Ras Bath : le chroniqueur placé sous mandat de dépôt

Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath a été placé ce lundi sous mandat de dépôt. Selon son mouvement le CDR, il a été interpellé chez lui ce 13 mars vers 10h par le commissariat du cinquième arrondissement. Après une audition de plus de cinq heures sur ses propos tenus samedi 11 mars lors de la conférence de l’ASMA CFP, il a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la commune IV. Invité à prendre la parole le weekend dernier lors de la troisième conférence nationale du parti de l’ASMA CFP, le chroniqueur a affirmé que Soumeylou Boubeye Maiga, fondateur du parti a été « assassiné « . Il a appuyé assurant que les proches de Soumeylou Boubeye Maiga ont interpellé sur son état de santé en vain. Avant de tacler le CNT, ainsi que différentes formations politiques sur leur silence sur les circonstances de la mort de l’ex Premier ministre. En prison depuis août 2021, accusé entre autres de « faux et usage de faux et d’atteinte au biens publics dans l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel et des achats d’équipements militaires, l’état de santé de Soumeylou Boubeye Maiga s’était sévèrement dégradé durant sa détention. Il est décédé le 21 mars 2022 à Bamako dans la clinique où il était hospitalisé depuis décembre 2021.

Commission d’enquête parlementaire : jeter la lumière sur Kidal

Cette commission devrait être mise sur pied le 12 juin 2014 et sera dirigée par l’honorable Adama Kané, informe la presse locale. La commission sera composée de 7 membres pour le RPM, 2 pour l’APM, 2 pour l’ADEMA, 2 pour le VRD (opposition), et 1 pour l’alliance Fare-Sadi. Une commission dans laquelle l’opposition aura la charge d’être le rapporteur comme en dispose le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Dans sa sortie lors de la rencontre avec les femmes de son parti ASMA CFP, il y a peu, Soumeylou Boubeye Maiga, ex ministre de la défense, a montré qu’il n’entendait pas porter seul le chapeau de la déroute de l’armée malienne face aux groupes armés le 21 Mai dernier : “De la tragédie qui nous est arrivé, on attend beaucoup de choses. Je suis persuadé que l’histoire rétablira les faits un jour…Dans l’action publique, J’ai toujours considéré qu’il y a ceux qui montent la garde et ceux qui cherchent les tribunes. Nous, nous montons la garde, quoi qu’il arrive. Souvent, sous les tribunes, il y a des abris; donc on peut passer d’une tribune à  un abri. La distance n’est pas grande; ceux qui cherchent les tribunes sont aussi dans les abris” a lancé l’ancien ministre de la Défense. S’il est désormais avéré que Soumeylou Boubèye Maiga a démissionné pour sauver d’autres têtes, il a déclaré qu’il n’accepterait jamais que des hommes politiques se servent de la tête des autres pour en tirer un quelconque avantage politique.  » Des militaires ont perdu la vie dans cet événement regrettable et une enquête viendra établir les responsabilités. Car aucune déclaration gouvernementale n’a pu éclairer les maliens sur ce qui C’’est réellement passé ce jour là « , a t-il aussi déploré. Aujourd’hui, les Maliens et la classe politique attendent de cette enquête des éclairages sur les atrocités de Kidal. Après la lourde défaite de notre armée face aux rebelles du MNLA, Soumeylou Boubèye Maiga a été remplacé à  la tête du ministère de la défense et des anciens combattants par le colonel à  la retraite Bah NDaw.

SBM out : les responsabilités partagées ?

Symbole de rigueur et de fermeté, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a rendu service au Président IBK à  qui il a enlevé l’épine Sanogo du nom du capitaine tombeur de Amadou Toumani Touré. Ancien directeur de la sûreté nationale, ancien patron de la diplomatie et jusqu’à  hier ministre de la défense, l’homme est un océan de secrets. Il est craint et respecté. Son départ du gouvernement est une perte. En Boubèye, le Président détenait un homme de devoirs. En Boubèye, le Président détenait une source fiable de secrets d’Etat. En Boubèye, le Président tenait un négociateur hors-pair. En Boubèye, le Président tenait un stratège doté d’un réseau très dense d’hommes d’Etat. En somme, Boubéye incarnait le socle de l’Etat fort. Aujourd’hui, le Président IBK qui a suffisamment parlé pour convaincre les Maliens doit suffisamment agir pour apaiser ses compatriotes, rassurer la communauté internationale et renforcer la cohésion nationale. Que les Maliens portent en triomphe Moussa Mara est une bonne nouvelle. Que les Maliens exhibent leur patriotisme est source d’espérance. Que les bamakois marchent tous azimuts renforcent l’autorité et la légitimité du pouvoir en place mais en passant la situation à  la loupe une question se pose : l’avion a-t-il un pilote ? Naturellement, le Falcon présidentiel est entre les mains de monsieur Ibrahim Boubacar Keita. Il a l’impérieux devoir de sécuriser le Mali et d’assumer son rôle de Chef suprême des armées. A ce titre, le ministre démissionnaire ne peut à  lui seul porter le chapeau des couacs de Kidal. La chaine de commandement va au-delà  de Boubèye Maà¯ga. Du chef d’Etat major au chef du gouvernement, les responsabilités sont partagées. Accueilli en héros et coltiné dans les sondages, le Premier ministre ne peut être exempt de reproches dans l’affaire de Kidal. Depuis Bamako, sa pensée devrait se tourner vers ses hommes de devoir qui l’accompagnaient et qui croupissent actuellement dans les geôles des groupes armés terroristes. Comme le dit le penseur « la guerre est trop sérieuse pour être laissée entre les mains des militaires » et un gouvernement de coalition étant des principes de renoncement et de solidarité, nul ne devait publiquement étaler le linge sale. Le peuple veut la tête des responsables malheureusement nos autorités n’ont pas la culture de la démission. En ce sens, Boubèye Maà¯ga est une exception. Nous espérons que ses collègues impliqués de loin ou de prés aux événements de Kidal tireront les leçons de son exemple.

