En Côte d’Ivoire, « il n’a jamais été question d’une légalisation de l’homosexualité »

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré mercredi qu’en Côte d’Ivoire, « il n’a jamais été question d’une légalisation de l’homosexualité », relevant que le mariage se fait entre un homme et une femme.

M. Amadou Coulibaly a réagi sur une affaire d’intention du gouvernement de vouloir légaliser l’homosexualité, notamment répandue sur les réseaux sociaux, à l’occasion d’un point de presse, au terme d’un Conseil des ministres.

« Malheureusement, nous sommes en pleine manipulation. Il n’a jamais été question d’une quelconque officialisation ou légalisation de l’homosexualité », a affirmé le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Il a expliqué qu' »il y a un mois, lorsque le représentant du gouvernement présentait ce texte et que certains députés se sont offusqués de ce bout de phrase orientation sexuelle, il a été retiré aussitôt et le texte a été adopté en Commission sans ce bout de phrase ».

Pour lui, « c’est un débat qui est clos depuis un mois. Mais comme nous sommes en pleine manipulation  (…) on a continué à faire grossir ce fait, alors que depuis un mois, le texte a été adopté en Commission sans ce bout de phrase ». 

« La preuve, il vient d’être adopté à l’unanimité par les Parlementaires » ce qui montre que « ce débat, on l’a créé artificiellement dans le corps social, mais dans les faits, il n’en était rien. Depuis un mois, en Commission, cette question avait été traitée », a-t-il poursuivi.

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication,  des médias et de la Francophonie, a rappelé qu' »en Côte d’Ivoire, c’est la loi sur le mariage qui régit le mariage; et dans cette loi, le mariage, c’est entre un homme et une femme ».

La Côte d’Ivoire veut favoriser un « accès libre » aux résultats scientifiques

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de vulgariser la « science ouverte ou open science », un concept visant à favoriser un « accès libre » aux données et résultats scientifiques.

Dans ce contexte, un séminaire a été organisé, mardi sur ce concept, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI).

Selon M. Yaya Sangaré, secrétaire général du Fonsti, la science ouverte est une nouvelle forme de pratique de la science, permettant aux informations, données et résultats scientifiques d’être plus facilement accessibles et plus fiables avec l’engagement de toute la société.

En permettant à « accès libre, sans entrave » aux résultats de la recherche scientifique, la science ouverte a pour ambition de démocratiser l’accès aux savoirs, d’augmenter l’efficacité de la recherche et de rendre visible son impact, a indiqué M. Yaya Sangaré. 

« L’objectif ultime visé est donc de favoriser la production du savoir, en refusant de réduire la science à la compétition et à la progression de carrière des scientifiques », a ajouté M. Sangaré, également le secrétaire exécutif du Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres). 

L’utilité pratique de la science ouverte est largement tributaire du transfert des données scientifiques, des résultats et technologies vers les utilisateurs économiques et sociaux qui en sont les bénéficiaires finaux.

Le représentant du ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Djakalia Ouattara, s’est félicité de ce nouveau paradigme qui doit être perçu comme un puisant levier pour la vulgarisation de la recherche scientifique.

Cette approche de la relation entre la science et la société induit un changement de pratiques, d’habitudes et de nouvelles compétences dans le sens d’une science plus collaborative, participative et interdisciplinaire.  

Les prix des carburants restent inchangés en Côte d’Ivoire

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil, restent inchangés à 615 Fcfa le litre, pour la période du 1er au 31 décembre 2021 en Côte d’Ivoire, selon une note du ministère ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, parvenue mercredi à APA.

Le prix maxima au détail indique 615 Fcfa le litre à l’ambiant pour le super sans plomb et le gasoil. Quant au pétrole lampant, utilisé en zone rurale, le prix du litre demeure à 555 Fcfa, et ce depuis plusieurs années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2 000 Fcfa, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg, fixé à 5 200 Fcfa. Ces deux catégories de bouteille sont beaucoup utilisées dans les ménages en Côte d’Ivoire.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Côte d’Ivoire/ODD: la société civile veut « une commission nationale »

La présidente de l’Initiative pour la société civile pour les Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), Rachel Gogoua, a appelé mardi le gouvernement ivoirien à mettre en place « une commission nationale de mise en oeuvre des 17 objectifs de l’agenda 2030 et des ODD ».

« Notre message principal à l’endroit de l’Etat, nous voudrions qu’il y ait une commission nationale de mise en oeuvre de l’agenda 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable », a dit Rachel Gogoua, en marge d’un atelier de restitution d’études sur la mise en oeuvre des ODD en Côte d’Ivoire.

Elle a également demandé que de l’agenda 2063 de l’Union africaine soit ainsi suivi. Dans cette perspective, la présidente de l’ISC/ODD-CI a souhaité qu’il y ait un cadre formel où toutes les parties prenantes se retrouvent pour discuter de la mise en oeuvre et faire le suivi de ces projets de développement.

Et ce, afin de partager le progrès enregistrés, constater les faiblesses et s’enrichir mutuellement dans l’optique d’améliorer les performances des ODD sur le terrain. Ce qui devrait permettre aux organisations de la société civile d’ interagir sur les politiques publiques.

Ensuite, souhaitera-t-elle, la mise en place d’un cadre de concertation entre l’Etat et la société civile, à l’instar du cadre de concertation entre le gouvernement et le secteur privé. Toute chose, que son organisation appelle de tous ses vœux.

« Les pays développés donnent des subventions à leur société civile, quand bien même que ces sociétés civiles parfois les critiquent. Nous voudrions que tout soit fait pour qu’on puisse accompagner la société civile ivoirienne afin de mieux accompagner le gouvernement de Côte d’Ivoire », a-t-elle poursuivi.

Dans le cadre du développement durable, plusieurs parties prenantes interviennent, entre autres, les États, la société civile, les assemblées locales, le Parlement et les universités. Le directeur général du Plan et de la lutte contre la pauvreté, Marcellin Cissé a salué ces études de l’ISC/ODD-CI.

Il a rappelé que la Côte d’Ivoire vient d’adopter un Plan national de développement (PND, 2021-2025) qui prend en compte les Objectifs de développement durable présentés en juillet 2019 aux Nations Unies pour lesquels la société civile a accompagné le gouvernement à la suite de consultations.

Le directeur général du Plan et de la lutte contre la pauvreté, M. Marcellin Cissé, qui représentait le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, s’est félicité de cette initiative qui contribue au « renforcement du contrôle citoyen ».

Ces études, permettant de savoir le niveau des 17 objectifs de l’agenda 2030 des ODD, ressortent que les organisations de la société civile n’ont pas les capacités pour jouer pleinement leur rôle. Pour l’ISC/ODD-CI, cela se justifie parce qu’on ne peut pas faire de bonnes planifications si on n’a pas la connaissance des groupes pour lesquels on veut travailler.

L’Initiative de la Société Civile pour les Objectifs de Développement Durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI) est la faitière qui œuvre pour la réalisation de l’Agenda 2030 et de ses 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que l’Agenda 2063 pour « l’Afrique que nous voulons ».

L’enquête sur la décennie d’actions 2030 présentée porte sur l’engagement de la Société Civile au processus de développement et l’analyse de l’engagement des Organisations de la Société Civile dans l’élaboration, la mise en oeuvre et le suivi des politiques publiques en Côte d’Ivoire

Elle note que des actions conjuguées de l’Etat et de la société civile vont permettre d’atteindre les Objectifs de développement durable. L’étude conseille un plan d’actions afin que les organisations soient plus efficaces sur le terrain.

Côte d’Ivoire: 3 600 diplômés formés à l’ISTC Polytechnique d’Abidjan

Quelque 3 600 diplômés ont été formés à l’ISTC Polytechnique d’Abidjan, un institut comprenant cinq écoles dans le domaine des sciences et des technologies de la communication, en 29 ans, a dit mardi son directeur général, Dr Alfred Dan Moussa.

« En 29 ans, on a eu 3 600 diplômés », a indiqué Dr Afred Dan Moussa, à l’occasion du lancement des activités du Réseau des diplômés de l’ISTC Polytechnique (RESDI Polytechnique), précisant que ceux de cette année académique ne sont pas encore pris en compte. 

Intervenant sur l’enjeu de cette initiative, Dr Alfred Dan Moussa a souligné qu’il s’agit d’abord pour ces diplômés de se connaître. Étant donné qu’ils ne sont pas tous de la même promotion, ils ne se connaissent pas tous et cette plateforme vient les mettre en connexion. 

Avec le projet d’annuaire, cela vient permettre qu’ils « se connaissent et qu’ils sachent qui est où et qui fait quoi, qui est à quel niveau de responsabilité », a-t-t-il renchéri, au cours d’une conférence de presse de présentation des activités du réseau.  

Le vice-président du RESDI, Romain Iritché, a fait savoir que, créé en 2008, le réseau lance ce jour ses activités suite à « un temps de léthargie ». Il s’inscrit dans « un souci de conserver un esprit de fraternité entre ces diplômés, de maintenir le contact entre eux ainsi que les étudiants encore en apprentissage ».

Le réseau vise en outre à s’entraider. Calqué sur le modèle de fonctionnement de bien de réseaux qui font leurs preuves, le RESDI Polytechnique ambitionne d’accompagner la politique d’insertion professionnelle de l’ISTC Polytechnique et de créer un cadre d’épanouissement de ses membres. 

Selon M. Iritché, ce réseau veut permettre à l’administration de l’ISTC de créer un cadre d’échanges en vue de disposer d’un répertoire actualisé de ses diplômés, suivre leur parcours, faciliter leur insertion professionnelle et faire profiter aux étudiants en apprentissage de l’expérience de leurs aînés déjà en activité. 

« Moi, j’ai été formé à ESJ Lille (École supérieure de journalisme de l’Ille, en France), mais avant moi, il y avait des Ivoiriens qui avaient été formés à l’Ille. Quand je suis rentré à l’ESJ Lille, c’est à travers l’annuaire que j’ai fait la connaissance de mes ainés Ivoiriens », a confié Dr Dan Moussa.

« J’ai espoir que le réseau va rentrer en lui et va faire des merveilles. Pour l’encadrement, nous sommes prêts à les soutenir, à faire ce qui est à notre pouvoir pour les aider », a déclaré le directeur général de l’ISTC Polytechnique à l’endroit des membres.  

En vue d’atteindre cet objectif à lui assigné, l’administration de l’ISTC Polytechnique a délégué la direction des stages et des relations extérieures, dirigée par M. Célestin Tanoh, afin de se tenir auprès du réseau dans son déploiement. 

Pour rendre le RESDI plus fort et très actif, les anciens présidents de l’AE-ISTC ont été approchés afin de contribuer à sa concrétisation compte tenu de leur influence auprès des leurs, et du fait qu’ils traverseraient les générations au fil des années.  

