Mali : une attaque près de Bamako fait plusieurs morts

Deux sapeurs-pompiers et trois civils ont été tués au poste de secours routier des sapeurs-pompiers de Marka-Coungo, à plus de 50 kilomètres à l’est de Bamako.La capitale malienne est toujours dans le collimateur des jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Lundi 2 janvier, la région de Koulikoro (Centre) a été le théâtre d’un incident sécuritaire. Des hommes armés ont attaqué le poste de secours routier des sapeurs-pompiers de Marka-Coungo, à 50 kilomètres à l’est de la capitale de Bamako, faisant plusieurs victimes. Selon le communiqué de la Direction de la protection civile, « le bilan fait état de cinq morts dont deux éléments de la Protection civile et trois civils ainsi qu’un blessé ».

Pour le moment, l’attaque n’est pas revendiquée, mais elle pourrait porter l’empreinte du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). En juillet dernier, la filiale sahélienne d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait mené un assaut contre la plus grande garnison du Mali, le camp Soundiata Keita de Kati, à moins d’une vingtaine de kilomètres de Bamako.

L’attaque avait été qualifiée d’ « audacieuse » car elle visait le cœur du pouvoir de Bamako, incarné par des colonels depuis mai 2021. L’Etat-major général des forces armées maliennes (EMAG) avait indexé la Katiba du Macina comme meneur de l’attaque qui n’avait pas fait de victimes chez les soldats maliens. Les insurgés islamistes liés à AQMI ont revendiqué le raid qualifié dans leur communiqué diffusé par leur média « Az Zallaqa », de réponses aux opérations de l’armée malienne et de son allié, la compagnie militaire privée Wagner dans le centre du Mali.

Depuis et aucune attaque d’envergure n’avait ciblé les forces de défense et de sécurité maliennes. Cette accalmie pourrait trouver son explication dans la guerre fratricide entre groupes jihadistes dans le nord du pays. D’autres sources sécuritaires évoquent aussi « la multiplication des interventions aériennes » de l’armée. Vers la fin de l’année dernière, le Mali s’est doté de drones armés turcs de type Bakraytar TB2 qui a le vent en poupe dans plusieurs pays sahéliens.

Burkina : un prêtre tué par des jihadistes

Les guides religieux et les lieux de culte sont régulièrement la cible des groupes jihadistes s’activant au Burkina Faso.Un prêtre de 67 ans a été assassiné par de présumés jihadistes, hier lundi 2 janvier 2023 dans le village de Soro, située dans le département de Toeni, dans la province du Sourou, a appris APA mardi de l’évêque de Dédougou.

Monseigneur Bonaventure Ky « a la très profonde douleur d’annoncer le décès de l’abbé Jacques Yaro Zerbo, survenu suite à l’attaque d’hommes armés non identifiés à Soro », rapporte un communiqué signé par l’évêque.

Il précise que le religieux a été intercepté et exécuté alors qu’il avait quitté la ville de Dédougou pour se rendre dans la localité Gassan pour des activités pastorales. Les assaillants ont emporté son véhicule et son chauffeur, porté disparu.

gé de 67 ans, le prêtre catholique a passé 37 ans de sacerdoce à l’évêché de Dédougou. Il y avait créé un centre de rééducation des jeunes dans la région de Tougan, qu’il avait dû délocaliser par la suite à Moundasso (Dédougou) à cause des attaques terroristes.

L’abbé Jacques Zerbo était aussi responsable de la Commission diocésaine de suivi de la cause de béatification de Dii Alfred Diban Ki-Zerbo.

Somalie : trois morts dans le contingent ougandais

Le meurtrier est soupçonné d’être dans un état de détresse mentale.Trois soldats ougandais de la paix stationnés en Somalie sont morts après que leur collègue a retourné son arme contre eux lors d’une fusillade.

Le soldat des Forces de défense populaires (UPDF) de l’Ouganda, le caporal Simon Agaba a tiré au hasard et tué trois autres soldats servant sous le même contingent que lui dans la capitale somalienne, Mogadiscio.

Dans un communiqué publié ce mardi 3 janvier 2023, le porte-parole de l’UPDF en Somalie, le capitaine George William Musinguzi a déclaré qu’Agaba, dans un incident non provoqué, a ouvert le feu sur un collègue et deux autres personnes qui ont essayé de l’arrêter.

Selon lui, l’incident a eu lieu lundi à 6 heures du matin alors qu’Agaba montait la garde à l’aéroport international d’Aden Adde.