Forces Armées : Boubèye se retire du jeu

C’’est un vétéran de la politique qui prend un coup. Et est sacrifié sur l’autel des demandes sociales. On avait aussi exigé le départ du PM Moussa Mara après la cuisante défaite du 21 Mai à  Kidal, C’’est finalement, le chef des forces armées qui rend le tablier, après une pression terrible. Si IBK n’a pas voulu se délester de son jeune PM, il a accepté la démission de Soumeylou Boubèye Maiga, survenue le 27 Mai au soir. Le communiqué de cette décision, lue hier à  la télévision nationale, a ensuite fait mention de la nomination de Bah Ndao, un ancien colonel d’Etat Major, à  la retraite et réputé rigoureux dans la tâche, d’autant que le gros défi, aujourd’hui est de refonder cette armée, et de la discipliner. l’échec de Kidal est surtout vu comme une défaite de la chaà®ne de commandement, et révèle une armée encore en convalescence. On se souvient encore de ces propos d’IBK au lendemain du nettoyage de Kati, des ex putschistes. « Que la Hiérarchie prévale ! ». Cette même hiérarchie a été foulée au pied dans ladite opération de « sécurisation des biens et des personnes » et qui s’est transformée le 21 Mai dernier en débâcle pour les FAMA, dont certains officiers supérieurs ont dû fuir sous le feu nourri des balles des rebelles et des colonnes ennemies. Qui a donné l’ordre de mener l’offensive de l’armée malienne ? Le pouvoir malien a usé d’un langage sibyllin en la matière. Soumeylou Boubèye Maiga, a du également s’exprimer sur les ondes nationales, justifier l’opération tant bien que mal, donner des chiffres, un bilan mitigé. On le sentait atteint quand dans la presse, certains parlaient de « carnage ». Enfin de compte, Boubèye est une victime collatérale de la fougue de Moussa Mara à  Kidal et de la marche arrière diplomatique du gouvernement face à  la communauté internationale et aux forces étrangères en présence à  Kidal. Retomber sur ses pattes Vétéran en politique et depuis l’ère Alpha Oumar Konaré, Soumeylou Boubèye Maiga n’a pas à  rougir de son parcours et retombera très vite sur ses pattes. Ministre de la Défense sous Alpha Oumar Konaré, Ministre des affaires étrangères d’ATT, chef des services des renseignements, et désormais ex ministre de la défense d’IBK, il reste le président du parti politique ASMA-CFP(Alliance pour la solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques), né de la scission interne de l’Adema lors de la nomination de leur candidat aux dernières présidentielles. Il reste un homme affable, aimable avec les journalistes, étant lui-même un ancien scribouillard. Un politique d’une grande classe. Lors de son passage à  la Défense, et reconduit à  la faveur du dernier remaniement, il aura débuté le vaste chantier de refondation de l’armée malienne, en supervisant la formation et le rééquipement de ces bataillons. Si Boubèye n’était pas très aimé au sein de la grande muette, et notamment parmi les bérets verts, qui l’accusaient de « revanche » ou en tout cas de perpétuer le système ATT, SBM n’aura pas démérité et jouissait de la confiance d’IBK qui avait compris qu’il valait mieux avoir un Boubèye avec que contre soi. Fin connaisseur du terrain et des dossiers, il aura essayé de dissuader le Premier ministre Mara de se rendre à  Kidal, en s’extrayant finalement du voyage. Sans doute savait-il les risques liés à  ce déplacement… Il en paie les conséquences. En politique, un homme doit aussi savoir démissionner pour l’intérêt supérieur de la nation.

Situation à Kidal : Boubèye fait le point !

La guerre est donc faite de batailles et Soumeylou Boubèye Maiga, interrogé sur le plateau de la télévision nationale, le sait. C’’est la lecture qu’il a faite des évènements du mercredi 21 Mai. « Il y avait avant les évènements à  Kidal 250 hommes», précise le ministre pour resituer les choses. Alors que l’armée malienne tenait vaillamment face au feu de l’ennemi, au gouvernorat, un retournement de situation leur a fait perdre l’avantage : « Les troupes ont donc dû se replier pour mieux se réorganiser, se reconstruire moralement et se redéployer à  nouveau », explique l’ancien fonctionnaire des renseignements. Soumeylou Boubèye Maiga sait de quoi il parle, lorsqu’il évoque les groupe islamistes comme le Mujao, Ansar Dine , Aqmi, les alliées traditionnels du MNLA, qui ont prêté mains fortes aux rebelles, en prenant le dessus sur les FAMA. Mais le moral des troupes est bon, elles se sont pour une partie réfugiées dans le camp de la Minusma, et l’autre partie est à  Gao. « Ce n’est pas une débandade comme lors des évènements de Janvier 2012, aucun soldat n’a passé le pont de Wabaria, je tiens à  le dire, mais C’’est un repli stratégique, nuance Boubèye Maiga. Dans une guerre, il y a des batailles et ce que nous avons vécu hier à  Kidal, est une étape, dont nous allons tirer toutes les leçons », poursuit le ministre serein. Qui affirme qu’à  Ménaka les forces sont sous pression mais tiennent. Sur Tombouctou et Gao aucun problème à  signaler et le Mali tient toutes ses autres positions. Bilan nuancé Côté bilan, SBM donne le chiffre de 30 blessés et mentionne 20 morts, alors que le MNLA parle du double: « Quant aux prisonniers, ils ne sont aussi nombreux que le veut la propagande de l’autre camp », souligne le ministre de la défense. Qui ajoute qu’il y en a bien moins que les 70 évoqués par le porte parole du MNLA dans la journée. Si le ministre a réitéré le soutien des forces Serval, auquel le Mali a demandé un appui, il réaffirme également le rôle de la Minusma, des forces qui travaillent de pair avec les FAMA dans la limite de leur mandat, corroborant ainsi le discours du Président de la République, pendant la conférence de presse avec le président mauritanien Ould El Abdel Aziz, venu marquer son soutien et son attachement au Mali. « Minusma, Serval, sont nos partenaires sur le terrain », répète Boubèye allant dans le même sens que le Premier ministre Mara, face aux journalistes ce jeudi. Toutes les voix du gouvernement sont donc en concerto pour dire aux Maliens qu’il ne faut surtout pas tomber dans l’amalgame, la stigmatisation des communautés ou les appels à  la haine. Cela alors que des manifestations ont émaillé la journée, pour réclamer la libération de Kidal. Une masse de près d’un millier de personnes ( selon la police) a défilé du boulevard de la République, sous la férule de l’Union nationale des travailleurs du Mali(UNTM), jusqu’ à  la Primature pour remettre une déclaration au PM. Cela tandis que des slogans anti-français ont pu être aperçus sur des banderoles. Mais le Mali demeurant un et indivisible, et le principe de l’intégrité territoriale non discutable, le dialogue avec les groupes armés reste ad vitam eternam la solution idéale, celle constamment prônée par les autorités maliennes. Les groupes armés du Nord l’entendent-ils de cette oreille ? Espérons le dans les jours à  venir…

Soumeylou Boubèye Maïga, nouveau ministre de la Défense : en terrain connu !

