Éthiopie : l’exportation d’électricité génère 39,8 millions de dollars

Djibouti et le Soudan sont les deux principaux clients d’Addis Abeba qui tire profit de son Grand barrage sur le Nil.L’exportation d’électricité vers les États voisins rapporte gros à l’Éthiopie. Au cours du premier semestre de l’année fiscale ayant débuté le 8 juillet 2022, le pays d’Abiy Ahmed a gagné 39,8 millions de dollars.

Dans le détail, le courant exporté vers Djibouti équivaut à 21,4 millions de dollars et celui vendu au Soudan s’élève à 18,4 millions de dollars. « Les recettes attendues du Soudan ont connu une baisse de 25 % par rapport à l’objectif initial », a déclaré Megos Mekonnen, le Directeur de la communication de la Compagnie d’électricité éthiopienne (EEP, sigle en anglais)

Outre Djibouti et le Soudan, l’Éthiopie a déjà commencé à exporter de l’électricité vers le Kenya. Au moins 200 mégawatts y seront acheminés lorsque le projet d’installation de lignes électriques de 500 kV, reliant les deux pays, sera totalement exécuté. Financé conjointement par la Banque africaine de développement (Bad) et la Banque Mondiale, le projet a rencontré des retards du côté kényan.

À partir de 2023, l’Éthiopie ambitionne d’atteindre 1 milliard de dollars par an grâce aux exportations d’électricité vers ses pays voisins.

Burkina : Le correspondant de France24 convoqué

Les autorités de la Transition reprochent à la chaîne française d’informations son traitement de l’enlèvement des femmes à Arbinda, dans le nord du pays.Le correspondant de la chaîne française d’information en continu, France24, à Ouagadougou est appelé à répondre à une convocation au Conseil Supérieur de la Communication (CSC), lundi 24 janvier 2023, a appris APA.

L’instance de régulation des médias lui a demandé des explications sur son angle de traitement du rapt de 66 femmes à Arbinda, les 12 et 13 janvier, libérées par l’armée burkinabè, le vendredi 20 janvier 2023.

La télévision France24 avait mis en bande défilante, que les femmes avaient été enlevées par « des rebelles islamistes ».

Début décembre 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) « jusqu’à nouvel ordre ». Il a reproché au média français, un « manquement grave » et l’a accusé de propager une « information mensongère ».

Une plainte contre l’usine de farine de poisson « Barna Sénégal » en gestation

Le collectif Taxawu Cayar a obtenu de la municipalité une interdiction de déverser des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans lac de Mbawane et ses environnants.Le Collectif « Taxawu Cayar » (se tenir debout pour Cayar (Ouest) en langue wolof) vient d’obtenir une première victoire dans le bras de fer qui l’oppose à l’usine de fabrication de farine et d’huile de poisson, Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal). Dans un arrêté pris le mercredi 18 janvier, les autorités municipales ont interdit le déversement des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans le lac de Mbawane et ses environnants.

Dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA, l’ONG « Greenpeace Afrique se joint au collectif Taxawu Cayar pour magnifier une décision courageuse et utile pour la préservation du bien-être des populations et la biodiversité du lac en question ». 

Pour Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, cette décision « est une grande victoire des communautés de Cayar dans cette lutte qu’elles mènent contre l’usine de farine de poisson Barna Sénégal ». A l’en croire, cette industrie déversait depuis des années ses déchets liquides dans ce lac Mbawane qui est directement relié à la nappe phréatique de toute la localité. « Il était vraiment temps de stopper cette forfaiture », a-t-il dit. 

Au mois de novembre dernier, un procès avait opposé les propriétaires de l’usine au collectif Taxawu Cayar. Celui-ci avait été remporté par les promoteurs de Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal) malgré « des documents vidéo montrant le camion de l’usine déversant illégalement des déchets dans le lac, ainsi qu’une analyse indépendante effectuée par le laboratoire d’hydrologie et de toxicologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar révélant des niveaux de chrome et de sélénium dépassant les limites légales dans l’eau de robinet de Cayar ».

Ragaillardi par cet arrêté de la mairie, le collectif entend déposer une nouvelle plainte contre l’usine de farine et d’huile de poisson.

