Côte d’Ivoire: un programme pour la participation des femmes à la vie politique

La coordonnatrice du Programme Women’s political participation (WPP) pour les pays Francophones, Professeur Fatou Sow Sarr, a annoncé mercredi à Abidjan un programme visant la participation des femmes et des jeunes à la vie politique en Côte d’Ivoire.

Prof. Fatou Sow Sarr s’exprimait en marge d’un atelier d’échanges intergénérationnel sur la participation des femmes et des jeunes à la vie politique locale, organisé par le WPP en partenariat avec la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

Cet atelier qui vise à enrichir les réflexions sur la pleine participation des femmes et des jeunes à la vie politique et aux sphères de décision, veut au-delà des questions de leadership, des quotas et de la parité, changer les mentalités et briser les stéréotypes.

Selon Prof Fatou Sarr, « il y a nécessité d’intervenir au sein des partis politiques et de s’adresser à toutes les cibles, les femmes, les jeunes et les hommes », dans l’optique de mettre en synergie les actions pour une parfaite compréhension et adhésion de la démarche.

A l’issue de cet atelier, où une étude provisoire sur la participation des femmes et des jeunes à la vie politique a été présentée, Mme Fatou Sarr a assuré que  « des axes vont être dégagés pour des programmes, l’année prochaine, en 2022».

Ce programme international, déployé dans huit pays dont la Côte d’Ivoire, « demeure une véritable aubaine pour notre pays », a déclaré Mme Euphrasie Yao, Titulaire de la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

Cette initiative, exécutée en partenariat avec la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions »,  vise à « corriger la faible participation des femmes dans les instances de prise de décisions », a relevé Mme Euphrasie Yao, conseiller spécial du président de la République, chargée du Genre.  

« On  a encore des défis à relever malgré des actions positives, des défis structurels liés à la domination du pouvoir patriarcal, aux stéréotypes et aux normes sociales qui persistent », a fait savoir Mme Euphrasie Yao, ex-ministre de la Femme et de la famille.  

Femme leader et engagée dans le combat du Genre et de la paix, Mme Euphrasie Yao est la conceptrice du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, qui regroupe plus de 15.000 femmes cadres, du monde rural et de la diaspora.

Le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire a été fait « meilleur programme africain par le Pnud» et détecté par la Francophonie comme un outil de bonnes pratiques, visant à renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes à la gestion des affaires publiques.

« L’heure est venue de se serrer les coudes, de resserrer davantage nos rangs, c’est le vrai sens de cet atelier», a-t-elle lancé, se félicitant de la «volonté affichée de tous de faire bouger les lignes sur la participation des jeunes et des femmes à la vie politique ».

Dr Jean Messingué a exposé 300 réponses analysées via un logiciel d’analyse quantitative des opinions de femmes, de jeunes et d’hommes sur la faible participation des femmes et des jeunes dans le processus politique en Côte d’Ivoire.  

Le résultat provisoire fait état de la principale cause de la faible participation des femmes aux postes électifs : 17,9% disent que les électeurs préfèrent les hommes aux femmes, 59,3% estiment que peu de femmes sont candidates.

L’étude ressort que 20,5% pensent que « les femmes candidates sont défavorables par rapport aux hommes, 2% disent que les femmes candidates sont moins compétentes que les hommes ».

Concernant les obstacles  majeurs à la candidature des femmes aux postes électifs, « 136 disent qu’il il y un manque d’intérêt et d’audace de la part des femmes, 56 participants disent que c’est dû au découragement à case des crises et de la  violence autour des électeurs ».   

En outre, 13 évoquent des compétences des femmes en la matière et 95 participantes disent que c’est dû aux barrières culturelles et institutionnelles ; 41,7 disent que c’est dû aux contraintes à l’intérieur des partis politiques,  pendant que 30,5% des participants pensent que les femmes leaders ne sont pas suffisamment préparées aux débats politiques.

Au niveau des jeunes, l’étude mentionne ce qui justifie la faible participation des jeunes aux débats politiques : 16,9% disent que les jeunes manquent d’intérêt à cause des crises et violences autour de toutes les élections.

Par ailleurs, 20,5% des personnes interrogées disent qu’ils sont découragés à cause des crises et violence autour des élections, tandis que 18,5% pensent qu’il y a une perte de confiance à l’alternance démocratique chez les jeunes.    

Les réponses révèlent que 19% des personnes interrogées pensent que les hommes votent sur la base des compétences des candidats, ensuite 57,1% des hommes ont des candidats des partis préférés. 

Les statistiques de la Côte d’Ivoire montrent une faible participation des femmes aux débats politiques et à la vie politique dans son ensemble. Seulement 12,59% de femmes sont représentées à l’Assemblée Nationale, 19,2 %, au Sénat et 11,37% dans les conseils municipaux.

Cette situation est quasiment la même à l’échelle du continent africain. La situation de la femme et des jeunes sur l’échiquier politique africain, à quelques exceptions près, n’est guère reluisante.

Le Programme WPP, l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), le Caucus des femmes leaders du Sénégal et l’Institut international pour la démocratie et l’Assistance électorale  (IDEA) ont de ce fait initié dans huit pays africains une mission d’analyse des contextes nationaux relatifs à cette faible présence des femmes et des jeunes dans les débats politiques.

Il s’agit du Botswana, de la RDC, de l’Eswatini, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Sénégal, de la Tanzanie et du Zimbabwe. Ce programme devrait permettre de créer un cadre juridique et institutionnel favorable à l’autonomisation des femmes, ainsi qu’à leur participation à la vie politique.

A Abidjan, chaque ménage produit plus de 280 Kg d’ordures par an (District)

Chaque ménage, à Abidjan, produit plus de 280 Kg d’ordures par an, a dit jeudi M. Modeste Guy Dogbo, conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, à l’ouverture d’une Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste 2021 ».Afriwaste est à sa deuxième édition. L’événement se tient les 24 et 25 novembre 2021 à l’Université Nangui Abrogoua, un établissement public situé à Abobo, dans le nord d’Abidjan, notamment spécialisé dans les sciences expérimentales, naturelles et écologiques.

Le thème de cette conférence internationale est « Science et technologie dans la transition vers l’économie circulaire ». A l’ouverture de la session, le président de l’université Prof. Tanoh Yao a souligné que la science et la technologie sont les clés de l’économie circulaire.

Prof. Tanoh Yao a fait observer que la demande des technologies respectueuses de l’environnement « est encore faible » en Côte d’Ivoire et les capacités techniques des ressources financières peu suffisantes, se félicitant de la tenue de ce rendez-vous qui permet un partage d’expériences.   

« Chaque abidjanais produit plus de 280 Kg d’ordures ménagères par an, ramené à toute la population, la quantité de déchets avoisine 1,4 million de tonnes de déchets dont 16% de déchets sec (plastique, papier, textile, verre, métaux) et 68% de déchets organiques et 16% de matière inertes », a précisé M. Dogbo, représentant le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Mambé.  

Il a relevé que la valorisation de ces déchets secs et organiques pourrait, en application des concepts de l’économie circulaire, générer un gain de plusieurs centaines de milliards de francs par an de chiffres d’affaires.

 Face aux enjeux de la gestion durable des déchets, le District autonome d’Abidjan propose la circularité. Dans ce contexte, le Conseil a entériné par arrêté le 14 février 2020 la création de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (IECA).

Selon le conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, ce programme qui est très important dans la dynamique engagée par le District autonome d’Abidjan, vise à créer une synergie d’acteurs et expériences scientifiques.

En conférence inaugurale, Alexandre Lemille, cofondateur du Réseau africain de l’économie circulaire, créée en 2016, a noté que la conception d’un projet dans le domaine de la gestion des déchets doit être « circulaire, régénérative et en priorité inclusive ».   

 » Si vous n’arrivez pas à embarquer la population de Côte d’Ivoire dans cette révolution économique, on aura pas les effets escomptés malheureusement. C’est vrai pour l’Afrique et c’est vrai pour l’Europe et pour n’importe quel pays du monde et sur tous les continents », a indiqué le conférencier, M. Lemille.

Selon le conférencier, l’économie circulaire est le fait de réutiliser des matières ou des matériaux, en volume, et les remettre dans le cycle économique. Plus on accélère le cycle de réutilisation, plus on crée des produits, des emplois et des opportunités économiques.

De ce fait, le déchet est une ressource et il faut aller vers sa réutilisation. Cette ressource peut avoir des composantes liquides ou sous forme de déchets solides, leur transformation étant d’avoir un monde sans déchet.   

 Dr. Didier Gbocho, représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable, s’est félicité de cette initiative, faisant remarquer qu’aujourd’hui le monde est confronté à un problème très crucial, celui du changement climatique.

Cette urgence, dira-t-il, a amené le département ministériel à mettre en place une structure qui se charge de l’économie circulaire, s’attéle à mettre tout en œuvre afin que les populations vivent dans une société prospère.

 La première édition de la Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste » a eu lieu en 2018 à Marrakech, au Maroc. L’Université Nangui Abrogoua accueille cette deuxième édition orientée vers la thématique de l’économie circulaire.      

La Covid-19 a entraîné une « forte augmentation de la dette » de l’Afrique

La pandémie de Covid-19 a entraîné un « doublement des déficits budgétaires et une forte augmentation de la dette » des pays en Afrique, selon la Revue annuelle 2021 sur l’efficacité du développement de la Banque africaine de développement (BAD) publiée mardi.

Pour contenir la crise de Covid-19, la BAD a joué un rôle essentiel dans le soutien apporté à des millions d’Africains, affectés par les conséquences de la pandémie en 2020, souligne l’édition 2021 de la Revue annuelle sur l’efficacité du développement publiée ce mardi par l’institution.

« La pandémie a entraîné un doublement des déficits budgétaires et une forte augmentation de la dette, réduisant la capacité des pays africains à investir dans la relance économique », mentionne la Revue annuelle de la BAD, qui enregistre des « résultats remarquables » en dépit de la Covid-19.