Après avoir échoué in extrémis à  la course à  la Primature, revoilà  Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Il est ministre de la Défense et des Anciens combattants du nouveau gouvernement de Oumar Tatam Ly. Il retrouve ainsi poste qu’il avait occupé sous Alpha Oumar Konaré. C’’est donc un come-back à  la tête de la grande muette dont il maà®trise les rouages. Il fait partie des revenants et a la particularité d’avoir servi tous les régimes du l’ère démocratique. Retour sur le parcours d’un dinosaure de la politique malienne. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour l’indépendance et la justice (Adéma/PASJ). Sorti du Centre d’Etudes des Sciences et de l’Information(CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, il travaille comme journaliste reporter au quotidien national l’Essor et au journal Soundjata. Le natif de Gao au nord du Mali est également détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées(DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales en France. Grand combattant du régime dictatorial du général Moussa Traoré, il devient à  la chute de ce dernier un membre influent de l’Adéma/PASJ. « Un homme du sérail » Soumeylou Boubèye Maiga, 59 ans, est un homme du sérail qui a connu les arcanes de la politique malienne des deux dernières décennies après une longue présence à  la tête de la sécurité d’Etat qu’il a dirigé de 1993 à  2000. Date à  laquelle il entre dans le gouvernement dirigé par feu Mandé Sidibé en qualité de ministre de la Défense et des Anciens combattants. En froid avec son parti qui décide de soutenir ATT, il se présente sous la bannière d’une association appelée Convergence à  l’élection présidentielle de 2007 o๠il enregistre un piètre score. Il rejoint les rangs de l’Adéma et se verra nommé conseiller spécial du président d’alors, Amadou Toumani Touré avant que celui-ci porte son choix sur lui, en avril 2006, pour occuper le portefeuille des Affaires étrangères et de coopération internationale dans le gouvernement de Mariam Kaidama Sidibé jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. En juin dernier il lance enfin son parti dénommé Aliance pour la Solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il ne se présentera pas au scrutin du 28 juillet mais a décidé de soutenir le leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. En plus d’être un loup blanc de la politique de l’échiquier politique malien, il est un grand connaisseur des grands dossiers comme celui du sensible nord, sa région d’origine, qui tient à  C’œur le président IBK. Seulement le revers de la médaille est que l’homme apparaà®t aux yeux de beaucoup de Maliens comme une figure tutélaire de l’ancien ordre dont ils réclament le changement à  cor et à  cri.

Soumeyla Boubèye Maïga : possible premier ministre ?

Soumeylou Boubèye Maà¯ga est finalement en pôle position pour devenir le premier ministre de IBK. Au moment o๠mous mettons en ligne cet article, il est reçu en audience avec le nouveau chef de l’Etat. Il y a donc de fortes chances qu’il soit dans les prochaines heures le locataire de la Primature. Il déjouerait ainsi les pronostics des journalistes qui citaient avec insistance le nom de Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, Abdoulaye Daffé, le PDG de la Banque pour le développement du Mali(BDM-SA), Oumar Tatam Ly, ancien directeur de la BCEAO Mali ou encore l’ancien ministre des Affaires étrangère, Tiéman Hubert Coulibaly. Vétéran en politique Retour sur le parcours d’un dinosaure de la politique malienne. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour l’indépendance et la justice (Adéma/PASJ). Sorti du Centre d’Etudes des Sciences et de l’Information(CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, il travaille comme journaliste reporter au quotidien national l’Essor et au journal « Soundjata ». Le natif de Gao au nord du Mali est également détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées(DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales en France. Grand combattant du régime dictatorial du général Moussa Traoré, il devient à  la chute de ce dernier un membre influent de l’Adéma/PASJ. Un homme d’expériences Le choix de Soumeylou, 59 ans, serait celui d’un homme du sérail qui connu les arcanes de la politique maliennes des deux dernières décennies. Après d’une longue présence à  la tête de la sécurité d’Etat qu’il a dirigé de 1993 à  2000. Date à  laquelle il entre dans le gouvernement dirigé par feu Mandé Sidibé en qualité de ministre de la Défense et des Anciens combattants. En froid avec son parti qui décide de soutenir ATT, il se présente sous la bannière d’une Association appelée Convergence à  l’élection présidentielle de 2007 o๠il enregistre un piètre score. Soumeylou Boubèye Maà¯ga rejoint les rangs de l’Adéma et se verra nommer conseiller spécial du président d’alors, Amadou Toumani Touré avant que celui-ci porte son choix sur lui, en avril 2006, pour occuper le portefeuille des Affaires étrangères et de coopération internationale dans le gouvernement de Mariam Kaidama Sidibé jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. L’ASMA soutient IBK En juin dernier il lance enfin son parti dénommé Alliance pour la Solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il ne se présentera pas au scrutin du 28 juillet mais décide de soutenir le leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keà¯ta. En plus d’être un loup blanc de l’échiquier politique malien, il est un grand connaisseur du dossier sensible nord, sa région d’origine, qui tient à  C’œur au président IBK. Seulement le revers de la médaille est que l’homme apparaà®t aux yeux de beaucoup de Maliens comme une figure tutélaire de l’ancien régime dont ils réclament le changement à  cor et à  cri. Ils auraient voulu voir un homme neuf capable d’impulser une nouvelle vision et dynamique forte à  la bonne marche des affaires publiques.

Qui sera Premier ministre au Mali ?

Soumeylou Boubèye Maiga est reçu en audience ce jeudi matin par le Président IBK, qui on le sait, est attendu sur la nomination de son Premier ministre. Autant dire que le choix se précise entre deux personnalités que sont Soumeylou Boubèye Maà¯ga, ancien ministre et président de l’ASMA, la platforme politique qui a soutenu IBK pour la présidentielle et Oumar Tatam Ly, l’actuel directeur national de la BCEAO au Mali. Fin connaisseur du champ politique, Soumeylou Boubèye Maà¯ga est un homme d’expériences, ex patron des services de renseignements, diplomate et doté d’un réseau international avec l’Algérie et dont l’expérience pourrait servir dans la résolution du problème du Nord. Boubèye Maà¯ga apparaà®t comme un profil idéal, une forte personnalité. Son nom est plusieurs fois revenu pour le poste. Son dernier poste fut celui de ministre des affaires étrangères sous ATT avant le coup d’Etat. Tatam Ly cité… L’autre candidat à  la Primature est Oumar Tatam Ly, un proche d’IBK et actuel Directeur national de la BCEAO au Mali. Il est très peu connu du monde public mais est considéré comme un technocrate rompu à  la tâche. Il a acquis ses premières expériences à  la Banque mondiale. Il a intégré la BCEAO en 1994 en qualité de Fondé de pouvoir à  la Direction centrale des études et des prévisions. Il a occupé plusieurs postes au sein de la BCEAO avant d’être nommé, en 2008, Directeur national de la BCEAO au Mali. Présentement, il est à  Dakar en qualité de Conseiller spécial du Gouverneur de l’Institution financière sous régionale. S’il est nommé, il devra s’appuyer sur l’expérience politique de son président et s’entourer de conseillers chevronnés. Le nom de Michel Sidibé, Directeur exécutif d’ONUSIDA avait aussi été cité pour la Primature, mais l’intéressé, interrogé après l’investiture d’IBK s’en défend et mentionne des rumeurs. Il reste que Michel Sidibé est proche d’IBK.