C’est ainsi que, constitué en bureau exécutif ad’hoc, ce collège de présidents aidés de certains diplômés engagés pour la chose commune a désigné M. Thomas Guessan Bi comme président afin de conduire à la destinée du réseau qui compte aujourd’hui 520 membres. 

Création à Abidjan d’un réseaux des organes d’appui aux médias de la Cedeao

Un Réseau des organismes de gestion des financements et aides aux médias de l’espace Cedeao (ROGAM Cedeao), a été créé mardi à Abidjan, avec pour président le Burkinabè Ag Ibrahim Mohamed.

M. Ibrahim Mohamed, le directeur général du Fonds d’appui à la presse privée du Burkina Faso, a été porté à la tête du Réseau des organes de financement et d’aide publique aux médias de l’espace Cedeao.

Élu pour un « mandat de deux ans non renouvelable », M. Ibrahim Mohamed a exprimé un sentiment de fierté et un honneur pour son pays qui assure la présidence de ce réseau. Il s’est félicité de ce que « les choses se sont passées dans la transparence et l’esprit de consensus ».

« Je place ma mandature sous le seau de la cohésion, de la fraternité et de la solidarité », a-t-il déclaré, en marge de la cérémonie de clôture de ce Colloque international sur l’aide publique aux médias qui a réuni les organes de gestion des fonds d’appui aux médias privés de la Cedeao.

Déclinant sa vision, M. Ibrahim Mohamed a dit que ces organes de financement doivent « aller capter des fonds auprès de partenaires étrangers » pour venir soutenir l’aide publique dans la prospective d’appuyer les médias privés.

Toutefois, fera-t-il observer, « les médias, autant ils sont jaloux de leur indépendance, autant ils doivent être indépendants économiquement ». Cette assistance publique vise notamment la viabilité des médias.

M. Jean Martial Adou, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, a apprécié la qualité des travaux de ce Colloque international sur l’aide publique aux médias, qui a duré deux jours.

« Pour le gouvernement ivoirien, tous les efforts seront faits afin d’appliquer vos recommandations, et cela le plutôt possible », a dit M. Adou, indiquant que l’Etat ivoirien envisage de plaidoyer afin qu’elles soient implémentées dans chaque pays, selon ses réalités.

« J’adresse mes félicitations au président élu du Réseau des organes de gestion de l’aide publique au développement des médias privés dans l’espace Cedeao et j’espère que votre mise en synergie contribuera au bonheur des médias dans notre espace », a-t-il dit.

L’Assemblée des membres fondateurs a choisi la Côte d’Ivoire pour abriter le siège du réseau. Le Sénégalais Ali Ndiaye a été désigné vice-président, l’Ivoirienne Bernise Nguessan (directeur général du FSDP) secrétaire permanent, et le Cabinet Deloitte comme commissaire aux comptes.

Le Colloque international sur l’aide publique aux médias a été organisé, du 29 au 30 novembre 2021, par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) de Côte d’Ivoire autour du thème « Quelles stratégies d’appui durable au développement des médias dans l’espace ? ».

Réflexion sur l’accès au très haut débit de l’internet en Côte d’Ivoire

La deuxième phase des travaux de l’atelier pour la mise en place d’un cadre normatif pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique pour l’accès au très haut débit en Côte d’Ivoire a été, lancée mardi, à Abidjan au cours d’une cérémonie.

Cette cérémonie, présidée par M. Roger Félix Adom, ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, représenté par M. Ahmed Sako, directeur de cabinet adjoint, a vu la participation de plusieurs structures impliquées dans cet ambitieux programme.

Dans son allocution, M. Sako a adressé ses remerciements au partenaire technique Huawei qui ne ménage aucun effort dans sa volonté d’accompagner la Côte d’Ivoire dans le développement de la large bande, ainsi qu’à tous les acteurs professionnels publics et privés dont les contributions aux travaux ont permis une avancée significative du projet.

Il a, en outre rappelé que l’ambition première de ce vaste projet est de relever le faible taux de pénétration de l’internet fixe haut débit qui était de 1,2% en juin 2021 et de le porter à 30% à l’horizon 2025, rapporte une note d’information transmise à APA.

D’où l’importance de cet atelier qui débouchera sur la mise en place d’un cadre normatif qui créera des conditions incitatives pour le raccordement des bâtiments, à usage d’habitation ou professionnel, en fibre optique pour la fourniture d’internet à très haut débit, a-t-il souligné.

Il a conclu en exhortant les participants à faire les meilleures recommandations possibles qui déboucheront sur des référentiels de qualité, conformes aux standards internationaux.

M. Lionel Liu, directeur général de Huawei Côte d’Ivoire a, quant à lui, exprimé sa gratitude et ses remerciements au ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, M. Roger Félix Adom, pour sa considération et sa grande disponibilité.

Il a, par ailleurs, relevé qu’en Chine toutes les installations pour la fibre optique sont fournies par les promoteurs immobiliers. En Afrique, par-contre, en raison de contraintes écologiques et de capacité de construction, il recommande que les opérateurs effectuent l’ingénierie et l’installation professionnelles d’équipement de fibre optique.

M. Liu a aussi ajouté que la politique complète de pré-déploiement se compose de trois éléments : le décret, le cahier des charges, l’organisation et le processus de mise en œuvre. Il a relevé que le marché de la construction en Côte d’Ivoire se développe rapidement, cependant, le marché du haut débit, qui est limité par les coûts et l’efficacité de la construction, a un niveau de développement très faible.

Le pré-déploiement permet donc d’emprunter pleinement la force des développeurs, d’accélérer l’installation du haut débit et d’économiser l’investissement social. Il aide non seulement les exploitants à réduire les coûts de construction, mais aussi les promoteurs à augmenter les prix de vente et de location.

Il recommande, en outre, que le ministère des communications promeuve le Plan de mise en œuvre de la stratégie nationale de haut débit et renforce la culture des talents en haut débit et en TIC en Côte d’Ivoire. Selon l’échelle actuelle de développement du haut débit, on estime qu’il est nécessaire de former près de 500 à 800 ingénieurs, qui constitueront l’épine dorsale du développement des TIC à l’avenir.

Pour conclure, M. Liu a relevé la volonté constante de Huawei, en tant que partenaire technique important de soutenir le développement du haut débit en Côte d’Ivoire et de fournir un appui dans divers domaines. A ce propos, il a rappelé la vision de Huawei qui est d’« offrir à chaque personne, foyer et entreprise l’accès à l’univers virtuel pour un monde plus intelligent et entièrement connecté. »

La Côte d’Ivoire et la Guinée signent un contrat d’achat d’énergie

La Côte d’Ivoire et la Guinée ont signé, mardi à Abidjan, un contrat d’achat d’énergie dans le cadre du projet d’interconnexion des réseaux électriques Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG).

Le contrat a été paraphé par le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Sidibé Noumory, le Directeur général de l’électricité de Guinée, Bangaly Maty et le Directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko en présence du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara.

Dans ce contrat d’une durée de 3 ans renouvelable d’accord parties, la Côte d’Ivoire s’engage à fournir à la Guinée, 11 MW chaque année, de 2021 à 2023, soit un total de 33 MW pour les trois années.

Cette cérémonie de signature consacre la vision du président Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région, a indiqué le ministre Thomas Camara.

« C’est une joie pour la Guinée, un espoir pour nos populations aussi reculées que celles de la ville de Nzérékoré, d’accéder enfin à une énergie de qualité et en quantité », a renchéri M. Maty, Directeur général de l’Electricité de la Guinée.

A son tour, le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Noumory Sidibé, a expliqué que ce projet est l’aboutissement du renforcement de la coopération énergétique sous-régionale et du développement socio-économique des Etats.  

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques CLSG, permet d’établir un marché d’électricité dynamique dans la sous-région ouest africaine et de sécuriser l’approvisionnement des pays en électricité. Cette signature fait partie des projets prioritaires du plan directeur du Système d’échanges d’énergie électrique ouest- africain (EEEAO).

Covid-19: la BAD reporte le 3ème Forum de l’investissement en Afrique

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina Akinwumi, a annoncé lundi le report, à une date ultérieure, du 3e Forum de l’investissement en Afrique, prévu du 1er au 3 décembre 2021 à Abidjan, en raison de la pandémie de Covid-19.

Il est « difficile » pour les délégations qui doivent voyager de se déplacer, tant au niveau régional que hors du continent du fait de la situation de Covid-19, a expliqué le président de la BAD Adesina Akinwumi, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Selon le président de la BAD, « il est très important qu’on mette la santé de tous en avant », des chefs d’Etat, des décideurs, des journalistes et des populations « vu la situation qui est totalement incontrôlable ». C’est pourquoi le Conseil de la banque a pris cette décision.

« Je voudrais présenter nos sincères excuses », a-t-il déclaré, indiquant avoir échangé avec le président Alassane Ouattara dont le pays abrite le siège de la BAD, et les autres chefs d’Etat attendus, assurant que « l’événement se tiendra, mais il faut traverser cette turbulence ».

Le Conseil d’administration de la BAD a pris cette décision, au regard de la situation sanitaire, mais les équipes de la banque en charge des différents projets d’investissements en Afrique vont continuer à discuter avec les bailleurs de fonds.

Prévu en mode hybride, ce rendez-vous mettait surtout l’accent sur le présentiel, aux fins que les projets soient exposés et débattus en salle. M. Adesina a fait savoir qu’il ne pouvait pas être maintenu exclusivement en mode virtuel, parce qu’il n’y avait pas une préparation conséquente.

« Dans le secret », assurera-t-il, les débats vont se poursuivre « et vous allez voir beaucoup de progrès et beaucoup plus de progrès » dans l’objectif de mobilisation des financements nécessaires pour les infrastructures en Afrique.

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, a souligné que c’était la première fois que ce forum sortait de l’Afrique du Sud et aussi que l’événement arrivait en zone francophone.

Elle a relevé que « des circonstances imprévues ont amené le Conseil d’administration de la banque à décider du report », remerciant M. Adesina et tout son staff « d’avoir déjà pris la décision d’amener l’événement à Abidjan ».

« Lorsque les circonstances seront à nouveau favorables, nous espérons que Abidjan va demeurer la destination de cette 3e édition du Forum de l’investissement en Afrique », a ajouté le ministre ivoirien du Plan et du développement.

Le Forum de l’investissement en Afrique est un évènement phare de la BAD qui a montré au cours des deux éditions précédentes sa forte capacité à mobiliser des investissements importants pour financer les projets structurants du continent.

Une usine mobile de préfacbrication de murs en béton à Abidjan en 2022

Une usine mobile de préfacbrication de murs en béton armé, actuellement en conditionnement en Autriche, devrait être installée à Abidjan début mars selon les prévisions avec une production attendue en avril 2022.

