Séisme en Turquie et en Syrie : l’ONU lance un appel d’aide de 400 millions de dollars

 

 

Le secrétaire général de l’ONU a lancé mardi 14 février un appel d’urgence aux dons d’environ 400 millions de dollars pour aider les populations victimes du séisme qui se retrouvent dans les rues, sans abris, sans nourriture et sans soins, en Syrie et en Turquie.

« Aujourd’hui, j’annonce que l’ONU lance un appel humanitaire de 397 millions de dollars pour les populations victimes du séisme qui a ravagé la Syrie. Cela couvrira une période de trois mois », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’organisation, rassurant qu’un appel aux dons équivalent pour la Turquie était en préparation.

Au total, plus de 7 millions d’enfants sont affectés par ce séisme, selon un communiqué de l’Unicef ce mardi.

« En Turquie, le nombre total d’enfants vivant dans les dix provinces touchées par les deux tremblements de terre s’élevait à 4,6 millions. En Syrie, 2,5 millions d’enfants sont touchés », a précisé James Elder, un porte-parole de l’Unicef, lors d’une conférence de presse à Genève.

Le bilan, encore provisoire, ne cesse de s’alourdir : il s’élevait mardi soir à 39 106 morts – 35 418 morts dans le sud de la Turquie officiellement tandis que les autorités ont dénombré 3 688 morts en Syrie.

Il s’agit du « pire désastre naturel en un siècle » en Europe, a affirmé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce mardi 14 février.

Plus d’une semaine après le puissant séisme d’une magnitude de 7,8 qui a frappé les deux pays, l’espoir de retrouver des survivants diminue néanmoins de nouveaux survivants ont été extraits des décombres.

Mardi, quatre personnes ont encore pu être extraites vivantes des décombres en Turquie, dont un couple de Syriens à Antakya, l’Antioche de l’Antiquité, l’une des villes turques ayant le plus souffert du tremblement de terre.

Séisme meurtrier : Plus de 300 morts en Irak et en Iran

Un tremblement de terre de magnitude 7,3 sur l’échelle de Richter a fait au moins de 335 morts et plus de 2800 blessés hier dimanche soir. Les secours continuent de s’activer dans les villages touchés pour retrouver des survivants et aider les habitants sinistrés.

D’une magnitude de 7,3 sur l’échelle, le tremblement de terre a frappé le nord-est de l’Irak et des régions frontalières en Iran et en Turquie. Le bilan s’alourdit au fil des heures et le dernier décompte, publié par les autorités, fait état de 335 personnes tuées et plus de 2800 blessées.  Des chiffres augmentent compte tenu de la difficulté des secours à  atteindre certaines zones reculées. Selon l’Institut géologique américain (USGS), la secousse a été enregistrée à 18h18 (heure locale) à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville d’Halabja, dans une zone montagneuse de la province irakienne de Souleimaniyeh. Selon le site internet de l’Institut de géophysique de l’Université de Téhéran, le séisme a été suivi par une centaine d’autres secousses, les plus fortes atteignant 4,7 sur l’échelle de Richter. «La situation est sous contrôle dans les zones frappées par le tremblement de terre», a assuré la télévision d’Etat.

La quasi totalité des victimes ont été recensées dans la province de Kermanshah, située à la frontière de l’Irak. La ville la plus touchée semble être celle de Sar-e Pol-e Zahab, avec près de 142 morts. Les secours continuent de s’activer, une trentaine d’équipes de secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été envoyées dans l’ouest de l’Iran, tandis que des centaines d’ambulances et des dizaines d’hélicoptères de l’armée ont été mobilisés pour les opérations de secours notamment dans les zones rurales.

