Gabon : des militaires renversent le président Ali Bongo

Un groupe d’une douzaine de militaires gabonais a annoncé mercredi 30 août, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24, l’annulation des élections et la dissolution de « toutes les institutions de la République ». « Nous mettons fin au régime en place », ont-ils ajouté, peu après l’annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo pour un troisième mandat.  Après avoir constaté « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (…) nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré l’un de ces militaires, disant s’exprimer au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions ». Les frontières seront « fermées jusqu’à nouvel ordre », ont assuré à la télévision les militaires responsables du coup d’Etat. Courant la journée de ce mercredi, un autre communiqué du CTRI annonçait la mise en résidence surveillée du président BONGO entouré de sa famille et de ses médecins. D’autres haut responsables ont été arrêtés dont son fils pour « haute trahison ». Dans une vidéo, Ali Bongo qui se dit dans sa résidence appelle ses amis à faire du bruit. L’Union africaine et la France ont condamné le coup d’Etat. La Russie s’est dite préoccupée par la situation, une situation que Washington dit suivre de près. L’autorité nationale en charge du scrutin, le Centre gabonais des élections, a annoncé mercredi matin la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba à la présidentielle de samedi, avec 64,27% des suffrages exprimés. Son opposant, Albert Ondo Ossa, avait dénoncé des « fraudes » dès samedi, et revendiquait aussi la victoire.

Jean Ping bloqué au Gabon

L’interdiction par les autorités d’un  meeting de Jean Ping qui devait se tenir ce lundi 4 septembre dans la capitale gabonaise et l’interdiction de sortie du territoire de plusieurs leaders de l’opposition ne sont pas pour calmer les choses, un an après l’élection d’Ali Bongo.

Son principal opposant et challenger, qui n’a pas reconnu les résultats et se considère donc comme le président élu, n’en démord pas et entend d continuer à mobiliser ses troupes. M. Ping a ainsi exhorté le 18 août les Gabonais à « se lever comme un seul homme pour marquer solennellement (son) arrivée au pouvoir ». Il a dans la foulée été interdit de sortie de même que son allié l’ex-Premier ministre Casimir Oye Mba. « Cette mesure est consécutive aux propos séditieux de Jean Ping tenus le 18 août 2017 quand il appelait au trouble à l’ordre public, à la rébellion et à l’insurrection », a expliqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Jean-Eric Nziengui Mangala. Selon lui, cette décision « administrative provisoire » concernant  » qui vise les responsables des partis politiques et personnalités au sein de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) autour de Jean Ping.

La manifestation de ce 4 septembre avait pour objectif de rappeler ce que Ping et ses partisans clament depuis un an, à savoir qu’il est le « président élu » du Gabon. Ces appels à manifester mobilisent moins, malgré un dynamisme de la diaspora en sa faveur, mais la situation de bras de fer permanent entre le président et son ancien allié empoisonnent la vie des Gabonais.

 

Gabon : La purge continue

Quatre mandats d’arrêts internationaux ont été lancés par le Gabon, notamment contre le fils de l’opposant Jean Ping, dans le cadre de l’opération anti-corruption Mamba. L’ex-directeur général de la douane est lui déjà incarcéré.

L’opposition dénonce une « chasse aux sorcières » mais le régime d’Ali Bongo évoque plutôt une opération ‘’main propre’’ qui vise à lutter contre la corruption qui gangrène le pays. Le parquet de Libreville a lancé des mandats d’arrêts à l’encontre de quatre personnes dont Franck Ping, fils de l’opposant Jean Ping accusé de corruptions actives. Le jeune homme de 46 ans est soupçonné d’avoir touché des rétro-commissions pour l’attribution de marchés publics à la société chinoise Sinohydro. Outre le fils de l’opposant, l’ex-directeur général de la douane est lui déjà incarcéré à la prison de Libreville. Alain Paul Ndjoubi Ossam est accusé de « détournements de deniers publics et faux en écriture » selon le procureur de Libreville Steeve Ndong Essame Ndong. Ces poursuites et arrestations sont les dernières d’une longue liste qui a vu des personnalités politiques tombés en disgrâce. Déjà le 10 janvier dernier, l’un des fidèles d’Ali Bongo, Magloire Ngambia, qui a été plusieurs fois ministre lors du premier septennat, a été arrêté et à depuis pour domicile, « sans famille », le surnom de la prison de Libreville. Deux jours plus tard, Etienne Dieudonné ancien ministre du pétrole lors du premier mandat de Bongo est à son tour écroué pour malversation et montage financier.