Il s’agit de l’usine mobile de préfabrication Neulandt 3P (N3P), une solution pour la production d’éléments préfabriqués en béton. Selon le directeur général de Neulandt Côte d’Ivoire, Richard Lorant, cette usine offre moins d’émissions de CO2 et une réduction des coûts de gros œuvre. 

« Elle sera expédiée en janvier, arrivera mi-février pour un début d’installation début mars et un début de production en avril 2022″, a précisé jeudi M. Lolant, indiquant que cette unité sera installée dans la zone de l’aéroport d’Abidjan.

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire et Neulandt ont signé jeudi à Abidjan un protocole d’accord dans le cadre de l’implantation de cette première usine mobile de murs préfabriqués en béton de Côte d’Ivoire.

La filiale ivoirienne du leader mondial Holcim, LafargeHolcim Côte d’Ivoire a été choisie par Neulandt pour lui fournir le béton nécessaire à la production des murs préfabriqués qui sortiront bientôt de sa toute nouvelle usine mobile. 

Neulandt, filiale du groupe mondial Umdasch, déploiera au premier semestre de 2022 cette usine de production de murs préfabriqués en béton qui devrait être dotée d’une capacité de production de 1000m² de murs par jour.  

M. Rachid Yousry, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, a déclaré qu' »il s’agit d’un béton spécial qui va permettre le durcissement et la prise rapide de béton », ce qui devrait permettre d’accélérer la productivité de cette solution.    

Pour LafargeHolcim en Côte d’Ivoire, fournisseur de ciment, cette solution N3P est « une offre à valeur ajoutée ». M. Lorant a expliqué que « chacun garde son expertise, Lafarge installe ses équipements sur le site de Neulandt , mais ses techniciens garantissent un volume quotidien avec un contrôle qualité permanent au service de la production industrialisée ». 

« Une ligne de production, c’est 1000 m2 de murs préfabriqués en béton armé par jour, soit 300.000 par an, équivalent à environ 1000 maisons par an », a dit a le directeur général de Neulandt, la nouvelle filiale ivoirienne du groupe Umdasch, mondialement connu pour sa marque Doka, n°1 mondial de la technologie du béton et des coffrages.

« On sait qu’il y a un besoin additionnel de 15.000 à 20.000 logements sociaux économiques par an (en Côte d’Ivoire) et la capacité intérieure cumulée des entreprises de construction dépasse à peine 3.000 unités par an », a-t-il fait observer. 

« Donc, il y a un déficit de 15.000 unités environ qui creuse un déficit déjà lui-même établi, selon les différents ministères, à plus de 300.000 logements. L’objectif prioritaire de Neulandat est de participer à combler ce déficit et à servir le besoin en logement de volume », a-t-il souligné. 

L’objectif, mentionnera-t-il, est de « montrer la technologie, de la partager et de faire en sorte que les constructeurs locaux se l’approprient ». Pour couvrir le pays avec des usines mobiles de préfabrication de murs en béton, une quinzaine de lignes sera nécessaire à long terme.  

Côte d’Ivoire: une taxe parafiscale sur la publicité créée pour « soutenir » les médias

Le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, a annoncé lundi à Abidjan une taxe parafiscale sur la publicité visant à « soutenir » le développement des médias privés.

M. Amadou Coulibaly s’exprimait à l’ouverture de la première édition du Colloque international sur l’aide publique aux médias, organisée par le Fonds de soutien et de développement des médias (FSDP, public) de Côte d’Ivoire. 

Il a indiqué que l’ambition du gouvernement ivoirien « est encore plus grande pour l’appui public aux médias privés ». Et, dans cette optique, une parafiscalité créé par son département dans la dernière loi des finances devrait pouvoir venir augmenter l’assiette de cette aide publique.   

« Nous portons un projet réglementaire dont les textes ont déjà été envoyés au secrétariat général du gouvernement et pour lesquels nous avons pris soin de préparer le Premier ministre qui adhère totalement à notre vision », a-t-il assuré.  

L’adoption de ces textes, soulignera-t-il, devrait permettra d' »élargir le soutien de l’Etat » de Côte d’Ivoire à l’ensemble de l’écosystème des médias, à savoir la presse écrite, les médias numériques et audiovisuels.   

« Il s’agit essentiellement de percevoir une taxe sur la publicité qui va venir soutenir le développement des médias, il ne s’agit pas d’augmenter, mais de taxer certains éditeurs notamment internationaux qui ne payaient pas de taxes sur la publicité », a-t-il précisé.

 « C’est donc une question d’équité, il n’était pas normal que des éditeurs paient les taxes et que certains médias internationaux qui impactent également le marché ivoirien de la consommation ne paient pas de taxe », a-t-il soutenu.   

Dans cette logique, le volume de l’aide publique aux médias privés devrait pouvoir qu’aller croissant. Recevant des patrons de presse, notamment le Groupement des éditeurs de presse en Côte d’Ivoire (Gepci), il y a dix jours, M. Coulibaly a d’ailleurs évoqué une situation urgente. 

 « Ils étaient venus me présenter la situation de la presse de façon générale, de façon très très alarmiste (..). Si nous n’intervenons pas de façon rapide et énergique, il y a très peu de chance que les journaux continuent de paraître l’année prochaine », a-t-il ajouté.  

Concernant « le droit à l’information du citoyen, nous estimons que tous ces médias jouent d’une certaine façon un rôle de service public. A partir de ce moment, il est tout à fait normal comme ce qui se fait dans d’autres pays, qu’une aide publique puisse être apportée », a-t-il poursuivi. 

« Cela s’inscrit dans la vision du président de la République qui voit en cela le développement d’une presse libre et indépendante, (donc) une exigence démocratique », a laissé entendre M. Amadou Coulibaly.  

Le ministre Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement, a fait observer que même s’il faut le reconnaître, que c’est « une question de culture, dans certains pays, ça n’a pas de sens de financer la presse ». 

Et ce, parce que « la presse, sensée être libre et indépendante, ne saurait de quelque façon que ce soit être soumise au dictact d’un quelconque payeur ». Les participants à ce colloque examineront les stratégies pour une aide publique durable aux médias privés de l’espace Cedeao.  

Dans l’espace Uemoa, des réflexions avaient été déjà engagées depuis les années 90. L’aide publique a fait sortir des médias de l’informel, mais n’a pas véritablement impacté la qualité des productions.  

« La Côte d’Ivoire vit dans un espace, nous n’allons pas nous dérober à cette tendance, c’est pourquoi tous ces pays de la Cedeao ont été invités », a-t-il relevé,  faisant remarquer que l’aide publique aux médias est aussi apportée en France.  

L’aide apportée au secteur de la presse privée, en Côte d’Ivoire, en dix ans, est évaluée à plus de 10 milliards de Fcfa. Cette aide se fait sous diverses formes : équipements, matériels roulants, subventions à l’impression ou au développement des médias. 

Côte d’Ivoire: 22% d’accidents enregistrés dans les couloirs électriques

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a enregistré 22% d’accidents dans des couloirs électriques, une proportion importante, que la société veut annihiler pour garantir un taux zéro accident lié à ses installations.

Pour ce faire, la société, en charge de la distribution du courant électrique en Côte d’Ivoire mise sur la sensibilisation afin que les populations installées dans des emprises de lignes électriques puissent quitter les lieux.

Elle a organisé, dans le cadre de cette sensibilisation entamée depuis, une visite de sites sous hautes tensions occupés par des populations à Abidjan. Les installations observées sont soit à usage d’habitation ou à but commercial. 

Selon M. Amara Soumahoro, directeur adjoint en charge de la sécurité au travail à la CIE, « cette étape de sensibilisation avec l’appui de la presse » vise à faire comprendre les populations que s’installer sous les lignes électriques représente un réel un danger.

Ces installations des populations créent en outre « des difficultés en termes d’accès aux ouvrages et de réactivité de nos équipes », a-t-il dit. Pour une adhésion massive à la démarche, des organisations communautaires, de jeunes et des leaders d’opinion ont été rencontrés.  

S’il n’y a pas de réaction de ces populations dans ces zones à risque, il sera procédé en accord avec les forces de l’ordre le passage à « une phase supérieure pour contraindre les uns et les autres à quitter ces endroits », a-t-il prévenu.   

Cette posture des populations peut provoquer des risques d’électrocution ou encore des incendies, a fait observer M. Amara Soumahoro, à l’issue de la visite de sites sous hautes tensions occupés par des habitants.

Au quartier Abattoir de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, des installations économiques sont visibles sous des lignes hautes tensions, de même qu’au secteur Agban contiguë à Cocody (Est) où des fabricants de lits occupent un espace sous haute tension. 

Derrière l’Université publique Nagui Abrogoua, existe un quartier dénommé « UTD », où une population nombreuse a érigé des habitations de fortune, exposant des familles à des risques d’accidents électriques. 

Les emprises des ouvrages, en général, sont occupées par des habitations précaires et en dur, des entreprises industrielles, des ateliers de mécaniques, des ferrailleurs, des garages de pièces de rechanges et des épaves. 

La CIE veut garantir zéro accident d’origine électrique pour les populations. Au niveau de l’intérieur, elle accentue aussi la sensibilisation, mettant le focus sur l’orpaillage clandestin, afin qu’il ne soit pas crée davantage de trous aurifères qui représentent des dangers pour ses techniciens et les habitants.    

Les proportions des accidents de tiers depuis janvier 2021 indiquent, 29% d’accidents pour les installations intérieures; 3% pour les fraudes, 12% pour les branchements, 5% pour les accès délibérés et 29% pour les travaux à proximité des ouvrages électriques. 

La compagnie, un acteur important dans la gestion du système électrique ivoirien accorde ostensiblement une importance capitale à la vie humaine. Dans sa politique sécurité, elle assure viser zéro accident d’origine électrique. 

Pour éviter les accidents de cette nature, il est interdit d’occuper les emprises des ouvrages « HTA (15 kV ou 33 kV) : 7 mètres de part et  d’autres de la ligne; HTB (90 kV): 15 mètres de part et d’autres de la ligne; HTB (225 kV): 18 mètres de part et d’autres  de la ligne », signale l’entreprise.  

Les risques électriques proviennent notamment des contacts avec une pièce conductrice portée à un potentiel différent de celui de la personne exposée ou encore des amorçages qui entraînent, selon la puissance électrique en jeu, des étincelles ou des arcs électriques (projection de particules en fusion). 

Ils sont également causés par des courts-circuits dont les effets (effet de souffle et thermique) sont parfois liés à la puissance électrique en jeu. Les accidents électriques enregistrés sont: les électrisations, les électrocutions et les incendies. 