Il y a 5 ans le séisme en Haïti

Le séisme d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter a été suivi de plusieurs secousses variant entre 5,0 et 5,9. Sur 12 degrés dans l’échelle de destruction, les zones les plus soumises aux destructions atteignaient 10 degrés environs. De nombreuses habitations ainsi que des édifices publics se sont effondrés. Face à  tous ces problèmes logistiques, sanitaires et sécuritaires, la mobilisation fut immédiate au niveau de la communauté internationale. Des dons ont été faits, des aides sont venues de partout. Cinq ans après le séisme, de nombreux Haà¯tiens demandent la fin de l’assistance et préfèrent que le pays opte pour un développement économique grâce à  l’aide d’investisseurs étrangers. La reconstruction demeure lente Il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il reste encore du travail à  faire en matière de reconstruction, d’éducation et de la population en Haà¯ti. Le Centre d’études et de coopération internationale (CECI), basé à  Montréal a contribué jusque-là , à  la reconstruction du pays, notamment certains quartiers de la capitale. Selon le chargé de projet de la CECI, il est difficile d’affirmer si tous les victimes du séisme ont été relogés ou non, ou encore, de confirmer que les bâtiments et logements ont été construits sur la base parasismique ou antisismique. La reconstruction demeure toujours lente, des familles croupissent dans les bidonvilles de Port-au-Prince au vu et au su du monde entier. «Cinq ans plus tard, quel modèle de développement pour Haà¯ti doit être poursuivi?» tel est le thème d’une conférence sur l’avenir du pays qui se tiendra le 23 janvier prochain.

