Sénégal : en quête d’archéologie pour tous

Des archéologues sénégalais œuvrent pour la démocratisation de leur discipline à travers une exposition itinérante qui a fait halte au Centre de recherche de l’Afrique de l’Ouest (Warc, sigle en anglais) de Dakar.Un pectoral en or, un disque en cuivre, des objets en métal cuivreux, une collection de barres de laiton et des cauris abandonnés dans le Sahara mauritanien, des fragments de fibres textiles… A travers neuf bannières, l’exposition itinérante présente l’importance de l’archéologie pour comprendre l’histoire et la culture du Sénégal.

« L’Archéologie au Sénégal », nom de l’exposition, explique comment la culture matérielle contribue à la compréhension des valeurs, des expériences et de la complexité du Sénégal. Elle explore plusieurs des nombreux sites de découverte archéologique du Sénégal et fait revivre certains de ses trésors.

L’identification des techniques, les relations entre l’Homme, l’animal et l’environnement ou encore la façon de conserver voire restaurer les objets archéologiques sont autant de sujets abordés.

Ce travail est le fruit d’une collaboration entre l’Unité de Recherche en ingénierie culturelle et en anthropologie (Urica) de l’université de Dakar, le Warc, le bureau des partenariats stratégiques du Musée National de l’histoire et de la culture afro-américaine (NMAAHC, sigle en anglais) et le Service des expositions itinérantes (Sites) de l’Institution Smithsonian.

« Nous essayons de repenser le rapport que l’université, la recherche scientifique d’une manière générale, a avec nos communautés. Dans la plupart de nos laboratoires, de nombreuses choses se passent. Malheureusement, elles ne parviennent à la population sous des formes digestes », a expliqué le Commissaire de l’exposition, Professeur Ibrahima Thiaw.

Pour lui, « il n’est pas normal d’aller dans le village le plus reculé du Sénégal, d’effectuer des recherches, les publier dans un article de côte A, et que la communauté de là où vous avez fait ces travaux n’a aucune idée de ce que vous avez trouvé et de les représenter sous des formes qu’elle n’est pas en mesure de contester. C’est un problème ».

Pour corriger cette anomalie, « L’Archéologie au Sénégal » s’est fixé comme objectif de vulgariser la discipline. Cela, a indiqué M. Thiaw, reviendrait à comprendre la valeur éducationnelle de l’archéologie, mais aussi de faire en sorte que chacun puisse en tirer profit.

« Pour que l’archéologie soit démocratique, il faut qu’elle soit accessible, plus digeste pour que l’on puisse montrer sa vraie valeur », a souligné le Commissaire de l’exposition.

Ce processus a d’ailleurs commencé grâce à la traduction en wolof, premier dialecte au Sénégal, des légendes qui accompagnent chaque photo. « Nous nous sommes engagés à aider les étudiants et les enseignants sénégalais à voir l’archéologie en pratique. Cette expression de bannières (français et wolof) permet de connecter les enfants à leur histoire d’une manière visuellement attrayante et facilement accessible », a fait savoir Professeur Ibrahima Thiaw.

Par ailleurs, des audios en pulaar et en sereer, deux autres langues répandues, seront bientôt disponibles. Selon ce spécialiste, il y a une sorte de fétichisation de l’écriture qui nous fait croire que tout ce qui n’est pas écrit n’a pas de valeur.

« Il faut véhiculer ces informations par l’outil le plus approprié et qui soit beaucoup plus adapté à nos réalités culturelles. Il est donc important que ces données soient dans nos langues nationales, sous une forme écrite d’accord, mais également sous forme d’audios. La technologie nous permet aujourd’hui de le faire. Et nous devons en profiter », a plaidé M. Thiaw.

Restaurer la dignité de l’Homme noir

Au-delà de rendre accessible cette science, « L’Archéologie au Sénégal » ambitionne de réhabiliter l’Homme noir. « Quand Descartes dit +je pense donc je suis+ au 18ème siècle, à cette époque pour lui +et je pèse bien mes mots+ il y avait des gens qui pouvaient penser et d’autres qui en étaient incapables. C’est en pleine période de l’esclavage. Le noir était considéré comme incapable de penser. Et ça a été, pendant longtemps, l’histoire racontée par l’Europe durant le siècle des lumières », a rappelé le chercheur sénégalais.

A l’en croire, cette condescendance est parfois reproduite sous une forme déguisée dans les ouvrages et articles. Partant de ce constat, Professeur Ibrahima Thiaw a estimé indispensable de rétablir notre histoire.

« On nous apprend toujours que presque toutes les disciplines sont l’œuvre des Grecs ou des Romains. Mais non ! Il faut que l’on reconnaisse la contribution des Noirs à l’histoire universelle. Et ces objets nous permettent de déconstruire cette une idéologie », a-t-il espéré.

C’est en tout cas, a ajouté M. Thiaw, le sens de cette exposition : « Raconter notre histoire à partir des objets. Et nous voulons que ça soit transformationnel et accessible à nos enfants, mais également à toutes les couches de la société. Parce qu’après tout, c’est le contribuable sénégalais qui paie nos salaires et finance nos recherches ».

« L’Archéologie au Sénégal » a mobilisé, durant cinq ans, une trentaine de chercheurs. L’exposition est encore visible au Warc pour plusieurs jours avant de rejoindre définitivement l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) qui héritera des droits exclusifs de propriété.

Sénégal : pas encore de dénouement pour la crise scolaire

Le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont convenu d’un délai maximum de quinze jours pour trouver une solution à la crise scolaire.Les acteurs de l’école publique sénégalaise ne sont pas encore sortis de l’auberge. Après plusieurs semaines de grève des enseignants, le gouvernement et les syndicats d’enseignants se sont réunis, hier jeudi 3 février, pour apporter des réponses aux revendications des seconds portant principalement sur leur système de rémunération. Les deux parties sont tombées d’accord sur la mise en place d’une commission technique qui devra boucler ses travaux d’ici deux semaines.

Selon un communiqué du ministère de la Fonction publique, « les travaux de ladite commission devraient offrir aux deux parties, l’opportunité de confronter leurs propositions et contre-propositions pour parvenir à un consensus dynamique, qui sauverait notamment l’année scolaire en cours ».

Cette rencontre à huis clos a été tenue « conformément aux conclusions de la plénière du 7 janvier 2022, pour aborder la problématique du système de rémunération et celle du corps des administrateurs scolaires ». Elle a été organisée dans un contexte de perturbations dans le système éducatif, ayant notamment « accueilli des facilitateurs de la Société civile et du Haut conseil du dialogue social » comme recommandé par le président Macky Sall lors du dernier Conseil des ministres.

Depuis plusieurs semaines, les élèves de l’école publique sénégalaise ne font pas cours pratiquement. Certains enseignants observent un débrayage jusqu’à neuf heures avant de libérer les élèves. Ces derniers jours, ils étaient nombreux à descendre dans la rue pour réclamer la reprise des cours, la grève ayant trop duré à leur avis. Ils craignent une baisse de niveau en raison d’un quantum horaire insuffisant.

Une proposition « cosmétique »

Ce vendredi, plusieurs journaux ont titré sur la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Si le Témoin s’attend à « un dégel de la crise de l’école », Walf Quotidien note que l’Etat s’est présenté « sans armes » face aux enseignants, reprenant le responsable syndicaliste Saourou Sène.

Pour d’autres, interrogés par Le Quotidien, titrant sur un « premier examen raté », cette proposition est « juste cosmétique ». Selon le journal, des participants se sont étonnés que le gouvernement « soit venu sans rien de concret ». Pour eux, « le gouvernement de Macky Sall a montré que l’école n’est pas une priorité pour eux » parce qu’il « a laissé la situation pourrir pendant des semaines », soit après le septième plan d’actions.

Cependant, lors du Conseil des ministres du 2 février dernier, le chef de l’Etat dit avoir exhorté « le Gouvernement, les enseignants, les apprenants, les parents d’élèves et les autres composantes de la communauté éducative, à assurer, chacun en ce qui le concerne, leurs responsabilités spécifiques permettant, ensemble, de garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire ».

Rappelant « toute l’importance qu’il accorde à la stabilité et à l’excellence du système éducatif national », Macky Sall a invité le gouvernement à communiquer au public, à travers un Mémorandum exhaustif, sur les acquis, réalisations et avancées sociales notables, accomplis ces dix dernières années en matière d’éducation et de formation, notamment en ce qui concerne la revalorisation de la fonction enseignante.

Mozambique : l’UA va appuyer militairement la SAMIM

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a demandé va fournir des équipements militaires aux forces mozambicaines qui luttent contre une insurrection jihadiste dans le nord du pays.Dans un communiqué publié vendredi à l’issue de la 1062ème réunion du CPS, le Conseil a réitéré le soutien de l’UA aux efforts déployés par le gouvernement mozambicain et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour contenir l’insurrection armée dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.