Par ailleurs, les accidents d’origine électrique proviennent des appareils électriques utilisés, ainsi que des installations intérieures ou des ouvrages électriques exploités par la société en charge de la distribution de l’électricité dans le pays.     

L’occupation des emprises sous haute tension est généralement due à l’insouciance des populations, à l’ignorance des dangers électriques et à une résignation de ces populations du fait du pouvoir d’achat.   

L’aide publique aux médias en débat à Abidjan

Un colloque international sur l’aide publique aux médias, s’est ouvert lundi à Abidjan autour du thème « Quelles stratégies d’appui durable au développement des médias dans l’espace Cedeao ? ».

Ce colloque qui lance les réflexions sur les approches de l’aide publique aux médias dans l’espace Cedeao, a été ouvert par le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly. 

Durant deux jours, les acteurs de l’écosystème de la presse et les organes de gestion de fonds et de soutien des médias, vont débattre des stratégies d’appui durable au développement du secteur. 

Le colloque est organisé par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) de Côte d’Ivoire. Mme Bernise Nguessan, le directeur exécutif de cet organisme public, a salué la présence de 12 pays de la Cedeao présents sur 15 que compte l’organisation. La France est présente en qualité de pays invité. 

Mme Bernise Nguessan a fait observer que l’enjeu de ce colloque est de permettre aux journalistes d’exercer leur vocation à l’abri des influences et de la précarité,  avec des médias forts et crédibles. 

« Le fait que le citoyen ait droit à l’information, nous estimons que les médias jouent d’une certaine façon un rôle de service public. A partir de ce moment, il est tout à fait normal comme cela se fait dans d’autres pays qu’une aide publique puisse être apportée », a dit M. Amadou Coulibaly. 

Cette démarche, selon le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, « s’inscrit dans la vision du président de la République (Alassane Ouattara) qui croit dans le développement d’une presse libre et entreprenante ». 

Pour M. Amadou Coulibaly, par ailleurs porte-parole du gouvernement, cela est « une exigence démocratique », même si cela est une question de culture, parce que « dans certains pays ça n’a pas de sens de financer la presse ». 

« Dans certaines culture, la presse est sensée être libre et indépendante et ne saurait de quelque façon que ce soit se mettre sous le dictact d’un quelconque payeur », a-t-il ajouté, rappelant que déjà au niveau de l’Uemoa des réflexions avaient été engagées depuis les années 90.

« La Côte d’Ivoire vit dans un espace, nous n’allons pas nous dérober à cette tendance. Dans certains pays comme la France, cela se fait », a-t-il poursuivi, annonçant que l’Etat ivoirien compte élargir l’assiette fiscale pour soutenir davantage le secteur. 

« Il s’agit essentiellement de percevoir une taxe sur la publicité, qui va venir soutenir le développement des médias », a-t-il relevé, précisant qu’il ne s’agit pas d’augmenter la taxe sur la publicité, mais de taxer les éditeurs internationaux qui ne payaient pas de taxes sur la publicité.

« C’est donc une question d’équité, (car) il n’était pas normal que des éditeurs et les acteurs en Côte d’Ivoire paient  des taxes et que certains médias internationaux qui impactent également le marché de la consommation ne paient pas de taxes », a déclaré M. Amadou Coulibaly.

Le représentant de la représentante de la Cedeao en Côte d’Ivoire, M. Jérôme Wanyou Ouraga,  chargé des questions politiques à la direction de l’alerte précoce, s’est félicité de cette assise qui vise à adresser la problématique de financement des médias. 

En conférence inaugurale, M. Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a soulevé des questions de dualité notamment l’indépendance et le financement public.

« Pourquoi aider un secteur qui clame à tout vent ses idéaux d’indépendance et d’autonomie; et à ceci de s’interroger s’il est possible d’être à la fois indépendant et en même temps de se savoir soumis à passer à la caisse ? », a-t-il lancé. 

Il a relevé qu’une étude menée dans l’espace de l’Uemoa dans les années 90 sur les aides publiques aux médias, n’ont pas véritablement impacté la qualité des productions. L’on a enregistré une pléthore de médias dont certains se sont régularisés pour bénéficier des fonds.

« Nous pensons que toutes les aides et autres subventions des pouvoirs publics aux médias doivent être conçues et mises en oeuvre avec pour objectif d’assainir le secteur et le rendre professionnel », a soutenu M. Samba Koné. 

Pour lui, il apparaît « incongru d’attendre l’aide publique pour son fonctionnement ». De ce fait, la multiplication des bénéficiaires pourrait entamer sérieusement l’efficacité sur l’assistance de ce secteur. 

L’aide publique apportée au secteur de la presse privée en Côte d’Ivoire, en dix ans, est évaluée à plus de 10 milliards Fcfa. Elle se fait sous diverses formes: équipements, subvention à l’impression ou au développement des médias.  

L’imam Hassane Doumbia remporte le concours de sermon d’Abidjan

L’imam Hassane Doumbia a remporté, samedi à Abidjan, le concours de sermon organisé par la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI) autour du thème, « le divorce: causes, conséquences et solutions ».

L’imam Hassane Doumbia de la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan a décroché la première place de ce concours qui est à sa première édition. Il a été suivi par Haïdara Moussa de Cocody (Est d’Abidjan) classé 2è et l’imam Ouattara Yacoub de Yopougon (Ouest d’Abidjan) classé 3e, selon le verdict du jury présidé par l’imam Fodé Doumbia.

Chacun des candidats a eu 20 minutes pour développer le thème en arabe, français et malinké (l’une des langues de la Côte d’Ivoire). Selon eux, l’infidélité, les violences conjugales, le manque de respect et l’extrême pauvreté sont notamment des causes de nombreux divorces.

Dénommé «Al-Minbar», ce concours dont la phase préliminaire a été lancée le 22 août 2021 a mis en compétition les imams du district d’Abidjan.

Dans son intervention lors de cette finale, le président de la LIPCI, l’imam Ibrahim Koné  a mis l’accent sur la maîtrise de la communication pendant le sermon. « Une chose est d’avoir la science, mais une autre est de savoir la transmettre par une bonne communication », a-t-il souligné, insistant que le « meilleur communicateur est celui qui arrive à capter l’attention de son auditoire ».  

Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (COSIM), le Cheick Ousmane Diakité a pour sa part salué la LIPCI pour cette initiative. Pour lui, avant de parler une langue, « il faut la maîtriser ».

Le numéro 2 de l’Ambassade de l’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire, Ahmad Al Ghamdi, a abondé dans le même sens. Au nom de l’Ambassadeur Abdullah Bin Hamad Alsobaiee, il s’est félicité à son tour,  de l’organisation de cette activité en remettant 200 000 FCFA, 150 000 FCFA et 100 000 FCFA respectivement au premier, deuxième et troisième de ce concours.

Kuyo Téa élu président de l’Africa sports d’Abidjan

Kuyo Téa Narcisse a été élu, dimanche, nouveau président de l’Africa sports d’Abidjan pour un mandat de 4 ans à l’issue d’une Assemblée générale tenue à Abidjan.

M. Kuyo a récolté 29 voix sur 35 votants, soit 82,85% contre 6 voix, soit 17, 15% des voix pour son adversaire,  Jean Michel Deignan.  Le troisième candidat Cheick Koné s’est retiré des travaux, dénonçant l’ordre du jour de l’Assemblée générale.

«Nous sommes obligés conformément à notre honnêteté intellectuelle (…)  de ne pas participer aux travaux, de nous retirer après consignation dans le procès-verbal de nos remarques », a-t-il  expliqué, prévenant qu’il «tirera» toutes les «conséquences de droit» de cette situation.

Dans sa déclaration après son élection, le nouveau président de l’Africa Sports a relevé les défis auxquels il fera face dans les prochains jours.

« Dans l’immédiat, nous reprendrons d’ici la semaine prochaine les travaux du siège parce que le championnat commence. Nous allons voir avec les entraineurs disponibles, les joueurs disponibles pour nous mettre en route pour le championnat de deuxième division », a-t-il annoncé.

« Je prends également l’engagement que nous ne restons pas plus d’un championnat en deuxième division », a promis Kuyo Téa Narcisse qui a déjà dirigé ce club vert et rouge.

« Nous allons organiser des rencontres avec tous ceux qui souhaitent venir autour de leur enfant malade, l’Africa sports pour ensemble le bâtir (…)», a conclu M. Kuyo.

Cette élection met un terme à la mission du Comité de normalisation de l’Africa Sports d’Abidjan, présidé par Yves Zogbo.

L’Africa sports d’Abidjan, l’un des clubs phares de football du pays a été en proie à des crises internes qui ont suscité la mise en place de ce Comité de normalisation. Ces crises internes  ont occasionné la relégation du club en deuxième division.

Cadrage coupe CAF: l’Asec d’Abidjan bat l’Interclube de l’Angola (2-0)

Le club ivoirien de l’Asec Mimosas a battu, dimanche à Abidjan, l’équipe Angolaise de l’Interclube (2-0).

Ce match disputé au Stade Robert Champroux de Marcory, situé dans le sud d’Abidjan s’inscrit dans le cadre du match aller du tour de cadrage de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF).

Le club ivoirien est sorti victorieux de cette rencontre grâce à un doublé de Karim Konaté à la 48e et 90e minute. Le match retour est prévu le 05 décembre 2021 en Angola.

Média: l’Ivoirien Serge Alain Koffi remporte le Prix Alfred Dan Moussa

L’Ivoirien Serge Alain Koffi a remporté, vendredi soir à Abidjan, la 5e édition du prix ouest-africain Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace Cedeao.

Ce Prix a été décerné par le Réseau des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (Repprelci), lors d’un dîner gala dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.

Le journaliste web, Serge Alain Koffi de l’Agence de presse Alerte Info, basée à Abidjan, avec une moyenne de 14/20, a obtenu le sacre pour son reportage sur « violence communautaire en Côte d’Ivoire: Treichville, l’exception qui définit la règle », a indiqué la présidente du jury la journaliste Marceline Gneproust. 

Le deuxième prix a été attribué à Aristide Otré, journaliste à lebanco.net  pour son reportage sur « violence intercommunautaire à Béoumi sur « les cendres des affrontements » avec une moyenne de 13/20.

Le 3e prix d’encouragement a été décoché par Magloire Madjessou de credochristi.com pour son reportage sur « cohabitation pacifique à Treichville,  ces communautés étrangères de la Cedeao, symbole du vivre ensemble », avec une moyenne de 12/20.

Pour cette 5e édition, 15 candidatures ont été enregistrées par le Jury permanent. M. Dan Moussa, directeur de l’Isct polytechnique, un institut public formant dans les sciences et technologies de la communication, a dit « merci » au Repprelci pour ce prix éponyme et le prix Samba Koné qui porte le nom de l’actuel président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique.