Earth Hour : pour le Japon et le progrès gardons les lumières allumées

La grande prêtrise du culte de la « Mère Terre » (Gaà¯a) est de retour, avec une tactique vengeresse et intimidante. La personnification « avatar-esque » de la planète dans de nombreux articles est la preuve de ce phénomène. La « Mère Terre exige le respect ». Cette incantation est dirigée contre nous, les parasites humains-consommateurs qui achetons des voitures, utilisons des machines à  café électriques et qui voulons nous réchauffer pendant les rudes hivers de leur scénario apocalyptique du réchauffement global. Qu’un débat sain émerge sur la sécurité de l’énergie nucléaire, la préparation aux catastrophes et les sources d’énergie alternatives est bienvenu. Mais que la catastrophe qui frappe le Japon soit utilisée par certains politiciens et journalistes pour lier la thèse du réchauffement climatique (relookée en « changement climatique ») aux phénomènes géologiques et leurs conséquences nucléaires est honteux. Prétendre que les humains ne prêtent pas attention aux « avertissements » et ont donc déchaà®né sur eux-mêmes les pouvoirs destructeurs d’une « mère nature impitoyable » est grotesque dans ce contexte. A en juger par l’avalanche de commentaires de la classe intellectuelle et politique bien pensante, la très controversée « théorie de Gaà¯a» de James Lovelock, qui postule que la terre est un « organisme vivant unique » (et que l’homme tue la planète) est bien vivante en dehors du mouvement de la « deep ecology ». Peu importe que de nombreux scientifiques la considèrent comme un néopaganisme new age, même la bureaucratie de Bruxelles saisit l’occasion de prêcher sa simpliste « vérité verte » en faisant un lien fallacieux entre le changement climatique et le tremblement de terre au Japon. Le 11 Mars, le Comité économique et social européen a publié sur son site Internet une déclaration officielle qui a conclu que « Mère Nature a de nouveau donné un signe ». Le bloggeur climato-sceptique Vincent Bénard déconstruit l’argument dans un post accablant « Tremblement de terre, Tsunami, Réchauffement climatique : ‘ils’ ont osé » . Il pose notamment la question gênante de savoir pourquoi il n’est même pas apparu à  M. Nilsson que cette catastrophe démontre une vérité toute simple : des milliards de fonds publics sont jetés dans la poursuite de la chimère anti-carbone, détournant des ressources financières limitées de la recherche de solutions aux problèmes réels des populations. Sans doute les centrales thermiques au charbon ne doivent plus être considérées comme une option déraisonnable, notamment dans les zones sismiques, même avec leurs émissions de CO2. Cette option serait rationnelle, mais malheureusement en matière de « réchauffement climatique », la rationalité et la science sont en proie à  la politisation et à  la religiosité. Alors, comment le président très bien rémunéré d’un organe consultatif, sans doute l’une des institutions les plus inutiles de l’eurocratie montante, peut-il faire le pas pour entrer dans le domaine du culte vert ? Eh bien, pour dire les choses simplement, il s’agit de « croire et appartenir », d’être considéré comme un ami des « gentils », du peuple Na’vi’ de la planète Bruxelles, à  savoir la tribu des lobbyistes verts. Bien sûr, l’Union européenne n’est pas tout à  fait comme la planète fictive de Pandora. Ainsi, en plus de la communion avec Mère Nature, les néo-Na’vi’s sont occupés par la cupidité… verte. Les amis de Gaà¯a ont beaucoup d’amis dans la bureaucratie de Bruxelles. Comme l’étude de l’International Policy Network de Mars 2010 « Les Amis de l’UE » l’a révélé, les groupes de défense verts comme les Amis de la Terre, Birdlife ou le WWF reçoivent énormément de fonds pour faire pression pour… davantage de fonds, et fournir une expertise à  la Commission de l’environnement : la boucle est bouclée. Rien, pas même la crise de la dette, ne semble être en mesure de ralentir frénésie de dépenses vertes de l’UE. L’énergie nucléaire n’est pas sans risque, mais le fait est aussi que l’écologie politique a un impact profond sur la gouvernance mondiale et l’élaboration des politiques en Europe en particulier, que cela nous plaise ou non. Comme le rapport ci-dessus le conclut : « parrainer les intérêts étroits de telles ONG a sapé le processus démocratique ». Peu importe, les politiciens européens ont adopté le dogme vert avec enthousiasme, notamment Nicolas Sarkozy. l’insurrection arabe d’ailleurs été opportune : la France était prête à  aider le régime de Kadhafi à  se nucléariser. Il est temps pour le gouvernement français de faire face à  des questions difficiles et nécessaires quant à  sa politique nucléaire tous azimuts (80% de la production d’électricité). Un débat démocratique est indispensable, mais il doit être fondé sur la raison et non la religion. Dans l’intervalle, insinuer que les victimes d’une catastrophe naturelle dans l’un des pays les plus technologiquement avancés ont en quelque sorte « payé pour leurs péchés du progrès et du matérialisme » est une pure absurdité. Cela est également indigne alors que les communautés brisées se battent pour faire face au drame et que des familles déplacées et endeuillées tentent de se reconstruire. Le 26 Mars, les adeptes modernes de Gaà¯a demandent aussi avec une ferveur renouvelée que l’obscurité soit célébrée en nous faisant éteindre nos lumières pour s’associer à  leur communion mondiale absurde contre le progrès : C’’est la Earth Hour (l’Heure de la Terre). Je vais garder mes lumières allumées en mémoire de ceux qui ont péri, par respect pour le courage extraordinaire et la dignité du peuple japonais face à  une catastrophe nationale, pour leur contribution au progrès humain avec non seulement des voitures exceptionnelles, des technologies de pointe mais aussi une culture unique.

Haïti, un an après : « Lavi an pa fini »

