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Ceuta : les migrants à l’assaut du mur Ils sont près de 1 000 à avoir franchi la barrière frontalière depuis vendredi 17 février, pour pénétrer depuis le Maroc dans l’enclave espagnole de Ceuta, et donc dans l’Union européenne (UE). Le 17 février, 498 migrants ont réussi à forcer la haute barrière, sur les quelques 700 personnes qui ont tenté l’escalade. Depuis, plusieurs centaines d’autres sont parvenus à franchir la double barrière grillagée de six mètres de haut et de huit kilomètres de long entourant la ville. Très organisés, ils ont escaladé le barbelé ou fracassé certains accès avec des marteaux, a déclaré, le lundi 20 février, le préfet de la ville. La surveillance de cette frontière terrestre est exercée par Madrid et Rabat. Mais le Maroc, en froid avec Bruxelles, a menacé de relâcher le contrôle qu’il exerce sur les migrants. Un différend oppose en effet le Royaume chérifien à l’Union européenne (UE) à propos de l’interprétation d’un accord de libre-échange sur les produits agricoles et la pêche. L’enclave de Ceuta constitue, avec celle de Melilla, la seule frontière terrestre entre le continent africain et l’UE et un point de passage pour l’immigration clandestine venue d’Afrique subsaharienne et du Maghreb. Cette vague de passages en force est la première depuis celle d’octobre 2014 à Melilla, autre territoire espagnol au Maroc…