Boubeye quitte la Ruche: à qui profite le crime?

Moins de 15 jours après la désignation de l’un de ses concurrents, Dramane Dembelé, comme porte étendard du parti majoritaire pour l’élection présidentielle de 2013, Maiga quitte le navire, un désaveu cinglant pour le choix qui a été fait. Sera t’il pour autant candidat ? La question mérite d’être posée, tant le parcours de cet ancien journaliste est tortueux. Nommé directeur de la sécurité d’Etat en 1993, ce n’est qu’un lot de consolation pour Boubeye, qui rêvait déjà  d’un destin ministériel. Pourtant, ce natif de Gao réussira à  faire de ce poste stratégique un instrument d’influence o๠il a pu déployer ses talents de manipulateur au service du Président Alpha Oumar Konaré (AOK). Remake de 2002 ou de 2007? Appelé au gouvernement de Mandé Sidibé en 2000, SBM obtient le portefeuille de la défense. Habile, il renforce ses réseaux au sein de la grande muette ainsi qu’en Algérie, pays auquel sa famille est liée. C’’est fort de certains soutiens et ayant une haute estime de lui même, que Boubeye se lancera un an plus tard dans la course à  la candidature de l’Adema pour la présidentielle de 2002. Première bataille, première défaite. Grâce à  des moyens financiers plus conséquents, Soumaà¯la Cissé, alors super-ministre de l’équipement, des transports et de l’urbanisme est choisi par les militants de la Ruche. A partir de là , Boubeye le stratège déroule le plan concocté avec son patron AOK. Après l’éviction de l’ancien Président du parti, Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), C’’est au tour de Soumaà¯la d’être trahi par son « frère Sonra௠», qui soutient ouvertement l’indépendant Amadou Toumani Touré (ATT). Ses efforts ne seront pas récompensés, car ATT devenu président s’en méfiant comme la peste, le mettra au placard pendant 5 ans. Il faut trouver là  l’une des raisons qui pousse SBM en 2006, à  l’encontre de la décision de son parti qui soutient le président sortant, de se porter candidat à  la présidentielle de l’année suivante, sous la bannière de son association les Amis de Soumeylou Maiga (ASMA). Avec seulement 1,47% des voix, Boubeye n’arrive que 6ème, et se trouve logiquement exclu de l’Adema. Il y reviendra plus tard, avant qu’ATT ne lui confie le portefeuille des affaires étrangères, 1 an avant sa chute. Le parcours de Boubeye est si tortueux, que d’aucuns s’interrogent sur sa stratégie pour 2013 : sapage de l’intérieur au service d’un autre candidat, ou nouvelle candidature ? Un camouflet pour Dramane Dembelé Comme d’autres candidats aux primaires de la Ruche, Boubeye a mal vécu d’être écarté au profit d’un autre militant, pour beaucoup « trop peu expérimenté pour relever les défis auxquels le Mali est confronté ». La désignation de Dramane Dembelé par la commission des bons offices en avaient surpris plus d’un, car il ne remplissait pas certains des critères énoncés par cette dernière, notamment la « stature nationale et internationale ». Le candidat de l’Adema n’est en effet connu que des militants du parti, en particulier ceux de la commune VI du District de Bamako o๠il réside. Cet ancien directeur de la géologie et des mines (2000-2005) pourra t’il tenir tête à  des concurrents redoutables comme IBK, ancien Premier ministre ou Soumaila Cissé, ancien président de l’UEMOA ? Le défi est de taille, voire même insurmontable, comme certains Adémistes le laissent déjà  entendre. Boà®te de Pandore Homme de réseaux, connu à  l’international, Boubeye n’a pas pour autant une réelle assise populaire au Mali (voir score 2007), « mais ses capacités manœuvrières en font un personnage incontournable sur la scène politique malienne », selon un diplomate en poste à  Bamako. Pour beaucoup, sa démission du comité exécutif de l’Adema préfigure son entrée dans la bataille. Elle annonce aussi une nouvelle désunion au sein du premier parti politique malien, anéantissant ainsi les chances de son candidat. Elle suscite aussi des interrogations. Et si l’ancien ministre avait tout simplement ouvert la boà®te de Pandore ? Qui seront les prochains partants ? A quel grand candidat le départ de Boubeye va t’il profiter ? « l’inimitié avec Soumaila Cissé, d’une part, et Modibo Sidibé, d’autre part, ne laisse pas beaucoup de choix. s’il n’est pas candidat, il fera campagne au sein de l’Adema pour IBK, ancien président du parti, avec qui il partage un tropisme algérien. s’il est candidat, il le soutiendra lors du second tour », avance un Adémiste de la première heure. Compte tenu du poids électoral limité du stratège Boubeye, l’option 1 serait sans doute la plus judicieuse. Dougoutigui

 » Oui au dialogue, non au partage du territoire ! « , dixit Soumeylou Boubèye Maiga