« Agissant en vertu de l’Article 7 de son protocole, le Conseil de paix et de sécurité salue spécifiquement le leadership collectif dont a fait preuve la SADC en engageant des ressources et en déployant la SAMIM (Mission de la SADC au Mozambique), dans le cadre de la FAA (Force africaine en attente) », indique le communiqué.

La SADC a déployé une force de 3.000 hommes en juillet 2021 pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique (EI) qui visent les installations gouvernementales et les civils à Cabo Delgado et dans les régions voisines depuis octobre 2017.

Les insurgés ont tué plus de 3.000 personnes et déplacé plus de 800.000 autres au cours des quatre dernières années. Le CPS a également salué l’envoi par le Rwanda de forces pour renforcer les efforts du Mozambique « dans l’esprit d’une solution africaine aux problèmes africains ».

Il a demandé à la Commission de l’UA de « fournir rapidement à la SADC les équipements nécessaires déjà identifiés à la Base logistique continentale de Douala, au Cameroun, afin de soutenir ses efforts par le biais de la SAMIM et d’assurer la mise en œuvre effective du mandat et des tâches de la SAMIN ».

En outre, il a été demandé au Secrétariat de l’UA de fournir « des équipements supplémentaires substantiels » provenant du deuxième lot d’aide militaire donné par la Chine à l’UA, afin qu’ils puissent être utilisés pour soutenir le travail de la SAMIM.

Soudan : la junte acculée continue de réprimer les manifestants

Les autorités militaires au Soudan ont une nouvelle fois réprimé, jeudi 3 février, des manifestants réclamant un retour à la démocratie.Les Soudanais ne déchantent pas. Ils veulent un retour à un régime démocratique et semblent prêts à en payer le prix. Hier dans la capitale Khartoum, ils étaient des milliers de personnes à être descendus dans la rue pour dénoncer le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane.

Les protestataires veulent également obtenir justice pour les dizaines de morts de la répression depuis le putsch d’octobre. Mais ils ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes, en dépit des critiques et menaces de sanctions venues de l’étranger.

Les manifestants étaient estimés à 2500, d’après l’AFP. Ils s’étaient rassemblés pour demander justice pour les 79 d’entre eux tués depuis le coup d’État du 25 octobre, quasi tous par des balles dans la tête ou la poitrine, selon un syndicat de médecins prodémocratie. La foule continuait de conspuer le pouvoir militaire pendant que les forces de l’ordre ripostaient par des tirs de grenades lacrymogènes.

Au même moment, le général Abdel Fattah al-Burhane, l’auteur du coup d’État désormais seul aux manettes du pays, trois ans après la destitution d’un autre général, le dictateur Omar el-Béchir, était reçu par l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes. Il l’a une fois de plus enjoint « à faire cesser les violences qui accompagnent les manifestations », rapportent les autorités.

Les conditions des militaires

Si Washington a gelé 700 millions de dollars d’aide et la Banque mondiale l’intégralité de ses paiements au Soudan dans la foulée du putsch, pour l’ONG des droits humains Human Rights Watch (HRW), il faut « des mesures concrètes pour faire cesser la répression ». De son côté, la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, a récemment menacé de « faire payer aux dirigeants militaires un coût plus lourd encore si la violence continue ».

La pression continue ainsi de s’accroître sur la junte soudanaise. Le général putschiste Abdel Fattah al-Burhan a évoqué pour la première fois des conditions pour rendre le pouvoir aux civils, alors que les Comités de résistance ont annoncé un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

 « S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », a-t-il déclaré au site d’information Sudan Tribune.

Nigeria : 96 financiers du terrorisme identifiés

Le ministre nigérian de l’Information et de la culture, Alhaji Lai Mohammed, a déclaré que le gouvernement fédéral avait découvert 96 financiers du terrorisme dans le pays, en particulier ceux qui soutiennent Boko Haram et l’Etat islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP).Lai Mohammed a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi à Abuja que la « Nigerian Financial Intelligence Unit (NFIU), en 2020-2021, a révélé 96 financiers du terrorisme au Nigeria », tandis que « 424 associés et partisans des financiers ont également été découverts ».

Il a révélé qu’environ 123 sociétés et 33 bureaux de change étaient liés aux terroristes, en plus de 26 bandits, ravisseurs présumés et de sept conspirateurs qui ont maintenant été identifiés. « L’analyse a permis l’arrestation de 45 suspects, qui seront bientôt poursuivis et leurs biens saisis », a-t-il ajouté.

Concernant les activités des différentes agences de lutte contre la corruption, le ministre a déclaré qu’en 2021 seulement, l’EFCC a obtenu un total de 2.220 condamnations. « Cela représente une augmentation de 127% par rapport au nombre de condamnations (976) enregistrées en 2020, et bien loin des 195 condamnations obtenues en 2016, des autres 189 en 2017, 312 condamnations en 2018 et 1.280 enregistrées en 2019 ». « Le chiffre de 2021, soit 2 220 condamnations, représente un taux de réussite de 98,49%, avec seulement 34 affaires (représentant 1,51%) classées sans suite » a déclaré le ministre.

Concernant les recouvrements monétaires, il a déclaré : « Pour la seule année 2021, l’EFCC a récupéré un montant total de 152.088.698.751,64 naira, 1.182.519,75 livres sterling, 50 dirhams émiratis, 1.723.310 riyals saoudiens, 1.900 rands sud-africains, 386.220.202,85 dollars américains, 156.246,76 euros, 1.400 dollars canadiens, 5.369 :573,19 bitcoins et 0,09012 ethereum. Les deux derniers sont des monnaies numériques ».

Le ministre a toutefois déclaré que la politique de dénonciation du gouvernement a permis de récupérer 700 milliards de dollars. « La politique de dénonciation est une initiative du ministère fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale. Cette politique vise à encourager la divulgation volontaire d’informations sur la fraude, la corruption et les fonds publics pillés, y compris les fautes financières et toute autre forme de corruption ou de vol » a expliqué le dirigeant nigérian.

Il ajoute « le dénonciateur, dont les informations permettent de recouvrer des fonds, a droit à 2,5 à 5% des fonds recouvrés. Les informations et les tuyaux reçus sont généralement transmis à l’EFCC, à l’ICPC et au NFIU pour une enquête approfondie. Cette politique a contribué à l’assainissement de l’IPPIS, au respect de la TSA et à l’amélioration de la loi sur les marchés publics de 2007.

« En 2020, une somme totale de 700 milliards de dollars a été récupérée grâce à la politique de dénonciation », a déclaré le ministre selon les médias locaux vendredi.

La position de la Cedeao sur le Burkina Faso à la Une en Afrique

Le Burkina Faso qui échappe aux sanctions de la Cedeao après le coup d’Etat militaire et l’élimination du Cameroun en demi-finale de la CAN 2021 sont les deux sujets phares traités par plusieurs médias africains visités par APA ce vendredi.« Sommet CEDEAO sur les juntes sous-régionales: Le Burkina échappe aux sanctions », titre Mourya La Voix du Niger qui rend compte, dans un style fleuri, des points saillants de cette réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région.

« Comme toujours lors d’un sommet de chefs d’Etat, il faut tendre l’oreille lors de la lecture du communiqué final, mais, surtout, il faut la dresser vers les coulisses ou fuitent parfois l’essentiel venant du … huis clos intégral, c’est-à-dire le cénacle entre les présidents et chefs de gouvernement. Hier au raout d’Accra de la CEDEAO, consacré aux 3 pays désormais dirigés par un pouvoir kaki, le Mali, la Guinée et le Burkina, plus la Guinée-Bissau qui a échappé le 1er février d’être le 4e, hier à cette réunion donc, bruissaient déjà en fin de matinée que sur le Burkina, la CEDEAO, serait magnanime, compte tenu de « l’ouverture» du lieutenant-colonel Damiba, mais aussi parce que ce coup d’Etat qualifié d’ultime recours a pris un bon pli », explique le site nigérien.

Le Pays note que la Cedeao a eu une « attitude bienveillante » « vis-à-vis du Burkina ». Cependant, c’est « une indulgence qui ne doit pas être prise comme un  blanc-seing
», prévient le quotidien burkinabè.

Sidwaya, le quotidien national pousse un ouf de soulagement et indique à sa Une que le « Burkina (est) épargné de nouvelles sanctions »

A propos de cette décision sur le Burkina, Wakatsera se demande si « la Cedeao se rapproche-t-elle enfin des peuples ». « Pour son deuxième sommet, cette fois-ci en présentiel, sur le Burkina, la CEDEAO ne respectera pas, en toute logique, le parallélisme des formes. Comme si elle jouait un match décisif de la Coupe d’Afrique des nations qui bat son plein au Cameroun, la CEDEAO, dans un contrepied parfait, a dérouté ses détracteurs en épargnant le Burkina de sanctions additionnelles à la suspension du pays de ses instances », a indiqué le journal ouagalais.

