Ouverture à Abidjan du 2e Forum continental de GMES et Afrique

Le second Forum continental du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES et Afrique) s’est ouvert lundi à Abidjan autour du thème « L’observation de la terre: Favoriser la durabilité environnementale et la croissance socio-économique en Afrique ».

Ce thème a trait au mandat global du Programme GMES et Afrique qui vise notamment l’utilisation des services et applications d’observation de la terre pour favoriser la gestion de l’environnement, des ressources naturelles et à long terme, le développement humain. 

À l’ouverture de la session, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi a déclaré que « de nos jours, aucune planification stratégique durable de notre développement ne peut se faire sans données satellites ». 

De ce fait, l’Afrique peut tirer pleinement profit de l’utilisation des satellites pour la mise en œuvre et le contrôle de ses politiques publiques dans les secteurs de plus en plus vulnérables au changement climatique. 

Dans ce contexte, il a fait observer que l’exploitation optimale des informations recueillies par des satellites devrait contribuer fortement à la gestion des ressources, l’aménagement du territoire ou encore la lutte contre le changement climatique.

« C’est pourquoi, nous suivons avec beaucoup d’attention, le Programme de Surveillance Mondiale pour l’Environnement et la Sécurité en Afrique, programme phare de la commission de l’Union Africaine en partenariat avec la Commission Européenne », a-t-il ajouté. 

Le Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique a pour objectif le renforcement des capacités des institutions continentales africaines en matière d’utilisation de l’observation de la terre.

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, a pour sa part relevé que « le manque de données ponctuelles et au sol constitue depuis des décennies, dans le monde et plus particulièrement en Afrique, un défi majeur pour l’atteinte des objectifs du développement durable ».  

La qualité de ces données pose par ailleurs un grand problème pour le dimensionnement des infrastructures et pour les études d’impacts. Le constat est que l’utilisation effective et à grande échelle de l’information issue des images satellites pour l’aide à la décision et pour la planification est encore faible en Afrique.

M. Adama Diawara a soutenu que les observations spatiales combinées aux observations au sol et aux simulations numériques, permettent par exemple de comprendre, surveiller et prévoir l’état de la planète pour s’adapter localement et globalement au changement climatique.

« Concernant l’état des lieux en Côte d’Ivoire, nous avons besoin de renforcer les travaux de recherche en cours dans nos universités et institutions de recherche, sur l’utilisation de l’information spatiale pour la protection de la biodiversité et la gestion efficace et durable des ressources naturelles terrestres et marines, afin d’éviter leur exploitation abusive et anarchique », a-t-il poursuivi.  

Il a fait savoir que des études de télé-épidémiologie sont entreprises pour surveiller l’épicentre et les zones de propagation de certaines épidémies et endémies, avant de mentionner que les deux verrous principaux de toutes ces recherches menées en Côte d’Ivoire restent d’une part la disponibilité de l’information satellite et la puissance de calcul pour traiter ces données et les stocker sur place.

En suite, le pays fait face au défi d’utilisation par le secteur privé et les services opérationnels de l’Etat des résultats de ces recherches. Pour lui, « il ne suffit plus d’être seulement un bon usager de l’information satellite. Nous devons être des acteurs contribuant à l’observation spatiale ».  

 Il conçoit que « la conquête spatiale est aujourd’hui une nécessité stratégique pour se développer et se protéger. Posséder un satellite est aujourd’hui crucial, tant pour les enjeux de développement économique que de sécurisation du territoire ». 

Cet enjeu offre aujourd’hui de vraies opportunités à saisir autour des nanosatellites et des drones, et la Côte d’Ivoire compte en profiter pour développer et consolider sa politique spatiale pour accompagner le développement du pays avec des moyens innovants, a-t-il déclaré. 

La Côte d’Ivoire dispose d’un Centre national de calcul permettant le traitement intensif de grandes quantités de données satellites. Ce centre national de calcul est une réponse à la vision d’émergence du pays portée par le chef de l’Etat. 

 « J’invite donc les porteurs de projets GMES en Côte d’Ivoire et en Afrique à se rapprocher du Centre National de Calcul pour contribuer à atteindre les objectifs du partenariat GMES and Africa », a lancé M. Adama Diawara, qui a annoncé que son pays envisage de créé l' »Agence spatiale ivoirienne ».

Le Programme GMES et Afrique s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Selon le directeur du Département,  de l’éducation, de la science, des technologies et innovation de la Commission de l’UA, les données de l’espace visent à assurer un développement holistique du continent. 

Ce second Forum continental du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES et Afrique), se déroule du 6 au 10 décembre 2021 à Abidjan. 

Le Pdci appelle à une « deuxième prorogation » du RGPH 2021

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a appelé lundi le gouvernement à « autoriser une deuxième prorogation » du Recensement général de la population (RGPH 2021) afin de recenser toutes les personnes vivant dans le pays.

« Le Pdci lance un appel au gouvernement et lui demande d’autoriser une deuxième prorogation » du RGPH 2021, a déclaré le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du parti, Niamkey Koffi, lors d’une conférence de presse.

Le parti a invité, dans cet élan, l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre toutes les dispositions techniques, technologiques, logistiques et organisationnelles nécessaires pour atteindre les objectifs de cette importante opération.

Il a également lancé un appel aux populations non encore recensées, leur demandant de recevoir et d’interpeler les agents recenseurs ou d’appeler l’Institut national des statistiques (INS), chargé de l’opération, pour réclamer les agents. 

M. Niamkey a rappelé que la Côte d’Ivoire a fait son premier RGPH du 12 avril au 15 mai 1975 en 33 jours ; celui-ci a été conduit par des experts expatriés. Tous ceux qui ont suivi, l’ont été par des experts nationaux formés dans les années 1980-1987.  

Le deuxième RGPH, dira-t-il, s’est déroulé tout le mois de mars 1988 soit en 30 jours. Le troisième a été conduit en 1998, du 21 novembre au 20 décembre soit également 30 jours. Quant au quatrième, qui devait se faire en 2008, il s’est réalisé du 14 avril au 15 juin 2014 soit en 45 jours.

Le recensement de 2014 a eu lieu « 16 ans après celui de 1998, à cause de la situation de crise que notre pays a connue pendant les années 2002 à 2011 », a-t-il fait observer, soutenant que le recensement se fait tous les 10 ans. 

« Il convient de préciser, dès lors, que le cinquième RGPH est hors-série décennal. Pourquoi cela ? Quelle est l’urgence, la nécessité et l’utilité d’un RGPH avant 2024, si l’objectif principal est une meilleure connaissance des effectifs, de la structure et des caractéristiques sociodémographiques de la population vivant en Côte d’Ivoire ? », s’est-il interrogé. 

M. Niamkey Koffi a ensuite soulevé une préoccupation du Pdci, déclarant qu' »en aucun cas, le RGPH ne peut constituer la base du Registre national des personnes physiques (RNPP) de la Côte d’Ivoire ».  

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé a annoncé fin novembre une prorogation de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui devrait s’achever le 7 décembre 2021. 

Et ce, pour permettre à toute la population de se faire recenser. L’opération de recensement devrait se tenir du 8 au 28 novembre 2021, soit durant trois semaines, mais cette prorogation a repoussé la période de dénombrement des populations et des habitats à un mois. 

Le bilan à quelques jours de la fin de l’opération avait ressorti que « des ménages n’ont pas encore été visités par les agents recenseurs; et des populations entières ne sont toujours pas recensées », avait indiqué Mme Kaba Nialé, le ministre du Plan et du développement. 

Le taux moyen d’achèvement du dénombrement qui représente la proportion de la population effectivement recensées par rapport à la population attendue est estimée à 47% sur la base des informations enregistrées sur le serveur central à la date du 25 novembre à 11h30.

Selon elle, cette statistique « n’inclut pas les données collectées par les agents recenseurs dans les villages et campements où il n’y a pas de réseau téléphonique ». Car, le système informatique signalait que les recensements opérés dans environ 10% des zones de dénombrement n’avaient pas été déversés au moins une fois dans la base. 

Des données de certaines zones de dénombrement ont pu être déversées dans la base au moins une fois, sans être actualisées. De ce fait, « le taux d’achèvement de l’opération est raisonnablement au delà de 50% ». Mme Kaba Nialé a assuré que certaines régions étaient autour de 65% de taux d’achèvement: Bagoué, le Bélier, Bounkani, Gbêkê, le Poro et le Tchologo. 

Ce cinquième RGPH était prévu pour se réaliser du 8 novembre 2021 au 28 novembre 2021, soit en vingt-et-un jours. Devant l’insuffisance des résultats, ce délai a été prolongé jusqu’au 7 décembre pour permettre un large ratissage.  

Côte d’Ivoire: lancement des Awards de « La plus belle commune »

Les Awards de « La plus belle commune », un évènement visant à responsabiliser les collectivités locales sur la recherche de financement et récompenser les meilleures initiatives, ont été lancées vendredi à Abidjan et devraient se tenir au premier trimestre 2022.

Ces awards sont organisés par le Comité « La Plus Belle Commune », une entité à caractère non gouvernemental et non lucratif, investie dans la recherche de financements solidaires et l’évaluation des initiatives citoyennes locales au service de la communauté.  

Le lancement s’est déroulé devant plusieurs personnalités, politiques, administratives et du monde des affaires. Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie était représenté par M.  Alain Konan. Celui de la Promotion des Sports et du développement de l’économie sportive, s’est fait représenter par M. Soualiho Ouattara à ce lancement qui a enregistré la présence du directeur général de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), M. Jean-Jacques Yapo et des élus locaux. 

Le Comité a présenté les Awards de « La plus belle commune », dotés de plusieurs prix récompensant les meilleures communes dans différents domaines: Infrastructures, social, organisation du Transport, protection de l’environnement, promotion de l’art et de la culture. 

Mme Mariam Cissé Ellogne, la présidente de l’organisation a indiqué que les missions du Comité portent essentiellement sur la recherche de financements solidaires, le conseil financier aux élus locaux, le lobbying, la communication et la distinction.

A cet évènement, il a été annoncé la tenue de ces awards dans le courant du premier trimestre 2022, ainsi que l’attribution de prix spéciaux dont celui du Super Trophée de La plus belle commune et les trophées de la meilleure entreprise citoyenne engagée dans des projets sociaux.

Il sera aussi décerné une distinction de la meilleure institution financière de structuration de partenariat privé-public et de projets portés par l’Etat. Cette distinction vise à encourager les entités financières à faciliter l’octroi de crédits. 

Par ailleurs, il a été annoncé un programme de formations gratuites dédiées au développement de compétences des collectivités locales sur les financements innovants et solidaires. Il vise à responsabiliser sur les meilleures pratiques, évaluer et récompenser des initiatives citoyennes locales. 

Une table ronde autour du thème « Marché des capitaux de l’UEMOA et Financement des collectivités en Côte d’Ivoire » a marqué la cérémonie de lancement des activités du Comité de La plus belle commune. 