Après les révélations concernant la tuerie d’Aguelhoc, le 24 janvier, au Nord-Mali, faite sur RFI par le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, à  son retour de Bamako, C’’est au tour du ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maà¯ga d’expliquer ce qui s’est passé. Il était l’invité de Christophe Boisbouvier, ce mardi 14 février 2012. Soumeylou Boubeye Maiga, (concernant) le massacre d’Aguelhoc, le 24 janvier dernier, on parle de plus de 60 militaires maliens faits prisonniers et exécutés, est-ce que vous confirmez ? Soumeylou Boubeye Maiga : Oui, je confirme qu’à  Aguelhoc, il y a eu plusieurs dizaines de soldats qui ont été faits prisonniers, qui ont été ligotés les mains derrière le dos, et achevés par une balle dans la tête. Il y avait là , clairement, la signature des groupes salafistes qui setrouvaient donc impliqués aux côtés du mouvement qui prétend se battre pour l’indépendance de l’Azawad. Et donc, nous avons envoyé une commission d’enquête, qui esten train de recueillir différents témoignages et rassembler, compléter, les preuves que nous avons déjà , pour voir quelles suites judiciaires éventuellement réserver à  cette situation qui est totalement inacceptable au plan national comme au plan international. RFI : Alors le MNLA reconnaà®t avoir attaqué Aguelhoc le 24 janvier, tout en affirmantqu’il n’a tué aucun prisonnier. S.B.M : Ce que moi je relève, C’’est d’abord les massacres qui ont eu lieu. Et je relève aussique le MNLA ne s’est pas démarqué de ces atrocités. Tous ces groupes, en fait, sont imbriqués les uns dans les autres et passent d’un théâtre à  un autre et s’unissent pour combattre l’Etat. RFI : Les rebelles touaregs du MNLA affirment qu’ils n’ont rien à  voir avec les salafistes d’al-Qaà¯da au Maghreb islamique, Aqmi. S.B.M. : Vous savez, ce sont des affirmations qui sont toujours faciles à  tenir. Ce que moi je relève, C’’est ce qui se passe sur le terrain. Maintenant, il est évident que la lutte contre Aqmi a été présentée comme un prétexte pour solliciter des soutiens ici et là , et prétendre qu’eux, ils pourraient combattre les salafistes mieux que l’Etat, et que cela a pu leur bénéficier à  un moment ou à  un autre. Mais aujourd’hui, je pense que tout le monde réalise la dérive. RFI : Donc pour vous, le discours anti Al-Qaà¯da des rebelles touaregs du MNLA, C’’est pour séduire les occidentaux, notamment les Français, mais que cela ne tient pas laroute ? S.B.M. : Mais cela ne tient pas du tout la route ! Vous savez qu’il y a des équipes comme ça,qui peuvent tirer profit du drame des otages. Mais ça ne tient pas la route ! Et l’explosion de la violence que nous connaissons, n’aurait jamais été possible s’il n’y avait pas eu l’arrivée sur notre sol, d’éléments et de matériel venus d’ailleurs. RFI : De matériel venu de Libye? S.B.M. : Venu de Libye en particulier, oui. D’ailleurs, ceux qui agissent aujourd’hui au nom du mouvement en question, sont des personnes venues de Libye, avec la prétention même de conduire une révolution armée sur le sol malien. RFI : Depuis les années 1960, les rebelles touaregs n’ont jamais massacré des militaires maliens faits prisonniers. Pourquoi le feraient-ils aujourd’hui ? S.B.M. : C’’est dû au fait, aussi, que C’’est une revendication qui ne repose sur aucune base populaire. Et probablement qu’un des calculs, C’’était d’entraà®ner aussi les forces gouvernementales dans des actions de violence contre les populations. Dieu merci, jusqu’à ce jour, il n’y a aucune bavure de la part de l’armée malienne contre des citoyens maliens. RFI : Vous avez envoyé sur place une commission d’enquête. Est-ce que ces exécutions sommaires ne risquent pas de créer des tensions entre communautés ? S.B.M. : Non, ces responsables ne sont pas des communautés. Les responsables sontconnus. Donc le moment venu, une fois que les résultats de cette commission seront à  la disposition du gouvernement, nous verrons les suites judiciaires, au plan national comme auplan international. RFI : Donc vous ne craignez pas de représailles contre l’Etat ? S.B.M. : Non. Vous savez, il y a eu des manifestations autour de Bamako, en particulier à  Kati qui est ville-garnison dans le nord d’o๠venaient la plupart des militaires, ceux qui ontété victimes. Ces manifestations-là  ont été circonscrites. Malheureusement, cela a pu donnerlieu aussi à  des débordements qui ont été clairement condamnés par le gouvernement. Et cela peut, malheureusement aussi, conduire plusieurs de nos compatriotes à  céder à  la propagande et à  céder à  la panique. Et aujourd’hui, nous essaierons de faire en sorte quetous nos compatriotes qui se retrouvent en dehors des frontières, puissent revenir dans la confiance. Et ceux qui sont déjà  revenus, ont pu constater qu’il n’y avait pas de ressentiment, parce que la force de notre nation, C’’est l’unité dans sa diversité. RFI : Mais tout de même, le sujet n’est-il pas très sensible ? Et n’est-ce pas pour cela que vous avez retenu l’information d’Aguelhoc pendant plusieurs jours ? S.B.M. : Oui, sur ces questions, on attend toujours ce type de communication. Mais nous,nous avions voulu préserver la divulgation de ces faits, jusqu’à  en avoir une maà®trise totale,et jusqu’à  pouvoir informer les familles, après avoir identifié les victimes. Or,malheureusement, vous savez qu’aujourd’hui il y a plusieurs canaux de communications possibles, et les images ont circulé en dehors du contrôle du gouvernement et nous avons dû, après, agir pour rattraper les débordements qui pouvaient être liés à  ces images-là . RFI : Est-ce que l’élection présidentielle est toujours fixée à  fin avril ? S.B.M. : Oui, pour le moment, même si aujourd’hui, la priorité pour nous C’’est de ramener la sécurité. Et dans tous les cas de figure, même si d’aventure les dates que nous avions déjà fixées n’étaient pas possibles pour telle ou telle raison objective, notre Constitution nous offre assez de clés pour la poursuite des procédures démocratiques. RFI : C’’est-à -dire que le premier tour qui était fixé au 29 avril pourrait être repoussé de plusieurs semaines ? S.B.M. : Je ne le sais pas. En 1992, nous avions connu la même situation. Et à  un momentdonné, nous avions dû repousser de quelques semaines les élections législatives. Cette fois-ci, je pense que le moment venu, tous les acteurs concernés feront l’évaluation de la situation. Mais il n’y a aucun risque parce que les dispositions de notre Constitution nousoffrent assez de marge de manœuvre pour éviter toute rupture constitutionnelle. RFI : Après la tuerie d’Aguelhoc, est-ce que le dialogue est encore possible ? S.B.M. : Oui, nous restons ouverts au dialogue. Oui, pour le dialogue et pour tout ce qui peut toucher au partage du pouvoir et sur des bases transposables à  l’ensemble du pays, mais non à  tout partage du territoire.