« Cette décision nous conforte car elle vient confirmer tout ce que nous disions depuis le début. Barna Sénégal nous prive de nos ressources et pollue notre air, nos terres et notre eau. Nous ne cesserons de dénoncer cette injustice que nous vivons car notre survie en dépend. D’ailleurs, une autre plainte sera déposée par nos conseillers juridiques pour un jugement sur le fond du dossier. Ce n’est qu’une bataille gagnée, la victoire finale est proche », a annoncé, le porte-parole du collectif, Mor Mbengue. 

Guinée : Abdourahmane Sano relaxé

Poursuivi pour participation à des rassemblements non autorisés, l’ex coordinateur du FNDC a été blanchi par la justice guinéenne.L’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a été purement relaxé par le tribunal de première instance de Mafanco, à Conakry.

Abdourahmane Sano encourait 18 mois assortis de sursis, conformément au réquisitoire du parquet qui lui reproche d’avoir pris part à des « réunions non déclarées ».

Depuis le déclenchement de cette procédure judiciaire contre l’actuel coordinateur de la Plateforme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PNCUD), plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer son inculpation par la justice guinéenne.

Le FNDC, malgré sa dissolution par les nouvelles autorités de Conakry, a été le premier à hausser le ton dénonçant « la manipulation de la justice ».

A la suite du mouvement citoyen qui a été en première ligne contre la troisième candidature  d’Alpha Condé finalement validée par le Conseil constitutionnel, l’Alliance nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) dirigée par l’opposant Cellou Dalein Diallo a apporté son soutien à Abdourahmane Sano, dénonçant « une violation manifestation du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacrée par la Charte de transition ».

Burkina : La dette des députés s’élève à 1,491 milliards FCFA

Le contrôleur général d’État, Philippe Nion a saisi le gouvernement pour entamer les « procédures particulières » en la matière.L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a annoncé, mardi 10 janvier, avoir saisi le ministre en charge des Finances pour obliger les députés des 7e et  8e  législatures à rembourser les « prêts véhicules » contractés entre 2015 et 2021.

Au total, 134 députés sont concernés, selon une liste rendue publique par le contrôleur général d’Etat. Ils ont contracté auprès du gouvernement, la somme de 1 848 000 000 de FCFA. 

A la date du 09 janvier 2023, les parlementaires ont remboursé seulement 356 005 000 FCFA et doivent à l’Etat, 1 491 995 000 de FCFA. Individuellement, les députés restent redevables de montants allant de 60 000 FCFA à 12 795 000 FCFA.

La décision de saisine du gouvernement fait suite au communiqué du 27 décembre dans lequel, l’ASCE-LC invitait les députés débiteurs à reverser les sommes contractées, auprès de l’Agent comptable central du Trésor (ACCT).

Le Contrôleur général d’État a récemment dénoncé la mauvaise gestion du Parlement sous Alassane Bala Sakandé, un proche de Roch Kaboré, président déchu en janvier 2022.

Sénégal : la presse sous le choc après le tragique accident de Sikilo

Le tragique accident routier qui a fait officiellement 39 morts et 100 blessés à Sikilo, au centre-est du Sénégal, est le sujet qui occupe principalement les Unes des journaux sénégalais parvenus lundi à APA.C’est « une tragédie » pour Le Soleil, une « hécatombe » pour Tribune et une « catastrophe nationale » pour L’AS. Vox Populi estime que la collision entre deux bus à Sikilo, dans le département de Kaffrine (centre), ayant fait « 39 morts et 100 blessés », est « l’accident de la route le plus meurtrier du Sénégal ».

Le Soleil note que c’est la collision qui est « à l’origine du drame » alors que L’AS souligne que « l’éclatement d’un pneu est la cause du drame » de Sikilo, une localité située à plus de 200 km de Dakar. A l’opposé du bilan officiel, Tribune estime que cet accident a fait « plus de 50 morts » et « 132 blessés ». Libération précise pour sa part que le choc a eu lieu à « trois heures trente du matin ».