Limogé en 2015, Alfred Mabicka Mouyama, l’ancien directeur général de La Poste Gabon, « poursuivi pour des faits de détournement de fonds », est également sous le coup d’un mandat d’arrêt. Pour se défendre, l’homme a tenu une conférence à Paris où il s’est réfugié et publié un livre intitulé : « La Poste au Gabon : controverses et manipulations politiques ». Dans son ouvrage incendiaire, il cite le nom Emmanuel Issoze Ngondet comme le grand bénéficiaire de détournements de subventions dédiées à La Poste Gabon et qui ont conduit à ses travers financiers. L’homme cité, ministre du Budget entre 2011 et 2012, n’est autre que l’actuel Premier ministre. L’opération « Mamba » n’a pas encore fini de faire parler d’elle.

 

Gabon : le rapport de l’UE qui confirme les malversations

Le rapport final des observateurs de l’Union Européenne confirme le doute qui planait sur les élections gabonaises, 3 mois après la réélection d’Ali Bongo Ondimba à la tête du pays au détriment de son adversaire Jean Ping.

Ce rapport de 65 pages, publié ce lundi 12 décembre, note, dans le Haut-Ogooué, région acquise au candidat Ali Bongo, un processus de consolidation particulièrement opaque et des anomalies au niveau des commissions électorales. « Le taux de participation, tel que publié par le ministère de l’Intérieur, était de 99,93 % avec 95,47 % des suffrages pour le président sortant, dans le Haut-Ogooué », explique Mariya Gabriel, chef de la délégation de l’UE. En revanche, le taux de participation, au niveau national, sans le Haut-Ogooué , s’élevait à 54,24 %. Donc les résultats de cette province ont inversé la tendance constatée par la mission, sur la base des résultats annoncés par le gouvernement des huit autres provinces du pays. Ces anomalies mettent en question l’intégrité du processus de consolidation et le résultat final de l’élection. Elle insiste cependant sur le fait que son rapport n’est pas une décision finale pour contester l’élection d’Ali Bongo.

Jean Ping, qui depuis la clôture des élections ne fait que revendiquer ‘’sa place de Président’’, fonde beaucoup d’espoir sur ce rapport de l’Union Européenne. Le qualifiant de ‘’très bon rapport’’, il compte sur ce document de plusieurs pages pour prendre la place qui lui reviendrait de droit. «Ce rapport confirme sans ambiguïté ce que nous avons toujours déclaré sur cette élection présidentielle. Mieux, il démontre, de manière incontestable, que c’est moi, Jean Ping, qui suit le vainqueur de l’élection présidentielle. » Il fonde ses espoirs sur l’Union Européenne, l’Union africaine et les Nations unies pour en tirer toutes les conséquences.