Sur un autre sujet, Camfoot fait remarquer que l’élimination du Cameroun, pays organisateur de la CAN 2021, hier en demi-finale devant l’Egypte, ne passe pas encore. Le site camerounais rapporte des passes d’armes entre Lions Indomptables.  Après que le capitaine Vincent Aboubakar a justifié la défaite (0-0, 1-3 tab) par l’égoïsme de ses coéquipiers, Karl Toko Ekambi a réagi vigoureusement : « Il dit ce qu’il veut ».

Quoi qu’il en soit, c’est un « rêve brisé » pour le Cameroun qui voulait remporter le sacre à domicile, d’après le quotidien sportif sénégalais Stades, rapportant que le match entre Lions Indomptables et Pharaons était « très fermé ».

L’Egypte retrouve ainsi le Sénégal en finale, « un avant-goût des barrages du Mondial 2022 » et une opposition entre Mohamed Salah et Sadio Mané, stars de Liverpool et leaders techniques de leurs sélections, ajoute Stades.

Vox Populi note que les Lions seront « à l’épreuve des Pharaons » dimanche prochain en finale. Par ailleurs, « l’Egypte demande le report de la finale à lundi », souligne ce journal qui rapporte les statistiques des confrontations entre les deux finalistes. « 12 rencontres depuis Caire 86 : 4 victoires pour les Lions, 6 victoires pour l’Egypte et 2 nuls ».

Mais de toute façon, Le Soleil indique que les Lions ont atteint une « nouvelle dimension » avec la star Sadio Mané qui s’est transformé en « leader technique et social ».

Cédéao : les décisions majeures du sommet d’Accra

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des État de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont pris plusieurs décisions majeures dans les différentes crises politiques qui secouent certains pays d’Afrique de l’Ouest.L’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les structures de l’Institution sous-régionale jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel.

Dans le communiqué publié à l’issue du Sommet extraordinaire d’Accra, au Ghana, le jeudi 3 février 2022, les dirigeants de la Cédéao ont demandé aux autorités militaires du Burkina Faso de mettre en place les institutions de la transition, d’adopter un calendrier de transition et de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais.

Ils ont instruit la Commission de la Cédéao d’assurer un engagement continu avec les nouvelles autorités à travers la mise en place d’un mécanisme de suivi, incluant l’Union africaine et les Nations unies, en vue d’accompagner le processus de transition.

Sur la situation politique en République de Guinée, la Conférence a pris note de la récente mise en place du Conseil National de Transition (CNT), en tant qu’organe législatif et a exprimé sa préoccupation quant à l’indisponibilité du calendrier de transition requis cinq mois après le coup d’Etat, tel que demandé par la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cédéao tenue le 16 septembre 2021.

En conséquence, « l’Autorité décide de maintenir toutes les sanctions déjà imposées à la Guinée et de demander à l’Autorité de transition de fournir à la Cédéao un calendrier acceptable pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’organisation sous-régionale « réaffirmer sa disponibilité à accompagner la Guinée vers le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais », indique le communiqué.

S’agissant de la situation politique en République du Mali, les chefs ouest-africains ont salué les conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine tenue le 14 janvier 2022 entérinant toutes les décisions et sanctions de la Cédéao à l’égard du Mali.

« L’Autorité regrette l’indisponibilité d’un nouveau calendrier conforme aux décisions de l’Autorité » En conséquence, « l’Autorité décide maintenir toutes les sanctions imposées au Mali conformément à sa décision du 9 janvier 2022 ». Elle exhorte encore « les autorités maliennes à proposer d’urgence à la Cédéao un calendrier électoral acceptable en vue de permettre la levée progressive des sanctions ».

« Par ailleurs, la Cédéao réaffirme sa disponibilité à travailler en liaison avec l’Union africaine et les Nations unies pour apporter l’appui technique nécessaire aux autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali dans la mise en œuvre des calendriers approuvés », conclut le communiqué.

Les dirigeants de la Cédéao ont également examiné les mémorandums sur les situations politiques au Mali et en Guinée présentés par le président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou. L’Autorité a salué la qualité des rapports et des mémorandums et a pris note des recommandations qu’ils contiennent. Le communiqué note que l’Autorité a été informée par Suzi Carla Barbosa, Ministre d’Etat des Affaires étrangères, de la Coopération Internationale et de la diaspora de Guinée-Bissau, des circonstances entourant la tentative de coup d’Etat en Guinée Bissau le 1er février 2022.

« L’Autorité a fermement condamné la tentative de coup d’Etat en Guinée-Bissau et a exprimé sa solidarité avec le Président Umaro Sissoco Embaló et le peuple de Guinée-Bissau. Compte tenu de ces récents développements, l’Autorité décide de déployer une force en vue de soutenir la stabilisation du pays » indique le communiqué. « L’Autorité décide en outre de maintenir les composantes militaire et policière de la Mission de la Cédéao en Gambie (ECOMIG) afin de consolider la stabilité dans le pays » ajoute le communiqué.

Les dirigeants ouest-africains ont également affirmé son engagement à rester ferme pour la protection de la démocratie et de la liberté dans la région et réitère leur position résolue à faire respecter le principe de tolérance zéro pour l’accession au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels, tel qu’inscrit dans le protocole additionnel de la Cédéao de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance

Economie, santé et social au menu des quotidiens marocains

Les rencontres tenues par le chef du gouvernement avec les partis politiques, établissements publics et patronat au sujet des mesures anti-Covid-19 et les opérations d’excavation pour le sauvetage du petit Rayan, tombé dans un puits, sont le sujet principal traité par les éditorialistes des quotidiens parus vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, écrit qu’en deux jours, le chef du gouvernement a multiplié les rencontres avec les partis politiques puis avec les hauts responsables de la fonction publique et le patronat, ajoutant que Akhannouch a sensibilisé à l’importance de la troisième dose, notamment après la décision de rouvrir les frontières du pays.

Le Maroc a atteint un taux de couverture par la première et la deuxième dose relativement important et probablement l’un des meilleurs en Afrique et dans le monde, souligne l’éditorialiste précisant que « l’adhésion à la troisième dose n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière ».

« Les autorités veulent aujourd’hui accélérer la cadence pour atteindre le même chiffre obtenu pour la première dose », explique-t-il, notant que les responsables affirment ainsi que des mesures seront prises dans les prochains jours justement pour l’accélération et la généralisation de la vaccination.

Pour sa part, +L’Economiste+ souligne que la fermeté dont le chef de gouvernement a fait preuve devant les partis politiques, établissements publics et patronat, quant à la 3e dose, est sans équivoque, citant une déclaration du chef du gouvernement dans lequel, il a affirmé que les non-vaccinés pénalisent la relance.

« Le message est on ne peut plus clair et il sera accompagné de mesures coercitives pour les récalcitrants », explique le journal, relevant que le chef du gouvernement a montré sa ferme détermination à lutter contre la pandémie, seule alternative pour redynamiser l’économie.

« Alors aujourd’hui, avec une bourse vide, des entreprises qui comptent leurs dettes, l’État mise son va-tout sur la vaccination, pour pouvoir rouvrir les frontières en toute sécurité sanitaire », estime-t-il. Cela fera-t-il revenir les investisseurs ou les touristes plus rapidement ? s’interroge le quotidien.

Au sujet de l’affaire du petit Rayan, tombé mardi dans un puit, +Le Matin+

Rapporte que les secouristes continuent à livrer un combat contre la montre pour tenter de sauver le petit Rayan bloqué dans un puits profond près de Chefchaouen depuis mardi après-midi. Un drame qui tient le Maroc, et même le monde, en haleine.

Les opérations de secours sur le terrain se sont intensifiées dans la soirée autour du puits, avec des bulldozers, et se poursuivent jusqu’au matin.

Une équipe médicale a été dépêchée sur les lieux de l’accident afin de « réaliser les examens initiaux et les interventions de réanimation à l’enfant une fois secouru.

Les secouristes sont épaulés par des topographes également mobilisés sur place. Les secours ont pu acheminer « de l’eau et de l’oxygène par des tubes à Rayan.

Des milliers de volontaires sont mobilisés sur place pour aider les secouristes en cas de besoin, fait savoir le journal.

Sénégal : les enjeux du prochain remaniement ministériel

Le chef de l’Etat Sénégalais a profité du dernier conseil des ministres mercredi pour faire ses « adieux » à ses ministres.Macky Sall a annoncé à ses désormais ex-ministres qu’il va nommer un Premier ministre  et procéder à un nouveau remaniement dès son retour d’Addis Abeba, la capitale éthiopienne le 9 février, où il sera installé à la tête de l’Union africaine samedi.

Le remaniement ministériel agité depuis l’annonce de la réintroduction du poste du Premier ministre supprimé en 2019 est imminent.  Après les élections municipales du 23 janvier qui a vu la coalition présidentielle perdre les villes symboliques de Dakar et Ziguinchor au profit de l’opposition, Macky Sall va  devoir rebattre les cartes dans un remaniement qui pourrait toucher les différentes sphères de l’Etat. 