Selon la Revue, la Banque africaine de développement a réagi rapidement, mettant en place une Facilité de réponse à la Covid-19, qui a fourni 3,6 milliards de dollars américains de soutien budgétaire d’urgence aux pays.

Ces fonds ont été affectés à des secteurs essentiels tels que la santé, la protection sociale et l’assistance économique, ce qui a permis de venir en aide à 12,3 millions de ménages vulnérables dans 31 pays du continent.

En Côte d’Ivoire, au Ghana et au Sénégal, par exemple, la banque a contribué à subventionner les factures d’eau et d’électricité des ménages vulnérables. En Sierra Leone, elle a financé la formation et la protection de 11 000 agents de santé, en première ligne face à la maladie.

Avec l’aide de la Banque, la capacité quotidienne de dépistage du Covid-19 en Éthiopie a quadruplé, et le Maroc a pu moderniser ses infrastructures de santé pour une meilleure prise en charge des patients.

La Revue note que les micros et petites entreprises soutenues par la Banque africaine de développement ont généré des revenus de 2 milliards de dollars en 2020, leur permettant de faire face à la pandémie.

Grâce au programme « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT) », le soutien de la banque pour la sécurité alimentaire et le développement agricole a touché 11 millions d’agriculteurs dans 28 pays et réduit les importations alimentaires de 814 millions de dollars sur le continent.

Le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, se dit « optimiste » quant au retour rapide de l’Afrique à la croissance et à la prospérité, dans un contexte où de nombreux pays africains sont encore aux prises avec la pandémie.

M. Adesina a exprimé « la détermination de la BAD à soutenir le continent pour qu’il réalise pleinement son potentiel plus forte que jamais », ajoutant « nous sommes impatients de travailler main dans la main avec les pays africains pour les aider à atteindre leurs objectifs ».

Les projets financés par la banque en 2020 ont permis de raccorder 260 000 personnes au réseau électrique. Quelque 16,4 millions de personnes ont connu des améliorations dans l’agriculture tandis que 9,2 millions d’Africains ont eu accès à de meilleurs services de transport et 8,3 millions ont bénéficié de services nouveaux ou améliorés d’eau et d’assainissement.

La Revue sur l’efficacité du développement intervient dans un contexte de pandémie mondiale et de crise économique sans précédent. Malgré tous ces défis, la Banque a accompli des réalisations remarquables en 2020 tant au niveau opérationnel qu’institutionnel », a déclaré la première vice-présidente de l’institution, Mme Bajabulile « Swazi » Tshabalala.

« En notre qualité de banque de développement, nous sommes fiers de nos réalisations et nous devons continuer à améliorer la qualité de nos opérations et à accroître l’impact de nos travaux sur le développement », a-t-elle dit.

FIF: Dao Gabala évoque les conditions avant la tenue de l’élection

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala, a évoqué mardi les conditions avant la tenue de l’élection du président de l’organisation, lors d’une conférence de presse.

« Pour que nous ayons les élections, au 31 décembre 2021, la première condition, c’est que nous ayons terminé notre mission d’assainissement des comptes » de la FIF récemment audités par un Cabinet d’expertise comptable, a déclaré Mme Dao Gabala.

Secondo, la présidente du Comité de normalisation de la FIF, a relevé que la mission de révision des textes et statuts de la FIF devrait être également terminée et que ces textes aient été validés par les clubs, en Assemblée générale.

Les textes, qui devraient être soumis à la CAF et à la FIFA ont été « déjà validés (mais), il faut qu’on ait reçu la dernière version. Nous avons explosé le délai, ce qui est sûr des élections (visées) le 20 décembre, alors qu’ on a pas encore évalué les textes, ce n’est pas possible », a-t-elle dit. 

Le professeur Martin Bléou, membre du Comité de normalisation de la FIF, a soutenu que la normalisation doit permettre de réviser les textes qui ont montré leurs limites, lors de l’élection du président de l’organisation. 

De ce fait, le Comité de normalisation attend l’échéance des textes et statuts, et le quitus de l’Assemblée générale du monde du football, avant le passage aux élections des différents dirigeants de la FIF.

« Sortons du fétichisme des dates », a lancé Mme Dao Gabala, avant d’ajouter « la fin de notre mission dépend de ceux qui nous ont envoyé, mais aussi de la résolution d’un certain nombre d’équations qui nous ont été demandées ».

Elle a évoqué la gouvernance financière, la question juridique et ensuite la tenue d’élections transparentes. Le Comité s’engage à accomplir cette mission, dont tout ne dépend pas de lui, mais aussi d’acteurs extérieurs.

Concernant l’audit des comptes de la FIF, Mme Dao Gabala a fait savoir que le contrôle révèle « un état de délabrement du système comptable, le contrat Jean-Marc Guillou (ex-entraîneur des Éléphants) ». 

En outre, la présidente du Comité a noté que « des paiements effectués sans facture à une société et des décaissements non autorisés, c’est-à-dire des personnes qui n’avaient plus le pouvoir d’engager, ont fait délaisser plus d’une centaine de millions de francs ».

« Nous allons réaliser notre mission parce que cela y va de l’intérêt du football ivoirien », a assuré la présidente du Comité de normalisation de la FIF, promettant que son staff « va travailler en toute impartialité ». 

Foot: la FIF décide de continuer avec Patrice Beaumelle

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Mme Dao Gabala, a annoncé mardi que le sélectionneur des Éléphants, Patrice Beaumelle, reste à son poste en dépit de l’élimination de la Côte d’Ivoire pour le mondial 2022 au Qatar.

« Patrice Beaumelle continue » avec les Éléphants séniors, car « il reste un mois avant la CAN » et sa présence permettrait de préparer la CAN 2023 dont la Côte d’Ivoire est le pays hôte, a dit Mme Dao Gabala, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

L’entraîneur Patrice Beaumelle a été désigné le 4 mars 2020 sélectionneur de l’équipe nationale de football de la Côte d’Ivoire. Le technicien Français, l’ex-adjoint de Hervé Renard, a remplacé l’Ivoirien Ibrahim Kamara à ce poste.  

Un rebond à 3,3% du PIB réel des économies de l’Afrique centrale attendu

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel des économies de l’Afrique centrale devrait rebondir à 3,3 % en moyenne en 2021, essentiellement sous l’effet de la hausse des prix de pétrole.

Cette prévision ressort d’un résumé analytique du Rapport « Perspectives économiques Afrique centrale 2021 » de la Banque africaine de développement (BAD) publié mardi par l’institution financière.

Le succès des mesures d’endiguement de la pandémie et la relance de l’économie mondiale devraient contribuer à la reprise de l’activité dans les pays de la CEMAC, mentionne le rapport de la BAD. 

Toutefois, les risques demeurent avec l’apparition de nouveaux variants du coronavirus, le faible déploiement des campagnes de vaccination et les problèmes de sécurité, surtout au Cameroun, en République centrafricaine, au Tchad et en République démocratique du Congo.

Pour favoriser la relance, le rapport note qu’il conviendrait de « renforcer les coussins de sécurité budgétaire une mobilisation accrue de l’aide et/ou de ressources intérieures » et améliorer la gouvernance afin que les mesures ciblent effectivement les populations vulnérables. 

Résilience et impacts 

La CEMAC pourrait considérer une réforme du taux de change visant à définir un système qui promeuve la croissance et l’ajustement face aux chocs, souligne la Banque africaine de développement. 

Il était attendu que la Covid-19 augmente de plusieurs millions le nombre de pauvres dans la région en 2020. Le revenu par habitant a diminué davantage (–5,6 % en 2020 contre –0,9 % en 2019). 

La pandémie à Covid-19 aura des répercussions négatives à plus long terme sur le capital humain, compte tenu des mesures liées au confinement, à la fermeture d’établissements scolaires à la réduction des prestations de soins de santé, prévient le rapport.

Les gouvernements d’Afrique centrale ont introduit plusieurs mesures socioéconomiques après l’apparition de la pandémie. Les pays de la CEMAC et la RDC ont pris des mesures de relance équivalant à plusieurs points de pourcentage du PIB, combinant des allègements fiscaux et des injections de liquidités avec des dépenses de santé publique et dans les secteurs sociaux.

Ces mesures ont varié d’un pays à l’autre, en fonction de l’environnement politicoéconomique. Seule la RDC, avec son système de taux de change flexible, a eu recours à son taux de change afin de faire face au choc.

 La Banque des États de l’Afrique centrale a racheté en juillet 2020 des titres de créance publique d’une valeur totale de 600 milliards de francs CFA (1,04 milliard de dollars). Malgré des risques potentiels, les perspectives régionales demeurent favorables à une relance post-Covid-19.    

Sécurité budgétaire

Déjà en proie à des défis sécuritaires et à la volatilité des prix du pétrole avant la survenue de la pandémie, les économies de la région ont subi des chocs significatifs en raison de leur dépendance aux exportations de pétrole.

Le repli de l’activité économique, combiné à la chute de la demande internationale du pétrole sous l’effet de l’effondrement des cours, a entraîné le recul du taux de croissance moyen de la région, qui est passé de 2,8 % en 2019 à –2,6 % en 2020.

Les pays les plus touchés ont été la République du Congo (–6,8 %), la Guinée équatoriale (–6,1 %) et le Gabon (–2,7 %). La République centrafricaine a été le seul pays à afficher une croissance positive en 2020, soit 0,4 %.

La pandémie a creusé davantage les déficits budgétaires et du compte courant des pays d’Afrique centrale. Ensuite, la forte dépendance aux recettes pétrolières a entraîné une contraction des ressources budgétaires de 4,6 % du PIB en moyenne, pour les pays exportateurs de pétrole, et creusé le déficit des transactions courantes de plus de 9 % au Gabon, en Guinée équatoriale et au Tchad.