Le jour o๠tout bascula Il est 16h53, ce 12 janvier. La terre tremble. Pendant de longue secondes, le temps se suspend et la vie retient son souffle. Il y a un an, le « goudougoudou » comme l’appelle les haà¯tiens frappait la première république du monde. l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières vient de se dérouler sur cette terre haà¯tienne, pourtant déjà  meurtrie. Avec une violence inouà¯e, la nature frappait, faisant plus de 220 000 personnes, en blessant 300 000 et faisant près de 1,5 million de sans-abri. Le monde entier garde encore en mémoire les images de rues jonchées de cadavres et de miraculés extirpés, au fil des jours qui suivirent, des entrailles de la terre qui les avait engloutis. Cela fait un an que continue aussi l’élan de solidarité planétaire qui a suivi quelques heures après et qui ne s’est plus arrêté. Les aides financières qui ont afflué sur l’à®le se chiffrent en milliards de dollars. La vie, toujours aussi dure Pourtant, douze mois plus tard, la situation reste catastrophique. à€ la mi-octobre, l’épisode de choléra qui a fait 2 500 morts a fait prendre conscience des conditions déplorables d’hygiène dans lesquelles continuent de vivre de nombreux Haà¯tiens. Ils sont plus d’un million à  toujours vivre dans des camps d’urgence. Et si de nouvelles constructions sortent de terre, C’’est souvent de manière anarchique, sans schéma d’orientation. Malgré les moyens dont elles disposent, les organisations humanitaires sont paralysées dans leurs actions par l’absence d’administration d’à‰tat susceptible de prendre des décisions et de coordonner les efforts de reconstruction. à€ court terme, la situation est peu susceptible d’évoluer. Haà¯ti traverse une crise politique dont l’issue est encore incertaine : alors que le deuxième tour de l’élection présidentielle était initialement prévu pour le 16 janvier, les résultats définitifs du premier tour qui s’est déroulé fin novembre ne sont toujours pas annoncés. Reconstruire le pays, mais d’abord les hommes Mais malgré la misère, la maladie, les conditions de vie plus que précaires, les haà¯tiens gardent espoir et veulent penser à  demain. Nombreux sont ceux qui ont tout perdu. Plus de maison, plus d’argent, plus de famille. Pourtant, ce sont eux qui disent : « Haà¯ti debout, lavi an pa fini », la vie continue. C’’est là  le leitmotiv des populations qui, malgré la vie difficile, gardent la capacité de rire mais surtout une foi inébranlable en Dieu. Les églises sont quotidiennement remplies, particulièrement en ces temps de commémoration. Car le traumatisme reste grand et de nombreuses organisations soignent les corps mais aussi et surtout les esprits marqués à  jamais par la tragédie. Les écoles aussi ont rouvert et les enfants ont recommencé à  apprendre pour construire l’avenir de leur pays, l’un des plus pauvre de la planète. Les experts annoncent qu’il va falloir s’armer de patience. l’ampleur de la catastrophe et les difficultés dans lesquels l’Etat haà¯tien était même avant le séisme, pèsent lourdement sur les efforts de reconstruction. Il faudra au moins10 ans pour remettre sur pied le pays. Les haà¯tiens, eux sont déjà  au travail. Avec l’aide des humanitaires, ils réapprennent à  cultiver la terre, reconstruisent tant bien que mal leur maison et espèrent que 2010 reste la pire année de leur vie.

Tremblement de terre à Haiti : Kadiatou Konaré réagit

 » Comment ne pas être saisi d’émotion par les images chaotiques venues cette nuit d’Haiti, les images tragiques d’un sol qui s’écroule, d’une terre dévastée par le tremblement de terre ? Comment ne pas se sentir Haà¯tien aujourd’hui ? Saint Domingue, Haà¯ti, tout un symbole, le symbole de notre fierté de Nègre reconquis… Saint Domingue, Haà¯ti, notre première République noire indépendante. Cette indépendance du 1er janvier 2004 donna le signal pour les mouvements anticoloniaux d’Amérique Latine de passer à  l’action. Et 150 ans plus tard, sur le continent des origines, les combattants de la liberté, de la justice allaient brandir cette expérience haà¯tienne pour accéder à  l’indépendance, en revendiquant haut et fort l’exemple historique et stratégique ! Et pourtant, Haà¯ti n’a jamais cessé de payer au prix fort son indépendance et sa position stratégique dans le combat contre l’esclavage dans les colonies des Amériques et la conquête des souverainetés nationales africaines. Puissent nos dirigeants et nos peuples d’Afrique, intégrer dans leurs priorités une action pour Haà¯ti. Haà¯ti pour son exemple. Haà¯ti pour son courage. Haà¯ti pour l’espérance. Soyons donc solidaires de la cause haà¯tienne afin que notre première République indépendante ne sombre pas ». Kadiatou Konaré Editeur Cauris Editions.