Se dirige-t-on vers un gouvernement d’union nationale ou un gouvernemental politique en vue des prochaines échéances électorales? qui sera le futur Premier ministre? Macky Sall va-t-il se séparer des responsables qui ont perdu leurs fiefs lors des dernières élections municipales ?

Quel avenir pour Moustapha Niass (président Assemblée nationale), Aminata Mbengue Ndiaye (présidente Haut Conseil des collectivités territoriales) et Idrissa Seck (président du Conseil économique social et environnemental) ? Ces alliés traditionnels de Macky Sall, à la tête des trois grandes institutions du pays, ont un point commun : ils ont vu leur poulains perdre lors des dernières élections locales. 

Si Moustapha Niass a manifesté son désir de quitter le perchoir après les élections législatives, il est légitime de s’interroger sur les sorts d’Idrissa Seck, deuxième à la dernière présidentielle de 2019 avant de rallier Macky Sall en novembre 2020, et Aminata Mbengue Ndiaye, patronne du Parti socialiste.

La nouvelle équipe gouvernementale devra vite prendre ses marques avant les élections législatives prévues le  31 juillet 2022 et la présidentielle de février 2024.

Élu en 2012 et réélu au premier  tour en 2019, Macky Sall (60 ans) ne s’est pas encore prononcé officiellement sur une éventuelle candidature à un troisième mandat en 2024. 

Can 2021: L’Egypte veut un report de la finale à lundi

Après avoir éliminé le Cameroun en demi-finale (0-0 TAB 3-1) jeudi à Douala, l’Egypte a demandé à la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale à lundi.Selon l’entraîneur adjoint de l’Egypte qui s’est présenté en conférence de presse, le Sénégal bénéfice d’un jour de repos supplémentaire. 

« Je demande à la CAF que la finale soit jouée lundi », a lancé l’entraîneur adjoint de l’Égypte Diaa al-Sayed. Il ajoute: « je souhaite, comme on a avancé le match pour la troisième place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a précisé le technicien, adjoint du sélectionneur portugais des Pharaons Carlos Queiroz, exclu pendant la demi-finale. 

En 2017, l’Egypte avait bénéficié d’un jour de repos supplémentaire par rapport au Cameroun, son adversaire en finale. Malgré cette avantage, elle avait perdu la finale contre les Lions indomptables 2-1. En 2019, les deux demi-finales étaient programmées le même jour. Les Pharaons d’Egypte qui évoquent la fraîcheur physique, ont disputé trois prolongations depuis le début des 8es de finale de la Can.

Can 2021 : l’Égypte rejoint le Sénégal en finale

Le Cameroun n’a pu s’extirper du piège tendu par l’Égypte qui s’impose dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 3-1).Le Cameroun tombe de haut. Cinquante ans après l’élimination par le Congo en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations, les Lions indomptables se cassent les dents au même stade de la compétition.

Donné favori, le Cameroun a buté sur une Égypte à l’aise dans un système défensif solide et cohérent. Exceptés un enroulé de Mohamed Salah et un coup de tête d’Hamdy Fathy, les Pharaons n’ont presque pas inquiété André Onana, le gardien camerounais.

Dominateurs, les Lions indomptables touchent du bois sur un corner tiré par Nicolas Moumi Ngamaleu et repris par Michael Ngadeu (17e minute).

Quelques instants plus tard, le défenseur central rate un but tout fait suite à une déviation d’André-Franck Zambo Anguissa sur un autre corner. Les deux équipes se quittent dos à dos à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, Mostafa Mohamed se signale sur le front de l’attaque égyptienne. Mohamed Salah, à la 56e minute, a une occasion en or pour ouvrir le score. Le Pharaon intercepte une mauvaise passe en retrait de Martin Hongla, mais oriente mal le ballon dans son face-à-face avec le dernier rempart camerounais.

Les Lions indomptables se montrent dangereux sur un coup de pied arrêté prolongé du bout du crâne par Karl Toko-Ékambi. Mouhamed Abou Gabal stoppe avec assurance la course de la balle sur sa ligne (68e minute).

Plein d’entrain, le milieu Samuel Oum Gouet croit ouvrir le score sur une frappe de mule sortie de nul part. Elle finit sur le poteau.

Au fil du temps, l’Égypte prend le dessus sur le Cameroun au plan physique sans trouver la faille. Direction les prolongations. Une première dans ce tournoi pour le pays hôte, la troisième de suite pour les Pharaons.

Touché dans une position préférentielle, Mohamed Salah n’accroche pas le cadre (100e minute). Sur le gong, une glissade du latéral gauche Nouhou Tolo profite à Ramadan Sobhi qui effectue un centre fort. Le cuir passe devant ses coéquipiers sans qu’ils ne puissent le pousser au fond des filets. C’est la dernière situation intéressante avant les tirs au but.

Dans cette épreuve, le Cameroun s’effondre. Héroïque face à la Côte d’Ivoire durant cet exercice, Mohamed Abou Gabal détourne les tentatives d’Harold Moukoudi, de Léa Siliki et de Clinton Njie. Du côté du Cameroun, seul Vincent Aboubakar a converti son essai. Tout le contraire pour l’Égypte dont les trois premiers tireurs ont chirurgicalement trompé André Onana. Mohamed Salah, en position de 5e tireur, n’a même pas eu besoin de participer à la séance.

Silence de cathédrale au stade Olembé de Yaoundé. Le Cameroun, qui rêvait d’une Can « sucrée » en décrochant une sixième étoile au soir du 6 février, doit maintenant se consoler avec une médaille de bronze à aller chercher samedi face au Burkina Faso.

Pour sa part, l’Égypte visera un 8e sacre dimanche prochain contre le Sénégal. Une opposition entre Mohamed Salah et Sadio Mané. Le premier acte du duel entre les deux joueurs de Liverpool (Premier League) qui se disputeront en mars 2022 une place à la Coupe du monde qatarie.

La Cédéao déploie sa force militaire en Guinée Bissau

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé d’envoyer une force militaire à Bissau.La Cédéao en sommet extraordinaire ce jeudi à Accra dans la capitale ghanéenne, a pris la décision d’envoyer une force d’appui à la stabilisation de la Guinée Bissau. 

Cette mesure annoncée dans un communiqué par l’organisation sous-régionale,  s’explique par la situation sécuritaire fragile à Bissau, après le coup d’Etat avorté contre le président Umaro Sissoco Embalo le 1er février 2022 qui fait plusieurs morts. 
L’Ecomig, la force d’intervention militaire de la Cédéao, avait quitté la Guinée Bissau en septembre 2020, huit mois après l’installation de l’actuel président.

UA: Le Maroc disposé à abriter le siège de l’AMA et à développer des projets de partenariat Sud-Sud

Le Maroc est convaincu que l’Agence africaine des médicaments (AMA) jouera un rôle clé dans l’amélioration des capacités des pays africains et des Communautés économiques régionales (CER) à réglementer les produits médicaux et réitère son appel à partager avec l’Afrique son expérience et savoir-faire pour une coopération Sud-Sud dynamique et croissante, a affirmé, jeudi à Addis-Abeba, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Intervenant sur le Rapport d’étape relatif à la ratification du traité instituant l’AMA lors de la 40è session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine, le ministre a réaffirmé que le Maroc est convaincu que l’AMA jouera un rôle clé dans l’amélioration des capacités des pays africains et des Communauté économiques régionales à réglementer les produits médicaux en vue d’améliorer l’accès à des produits médicaux efficaces et de faciliter l’harmonisation de la réglementation des médicaments afin d’atteindre des normes internationalement acceptables.

Le Maroc réitère son appel à partager avec l’Afrique son expérience et savoir-faire pour une coopération Sud-Sud dynamique et croissante portant sur tous les domaines, dont la santé, notamment le secteur pharmaceutique, et est disposé à abriter le siège de l’AMA et à développer des projets de partenariat Sud-Sud avec le CDC-Afrique, a soutenu le ministre.

La performance de l’industrie pharmaceutique marocaine qui couvre plus de 65% des besoins nationaux, avec 10% du volume global de production dédié à l’exportation vers les pays africains, européens, scandinaves et les pays du Golfe, favorisera le déploiement par le Royaume, sur les plan régional et continental, de son expertise et son savoir-faire en matière de qualité de production des médicaments, a relevé Bourita.

Conscient de l’urgence de trouver une solution concrète, durable et finale à ces problèmes, le Maroc soutient la création et l’opérationnalisation de l’AMA, un «besoin impératif pour notre continent afin de contribuer à l’amélioration de la réglementation des médicaments et la qualité des produits médicaux», a insisté le ministre.

Le responsable gouvernemental a ajouté que l’AMA fournit également un environnement réglementaire favorable à la recherche et au développement pharmaceutique, et renforcera la coordination entre les pays africains pour une protection de la santé publique contre les risques liés à l’utilisation des médicaments de qualité inférieure.