Le faible accroissement des recettes non pétrolières dans les économies pétrolières de la CEMAC ainsi que les faibles niveaux de mobilisation de ressources en République centrafricaine et en RDC, ont conduit à l’inadéquation des « coussins de sécurité budgétaire ». 

Par ailleurs, l’encours de la dette de la région a augmenté, passant d’une moyenne de 48 % du PIB en 2019 à près de 55 % en 2020. Toutefois, l’Afrique centrale a bénéficié d’importants financements extérieurs d’urgence.

L’inflation a progressé dans plusieurs pays de la région, la plus forte augmentation ayant été enregistrée en RDC, où l’inflation a atteint 11,8 % en 2020, du fait notamment de la politique macroéconomique en vigueur et de la faiblesse de la monnaie nationale. La Guinée équatoriale et le Tchad ont également enregistré une légère hausse de l’inflation.

La pandémie de Covid-19 a été contenue avec un succès relatif dans la région opérationnelle Afrique centrale, qui comprend les six pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC): Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République du Congo et Tchad et la RDC.

Le nombre total cumulé des décès liés à la Covid-19 dans les sept pays était d’environ 2953 à fin juin 2021. Les décès dus à la Covid-19 dans la région n’ont représenté que 2,1 % de tous les décès enregistrés en Afrique, soit le taux le plus faible de toutes les régions africaines.

Avec 1320 et 916 décès, respectivement, au 27 juin 2021, le Cameroun et la République démocratique du Congo sont le pays les plus affectés par la pandémie. La Covid-19 a eu un impact notable sur tous les pays d’Afrique centrale, mettant à mal la croissance économique.

Pour juguler la crise mondiale, le dialogue sur les politiques régionales devrait être axé notamment sur les mesures visant une réduction de la pauvreté et la promotion d’une croissance inclusive, conclut le rapport. 

Sciences goéspatiales: ouverture à Abidjan de l’édition 2021 de AfricaGIS

L’édition 2021 de la Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS », s’est ouverte mardi à Abidjan, autour du thème « Innovation et sciences géospatiales pour la croissance et le développement durable de l’Afrique ».

Cette session qui se tient du 22 au 26 novembre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié a été ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, représentant le Premier ministre Patrick Achi, parrain de cet événement.

D’entrée de jeu, le commissaire général de la Conférence AfricaGIS, Kinapara Coulibaly, directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), s’est félicité de la mobilisation autour de ce rendez-vous qui a réuni plus de 60 nationalités. 

« Cet événement est en droite ligne avec notre vision, être une ingénierie d’excellence qui imagine et bâtit des solutions durables pour porter le développement de la Côte d’Ivoire et son rayonnement », a dit le directeur général du Bnetd.

Pour lui, à l’aube de la quatrième révolution industrielle, l’ère de l’innovation, de l’intelligence artificielle et du digital, l’Afrique a toutes ses cartes à jouer. AfricaGIS est une opportunité pour accélérer de façon structurelle le développement socio-économique du continent. 

Au cours des 20 dernières années, AfricaGIS a contribué au développement des compétences  et des capacités institutionnelles en sciences géospatiales. Mme Kaba Nialé a fait observer qu’en 2019 l’industrie spatiale africaine a réalisé un chiffre d’Affaires de 3.685 milliards Fcfa.

Sur le continent, l’industrie spatiale africaine devrait générer plus de 10,24 milliards de dollars de revenus, soit 5120 milliards Fcfa d’ici à 2024. Ce chiffre comprend les services d’observation de la terre et des technologies géospatiales, les équipements et les services via le satellite. 

Dr Tidiane Ouattara, le responsable du Programme spatial africain à la Commission de l’Union africaine, a soutenu que « le numérique est l’espace et le géospatial, c’est le futur », ajoutant que la science géospatiale permet d’opérer dans tous les secteurs.  

L’Union africaine s’attelle à ce que tous les pays sur le continent puissent avoir accès aux outils, aux sciences et aux technologies spatiales. C’est pourquoi l’organisation a payé pour la participation des 3/4 des participants y compris des experts hors de l’Afrique.  

La Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS » a été lancée en 1993. Au cours des 20 dernières années, elle a servi de plateforme pour réunir ces centaines de parties prenantes clés, des professionnels, des agences de développement et des acteurs étatiques. 

AfricaGIS est organisée tous les deux ans de manière tournante avec le soutien de l’ONU, de la Commission de l’Union africaine et de l’Union européenne. Abidjan, pays hôte, accueille cet événement après Kigali en 2019. 

Gbagbo exhorte près de 500 partisans nommés à aller implanter le PPA-CI

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a exhorté lundi près de 500 partisans qu’il a nommé dans les structures de son nouveau parti, le PPA-CI, à « travailler » et à aller implanter le parti à travers la Côte d’Ivoire.

Présent à la première réunion du secrétariat général du PPA-CI, au siège du parti à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan, Gbagbo a déclaré avoir souhaité la présider pour la « mettre immédiatement au travail ». 

« Le principal message que je voudrais lancer, c’est de se mettre immédiatement au travail », a dit M. Gbagbo, indiquant avoir nommé « à peu près 500 personnes entre les membres du secrétariat général et toutes les structures qui existent y compris le CSP (Conseil stratégique et politique) ».  

Selon l’ancien président ivoirien, « on ne peut pas nommer une telle masse d’hommes sans la moindre erreur, mais il faut travailler même ceux qui n’ont pas été nommés parce que des taches nombreuses vous attendent ». 

« Faites-mentir ceux qui disent qu’on a eu tord de vous nommer, en travaillant et en obtenant des résultats. Aller travailler, allez implanter le parti », a lancé M. Laurent Gbagbo, qui a avoué qu’il est « prêts à les corriger » et à recevoir tous ceux qui ont des reproches à faire sur ces nominations. 

« Je vous engage à travailler, un parti qui n’existe pas sur le terrain n’est pas un parti », a-t-il insisté,  confiant que de retour à Abidjan le 17 juin 2021, après sa sortie de la prison de la Cour pénale internationale, il observait depuis Bruxelles la vie politique en Côte d’Ivoire et celle de son parti.

« La chose qui m’a le plus frappé (…) il y avait des camarades qui étaient inamovibles dans des fiefs », a-t-il poursuivi, ajoutant que « pour qu’un parti attire, il faut qu’il secrète la vie, car c’est la vie qui appelle les êtres humains ».  

Il a mentionné que l’arrivée des jeunes dans le nouveau parti, le PPA-CI, « ne signifie pas la mort des vieux, et les nouveaux (nommés) ne signifie pas la mort des anciens, moi, je suis un ancien, je suis là ».  

« Occuper un poste, ce n’est pas la fin de tout », a-t-il souligné cela à l’endroit des jeunes, ajoutant qu' »occuper un poste, c’est le commencement, c’est à partir de ce moment que vous devez commencer votre carrière, (car) on forge sa carrière politique soi-même ».  

« Dès l’instant où on vous a mis à un poste, vous devez gagner pour être l’enfant chéri du parti. Les jeunes gens, on ne vous à pas mis là pour occuper des postes, mais pour travailler, en travaillant, vous construisez votre carrière et celle du parti », a-t-il conseillé. 

M. Gbagbo a fait observer qu’il n’y a pas assez de femmes dans le parti. Pour ce faire, « il faut attirer les femmes vers nous pour le travail politiques. Il faut au moins 30% de femmes dans chaque structure du parti ».  

Évoquant la situation des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, M. Gbagbo a assuré qu’il va s’atteler à la libération de ceux qui sont dans les geôles. Il a salué libération dé Koua Justin disant que « c’est bien mais ce n’est pas assez ».  

« Pourquoi il y a des prisonniers militaires dans notre pays, je ne peux pas accepter cela. Je ne comprends pas, je suis venu, j’ai plaidé, mais on ne m’a pas assez entendu, je vais continuer à plaider jusqu’à ce qu’ on entende », a-t-il martelé.  

M. Hubert Oulaye, président du Conseil stratégique et politique, a noté que les attentes légitimes du peuple commandent une entrée urgente dans l’arène politique en se dotant un appareil de direction capable de relever les grands défis auxquels le pays doit faire face. 

« Le souci à la base de la constitution de l’équipe de direction qui a reçu ce jour les orientations et les consignes fermes, se résument en deux points: rajeunissement et efficacité », a -t-il relevé.   Plus de 70% de jeunes ont été promus au sein du staff de direction du PPA-CI.   

Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) a été porté sur les fonds baptismaux les 16 et 17 octobre 2021 à Abidjan, en présence de milliers de partisans. Il se veut une formation panafricaine et souverainiste.

Plus de 70 auditeurs en réflexion à Abidjan sur la sécurité intérieure en Afrique

Plus de 70 auditeurs dont 30 locaux, 40 internationaux et quatre organisations régionales, mènent une réflexion stratégique, à Abidjan, autour du thème « Armées africaines et sécurité intérieure, état des lieux et enjeux pour le développement ».

Cette réflexion s’inscrit dans le cadre de la 5e session internationale de la réflexion stratégique de l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD). Elle a été ouverte par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.

M. Téné Birahima a relevé qu’avec la fin de la guerre froide et l’avènement de la mondialisation induisant un monde globalisé, de nouvelles menaces sont apparues et ont tendance à brouiller les frontières qui existent entre sécurité intérieure et sécurité extérieure. 

« En plus de leurs caractères hybrides, les menaces qui auparavant se limitaient à nos frontières, se développent désormais à l’intérieur de nos pays avec des proportions plus graves », a-t-il fait observer.  

Il s’agit entre autres de la cybercriminalité, des trafics illicites transnationales, de la piraterie maritimes, et du terrorisme, a-t-il énuméré, avant d’ajouter que les Etats africains font davantage face à des guerres non conventionnelles et asymétriques auxquelles les forces de sécurité intérieure ne sont pas préparées.  