« Je me sens vraiment honoré d’avoir remporté ce prix, pour deux raisons, la première parce que c’est un prix qui fait la promotion de la paix, et la deuxième parce que c’est un prix qui porte le nom d’un illustre devancier, le journaliste Alfred Dan Moussa, qui pendant toute sa carrière a été porteur de valeurs et qui a œuvré pour un journalisme de qualité », a dit Serge Alain Koffi.

Le prix Samba Koné, qui est à sa troisième édition, a été décerné à l’agence de presse Alerte Info, spécialisée dans la diffusion d’informations sous forme de sms sur les téléphones portables. Le jury a salué ses activités innovantes et son modèle économique. L’agence est dirigée par le journaliste Dr. David Youant, ancien journaliste de l’Agence France presse (AFP).

Le deuxième prix est revenu au groupe Weblogy qui édite abidjan.net, le site pionnier du pays. Une mention d’encouragement a été décernée à l’entreprise Sika Time éditant le site spécialisé en économie et informations boursières,  Sika Finance. Onze entreprises de presse numérique étaient en compétition.

« Aujourd’hui, c’est une satisfaction qui nous anime parce que nous avons réussi le pari d’organiser ces deux prix de façon consécutive avec un engouement que nous notons autour de ces différents prix », a déclaré le président du Repprelci, la faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire, M. Lassina Sermé.

Le président du Repprelci s’est félicité de ce que des journalistes de la sous-région ouest-africaine,  notamment du Togo, du Mali et des journalistes locaux, ont pris part au Prix Alfred Dan Moussa. 

Ces deux prix, pour cette édition, ont été co-présidés par le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly et le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB.

M. George Mbra, représentant le ministère de tutelle, a salué ces prix qui gagnent en maturité au fil des ans. Auparavant, Dr Théodore Konimi, représentant le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale a parlé de paix et de cohésion.

A ce propos, il a expliqué que « notre cher pays, la Côte d’Ivoire a besoin de la paix et de la cohésion pour poursuivre sa glorieuse marche vers le progrès », soulignant le rôle important de la presse en ligne dans cette quête.

Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière de la presse ivoirienne, Jean-Claude Coulibaly, s’est félicité pour cette initiative.

Le Prix Alfred Dan Moussa du meilleur web journaliste pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace Cedeao, institué en 2008, vise notamment à amener les journalistes à des actes éditoriaux qui poussent à tourner le dos à la violence et à favoriser la cohésion sociale.  

Quant au Prix Samba Koné de la meilleure entreprise de presse numérique, institué en 2016, il a pour but d’encourager des promoteurs à asseoir des sociétés légalement constituées, viables, qui innovent et épousent l’ère des nouvelles technologies. 

Le Prix Samba Koné pour l’édition précédente n’avait pas été attribué, parce que les entreprises visitées ne remplissaient pas tous les standards de cet award. Le prix Alfred Dan Moussa, lui, avait été décerné au journaliste web ivoirien Jonas Baikeh du site web linfodrome.  

Les humoristes Adama Dahico, Alasco ainsi que l’artiste zouglou Sosky et la troupe de danse « Rem’ve » ont apporté une note de gaieté à cette cérémonie.

Le jury du Prix ouest-africain Alfred Dan Moussa a été présidé par la journaliste ivoirienne Marcelline Gnéproust, cheffe de service au quotidien d’Etat Fraternité Matin et Prix Ebony 2012 (meilleur journaliste de Côte d’Ivoire.

 Elle a été assistée de Dr Karim Wally, journaliste et enseignant chercheur au département de la communication de l’Université Félix-Houphouët-Boigny de Cocody, et de Théodore Kouadio, Secrétaire général de la rédaction web de Fraternité Matin. 

Le Prix Samba Koné a été présidé par le journaliste-consultant Lucien Houédanou, par ailleurs président du Cénacle des Journalistes séniors de Côte d’Ivoire. Mme Evelyne Déba, journaliste à la Nouvelle Chaîne ivoirienne (NCI) et M. Parfait Kouassi, Chef de Service communication et documentation du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) ont été également membres de ce jury.

Mabri se dit disponible à participer au dialogue politique en Côte d’Ivoire

Le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci, opposition), Toikeusse Mabri, a déclaré samedi sa « disponibilité personnelle » et celle de son parti à participer au dialogue politique, invitant à un processus « inclusif ».

M. Toikeusse Mabri s’exprimait à l’occasion des festivités commémorant le 20e anniversaire de l’Udpci, ex-allé au pouvoir, devant des milliers de partisans, au sein d’un hôtel à Cocody, dans le Sud d’Abidjan.

 « Je voudrais une fois de plus réaffirmer ma disponibilité personnelle et celle de notre parti, l’Udpci, à prendre toute notre place dans ce processus de dialogue politique que nous souhaitons inclusif », a dit M. Toikeusse Mabri.

Il a invité « conséquemment et solennellement le chef de l’Etat à créer les conditions politiques d’un dialogue inclusif, pourvoyeur de quiétude » pour la communauté nationale, dans un discours d’un peu plus d’une demi-heure.

Le parti, à travers cette célébration, se met en ordre de bataille pour les municipales de 2023 et la présidentielle de 2025. Pour ce faire, le président de l’Udpci a annoncé des « réformes » en raison des joutes électorales à venir.

« Le bilan satisfaisant des 20 années d’existence de l’Udpci ne doit pas nous faire oublier la nécessité de lui insuffler une nouvelle dynamique. C’est dans cette dynamique que nous avons entamé la restructuration du parti qui doit s’achever au premier trimestre 2023 », a-t-il dit.

Avec l’arrivée de nouveaux militants, ce jour, M. Mabri a lancé un appel à tous à aller en orde de bataille afin de relever les défis qui attendent le parti, notamment les échéances électorales à venir.

« Je vous engage à vous tenir prêts et mobilisés. Je le dis avec conviction,  20 ans après sa création, le temps est venu pour l’Udpci de gouverner autrement notre pays, toute chose qui fait de notre future candidature une alternative crédible pour la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.

« Notre parti, l’Udpci a grandi, il a atteint aujourd’hui l’âge de la maturité, il compte sur l’échiquier politique ivoirien et poursuit inexorablement sa marche en avant de manière à étendre et à enraciner son assise nationale », a-t-il poursuivi.

L’Udpci, créé le 25 février 2001, par feu le général Robert Guei, le chef de la junte au pouvoir, a connu un parcours parfois parsemé d’embuches qui n’ont pas eu raison des convictions des militants et de leur détermination.

M. Mabri, secrétaire général adjoint de l’Udpci, à l’époque, en charge de l’implantation du parti, a pris les rênes de la formation politique le 10 avril 2005. Et depuis lors, il dirige le parti avec des collaborateurs dont plusieurs ont récemment rejoint le pouvoir.

Deuxième vice-président du Rhdp, l’actuelle coalition au pouvoir, M. Mabri a au cours d’un Conseil politique devant designer le candidat du parti à la présidentielle du 31 octobre 2020, émis des réserves, souhaitant le dialogue en vue d’un choix consensuel.

Il a ensuite retiré le parti du Rhdp, procédant à une restructuration de l’Udpi, nommant Blé Guirao au poste de secrétaire général. D’autres membres ont cependant décidé de rester au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).

Candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, son dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel. Avec ses lieutenants, ils vont aux élections législatives, remportent huit sièges, et forment un groupe parlementaire.

Des partis politiques ont soutenu cette célébration. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a envoyé un représentant à cette fête, où l’on pouvait également enregistrer la présence d’organisations politiques telles l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et « GPS » de Guillaume Soro.

Le chef du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan, est venu manifester sa solidarité à M. Mabri, montrant aux yeux de l’opinion qu’ils sont ensemble pour prendre des engagements pour la conquête du pouvoir en 2025.

Le président de l’Udpci a indiqué qu’une exposition photo souvenir va continuer tout le mois de décembre 2021 au siège du parti pour montrer le parcours de la formation politique et « soutenir » les martyrs.

Cyril Ramaphosa en visite à Abidjan du 1er au 3 décembre 2021

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est attendu à Abidjan « du 1er au 3 décembre 2021 » dans le cadre d’une visite officielle, a appris APA vendredi auprès du ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora.

En prélude à cette visite, s’est tenue la première session de la grande Commission mixte de coopération ivoiro-sud africaine, les 14, 15 et 16 octobre 2021 à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne.

Cette visite du président sud-africain avait été annoncée par le gouvernement ivoirien « pour la première semaine du mois de décembre 2021 ». La date du 1er au 3 décembre 2021 vient d’être entérinée par les deux parties, par voie diplomatique. 

Ce sera l’occasion pour les deux États de faire le bilan de leur coopération et d’explorer de nouvelles perspectives susceptibles, de réactiver et de renforcer cette coopération, dans un contexte de relance économique post-Covid-19. 

Réunion bilan de GMES et l’Afrique du 6 au 10 décembre 2021 à Abidjan

Le responsable du Programme spatial africain à la Commission de l’Union africaine (UA), Dr Tidiane Ouattara, a annoncé vendredi à Abidjan une réunion bilan de GMES et l’Afrique, du 6 au 10 décembre 2021.

Dr Tidiane Ouattara s’exprimait à la clôture de l’édition 2021 de la Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS », tenue durant 5 jours autour du thème « Innovation et sciences géospatiales pour la croissance et le développement durable de l’Afrique ».  

GMES et l’Afrique est un programme conjoint de l’UA et l’Union européenne (UE). Il est financé par l’UE et vise à répondre aux besoins croissants des pays africains en matière d’accès et d’utilisation des données d’observation de la Terre (OT).

Lancé en novembre 2016, ce programme devrait durer quatre ans. Abidjan accueille cette réunion pour faire le bilan et projeter les actions à venir, un rendez-vous qui regroupera 400 à 500 participants. 

La Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS » a été lancée en 1993. Au cours des 20 dernières années, elle a servi de plateforme pour réunir ces centaines de parties prenantes clés, des professionnels, des agences de développement et des acteurs étatiques. 

M. Guy-Richard Gnango, secrétaire général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnedt), représentant le directeur général de l’Agence publique, a clôturé AfricaGIS 2021. 

Cette conférence qui a regroupé plus de 400 experts venus du monde entier en dehors des experts au niveau local, a encouragé les autorités des différents pays africains à « mettre des budgets à la disposition du développement de tout ce qui est solution géospatiale ». 

Sur le continent, l’industrie spatiale africaine devrait générer plus de 10,24 milliards de dollars de revenus, soit 5120 milliards Fcfa d’ici à 2024. Ce chiffre comprend les services d’observation de la terre et des technologies géospatiales, les équipements et les services via le satellite.  