« Après l’éclatement d’un de ses pneus avant, le bus en provenance de Tambacounda (Est) a fini dans l’autre sens avant de heurter finalement un second bus qui circulait dans le sens inverse Kaffrine – Tamba », explique le journal qui souligne que « les deux bus transportaient 140 voyageurs ».

L’Observateur raconte l’« horaire funèbre » avec « les témoignages renversants des premiers secouristes ». Le quotidien note qu’une femme a demandé « à voir son fils projeté dehors (…) avant de mourir » tandis qu’une autre est « partie avec une grossesse de six mois ». De son côté, un « père qui a perdu ses deux enfants » est plongé dans une « détresse » indescriptible. « Seule une vingtaine de corps sont déjà identifiés », note le journal qui mentionne également « l’histoire de la maman de 82 ans qui a perdu la vie lors de son premier voyage à bord d’un bus ».

Vu l’ampleur de la tragédie, le président Macky Sall, qui a été au chevet des blessés, a « décrété trois jours de deuil national à partir de lundi », souligne L’AS qui note que « le gouvernement décaisse 200 millions FCFA pour la prise en charge des blessés ». Pour le dirigeant sénégalais, « il y a des ruptures à opérer » sur la route et « des mesures à prendre qui seront (évidemment) prises » après le conseil interministériel qui se tient ce lundi.

L’Observateur souligne que les accidents ont fait « 65 morts en un mois » au Sénégal et l’une des principales causes est le « mauvais état des pneus » qui assure « la mort en roue libre ». Ainsi, d’après Le Soleil, l’objectif de ce conseil interministériel est de « prendre des mesures drastiques » visant à prévenir les accidents sur les routes du pays.

Le Maroc enregistre une hausse du nombre d’affaires de violences faites aux femmes en 2021

Le nombre d’affaires de violences faites aux femmes au Maroc a connu une hausse en 2021, selon le dernier rapport annuel de la présidence du Ministère public.Le Ministère public a ainsi enregistré 23.879 affaires de violences faites aux femmes contre 18.275 en 2020, soit une augmentation de 31 %, “ce qui nécessite de conjuguer et d’intensifier les efforts pour lutter contre ce fléau”, note-t-il dans son rapport annuel. 

Le nombre d’affaires de crimes contre les enfants a lui aussi connu un bond, passant de 4.828 affaires et 5424 individus poursuivis en 2020 à 6314 affaires et 6855 poursuites en 2021. Quant au nombre d’enfants victimes de violences, il a aussi augmenté, passant de 5306 en 2020 à 6767 en 2021, soit 1461 cas supplémentaires. D’autre part, le nombre des mesures modifiées par les juges et conseillers chargés des mineurs au titre de 2021 a atteint 1672,

De même, le document rapporte une légère hausse dans le nombre des affaires liées à la traite des êtres humains en 2021, notant que les différents tribunaux du royaume ont enregistré 85 affaires, soit une hausse de 8 % comparé à 2020 (79 affaires).

Côte d’Ivoire : paiement des primes de fin d’année des fonctionnaires

Ces primes exceptionnelles de fin d’année représentant un tiers du salaire mensuel indiciaire de base du mois de décembre concerne les fonctionnaires, agents de l’Etat et les militaires.Le trésor public ivoirien procède, depuis ce 03 janvier 2023, au paiement de ladite prime. Ainsi, au titre des paiements effectués au profit des fonctionnaires, un montant total de 23 436 880 108 francs CFA a été viré dans les banques.

Concernant les règlements au profit des militaires, ce sont 2 677 543 486 de francs CFA qui ont été virés. S’agissant des fonctionnaires et agents de l’État en service dans les Etablissements publics nationaux et ceux payés par bons de caisse au trésor public, les règlements s’effectueront ce mercredi 04 janvier au vendredi 06 janvier 2023.

Dans son message à la nation, le 06 août 2022, à la faveur de la célébration de la Fête de l’indépendance, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a annoncé plusieurs mesures en vue de l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et agents de l’État.

Au nombre de celles-ci figure l’instauration d’une prime exceptionnelle de fin d’année, représentant un tiers du salaire mensuel indiciaire de base du mois de décembre, payée au début du mois de janvier suivant.