Ses victimes ont été identifiées comme étant les caporaux Christopher Kigongo et Lord Charles Mangwi et le soldat Charles Akatwongyera.

Selon le porte-parole du contingent ougandais en Somalie, Kigongo a été la première victime et a reçu une balle à la poitrine.

Le deuxième, qui s’est précipité pour découvrir la raison du premier tir, a été visé par une grêle de balles qui l’ont atteint à la tête.

La troisième victime a été touchée dans le dos alors qu’elle tentait de fuir.

Musinguzi a déclaré que d’autres soldats avaient désarmé Agaba qui n’a pas résisté à l’arrestation mais a demandé à être abattu.

Ce n’est pas le premier incident de tir impliquant un casque bleu ougandais en Somalie.

En 2019, un capitaine a retourné son arme contre lui après avoir abattu un membre du contingent de maintien de la paix de l’UPDF déployé en Somalie dans le cadre d’une force hybride de l’Union africaine pour lutter contre une insurrection de 15 ans menée par le groupe islamiste al-Shabaab.

Burkina : une enquête ouverte après la « découverte » de 28 corps sans vie à Nouna

Le gouvernement de la transition a exprimé sa solidarité et sa compassion aux familles endeuillées.Le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Nouna, Armel Sama, a annoncé, lundi 02 janvier 2023, avoir ouvert une enquête après la « découverte » de 28 corps sans vie dans la ville de Nouna, dans la région de la Boucle du Mouhoun.

« Il ressort que la plupart des victimes, toutes de sexe masculin, ont été tuées par balles », a ajouté le parquet de Nouna.

Il a assuré que tout est mis en œuvre pour que les auteurs de ces « agissements d’une gravité inouïe » soient interpellés et répondent de leurs actes devant la justice.

Le gouvernement s’est dit solidaire de la souffrance des familles endeuillées et leur a exprimé sa compassion, dans un communiqué du porte-parole, Jean-Emmanuel Ouédraogo. Il a soutenu que toutes les dispositions sont prises pour faire la lumière sur ces violences inacceptables et que l’exécutif reste « fermement engager à assurer la protection de tous les Burkinabè sans distinction ».

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a expliqué plus tôt que des dozos (chasseurs traditionnels) identifiés comme des Volontaires de défense de la patrie (VDP) avaient pris pour cible des quartiers majoritairement habités par la communauté peulh, à la suite d’une attaque terroriste contre leur quartier général, dans la nuit du 29 au 30 décembre 2022. Il a fait cas de plus d’une vingtaine de victimes dont des enfants et de pillage de biens des populations.

L’organisation de la société civile a accusé les supplétifs de l’armée d’être responsables d’une trentaine de cas d’exécutions sommaires et extra-judiciaires depuis mi-décembre 2022. Elle a appelé le gouvernement à les encadrer.

Nigeria : l’EI revendique la tentative d’assassinat de Buhari

L’État islamique (EI) a revendiqué une tentative d’assassinat du président nigérian, Muhammadu Buhari qu’il présente comme un « tyran apostat ».Jeudi 29 décembre, une explosion à Adavi, dans la ville d’Okéné, à 268 kilomètres au sud-ouest d’Abuja, au Nigeria, a fait quatre morts selon la presse locale. Cinq jours après, cet incident sécuritaire sur lequel peu d’informations filtraient a été revendiqué par l’Etat islamique. Lundi 2 janvier, le groupe jihadiste affirme dans ses différents canaux de propagande avoir tué trois gardes du Palais de l’émir d’Okéné, dans l’Etat de Kogi.

Fait important, le groupe jihadiste dit avoir ciblé le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, au pouvoir depuis 2015. Le chef de l’Etat nigérian était attendu à Adavi le jour de l’incident, pour inaugurer un hôpital à moins d’un kilomètre du palais de l’émir, Ado Ibrahim. Mais l’attaque à la voiture piégée s’est produite trente minutes avant son arrivée sur les lieux.

Pourtant, cet incident qui aurait pu coûter la vie à Buhari qui doit quitter le pouvoir à l’issue de la présidentielle du 25 février 2023, est passé inaperçu. « Je suis surpris de constater que cette attaque n’a pas reçu suffisamment d’attention », s’étonne Tomasz Rolbiecki, spécialiste de l’insurrection jihadiste au Lac Tchad. « Il s’agit d’une tentative d’assassinat du président nigérian en exercice », relève-t-il, stupéfait.