La 5e session internationale de la réflexion stratégique de l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD), se tient en coopération française. Cinq jours durant, ce sont huit communications qui seront prononcées en plénière par des conférenciers venus de différentes régions d’Afrique. 

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a relevé que sur le continent africain, face à l’émergence de certaines menaces, la protection des territoires nationaux et des populations est devenue l’une des priorités stratégiques des Etats.

Cette évolution invite les différents corps constitués à repenser la nature de leurs missions et le contour de leurs domaines de compétences. L’intensification de ces menaces contraint les États à impliquer davantage les forces armées dans la gestion de la sécurité intérieure. 

Côte d’Ivoire: adoption d’une Charte pour la résolution de conflits

Les acteurs du milieu universitaire et externes, en Côte d’Ivoire, ont adopté une Charte de bonne conduite et de résolution pacifique de conflits, élaborée du 18 au 19 novembre 2021, lors d’un atelier.L’élaboration et l’adoption de cette charte de bonne conduite et de résolution pacifique de conflits en milieu universitaire, ont eu lieu lors d’un atelier tenu à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

L’atelier, soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a regroupé les responsables des syndicats et associations d’étudiants, le ministère de tutelle, le collège des délégués et la conférence des Clubs de paix de Côte d’Ivoire.  

Les différentes parties se sont engagées au respect des dispositions de la charte adoptée. L’étudiante Stéphanie Koffi, la présidente de la Conférence des Clubs de Paix a traduit la gratitude de ses condisciples aux participants à ces assises. 

Elle a relevé les conséquences désastreuses de la violence sur la vie universitaire et montré par conséquent, la nécessité d’effort perpétuel pour absorber ce problème et assurer un environnement idoine d’étude aujourd’hui et demain.

Pour sa part, Dr Daouda  Sidibé représentant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a relevé que cette initiative n’est pas la première en son genre car d’autres chartes existent.

Il a indiqué que celles-ci ont tous connu un souci d’effectivité, tout en saluant cette démarche qui vient renforcer les chartes préexistantes. Pour cela, il a exhorté à la bonne foi de tous les participants afin de rendre les engagements plausibles et décisifs.

M. Ouattara Peyogori, représentant de Mme la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, s’est félicité de l’institution de cette Charte qui se veut un instrument visant à façonner les esprits des acteurs de l’université à adopter une démarche respectueuse de la paix en cas de conflits.

Cet atelier a permis par ailleurs de fédérer les efforts de paix des associations, des conseils des délégués et syndicats estudiantins ainsi que les acteurs externes en vue de la consolidation de la cohésion sociale en milieu universitaire.

Au sujet de la de la violence en milieu universitaire, il ressort que les causes structurelles sont le manque ou l’inadéquation d’infrastructures (amphithéâtres, salle de TD, TP, les chambres etc…) le non-respect et la non vulgarisation des textes, et la « mauvaise application » du système LMD.

Ensuite, les crises de confiance entre les étudiants et le personnel administratif, créent selon le rapport de l’atelier, une perturbation des années académiques, une dévalorisation des diplômes obtenus, le retard dans la délivrance des actes administratifs.

Partant, cela créé une dégradation de l’image de l’institution universitaire. Et comme solutions, les parties souhaitent une sensibilisation/explication des décisions prises aux différents acteurs clés.

Pour les participants, l’administration doit tenir ses promesses. En outre, il doit avoir un cadre de concertation et de médiation, la mise en place d’une plateforme de collaboration pour éviter les incompréhensions.

Selon la Charte, « tous les acteurs s’engagent à promouvoir, défendre et préserver la paix et la cohésion sociale dans la responsabilité » et à privilégier la courtoisie, la communication non-violente entre elles et promouvoir des initiatives porteuses de paix.

Dans l’article 3, les leaders des associations et syndicats en milieu universitaire s’engagent à former leurs membres aux bonnes pratiques syndicales, associatives et au vivre-ensemble, au respect des différences, des opinions et des principes démocratiques.

Concernant la résolution pacifique des conflits, les parties s’engagent à privilégier le dialogue dans la résolution des conflits, à recourir à la médiation comme mode de résolution des conflits et à mettre en place un collège de médiateurs composé de personnes neutres et de bonne moralité représentant les différents acteurs universitaires et externes.

A défaut d’accord de médiation, les parties prenantes s’engagent à maintenir la communication entre elles pour parvenir à un compromis, souligne la Charte qui sera signée ultérieurement par les premiers responsables des structures ayant participé à son élaboration et à son adoption .

La jeunesse en Côte d’Ivoire constitue la frange importante de la population. Elle est une actrice importante dans la consolidation de la paix et du renforcement de la cohésion sociale, et son implication dans des actions de paix est un gage de stabilité à divers niveaux. 

Cette frange majoritaire de la population mérite une attention particulière dans les différentes réponses à apporter dans le cadre du processus global de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, surtout dans les universités publiques du pays. 

Dans cette perspective, la Conférence des clubs de paix de Côte d’Ivoire a organisé un séminaire à Grand-Bassam, du 30 septembre au 01 octobre 2021, qui s’est soldé par la mise en place d’une plateforme incluant les acteurs du milieu universitaire et ceux des institutions nationales.

La « Plateforme de collaboration pour la paix et la cohésion sociale en milieu universitaire » vise à fédérer les efforts de paix des associations et syndicats estudiantins ainsi que des acteurs externes en vue de la consolidation de la cohésion sociale.

Elle a également pour but de développer chez les jeunes étudiants, un modèle de leadership positif. Ce modèle influencera la paix et la cohésion sociale au sein des localités cibles et sera une référence pour le jeune leader de demain.

Dans le cadre du renforcement des activités de la plateforme, la Conférence des clubs de Paix de Côte d’Ivoire a organisé cet atelier de réflexion visant à permettre aux différents acteurs de s’approprier certaines règles pour la pacification du milieu universitaire.

La radio Al Bayane, la plus écoutées en Côte d’Ivoire depuis 2013

La radio confessionnelle Al Bayane est la plus écoutées en Côte d’Ivoire depuis 2013, a indiqué samedi à Abidjan, le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, à l’occasion de ses 20 ans d’existence.

Selon le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, « la Radio Al Bayane a réussi en 20 ans à se hisser au rang des plus écoutées en Côte d’Ivoire depuis 2013 ».

Ce positionnement de cette radio, « instrument d’éclairage, de formation et d’information », dira-t-il est dû à « la forte communauté musulmane vivant en Côte d’Ivoire, mais  également de par la contribution de ce média, à la cohésion sociale, à la fraternité entre les populations vivant sur le sol ivoirien ».

« Vingt ans aujourd’hui, votre radio, a grandi et contribue dynamiquement aux influences systémiques et culturelles, permettant à la communauté musulmane d’inter agir positivement dans un monde où la beauté tient à sa diversité », a déclaré le directeur général de la radio, l’Imam Cissé Djiguiba.

En poursuivant sa croissance, Al Bayane est aujourd’hui un grand réseau avec 26 stations à travers toute la Côte d’Ivoire dont sept stations autonomes, à Abidjan, Gagnoa, Daloa, Tiébissou, Bouaké, Bouna et Korhogo, et 19 stations relais.

Trois autres stations ont été inaugurées en moins de deux mois, a fait savoir l’Imam Cissé Djiguiba, énumérant celles d’Agboville, dans la Région de l’Agneby Tiassa, à Abengourou, dans la Région du Djuablin et à Mankono, dans la Région du Béré.

Le groupe comprend un site internet, une application disponible sur les plates-formes digitales, et sur les différents réseaux sociaux. Il est aussi disponible sur les différents satellites pour tous les auditeurs de la diaspora (Amérique, Europe, Asie et Afrique).

Sa chaîne de télévision a démarré ses activités le 12 mai 2020 et est disponible dans plus de 45 pays et bientôt le monde recevra la télévision Al Bayane, par la grâce de Dieu, a-t-il poursuivi, notant que le groupe compte près de 100 agents.

« Après deux décennies d’existence, nous sommes arrivés à ces modestes réalisations grâce à vous nos millions d’auditeurs d’ici et d’ailleurs », a-t-il lancé, ajoutant que « les 20 ans d’Al Bayane marquent l’ouverture officielle de la télévision Al Bayane, la première fille de la radio Al Bayane ».

« En accord avec le Conseil d’administration, le studio de la télévision portera désormais l’illustre nom du Cheick Aïma Boikary Fofana et dans cette perspective, le troisième studio de la radio Al Bayane portera le nom de Cheick Idriss Koudous Koné », a annoncé l’Imam Cissé Djiguiba. 

Le groupe ambitionne d’ouvrir d’autres chaînes de télévision thématiques, ainsi qu’un magazine, une école internationale multimédia et réaliser d’autres projets structurants pour son autonomisation financière. 

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, patron de la cérémonie, a déclaré que « 20 années dans la vie d’une radio, c’est un parcours à célébrer et un événement qui ne doit pas passer sous silence parce que le chemin a été long et difficile ».

Selon M. Tene Birahima Ouattara, cet événement est avant tout un moment de bilan pour le personnel et les auditeurs, les invitant à faire un état des lieux sans complaisance de la radio pour un « nouveau départ prenant en compte les exigences technologiques et sociologiques ».  

Mme Kandia Camara, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora, la marraine de l’événement, a saisi l’opportunité pour remercier la Oumma islamique en associant son nom à cette commémoration.

Elle a dit ressentir une légitime fierté en participant à la célébration des 20 ans de la radio Al Bayane qui depuis deux décennies porte la voix de l’islam. Une chaîne qui fait partie du quotidien des fidèles musulmans et entretient leur foi.

« A l’heure des radicalismes préjudiciables et des extrémismes condamnables, Al Bayane a montré le vrai visage de l’islam: paix, amour, dévotion totale au créateur Allah », a soutenu la cheffe de la diplomatie ivoirienne.