AfricaGIS est organisée tous les deux ans de manière tournante avec le soutien de l’ONU, de la Commission de l’Union africaine et de l’Union européenne. Abidjan, pays hôte, accueille cet événement après Kigali en 2019. 

Côte d’Ivoire: partenariat LafargeHolcim et Neulandt pour implanter la 1ère usine mobile de murs préfabriqués en béton

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire et Neulandt ont procédé jeudi à Abidjan à la signature d’un protocole d’accord dans le cadre de l’implantation de la première usine mobile de murs préfabriqués en béton de Côte d’Ivoire.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale ivoirienne du leader mondial Holcim,  présent sur le sol ivoirien grâce à son ciment Bélier, a été choisie par Neulandt, pour lui fournir le béton nécessaire à la production des murs préfabriqués qui sortiront bientôt de sa toute nouvelle usine mobile.

Neulandt, filiale du groupe mondial Umdasch, a annoncé le déploiement dès janvier 2022 d’une usine de production de murs préfabriqués en béton. L’entrée en production de cette unité dotée d’une capacité de production de 1000m² de murs par jour est prévue pour avril 2022.

« C’est l’équivalent du gros œuvre de 1000 maisons de 100m² par an », a souligné M. Richard Lorant, le directeur général de Neulandt, la nouvelle filiale ivoirienne du groupe Umdasch, mondialement connu pour sa marque DOKA, n°1 mondial de la technologie du béton et des coffrages.

Le groupe Umdash est, déjà, activement présent sur le territoire ivoirien, depuis la fourniture des coffrages pour la construction de la basilique de Yamoussoukro, jusqu’à ceux utilisés aujourd’hui pour la construction de la Tour F, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

Avec ce partenariat, LafargeHolcim Côte d’Ivoire se hisse à la pointe de l’innovation avec la formulation et la production d’un béton aux caractéristiques uniques. Cette activité s’accompagne du développement d’un service contrôle qualité sur site, appuyé par l’expertise du groupe Holcim. 

« Nous sommes très heureux de prendre part à ce projet d’avant-garde, qui lance les jalons de l’industrialisation du secteur de la construction en Côte d’Ivoire. Nous bénéficions d’une expertise de renommée internationale au service d’un béton de qualité », s’est réjoui Rachid Yousry, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire.

« L’innovation est une partie intégrante de notre ADN, et nous le démontrons de nouveau avec la première offre de béton chantier ici en Côte d’ivoire », a-t-il dit, ajoutant que « ce projet permettra de promouvoir de nouvelles solutions techniques pour construire avec une productivité accrue, et aura un impact positif considérable sur le coût, les délais et la qualité des constructions ».

L’usine à venir, à la pointe de la technologie dans son domaine, est montable en un délai maximal de six semaines. Elle sera en mesure de fabriquer des murs de 8 à 20 centimètres d’épaisseur, avec un très faible impact environnemental.

Autant de facteurs qui, ajoutés au gain en coût, en temps et en qualité, contribueront significativement à rendre le logement plus accessible. Et ce, grâce à des applications smarts qu’offre Neulandt. 

Avec une capacité de production annuelle de 2.5 millions de tonnes par an, LafargeHolcim Côte d’Ivoire assure la distribution du ciment Bélier en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest africaine. La filiale compte plus   de   200   points   de   vente dans le pays.

A travers son réseau de franchises Binastore, l’entreprise dispose également d’un service d’assistance client, et de contrôle qualité avec son Laboratoire mobile des applications ciment.

La Côte d’Ivoire définit des référentiels pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique

La direction générale de la Construction, de la maintenance et de l’architecture de Côte d’Ivoire et des experts du géant des Télécoms chinois, Huawei, définissent depuis mercredi à Abidjan, des référentiels pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique pour l’accès à un très haut débit dans le pays.

Les réflexions sont menées dans le cadre d’un atelier de restitution et de validation des référentiels techniques pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique pour l’accès au très haut débit en Côte d’Ivoire.

Ouvrant la session, le directeur général de la Construction, de la maintenance et de l’architecture, Augustin Messou Oi Messou, a situé les enjeux de ce projet et remercié le ministère ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation pour sa pertinence. 

Depuis le lancement de ce projet, beaucoup a été fait, il s’agit de restituer et de valider des référentiels techniques pour la mise en œuvre d’un cadre normatif pour le pré-câblage des bâtiments et immeubles en fibre optique pour le très haut débit en Côte d’Ivoire, a dit M. Messou.

Pour sa part, M. Li Yungao, expert de la stratégie et de développement du large bande de Huawei Northern Africa, a souligné le rôle fondamental du pré-câblage de la fibre optique des bâtiments dans le maintien du développement économique national et de la stabilité sociale. 

Il a fait observer que « chaque augmentation de 10 points de pénétration du haut débit entraînera 5 points de croissance du PIB et chaque doublement de la bande passante augmente le PIB de 0,2 point de pourcentage ». 

Aujourd’hui, le haut débit domestique est devenu un nouveau point de croissance pour les opérateurs. M. Li Yungao a expliqué que le pré-câblage de la fibre optique est le pré-déploiement de toutes les installations de fibre optique y compris les salles d’équipement.  

Cela concerne également les lignes souterraines et aériennes dans les bâtiments, les boîtes de distribution pour les ménages, les boîtes d’accès de fibre optique dans les communautés. En Chine, les installations sont fournies par les propriétaires d’immeubles, mais en Côte d’Ivoire elles sont effectuées par les opérateurs. 

Selon l’expert chinois du large bande, M. Li Yungao, le pre-câblage permet aux propriétaires d’immeubles d’avoir accès au haut débit. En outre, les opérateurs peuvent économiser 20% de leurs investissements.  

Huawei intervient dans ce projet en tant que partenaire technique du ministère ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation dans ce projet qui est piloté par un Comité interministériel.

Durant sept jours, la direction générale de la Construction, de la maintenance et de l’architecture de Côte d’Ivoire et les experts du géant des Télécoms chinois élaboreront une matrice pour le pré-câblage des bâtiments et immeubles en fibre optique pour le très haut débit en Côte d’Ivoire.

L’objectif de ce  projet est de mettre en place des référentiels qui vont faire office de cahier de charges et de guide pour les travaux de pré-câblage au niveau de la construction des bâtiments et immeubles en vue de la pose de la fibre optique. 

La Côte d’Ivoire affiche un taux de pénétration de moins de 1% au niveau du large bande et du haut débit, ce qui est très insuffisant. Pour ce faire, le gouvernement a décidé de booster la pénétration du large bande pour accroître le raccordement de toutes les localités du pays.

Ouest-ivoirien: la ferme piscicole de Dompleu produit 15 000 alevins

La ferme piscicole de Dompleu, dans l’extrême ouest-ivoirien est à nouveau opérationnelle avec une production mensuelle de 15 000 alevins, soit 20% de sa capacité de production.

Pillée durant la crise de 2002, cette ferme piscicole de Dompleu, spécialisée en alevinage a été éhabilitée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre du projet d’appui à l’autonomisation des personnes vulnérables dans les régions du Cavally, de Guemon et du Tonkpi.

« La ferme de Dompleu est aujourd’hui opérationnelle à 20% de sa capacité de production en produisant plus 15 mille alevins par mois », rapporte une note d’information de la FAO transmise à APA.

Selon les prévisions, la réhabilitation de l’ensemble des étangs permettra la production de 50 mille alevins par mois à travers la technique de l’inversion hormonale. Cette technique selon Kesse Gbeta, expert en production halieutique à la FAO, consiste en la reproduction de poissons entièrement mâles. Ce qui permet aux poissons d’atteindre la taille commerciale optimale en moins de temps.

Cette forte production d’alevins pourra ensuite alimenter l’ensemble des fermes piscicole de la région avec pour objectif de satisfaire à moyen terme, la demande nationale en produit halieutique particulièrement pour le tilapia.

En vue d’assurer la pérennité de ce projet et relancer la filière piscicole depuis la station de Dompleu, le ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, répondant à l’invitation de Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire s’est rendu sur le site, mardi, en vue d’apprécier les acquis du projet.

« Je suis impressionné et satisfait du travail remarquable de la FAO qui nous apporte son expertise technique en vue d’accroitre notre production nationale en produits halieutiques particulièrement pour le poisson », a déclaré le ministre.

« Soyez rassurés de l’engagement de mon département ministériel à assurer le suivi de ce projet car nous avons pour défi, d’assurer la souveraineté alimentaire de notre pays sur des produits de grande consommation dont le poisson » a-t-il promis.

Au regard des résultats satisfaisants produits par ce projet, M. Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire promet accroitre l’intervention de son institution en appui aux efforts du gouvernement sur le chantier de la souveraineté alimentaire.

Dans la même dynamique, la station de Dompleu ainsi que deux groupements agricoles de la région du Tonkpi ont été équipés en tricycle pour faciliter le transport des aliments, des alevins et des poissions. Ces engins ont été remis, mercredi, par le Représentant de la FAO.

Sur le terrain, les bénéficiaires du projet ne manquent pas d’exprimer leur reconnaissance à la FAO.

« Après la crise de 2002, l’activité piscicole était à l’arrêt dans notre région. En 2020, la Fao, dans le cadre d’un projet aux personnes vulnérables nous a aidé à la relance de notre activité. Aujourd’hui nous pouvons vendre des poissons de 500 grammes en 5 ou 6 mois. Notre activité nous permet aujourd’hui d’avoir une autonomie financière » a témoigné Mahan Jean, Président régional des pisciculteurs de Man.

 Pour Oulai Blah Pierre, l’un des bénéficiaires, ce projet est à saluer. « Nous avions d’énormes difficultés à l’époque. Je ne parvenais pas à joindre les deux bouts. Avec l’avènement de ce projet mis en œuvre par la FAO et qui permet de relancer notre secteur d’activité, j’ai retrouvé ma dignité car j’arrive maintenant à me prendre en charge » a-t-il expliqué.

Des certificats en nutrition pédiatrique décernés à 35 médecins ivoiriens

Des certificats en nutrition pédiatrique ont été décernés, jeudi à Abidjan, à 35 médecins à la suite d’une formation en partenariat avec l’Université de Boston, aux États-Unis.

Ces parchemins ont été remis par l’Institut Nestlé nutrition à ces médecins à l’occasion d’un symposium scientifique du Programme Post-Universitaire de Nutrition de la prestigieuse université de Boston, communément appelé « PGPN ».

Selon le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, ce programme a débuté en Côte d’Ivoire en 2017. A ce jour, 185 professionnels de la santé, issus du secteur public et privé ont pu bénéficier des bourses offertes par l’Institut Nestlé Nutrition.

Cette formation vise à renforcer les connaissances des professionnels en matière de nutrition pédiatrique et faire progresser la science de la nutrition, à bâtir sa compréhension aujourd’hui pour façonner l’innovation demain, à travers l’information.