L’opération n’a pas atteint ses objectifs pour des raisons liées au « renseignement », précise Wassim Nasr, spécialiste des groupes jihadistes. Le journaliste de France24 estime que « le plus important ici, c’est la capacité des jihadistes à préparer et à infiltrer une voiture piégée » dans cette localité dans un contexte de visite du président de la République du Nigeria.

Tomasz Rolbiecki souligne que l’utilisation d’une voiture piégée dans cette opération signifie que la Province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (PEIAO) dans cette opération « est capable de lancer des attaques de plus grande envergure et pas seulement se limiter à harceler des civils ou des postes de polices locaux ».

« La cellule de Kogi qui n’est active que depuis quelques mois a été capable de préparer une voiture explosive et de cibler directement le président nigérian, ce qui constitue clairement une montée en puissance de PEIAO au-delà de sa zone de confort du Borno », soutient Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics.

Cette ambition a été mise en avant lors de la campagne d’allégeance au nouveau « calife » de l’Etat islamique, Abou Hussein al Husseini al Qourachi. A cette occasion, plusieurs petits groupes de trois ou de quatre personnes ont été montrés dans le centre du Nigeria, vouant allégeance au successeur d’Abu al Hassan al Hachimi al Qourachi.

Créé en 2002, le groupe jihadiste Boko Haram est entré dans une nouvelle ère de son insurrection contre l’Etat fédéral du Nigeria, après la mort de son fondateur Mohamed Yusuf en 2009 à Maiduguri,  dans l’Etat de Borno (nord-est). Depuis 2016, le groupe est divisé en deux factions après que Abubakar Shekau a contesté le choix de l’État islamique d’installer Habib Yusuf dit Abou Musab al Barnawi comme nouveau « gouverneur ». Refusant de se soumettre à l’autorité de ce dernier, Shekau a été contraint au suicide en mai 2021 dans la forêt de Sambisa.

Burkina : Le capitaine Traoré a promulgué la loi sur les VDP

La loi qui institue les supplétifs civils de l’armée a été votée, le 17 décembre 2022, à l’unanimité par les députés de la transition.Le capitaine Ibrahim Traoré a ratifié, jeudi 29 décembre 2022, les lois instituant les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et portant création de la Brigade de veille pour la défense de la patrie (BVDP).

A la différence de la loi de juin 2022, la nouvelle loi VDP reconnaît l’emploi des supplétifs civils de l’armée, à vocation nationale. La loi ne fait cas de la prise en charge financière mais le gouvernement a décidé d’octroyer une prime de 60 000 FCFA par supplétif.

La loi qui crée la BVDP lui donne un cadre juridique, en tant qu’entité administrative. Elle est placée sous l’autorité du Chef d’état-major général des armées. Le commandant de la BVDP a rang de Chef d’état-major d’armée.

Les deux dispositions légales ont été adoptées à l’unanimité par les députés, le 17 décembre 2022.

Le gouvernement a reçu plus de 90.000 candidatures de VDP pour un besoin de 50 000 personnes. Leur prise en charge financière et leur équipement coûteront plus de 100 milliards de FCFA à l’Etat.

Burkina : Des VDP accusés d’avoir tué une trentaine de civils

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé des exactions extra-judiciaires à l’encontre de la communauté peulh.L’organisation de la société civile a énuméré une trentaine de victimes civiles, depuis mi-décembre 2022, qu’elle a attribué aux auxiliaires de l’armée. Elle a parlé « un autre type de terrorisme qui se développe dans les régions » et a dit craindre qu’il ne « gagne progressivement du terrain ».

Le cas le plus emblématique est celui qui s’est produit dans la ville de Nouna, dans la Boucle du Mouhoun. En effet, le CISC a expliqué que des dozos (chasseurs traditionnels) identifiés comme des VDP ont pris pour cibles des quartiers majoritairement habités par la communauté peulh, à la suite d’une attaque terroriste contre leur quartier général, dans la nuit du 29 au 30 décembre 2022.

« A cette heure, le bilan s’élève à 21 personnes tuées y compris des enfants, mais il ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure des informations qui nous arrivent du terrain. Les même dozos VDP seraient revenus dans la nuit piller les maisons et emporter des animaux », a affirmé le communiqué signé par le Dr Daouda Diallo.