Elle a permis d’édifier le public sur les financements disponibles pour accompagner les collectivités locales. Outre la possibilité d’avoir recours à la garantie de l’Etat dans le cadre de l’emprunt en vue de renforcer le mécanisme de sécurités, les intervenants ont ébauché des solutions portant aussi bien sur la gestion et la planification budgétaire que sur les instruments disponibles pour développer et pérenniser des ressources financières propres aux collectivités.

Le Comité « La plus belle commune » est une organisation à caractère non gouvernemental et non lucratif, investie dans la recherche de financements solidaires et l’évaluation des initiatives citoyennes locales au service de la communauté. 

Ses missions portent sur la recherche de financements solidaires, le Conseil Financier aux élus locaux, le Lobbying, la Communication et la Distinction. Dans le cadre de ses missions, le Comité dressera tous les ans, le palmarès des plus belles villes, cités et/ou quartiers.

L’objectif étant de promouvoir et valoriser des démarches engagées par les communes et des entreprises, en faveur de l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations ainsi que de la protection de l’environnement. 

Matérialisation de la frontière ivoiro-burkinabè « au plus tard le 31 mars 2022 »

Abidjan et Ouagadougou décident de matérialiser leur frontière au plus tard le 31 mars 2022, à l’issue d’une réunion de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam.

Les deux pays se sont, au préalable, accordés à effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États, attestant la délimitation de leur frontière, et les modalités de financement du processus de matérialisation de la ligne frontalière. 

Les membres de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, se sont réunis du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam, pour tabler sur ces différents points, rapporte une note d’information transmise à APA, dimanche.

Cette rencontre, comme les précédentes, s’inscrit dans le cadre des activités devant aboutir à la délimitation de la frontière entre les deux pays. Les travaux ont porté sur la poursuite de la recherche documentaire et les modalités de financement du processus de délimitation de la frontière.

Elle a permis de restituer les résultats du dépouillement interne des documents proposés par chaque pays en dressant une liste unique consensuelle. L’analyse succincte des documents a montré la nécessité d’effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États.

Concernant les modalités de financement, les deux pays ont décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires  pour finaliser l’ouverture du Compte bancaire au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire au plus tard le 31 janvier 2022.

Cela devrait permettre de transférer les ressources allouées par les Etats dans le compte bancaire et d’élaborer tous les documents comptables pour le fonctionnement commun au plus tard le 31 janvier 2022.

En outre, ils ont décidé de mettre tout en œuvre pour organiser la table ronde avec les partenaires techniques et financiers pour mobiliser les ressources additionnelles pour le financement de la matérialisation de la frontière Burkina-Côte d’Ivoire au plus tard le 31 mars 2022.

Cette rencontre a été co-présidée par M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) et Mme Léontine Zagré, secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Burkina. 

M. Diakalidia Konaté, a, au nom du Premier ministre, Patrick Achi, président de la CNFCI, présenté la compassion du gouvernement et du peuple ivoirien à la nation sœur du Burkina en la mémoire des soldats et de toutes les personnes victimes des récentes attaques terroristes dans ce pays.

Il s’est félicité de la tenue de cette 3e rencontre, moins d’un an après la première, qui montre le grand intérêt et le fort engagement des deux gouvernements et des membres de la commission mixte paritaire à renforcer leur collaboration dans la délimitation de leur frontière commune.

Pour sa part, Mme Léontine Zagré, s’est réjouie des résultats obtenus par la Commission mixte paritaire depuis son installation à Abidjan en février 2021. Ces résultats montrent le renforcement des relations de bon voisinage, de fraternité et de solidarité entre les deux pays.

 Elle a encouragé et exhorté tous les membres à maintenir cette dynamique qui a caractérisé les précédentes séances, tout en réitérant ses remerciements à l’endroit des deux gouvernements d’œuvrer à la consolidation de leur coopération et souhaité plein succès aux travaux. 

La sous-commission en charge des questions soulevées, a adopté le principe de l’organisation de missions conjointes et a fait une proposition sur les lieux de recherche, le calendrier et le format des équipes de recherche.

Côte d’Ivoire: lancement du Prix Houphouët-Boigny pour la promotion du génie civil

Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la promotion du génie civil a été lancé samedi à Abidjan, à l’occasion de la première édition des « Rendez-vous du génie civil », une plateforme de rencontre des acteurs du secteur.

Selon M. Hyacinthe Moni N’Guessan, ingénieur civil, le président du Comité d’organisation, le « Prix Félix Houphouët-Boigny pour la promotion du Génie Civil », a été initié parce que « c’est le porteur de cette grande vision qui a doté la Côte d’Ivoire de grandes écoles de formations scientifiques ».

De ces grandes écoles de formation de référence, dont l’ENSTP, aujourd’hui ESTP membre de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, sont issus la majorité des ingénieurs civils de Côte d’Ivoire. 

Pour cette première édition du Prix Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la Côte d’Ivoire, il a été remis des tableaux honorifiques à quelques anciens. 

Cette distinction honorifique représente l’acte commun par lequel les ingénieurs civils veulent « formaliser leurs admirations et leurs reconnaissances à nos devanciers pour le merveilleux travail à la fois d’inspiration, de formation et d’encadrement », a précisé M. Moni. 

Le Comité de distinction a honoré des personnalités pour cette première édition notamment pour leur « contribution à la promotion du génie civil ». L’on a Dr Amédé Koffi Kouakou, l’actuel ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Dr Memin Messou, Ezan Akélé, Dr Silué Siele, Antoine Adou, Adama Coulibaly et Germain Ollo.   

Le directeur de Cabinet Aristide Yao, représentant le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, a salué cette première édition des « Rendez-vous du génie civil », qui constitue une plateforme d’échanges entre les acteurs du secteur.

Il s’est aussi félicité de ce que cela permet de donner des retours d’expériences sur les différents projets qui sont réalisés, et d’avoir des infrastructures de qualité, avant d’ajouter que le ministère s’attèlera à accompagner cette initiative à se maintenir dans le temps. 

M. Hyacinthe Moni Nguessan, ingénieur civil, le président du Comité d’organisation, a indiqué que cette plateforme se veut une « rencontre annuelle pour permettre aux ingénieurs civils de se concerter, de se parler et aborder les sujets pertinents du secteur ».  

Cette 1ère édition a pour thème « La contribution du génie civil à la vision d’une Côte d’Ivoire émergente, rassemblée et solidaire », la trame de la vision gouvernementale. Une thématique pour comprendre la démarche du gouvernement dans le développement du pays et ses attentes. 

A l’occasion de cette 1ere édition, il y a eu également la proclamation des résultats du « Prix Jean-Michel Moulod » pour le meilleur retour d’expériences. Ce prix revient sur le devoir de chaque ingénieur qui a travaillé sur des projets importants (structurants).

« L’instauration de ce prix nous donne l’exceptionnelle opportunité de rendre un hommage de principe et de devoir à cet ingénieur », un ancien ministre qui a été durant 25 années au service de l’économie nationale, et transformé les ports de San-Pedro et d’Abidjan. 

Le 1er Prix Jean-Michel Moulod a été décerné l’ingénieur Anne Deli de Razel-BEC pour le projet de l’aménagement de l’échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise. Le 2e Prix est revenu à l’ingénieur Farman Konan du port d’Abidjan pour le projet de construction du 2e terminal à conteneurs. 

Le troisième prix Jean-Michel Moulod a été attribué à l’ingénieur Flore Kloukouie de LBTP pour le projet de révisions des règles techniques de construction de génie civil en Afrique intertropicale: le projet d’élaboration des référentiels techniques sur les bétons dégradés. 

Huawei ICT Compétition: une expérience étriquée de l’Ivoirien Benjamin Koffi

Dans un élan de sacrifice de soi, l’étudiant ingénieur Benjamin Koffi Konan, réussit à participer au prestigieux concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire, mais en dépit de son énergie, connaîtra une expérience étriquée.

Etudiant ingénieur en 3ème année des Sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC) à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, Benjamin Koffi Konan, s’engage avec une ferme volonté à participer au concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire 2021-2022. 

Cette odyssée, dira-t-il, a commencé le 9 septembre 2021, jour de la récompense des lauréats du concours ICT Compétition précédent, session 2020-2021, qui s’est soldée par le lancement de la prochaine édition à laquelle lui et ses amis ont participé.  

« Nous étions pour la plupart en stage dans différentes entreprises, et il était difficile pour moi de consacrer mon temps uniquement au concours. Mais, étant passionné par les réseaux informatiques, j’ai pu trouver les stratégies nécessaires me permettant de réviser les disciplines telles que HCIA-DataCom, HCIA WLAN et HCIA Secutity », raconte Benjamin Koffi.      

Et ce, jusqu’à ce que le 4 octobre arrive, jour de la compétition préliminaire à laquelle plusieurs étudiants de différentes écoles de la Côte d’Ivoire ont également participé. Beaucoup stressé puisque jugeant sa préparation « peu optimale » qu’il trouvait aussi « peu suffisante » au regard des contraintes en entreprise, où il effectuait son stage, Benjamin croit en son élan.  

« C’est alors que j’ai été tout heureux de voir mon nom apparaitre parmi les 90 premiers, signe de poursuite du concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire 2021-2022 », s’exclame-t-il. Retenu, il est galvanisé pour ce concours. 

Dans cette même veine, son stage prend fin à la mi-octobre. Le jeune étudiant se rendit à Yamoussoukro pour sa 3e année d’ingénieur. Finis les embouteillages et les rentrées tardives à la maison qui l’exténuaient et l’empêchaient de se focaliser à 100% sur le concours.      

« Je retournais dans un cadre calme, propice dans lequel je pourrais mieux me préparer pour les échéances à venir », confie-t-il. Pendant ce temps, Huawei commet des experts issus de ses rangs à l’effet de former les 90 candidats sélectionnés, sur les différentes thématiques du concours.

Ils sont instruits sur des thématiques pour aborder aisément le concours, à savoir HCIA et HCIP dans les domaines du Routing&Switching, WLAN et Security. Là, il découvre des notions complémentaires à sa formation. 

« Ce fut une expérience nouvelle et merveilleuse pour moi, car je pouvais échanger librement avec un professionnel du domaine des réseaux informatiques, apprendre, confirmer ou infirmer mes connaissances dans différents concepts que j’avais appris auparavant », affirme-t-il.  

Dans ce parcours, M. Martial Nzepang le marque dans le coaching et la formation, un instructeur qu’il remercie grandement » ainsi que le géant des Télécoms chinois, Huawei pour cette opportunité, qu’il apprécie et encourage à réitérer dans les années à venir.  

« Parallèlement, je continuais à me former avec les cours en ligne que Huawei a mis à notre disposition, j’y découvris beaucoup de protocoles dont j’ignorais l’existence et le fonctionnement, à savoir HRP, VRRP, IGMP, PIM, Routing Protocols etc…. », poursuit-il.  

Ensuite, « nous partîmes compétir pour la finale nationale, et je fus très heureux de me retrouver parmi les 10 premiers de la Côte d’Ivoire. Malheureusement, n’étant pas parmi les trois premiers, je ne pus poursuivre la compétition », souligne le jeune étudiant.  