Le 11 novembre 2001, après plusieurs années d’attente, la communauté musulmane s’est dotée de sa station de radio. Elle se veut un vecteur de paix, de fraternité et de cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

Abidjan abrite un Colloque international sur l’aide publique aux médias fin novembre

Le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) de Côte d’Ivoire annonce la tenue, les 29 et 30 novembre 2021, d’un Colloque international sur l’aide publique aux médias.

Ce Colloque international, prévu les 29 et 30 novembre 2021, se déroulera sur les bords de la lagune Ebrié avec pour thème : « Quelles stratégies d’appui durable au développement des médias dans l’espace CEDEAO ? »

Selon le Directeur exécutif du FSDP, Mme Bernise N’guessan, ce colloque international vise à partager les expériences des organismes de gestion de l’aide publique aux médias, des pays de l’espace CEDEAO. 

A ces assises, les organismes de gestion de l’aide publique aux médias réfléchiront sur l’avenir des médias dans un environnement en perpétuelle mutation et partageront les mécanismes de financement des organismes internationaux.

Les échanges sur l’aide publique aux médias visent également à mettre en place un réseau des organes de gestion de l’aide publique aux médias dans l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). 

Le FSDP, avec en ligne de mire son Président du Conseil de gestion du FSDP, M. Abdou Abdou, les Conseillers, le Comité scientifique et le Comité d’organisation, s’activent pour la réussite de cet événement qui s’inscrit dans la vision du gouvernement ivoirien. 

Côte d’Ivoire: suspension de la grève des agents de santé suite à un « accord »

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont suspendu leur mot d’ordre de grève suite à « un accord formel » avec le gouvernement.

« Ayant obtenu un accord formel avec la tutelle, entériné par le Premier ministre, l’Assemblé générale extraordinaire du samedi 20 novembre 2021, a pris la résolution suivante : suspension du mot d’ordre de grève en cours », indique un communiqué de la faîtière syndicale transmis à APA.  

Par conséquent, la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, a appelé à « la reprise du travail dans tous les établissements sanitaires publics dès le dimanche 21 novembre 2021 ».

Le directoire de l’organisation syndicale promet un « suivi attentif de la prise des décrets au Conseil des ministres du 1er décembre 2021 », menaçant d’une « reprise de la grève dès le 2 décembre 2021 si aucun décret n’est pris le 1er décembre (2021) ». 

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont entamé mercredi une grève de quatre jours, en vue d’obtenir de meilleures conditions de vie et de travail. 

Ce mot d’ordre de grève dans le secteur de la santé publique intervient après une Assemblée générale ordinaire tenue le 6 novembre 2021, à l’Institut national de la santé publique (INSP), à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

La plénière avait mandaté le directoire de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci à l’effet de lancer un mot d’ordre de grève, le 17 novembre 2021, en cas d’échec des négociations aux termes de la période de préavis courant du 8 au 16 novembre 2021.

La revendication majeure est « la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ». 

La certification ISO 9001 Version 2015 du Trésor ivoirien renouvelée

Le Trésor ivoirien, la première administration publique de la sous région ouest-africaine à obtenir la certification ISO 9001 Version 2015, vient de renouveler cette norme internationale de management de la qualité.

Le certificat a été remis, jeudi à Abidjan, par Mme Myriam Augereau-Landais, la directrice générale de l’organisme certificateur AFNOR International, à la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique. La remise officielle du certificat s’est tenue en présence du directeur général du Trésor ivoirien, Jacques Konan Assahoré.  

« Le plus important n’est pas d’obtenir le certificat, mais plutôt de la mériter chaque jour et de le renouveler, le moment venu, à travers la qualité des prestations offertes à nos usagers/clients qui constituent, à eux seuls, un véritable organisme de certification », a déclaré M. Assahoré.  

Le Trésor public et de la compatibilité est ostensiblement déterminé à réinviter le service public. Les acquis et les performances enregistrés ont permis à l’institution d’obtenir des prix dans les domaines de la qualité, de la transformation numérique et de l’innovation du service public. 

Mme Myriam Augereau-Landais a reconnu les efforts entrepris par le Trésor public pour entretenir la signature de l’État de Côte d’Ivoire, ajoutant que c’est la preuve que la promotion de la bonne gouvernance est une réalité en Côte d’Ivoire.

Elle  a précisé que ce certificat illustre la performance du Trésor et l’ensemble de ses services, mentionnant que « c’est très important car cette nouvelle version de la norme Iso 9001 version 2015 met l’accent sur la performance et la qualité du service client de votre administration ».

 « Il s’agit également de rassembler l’ensemble des certificats en un seul. Ceci démontre l’homogénéité de l’ensemble des services de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique », a-t-elle poursuivi. 

Cette certification est un acte fort qui engage le Trésor public ivoirien pour davantage révéler son savoir-faire et ses compétences. Outre, la qualité de la signature de l’Etat de Côte d’Ivoire qu’elle rehausse, les clients et usagers en sont les principaux bénéficiaires.  

Le Trésor ivoirien a maintenu son certificat Iso 9001 version 2015 au terme d’un audit réalisé du mercredi 14 au vendredi 16 avril 2021 par Mme Amie Mar, auditeur international pour le compte de AFNOR et responsable de l’équipe des auditeurs. C’est en 2019 que le Trésor ivoirien a obtenu son certificat. 

Il ressort de cette évaluation que le Trésor Public certifié garde intactes ses performances. Aucune non-conformité enregistrée selon les auditeurs qui notent également 18 points forts et 30 pistes de progrès.

Ce certificat est soumis à un renouvellement tous les trois ans. Pendant cette période de validité, un audit de suivi est réalisé chaque année par le certificateur AFNOR pour s’assurer que le SMQ reste conforme aux exigences de la norme ISO 9001 version 2015.

Près de 700 000 personnes sous traitement du diabète en Côte d’Ivoire

Près de 700 000 personnes achètent des médicaments pour le traitement du diabète en Côte d’Ivoire, selon Dr Pascal Sibailly, médecin endocrinologue et diabétologue. »En Côte d’Ivoire, il y a à peu près 700.000 personnes qui achètent des médicaments pour le diabète », a dit samedi à Abidjan Dr Pascal Sibailly, lors d’un panel au siège du journal Le Patriote à Marcory, dans le Sud d’Abidjan. 

 Avant ce panel, des populations ont été dépistées du diabète. Ces activités ont été initiées par le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et la promotion de la santé en Côte d’Ivoire (Repmasci). 

A l’occasion de cette journée dédiée à la mobilisation des médias contre le diabète, organisée avec des partenaires, des médecins experts ont animé un panel national sur le diabète, autour du thème : « Prévention et traitement du diabète ».   

Dr Sibailly, chef du service communication du Programme national de lutte contre les maladies métaboliques et de la prévention des maladies non transmissibles, a relevé une prévalence de près de 55% chez les femmes et moins de 500 enfants de moins de 18 ans diabétiques.   

Dr Ange Elvis Douzan, endocrinologue et diabétologue au Centre anti-diabétique d’Abidjan  (CADA), a fait état des facteurs qui peuvent favoriser le diabète, entre autres, l’âge chez les sujets de sexe masculin, au-delà de 45 ans et chez le sexe féminin, au-delà de 40 ans. 

Il a souligné que lorsqu’on a un parent qui est diabétique, on est susceptible de développer la maladie. En outre, il faut s’informer pour savoir si l’un des parents est diabétique afin de surveiller son taux de glycémie. 

Dans des termes pédagogiques, Dr Pascal Sibally a expliqué que le diabète est une augmentation du taux de sucre dans le sang. L’on est déclaré diabétique lorsque ce taux est supérieur à 1,26 gramme. 

Le diabète survient quand le pancréas ne produit plus la quantité normale d’insuline, une hormone qui amène le sucre dans les cellules, a-t-il ajouté, indiquant que le manque de pratique de l’activité physique peut créer un cumul de sucre dans le corps et provoquer le diabète.  

Seul un examen de sang permet de savoir qu’on a le diabète, c’est pourquoi le dépistage est fondamental, a-t-il dit, tout en conseillant que ceux qui sont diabétiques connus doivent faire un dépistage des complications du diabète. 

Suite à une enquête menée en 2017 sur des sujets entre 20 ans et 77 ans dans 20 régions de la Côte d’Ivoire, il ressort que la prévalence du diabète dans le pays est estimé à 6,2%. Cette maladie est aujourd’hui un véritable problème de santé publique. 

Pour sa part, le nutritionniste Dr Jean-Brice Gbakayoro, a souligné qu’il faut manger moins sucré, moins salé et moins gras. Manger, notera-t-il, c’est apporter au corps les éléments nutritifs nécessaires au corps, c’est pourquoi il faut s’atteler à équilibrer son repas.  

Ces experts ont fait observer qu’il faut pratiquer une activité physique régulière, soit 30 minutes de sport par jours ou 45 minutes sur deux jours. Cela permet de brûler les calories, car le manque de sport peut donner un surcroît de travail à l’insuline qui peut se réduire drastiquement. 

La journaliste Bintou Sanogo, Présidente  du Conseil d’administration (PCA) du Repmasci, s’est réjouie de la forte mobilisation des populations, les invitant à faire un contrôle régulier de leur taux de glycémie et de pratiquer les conseil d’usage des médecins. 

Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière des organisations de presse du pays, Jean-Claude Coulibaly, a salué le Repmasci pour cette initiative, car « c’est lorsqu’on est en bonne santé qu’on peut produire ».

Le diabète est une maladie grave, considérée comme un tueur silencieux. Pour apporter son soutien à cette action, le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), M. Lassina Sermé, a effectué le déplacement sur les lieux.

Les complications à long terme du diabète peuvent créer comme conséquences extrêmes la cécité, un accident cardiovasculaire (AVC), une crise cardiaque, l’insuffisance rénale,  l’amputation d’un membre du corps. 