Diplomatie : L’Espagne et le Mali donnent du sens à leur coopération

Au cours de son séjour à  Madrid, le ministre malien des Affaires étrangères a eu une réunion de travail avec son homologue espagnol, Madame JIMà‰NEZ. Cette réunion, jugée d’importance capitale par les deux parties, a permis aux deux personnalités d´aborder les questions d´intérêts communs au plan bilatéral, régional et international. Il s’agit notamment du dialogue politique et de la coopération entre les deux pays, la promotion des échanges économiques entre les deux pays, la sécurité dans la bande sahélo-saharienne et la situation en Libye, la coopération régionale dans le cadre du programme Espagne-CEDEAO, et la crise économique et financière. Vers une coopération économique renforcée Les deux ministres se sont félicités, au cours de leur rencontre des excellentes relations politiques qu´entretiennent les deux pays et ont salué le partenariat privilégié en matière de coopération avec un bon rythme d´exécution du programme conformément au plan Afrique 2009-2012 et une augmentation substantielle de l´intervention espagnole focalisée sur des secteurs prioritaires comme la sécurité alimentaire et la transformation des productions agricoles, la santé, l’emploi et la formation professionnelle, et enfin le renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité. Les ministres malien et espagnol ont convenu d’œuvrer pour favoriser, d´une part une meilleure présence des entreprises espagnoles au Mali dans les secteurs des énergies renouvelables, des infrastructures et de la transformation des productions agricoles, et d´autre part un accès préférentiel des produits maliens au marché espagnol. La sécurité aussi… La question de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne n’a été occultée au cours de cette visite du ministre Maà¯ga en Espagne. Abordant le sujet, la patronne de la diplomatie espagnole a souligné la pertinence de la vision et de la stratégie du Mali, définies dans le PSPSDN. Mme le ministre a confirmé la volonté du gouvernement espagnol d´accompagner le Mali dans la lutte contre le terrorisme et dans ses efforts pour établir les conditions de sécurité favorables au développement des Régions Nord, au plan multilatéral au niveau de l´UE et au plan bilatéral par une contribution de deux millions Euros (2.000.000 €). Le Protocole d´accord de financement y afférent sera signé dans les prochains jours. En vue d´approfondir et de renforcer les relations entre les deux pays, les deux ministres ont signé un « Mémorandum d´Entente en matière de Consultations Politiques » entre les deux ministères des affaires Etrangères. Au cours de son séjour espagnol, le ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, s´est également entretenu avec Mme le Secrétaire d´Etat à  la Coopération Internationale, Madame Soraya RODRIGUEZ. Les deux personnalités ont souligné la bonne exécution du programme de coopération. Mme RODRIGUEZ a profité de l’occasion pour informer le ministre Maà¯ga du démarrage, d´ici la fin de l´année, du projet de fourniture d´équipements et de matériels pour la modernisation des plateaux techniques des hôpitaux pour une valeur de deux millions huit cents vingt-sept mille euros (2.827.354 €). Au terme de son séjour à  Madrid, le patron de la diplomatie malienne a remercié le gouvernement espagnol de la poursuite de son appui aux efforts de développement malgré le contexte de crise économique. Avant d’inviter son homologue à  effectuer une visite au Mali. Invitation acceptée par la partie espagnole qui annonce une visite incessante en terre malienne.

Mali-Côte d’Ivoire, ça va mieux

Refroidis par les évènements postélectoraux en Côte d’Ivoire (o๠le Mali a refusé de soutenir ouvertement le président Ouattara contrairement au Sénégal ou au Nigéria), les rapports entre les deux pays qui étaient devenus relativement tendus. Mais depuis la visite, les 5 et 6 août derniers, du patron de la diplomatie malienne chez le voisin, tout semble redonner confiance pour un nouveau départ dans les échanges politiques et économiques entre les deux Etats. « Une visite fructueuse » Reçu en audience par le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, le ministre Soumeylou Boubeye Maà¯ga, a eu des échanges fructueux avec celui-ci. Le chef de diplomatie malienne était porteur d’un message du président Amadou Toumani Touré à  son homologue ivoirien dans le cadre du réchauffement des rapports de coopération bilatérale entre les deux pays. Pour cette visite de deux jours, le ministre Maà¯ga était accompagné de son homologue malien de l’Energie et de l’Eau, M. Habib Ouane et d’une forte délégation composée d’une vingtaine de représentants des services techniques de l’Etat et du secteur privé. Au cours d’une audience de près d’une heure au Palais du Plateau, le président Alassane Ouattara et l’envoyé spécial du président ATT ont fait un large tour d’horizon de la coopération bilatérale ivoiro-malienne. Les deux personnalités ont aussi échangé sur les voies et moyens de renfoncement et de consolidation de cette coopération. Soumeylou Boubèye Maà¯ga a profité de cette rencontre avec le numéro un ivoirien pour exprimer au chef de l’Etat ivoirien la compassion du peuple et du gouvernement du Mali suite au tragique accident de la circulation survenu le vendredi 5 août 2011 à  Abidjan, qui a coûté la vie à  plusieurs dizaines de personnes, faisant par ailleurs de nombreux blessés. A sa sortie d’audience, M. Soumeylou Boubèye Maà¯ga s’est exprimé devant la presse ivoirienne: « Je suis venu exprimer la solidarité et la fraternité du Mali à  l’endroit du peuple frère de Côte d’Ivoire après les douloureux évènements que ce pays a connus » a-t-il déclaré. Pour le ministre malien des Affaires étrangères, « le Mali soutient de manière indéfectible le processus de normalisation en cours en Côte d’Ivoire ». « Le dénouement de la crise ivoirienne a permis, assurément, d’abréger la souffrance du peuple ivoirien et de préserver de nombreuses vies humaines, en particulier au sein de la communauté malienne très représentée dans ce pays voisin » dira-t-il encore. Le ministre malien a exprimé sa foi dans les relations inaltérables existant entre Maliens et Ivoiriens ainsi que sa conviction et la vitalité de l’axe Bamako-Abidjan eu égard à  la volonté politique commune manifeste des présidents Alassane Ouattara et Amadou Toumani Touré. A cet égard, le chef de la diplomatie malienne a souhaité que la Côte d’Ivoire retrouve son rang de locomotive économique de la sous-régionale et a annoncé que nos deux pays vont œuvrer, de concert, au raffermissement de leur coopération dans le domaine des transports, de l’énergie, de l’industrie et du commerce. A la presse, le ministre Maà¯ga a aussi indiqué que le Mali se sent concerné de très près par tout ce qui touche à  la Côte d’Ivoire. « Nous avons une part de nous même dans ce pays », dira-t-il en référence à  l’importante communauté malienne y vivant. Sur la question précise de la réconciliation nationale, l’hôte du jour a assuré ses interlocuteurs de la disponibilité du Mali à  partager avec la Côte d’Ivoire son expérience en matière de gestion de situation de post-conflit. Les échanges économiques au C’œur des débats l’aspect économique a occupé une bonne partie de cette visite malienne en Côte d’Ivoire. Avant l’audience chez le président Ouattara, Soumeylou Boubèye Maà¯ga avait co-présidé avec son homologue ivoirien Daniel Kablan Duncan, une séance de travail élargie aux délégations des deux pays. Cette rencontre était destinée à  examiner les entraves à  l’essor des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, et à  préconiser les solutions appropriées. A l’issue de cette réunion, les deux pays ont convenu d’importantes mesures relatives, entre autres, à  l’amélioration de la fluidité sur le corridor Abidjan-Bamako, à  la participation des opérateurs économiques maliens dans la gouvernance des activités portuaires d’Abidjan et de San Pedro, à  l’interconnexion des réseaux électriques. Sur ce point, un accord y relatif a été signé entre le ministre Habib Ouane et son homologue ivoirien. En Côte d’Ivoire, il a été aussi question de la création de zones franches, d’indemnisation des opérateurs économiques maliens ayant subi de préjudices liés à  la crise ivoirienne, et de réactivation des cadres institutionnels de coopération existant entre les deux pays. C’’est donc très satisfaite que la délégation malienne est rentrée ce samedi 6 août à  Bamako. Au niveau du ministère malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, on qualifie cette visite d’historique et de nouveau départ dans la coopération entre les deux Etats.