Le rapport en question va être examiné par le la Commission et par les 28 États membres de l’UE afin d’en tirer des conséquences bien concrètes. Il pourrait, par ailleurs, déclencher l’article 96 de l’accord de Cotonou. Cet accord, signé en 2000 encadre les relations entre l’Union et 79 pays des Caraïbes, du Pacifique et d’Afrique, dont le Gabon. Portant sur les droits de l’homme et de la démocratie, il a été déclenché à une quinzaine de reprises, notamment pour la Centrafrique et le Togo. Énoncé en 5 articles importants, l’un des points stipule que : « Un ‘’dialogue politique’’ est prévu sur toutes les questions d’intérêt mutuel, aussi bien au niveau national, régional du groupe ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Des procédures sont instituées en cas de violation des droits de l’homme ou de corruption, notamment la suspension de l’aide. Cette procédure, d’ailleurs très longue, passe par plusieurs étapes, commençant d’abord par un dialogue politique approfondi. Si cela échoue, l’on passe à des consultations gouvernementales. En cas d’impasse, l’UE pourrait alors prendre des « mesures appropriées », peut-être des sanctions, qui seront d’ailleurs à l’ordre du jour lundi prochain lors de l’assemblée parlementaire entre l’UE et les pays ACP. Le rapport sera également reçu au parlement européen probablement en début 2017, et peut être objet de pression du parlement sur la diplomatie de l’UE, avec une résolution exigeant des actions.

 

 

Gabon: la cour constitutionnelle a tranché pour Ali Bongo

La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Ali Bongo Ondimba en rejetant l’essentiel du recours de son rival Jean Ping, lors d’une audience publique télévisée.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection, une annonce qui avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages dans le pays.

Ni M. Bongo ni M. Ping n’ont réagi dans l’immédiat. Le président sortant avait toutefois prévu de s’exprimer une fois la décision de la Cour connue.

Les rues de Libreville étaient désertes depuis vendredi soir, de nombreux habitants redoutant de nouvelles violences si la cour validait la réélection du président sortant. Âgé de 57 ans, Ali Bongo a été élu une première fois en 2009 à la mort de son père, Omar, resté au pouvoir 41 ans.

Jean Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, demandait notamment un recomptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief familial de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de quelque 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

Gabon : climat tendu dans l’attente du verdict de la Cour constitutionnelle

La Cour Constitutionnelle gabonaise doit trancher dans les prochaines heures le contentieux électoral qui oppose le président sortant Ali Bongo à son rival jean Ping. À Libreville ou la tension est palpable ont attend le verdict dans la crainte de nouvelles violences.

C’est normalement aujourd’hui que les neuf juges constitutionnels, devraient rendre leur verdict concernant le contentieux électoral qui oppose le président sortant Ali Bongo Ondimba à son adversaire Jean ping, au Gabon petit mais riche pays de l’Afrique centrale.

Saisie par jean Ping « autoproclamé » president face à Ali Bongo réélu de façon contestée, la Cour constitutionnelle doit soit valider l’élection d’Ali Bongo, soit annuler l’élection présidentielle du 27 août, soit donner gain de cause à Jean Ping.

Depuis le 31 août dernier, suite aux résultats du scrutin présidentiel à un tour, l’opposition crie à la fraude et demande un recomptage des voix, persuadée qu’on lui a volé sa victoire. Ali Bongo, réélu avec un différentiel de 5000 voix, provenant notamment de sa province du Haut-Ogoué, où il a obtenu 95% des votes et un taux de participation exceptionnel de 99,93 %, réfute toute malversation.

5 jours d’émeutes, de pillages et des affrontements ou des milliers de personnes ont éte arrêtées avait enflammé le pays avant qu’un calme relatif ne revienne et que le requérant Jean Ping ne saisisse la Cour constitutionnelle.

Dans la rue une bonne partie de la population est en faveur de Jean ping, ancien cacique du régime Bongo et ex-président de l’Union africaine, et souhaite mettre un terme au règne du clan Bongo au pouvoir depuis 1967.

Dans la capitale Libreville, on attend le verdict dans une tension palpable. Dès jeudi, les commerces et les guichets automatiques des banques ont été pris d’assaut en prévision de la colère populaire qui pourrait se déverser dans les rues si Ali Bongo était confirmé comme président de la république du Gabon. Dans les deux camps, on craint aussi que la situation ne dégénère après la proclamation du verdict. Le camp Bongo accuse l’opposition d’oeuvrer à un processus insurrectionnel et a menacé Jean ping d’une arrestation s’il devait y avoir de nouvelles violences. Les forces armées nationales se tiennent d’ailleurs prêtent à intervenir si les rues de Libreville s’embrasaient. Dans le camp d’en face, en l’occurrence celui de l’opposition, on fait planer la menace d’une saisine de la Cour pénale internationale (CPI).