Benjamin participe néanmoins à la finale sous régionale qui mit en concurrence les 10 premiers de la Côte d’Ivoire et les meilleurs candidats du Benin et du Burkina Faso. A la suite de cette épreuve, il fut classé troisième derrière un candidat du Benin et un condisciple de l’INP-HB.

« Bien que je ne pusse atteindre mon objectif qui était de représenter la Côte d’Ivoire à la compétition régionale, je suis tout de même satisfait, car j’ai beaucoup appris et j’ai aussi rencontré des étudiants d’autres écoles avec qui j’ai des échanges de connaissances », rapporte-t-il.   

Une grande marche à Abidjan contre les viols et violences basées sur le genre

Le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant a organisé samedi à Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, une grande marche pour dire « non au viol » et aux Violences basées sur le genre (VBG).

Cette marche a regroupé des femmes, des hommes, des ambassadeurs, des responsables d’institutions nationales et internationales, des organisations de la société civile, des guides religieux, des stars du monde du cinéma et des leaders communautaires.

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, s’est félicitée pour leur mobilisation visant à « restaurer » la dignité de la femme, tout en les invitant à s’engager dans cette lutte pour qu’il y ait « zéro tolérance face aux VBG ».   

« Non au viol », a lancé  Mme Nassénéba Touré, au terme de la marche, devant des milliers de personnes au palais des sports de Treichville, insinuant que les violences faites aux femmes et jeunes filles les anéantissent.

Pour elle, « le viol ne saurait avoir une excuse et le viol ne saura être excusé ». En outre, « la tenue vestimentaire d’une femme n’est pas une invitation au viol » qui peut entraîner une grossesse non voulue ou une maladie transmise.   

Elle a soutenu que « le viol est un choix constant, ce n’est pas une pulsion sexuelle soudaine, mais la décision réfléchie d’agresser gravement une autre personne ». Par conséquent, « le viol est une arme de destruction massive ».

Les effets collatéraux, dira-t-elle, s’étendent à plusieurs vies et à de nombreuses générations. C’est pourquoi « il est urgent d’agir pour mettre fin à ce fléau » qui affecte les victimes et les marque à jamais. 

L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a salué cette initiative qui vise à lutter et mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles, estimant que ce ne sont pas seulement les femmes qui doivent se battre pour cette cause. 

« Les femmes doivent se solidariser, certes, mais les hommes doivent également s’inscrire dans cette initiative », a déclaré M. Jobst Von Kirchmann, qui s’est réjouie d’une forte mobilisation des hommes aussi à cette marche.

Conscient de ce danger, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2014 une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre. Elle vise à promouvoir une approche holistique et multisectorielle dans la lutte contre les VBG et à assurer une prise en charge.

Selon le système national de collecte de données sur les Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols, la majorité étant perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans.

Le pays mène actuellement la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté le 25 novembre par la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Cette campagne s’achève le 10 décembre, date marquant la Journée des droits de l’Homme.

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique, même si des réformes financières urgentes sont nécessaires pour stimuler les investissements étrangers suite à la pandémie de Covid-19.

Ce constat a été noté par les experts économiques s’exprimant lors de la deuxième journée de la Conférence économique africaine de 2021 dans un format hybride au Cap Vert.

Les études présentées lors de l’une des sessions de vendredi ont souligné les progrès réalisés dans certains pays au cours des dernières décennies pour améliorer les politiques. Les experts ont soutenu que davantage de travail est nécessaire pour diversifier et approfondir les marchés financiers afin de s’étendre au-delà des banques commerciales.

Munashe Matambo, chercheur associé au Centre de recherche et de développement scientifique et industriel basé au Zimbabwe, a déclaré qu’il y avait au moins 117 fonds souverains actuellement en activité ou en préparation dans le monde, gérant 9 100 milliards de dollars, soit 10 % du PIB mondial.

M. Matambo a ajouté qu’actuellement 24 pays africains ont créé ou envisagent de créer des fonds souverains, mais le processus n’est pas avancé. Il a fait référence aux fonds établis au Botswana et au Zimbabwe. Selon le document de Matambo, le Fonds Pula au Botswana a une gestion solide et est bien gouverné. Au Zimbabwe, le fonds souverain a été « incapable de remplir son rôle » compte tenu du cadre de gouvernance existant.

Pour sa part, Moses Nyangu, chercheur à l’Université de Strathmore, a présenté un article intitulé « Qu’est-ce qui motive la stabilité financière ? Le lien entre le pouvoir de marché et l’efficacité des banques au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est. »

« Les systèmes financiers restent sous-développés dans la région de la Communauté d’Afrique de l’Est, avec des secteurs bancaires concentrés et des fonctions d’intermédiation financière inefficaces. Cependant, la plupart des banques restent rentables… Dans le même temps, les prêts non productifs sont en augmentation dans la région », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il existe toujours un débat mondial houleux sur les implications d’un pouvoir de marché accru.

Naomi Koske de l’Université Moi au Kenya a présenté les résultats de ses recherches sur la détresse financière parmi les sociétés cotées du Kenya. Elle a examiné en particulier l’impact de la nouveauté des installations et équipements et la négociabilité des actions.

Elle a déclaré que les entreprises cotées continuent de connaître des difficultés financières, entraînant une augmentation des radiations et certaines entreprises étant placées sous gestion statutaire. Sa définition de « détresse financière » fait référence à une situation où les flux de trésorerie sont inférieurs aux paiements requis par contrat.

Koske a conclu que la nouveauté des usines et des équipements augmentait considérablement la probabilité que les entreprises cotées à la Bourse de Nairobi connaissent des difficultés financières. De plus, la négociabilité des actions modère considérablement la relation entre la nouveauté des installations et des équipements.

Selon le World Investment Report, les investissements étrangers directs mondiaux ont chuté de 35 % en 2020. Cette baisse s’est concentrée dans les pays développés, où les flux d’IDE ont chuté de 58 %. La répartition était inégale d’une région à l’autre, l’Afrique enregistrant une réduction de 16 %.

Un effet important du développement et de l’expansion du secteur financier est l’augmentation de la concurrence et de la contestabilité dans toutes les économies, ont déclaré les panélistes. Les institutions doivent concentrer leurs efforts sur l’instauration d’un climat de confiance à tous les niveaux afin de mobiliser des financements. Ne pas le faire se traduira par une mauvaise absorption des financements dans de nombreux pays africains.

« La politique fiscale est également essentielle pour mobiliser les IDE », a déclaré le modérateur de la session, le Dr Eric Ogunleye, conseiller de l’économiste en chef de la Banque africaine de développement.

Les experts ont recommandé de fixer un seuil d’imposition. « Les décideurs politiques doivent fixer une limite claire pour la fiscalité », a déclaré le Dr Ndungu Adamon Mukasa, consultant au Département des politiques, des prévisions et de la recherche macroéconomiques de la Banque africaine de développement.

Les droits de propriété et les procédures doivent également être pris en compte en termes d’accords d’investissement. Alors que les experts ont apprécié le rôle des politiques d’incitation, ils ont recommandé la prudence dans la détermination de la manière dont un investisseur peut bénéficier de telles mesures.

La Conférence économique africaine de 2021 s’est tenue du 02 au 04 décembre 2021 dans un format hybride, avec des délégués clés qui se sont réunis sur l’île de Sal au Cap-Vert, ainsi que virtuellement.

L’événement attire un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

La conférence qui était à sa 16è édition a été organisée par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Commission économique pour l’Afrique.

Le Patronat ivoirien pour des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), appelle à des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines afin de conquérir « ensemble » la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cet appel a été lancé par le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, à l’occasion d’un Forum économique ivoiro sud-africain, à Abidjan les 2 et 3 décembre 2021, en marge d’une visite d’Etat de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire du 1er au 3 décembre 2021. 

« L’Afrique du Sud, l’une des principales locomotives de notre continent, et la Côte d’Ivoire, pays leader de l’Uemoa et de la Cedeao (avec le Nigeria et le Ghana), peuvent transformer ces opportunités en affaires réelles, et faire du Made in Africa si cher à nos chefs d’Etat respectifs, une réalité », a déclaré M. Jean-Marie Ackah. 

Pour le président du Patronat ivoirien, ce forum économique ivoiro sud-africain doit « marquer un tournant dans les relations entre chefs d’entreprises (des deux pays), et donner lieu à des partenariats solides et impactants dans différents secteurs d’activités ». 

Au premier jour de la visite d’Etat de M. Ramaphosa à Abidjan, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé neuf accords bilatéraux visant à raffermir les liens de coopération et à booster les échanges commerciaux.

Ces accords portent, entre autres, sur l’agro-industrie, la transformation industrielle, les technologies de l’information et de la communication, le domaine des hydrocarbures, des mines et de l’énergie.

M. Jean-Marie Ackah a indiqué que les opérateurs économiques d’Afrique du Sud et de Côte d’Ivoire peuvent « faire d’autant plus de chemin ensemble que des dispositifs adéquats existent déjà ».

Ces nouveaux accords devraient permettre d’accroître substantiellement la valeur globale des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, estimée actuellement à 371 milliards de FCFA.

« Nous avons le devoir d’insuffler un dynamisme nouveau à la coopération et au business entre nos deux pays, et d’en faire un modèle de développement partagé dont l’Afrique a besoin pour tirer amplement profit de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine entrée en vigueur en début d’année », a-t-il poursuivi. 

Cette zone, renchérira-t-il, « ne sera bénéfique à l’Afrique que si nous nous mettons ensemble, en développant des synergies stratégiques, des complémentarités nouvelles, et des investissements intra-africains pour accélérer notre industrialisation et favoriser l’essor du Made in Africa ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a souligné qu’en 2020, l’Afrique du Sud s’est positionnée comme un partenaire de choix de la Côte d’Ivoire, invitant les entreprises des deux pays à « créer des joint-ventures pour conquérir le continent africain ». 

De son côté, le ministre sud-africain du Commerce, de l’industrie et de la concurrence, Ebrahim Patel, a souligné que le volume des échanges de 371 milliards Fcfa entre les deux pays (avec un solde positif de 288 milliards Fcfa en faveur de la Côte d’Ivoire) paraît important, mais est en dessous des possibilités des potentialités des deux Etats.  

Ce forum qui s’est tenu sur les bords de la lagune Ebrié visait notamment à promouvoir le développement du secteur privé en Côte d’Ivoire en vue de capter des investissements massifs capables d’assurer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a encouragé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue sud-africain, le secteur privé de Côte d’Ivoire à percer le marché sud-africain, un marché de plus de 60 millions de consommateurs avec un PIB d’environ 300 millions de dollars. 

Réforme hospitalière ivoirienne: les attentes majeures prises en compte (faîtière)

La Coordination des syndicats du secteur de la santé (Coordisante/Sycamci) de Côte d’Ivoire se réjouit, dans une note, de ce que les attentes majeures sont prises en compte dans les récents décrets sur la réforme hospitalière.

Le directoire, après des informations recueillies auprès des hautes autorités du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, « rassure tout le personnel de santé que nos attentes majeures en matière de motivation spécifique du secteur santé sont effectivement prises en compte dans les premiers décrets d’application de la loi portant réforme hospitalière », déclare la faîtière syndicale.