Le CISC s’est inquiété de la récurrence de ce genre de pratiques. Le 22 décembre 2022 à Marmisga dans la commune de Gourcy, région du Nord, il a accusé des VDP d’avoir enlevé et exécuté des hommes du village et le chef coutumier de la communauté peulh, un septuagénaire et pillé des biens dans la localité.

Dans la nuit du 18 décembre 2022, des supposés supplétifs civils de l’armée ont enlevé et exécuté un père de famille et son fils, un étudiant, à Kongoussi, région du Centre-Nord.

« Le 15 décembre 2022, des personnes identifiées comme étant des Dozos ont enlevé et tué cinq (05) personnes de la commune de Lorépeni, région du Sud-Ouest. Toujours dans la même région, le 20 décembre le chef de la communauté et les membres de sa famille ont eu la vie sauve grâce à l’intervention efficace des éléments de la police de Loropéni », a soutenu le CISC.

Le Collectif contre l’Impunité et la stigmatisation des communautés a dénoncé « des pillages organisés et des exactions ciblées sur des populations civiles sur un fond de délit de faciès et de stigmatisation ».

« Dans le cadre des actions en cours contre l’insécurité, il faudra impérativement rectifier le tir pour plus d’efficacité. Cette nouvelle approche commande dans sa mise en œuvre, une définition discernée de la méthode de lutte dans le strict respect des droits humains », a conseillé Dr Diallo.

Côte d’Ivoire : près de 17.000 accidents de circulation en 2022 (pompiers)

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) a réalisé 32.937 interventions, soit une hausse de +7,2% par rapport à l’année 2021.Dans un bilan des activités opérationnelles pour l’année 2022, le GSPM indique que sur ces 32.937 interventions, l’on dénombre 23 956 victimes transportées (-0,76 %), 6 234 refus d’évacuation, un total de 31.010 victimes (+1,85%) et 820 décès (+3,93%).  

Les accidents de la circulation sont estimés à 16.790 soit 50,98 %, précise le rapport du GSPM qui mentionne 3 833 transports de malades (11,64 %), 3 072 interventions d’extinction de feu (9,33%) et les autres opérations représentant un taux de 28,05%.

La Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2021 une stratégie en matière de sécurité routière sur la période 2021-2025 en vue de réduire le nombre de morts et de blessés dans les accidents de la circulation, à travers le pays.  

Le pays enregistre chaque année un taux moyen de 24 décès pour 100 000 habitants selon l’OMS, un ratio en dessous de la moyenne africaine. Au cours de ces dernières années, la Côte d’Ivoire a enregistré en moyenne par an plus de 12 000 accidents corporels, plus de 1200 tués et plus de 21 000 blessés.  

Ethiopie : une commission pour rehabiliter les rebelles désarmés

Le gouvernement éthiopien a annoncé la création d’une commission nationale de réhabilitation destinée aux combattants désarmés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Cette commission vise à aider les combattants du TPLF désarmés, conformément à l’Accord de Pretoria, à effectuer une transition vers la vie civile et à s’intégrer dans la société, a déclaré Benalf Andualem, ministre de la Paix, lors d’une réunion le 31 décembre 2021.

Le nombre de combattants du TPLF qui sont désarmés n’a pas été précisé. On ne sait pas si le gouvernement prévoit d’apporter un soutien financier ou des programmes de formation professionnelle.

Lorsque le TPLF a lancé une attaque contre le commandement nord de la force de défense éthiopienne en novembre, on pensait qu’il disposait de plus de 500.000 combattants sous la forme de forces spéciales et de milices.

Outre le nouveau programme de réhabilitation, le gouvernement du premier ministre Abiy Ahmed a rétabli les services sociaux dans la région du Tigré, en Éthiopie.

Olusegun Obasanjo, envoyé spécial de l’Union africaine dans la Corne de l’Afrique et figure clé de la négociation de la paix, et l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta se sont rendus à Mekelle la semaine dernière pour évaluer l’état de la mise en œuvre de l’accord de Pretoria.

M. Obassanjo a déclaré qu’il avait confirmé la distribution de l’aide humanitaire dans la région.

Burkina : Formation des nouveaux VDP

Le gouvernement a lancé, en octobre 2022, le recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée et a reçu plus de 90 000 candidatures.Dans son discours du nouvel an 2023, depuis Solenzo, le capitaine Ibrahim Traoré a rendu hommage aux « vaillants » volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Il a affirmé que le processus de formation est en cours pour les VDP nationaux et prendra fin d’ici à quelques semaines.

