Un leader du groupe Ansarul-Islam abattu au Burkina

Un des chefs du groupe Ansarul-Islam qui sévit dans le Sahel et plus particulièrement au Burkina Faso, a été abattu lors d’une opération menée par les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso mercredi.

C’est une victoire pour Ouagadougou. Les forces de défense du pays ont abattu Harouna Dicko, lors d’une opération menée dans la nuit de mercredi sur la colline de Pétéga, dans la ville de Djibo située à 200 km au Nord de Ouagadougou. C’est une mission conjointe du groupement des forces anti-terroristes (GFAT) et de la gendarmerie qui a mené à la mort de Dicko et à l’arrestation de 18 de ses acolytes.

Selon les informations, il était le plus proche et le plus incisif lieutenant d’Ibrahim Malam Dicko. Mais ces liens avec le chef d’Ansarul Islam se situeraient au-delà. Certains avancent qu’ils sont frères et d’autre le présentent comme le beau-frère de Malam. Quoi qu’il en soit c’est un coup dur qui a été porté au groupe terroriste.

Ce groupe avait coordonné et mené deux attaques le 19 et 20 mars dernier contre les forces armées du burkinabés dans le département de Nassoumbou. C’est aussi lui et ses hommes qui ont assassiné un directeur d’école et un villageois, accusé de collaborer avec les autorités, le 10 mars dans la province du Soum. Les modus operandi de ces attaques se ressemblent toutes. Des hommes à moto qui débarquent, commettent leurs forfaits et traversent ensuite la frontière en direction du Mali, où le chef du groupe Ibrahim Malam Dicko a été détenu deux années durant. Une recrudescence d’attaque qui avait poussé les autorités burkinabés à interdire la circulation nocturne à tous véhicules sur la bande frontalière avec le Mali.

 

Burkina Faso : de nouvelles mesures pour lutter contre le djihadisme

Face à la recrudescence des attaques terroristes dans le nord du pays, les autorités burkinabés ont pris de nouvelles mesures pour lutter efficacement contre le terrorisme dans la zone.

Les autorités burkinabés ont pris de nouvelles mesures sécuritaires pour lutter contre les attaques terroristes entre la frontière du Mali au nord et la ligne délimitée par les localités burkinabés de Baraboulé, Nassoumbou, Koudougou, Déou, Oursi et Markoye. En proie à une vague d’attaque terroriste, le nord du Burkina Faso est désormais une zone à risque pour les populations qui y vivent. Pour faire face au problème, un arrêté du gouverneur de la région pour réguler la mobilité des véhicules et particulièrement des motos, considérés comme le moyen de déplacement privilégié des djihadistes, à certaines heures, est désormais en vigueur.

Les véhicules automobiles et motocyclettes sont interdits de circulation de 17 h à 6 h du matin. En d’autres termes, la circulation des véhicules à quatre roues, des motos à deux roues, des tricycles et des vélos, est formellement interdite à la bande frontalière aux heures indiquées et dans les localités concernées. L’information a été diffusée sur les médias locaux et dans différentes langues parlées dans la région.

Cet arrêté qui se présente comme une lueur d’espoir pour les populations est une promesse du ministre burkinabè de la Sécurité en visite dans la province du Soum, lundi 6 mars, où un enseignant avait été assassiné vendredi 3 mars par des hommes de Malam Dicko, chef du groupe terroriste Ansarul Islam qui sévit dans la zone. Les djihadistes exigeant des enseignants qu’ils cessent l’enseignement en français.

En attendant de voir les résultats et les effets de ces nouvelles mesures sécuritaires, le Burkina Faso est désormais engagé dans la lutte contre le terrorisme aux côtés du Mali. Une opération de ratissage dénommé « Tomonon » est actuellement menée par l’armée malienne, mauritanienne et la force Barkhane dans la forêt de Wagadu. Son objectif : débusquer les djihadistes jusque dans leur dernier retranchement.

 

Nouvelle attaque meurtrière dans le centre du Mali

Onze soldats ont été tués et cinq blessés lors d’une opération menée par des djihadistes tôt le dimanche contre la base de Boulikeissi proche de la frontière avec le Burkina.

C’est le ministère de la Défense et des anciens combattants qui a annoncé le bilan macabre dans un communiqué hier. Selon des témoins, les assaillants étaient à moto et à bord d’au moins deux véhicules lorsqu’ils ont attaqué la base. Ils auraient brûlés et emportés avec eux une grande quantité de matériel de guerre. Des renforts ont été envoyés sur les lieux pour traquer les responsables et des hélicoptères de la force Barkhane sont également venus prêter main forte aux militaires maliens. L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais les soupçons se portent sur le groupe djihadiste d’Ibrahim Malam Dicko, un prédicateur radical burkinabé qui dirige Ansaroul Islam. Son groupe sévit plus au Burkina où il a commis un raid meurtrier qui a fait 12 morts dans les rangs de l’armée burkinabé le 16 décembre 2016.

Une nouvelle menace donc dans le centre du Mali qui vient s’ajouter à celle de la Katiba Macina du prédicateur radical Amadou Kouffa. Cette attaque intervient alors que plusieurs groupes se sont ralliés à Ansar Dine de Iyad Ag Ahly pour former une grande nébuleuse terroriste , Nusral Al Islam.