« Par conséquent, le directoire (de Coordinante/Sycamci) invite tout le personnel de santé à exprimer sa joie pour le succès de la lutte syndicale commune et pour les perspectives heureuses certaines », souligne la note.

La faîtière annonce que « dès la publication officielle desdits décrets, le directoire convoquera une Assemblée générale d’information sur leur contenu définitif, de célébration de la victoire et de décision du mode d’expression de la gratitude de notre faîtière envers les autorités étatiques ».

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, en Conseil des ministres, neuf projets de décrets portant réforme des établissements publics hospitaliers, aux fins d’assainir le secteur et améliorer le plateau technique.    

« Ces textes permettent de clarifier la situation qui a fait pendant longtemps débat, notamment celle des agents des services de santé qui exercent aussi bien dans le privé que dans le public », avait indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly,  a déclaré que cette réforme « permet d’établir une différence claire », avant d’ajouter que désormais « ou vous êtes dans le public ou vous êtes dans le privé ».

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont suspendu le 20 novembre 2021 leur mot d’ordre de grève avec « un accord formel » avec le gouvernement.

La revendication majeure de la faîtière syndicale était notamment « la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ».

Les Patronats ivoirien et sud-africain instituent un forum économique

Les Patronats ivoirien et sud-africain ont décidé vendredi à Abidjan d’instituer un « Forum économique Côte d’Ivoire-Afrique du Sud, sous la co-responsabilité Etat-secteur privé, tous les deux ans », à l’issue d’un forum ivoiro sud-africain.

Les deux Patronats, qui ont échangé lors d’un forum économique Côte d’Ivoire- Afrique du Sud, tenu les 2 et 3 décembre 2021 dans le cadre d’une visite d’Etat de Cyril Ramaphosa à Abidjan, ont formulé 11 recommandations dont l’institution de ce forum. 

Ils sont décidé qu’il soit « institutionnalisé l’organisation du Forum économique Côte d’Ivoire-Afrique du Sud sous la co-responsabilité Etat-Secteur privé (Patronat ivoirien-Patronat sud-africain), tous les deux ans et de façon alternative dans chacun des deux pays ».   

Les résolutions mentionnent une harmonisation du cadre juridique de coopération des deux pays pour susciter davantage les relations d’affaires et de partenariats, le soutien du secteur privé pour la diversification et la consolidation de champions nationaux et régionaux. 

Les participants ont convenu d’une impulsion des partenariats nouveaux pour le relèvement du niveau des échanges commerciaux et des investissements, de la facilitation dans la co-création d’entreprises ivoiro-sud-africaines tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique du Sud.   

Les entreprises sud-africaines ont été invitées à contribuer à la réalisation du Programme national de développement (PND 2021-2025) de la Côte d’Ivoire et à partager leurs expériences en matière de politique d’industrialisation. 

Un autre point invite les deux pays à créer un cadre incitatif pour permettre aux entreprises de l’Afrique du Sud de contribuer à la transformation des produits agricoles ivoiriens, selon le texte qui encourage les courants d’Affaires à travers des missions de prospection économique.

Ils ont en outre décidé de mutualiser les efforts des deux pays pour impulser la création de pôles régionaux en faveur d’une augmentation du volume des échanges intra-régionaux pour une meilleure dynamisation de la Zone de Libre-Echange Africaine (ZLECAf). 

Les recommandations invitent par ailleurs les deux parties à mobiliser la communauté d’Hommes d’Affaires des deux pays pour la réussite de l’organisation de la Foire Intra-africaine (IATF) en 2023 à Abidjan. 

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réagi sur les recommandations, assurant que ces points trouvent leur ancrage dans les neuf accords bilatéraux signés, lundi, entre les deux pays dans l’optique de raffermir les relations économiques et les liens de coopération. 

M. Ramaphosa a encouragé les opérateurs économiques ivoiriens et sud-africains à conquérir leur marché respectif, à s’organiser à élargir leurs opportunités dans l’espace de la Zlecaf, entré en vigueur début 2021. 

Le président sud-africain, favorable à ce que « l’Afrique devienne un marché intégré », a invité les dirigeants à « penser à retirer les barrières réglementaires qui impactent négativement la circulation des biens et des services ».

Il a fait observer que la pandémie de Covid-19 a « miné » le continent et le monde entier, impactant de manière néfaste les économies et les efforts, tout en espérant que l’Afrique qui est un continent résilient, saura surmonter ces désagréments. 

Averti dans le domaine des affaires, M. Cyril Ramaphosa a exhorté les parties à diversifier leurs productions pour éviter que les économies de leurs pays soient plombées par la fluctuation des cours sur le marché international. 

Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), Jean-Marie Ackah, a indiqué que ce forum économique a enregistré environ 633 participants dont plus d’une centaine venue de l’Afrique du Sud. 

Huit sessions ont meublé les travaux du Forum avec vingt-deux intervenants dont six originaires d’Afrique du Sud. Parmi ces intervenants, 12 sont issus du secteur privé et dix de l’Administration. 

Afin de permettre aux opérateurs sud-africains de mieux appréhender l’environnement des affaires et les grands projets d’investissements en Côte d’Ivoire, le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), et le ministère du Plan et du développement ont présenté les opportunités en matière d’investissement en Côte d’Ivoire et le PND 2021-2025.

Le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a effectué une visite d’Etat de trois jours, du 1er au 3 décembre 2021. Il a quitté Abidjan en début de soirée après avoir procédé avec le Premier ministre ivoirien à la pose de première pierre du futur siège social de MTN Côte d’Ivoire. 

MTN Côte d’Ivoire lance la construction de son siège en présence de Cyril Ramaphosa

MTN Côte d’Ivoire a procédé vendredi à Abidjan à la pose de son futur siège social, en présence du président sud-africain Cyril Ramaphosa, et le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, au terme d’une visite d’Etat de 72h.

La présence de M. Ramaphosa à cette cérémonie de pose de première pierre, marque un soutien au groupe sud-africain MTN, dont de hauts dirigeants ont effectué le déplacement pour prendre part à cet événement.

Le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, M. Djibril Ouattara, a indiqué que ce siège futuriste sera bâti sur une superficie de 1,5 hectare pour un coût d’investissement de 20 milliards de Fcfa.

Situé dans la zone « Akwaba Business park », dans le commune de Port-Bouët, cité balnéaire, dans le Sud d’Abidjan, ce siège s’inscrit parmi les priorités de la filiale, implantée en Côte d’Ivoire depuis 15 ans. 

L’édifice qui sera réalisé non loin de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a été conçu pour répondre aux normes les plus rigoureuses au monde en matière de construction durable, de conception fonctionnelle intégrative. 

Le directeur général de l’entreprise de téléphonie et de Télécoms, Djibril Ouattara, a fait savoir que la livraison du siège est prévue pour le 1er trimestre 2023, soit dans un peu plus de un an. 

À la veille de cette cérémonie de pose de première pierre du futur siège de l’entreprise, MTN Côte d’Ivoire a lancé les tests de la 5G, qui ont été concluants au cours du Forum économique Côte d’Ivoire-Afrique du Sud, les 2 et 3 décembre 2021, à Abidjan.

Port d’Abidjan: 1100 milliards Fcfa d’investissements prévus de 2011 à 2022

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, a indiqué vendredi que les investissements au Port autonome d’Abidjan (PAA) devraient s’établir à environ 1 100 milliards Fcfa de 2011 à 2022, lors d’une visite du président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

« Concernant le port d’Abidjan, c’est environ 1 100 milliards de F CFA d’investissement, entre 2011 et 2022, dans des projets d’envergure devant fondamentalement moderniser le premier port ivoirien », a dit M. Amadou Koné.

Il a fait savoir que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à son arrivée à la tête du pays, a, dès 2011 décidé, dans la perspective d’une croissance forte de l’économie, de mettre un accent sur la modernisation du secteur portuaire pour en faire un véritable catalyseur de la chaîne logistique.

Pour permettre aux ports ivoiriens d’être à la hauteur des enjeux du développement du pays, des investissements massifs ont été décidés pour rattraper des décennies de non-investissement ayant conduit, en particulier, le port d’Abidjan à perdre la place de 1er de la côte ouest-africaine. 

Cette volonté de repositionnement durable des Ports ivoiriens se traduit par l’inscription de plusieurs projets dans les Programmes nationaux de développement, dont les terminaux à conteneurs et polyvalents du port de San-Pedro. 

Les projets terminés et ceux en cours, prévus pour être terminés en 2022, devraient permettre au Port d’Abidjan d’être prêts pour l’accueil de grands navires et le traitement des marchandises en termes de chargement et de déchargement de même que le stockage.

Toutefois, l’amélioration de la connectivité au regard de la gestion de l’interface ville/port demeure. Dans ce contexte, plusieurs projets sont initiés pour faciliter le trafic dans marchandises. 

Le directeur général du Port autonome d’Abidjan, M. Hien Yacouba Sié, a relevé que pour accroître les capacités de stockage sous douane, il a été créé 9,5 ha de terrains supplémentaires du terminal céréalier. 

Les travaux d’infrastructures exécutés à hauteur de 65% devraient permettre d’accueillir de grands navires vraquiers de 14 mètres de tirant d’eau (TE) contre 9,5 m TE actuellement, pour un coût d’investissement de 59 milliards de FCFA, soit 102 millions US dollars, financé par l’Etat.

Un deuxième terminal à conteneurs, d’un coût de 506 milliards Fcfa, devrait permettre d’accueillir des navires avec 16m de TE transportant 12 000 EVP (contre 11,5 m et 3 500 EVP précédemment).

Les travaux d’infrastructures sont terminés, la pose de la première pierre a eu lieu le lundi 05 octobre 2020. Cependant, les travaux de superstructures (256 milliards Fcfa) sont en cours, l’inauguration étant prévue en novembre 2022. 

Tous ces investissements devraient permettre d’accroitre le trafic de transbordement, de porter la capacité de traitement de conteneur du port d »Abidjan à 2,5millions d’EVP/an (contre 1 million d’EVP/an précédemment).

La Côte d’Ivoire est membre de la CEDEAO, une organisation sous régionale de libre échange de 358 millions d’habitants. Elle est également membre de l’UEMOA, une zone de monnaie unique avec 116,7 millions d’habitants. 

Le pays contribue pour près de 35 % au PIB de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’Afrique du Sud se classe au 10e rang/17 pays dans le classement des échanges entre le port d’Abidjan et les ports africains en 2020.

Côte d’Ivoire: Zipline va distribuer les fournitures médicales par drone

Zipline, le leader mondial de la logistique instantanée, distribuera en Côte d’Ivoire les fournitures médicales, par drone, dans le cadre d’un partenariat.

Dans une note, le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, annonce ce partenariat avec Zipline, le plus grand service automatisé de livraison à la demande au monde.  

Ce partenariat devrait permettre notamment la livraison de fournitures médicales, dont de milliers de vaccins, des médicaments et des produits sanguins aux établissements de santé du pays.

