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La malnutrition sous ses différentes formes, l’obésité, la sous nutrition et les autres risques alimentaires, constitue actuellement le principal facteur de mauvaise santé dans le monde. Elle pourrait bientôt être rejointe par les effets des changements climatiques, selon un rapport de la revue scientifique The Lancet publié le 27 janvier 2019. Obésité, dénutrition et changement climatique constituent les trois pandémies du syndrome touchant actuellement la plupart des habitants de toutes les régions du monde. Cette « syndémie », ou synergie d’épidémies, se produit dans le temps et l’espace et interagit pour « produire des séquelles complexes et partager des facteurs sociétaux sous-jacents communs », note le rapport. Pour atténuer les effets de cette syndémie, les auteurs de l’étude préconisent de réfléchir en termes de « syndrome syndémique » mondial afin de trouver les facteurs systémiques communs nécessitant des actions communes. Pour obtenir des résultats, ces actions devront être basées sur des politiques alimentaires et nutritionnelles et une éducation des populations pour qu’elles adoptent des habitudes de consommation durables et des régimes essentiellement végétaux. Mais ces actions sont confrontés dans de nombreux pays « à la pression des groupes du secteur alimentaire, en particulier de la viande bovine, du sucre, du lait et des aliments et boissons ultra transformés ». Néanmoins, quelques pays (Suède, Allemagne, Qatar et Brésil) ont élaboré des « directives diététiques qui promeuvent des régimes et schémas alimentaires respectueux de l’environnement, qui garantissent la sécurité alimentaire et améliorent la qualité de l’alimentation, le bien-être et la santé des humains », conclut le rapport.