Le ministre a affirmé que le Maroc est prêt et disposé à accompagner l’AMA dans tous les processus d’opérationnalisation et apportera son soutien à la Conférence des États parties de l’AMA prévue au cours du 2ème trimestre de 2022 pour l’opérationnalisation immédiate de l’Agence africaine des médicaments.

UA: Le Maroc élu au Conseil de paix et de sécurité pour un mandat de trois ans

Le Maroc a été élu, jeudi, pour un mandat de trois ans au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine par le Conseil exécutif de l’organisation panafricaine, annonce le ministère marocain des Affaires étrangères.L’élection du Maroc, et des quatorze autres membres, pour des mandats de deux ou trois ans, au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine, a eu lieu à l’occasion de la 40e session ordinaire du Conseil exécutif tenue du 2 au 3 février au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba. Le Maroc a obtenu plus de deux tiers des voix lors de cette élection.

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a conduit la délégation marocaine à cette session.

Pour rappel, le Maroc avait siégé au Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour un mandat de deux années (2018-2020) au cours duquel le Royaume a contribué, de manière constructive, à l’amélioration des méthodes de travail et à l’instauration des bonnes pratiques, se félicite le ministère.

Burkina : de nouvelles têtes pour gérer la sécurité

Le chef de la junte militaire a placé de nouveaux hommes à la tête de l’état-major de l’armée et la gendarmerie.Remue-ménage au sein des forces armées burkinabè. Près de deux semaines après son coup d’Etat contre le président Roch Marc Christian Kaboré, le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a signé mercredi 2 février plusieurs décrets de nomination à la tête des instances chargées de la sécurité et la gestion de l’ordre public.

Le colonel-major David Kabré devient ainsi le nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA). Il a participé à la transition sous Isaac Zida (2014-2015) en tant que ministre des Sports. A son nouveau poste, il remplace le général Gilbert Ouédraogo, démis de ses fonctions il y a deux jours, et a comme adjoint le colonel-major Célestin Simporé.

Le troisième décret nomme le colonel Adam Neré chef d’état-major de l’armée de terre (CEMGAT) alors que le lieutenant-colonel Evrard Somda est le nouveau chef de la Gendarmerie nationale. Le commandement de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP) est quant à lui confié au lieutenant-colonel Naon Daba.

Ce jeudi 2 février, au lendemain de la défaite (3-1) de l’équipe nationale en demi-finale de la CAN 2021 contre le Sénégal, plusieurs journaux burkinabè se sont fait l’écho du réaménagement intervenu au sein des forces armées. Reprenant les propos du président du directoire Mouvement populaire Sauvons le Burkina Faso, Marcel Tankoano, le journal privé Le Quotidien indique que « le président Damiba n’a plus droit à l’erreur dans la gestion du pouvoir d’Etat ».

Par ailleurs, le président du MPSR a annoncé la dissolution des collectivités territoriales et leur placement sous délégations spéciales. Et le couvre-feu en place depuis le coup d’État du 24 janvier 2022 est levé mais les événements festifs sont toujours interdits après minuit durant la semaine et après deux heures du matin le week-end.

Enfin, le lieutenant-colonel Damiba a signé un dernier décret pour officialiser la réouverture des frontières terrestres du Burkina Faso.

Présents à Accra ce jeudi 3 avril pour un sommet extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao n’ont pas décidé de nouvelles sanctions contre Ouagadougou. Après le putsch du 24 janvier dernier, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et ses homologues ouest-africains avaient pris la décision politique d’exclure le Burkina Faso de ses instances.

Can 2021 : Cameroun – Égypte, une finale avant la lettre

Les Lions indomptables et les Pharaons se promettent l’enfer ce jeudi pour rejoindre le Sénégal en finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football.Le stade Olembé de Yaoundé accueille à 19 heures (Temps Universel) un classique du foot africain : Cameroun – Égypte. Devant un public acquis à leur cause, les Lions indomptables, cinq fois champions d’Afrique, auront fort à faire pour se débarrasser des Pharaons plus titrés sur le continent avec sept trophées.

Dans l’histoire de la compétition, les deux sélections ont croisé le fer à dix reprises pour un bilan de cinq victoires égyptiennes, quatre camerounaises et un nul. La dernière rencontre remonte au 5 février 2017 en finale de la Can 2017 au Gabon.

Cueilli à froid par un but plein de malice d’Elneny sur un service de Mohamed Salah, le Cameroun a recollé au score par l’intermédiaire de Nicolas Nkoulou avant de décrocher sa cinquième étoile sur un exploit personnel de Vincent Aboubakar. Cinq ans plus tard, l’avant-centre n’a pas perdu son flair devant la cage.

Vincent Aboubakar est le leader d’attaque de la formation entraînée par le Portugais Antonio Conceiçao. Depuis le début de la Can, le sociétaire d’Al Nasr Ryad, en Arabie saoudite, a claqué six buts. Outre le capitaine, l’ailier Karl-Toko Ekambi s’est également montré efficace avec cinq réalisations.

Grâce à ce duo, le Cameroun est jusque-là la meilleure attaque du tournoi. Il dispose d’armes pour faire sauter les défenses adverses, mais la sienne est loin d’être imperméable. En cinq matchs disputés, les Lions indomptables n’ont réalisé qu’un seul clean-sheet (quart de finale face à la Gambie, 2-0). Le gardien André Onana est allé chercher le ballon au fond de ses filets contre le Burkina Faso, l’Ethiopie, Cabo Verde et les Comores.

Pour accéder à la finale, le Cameroun devra particulièrement se méfier de Mohamed Salah. Sans lui, l’Égypte n’aurait certainement pas atteint ce stade de la compétition. Auteur de deux buts et d’une passe décisive, la superstar porte son équipe vers les sommets. Il est impliqué sur trois des quatre buts des Pharaons.

Sous l’impulsion de Mohamed Salah, l’Égypte a surpris la Côte d’Ivoire (0-0, TAB 4-5) et le Maroc (2-1). Deux équipes qui partaient pourtant avec la faveur des pronostics au regard de leurs précédentes prestations.

Le numéro 11 de Liverpool semble être investi d’une mission : se faire pardonner l’élimination à domicile en huitièmes de finale de la Can 2019. Pour ce faire, l’effectif du coach portugais Carlos Queiroz, surtout les offensifs, doit néanmoins se mettre au niveau du meilleur buteur africain de l’histoire de la Premier League anglaise.

La Cédéao épargne le Burkina de nouvelles sanctions

Les chefs d’Etat ouest africains n’ont pas décidé de nouvelles sanctions contre Ouagadougou.Ouf de soulagement pour la junte militaire qui a pris le pouvoir au Burkina Faso ! Réunie en sommet extraordinaire ce jeudi 3 février 2022 à Accra, au Ghana, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pas décidé de nouvelles sanctions contre ce pays d’Afrique de l’Ouest, après le putsch du 24 janvier dernier.

Toutefois, l’organisation sous-régionale a demandé au chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo de donner un chronogramme assez raisonnable permettant d’aller aux élections.

Lors d’un sommet virtuel des chefs d’Etat le 28 janvier 2022, la Cédéao avait exclu le Burkina Faso de ses instances.

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a annoncé dans la soirée de mercredi, la levée du couvre-feu instauré après la prise du pouvoir. En vigueur depuis le 24 janvier et la chute de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré, le couvre-feu instauré sur toute l’étendue du territoire de 21 heures à 4 heures, a été levé bien que certaines restrictions restent en place selon un communiqué du chef de l’État, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo, lu à la télévision publique.

« Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), président du Faso, chef de l’État, informe l’opinion publique nationale de la levée totale de la mesure de couvre-feu à compter de ce jour, 2 février », indique le communiqué.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a également procédé à des changements à la tête de la hiérarchie militaire.

Cedeao: vers un allègement des sanctions contre le Mali ?

Sous le feu des critiques, l’organisation sous-régionale, qui se réunit depuis ce matin dans la capitale ghanéenne, pourrait reconsidérer certaines mesures prises contre le Mali.Mis sous embargo depuis près d’un mois par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Mali croise les doigts, espérant une possible atténuation des sanctions politiques et économiques en vue d’amener les autorités militaires à organiser rapidement une transition du pouvoir aux civils.

La fermeture des frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et la suspension des échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité plongent plusieurs acteurs dans le désarroi. « Même pour se dire bonjour, on se met de chaque côté de la frontière. C’est pitoyable », déplore un habitant de Kidira, ville sénégalaise frontalière du Mali.

Même si certains essaient de passer par la brousse, le quotidien sénégalais L’Observateur note que la Direction de la police de l’air et des frontières a déployé un renfort d’éléments pour renforcer la sécurité. « Des gens essaient de passer par tous les moyens. Ils essaient de nous prendre par les sentiments lorsqu’on les arrête, mais nous ne faisons qu’appliquer des décisions qui vont au-delà du Sénégal », chuchote un officier dans le journal.