Aux abois depuis des semaines, les Gabonais ne savent même pas si la Cour rendra sa décision ce vendredi, dans les délais prévus par la Constitution, mais dans tous les cas, ils attendent le verdict aussi bien qu’ils redoutent la répétition du scénario déjà vécu il y a trois semaines lors de la victoire d’Ali Bongo.

Gabon : Recompter pour mieux régner

La crise post-électorale qui agite le Gabon ne semble pas prête de s’apaiser. Le président sortant, Ali Bongo Ondimba, annoncé gagnant contre Jean Ping, avec un score serré et contesté, est pris à partie par l’opposition et la communauté internationale pour procéder à un recomptage des voix, alors que le pays, au ralenti, semble au bord de la guerre civile.

Depuis l’annonce des résultats le 31 août dernier, l’opposition crie à la fraude et demande un recomptage des voix, persuadée qu’on lui a volé sa victoire. Après 5 jours d’émeutes et de pillages, un millier de personnes ont été arrêtées et on déplorait 5 morts et 105 blessés suites aux affrontements. Ali Bongo, réélu notamment grâce aux voix de sa province du Haut-Ogoué, où il a obtenu 95% des votes, avec un taux de participation aussi exceptionnel qu’anormal, de 99,93 %, se défend de toute malversation. Les pro-Bongo ripostent en pointant des bourrages d’urnes, dans la ville de Bitam, où l’on dépassait les 100% de vote en faveur de Jean Ping.

Voix de sortie de crise Les États-Unis, l’Union européenne et la France sont rapidement montés au créneau pour réclamer un recomptage des voix. Un allié de taille du camp Bongo, Séraphin Moudounga, ministre de la Justice et proche du président, a lui aussi rejoint les partisans de cette solution. Il a d’ailleurs démissionné du gouvernement, lundi 5 septembre. Mais le pouvoir en place se retranche actuellement derrière la loi électorale, qui n’autorise pas le recomptage des voix mais permet d’adresser des recours devant la Cour constitutionnelle, jugée par l’opposition favorable au président sortant. Pour tenter de régler ce contentieux post-électoral, le président en exercice de l’Union africaine (UA), Idriss Déby Itno, a annoncé qu’une « délégation composée de chefs d’État, accompagnés de hauts responsables de la Commission de l’UA et des Nations unies, est prête à se rendre à Libreville ».

Pour l’heure, le pays reste aux mains du clan Bongo, au pouvoir depuis plus de 40 ans. Dans la situation kafkaïenne qui prévaut, deux questions restent posées : comment Ali Bongo pourra-t-il gouverner dans un pays où une bonne partie de la population le rejette, et, s’il s’obstine, quelles seront ses relations avec les partenaires internationaux qui mettent manifestement en doute son élection ?

Présidentielle au Gabon : Bongo réélu, le camp Ping dénonce une élection « volée »

Présidentielle au Gabon : la commission électorale valide la réélection d’Ali Bongo pour un deuxième septennat.

Après plusieurs heures de débats et de suspense, la commission électorale nationale du Gabon a validé la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba. Le camp de son rival Jean Ping dénonce une mascarade électorale.

Après plusieurs heures de suspense, la commission électorale nationale (Cénap) du Gabon a validé, mercredi 31 août, la réélection du président Ali Bongo Ondimba face à son rival Jean Ping, a-t-on appris auprès de membres de cette institution à la sortie de sa réunion plénière.

Le ministre de l’Intérieur est désormais le seul habilité à proclamer légalement ces résultats officiels provisoires du scrutin de samedi 27 Août dernier à la télévision, depuis le siège de la Cénap, dans une allocution attendue prochainement.