Zipline construira et exploitera quatre centres de distribution à partir desquels les produits sanguins, les vaccins et les produits médicaux seront stockés et distribués à plus de 1 000 établissements de santé dans le pays. 

Le premier centre de distribution devrait être achevé et opérationnel avant la fin de l’année 2022. Et ce, pour parvenir à une couverture sanitaire universelle, en garantissant un accès équitable aux produits médicaux dans les zones rurales.

« La mise en place d’une couverture sanitaire universelle est l’une des priorités du ministère et nous pensons que cette décision audacieuse de s’associer à Zipline est un moyen sûr d’y parvenir », a dit M. Pierre Dimba, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle.  

M. Pierre Dimba a indiqué que son département a « évalué la capacité de Zipline, leurs opérations dans d’autres pays africains ayant des besoins similaires » à la Côte d’Ivoire, estimant que ce partenariat  aidera à supprimer les obstacles à l’accès aux soins de santé et à la création d’un système de santé plus équitable. 

Le directeur de la division Africa Go-To-Market de Zipline, M. Israël Bimpe, a assuré que la technologie de l’entreprise va « largement améliorer l’accès et même la distribution de produits médicaux dans les zones reculées et difficiles d’accès ». 

Zipline soutiendra par ailleurs tous les établissements de santé avec des capacités d’intervention d’urgence, ainsi que des livraisons de routine et de réserves de médicaments, de vaccins et de sang. 

Elle sera l' »unique » fournisseur de certains établissements de santé dans les régions reculées du pays, ce qui permettra d’offrir un service de livraison plus efficace.

Ce partenariat devrait également déboucher sur la création de nombreux emplois pour les autochtones, car Zipline devrait trouver des talents locaux pour gérer les centres de distribution. 

Chaque semaine, un seul centre de Zipline, une combinaison d’entrepôts de traitement médical et d’aéroport pour drones est capable de livrer à la demande plus de deux tonnes de médicaments à température contrôlée en tout point d’une zone de service. 

Chaque appareil peut voler sur une distance de 160 km aller-retour, par vent fort et sous la pluie, de jour comme de nuit, pour effectuer des livraisons à la demande en 30 minutes en moyenne.

La Côte d’Ivoire élue à la présidence du Conseil exécutif de l’OMT

La Côte d’Ivoire a été élue, vendredi, à la présidence du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) au terme de la 24e Assemblée générale de l’Organisation tenue à Madrid (Espagne) où elle a son siège.

Avec 22 voix contre 13 pour le Bahreïn, la Côte d’Ivoire à travers son ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a été élue par les 35 membres statutaires de l’organe décisionnel de cette institution spécialisée des Nations unies pour présider le Conseil sur les 12 prochains mois.

A l’occasion de cette Assemblée générale, M.  Zurab Pololikashvili a été réélu en qualité de Secrétaire général de l’Organisation. En prélude à cette élection, le ministre Fofana  a porté la voix de l’Afrique pour soutenir sa candidature au regard des actions fortes qu’il a menées  en faveur du continent.

L’Ouzbékistan a obtenu l’organisation de la 25e Assemblée générale  de l’Organisation, en 2023, avec   61 voix contre 52 pour le Portugal.

 Pour succéder à la Côte d’Ivoire qui a abrité la Journée mondiale du tourisme  (JMT), en  2021, l’île de Bali en Indonésie  a été  désignée  par l’Assemblée générale pour organiser l’édition 2021 autour du thème, « Repenser le tourisme ».

Dans le même élan, le pays-hôte de la  JMT 2023 a été désigné. Il s’agit de  l’Arabie-Saoudite qui l’organisera  autour du thème, « Les investissements verts ».

Côte d’Ivoire : la Bad prête 35 millions de dollars à EBI SA

Cette ligne de crédit, accordée par la Banque africaine de développement (Bad) à la filiale d’Ecobank International, est censée booster ses activités de financement du commerce en Afrique.L’opération financière a été approuvée, le 19 novembre à Abidjan, par le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad). Concrètement, la ligne de crédit de 35 millions de dollars, soit 20 milliards F CFA, doit permettre à EBI SA d’accompagner « plus de 50 banques émettrices opérant dans 35 pays africains » et de « stimuler des transactions commerciales d’une valeur de près de 300 millions de dollars (173 milliards F CFA) sur une période de trois ans ». 

À en croire Stefan Nalletamby, Directeur du développement du secteur financier à la Bad, « les institutions se heurtent à de sérieuses difficultés pour obtenir des banques internationales des crédits suffisants pour soutenir les petites entreprises africaines et les sociétés locales qui font du commerce à l’international ».

Le renouvellement du partenariat entre l’institution financière et Ecobank International, qui sous-tend la ligne de crédit, répond à la forte demande de financement dans l’agriculture, les transports, la construction, la santé et l’industrie manufacturière d’après un communiqué reçu vendredi à APA.

Ce mécanisme, poursuit la source, est en phase avec trois des cinq grandes priorités stratégiques de la Banque africaine de développement à savoir : industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et nourrir l’Afrique.

« Il s’inscrit également dans les priorités opérationnelles de la stratégie de développement du secteur financier de la Bad qui vise à promouvoir un meilleur accès au financement pour les petites entreprises et à élargir et approfondir les marchés financiers africains », indique le document.

De son côté, Joseph Ribeiro, Directeur Général adjoint de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest, a déclaré que « cette nouvelle facilité » offre « une utilisation flexible de la forte capacité de prise de risque du Groupe de la Bad ».

MTN, le premier réseau à tester le 5G en Côte d’Ivoire

La société de téléphonie MTN Côte d’Ivoire, qui effectue actuellement une phase pilote de la 5G, est le premier opérateur de Télécoms à opérer sur cette technologie dans le pays.

Le vice-pésident du Groupe MTN, en charge de la Région Afrique de l’Ouest et du Centre, Ebenezer Thum Asante, a exposé jeudi à Abidjan sur la 5G lors d’un forum d’investissement entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, au deuxième jour d’une visite d’Etat de 72h du président Cyril Ramaphosa.

Ce forum ivoiro-sudafricain, qui se tient sur deux jours, a lieu au Sofitel Hôtel Ivoire, un site pilote de la 5G. Pour cet événement, le réseau de ce réceptif a été connecté à la 5G, faisant vivre une expérience extraordinaire. 

Selon une source interne, cette phase pilote a débuté depuis deux semaines. Elle sera distribuée à la suite d’un protocole avec le ministère de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’innovation à travers l’Autorité de régulation des TIC/Télécoms en Côte d’Ivoire (ARTCI).

La technologie 5G offre 1500 Mégabits contre 150 Mégabits pour la 4G, soit 10 fois plus de débit. Elle permettra une meilleure expérience pour le streaming, les jeux et vidéos en ligne, l’intelligence artificielle.

Cette phase pilote, « c’est pour prouver que technologiquement tout est réuni, parce que MTN déploie la 5G en Côte d’Ivoire », a indiqué cette source interne, ajoutant que les pourparlers sont en cours avec les autorités pour définir le spectre alloué. 

Aux vues des exigences technologiques, le groupe s’est donné pour ambition de migrer en mode 5G afin de connecter et de satisfaire davantage ses clients, tout en connectant les entreprises et les économies. 

En Afrique, plusieurs pays l’ont déjà expérimenté avec succès notamment l’Afrique du Sud qui fut le premier pays africain où la 5G est une réalité. Ainsi, plusieurs opérateurs ont lancé leur réseau en 2020 en occurrence MTN. 

Cette technologie est la 5e génération des standards de téléphonie mobile après la technologie 4G, c’est une amélioration du réseau internet nécessaire en termes de capacité, de nombre de connexions et de temps de latence, afin de répondre aux besoins des utilisateurs. 

Elle offre aussi plus d’opportunités pour l’utilisation des objets connectés dans plusieurs domaines d’activité (Industrie, Santé, Agriculture, Elevage, Aéronautique, Automobile, Distributions etc). 

La 5G permet de connecter 1000 fois plus d’objets au km² que la 4G, et offre des débits au moins 10 fois plus rapides que la 4G.  Elle divise par 10 le temps de latence (Ecart entre l’envoi et la réception d’une information sur Internet), et consomme dix fois moins d’énergie à usage égale.

« Avec cette vitesse de croisière, sécurisée, le groupe veut aider à propulser l’Afrique », a déclaré le vice-président Ebenezer Thum Asante,  laissant entendre qu’en 2025, MTN veut être l' »opérateur champion » sur le continent. 

 Le spectre de la 4G, lui, permet d’atteindre des débits jusqu’à 150 Mbps et la 5G permet désormais des débits jusqu’à 1.5 Gbit/s. Comme exemple d’usage la 4G permet de télécharger un fichier de 1 Go en 2 minutes, la 5G quant à elle ne mettra que 16 secondes. 

L’abonné doit avoir une SIM 4G (valable pour la 5G), un équipement compatible (comme des smartphones, MIFI ou HomeBox) et être dans une zone couverte par le réseau 5G. En termes davantage pour les clients, la 5G devrait permettre de gérer le nombre toujours plus grand d’appareils connectés. 

M. Asante a annoncé pour vendredi, à Abidjan, la coupure du ruban pour la construction du Campus MTN pour un coût de 34 millions de dollars US. Il devrait s’achever dans les 18 prochains mois. 

L’Afrique appelle à un accès universel aux vaccins face à Omicron

Le président du Cap Vert, José Maria Neves, s’est joint jeudi à la communauté du développement pour appeler à un accès universel urgent aux vaccins comme moyen d’atténuer l’impact d’Omicron et d’autres variantes de la Covid-19.

L’Organisation mondiale de la santé a classé vendredi Omicron comme une « variante préoccupante» de la Covid-19, ce qui signifie qu’il pourrait être plus contagieux que d’autres mutations connues.

Neves a déclaré aux participants à la Conférence économique africaine de 2021 que, bien que le monde doit vivre avec Covid-19 pendant quelques années, « nous devons agir pour fabriquer notre propre vaccin et médicaments pour faire face à cette pandémie et à d’autres à venir ».

« Nous devons trouver des mécanismes innovants de financement et de gestion du développement durable, sinon nous décevrons les jeunes Africains », a-t-il insisté.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19, en plus d’être interne à chaque pays, est en même temps une lutte mondiale, qui nécessite des solutions collaboratives mondiales. Tout le monde y gagne si les pays les moins développés disposent des conditions nécessaires pour surmonter cette grave crise sanitaire, économique et sociale et pour tirer parti de leur développement durable », a déclaré Neves.

La 16e édition de la Conférence économique africaine se tient dans un format hybride à Sal, au Cap Vert et en ligne. Il rassemble un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

Rui Figueiredo Soares, ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, a observé avec inquiétude la situation actuelle de la pandémie. « Elle frappe tous les pays sans exception, c’est pourquoi cette conférence organisée avec le soutien de la Banque africaine de développement, du Programme des Nations Unies pour le développement et de la Commission économique pour l’Afrique, ne pouvait pas mieux tomber ».