Boubèye chez Big Ben

La première étape de cette visite de travail du chef de la diplomatie malienne, sera consacrée à  la Grande Bretagne, puis à  la Belgique. Le ministre Maà¯ga devra être accompagné d’une forte délégation, dont le chef d’Etat Major Général des Armées, le Général Gabriel Pioudiougou. Au cours de son séjour à  Londres, Soumeylou Boubeye Maà®ga aura des entretiens avec son homologue britannique, M. Williams HAGUE sur des questions d’intérêt international, nous précise une source proche de la diplomatie malienne. La question cruciale du terrorisme Tout comme les Etats-Unis ou d’autres pays de l’Europe, la Bretagne a plusieurs fois été touchée par des attentats terroristes. Mais l’une des attaques les plus meurtrières a été l’explosion, en juillet 2005, de quatre bombes presque au même moment dans le métro londonien, ayant causé la mort de 35 personnes, et au moins 700 personnes blessées. Au Mali, on se rappelle de l’exécution, en 31 mai 2009, du touriste Britannique Edwen Dyer. Enlevé en janvier de la même au Nord du Mali par Al Qaeda au Maghreb islamique, il avait été assassiné parce que le gouvernement britanique ne répondait pas aux exgiences des ravisseurs. Un agenda chargé A la mi-journée, du 18 juillet, le programme de visite du ministre malien prévoit un déjeuner avec M. Alister BURT, le ministre britannique chargé des Affaires nord-africaines, du Moyen Orient et de la lutte contre le terrorisme. Le conseiller du Premier ministre David Cameron pour les Affaires de lute contre le Terrorisme, le Général SERBY, ainsi que le Directeur Général du Foreign Affairs pour la Lutte contre le Terrorisme prendront également part à  cette rencontre. Dans l’après midi de la même journée, le patron de la diplomatie malienne rencontrera des experts britanniques de la zone Sahélo-saharienne, à  l’occasion d’une rencontre organisée par la Société Royale pour l’Afrique. Les 19 et 20 juillet 2011, le ministre Soumeylou Boubèye MAIGA, accompagné du Chef d’Etat Major Général des Armées, le Général Gabriel Pioudiougou, ainsi que des Ambassadeurs du Mali en Europe (Paris, Madrid, Rome, Moscou et Bruxelles), effectuera une visite de 48 heures à  Bruxelles. Dans la capitale de l’Europe (o๠se trouve le siège de l’Union européenne), il rencontrera M. Manuel Lopez Blanco, le Directeur du Service Européen d’action Extérieure (SEAE) pour l’Afrique Occidentale et Centrale, et le Coordinateur Haut niveau de la Stratégie Sahel de l’Union Européenne (UE) et plusieurs autres hauts responsables du SEAE. La délégation conduite par M. Soumeylou Boubèye MAIGA aura également des entretiens avec le Comité Politique et de Sécurité de l’UE, le Coordonateur  de la Lutte anti-terroriste de l’Union européenne, M. Gilles de Kerchove, ainsi que le Secrétaire  Exécutif Général du SEAE, M. Pierre Vimont. Une rencontre est également prévue entre le ministre malien des Affaires étrangères et le Comité militaire de l’Union Européenne. Enfin, au plan bilatéral Soumeylou Boubèye MAIGA s’entretiendra avec les responsables de la Direction Générale du développement et de la Coopération (DEVCO) du Royaume de Belgique. Au C’œur de cette rencontre, précise une source du ministère malien, il sera question de passer en revue la coopération bilatérale entre la Belgique et le Mali. Du côté malien, on fonde beaucoup d’espoirs sur cette visite. Car, explique-t-on, elle devra donner un coup de fouet aux relations d’amitié et de coopération entre le Mali et les deux de l’Europe.  