Plus tôt dans la journée, les délégués de l’opposition avaient claqué la porte de la Cénap, dénonçant le « vol de l’élection par Ali Bongo » et « une mascarade électorale », rapporte Patrick Fandio, envoyé spécial de France 24 à Libreville. Au centre de la crise, les résultats de l’une des neuf provinces du pays, le Haut-Ogooué, fief de l’ethnie Téké du président Bongo. D’après les procès verbaux, le président sortant obtiendrait dans cette province 95,46 % des suffrages, avec une participation de 99,93 % pour 71 714 inscrits. Des scores que le camp Ping conteste fermement.

Gabon : Tous contre Ali Bongo

En août prochain, Ali Bongo briguera un second mandat. Face à lui, des barons du microcosme politique gabonais qui lui dénient le droit d’être candidat.

 

Au Gabon, le mardi 12 juillet, à 18 heures, l’opération de dépôt de candidatures a pris fin auprès de la Commission électorale nationale autonome et permanente gabonaise (Cenap). En tout, 18 candidatures ont été déposées sur la table de la commission qui doit les valider ou non avant le 15 juillet. Aussi, faut-il rappeler que ces candidats seront amenés la caution qui s’élève à 20 millions. Parmi eux, il y a Jean Ping, ancien Président de la Commission de l’Union africaine et qui fait aujourd’hui figure d’adversaire principal d’Ali Bongo Ondimba. Ensuite, Pierre-Claver Maganga-Moussavou, porte-drapeau du Parti social-démocrate, qui a également été candidat aux élections de 1993, 1998 et 2009. Casimir Oyé Mba, ancien Premier ministre d’Omar Bongo ayant butiné au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) avant de mettre les voiles, est le candidat de l’Union nationale (UN). A ceux-ci, il faut ajouter Guy Nzouba-Ndama, Raymond Ndong Sima, Bruno Ben Moubamba, Leon Paul Ngoulakia, Dieudonné Minlama Mintogo, Paul Mba Abessolé, Augustin Moussavou King, Gérard Ella Nguema, Michel Bouka Rabenkogo, Roland Désiré Aba’a Minko, Jean-Jacques Ndong Mbadinga, Gervais Nzovi Moulengui, Pierre-Claver Mouele Mboumba, Abel Mboumbe Nzondou, Camille Mouivo-Matsima et enfin Ali Bongo Ondimba. Le Président sortant, Ali Bongo Ondimba, 57 ans et dont le mandat s’achève en août prochain, est candidat à sa propre succession. Il reste qu’il fait face à la tempête d’une contestation de son droit d’être candidat, soulevée par certains candidats de l’opposition.

Polémique

A un mois de la présidentielle, la polémique est loin de désenfler sur les origines d’Ali Bongo Ondimba. Le 23 avril dernier, l’Union sacrée pour la patrie (USP), une coalition réunissant des partis d’opposition et des ONG de la société civile a, dans un communiqué publié le 9 mai, annoncé qu’elle allait recourir au Parlement pour destituer Ali Bongo. Elle estime qu’il n’est pas gabonais et qu’il ne doit donc pas diriger le Gabon. Déjà, le 23 avril dernier, la coalition avait lancé au chef de l’État un ultimatum de deux semaines pour retirer sa candidature ou démissionner, annonçant un recours au cas où ce dernier n’obtempérait pas. De fait, Ali Bongo est accusé, par ses opposants qui se basent sur des dissensions familiales, d’être plutôt un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, auquel cas la constitution gabonaise l’empêche de prétendre à la fonction de président. Mais ces accusations essuient un démenti catégorique de la part du camp présidentiel. Elles sont apparues en 2014 dans le livre « Nouvelles affaires africaines, mensonges et pillages au Gabon » de l’essayiste français, Pierre péan avant de se répandre comme une traînée de poudre. Officiellement, Ali Bongo est né le 09 février 1959 au Congo Brazzaville. Sa demi-sœur, Onaïda Maïsha Bongo Ondimba, a déposé une plainte et a obtenu la copie de l’acte de naissance, laquelle ne serait pas conforme à ceux des enfants nés dans les colonies françaises avant l’indépendance.