Aujourd’hui, ce sont 1348 camions qui sont en souffrance à la frontière sénégalo-malienne. « C’est plus de 3000 personnes quelque part dans la brousse dans des conditions de précarité. Ils vivent dans un dénuement total. Ils sont dans la rue », d’après les responsables des Groupements économiques du Sénégal, cités par des médias de ce pays.

Poids des sanctions

Ils alertent sur les conséquences humanitaires de ces sanctions contre les transporteurs bloqués avec leurs chargements à la frontière à Kidira, située à plus de 700 kilomètres à l’est de Dakar. « Les chauffeurs commencent à vendre le gasoil pour pouvoir vivre. J’appelle à l’intelligence de nos autorités. Cette décision politique va porter l’estocade à notre secteur après les conséquences de la Covid-19 », interpelle Momar Sourang, coordonnateur du collectif des acteurs de la Coordination des Professionnels des Transports Routiers du Sénégal (CPTRS).

A Accra donc, ce jeudi 3 février, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao devraient prendre en compte cette donne même si la priorité sera portée sur le dossier du Burkina Faso, dirigé depuis quelques jours par des putschistes.

Dans une étude publiée le 25 janvier dernier, sous le thème intitulé : « Effets des sanctions de la CEDEAO sur le commerce extérieur du Mali », des chercheurs du Centre universitaire de recherches économiques et sociales (CURES) soulignent que le Burkina Faso, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Bénin « pâtiront des mesures économiques et financières adoptées contre le Mali ».

« En cas de rupture commerciale totale, le Sénégal réaliserait une perte de plus de 1,3 milliards de FCFA par jour, suivi de la Côte d’Ivoire avec plus de 612 millions de FCFA puis vient, en troisième position, le Bénin avec un peu plus de 151 millions de FCFA par jour », indique l’Agence malienne de presse (AMAP), citant ces chercheurs.

La semaine dernière, la Cédéao a, dans une longue note technique sur le Mali, tenté de justifier ses sanctions très critiquées par l’opinion malienne et dans certains pays du continent. « La Cédéao demande seulement aux autorités de la transition militaire de permettre aux Maliens de choisir eux-mêmes leurs dirigeants ».

Image de la Cédéao

La Cédéao veut briser l’image de « club de chefs d’État » qu’on lui colle et prouver que c’est bien le respect de la volonté du peuple qu’elle essaie de défendre, en prônant l’organisation d’« élections démocratiques ».

Les autorités militaires maliennes ont proposé un chronogramme de cinq ans révisable avant un retour aux civils au pouvoir, faisant comprendre que les conditions sécuritaires dans ce pays miné par le djihadisme ne le permettent pas pour le moment. Cela a fait sortir l’organisation sous-régionale de ses gonds. Après la convocation d’un sommet extraordinaire, elle a entériné des décisions élargies à la coupure des aides financières et le gel des avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Depuis lors, la société civile malienne s’est montrée solidaire, avec notamment les syndicats d’enseignants qui ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève. Des manifestations monstres ont été organisées dans le pays à l’appel du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, pour dénoncer les sanctions « impopulaires » de la Cédéao.

L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels.S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.

Côte-d’Ivoire : MTN soutient l’hôpital de Treichville

C’est une action menée en partenariat avec les Clubs Rotary. Elle vise à soutenir la formation du personnel de santé pour lutter contre la COVID 19.Le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU de Treichville, à Abidjan, reçû, mercredi 2 février, la visite de la Fondation MTN Côte d’Ivoire, qui a fait don d’un important équipement en matériels informatique et internet de dernière génération, pour le renforcement des activités de formation, d’enseignement et de la recherchedu personnel de la santé.

C’est une action d’intérêt publique menée en partenariat avec les Clubs Rotary et elle vise globalement à soutenir la formation du personnel de santé pour lutter plus efficacement contre la COVID 19. 

La première phase de ce projet, commencé depuis l’année dernière, avait permis de doter et d’aménager un nouveaucentre de lutte contre les coronavirus. Le don de la Fondation MTN CI, d’une valeur de 10 millions FCFA, permet de boucler la 2nde phase du projet avec l’aménagement d’une salle multimédia composée d’ordinateurs, de serveurs et des boxes Wi-Fi haut débit permettant la mise en place d’un Système de gestion des données relatives aux essais cliniques sur les infections à Coronavirus.

Mme Natenin Coulibaly secrétaire exécutive de laFondation a rappelé à juste titre l’importance de ces dons : « C’est donc naturellement que nous avons accepté d’apporter notre assistance dans l’équipement de la salle multimédia du SMIT, salle qui servira aux activités de formation, de recherches et aussi de mise en place d’un Système de gestion de données relatives aux essais cliniques sur les infections à Coronavirus. »

Prenant la parole, le Pr Eholié a quant à lui traduit les remerciements de son équipe pour ce don qui permettra de pousser plus loin les recherches sur le coronavirus.Mme Djenabou Mariama Diallo, représentant le Rotary, s’est dit fière de ce partenariat avec MTN. 

Depuis le début de la crise sanitaire, MTN CI à travers sa Fondation MTN a lancé l’initiative YELLO HOPE en appui au gouvernement ivoirien et les services sanitaires aux premières heures de la lutte contre la COVID 19, et cela pour un cout total de plus de 500 Millions FCFA. Les actions entre autres qui ont été menés sont essentiellement des caravanes de sensibilisation, des SMS de sensibilisation, plusieurs dons d’équipements sanitaires et télécoms, la mise à disposition d’une solution applicative pour limiter la propagation du Covid-19, un centre d’appel, des campagnes de communication grand public sur le port de la maque et la vaccination.

En janvier 2021, dans le cadre de l’initiative mondiale COVAX, MTN a financé 25 millions de dollars de vaccins pour le personnel de santé à travers toute l’Afrique.

A ce propos d’ailleurs, la CI a reçu 152 000 doses de vaccins de cette initiative financée par MTN.

Ethiopie : l’Onu appelle à la fin immédiate des conflits

Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a lancé mardi un fort appel à toutes les parties en Ethiopie pour qu’elles mettent immédiatement fin aux combats dans le Tigré et dans dans les autres régions.Selon le patron de l’Onu, cette mesure vise à s’inscrire dans l’esprit de la trêve olympique instaurée par l’Assemblée générale de l’organisation mondiale à l’occasion du lancement des Jeux olympiques d’hiver prévus du 4 au 20 février à Pékin (Chine).

S’adressant aux journalistes à New York, António Guterres a déclaré que cela permettrait un accès humanitaire efficace et des secours à toutes les populations touchées dans toute l’Ethiopie. « Et ces actions contribueront à ouvrir la voie au dialogue national inclusif dont nous avons tant besoin et qui implique tous les Ethiopiens », a-t-il ajouté, notant que « le peuple éthiopien continue de souffrir grandement du conflit en cours et de l’effusion de sang ».

Alors que le patron des Nations unies s’apprête à partir pour les Jeux olympiques d’hiver prévus en Chine, il a réitéré son appel à toutes les parties pour qu’elles suivent la plus belle tradition de l’esprit olympique afin de sauver des vies, de surmonter les différences et de trouver la voie d’une paix véritable.

Dans le même temps, la sécheresse qui sévit dans ce pays de la Corne de l’Afrique laissera plus de 6,8 millions de personnes dans le besoin d’une aide humanitaire d’urgence d’ici la mi-mars, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Trois mauvaises saisons des pluies consécutives ont entraîné une grave sécheresse dans les régions des basses terres d’Afar, d’Oromia, des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNPR), ainsi qu’en Somalie. En conséquence, les puits se sont asséchés, causant la mort du bétail et des cultures, et poussant des centaines de milliers d’enfants et leurs familles au bord du gouffre.

Pour le représentant de l’Unicef dans le pays, Gianfranco Rotigliano, l’impact est dévastateur. « Les enfants et leurs familles luttent pour survivre en raison de la perte de leurs moyens de subsistance et de leur bétail », a-t-il déclaré, soulignant également « d’importants déplacements » de personnes fuyant les zones sinistrées.

Les Lions du Sénégal à la Une de la presse africaine

La qualification du Sénégal à la finale de la CAN 2021 de football, pour la deuxième fois d’affilée après sa victoire mercredi 3-1 contre le Burkina Faso, est largement commentée par les médias africains ce jeudi.« Foot de bonheur », jubile L’Observateur en Une. « C’est le match le plus abouti ; Ce groupe dégage une force collective ; L’esprit de 2002 renaît à travers cette génération », indiquent d’anciens internationaux dans le quotidien sénégalais.

Stades note que « les Lions foncent sur le titre rêvé », saluant leur esprit de conquête et le « coaching gagnant » d’Aliou Cissé. Le journal sportif ajoute que l’équipe nationale du Sénégal se qualifie pour la troisième fois de son histoire à la finale de la Coupe d’Afrique des nations, après 2002 et 2019 qu’elle avait malheureusement perdues. Malgré cette deuxième finale de suite, Le Quotidien prévient qu’ils sont « si proches et si Lions (NDLR : loin) de la coupe ».