Dans un message vidéo, Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe de l’ONU, a déclaré que l’inégalité des vaccins pourrait coûter des milliards de dollars aux pays africains. « L’Afrique ne peut pas se remettre seule de la pandémie, nous avons besoin d’une solidarité mondiale », a-t-elle déclaré.

Antonio Pedro, secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique, a de son côté averti que «l’échec à lutter contre la pandémie grâce à l’accès universel aux vaccins engendrera des variantes plus résistantes et plus puissantes, menaçant l’effort mondial de lutte contre le virus.

 « L’émergence récente de la variante Omicron du virus Covid-19 illustre mon propos. »,a-t-il poursuivi, ajoutant que l’émergence de la variante Omicron est « une réponse mondiale non coordonnée à la pandémie ».

« La possibilité de variantes nouvelles et plus virulentes, couplée à des chocs climatiques imminents, appelle à une réponse mondiale plus coordonnée à la pandémie, soutenue par des mécanismes de financement audacieux et innovants », a ajouté Pedro.

Le sous-secrétaire général des Nations Unies et administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement, Achim Steiner, a déclaré aux participants que «garantir l’équité en matière de vaccins est le moyen le plus rapide de mettre fin à cette pandémie ».

« Nous avons besoin d’une coopération urgente de la part des fabricants de vaccins et des pays producteurs de vaccins et des pays ayant des taux de vaccination élevés pour faire face à cette pénurie aiguë d’approvisionnement en vaccins », a-t-il souligné.

Pour lui, « cela contribuera à ouvrir des opportunités économiques et sociales à travers le continent, à stimuler le PIB et à faire avancer la reprise économique».  « Nous voyons des signes inquiétants d’une reprise économique mondiale inégale… », a-t-il estimé.

 Dans le même élan, Achim Steiner a relevé que les pays d’Afrique ont besoin d’un nouvel accès au financement et de mesures d’allégement de la dette, de solutions de financement innovantes ainsi que d’un soutien plus adapté à la transition vers une économie verte ainsi que le potentiel de tirer parti de la technologie numérique pour relever des défis de développement aigus.

Aéroport d’Abidjan: test PCR les voyageurs des pays touchés par le variant Omicron

La Côte d’Ivoire a institué un test PCR systématique pour tout voyageur en provenance des pays où le nouveau variant de Covid-19 Omicron (B. 1.1.529) a été détecté.

« Pour contenir ce risque, la Côte d’Ivoire décide-t-elle de renforcer les mesures de lutte contre cette pandémie en procédant au dépistage systématique par PCR de tout voyageur en provenance des pays où le variant B.1.1.529 a été détecté », indique une note officielle. 

Cette note conjointe du ministère des Transports et du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, ajoute qu' »un contrôle systématique sera fait chaque jour, au cours des 5 premiers jours du séjour ». 

Cette décision intervient « compte tenu du risque de propagation internationale de ce virus hautement contagieux, la menace de son importation en Côte d’Ivoire est réelle », explique le texte. 

Depuis le 9 novembre 2021, les premiers cas du nouveau variant’B.1.1.529 dénommé Omicron et qualifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de préoccupant, ont été détectés en Afrique australe et en Europe.

Coopération: la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud signent 9 accords bilatéraux

La Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé jeudi à Abidjan 9 accords de coopération bilatérale, au deuxième jour d’une visite d’Etat de 72h du président Cyril Ramaphosa.

Les deux pays ont signé, au palais de la présidence, ces accords de coopération, en matière de défense. Ce point d’accord vise à renforcer la coopération entre les armées, les connaissances, les échanges de stages et d’instructeurs.

Le deuxième accord intervient dans le domaine de l’agriculture. Les produits exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Afrique du Sud sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles et les produits plastiques.

Les produits importés par la Côte d’Ivoire sont essentiellement les biens d’équipement et de consommation, des produits pharmaceutiques, les produits pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, puis des papiers, cartons et plastiques.

Un accord bilatéral sur les services aériens a été signé pour faciliter le transport aérien. Le quatrième accord est relatif à la coopération dans le domaine la promotion de la jeunesse, qui ouvre une porte pour l’octroi de bourses universitaires aux jeunes.

Le cinquième point d’accord intervient dans le domaine des TIC, de la poste et des technologies de la communication. Quant à l’accord sur l’énergie, les mines et les hydrocarbures, le 6e, il est conclu pour cinq ans renouvelables.

Le septième accord entériné a trait à l’emploi. Il définit les modalités en matière d’emploi, de promotion des personnes vulnérables, conclu entre les parties pour quatre ans renouvelables.

Un autre accord concerne la promotion du genre. Ce huitième accord visant la protection de la femme, est conclu pour cinq ans. Le neuvième, lui, porte sur un mémorandum d’entente sur les consultations politiques qui se tiendront une fois par an, conclu pour 5 ans renouvelables.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est réjoui de cette visite d’État de Cyril Ramaphosa, qui intervient après une visite de Mandela en 1991 en Côte d’Ivoire, sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Il a salué le leadership du président sud-africain et sa gestion de la crise de Covid-19 dans son pays. Concernant la pandémie, M. Cyril Ramaphosa a appelé à la levée, par certains pays, de l’interdiction des trafics aériens vers l’Afrique du Sud, où le virus a fait rage.  

M. Ouattara a encouragé les opérateurs économiques ivoiriens à conquérir le marché sud-africain. Les échanges globaux entre les deux pays s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre 291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA.

La Covid-19 pourrait plonger 40 millions de personnes dans la pauvreté en Afrique

La pandémie de la Covid-19 pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en Afrique si aucune mesure n’est prise, a alerté, jeudi à Sal, Prof Kevin Urama, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) chargé de la Gouvernance économique et de la gestion des connaissances.

Prof Urama, également économiste en chef par intérim et Directeur senior de l’Institut africain de développement du Groupe de la BAD s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence économique de l’Afrique autour du thème,  « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 », et présidée par le président du Cap Vert, José Maria Neves.

« La pandémie a eu et continue d’avoir des impacts socio-économiques importants. De plus, cela exerce une pression énorme sur les défis du financement du développement de l’Afrique », a-t-il expliqué, ajoutant que « depuis le début de la pandémie sur le continent en février 2020, l’Afrique a enregistré plus de 8 millions de cas confirmés de Covid-19, entraînant plus de 200 000 décès, et ce n’est pas fini. La pandémie pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté si aucune mesure n’est prise ».

Le déploiement des programmes de vaccination en Afrique a été lent, et l’émergence de nouvelles variantes de Covid-19 avec de multiples mutations, a plongé de nombreux pays dans une autre vague du virus mortel.

Au-delà de la tragédie humaine, l’impact économique de la Covid-19 a occasionné « des entreprises fermées définitivement, des pertes d’emplois à long terme et des retards dans les calendriers universitaires, qui ont tous un impact négatif à long terme sur la vie des gens », a poursuivi le vice-président de la BAD.

« La croissance du PIB réel de l’Afrique devrait atteindre en moyenne 3,4 % en 2021, après s’être contractée de 1,8 % en 2020, ce qui en fait la première récession du continent depuis plus d’un demi-siècle » a-t-il soutenu.

Selon lui, entre 2021 et 2023, la croissance du PIB réel devrait rester inférieure à 4 %. La pandémie a mis en évidence la nécessité de réformes nationales transformatrices pour atteindre les principaux objectifs de développement, notamment des systèmes de santé plus solides, des protections sociales et la viabilité de la dette.

En exerçant une pression considérable sur les finances publiques déjà tendues dans de nombreux pays, la pandémie oblige les pays africains à repenser le modèle de financement du développement en vigueur.

L’ensemble de l’écosystème de financement des économies africaines doit être repensé, y compris d’un point de vue juridique pour faciliter le financement du secteur privé, le renforcement des droits de propriété et l’accès aux garanties pour les micro, petites et moyennes entreprises.

« Bien qu’il soit difficile de prédire le plein impact de la pandémie et le moment où elle pourrait se terminer, il y a de l’espoir que l’Afrique en sortira plus résiliente », a fait remarquer Prof Urama, saluant la hausse des prix des matières premières, l’assouplissement des mesures strictes en cas de pandémie, le redressement du commerce mondial et la reprise des entrées de capitaux.

Il a en outre noté qu’il y a de l’espoir pour des taux de vaccination plus élevés sur le continent à mesure que davantage de vaccins deviennent disponibles. « Souhaitons que des politiques monétaires et fiscales prudentes soient privilégiées par les gouvernements africains » a dit Prof Kevin Urama.

Ouverte, jeudi, la Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’achèvera, samedi.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

La Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares d’arbres d’ici à 2030

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares (ha) d’arbres afin de porter le couvert forestier du pays à 20% d’ici à l’horizon 2030.

 Au cours d’un panel de haut niveau, tenu à Abidjan mercredi, dans le cadre de la RSE et la promotion de l’économie verte, le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, a dévoilé la politique et les stratégies de reforestation de la Côte d’Ivoire. 

Cette plateforme a regroupé des organisations internationales, des partenaires techniques et financiers ainsi que des opérateurs économiques, qui ont mené la réflexion sur la réalisation de la transition verte de l’économie forestière ivoirienne.  

Selon M. Alain-Richard Donwahi, « 64% de la déforestation en Côte d’Ivoire est liée à la pratique agricole, et cette pratique agricole, c’est pratiquement le cacao (…) aussi bien dans le domaine rural que dans le domaine classé, donc dans le domaine privé de l’Etat ». 

« Nous devons arriver d’ici à 2030 à 20% du territoire national qui sont couverts de forêts, c’est -à- dire que nous devons planter environ 3 millions d’hectares d’arbres », a indiqué le ministre ivoirien des Eaux et forêts.

Au cours de ces 60 dernières années, c’est 90% de la surface de la forêt ivoirienne qui a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé.  

« Ceci s’est fait parce qu’il y avait des enjeux économiques en plus de l’industrie du bois qui a contribué à la déforestation, les feux de brousse dans une moindre mesure, et le bois de chauffe »,  a fait observer le ministre Alain-Richard Donwahi.  

« La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et nous voulons le rester ». Seulement, « c’est de constater ce qui a été détruit et puis d’avoir une nouvelle politique aussi bien agricole que forestière (agro-foresterie) avec l’ensemble des acteurs », a-t-il ajouté.   

Pour ce faire, le ministère veut sensibiliser davantage l’ensemble des acteurs à préserver l’écosystème. Aujourd’hui, l’on peut produire 1,5 tonne à l’ha, 2 tonnes ou 3 tonnes, voire 6 tonnes à l’ha à l’instar de l’Équateur contre 300 à 700 Kg par ha actuellement en Côte d’Ivoire. 

M. Donwahi a relevé que l’Etat est engagé dans la « transformation du paysan en agriculteur moderne », afin de ne pas faire du cacao pour la subsistance, mais le faire pour créer de la valeur ajoutée et une plus-value. Et ce, avec des outils technologiques agronomiques avancés.    

La Côte d’Ivoire a signé, dans ce contexte, l’Initiative cacao-forêt, il y a trois ans. Cette initiative a montré que l’industrie du chocolat participe à faire en sorte que la culture du cacao dans le pays soit durable avec une volonté de traçabilité et la pratique de l’agroforesterie.  