Soumeylou Boubèye Maiga plaide pour la Libye à New York

Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Monsieur Soumeylou Boubèye MAIGA et ses homologues du Groupe d’experts de haut niveau de l’Union africaine, sont à  New York o๠ils ont plaidé, hier devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, en faveur de l’instauration d’un cessez-le-feu en Libye. L’objectif du plaidoyer est noble. Il s’agit de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et une plus grande implication de l’UA dans la gestion du conflit. En marge de la réunion de New York, le Chef de la diplomatie malienne, a été interrogé par le journal l’EXPRESS. Il a notamment parlé des enjeux de la lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne. « La frontière sud du Vieux continent n’est plus l’Afrique du Nord, mais le Sahel », dixit SBM. Selon SBM, le défi, c’est d’instaurer une présence permanente dans cette zone. « Primo, il s’agit d’une région très rude et difficile d’accès. D’o๠un vrai casse-tête logistique. D’autant qu’il faut transférer à  des forces militaires des tâches de sécurité publique. Secundo, nous devons faire face à  de lourdes contraintes en termes de moyens: cette force, il convient de la soutenir, de l’entretenir et de l’alimenter. Tertio, la nature de la menace et l’identité de ceux qui l’incarnent s’avèrent floues. Il s’agit d’acteurs hybrides, impliqués aussi dans des trafics et autres activités illégales, et insérés dans les populations locales ». Neutraliser AQMI Pour lui, les priorités des pays concernés ne sont pas nécessairement identiques et, l’action armée seule ne suffira pas. « Neutraliser les noyaux durs d’Aqmi, soit. Mais à  quoi bon s’ils se reconstituent au moindre désengagement? Il faut donc prolonger cette action militaire, notamment par l’amélioration qualitative de la présence de l’Etat. Une démarche que rend nécessaire la distorsion entre la taille des territoires et leur peuplement. Songez que le seul Nord-Mali couvre 810.000 km², soit une fois et demi la superficie de la France, et qu’il n’héberge qu’1,2 million d’habitants ». Soumeylou Boubèye Maiga a signifié que l’ensembles des pays de la bande sahélo-saharienne doivent de se garder de la tentation de militariser cet espace. Car, conseille-t-il, il faut que les autochtones prennent en charge une partie des opérations de sécurité, notamment par l’entremise, dans des sociétés de type tribal, de leurs représentants élus. « Quatrième point enfin, il s’agit de prévenir un danger transnational. Or, les priorités des pays concernés ne sont pas nécessairement identiques. D’o๠des modes de traitement différents, ce qui peut susciter des frictions ». Interrogé sur ce qu’il attend des partenaires européens et américains, SBM a tout d’abord signalé l’aide en matière de formation. L’effort, dit-il, est déjà  engagé, mais doit changer de braquet et privilégier des savoirs très spécialisés. « Au total, l’effort requis suppose des centaines de millions d’euros. Entendons-nous bien: l’objectif n’est pas de faire du Sahel une zone de guerre permanente, mais bien au contraire une zone sécurisée pour l’activité économique et les actions de développement ».

Affaires étrangères : Boubèye à l’écoute des syndicats

Après la grève illimitée déclenchée depuis le 22 février 2011, les responsables du syndicat libre des travailleurs du Ministère des affaires étrangère (Syltae) ont été reçus par le nouveau patron de la diplomatie malienne, il y a quelques jours. Après de longues entrevues, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a consenti à  une augmentation de 20 000 f cfa pour les cadres A, puis 15 000 F cfa, 5 000 F cfa, 7 500 F cfa respectivement pour les catégories B, C et les conventionnaires, au lieu des cent cinquante mille francs initialement demandés. Les travailleurs affiliés au Syltae viennent de réussir un véritable coup de maà®tre avec l’accord par leur nouveau ministre de tutelle, «Â C’’est mieux que rien ! », disent-ils. Ce à  quoi n’a nullement cédé le ministre sortant, Moctar Ouane. En effet, si certains voient en la manière du nouveau ministre, une volonté manifeste de juguler la crise interne qui secoue le département des Affaires étrangères, d’autres fustigent l’attitude du ministre à  vouloir servir les intérêts d’un syndicat illégitime qui en demande trop. Considérant qu’ils étaient devenus le parent pauvre de la fonction publique malienne, les travailleurs majoritairement affiliés au Syltae, étaient en discorde avec l’ancien ministre Moctar Ouane. Selon Moussa Cissé du Syltae, le nouveaux chef du département est dans une logique de sortie de crise. «Â Il a manifesté sa volonté de composer avec l’ensemble du personnel. Nous ne manquerons pas de lui apporter tout notre soutien pour relever les défis qui s’imposent à  nous ». «Â Nos revendications, ne sauraient être assimilées à  des caprices, ne sont que des aspirations à  une vie décente des travailleurs. Mais nous félicitons de l’immense travail quotidiennement abattu malgré les maigres moyens mis à  notre disposition » a-t-il ajouté. Pour Souleymane Traoré, travailleur affilié à  l’ancien syndicat, le nouveau ministre fait du favoritisme au nouveau syndicat dont «Â les revendications sont exagérées ». Notons que l’année 2010 a été, pour les employés des Affaires étrangères éprouvante, tant les épisodes de grèves ont détérioré le climat social en interne.

Diplomatie : Soumeylou Boubèye Maiga fait des merveilles

La concrétisation de cette rencontre doit au dynamisme du nouveau ministre des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maà¯ga. Nommé en avril dernier dans le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, le nouveau patron de la diplomatie malienne a multiplié ses dernières semaines les déplacements dans plusieurs pays. D’abord en Algérie o๠il était porteur d’un message du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré auprès de son homologue Bouteflika. Cette visite, que le diplomate a qualifié de fructueuse à  son retour à  Bamako, a permis de réchauffer les liens entre le Mali et l’Algérie après des années de brouille. Bamako a eu des différences d’approche avec Alger et Nouakchott dans la lutte contre AQMI. Qui reprochait au Mali «Â sa passivité » dans ce domaine, surtout après la libération des prisonniers d’Aqmi contre celle du français Pierre Camate. Les récentes visites de Soumeylou Boubèye Maiga ont donc permis de vider «Â ce contentieux » et de repartir sur de nouvelles bases de coopération sécuritaire. Le bâton de pèlerin emprunté par chef de la diplomatie malienne l’a aussi conduit en Mauritanie, au Burkina Faso, et récemment à  Paris, o๠il a eu des «Â échanges enrichissants » avec son homologue français Alain Juppé. A toutes ces visites, la question de la sécurité a occupé le centre des rencontres. La rencontre des ministres le 20 mai prochain constitue en effet le fruit du dynamisme impulsé par le ministre Maà¯ga à  la diplomatie malienne, et à  la lutte contre Al-Qaà¯da au Maghreb. Vers une lutte plus efficace Longtemps annoncée par le président Amadou Toumani Touré, notamment dans ses discours à  la nation, la réunion des chefs d’Etat de la zone sahélo-saharienne a été au centre des préoccupations. « Avec les pays de la bande sahélo-saharienne nous voulons approfondir nos relations et faire de nos pays des axes principaux de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne », a déclaré un responsable du ministère malien des Affaires étrangères. AQMI, qui a ses racines en Algérie, dispose également de bases au Mali o๠elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier). Elle ratisse par des attentats, procède à  des enlèvements (essentiellement d’Occidentaux) et se livre à  divers trafics. Comment apporter une solution à  cette épineuse question ? La rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays de la bande sahélo-saharienne devrait baliser le terrain de la réunion des chefs d’Etat. Ceci constitue véritablement un symbole dans la lutte des pays contre l’insécurité sur la bande. «Nous avons décidé de rompre avec le discours de victimisation qui a prévalu jusqu’à  présent», avait déclaré mardi soir le ministre Maà¯ga sur le plateau de « TV5 Monde » en annonçant la détermination du Mali et de ses voisins à  faire face à  la question de l’insécurité au Nord.