La consommation de cacao de l’UE provient à 70% de la Côte d’Ivoire

La consommation de cacao de l’Union européenne (UE) provient à 70% de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, selon M. Stéphane Brossard, chef d’équipe croissance inclusive et durable de la délégation de l’UE à Abidjan.

« Aujourd’hui, 70% de la consommation de l’Union européenne, c’est le cacao de la Côte d’Ivoire », a indiqué vendredi M. Stéphane Brossard, en marge d’un plaidoyer de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) sur l’Accord de partenariat économique intermédiaire (APEI). 

M. Stéphane Brossard a fait observer que grâce à cet accord de partenariat économique « le cacao ivoirien est en très bonne position sur le marché européen ». Et ce, parce que le cacao de Côte d’Ivoire ne subit pas de taxe à l’entrée de l’UE.

De ce fait, le cacao en provenance de la Côte d’Ivoire est moins cher relativement à celui de l’Équateur ou de l’Indonésie, a fait savoir M. Brossard qui a assuré que l’UE va accompagner le gouvernement à exploiter les opportunités de l’APE Intermédiaire.

« Nous allons continuer nos appuis auprès du gouvernement ivoirien, notamment pour contribuer à faire les réformes sur la transition fiscale, à travailler sur la convergence réglementaire, à améliorer le système des douanes et faire en sorte que les produits transitent plus rapidement », a-t-il dit.

Mme Tano Alida, chef projet à la CSCI sur le Projet l’APE Intermédiaire, a indiqué que cet accord lève les tarifs douaniers sur un certain nombre de produits. Toutefois, le secteur privé doit être informé sur les étapes de « démantèlement ».  

Le coordonnateur national de la CSCI, M. Mahamadou Kouma, a expliqué que l’APEI diffère de celui du « Projet APEI » qui est un accord réciproque de libre-échange signé le 28 novembre 2008 entre la Côte d’Ivoire et l’UE.

Cet accord dit intermédiaire est rentré en vigueur le 3 septembre 2016, en attendant la mise en place de l’Accord de partenariat économique régional entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne.

Dans ce contexte, l’Etat ivoirien s’est doté en octobre 2017 d’une stratégie nationale de mise en oeuvre de cet accord dans l’optique de faire la mise en oeuvre de l’APE un véritable levier de croissance et de développement.

Une récente étude menée par la société civile ivoirienne, de février 2020 à décembre 2020, a révélé que, « sous la pression de diverses entreprises multinationales de l’agrochimie, l’UE exporte vers des pays tiers, des pesticides dangereux pour la santé ».

« Pour le cas de la Côte d’Ivoire, la Commission européenne a souligné que c’était bien souvent le gouvernement ivoirien lui-même qui plaidait pour le maintien de ce type d’importations », mentionne la CSCI.

La CSCI invite l’Etat ivoirien à adopter dans les meilleurs délais une nouvelle stratégie nationale APEI opérationnelle, car « le manque d’opérationnalisation de la stratégie nationale de l’APEI constitue un handicap dans la mise en oeuvre de l’accord ».

Elle demande la réalisation d’ici trois ans d’un bilan complet des politiques de libéralisation du commerce menées par la Côte d’Ivoire, en intégrant les effets économiques, sociaux et écologiques sur la base d’indicateurs globaux et sectoriels. 

Pour la Convention de la société civile ivoirienne, il faut également faire des études de cas sectoriels et d’un processus participatif intégrant notamment les représentants de l’agriculture familiale et des Petites et moyennes industries. 

La société civile qui estime que l’avènement de la crise liée à la Covid-19 n’a pas véritablement permis de cerner suffisamment l’impact réel de la stratégie nationale APE, appelle à la prorogation de deux ans supplémentaires la mise en place du projet afin qu’ elle contribue à l’adoption et au suivi  d’une nouvelle stratégie APEI. 

Côte d’Ivoire: maintien du tiers payant des assurances santé en dépit des déficits

L’Association des sociétés des assurances de Côte d’Ivoire (ASA-CI), a décidé vendredi, à l’issue des états généraux de l’assurance maladie, de maintenir le système de tiers payant, en dépit d’un déficit structurel de 43 milliards Fcfa ces 11 dernières années.

Des études, selon le président de l’ASACI, Mamadou Koné, ont montré « ces dernières années que les contrats d’assurance maladie sont déficitaires; les contacts se caractérisent par un déficit structurel qui est de l’ordre de 43 milliards Fcfa sur les 11 dernières années ». 

« La décision a été prise de ne pas suspendre le tiers payant, donc les Ivoiriens peuvent être rassurés puisque nous avons rétabli la confiance avec les cliniques », a déclaré M. Mamadou Koné à la presse, en marge des travaux qui ont eu lieu du 16 au 19 novembre 2021.  

Le tiers payant est un dispositif permettant à un client donné qui bénéficie d’un cas d’assurance maladie de se rendre dans une clinique privée ou publique et de se faire soigner sans rien débourser selon son contrat, ensuite la clinique adresse la facture à la compagnie d’assurance.

M. Koné a fait observer que l’alternative au tiers payant, c’est que celui qui va à la clinique avec sa carte, ne peux pas bénéficier de la carte illico, il paie la prestation et après se fait rembourser. Or, il est intéressant d’aller sans rien payer et après l’assureur rembourse. 

C’est ce dispositif de tiers payant qui a « grippé le système compte tenu d’un certain nombre de dysfonctionnements, mais on a compris qu’ on devrait travailler sur ce dispositif pour l’améliorer et le maintenir aux côtés des Ivoiriens », a-t-il ajouté.  

Pour sa part, Joseph Boguifo, le président de l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire, a relevé que tout a augmenté, l’électricité, les équipements et les structures de santé n’ont procédé à aucun réaménagement de coût, mais pire on leur demande de baisser les coûts. 

Cela, confiera-t-il, « a commencé à poser le problème sérieux du tiers payant (…) plusieurs fois on est sorti des réunions en disant on arrête le tiers payant, heureusement, aujourd’hui nous arrivons à des résolutions adaptées par tous ». 

M. Antoine Debayou, le représentant du directeur des assurances, a rassuré que le ministre de tutelle qui « accorde un intérêt particulier au développement du secteur des assurances, prendra les mesures idoines pour matérialiser en acte ces résolutions et réquisitions ».

L’assurance santé connait la plus forte progression parmi les différentes branches d’assurances avec une croissance moyenne de 10% durant les cinq dernières années. Cette relative performance contraste avec sa pérennité et sa capacité à s’étendre à la majorité de la population. 

La plupart des parties prenantes éprouvent des difficultés à créer de la valeur pour leurs opérations et à bénéficier de l’énorme potentiel que représente le secteur. En ce qui concerne les compagnies d’assurances, il apparaît un déficit structurel traduit par un résultat technique déficitaire cumulé de l’ordre de 43 Milliards F CFA sur les 11 dernières années.

Côte d’Ivoire: une chanson et un clip produits pour lutter contre le cancer du sein

L’ONG ivoirienne Écho Médias -Mes seins sans cancer a présenté jeudi à Abidjan une chanson et un clip visant à lutter contre le cancer du sein, intitulés « Pas de bobo à mes lolos (seins) » du collectif Ma voix pour elles « mavop’el ».

Le single et le clip, produits par Écho Médias-MSSC, dont la présidente est Mme Leah Guigui, ont été dévoilés dans les locaux de Trace Côte d’Ivoire, une chaîne de divertissement, qui s’est engagée à diffuser le clip. 

Ma voix pour elles « mavop’el » qui a pour marraine, Mme Françoise Remarck est un collectif d’artistes et de célébrités engagés dans la lutte contre le cancer du sein. Il comprend également des sportifs, des humoristes, des directeurs de sociétés et des acteurs du monde de la culture.

La chanson, écrite par Alain Tailly, un expert du secteur de la culture, et Mme Leah Guigui, a été arrangée par David Tayorault. La chantre Geneviève Brou, l’humoriste Le Magnific, ont aussi participé à cette oeuvre musicale.

L’artiste chanteuse Vivi Makado, dotée d’un timbre vocal exceptionnel ou encore Yabongo Lova, ont apporté leur touche à ce single. À également contribué à la réalisation de ce titre, Amy Bamba, chanteuse raggae et ex-choriste de la méga star Alpha Blondy.

« Le cancer du sein, en Côte d’Ivoire, est un problème de santé publique et nous avons décidé de passer par le canal de la chanson (pour la sensibilisation, car) c’est beaucoup apaisant et plus rassurant pour la population d’être sensibilisée à travers la chanson », a dit Mme Leah Guigui.

Dans notre plan d’actions, dira-t-elle, « nous prévoyons déjà de faire une tournée de présentation de l’oeuvre musicale à tous les mélomanes ». L’organisation compte en outre faire des plateaux de télé, de radio et des spectacles.

Elle a fait observer que « cette oeuvre musicale a été non seulement mise en place pour sensibiliser, mais surtout pour mobiliser des fonds pour aider les femmes indigentes atteintes du cancer du sein ». 

« La totalité de tout ce qu’on aura comme fonds ira aux femmes malades du cancer du sein, car il y a des femmes qui n’ont pas la possibilité de payer leurs soins » dont le protocole « coûte excessivement cher », a-t-elle ajouté.

Sensibiliser les femmes sur l’intérêt du dépistage précoce, tel est l’objectif de l’ONG Écho Médias-MSSC qui s’investit dans la prévention. Selon sa présidente, Leah Guigui, « le cancer du sein, diagnostiqué tôt, on en guérit à 95% ». 

Dr Oumar Cheick Samaké a indiqué les facteurs de risques lors d’un exposé sur le cancer du sein. Il a évoqué entre autres les facteurs hormonaux, la puberté précoce, avant 13 ans, la poursuite des règles jusqu’à 55 ans et une première grossesse après 35 ans.