Les résultats d’un récent inventaire de la forêt ivoirienne, révèle que « seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées contiennent encore une couverture forestière » sur l’ensemble du territoire.  

« Notre stratégie, c’est d’attaquer les forêts classées, où nous avons la possibilité de planter 3 millions d’ha aujourd’hui. Et, ces 3 millions d’hectares, si on les plante que dans les forêts classées on atteint les 20% de couvert forestier d’ici à 2030 », a-t-il poursuivi.  

« Ce qui est le plus facile pour l’Etat, c’est de reboiser les forêts classées, puisque c’est sur le domaine de l’Etat. Mais, dans les forêts rurales, (il s’agira d’amener les populations à) préserver la forêt tout en pratiquant l’agriculture et tout en ayant du bois de chauffe », a expliqué M. Donwahi.   

M. Cédric Lombardo, une personnalité très avisée dans le domaine de l’intelligence économique,  a souligné la nécessité de « la participation de tous » les acteurs de l’écosystème pour des résultats probants. 

Le ministère a partagé sa politique avec toutes les parties prenantes, les acteurs du domaine, étatiques, para-étatiques, la société civile, et le secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers qui ont été associés à l’élaboration de la politique et à la stratégie de mise en oeuvre.  

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 90% de son couvert forestier. Le pays, selon le dernier inventaire de sa forêt, dispose de 9,2% de forêts. Un nouveau Code forestier établi en 2019 devrait permettre de renforcer le couvert forestier ivoirien.  

Covid-19: à Sal, l’Afrique plaide pour des «échanges de dettes»

La Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’est ouverte, jeudi, à Sal au Cap Vert en présence de nombreuses personnalités dont le président capverdien, José Maria Neves, avec un plaidoyer pour des «échanges de dettes bien négociés».

Au cours de cette conférence qui s’achève samedi, des chefs d’État et de gouvernement africains ainsi que de hauts responsables politiques et économiques partageront leurs points de vue sur la façon de remodeler les modèles de financement du développement de l’Afrique dans le contexte de la crise sanitaire Covid-19.

Dans son allocution d’ouverture, le président José Maria Neves, a souligné l’importance du thème de cette conférence, « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 ». Selon lui, ce thème  est d’actualité en ce sens qu’avec cette crise sanitaire, l’humanité connait son plus grand bouleversement marqué par des récessions économiques.

 « En mars 2020, l’Afrique a été négativement affectée par la Covid-19 dans tous les domaines d’activités avec l’érosion des finances publiques», a-t-il fait observer, relevant que « l’Afrique n’a pas à elle seule les moyens de redresser son économie».

« Il est urgent de repenser le modèle du développement de l’Afrique », a insisté José Maria Neves. A ce propos, il a indiqué que l’Afrique a besoins de « mesures appropriées ». Proposant des pistes de solutions, le président capverdien a cité des « échanges de dettes bien négociés » avec des partenaires « bilatéraux et multilatéraux impliquant le secteur privé ».

« Nous ne pouvons pas nous contenter des solutions réactives (…) Nous devrons peut-être vivre encore avec la Covid-19 pendant quelques années et nous devrons trouver des mécanismes innovants, sinon nous décevrons notre jeunesse », a conclu José Maria Neves.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Les partenaires ont réuni des penseurs notables, dont le lauréat du prix Nobel Roger Myerson, le président du Center for Global Development Masood Ahmed et le PDG du groupe Africa Development Solutions, Samba Bathily, pour délibérer sur les défis les plus urgents de l’Afrique.

Les discussions porteront sur des sujets tels que le renforcement de la position de l’Afrique dans le système financier international, la réinvention du financement du développement et la mobilisation des ressources publiques et privées nationales à l’ère de la révolution numérique.

L’économie africaine devrait croître en moyenne de 3,4% cette année, après la pire récession en 50 ans en 2020. Cependant, la croissance pourrait être affectée négativement par la lenteur de la vaccination et l’incertitude des variantes émergentes comme Omicron.

« La pandémie de Covid-19 nous a appris que le statu quo conduira à l’échec », a déclaré Raymond Gilpin, chef de l’équipe de stratégie, d’analyse et de recherche du bureau régional du PNUD pour l’Afrique.

« Cette conférence offre un espace pour examiner des solutions innovantes et des options durables disponibles pour financer le développement des pays africains. La Conférence économique africaine de 2021 nous fournira une occasion unique de contribuer à une réinitialisation bien nécessaire à travers l’Afrique. » , a-t-il poursuivi.

Au cours de la conférence, seront explorées, 36 analyses empiriques innovantes qui proposent des façons de faire du développement différemment.

Bartholomew Armah, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la Commission économique pour l’Afrique, a souligné que  « de plus en plus, l’Afrique se tourne vers les marchés des capitaux comme source de financement, en tenant compte de l’avenir et des considérations de durabilité ».

« Nous espérons que cette conférence sera l’occasion pour les gouvernements africains de structurer des projets que le secteur privé pourra financer dans le cadre du processus de relance », a conclu M. Armah.

Hanan Morsy, directeur de la politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement (BAD) a de son côté relevé que « le financement du développement de l’Afrique après la Covid-19 nécessitera des solutions prêtes à l’emploi pour mobiliser davantage de ressources nationales, attirer davantage d’investissements privés et utiliser plus efficacement les ressources externes ».

Selon lui, la Conférence économique africaine de cette année fournira des recommandations politiques concrètes et applicables sur la manière d’atteindre ce triple objectif, en tirant parti de la riche et vaste expérience des décideurs politiques de haut niveau, des praticiens du développement, des acteurs du secteur privé, des universitaires et des autres parties prenantes qui assisteront à la conférence.

Af’Sud : visite historique de Ramaphosa en Côte d’Ivoire

Cette visite de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire est la première du genre d’un président sud-africain depuis la fin de l’apartheid.« La visite d’Etat du président Ramaphosa en Côte d’Ivoire est historique et significative, car il s’agit de la première visite du genre entre les deux pays depuis l’établissement de relations diplomatiques au début des années 1990 », a déclaré la Présidence dans un communiqué.

Cette visite intervient à un moment où les deux pays consolident une liste de domaines stratégiques de coopération dans divers secteurs économiques et sociaux, a ajouté le document.

M. Ramaphosa et le président hôte Alassane Ouattara devraient présider vendredi des entretiens officiels avant la signature d’accords sur les consultations politiques, la coopération en matière de défense, la coopération agricole, le développement de la jeunesse, les technologies de l’information et de la communication, l’énergie et l’emploi.

M. Ouattara devrait remettre à M. Ramaphosa l’Ordre de la dignité de la Grand-Croix de Côte d’Ivoire et conférer au dirigeant sud-africain la citoyenneté d’honneur du district autonome d’Abidjan. M. Ramaphosa devrait également effectuer une visite du port d’Abidjan avant de s’adresser au Forum des affaires Côte d’Ivoire-Afrique du Sud.

A l’issue de la visite, les deux dirigeants et le Directeur général du géant sud-africain des télécommunications MTN devraient poser symboliquement la première pierre du nouveau siège de la société en Côte d’Ivoire.

Cette visite en Côte d’Ivoire de M. Ramaphosa fait suite à une autre visite d’Etat qu’il a effectuée au Nigeria le 30 novembre, au cours de laquelle les deux pays ont tenu la 10ème session de la Commission binationale.

La Côte d’Ivoire fournira de l’électricité à la Sierra Leone

La Côte d’Ivoire fournira de l’électricité à la Sierra Leone, dans le cadre du Projet d’interconnexion des réseaux électriques de la Côte d’Ivoire, du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée (CLSG).

Cette fourniture d’électricité a fait, mercredi à Abidjan, l’objet de la signature d’un contrat d’achat d’énergie sous le regard du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara et de son homologue de l’Energie de la Sierra Leone, Alhaji Kanja Sesay.

Le contrat a été paraphé par le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Noumory Sidibé, le Directeur général de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko et le Directeur général par intérim de l’Autorité de distribution et d’approvisionnement en électricité de la Sierra Leone (EDSA), James Rogers. Un contrat similaire a été signé, mardi,  par la Côte d’Ivoire et la Guinée.

Selon les termes de ce contrat de trois ans renouvelable, la Côte d’Ivoire s’engage à fournir chaque année, 70 GWh à la Sierra Leone pendant les deux premières années (2021 et 2022) et 100 GWh la 3è année en 2023.

« Ces signatures mettent un terme à un long et laborieux processus de négociation débuté depuis juin 2020», a rappelé le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Sidibé Noumory.

Pour  le ministre Thomas Camara, ce projet consacre la vision du président de la République, Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région. Poursuivant, il a dit « respectueusement merci » au président Ouattara pour la confiance et les moyens mis à notre disposition pour arriver à mettre en œuvre cette vision ».

« Nous participons également à la position de leadership dans la sous-région au niveau de l’intégration régionale », a ajouté Thomas Camara, soulignant que « l’attente est très forte en Sierra Leone ».

« Il est important que nous nous mobilisions pour que l’électricité soit disponible le plus tôt possible, en quantité et en qualité, selon les termes du contrat », a-t-il conclu, en s’adressant à ses collaborateurs.

 « Ce projet est hautement important et stratégique pour le développement de mon pays car il permettra à la Sierra Leone de faire la transition d’une énergie utilitaire à une énergie productive », a renchéri à son tour, le ministre Sierra Léonais de l’Energie, Alhaji Kanja Sesay. C’est pourquoi, il a remercié les autorités ivoiriennes pour avoir accepté de conclure ce contrat avec la Sierra Leone.

« C’est un projet qui permettra d’électrifier la zone sud-est du pays, qui est une zone minière. Mieux, ce projet favorisera le renforcement de capacités de production, en particulier celles des PME, avec pour finalité, d’améliorer les conditions de vie des populations », a expliqué le ministre Alhaji Kanja Sesay.

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques CLSG, permet d’établir un marché d’électricité dynamique dans la sous-région ouest africaine et de sécuriser l’approvisionnement des pays en électricité. Cette signature fait partie des projets prioritaires du plan directeur du Système d’échanges d’énergie électrique ouest- africain (EEEAO).

Lancement à Abidjan de « Loh Innov », des journées de l’innovation numérique

Le Groupement des opérateurs du secteur des technologies de l’information et de la communication (GOTIC) a lancé mercredi à Abidjan la première édition des « Loh Innov », une plateforme visant à soutenir l’entreprenariat et l’inclusion numérique.

Cette première édition qui se tient du 1er au 2 décembre 2021, a été lancée officiellement à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, en présence d’acteurs de l’écosystème de l’économie numérique.

M. Patrick Mbengue, le président du GOTIC a précisé,  en marge de la cérémonie de lancement, que « Loh Innov » est une des composantes du projet « Hebotech », visant le le développement de l’inclusion numérique en Côte d’Ivoire.

Il a souligné que cette inclusion numérique concerne les personnes à faibles niveaux de formation, l’inclusion numérique pour les jeunes qui sont professionnels dans certains métiers mais qui ne connaissent pas l’informatique. 