Pour ce qui est des VDP communaux, le capitaine Ibrahim Traoré a assuré qu’ils ont déjà été installés et une bonne partie équipée.

« Nous les (VDP) assurons que nous les équiperons, nous les formerons tous et nous les accompagnerons dans leur tâche », a rassuré le président de la transition.

Le gouvernement a lancé, en octobre 2022, le recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée dont 35 000 à vocation communale et 15 000 nationaux. Il a reçu la candidature de plus de 90 000 personnes, a rapporté en novembre dernier, la Brigade de veille pour la défense de la patrie (BVDP).

Le capitaine Ibrahim Traoré a loué cet « élan patriotique ». « Nous ne saurons les saluer et je puis vous assurer que nous mettrons tout en œuvre pour qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle dans cette guerre », a ajouté le chef de l’Etat.

En décembre, le Parlement de la Transition a adopté l’unanimité, une nouvelle loi sur les supplétifs civils. Celle-ci prend en compte les VDP nationaux en élargissant sur champ d’actions et donne un cadre juridique à la BVDP, en tant qu’organe central d’administration de ces supplétifs de l’armée.

Burkina : Au moins 25 presumés jihadistes tués dans le Sahel

La région est le théâtre d’exactions des groupes jihadistes.Des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont mené, ce dimanche 1er janvier 2023, une opération contre des bases de groupes jihadistes dans la région du Sahel, ont rapporté plusieurs sources concordantes à APA.

Cette offensive a visé les sanctuaires jihadistes installées dans les localités de Tambondi, Wantarangou et Nabaningou dans la province du Yagha.

Les supplétifs civils de l’armée ont détruit lesdites bases avant de neutraliser au moins 25 présumés jihadistes, affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ont affirmé nos sources.

Les assaillants ont enregistré d’énormes dégâts matériels. Des motos, des armes et des munitions ont été récupérées et/ou détruites. Le butin a été présenté dans la ville de Sebba, chef-lieu du Yagha.

La région du Sahel est le théâtre d’exactions des groupes armés jihadistes depuis 2015.

Burkina : le capitaine Traoré invite les soldats à incarner l’espoir des populations

Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré s’est adressé à la Nation, à l’occasion du nouvel an.C’est depuis Solenzo, située dans la region de la Boucle du Mouhoun, reprise il y a quelques semaines des mains des jihadistes que le Président de la transition a prononcé son discours de nouvel an. « Le lieu précis, parmi ces combattants, est solennel parce qu’ailleurs pendant que les esprits sont à la fête, dans la tête de ces combattants, l’esprit est à la guerre », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré qui a salué la « bravoure » des soldats et rendu hommage à tous les combattants engagés dans la lutte contre les groupes jihadistes.

« Ne jamais baisser les bras ; il faut protéger ces populations, il faut les défendre… Lorsque dans la journée, ils [les civils] se battent pour chercher leur pain quotidien, que nous, nous soyons dans les brousses pour leur permettre de le chercher en toute sécurité. Et la nuit, lorsqu’ils seront endormis, que nous soyons encore dans la brousse pour leur permettre de dormir tranquillement ; c’est notre mission, la mission du combattant, mission noble. Et c’est ça la gloire, c’est ça l’honneur… Je demande donc aux braves combattants partout au Burkina Faso de redoubler d’efforts, de voir l’espoir de vie que cela suscite chez les populations en les voyant », a insisté le capitaine Ibrahim Traoré.

Pour lui, la réorganisation de l’armée, entamée depuis son arrivée au pouvoir, se mesure par le changement de tactique sur le terrain de lutte contre le terrorisme. « Nous parlerons de changement stratégique dans les jours à venir », a déclaré le chef suprême des armées qui a fait cas d’acquisition massive d’équipements de guerre.

« Cette réorganisation logistique est en cours et va s’amplifier dans les jours à venir. Parce que le souhait pour nous, c’est que lorsque les populations demandent les forces, qu’elles soient présentes. Et cela demande de la logistique. C’est en cours de résolution et nous n’avons aucun doute que cela puisse se faire et que nous puissions dans des brefs délais, pouvoir subvenir rapidement aux besoins sécuritaires de nos populations », a assuré le président de la transition.

Le pays est confronté depuis 2015 à une situation sécuritaire marquée par des exactions des groupes jihadistes. Le manque de matériels de guerre de l’armée a été relevé à plusieurs reprises comme l’une ses faiblesses.