Des études révèlent que le taux de cancer est élevé dans la tranche d’âge oscillant entre 35 et 55 ans, selon Dr Samaké qui mentionne que le cancer du sein est plus prononcé chez les femmes, mais chez les hommes on a à peu près 1%.  

Le titre se veut une chanson d’espoir, faite pour sensibiliser les femmes sur la gravité de cette maladie qui en Côte d’Ivoire, tue plus de 1.000 femmes chaque année. Il est déjà disponible sur les plateformes légales de téléchargement. 

Terrorisme: la Cedeao programme des « interventions » stratégiques à Abidjan

Treize chefs d’État-major des armées de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont établi vendredi à Abidjan un programme d' »interventions » stratégiques contre le terrorisme dans la région.

Durant trois jours d’assises, du 17 au 19 novembre 2021, « nous avons parlé du terrorisme au Sahel qui progresse inexorablement vers les côtes de notre sous-région », a dit le général Francis Behanzin, commissaire chargé des Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao. 

« Je souhaite que les interventions programmées commencent très très rapidement pour démontrer au terrorisme international que nous ne baisseront pas les bras », a déclaré le général Behanzin à l’endroit des chefs d’Etat-major des armées.  

Il a soutenu la feuille de route, avant d’ajouter « vous avez pris des décisions et des recommandations idoines à travers l’organisation d’opérations conjointes et la capacitation de nos forces sur le terrain ». 

« Des dispositions seront prises pour que le centre d’action contre le terrorisme méthodiquement élaboré depuis 2019 puisse voir son implémentation dans toute la sous-region », a indiqué le commissaire de la Cedeao.

M. Paul Malan, directeur de Cabinet, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense, s’est félicité des actions qu’entend mener l’organisation sous régionale commune pour accompagner les États dans la lutte contre le terrorisme.

Selon le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, « la mise en place d’un mécanisme maintien de paix en Afrique de l’Ouest et la prise en compte de la reconfiguration de l’opération Barkhane dans le Sahel » s’avèrent opportuns.

« La posture adoptée par nos États dans la lutte contre le terrorisme en prenant en compte cette nouvelle donne », pourrait faire avancer davantage la lutte contre le terrorisme dans la région, a-t-il poursuivi.

Les travaux ont permis d’aboutir à « une feuille de route de réponses concrètes, réalistes et applicables », a-t-il souligné, assurant de « l’engagement de l’Etat ivoirien à accompagner et à soutenir toutes les initiatives visant à garantir l’environnement sécuritaire de nos pays ».  

Une visite de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme, peu avant la réunion, a permis d’apprécier la plus-value que peut apporter cette institution en terme de réponse au terrorisme à travers la formation des cadres et la recherche stratégique sur les menaces terroristes.

Les chefs d’État-major de la marine des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis à Abidjan, ont profilé avant ces travaux leur stratégie de lutte contre la piraterie maritime et la menace terroriste dans le Golfe de Guinée. 

Le MIDH invite l’Etat ivoirien à publier les audits diligentés dans les entités publiques

Le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), une organisation de défense des droits de l’Homme, invite le gouvernement ivoirien à rendre publics les résultats des audits diligentés dans des établissements publics nationaux.

Le MIDH, dans un communiqué signé de son Président du Conseil d’administration, Drissa Bamba, salue les actions de l’Etat et encourage le Gouvernement à rendre publics les résultats des audits diligentés.

Depuis quelques mois, le gouvernement ivoirien, dans sa volonté de lutter contre les  malversations et la mauvaise gestion des deniers publics, a lancé l' »Opération mains propres » à  travers des audits dans des entreprises publiques.

Les premiers audits commandités ont visé l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP), l’Agence de gestion et du développement industriel (AGEDI) et l’Agence de gestion foncière (AGEF). 

Ces audits diligentés dans les établissements publics ont conduit à la suspension des responsables de ces sociétés d’Etat et la mise sous mandat de dépôt de certains. Pour le MIDH, les résultats devraient être publiés.  

Dans le courant du mois de novembre 2021, des directeurs généraux de structures  publiques ont été démis de leur fonction notamment au Fonds d’entretien routier (FER) et à  l’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT).

Selon des sources concordantes, le vendredi 12 novembre 2021, des responsables et autres  cadres de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (SICOGI) ont été  interpellés par la police économique, rapporte l’ONG de défense des droits de l’Homme.

Le Mouvement ivoirien des droits Humains salue ces actions du gouvernement qui  visent à « promouvoir la transparence et l’obligation de rendre compte dans la gestion des  finances publiques », poursuit la note. 

L’organisation invite l’Etat de Côte d’Ivoire à « rendre public les résultats des audits et à engager les actions nécessaires à l’encontre de l’ensemble des personnes mises en cause, sans discrimination ».

En outre, elle engage le gouvernement et le Parlement à prendre les textes obligeant la Haute autorité pour la bonne gouvernement et la Cour des comptes à rendre leurs rapports publics  et accessibles à la population ». 

Elle invite également le gouvernement et le Parlement à prendre les dispositions législatives utiles afin de rendre obligatoire par la Haute autorité pour la bonne gouvernance,  la publication de la liste des personnes assujetties à la déclaration des biens.

Pour l’ONG de défense des droits de l’Homme, il faut publier le nom des personnes qui refusent de s’y soumettre, suggérant que ces dernières devront être, sans délai, démises des fonctions à elles confiées.

Côte d’Ivoire: rentrée solennelle du réseau des maîtres artisans le 25 novembre 2021

Le Réseau des maîtres artisans de Côte d’Ivoire (REMACI) tient son entrée solennelle le 25 novembre 2021, à Abidjan, a annoncé jeudi la présidente de l’organisation, Maferima Sylla, designer en accessoire de mode, lors d’une conférence de presse.

Cette rentrée solennelle du Réseau des maîtres artisans sera marquée par une remise de diplômes à 20 maîtres artisans ayant fait une formation sur l’entrepreneuriat et le système de gestion simplifié, a indiqué Mme Maferima Sylla.

La formation, tenue du 17 juillet au 1er août 2017, a été organisée par le ministère de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, et l’Agence nationale de la formation professionnelle (Agefop) en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT). 

Selon Mme Sylla Maferima, c’est au terme de cette formation que les maîtres artisans, sélectionnés par le ministère en charge de Artisanat et de la Promotion des PME, ont décidé de se regrouper au sein d’un réseau. 

Le réseau a pour mission principale de permettre à ses membres de vivre de leurs arts, de lutter contre la pauvreté, de renforcer et de resserrer les liens de fraternité avec pour focus la valorisation des produits artisanaux et la professionnalisation des acteurs du secteur.

L’auditorium de la Bibliothèque nationale, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, accueillera cet événement, placé sous le haut patronage de M. Félix Anoblé, le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel.

Mme Mariam Fadiga, le secrétaire exécutif du Comité de concertation Etat/secteur privé, est le parrain de cette cérémonie, qui enregistrera également la présence de Mme Chantal Fanny, vice-présidente du Sénat ivoirien. 

Mme Diaby Massiamy, experte internationale en artisanat et design, qui soutient Mme Sylla Maferima dans son élan, depuis quelques années, a salué cette initiative car pour elle, « l’artisanat est un secteur pourvoyeur d’emplois » et qui devrait être encadré et structuré.  

Des stylistes de renom, tels que Pathé’O, Cissé St Moïse, Gilles Touré, sont attendus à cette rentrée solennelle des maîtres artisans. Le REMACI envisage par ailleurs de créer un prix aux fins de récompenser des acteurs du secteur. 

Afrique : des jeunes ruraux outillés en compétences numériques

Le programme « Codage pour l’emploi » initié par la Banque africaine de développement (Bad) va permettre aux ambassadeurs du numérique de bénéficier d’un programme intensif de formation de trois mois portant sur des compétences recherchées.Les jeunes des communautés rurales, où la connexion à Internet est limitée, sont les principales cibles de ce projet. Au total, ce sont plus de 500 adolescents ambassadeurs du numérique qui mèneront des actions d’encadrement par les pairs afin de développer les compétences numériques d’un plus grand nombre de jeunes africains.

Ces derniers seront formés sur des compétences recherchées comme la conception de sites internet, le marketing numérique, la communication, la gestion de projet, ainsi que sur des compétences comportementales axées sur l’esprit critique.

À l’issue de la formation, la Bad et Microsoft Philanthropies, son partenaire, fourniront aux diplômés des boîtes à outils et des ressources en matière de technologies de l’information et de la communication afin qu’ils dupliquent la même formation au sein de leurs communautés locales.

« Il est très important que nous nous appuyions sur le succès du programme Codage pour l’emploi pour étendre l’alphabétisation numérique à la base. Et
le modèle communautaire garantira l’autonomisation numérique des jeunes en milieu rural », a souligné la directrice du Département capital humain, jeunesse et développement des compétences à la Bad, Martha Phiri, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

L’initiative des ambassadeurs du numérique s’inscrit dans la stratégie de la Banque visant à centrer ses investissements technologiques et numériques sur les jeunes et leur permettre de réaliser des transformations économiques et sociales à l’ère du numérique.

Le modèle utilisant l’approche entre pairs des ambassadeurs du numérique devrait attirer davantage de jeunes, car il offre une expérience d’apprentissage plus personnalisée.

Les candidats, âgés de 18 à 35 ans, doivent maîtriser l’anglais ou le français et être citoyens de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Nigeria ou du Sénégal. Codage pour l’emploi prévoit d’étendre le programme des ambassadeurs du numérique à d’autres pays après la phase pilote.

« Les jeunes d’aujourd’hui sont nos futurs dirigeants et entrepreneurs, c’est pourquoi il est si essentiel de leur donner les moyens d’acquérir les compétences numériques dont ils ont besoin pour contribuer de façon significative à l’économie numérique mondiale. Microsoft est honoré de s’associer à la Banque africaine de développement dans le cadre de son formidable programme Codage pour l’emploi », a déclaré la directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Microsoft Philanthropies, Ghada Khalifa.