Les chiffres officiels révèlent qu’en Côte d’Ivoire, un enfant en âge préscolaire sur trois souffre de malnutrition, et sept enfants sur dix souffrent d’anémie. Le taux de mortalité des enfants en dessous de 5 ans est de : 108%.

« A travers cette initiative, nous espérons ainsi pouvoir contribuer à doter les professionnels de santé en compétences supplémentaires pour une meilleure prise en charge nutritionnelle des jeunes patients et une amélioration des indicateurs de santé et de nutrition », a dit M. Thomas Caso. 

Il a remercié « chaleureusement le Professeur Dick Amon Tanoh et à travers elle la Société Ivoirienne de Pédiatrie, ainsi que la Société Ivoirienne de Nutrition pour leur support » dans cette formation opérée en ligne.

« Notre vœu le plus cher est que dans vos structures de santé respectives, vous puissiez partager avec vos confrères, les connaissances et compétences acquises pour améliorer la nutrition, la santé et le bien-être des enfants en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré. 

Au terme de ce symposium, ces 35 récipiendaires qui ont suivi avec succès 7 mois de formation, ont été célébrés. Le porte-parole des récipiendaires, Lavodrama Coffi a traduit la gratitude des bénéficiaires de ce programme pour ces certificats post-universitaires en nutrition pédiatrique.

Au-delà du renforcement des capacités, Mme Lavodrama Coffi a fait savoir qu’ils ont appris de façon approfondie des connaissances sur les différents produits en matière de nutrition, ce qui les permettrait d’aider les parents dont les enfants ont des problèmes liés à la nutrition.

Ces deux actions viennent renforcer l’engagement de l’Institut de ce géant agroalimentaire dans le renforcement des compétences des professionnels de la santé à travers des formations continues et la recherche en nutrition infantile.

L’Institut, en tant qu’organisation éducative à but non lucratif, a pour principale mission de contribuer à donner vie à la science de la nutrition à travers l’information, la formation continue des professionnels de la santé et le soutien de la recherche dans le domaine de la Nutrition infantile.

Il a initié en collaboration avec l’Université de Boston, un programme post-universitaire en nutrition pédiatrique, appelé PGPN (Post Graduate Program in Nutrition), et adressé aux professionnels de la santé.

Plus de 1000 médecins à travers une quinzaine de pays africains francophones ont pu  bénéficier du PGPN, de 2016 à 2021. En Côte d’Ivoire, le programme est à sa quatrième  promotion depuis 2017.

Côte d’Ivoire: seulement 12,3% d’établissements scolaires inspectés

Seulement 12,3% d’établissements scolaires en Côte d’Ivoire ont pu être inspectés au cours de l’année scolaire écoulée.

Ce faible taux d’inspection des établissements scolaires a été déploré par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, le Professeur Mariatou Koné lors d’un échange  avec les inspecteurs de l’enseignement primaire et préscolaire (IEP).

Cette tribune d’échanges qui s’inscrit dans la dynamique des rencontres qu’elle a initiées avec tous les acteurs du système éducatif, dès sa prise de fonction, a permis de faire un tour d’horizons des différentes préoccupations et doléances de la corporation des inspecteurs, rapporte le service de communication du ministère dans une note d’information.

Le professeur Mariatou Koné a touché du doigt, « les manquements qui minent la qualité du rendement de la corporation ».

A titre d’illustration, souligne cette note d’information, « elle a indiqué que seulement 35% des établissements scolaires ont pu être visités au cours de l’année scolaire écoulée et 12,3% d’établissements ont pu être inspectés ».

« Elle a dénoncé également de nombreux manquements, à savoir, la présence à titre commercial des documents dans les établissements, les levées intempestives de cotisations imposées aux écoles, l’abus d’autorité de certains inspecteurs, le redéploiement irrationnel des enseignants-maîtres, ce qui crée de graves disparités et impacte sérieusement la qualité du système éducatif », ajoute la note.

La ministre a  invité les éventuels auteurs à rompre avec les pratiques qui portent atteinte à la qualité du système et l’honorabilité de la corporation.

Elle s’est engagée à améliorer progressivement leurs conditions de travail en tenant compte des ressources budgétaires allouées et disponibles, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’encadrement et d’inspection sur le terrain.

 Parmi les promesses faites, figurent notamment l’examen d’un projet de création de nouvelles inspections et la dotation d’inspecteurs en matériel de mobilités.

Auparavant, le porte-parole des IEP, l’Inspecteur Gorges Dogbo a remercié la ministre pour le respect de la parole donnée et la sollicitude dont elle fait montre dans le traitement des diligences des acteurs directs du monde éducatif.

Dans son adresse, plusieurs doléances ont été présentées à la ministre. Il s’agit notamment de la revalorisation de l’indemnité de leur fonction, la création de nouvelles circonscriptions d’inspection, la mise à disposition à temps des fonds de l’État affectés pour la prise en compte des frais COGES (Comité de gestion des établissements scolaires).

Coopération ivoiro-turque: 2 patients opérés de la scoliose à Tiassalé

Deux patients, respectivement âgés de 13 ans et 16 ans, ont été opérées depuis 48h de la scoliose, une maladie déformant la colonne vertébrale, dans un hôpital à Tiassalé (Sud), dans le cadre de la coopération ivoiro-turque.

Cette intervention a eu lieu dans le cadre d’une mission de chirurgie de la scoliose organisée par le groupe hospitalier turque Memorial à travers Vitalis Santé, une société de gestion de santé opérant en Côte d’Ivoire, et la Société ivoirienne de neurochirurgie.

L’hôpital Saint-Jean Baptiste de Bodo de Tiassalé a servi de cadre pour cette mission de chirurgie de la scoliose. Les opérations faites, mardi et mercredi, ont été effectuées par un pool d’experts ivoiriens et turques.

Le professeur ivoirien Adérehime Haidara, président de l’Association de chirurgie d’Afrique Francophone (ACAF), et son homologue Prof. Dominique N’Dri-Oka (spécialiste en anatomie et biomécanique) ont pris part aux opérations avec le Prof turque Onur Yaman.

A l’occasion d’une présentation des résultats, jeudi à Abidjan, il ressort que l’une des deux patientes n’a pas parfaitement réagi, ce qui commande une autre intervention dans quelques semaines. 

Les deux sujets seront suivis et d’autres s’ajouteront pour des opérations chirurgicales. Selon le professeur Haidara, la scoliose est une maladie qui touche beaucoup les enfants notamment les filles, allant jusqu’à la paralysie.

Le groupe hospitalier turque Memorial qui reçoit, à en croire sa responsable marketing, Ouissal Samlali, deux millions de patients étrangers par an, veut avec des compétences locales offrir des soins pointus aux malades.

Cependant, pour les interventions chirurgicales de la scoliose, la Côte d’Ivoire ne dispose pas l’appareil de monitoring médulaire pour les opérations. Seule un hôpital en dispose dans le pays. Cet équipement permet la surveillance des signaux dans la moelle épinière lors de l’opération.

« Aucun service public n’a cet appareil », affirme le professeur Haidara, qui plaide pour que l’Etat ivoirien en acquiert. Le groupe hospitalier turque a fait venir cet outil qui pourrait être cédé à la Société ivoirienne de neurologie. 

La représentante de l’ambassadeur de la Turquie en Côte d’Ivoire, Ecem Cicek, s’est réjouie de ce que Vitalis, représentant du groupe hospitalier turque offre la possibilité aux populations locales de bénéficier de soins de qualité répondant aux standards internationaux. 

Cette première mission de chirurgie de la scoliose a permis à ces deux adolescentes, sur une vingtaine en attente, de bénéficier de cette opération grâce à l’appui de l’ambassade de la Turquie qui veut accompagner l’Etat ivoirien en matière de santé. 

Côte d’Ivoire: des assises nationales pour « prévenir » les conflits sur le foncier rural

Des assises nationales sur le foncier rural en Côte d’Ivoire ont été ouvertes jeudi autour du thème de « L’exploitation minière et le domaine foncier rural », en vue de « prévenir » les conflits liés à l’exploitation des terres en campagne.

Ces assises qui se déroulent sur deux jours sont une initiative conjointe de l’ONG Inades-Formation, du Laboratoire Juridique du Foncier de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (LAJFO UAO) et de la Plateforme Alerte-Foncier.

M. Mathias Koffi, représentant le directeur général de l’Agence foncière rurale (AFOR), Bamba Cheick Daniel, a procédé à l’ouverture des travaux, devant un parterre de personnalités comprenant des acteurs du monde rural.

L’histoire de notre pays, dira-t-il, révèle que les crises sociopolitiques successives vécues au cours des deux dernières décennies ont toutes tourné autour de la question foncière et ce malgré l’existence de la loi de 1998 relative au domaine foncier rural.

Cette loi, votée à l’unanimité par les députés, toutes tendances confondues, visait principalement à prévenir les conflits fonciers qui ont tant contribué à fragiliser le tissu social avec pour conséquences de graves conflits intercommunautaires.

Pour prévenir et régler durablement ces conflits fonciers, le président Alassane Ouattara a créé en août 2016 une agence spécialement dédiée à cette question: l’Agence foncière rurale, en abrégé « AFOR ».

Des experts, venus de divers horizons vont faire des réflexions qui contribueront au  débat citoyen sur les problématiques et les dynamiques foncières rurales en  lien avec l’exploitation minière.

Les échanges visent à décloisonner le foncier rural et l’exploitation des mines afin  de les associer aux enjeux nationaux de cohésion sociale en vue d’aider les  autorités politiques à mieux réguler la question.

Ces travaux s’inscrivent dans une perspective pluridisciplinaire (juridique, sociologique, économique, géographique, historique, anthropologique, etc. )  et une démarche à la fois théorique et empirique.

Le secrétaire général de Inades-Formation, Sena Adessou, a soutenu qu’en « adoptant une approche globale des questions financières, on crée une opportunité de promouvoir la réforme systémique de la gouvernance et le respect des droits fonciers et des ressources ».

La multifonctionnalité reconnue à la terre en a fait de tous temps, l’objet de nombreuses convoitises. Dans les pays agricoles, elle constitue la  source principale de richesse aussi bien pour l’État que pour les personnes privées.

Dès lors, naît une compétition pour l’acquisition ou le contrôle de cette source de richesses et les conséquences qui en découlent. En Côte d’Ivoire, l’État ivoirien s’est doté de la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative  au Domaine foncier rural qui prend en compte les droits coutumiers, dans la procédure d’appropriation foncière.

L’objectif de cette loi est de sécuriser les droits et les transactions se réalisant dans le domaine foncier rural. En dépit de ces efforts, des activités particulièrement importantes pour  l’économie ivoirienne comme l’agriculture et l’exploitation minière peinent  pourtant à s’exercer dans un environnement serein.