Contre le Burkina Faso hier, Le Soleil a suivi le leader technique du groupe sénégalais, en l’occurrence Sadio Mané, qui a livré une prestation « taille patron ». Saluant « un mental retrouvé », le quotidien national sénégalais est sous le charme de la « maîtrise collective (des Lions) qui a dérouté les Etalons » du Burkina.

En finale, le Sénégal retrouvera soit le Cameroun  soit l’Egypte, deux équipes qui doivent s’affronter ce soir à 19h GMT. Quel que soit l’adversaire, « nous sommes prêts », prévient le sélectionneur Aliou Cissé dans Walf Quotidien où le capitaine burkinabè, Bertrand Traoré, dit espérer « que le Sénégal va remporter ce trophée ».

« Victoire du Sénégal face au Burkina Faso en demi-finale finale de la CAN », titre l’Agence d’information du Burkina (AIB), notant que les Etalons ont été battus mercredi soir au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé par les Lions du Sénégal.

« C’est la 3e fois que le Burkina Faso perd une demi-finale de CAN après celles de 1998 et de 2017 », souligne le média burkinabè là où son compatriote Wakatsera indique que « les Lions sénégalais mangent du cheval burkinabè pour une finale royale! ».

« CAN 2021: le Sénégal en finale en venant à bout du Burkina Faso 3-1 », note de son côté Abidjan.net alors que Maliweb reprend les propos de l’entraineur sénégalais : « Remporter la Coupe quel que soit l’adversaire ».

Potentiel adversaire du Sénégal en finale dimanche prochain, le Cameroun a « le trophée en ligne de mire », d’après Cameroon-Tribune. Le capitaine des Lions Indomptables, Vincent Aboubakar, affirme dans Maliweb que son homologue égyptien « Mohamed Salah ne (l)’impressionne pas ».

Cedeao : le Burkina, sujet brûlant du sommet extraordinaire à Accra

Le coup d’Etat perpétré le 24 janvier 2022 par des militaires au Burkina Faso, sera au menu du sommet extraordinaire de la Cedeao qui s’ouvre ce jeudi à Accra.Pas de répit pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Alors qu’elle est pleinement engagée dans le dossier malien, la crise politique au Burkina Faso oblige les chefs d’Etat de l’organisation à se réunir en urgence pour prendre des mesures à l’égard de Ouagadougou.

C’est le prétexte du sommet extraordinaire qui s’ouvre ce jeudi à Accra dans la capitale ghanéenne sans le Mali, la Guinée et désormais le Burkina Faso suspendu à son tour des instances de l’organisation sous-régions après le putsch du 24 janvier dernier contre le président démocratiquement élu Roch Marc Christian Kabore.

Le dossier burkinabé sera d’ailleurs la priorité des chefs d’Etat et de gouvernements lors de ce sommet extraordinaire. Plusieurs dirigeants dont Alassane Ouattara ont annoncé leur présence.

La Cedeao va faire le point sur la mission envoyée à Ouagadougou  après le putsch avant de prendre les premières mesures. Tout devrait se jouer selon plusieurs sources diplomatiques sur « la durée de la transition au Burkina Faso ». Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a pris le pouvoir après le coup d’Etat, a montré sa volonté de travailler avec la Cedeao. Mais l’organisation sous-regionale veut avant tout des gages et cherchera à obtenir une transition courte au Burkina Faso, ce qu’elle n’a pu obtenir au Mali.

Le Mali et la Guinée, deux autres pays frappés par des coups d’Etat ces derniers mois, seront aussi au menu des discussions. La Cedeao avait déjà prononcé des sanctions contre ces deux pays à des degrés divers.

Embargo au Mali: 1348 camions en souffrance à la frontière sénégalaise

Les Groupements économiques du Sénégal alerte sur les sanctions de la Cedeao contre Mali et les conséquences sur l’activité économique au Sénégal.Les Ges et deux de leurs organisations affiliées à savoir la Coordination des Professionnels des Transports Routiers du Sénégal (CPTRS ) et le Collectif des Acteurs des Transports routiers du Sénégal (CATRS) lancent un cri de détresse. Ces associations sont sorties de leur mutisme pour alerter sur l’impact des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali et ces répercussions sur les activités économiques au Sénégal.

« Aujourd’hui, 1348 camions chargés sont en souffrance à la frontière. C’est plus de 3 000 personnes quelque part dans la brousse dans des conditions de précarité. Ils vivent dans un dénouement total. Ils sont dans la rue », selon les responsables de ces groupements.

Ils alertent sur les conséquences humanitaires de ces sanctions contre les transporteurs bloqués à la frontière avec leurs chargements. « Les chauffeurs commencent à vendre le gasoil pour pouvoir vivre. J’appelle à l’intelligence de nos autorités. Cette décision politique va l’estocade à notre secteur après les conséquences de la  Covid-19 », interpelle Momar Sourang Coordonnateur du collectif des acteurs de la CPTRS.

Ces acteurs demandent aux pays de la Cedeao d’assouplir certaines mesures contre le Mali pour éviter le pire. « En Afrique, nous avons une recette. Il faut qu’on aille sous l’arbre à palabre, discuter pour trouver une solution » confie les responsables de ces associations qui craignent de perdre le partenaire malien qui représente 4 millions de tonnes par an. 

Au regard du volume important de camions immobilisés aux bureaux frontaliers et des risques sécuritaires et sanitaires, ces groupements invitent les dirigeants ouest-africains à se pencher rapidement sur le dossier malien pour tenter de dénouer la crise  sous l’angle humanitaire.

Burkina : Damiba lève le couvre-feu et chamboule l’armée

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a annoncé dans la soirée de mercredi, la levée du couvre-feu instauré après la prise du pouvoir.En vigueur depuis le 24 janvier et la chute de l’ex-président Roch Marc Christian Kabore, le couvre-feu instauré sur toute l’étendue du territoire de 21 heures à 4 heures, a été levé bien que certaines restrictions restent en place selon un communiqué du chef de l’État, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo, lu à la télévision publique. « Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, président du Faso, chef de l’État, informe l’opinion publique nationale de la levée totale de la mesure de couvre-feu à compter de ce jour, 2 février », indique le communiqué.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui dirige désormais le Burkina Faso a également procédé à des changements à la tête de la hiérarchie militaire.

Sénégal: la date des élections législatives connue

Les élections législatives au Sénégal auront lieu le 31 juillet 2022.L’information est donnée par le Président de la République Macky Sall en conseil des ministres ce mercredi.

Depuis la tenue des Locales le 23 janvier dernier, des rumeurs d’un éventuel report circulaient sur la date des législatives.

Can 2021: liesse à Dakar après la qualification des Lions en finale

La qualification des Lions du Sénégal en finale de la Can a été accueillie par une liesse populaire à Dakar.Dakar est en feu. Dès le coup de sifflet final de l’arbitre éthiopien Bamlak Tessema, les supporters sénégalais laissent exploser leur joie. Ils sont descendus dans les grandes artères de la capitale bloquant la circulation et allumant des fumigènes.

Une ambiance indescriptible pouvait se lire sur tous les visages des inconditionnels des Lions. Concert de Klaxons, chants, tam-tams, tout est mis en branle pour célébrer cette qualification de la bande à Sadio Mané.

Jeunes, femmes, adultes sont tous sortis pour chanter à la gloire de l’équipe nationale du Sénégal. Dans le quartier de Nord-Foire réputé calme, les rues étaient bondées de monde. « Cette fois c’est pour nous, c’est pour Sadio Mané » s’extasie Anta, la trentaine qui porte sa petite fille, petite écharpe en main. 

« Les joueurs ont fait preuve de courage et d’abnégation, cette coupe ils vont nous la ramener » crie Abdou, la vingtaine, qui salue le coaching malicieux d’Aliou Cisse. « On a souvent dit qu’Aliou Cisse n’avait pas le niveau pour diriger les Lions, mais il a prouvé le contraire durant cette competition » dit-il l’air heureux.

Le Palais envahi 

Autre endroit, autres scènes de joie, le Boulevard de la République qui mène vers le Palais présidentiel. Des centaines de supporters s’y sont massés pour célébrer l’exploit des protégés d’Aliou Cisse. Lieu habituel des célébrations des alternances politiques, l’endroit est cette fois, occupé par de jeunes motocyclistes sénégalais en démonstration, comme pour montrer que Dakar a ravi la vedette à Ouagadougou en devenant le temps d’une nuit la  capitale des deux roues. 

La nuit s’annonce longue à Dakar où les tam-tams sont déjà sortis pour fêter cette deuxième finale consécutive en coupe d’Afrique des Nations (Can). Cette fois, les Lions du Sénégal espèrent enfin soulever le trophée dimanche pour la dernière levée face au Cameroun où l’Egypte qui s’affrontent ce jeudi dans l’autre demi-finale. Le Sénégal reste sur deux déceptions en 2002 contre le Cameroun et en 2019 devant l’Algérie 1-0. 