Ces professionnels peuvent, à partir du projet de l’inclusion numérique, concevoir leurs solutions avec derrière des codes qui s’opèrent automatiquement, a indiqué le président du GOTIC, Patrick Mbengue.   

C’est aussi un projet qui permet d’adresser des jeunes qui sont formés mais qui ont besoin de meilleures compétences pour adresser la transformation numérique de grands groupes qui viennent présenter leurs problématiques, notamment sur des « technologies de rupture ».   

« Loh Innov » ou encore Journées de l’innovation, vise à permettre à des opérateurs d’entreprises qui vont venir rencontrer des jeunes, exposer leurs problèmes et ces jeunes vont essayer d’élaborer des solutions pour adresser leurs problèmes, a-t-il précisé.

Cela permet aux jeunes d’avoir leurs premiers marchés et des financements d’amorçage pour continuer leurs parcours entrepreneurial, a-t-il dit, ajoutant que c’est une volonté de mettre en place toutes les dispositions pour réussir le développement des startups. 

Les Journées de l’innovation ont pour but la mise en œuvre du programme d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique « Hebotech », financé par la Coopération Allemande à travers son initiative pour la promotion des PME et de l’emploi « Invest For Jobs ».

Après avoir mis en œuvre son programme d’amélioration de la résilience des entreprises technologiques face à la pandémie de la Covid-19 « Soutratech », le GOTIC initie « Hebotech », son programme d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique. 

Se Jonas, le directeur du programme Hebotech, a souligné qu’ il s’agit d’un programme national entrepreneurial et d’inclusion numérique. Il permet d’identifier des porteurs de projets et à leur donner les conseils nécessaires pour « transformer leurs idées en des succès d’affaires ».

Le représentant du directeur général de l’Agence Côte d’Ivoire PME, Paul Assandé, qui représentait également le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, a salué cette initiative du GOTIC.

Il a indiqué que l’Agence Côte d’Ivoire PME met également en oeuvre des projets d’accompagnement qui ont permis aujourd’hui d’accompagner plus de 1.000 entreprises en termes de formation à la digitalisation. 

Face à cette vision du gouvernement ivoirien, le Ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ) rassemblée sous la marque « Invest for Jobs », constitue une série d’offres pour soutenir l’engagement en faveur de l’emploi en Côte d’Ivoire.

Invest for Jobs vise en termes de développement la création d’emplois, de places de formation durables et de bonnes conditions de travail, selon le directeur de ce programme à GIZ, M. Marc Levesque. 

« Ce programme est lié à la création d’emplois, à la formation professionnelle de jeunes, mais aussi d’entrepreneurs, des femmes entrepreneures, de façon à créer des richesses et de l’emploi en Côte d’Ivoire », a indiqué M. Levesque. 

Rassemblant des acteurs du secteur privé, du monde scientifique et du monde politique, Invest for Jobs coopère avec des entreprises, des investisseurs, des établissements d’enseignement supérieur, des écoles professionnelles, des chambres, des associations et la société civile.

Le GOTIC, en tant qu’organisation citoyenne désireuse de participer à la réduction du chômage et de ses conséquences socio-économiques, met en œuvre ce programme national d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique dénommé Hebotech.  

Le GOTIC vise la création de 1350 entreprises et 1650 emplois. Et pour mener à bien ce chantier et accélérer l’innovation, des journées de l’innovation  sont organisées de façon quadrimestrielle en vue de mettre en exergue la créativité et la valorisation de solutions innovantes destinées à répondre aux attentes de l’industrie.

Ce sont deux journées entières constituées de conférences, de pitchs et de sessions B2B. Il s’agit notamment du « Business Reverse Pitch » : Des entreprises ou des investisseurs exposant leurs besoins et attentes ; leurs défis et priorités à des innovateurs en vue de collaborer. 

Il y a également le concept « Elevator Pitch », qui permet à des porteurs d’idées en quête de financement de présenter leurs projets novateurs à des investisseurs. Les participants créent ainsi un réseau d’affaires qui met en relation les Startups et leurs potentiels premiers clients.

Pour cette première édition, dont le thème est « Promouvoir la digitalisation et en tirer parti : un atout pour une agriculture et une éducation de qualité en Côte d’Ivoire », des entreprises et des startups dans les secteurs de l’agriculture et de l’éducation ont été sélectionnées.

La Côte d’Ivoire « engagée » à mettre fin aux violences faites aux femmes

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, a déclaré mercredi que la Côte d’Ivoire est « engagée résolument » à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

A son Cabinet, Mme Nassénéba Touré, a déclaré devant la presse que « ces violences doivent cesser », appelant d' »un engagement fort et d’une action déterminée de tous et de chacun pour y mettre définitivement fin ». 

« Nous devons y parvenir, c’est une obligation et une responsabilité partagée », a-t-elle lancé,  faisant observer que ces violences brisent des vies et des blessures internes qui durent toute la vie dans l’âme des victimes.

Selon le système national de collecte de données sur les Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols, la majorité étant perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans.

Conscient de ce danger, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2014 une stratégie nationale de lutte contre les Violences basées sur le genre. Elle vise à promouvoir une approche holistique et multisectorielle dans la lutte contre les VBG et à assurer une prise en charge.

Le pays mène actuellement la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté le 25 novembre par la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Cette campagne s’achève le 10 décembre, marquant la Journée des droits de l’Homme.

Selon les données de l’enquête réalisée par l’Institut national de la statistique en 2016, environ 37% des femmes en Côte d’Ivoire sont excisées,  deux femmes sur cinq ont subi des violences physiques dès l’âge de 15 ans. 

Pour mobiliser de manière exceptionnelle les populations, le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, annonce une marche le samedi 4 décembre 2021 à Treichville,  cité cosmopolite dans le sud d’Abidjan, dans le cadre de la lutte contre les VBG. 

Un atelier régional à Abidjan sur l’intégration des enfants des écoles islamiques

Abidjan accueille, jeudi, un atelier regroupant des pays de la sous-région ouest-africaine autour de la thématique de l’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système formel.

Cet atelier est organisé sous le leadership du ministère ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en lien avec la plateforme des structures islamiques d’éducation (SIE) et avec l’appui technique des ONG Interpeace et Indigo Côte d’Ivoire.

Il enregistre également la participation de l’ONG Graine de Paix et du Cabinet Quale; et a pour but de consolider les acquis des pays et de s’enrichir d’autres pratiques prometteuses en vue d’atteindre les objectifs visés.

Cette rencontre se veut une plateforme de partage d’expériences avec les pays invités, notamment le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui auront des interventions dans le domaine de l’intégration des structures islamiques d’éducation.

Les réflexions permettront aux structures d’éducation islamiques de se donner les moyens pour rendre effective l’exécution des dispositions légales, tout en veillant à assurer à tous les enfants, des apprentissages de qualité qui les rendent capables de contribuer au développement économique du pays.

Dans cette dynamique, les structures islamiques d’éducation bénéficient d’un accompagnement de l’Etat, tout en garantissant leur spécificité. Car, elles contribuent à une éducation équilibrée des apprenants.

De ce fait, l’adoption de la Stratégie Nationale d’Intégration des enfants des Structures Islamiques d’Education dans le système éducatif formel (SNIESIE) par la Côte d’Ivoire, apparait comme une réponse à l’intégration de 330 000 enfants qui fréquentent les structures d’éducation d’obédience musulmane, parmi les 1,6 million d’enfants hors du système scolaire que compte le pays.

Cette importante initiative a bénéficié de l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Union européenne. Grâce à ces appuis, cette stratégie a favorisé l’intégration de plusieurs enfants dans le système éducatif officiel.

La phase d’opérationnalisation de cette stratégie a par ailleurs permis de mobiliser tous les acteurs concernés autour de la problématique de l’offre éducative équitable afin d’assurer à tous les enfants de Côte d’Ivoire, l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture, nécessaires au développement du pays.

La rencontre intervient au moment où la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans l’organisation des Etats généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, afin de palier à la crise de performance de son système éducatif, telle que mise en évidence par le rapport PASEC 2019, l’objectif étant d’aboutir in fine, à la revalorisation de l’offre éducative en général.

L’Etat de Côte d’Ivoire a rendu obligatoire l’accès à l’école pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans, au travers de la loi N0 2015-635 du 17 septembre 2015, portant modification de la loi NO 95-696 du 7 septembre 1995.

Côte d’Ivoire: réforme des établissements publics hospitaliers

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, en Conseil des ministres, neuf projets de décrets portant réforme des établissements publics hospitaliers, aux fins d’assainir le secteur et améliorer le plateau technique.

« Ces textes permettent de clarifier la situation qui a fait pendant longtemps débat, c’est celle des agents des services de santé qui exercent aussi bien dans le privé que dans le public », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly. 

Il a expliqué que cette réforme « permet d’établir une différence claire », avant d’ajouter « ou vous êtes dans le public ou vous êtes dans le privé ».  

Certains décrets consacrent l’attribution, l’organisation et le fonctionnement des établissements publics hospitaliers nationaux, régionaux et départementaux. D’autres, les groupements hospitaliers et le régime financier et comptable des établissements publics hospitaliers.

Les textes apportent aussi une réforme sur les modalités de passation des conventions hospitalo-universitaires, les modalités de validation et de signature des projets d’établissements hospitaliers et des contrats de performance . 

Ils définissent aussi les modalités de mise en place d’un système d’information hospitalier pour des établissements publics hospitaliers et les établissements hospitaliers privés, ainsi que les modalités de la mise en oeuvre de la prévention du contrôle de l’infection dans les établissements publics hospitaliers. 

 Ces décrets mettent en place un nouveau dispositif national de santé public déployé et de façon rationnelle et équilibrée sur l’ensemble du territoire national avec de nouvelles instances dirigeantes et un nouveau mode de fonctionnement, incluant les populations et les associations des usagers et les collectivités territoriales, a relevé M. Amadou Coulibaly. 

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont suspendu le 20 novembre 2021 leur mot d’ordre de grève suite à « un accord formel » avec le gouvernement. 

La revendication majeure de la faîtière syndicale était « la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ». 

Arrivée à Abidjan de Cyril Ramaphosa pour une visite officielle de 72h

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est arrivé mercredi à Abidjan pour une visite officielle de 72h, en début de soirée à l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara et des membres du gouvernement.

L’avion présidentiel sud-africain, prévu atterrir à 17h25 GMT et heure locale, s’est posé sur le tarmac à 17h45. M. Ramaphosa a été accueilli par plusieurs personnalités institutionnelles, administratives et des chefs coutumiers. 

cette visite devrait permettre notamment de raffermir la coopération des deux pays pays, entre autres, dans les domaines de l’artisanat, du tourisme et des loisirs, afin de tirer le meilleur profit du savoir-faire et des potentialités dont regorgent les deux pays.

Selon des données officielles, « les échanges globaux s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre  291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA, tandis que la balance commerciale reste toujours excédentaire au profit de la Côte d’Ivoire ».

Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles, les produits plastiques. Le pays importe  essentiellement les biens d’équipement  et de consommation, les produits pharmaceutiques, pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, des papiers, cartons et plastiques.