles vont coûter à  chaque propriétaire de moto, entre 8 000 et 12 000 francs selon la catégorie d’engin. Quelle incidence peut avoir cette immatriculation ? Beaucoup avaient jugé ces mesures comme un moyen pour le gouvernement de recueillir quelques devises dans les caisses de l’Etat (les difficultés du trésor public, ne sont plus un secret). Malgré tout, des actes ont été posés par les autorités pour éveiller les consciences sur les dangers de l’insécurité routière. Un an dédié à  la sensibilisation des usagers Avant de proposer à  chaque usager de passer le permis, le gouvernement avait consacré six mois à  la campagne de sensibilisation, prolongée jusqu’ au 31 décembre 2009. Pour éviter les accidents de la circulation, des normes de conduite s’imposent à  tous : avoir une bonne maà®trise de l’engin que l’on conduit, connaà®tre et respecter les règles de circulation, rouler avec un engin en parfait état et à  vitesse modérée… «la mauvaise conduite dans la circulation, est dûe à  la négligence et au laxisme des autorités », signale Boubacar un usager. De fragiles mesures Nombre d’automobilistes obtiennent leur permis sans passer le moindre test. Plus d’un propriétaire peut « s’acheter» le précieux document pour continuer à  rouler en toute impunité. l’absence de pistes cyclables appropriées en ville augmente aussi le risque d’accidents. Mais celui a baissé depuis que la police a contraint les conducteurs de deux roues à  emprunter la piste cyclable sur le pont Fahd. Autre facteur à  l’origine des accidents des motos : les chaussées piétonnes dans les zones à  risque, envahies par des occupants anarchiques, et qui contraignent les autres piétons à  côtoyer dangereusement automobilistes et motocyclistes. Au Mali, les deux roues se prêtent entre amis et voisins. Il sera donc difficile de satisfaire à  cette exigence du permis-moto (nominatif). Car une moto ne sert pas qu’un seul individu mais toute une famille. Bien commun, s’il a plusieurs utilisateurs, le permis sera-t-il exigé à  tous ?