CAN 2021: le Sénégal se hisse encore en finale

Le Sénégal se qualifie pour la deuxième finale de Can consécutive en dominant le Burkina Faso en demi-finale à Yaoundé 1-3.Les Lions du Sénégal se qualifient pour leur troisième finale de l’histoire en coupe d’Afrique après 2002 et 2019. 

Ce mercredi soir à Yaoundé, l’équipe du Sénégal a logiquement dominé le Burkina 1-3 grâce à des réalisations d’Abdou Diallo, Gana Guèye et Sadio Mané. 

Le Burkina a réduit le score par Toure alors que le score était de 2-0 en faveur des Lions. Mais Sadio Mané intenable assomme les joueurs de Kamu Mallo en marquant le troisième des Lions dans les ultimes minutes de cette demi-finale. 

Le Sénégal connaîtra son adversaire en finale le 6 février prochain demain à l’issue de l’autre demi-finale entre l’Egypte et le Cameroun à Douala.

Stade olympique du Sénégal : des chefs d’Etat attendus à l’inauguration

Le stade olympique du Sénégal sera inauguré le 22 février prochain par le président Macky Sall.Pour l’occasion, le chef de l’Etat sénégalais sera très en entouré par des hôtes de marques. « Nous avons eu deux réunions avec le Prési­dent Macky Sall qui aura d’ailleurs plusieurs de ses homologues chefs d’Etat à ses côtés lors de l’inauguration », a indiqué le ministre des Sports Matar Bâ, depuis le Cameroun où il rencontrait la presse africaine.

Le stade olympique construit dans la vielle De Diamniadio à 26 kilomètres de la capitale Dakar, a coûté 155 milliards francs CFA avec une capacité de 50.000 places. Il a été pour construit pour les besoins des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) que Dakar va abriter en 2026.

Mais avant cette échéance, le Sénégal espère également y disputer son match de barrage qualificatif pour le Mondial 2022 au Qatar contre l’Égypte en mars prochain. Les autorités s’activent déjà pour obtenir son homologation par la Confédération africaine de football (Caf), ajoute le ministre des Sports. 

Pas de tendance des coups d’Etats en Afrique de l’Ouest (analyste)

Vingt-quatre heures après le coup d’Etat manqué en Guinée-Bissau, le Sénégalais Ibrahima Kane, chargé des questions régionales à l’ONG OSIWA et membre fondateur de la RADDHO, explique à APA que la fréquence des putschs n’est pas une raison suffisante pour la qualifier de tendance lourde dans la région ouest-africaine.La Guinée-Bissau a été, mardi 1er février, le théâtre d’un coup d’État avorté contre le président Umaro Sissoco Embaló. Qu’est-ce qui explique cette situation ?

Officiellement, selon le président Embaló, lui-même, c’était des ennemis de son gouvernement et des narcotrafiquants qui essayaient de fomenter un coup d’Etat. Mais pour qui suit l’actualité bissau-guinéenne de ces quatre derniers mois, on sait que le décès du chef d’Etat-Major a créé une situation inédite dans le pays. Parce que cette personne constituait le lien entre Embaló, qui est lui-même un général à la retraite, et le reste de l’armée. Et il semblerait qu’une des raisons pour lesquelles les militaires se sont soulevés, c’était pour influencer la nomination d’un nouveau chef d’Etat-Major.

Le deuxième point, on sait que l’équipe qui a porté M. Embaló au pouvoir avait commencé à connaître des fissures. Je pense notamment à un des leaders de l’opposition, à savoir le Mouvement pour l’alliance patriotique qui a créé une sorte de dissidence au sein de la coalition. Et en plus, tout le monde connaît les rapports plus ou moins difficiles que le président Embaló avait avec son Premier ministre. Tous ces éléments faisaient que le contexte politique bissau-guinéen était difficile. Il pouvait donner des idées à des militaires surtout dans le contexte actuel de l’Afrique de l’Ouest où les coups d’Etat se font à la pelle.

Après le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina Faso récemment, assiste-t-on, avec ce coup de force à Bissau, à un retour des coups d’État en Afrique de l’Ouest ?

Non, je ne le pense pas. Personnellement, je ne pense pas que les coups d’État soient les réponses appropriées aux situations difficiles que nous vivons dans la région ouest-africaine. Il y a 18 mois, des militaires avaient pris le pouvoir au Mali en arguant que le pouvoir civil avait failli à assurer la défense du territoire et à avoir une gestion vertueuse de l’appareil d’Etat. Mais 18 mois après, la situation a empiré au Mali. Et ce sont les mêmes militaires qui contrôlent le pays depuis cette période. Donc visiblement, ce n’est pas le coup d’État qui a amélioré la situation sécuritaire au Mali. Il l’a au contraire rendu difficile.

Si vous voyez ce qui s’est passé en Guinée, tout le monde savait qu’on allait vers le précipice du fait de l’absence de réaction de la Cédéao, mais du fait aussi de la fuite en avant d’Alpha Condé. Contre vents et marées, il a voulu avoir un troisième mandat et gérer le pays comme il gère sa maison. Et donc on en est arrivé là. Il a fallu quelques militaires, du fait de la faiblesse de l’Etat, pour prendre le pouvoir. Et au Burkina Faso aussi, l’explication c’est que la crise sécuritaire a pris une certaine ampleur. Les militaires ont pensé que les politiques ne voulaient pas les aider, ils ont pris le pouvoir.

Chacun de ces coups d’Etat répond à une certaine réalité, mais je ne pense pas qu’elle soit partagée par tous les pays. Et donc je ne pense pas que ce soit une tendance lourde dans la région. Mais j’espère seulement que la Cédéao va en tirer les leçons comme elle l’a déjà commencé à le faire avec le sommet extraordinaire pour vraiment mettre le holà sur le mouvement de bruits de bottes dans la région.

Quels sont les pays de la région qui présentent des conditions favorables à un renversement du président par les militaires ?

On avait parlé de la Guinée-Bissau. J’assistais la semaine dernière à une réunion où tout le monde insistait sur le fait qu’il y avait des risques sérieux de rébellion militaire dans ce pays. Ça s’est prouvé. Beaucoup pensent au Niger, mais je ne pense pas, dans son état actuel, que les militaires soient tentés de faire quoi que ce soit. D’abord, la crise sécuritaire est localisée à l’ouest du Niger, un pays qui reçoit beaucoup d’aides de la part des puissances occidentales. Il n’est pas dans la même situation que le Mali ou le Burkina Faso. Donc je ne pense pas qu’il soit dans une situation sécuritaire terrible.

Par rapport aux pays côtiers, je pense que jusqu’à présent ils assurent le contrôle de leur territoire. Même s’il y a, ici et là, au Bénin, au Togo, au Ghana et même en Côte d’Ivoire, quelques attentats et tentatives d’infiltration de groupes terroristes. Malgré tout, ces Etats arrivent à contrôler la situation. Dans l’immédiat, je ne vois pas de pays qui se trouvent dans l’œil du cyclone par rapport à un renversement du président par les militaires.

La Cédéao et l’Union africaine ont dans un communiqué condamné la tentative de coup d’État en Guinée-Bissau. Est-ce que les réactions épistolaires de ces organismes siéent aux actes qui ont été posés par les putschistes ?

C’est une excellente question. Je pense que la Cédéao doit vraiment revoir sa copie. Quand je dis la Cédéao, je parle de toutes ses structures, à commencer par la Commission de la Cédéao qui est la cheville ouvrière de l’institution. Prenons le cas de la crise en Guinée-Bissau qui a pris une forme violente hier. Elle couvait depuis très longtemps. Et on n’a pas vu la Cédéao agir de manière concrète, aller dans le pays pour voir les choses. Pourtant, elle a une force militaire basée dans ce pays et connaît très bien la situation pour y avoir géré beaucoup de crises. Donc, elle avait en mains tous les éléments qui lui permettaient d’agir rapidement et efficacement. Elle ne l’a pas fait. C’est la même chose pour la crise en Guinée Conakry.

Pour moi, il y a vraiment un besoin réel pour la Cédéao de revoir sa méthode de travail et sa façon d’agir dans les pays. Ce ne sont pas les textes qui manquent. Si vous prenez le Protocole de 2012 qui concerne les sanctions contre les pays, il est clairement dit dans le document que le président de la Commission peut initier des actions allant dans le sens de sanctionner les Etats pour ne pas avoir ou avoir mal appliqué les décisions ou les normes de la Cédéao. Mais on n’a jamais vu la Commission faire cela. Elle a toujours agi de manière très politique alors qu’elle a des moyens d’agir.

Pour les chefs d’Etat également, je pense que ça ne sert à rien d’attendre qu’une situation s’envenime quelque part pour tenir des sommets extraordinaires. Il faut quand même prendre le taureau par les cornes, voir que dans tel ou tel pays il y a des crises. Il faut mener des actions énergiques, à la limite menacer le gouvernement en place de sanctions pour qu’il respecte les normes et principes de la Cédéao. Si ce n’est pas le cas, on risque de se retrouver encore avec des crises çà et là.