En compétition, chaque secteur impacte d’une manière particulière le domaine foncier rural. Toutefois, c’est l’activité minière qui, assurément, se révèle la plus inquiétante, s’inquiète l’ONG Inades-Formation.

Remplaçant, l’agriculture partout où celle-ci se révèle quelque peu défaillante, l’exploitation minière licite ou clandestine entraîne des bouleversements environnementaux et sociétaux sans commune mesure avec l’agriculture qu’elle tend pourtant à concurrencer.

Impactant durablement la qualité du sol, de l’eau et même de l’air, l’exploitation minière s’impose de plus en plus dans le domaine foncier rural comme une activité majeure, augmentant conséquemment la pression foncière et les conflits qui en découlent.

Côte d’Ivoire: le recensement de la population prorogé

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé a annoncé jeudi une prorogation de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui se poursuivra au-delà du 28 pour s’achever le 7 décembre 2021.

« Pour permettre à toute la population de se faire recenser, le président de la République Alassane Ouattara a autorisé une période de ratissage de 9 jours. Ainsi, l’opération de dénombrement va se poursuivre au-delà du 28 novembre pour s’achever le 7 décembre 2021 », a dit Mme Kaba Nialé dans une déclaration. 

Elle appelé à la mobilisation citoyenne de tous, notamment les populations ivoiriennes et étrangères à se disposer pour la prise en compte de toutes les personnes vivant dans le pays. Pour ce faire, une flexibilité a été demandée aux agents dans leurs horaires de travail.

L’opération de recensement devrait se tenir du 8 au 28 novembre 2021, soit durant trois semaines. Cette prorogation vient pousser la période de dénombrement des populations et des habitats à un moins. 

Le bilan à quelques jours de la fin de l’opération ressort que « des ménages n’ont pas encore été visités par les agents recenseurs; et des populations entières ne sont toujours pas recensées », a souligné Mme Kaba Nialé.

Le taux moyen d’achèvement du dénombrement qui représente la proportion de la population effectivement recensées par rapport à la population attendue est estimée à 47% sur la base des informations enregistrées sur le serveur central à la date du 25 novembre à 11h30.

Selon elle, cette statistique « n’inclut pas les données collectées par les agents recenseurs dans les villages et campements où il n’y a pas de réseau téléphonique ». Le système informatique signale que les recensements opérés dans environ 10% des zones de dénombrement n’ont pas été déversés au moins une fois dans la base. 

Par ailleurs, des données de certaines zones de dénombrement ont pu être déversées dans la base au moins une fois, sans être actualisés. De ce fait, « le taux d’achèvement de l’opération est raisonnablement au delà de 50% ».

« Cette opération est bien partie. Elle est bien partie, parce que les problèmes ont été clairement identifiés et nous nous attelons à les résoudre » », a assuré Mme Kaba Nialé, ajoutant que certaines régions sont autour de 65% de taux d’achèvement, citant la Bagoué, le Bélier, le Bounkani, le Gbèkê, le Poro et le Tchologo. 

L’opération a démarré le 8 novembre par la numérotation des bâtiments et logements pour une durée de trois jours. Les agents recenseurs ont démarré l’administration du questionnaire à partir du 11 novembre 2021.

Cette étape, la plus importante du processus, s’est déroulée dans un contexte marqué par certaines difficultés, entre autres la réticence de certains ménages à se faire recenser notamment dans les quartiers huppés d’Abidjan et des villages du District.

L’on note également la réticence de certaines communautés étrangères à se faire recenser, des difficultés d’accès à certaines localités en raison de la pluviométrie et des opérations de déguerpissement, a indiqué le ministre ivoirien du Plan et du développement. 

Côte d’Ivoire: un observatoire pour lever les entraves au traitement du VIH

Des acteurs d’ONG, réunis sous les auspices de Alliance Côte d’Ivoire, ont planché mercredi à Abidjan sur les actions de l’Observatoire des droits humains visant à réduire les barrières sociojuridiques qui entravent l’accès au traitement du VIH et de la tuberculose.

Pour M. Alain Kra, chef du Département droits humains de Enda Santé, membre du réseau Enda tiers monde, ONG spécialisée dans les questions de santé et de développement, le défi de l’Observatoire des droits humains est la prévention, la sensibilisation et la prise en charge. 

Les différentes organisations intervenant en matière de VIH et la tuberculose veulent aller notamment vers un « observatoire unique communautaire » qui prendra en compte toutes les problématiques visant à traiter les incidences et les personnes vulnérables.  

L’observatoire des droits humains, dont les missions ont été présentées à l’occasion de cette session, se veut une réponse aux obstacles, notamment les stigmates et les discriminations qui empêchent les malades du VIH et de la tuberculose de se rendre dans les centres de santé. 

Des études ont montré qu’en Côte d’Ivoire les questions de stigmatisation des droits humains  limitent l’accès à la prévention, au traitement, à l’information du VIH et de la tuberculose, ce qui freine entre autres les travailleuses du sexe et les transgenres à l’accès aux soins. 

Alliance Côte d’Ivoire et les autres organisations veulent faire des droits humains, un levier pour lever ces barrières en vue de réduire la contamination chez les sujets à risque et favoriser un accès aux traitements. 

Dr Offia Coulibaly Madiarra, directrice exécutive de l’ONG Alliance Côte d’Ivoire, a appelé les population à « arrêter de stigmatiser et de rejeter les personnes vivant avec le VIH mais plutôt de les encourager à prendre correctement leurs traitements qui sont aujourd’hui gratuite et efficaces ». 

« Un malade victime de discrimination et de rejet, la conséquence c’est qu’il ne prendra plus son traitement, il va continuer à être contagieux et à transmettre la maladie autour de lui », a-t-elle fait observer. 

L’objectif de l’organisation est de faire en sorte que les malades soient mis en confiance et puissent prendre correctement leurs traitements. Pour elle, ces barrières socio-juridiques font référence aux questions des droits humains. 

« Avec l’appui de nos partenaires tels que le Fonds mondial, l’Union européenne, nous avons des programmes qui visent à travailler sur ces barrières et à permettre à ces populations vulnérables d’accéder à ces services », a-t-elle poursuivi. 

Dans ce cadre, un Observatoire des droits humains a été créé pour permet de relever les cas de violation et de les traiter de sorte à faciliter l’accès et l’utilisation efficace des services mis à disposition. 

« Pour le VIH sida, quand le malade est mis en confiance, qu’il prend correctement son traitement, cela conduit à une charge virale indétectable et le malade ne transmet plus la maladie », a relevé Dr Affia Coulibaly. 

Elle s’est félicité des « avancées au niveau de la Côte d’Ivoire » avec la prévalence au VIH qui a une tendance à la baisse, soit un taux de 2,7% de prévalence alors que le pays était à plus de 10% de prévalence en début du millénaire.  

Le programme droits Humains tire sa source des constats et des recommandations d’études qui ont mis en exergue la grande vulnérabilité des populations clés et des populations vulnérables au VIH et à la Tuberculose. 

Les études indiquent bien qu’il y a une relation de cause à effet entre les violations des droits de L’homme, et l’épidémie à VIH chez les populations enregistrant les taux de prévalence les plus élevées de l’infection à VIH. 

A côté des facteurs de risques liés aux comportements (multi partenariat sexuel, non usage systématique du préservatif), l’accès aux soins ( est freiné par les discriminations et la stigmatisation dont ces groupes dit hautement vulnérables font l’objet.

Avec l’avènement de la Covid-19, cette situation est devenue encore plus préoccupante. Le respect des droits humains constitue aujourd’hui l’un des enjeux stratégiques de la réponse au VIH et à la tuberculose, notamment par la réduction de la stigmatisation et de la discrimination.

Digital et Fintech: les entreprises ivoiriennes invitées au salon Osiane

M. Luc Missidimbazi, promoteur du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), prévu en avril 2022 à Brazzaville, au Congo, a invité mardi à Abidjan les entreprises ivoiriennes à participer à cet événement.

L’édition 2022 du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), se déroulera autour du thème « Engageons-nous pour les transformations durables ». Ce rendez-vous ouvre les portes de l’Afrique Centrale aux entreprises ivoiriennes. 

Le promoteur de Osiane, Luc Missidimbazi, par ailleurs Conseiller du Premier ministre du Congo a adressé cette invitation aux acteurs de l’écosystème du digital ivoirien, en marge d’un Fintech forum auquel il a pris part à Abidjan. 

Cette invitation s’inscrit dans le cadre d’une opération de sensibilisation qu’il a entreprise à l’endroit des communautés numériques de l’Afrique francophone, dans le cadre de la promotion de ce projet. 

Lors du tour promotionnaire qu’il entreprendra en janvier 2022, le promoteur prévoit une rencontre à Abidjan avec les entreprises innovantes ivoiriennes, après Kinshasa (RDC), Libreville (Gabon) et Douala (Cameroun). 

« Les problématiques de l’Afrique centrale sont en général les problématiques de l’Afrique francophone. Nous voulons créer une synergie  pour comprendre les problématiques du mobile money par exemple, la transformation des start-up et jeter les bases d’une coopération sud-sud », a-t-il expliqué. 

Ce salon qui se tiendra du 27 au 30 avril 2022, au palais des congrès de Brazzaville, avec des activités dans plusieurs départements du pays, permettra d’aborder « l’innovation qui apporte un appui à toutes les transformations numérique, écologique, environnementale, énergétique ». 

Conseiller postes, télécommunications et numérique du Premier ministre du Congo, Luc Missidimbazi a indiqué que la participation est gratuite pour toutes les start-up étrangères porteuses de projets et innovateurs intéressées.

Le salon se veut un creuset pour favoriser les interactions entre différents acteurs aptes à mener la réflexion sur les défis, les opportunités et les bonnes pratiques engendrés par la révolution numérique et la transformation digitale.  

Pendant quatre jours, les intervenants vont plancher sur l’impact du digital sur les entreprises, l’accélération des sociétés basées en Afrique dans le processus de transformation numérique, tout en projetant l’avenir du numérique. 

Ils évoqueront également les enjeux économiques en matière de transactions, de monnaie électronique, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et leur contenu qui influent sur le développement. 

Ce salon sera meublé par des forums, des tables sur des thématiques précises, des expositions, des formations, des ateliers pour la présentation des solutions et des rencontres B to B. La 5e édition qui s’est tenue en 2021 a mobilisé 7000 personnes, dans un format hybride, avec la participation d’une soixantaine d’entreprises et 70 panélistes du monde entier. 

Le salon Osiane est une plateforme qui tire sa renommée sur sa capacité à réunir tant les institutions et gouvernements d’une part, que les entreprises privées et porteurs de projet d’autres part.