Les ambassadeurs du numérique recevront des bourses et auront accès aux centres de formation aux compétences numériques en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et au Rwanda. Ils auront également accès à un réseau d’employeurs, de partenaires du secteur privé et de plateformes de travailleurs indépendants.

En collaboration avec des associations féminines, l’initiative des ambassadeurs du numérique de Codage pour l’emploi vise une participation d’au moins 50 % de femmes. Elle encourage vivement les femmes à intégrer le programme.

Codage pour l’emploi vise la création de plus de 9 millions d’emplois et veut atteindre 32 millions de jeunes et de femmes sur le continent. Le programme fait partie de l’initiative « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque africaine de développement.

Côte d’Ivoire: la CEI annonce la révision de la liste électorale « courant 2022 »

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a annoncé jeudi une campagne d’éducation civique de l’institution dans 9 villes de la Côte d’Ivoire, du 23 novembre au 2 décembre 2021, avant la révision de la liste électorale « courant 2022 ».

Il s’agit d’une tournée nationale avec des conférences publiques autour du thème central « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale », a indiqué M. Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, lors d’une conférence de presse en prélude à cette campagne.

Ces conférences éclatées, ouvertes à toutes les composantes de la population, se tiendront entre le 23 novembre et le 2 décembre 2021, dans neuf villes, notamment Abidjan, Abengourou, Korhogo, Bondoukou, Daloa, Gagnoa, Man, San-Pedro et Yamoussoukro, a-t-il précisé. 

« Cette grande tournée est aussi une pré-sensibilisation à la révision de la liste électorale prévue courant 2022 », a ajouté le président de la CEI, faisant observer que cette campagne trouve son intérêt dans le fait que les élections ont souvent été perçues comme un facteur de division pouvant contrarier la paix sociale.

« Pour nous, deux réponses s’offrent d’une part, l’élection ne peut aboutir à la paix sociale que si tous les acteurs intervenant dans le processus électoral s’approprient la matière électorale et acceptent les règles juridiques qui l’encadrent », a-t-il déclaré.  

D’autre part, poursuivra-t-il, « l’élection sera au service de la paix si l’organe en charge des élections offre à tous les acteurs politiques ou non la garantie que les résultats des élections par lui organisées seront le reflet exact de la volonté exprimée par les citoyens ». 

La CEI a clôturé, le 31 juillet 2021, par les élections sénatoriales partielles, le cycle électoral des élections générales. Ce cycle avait démarré avec la révision de la liste électorale en mars 2020 et s’est poursuivi avec l’élection du président de la République le 31 octobre 2020.

Les dispositions légales en Côte d’Ivoire prévoient l’organisation en 2023 des élections locales et l’élection du président de la République en 2025. La campagne a aussi pour but de permettre aux populations d’être imprégnées de la matière électorale et de s’inscrire sur le listing électoral. 

L’institution prévoit également une rencontre avec les partis politiques après cette campagne d’éducation civique sur les élections. Selon M. Coulibaly-Kuibiert,  des préoccupations pourraient engendrer la modification des textes qui encadrent l’élection si la CEI les trouve « pertinentes ».    

Ouverture de la 13e édition de Ciné droit libre à Abidjan

La 13e édition de Ciné droit libre Abidjan s’est ouverte mercredi soir à l’Institut Goethe, dans la capitale économique ivoirienne, autour du thème « Quels futurs pour nos enfants »; et devrait s’achever samedi, à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant.

Ce festival qui se tient du 17 au 20 novembre 2021, à Abidjan, vise à promouvoir les droits humains à travers le cinéma et à titiller à travers des projections de films, suivis de débats,  les consciences pour l’avènement d’un monde plus juste et plus droit.

La plateforme Ciné droit libre a été créé en 2005 au Burkina Faso. En Côte d’Ivoire, l’événement est organisé depuis 2008 par l’Association ciné connexion, en étroite collaboration avec l’Institut Goethe, un partenaire historique.

Placé sous le parrainage de Mme Yvette Soraya Daoud, ambassadeur du royaume des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, la 13e édition de ce festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression met le focus sur la protection de l’enfant.

Depuis 2012, la Côte d’Ivoire a mis en place une politique nationale de protection de l’enfant avec un numéro vert visant à dénoncer les actes de violations des droits de l’enfant. Cette ligne reçoit plus de 3.000 appels par an dénonçant les violations des droits de l’enfant.

Il est prévu, au cours de ce festival, une Master class sur les techniques pour écrire un film documentaire sur les sujets sensibles, un panel sur la lutte contre le travail des enfants dans la cacao culture.  

M. Zacharie Thonon, le représentant de l’ambassadeur des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, a déclaré qu' »un enfant protégé est un adulte assuré ». Selon lui, le respect des droits de l’Homme contribue à la sécurité, par contre sa violation est source d’instabilité. 

Pour sa part, M. Abdoulaye Diallo, fondateur de Ciné droit libre, à Ouagadougou, a indiqué que la trame de ce festival est de créer un cadre de vie sécurisé pour les enfants afin de laisser un monde où il fait bon vivre. 

Un film intitulé Massoud, a été projeté lors de la cérémonie d’ouverture, en présence de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire. Massoud, un jeune guide touristique, rejoint une bande terroriste.  

Il fait la connaissance d’une jeune journaliste qui mène une enquête sur l’islamisme militant grandissant au Sahel.

 L’injustice qui frappe les populations locales révolte Massoud et le rend réceptif aux revendications radicales des djihadistes. 

Lorsqu’un ami, à lui, est abattu pendant un couvre-feu, il bascule dans le camp des islamistes radicaux. Emmanuel Mbadé, le réalisateur du film, présent à Abidjan pour le Ciné droit libre 2021, a voulu via ce clichet mettre le focus sur l’État de droit.  

Côte d’Ivoire: le Pnud explore des solutions sur le genre pour implémentation

Le Bureau du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en Côte d’Ivoire, a initié mercredi à Abidjan un atelier de restitution de solutions de travaux de chercheurs sur l’équité et l’égalité du genre en Afrique, en vue de leur expérimentation.

Cet atelier a permis de restituer les solutions locales identifiées au cours des études de terrain, menées par des chercheurs et chercheuses ivoiriens et présentées lors du symposium sur l’équité du genre en Afrique.

Les solutions ont porté sur deux axes, notamment le genre, les discriminations, les violences et harcèlements sexuels en milieu professionnel. Le second volet a concerné le genre, la protection de la forêt et les emplois verts.

M. Jonas Mfouatie, représentant résident adjoint du Pnud en Côte d’Ivoire, chargé des programmes, s’est félicité de ce que ces études impliquent des acteurs du monde de la recherche et a apprécié les solutions proposées. 

 Une dizaine de chercheurs ont exposé sur les thématiques requises. Une recherche a porté sur le concept eco-genre visant à voir à quel niveau les entités adoptent une attitude écologique et liée  au genre. Deux autres, sur les outils de dénonciation du harcèlement en milieu professionnel.

Une recherche a tablé sur la création de clubs genre et entrepreneuriat dans les établissements primaires et secondaire, l’objectif étant de fixer dans le tissu cognitif des enfants la notion du genre dès leur bas âge.   

Ces thématiques s’inscrivent dans le défi relatif à l’inclusion socio-économique des femmes et des jeunes, sur lequel le Laboratoire d’accélération du Pnud travaille. L’organisation onusienne a accepté d’apporter son appui institutionnel technique et financiers aux travaux du symposium. 

Mme Georgette Zamblé, a fait observer que cet exercice vise à voir « comment mieux accompagner le développement. On ne va pas seulement s’arrêter à une solution linéaire, mais on va réfléchir en termes de portefeuille de solutions ». 

En outre, « on va faire des expérimentations très brèves qui durent au maximum six mois pour permettre de passer à échelle rapidement sur les bonnes solutions » identifiées et cartographiées, a-t-elle indiqué. 

Ce projet est à l’initiative de l’organisation du Bureau international de la femme et de l’enfant (BIFE). La deuxième édition du symposium sur l’équité et l’égalité du genre en Afrique, s’est tenue du 5 au 7 mai 2021, à Abidjan. 

Abidjan abritera le salon du numérique « SITIC Africa » sur 5 ans dès 2022

Abidjan abritera le Salon international des technologies de l’information et de la communication dédié à l’Afrique « SITIC Africa » sur les cinq prochaines années, à compter de la 6e édition, prévue du 22 au 24 février 2022, sur les bords de la lagune Ebrié.

L’annonce a été faite, mercredi, à La Maison de l’entreprise, par les organisateurs du SITIC Africa et leurs partenaires, à savoir le ministère ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, ainsi que le GOTIC, l’UNETEL et la France, face à la presse.

Ils ont expliqué les enjeux stratégiques et économiques d’un tel événement pour le continent africain dans un contexte de combat mondial entre les grandes puissances et les différents continents pour le contrôle du numérique.

Mme Alexia Amichia, chargée d’études, représentant le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, a « remercié » les organisateurs de cette activité qui ont bien voulu placer la prochaine édition du SITIC sous l’égide du ministère ».

Selon M. Fodhiel Kerkeni, co-organisateur, gérant SITIC Abidjan, la Tunisie a abrité les cinq premières sessions. Cette année, la Côte d’Ivoire accueille la 6e édition de SITIC Africa qui se veut un salon dédié aux TIC pour le continent.

Il est prévu plus de 200 exposants et il va avoir trois pays à l’honneur, notamment la Côte d’Ivoire, la Tunisie et la France. Plus de 5000 participants sont attendus à cet événement qui offrira des ateliers thématiques, des workshops et des BtoB.

Pour les organisateurs, l’Afrique devrait se mobiliser pour faire entendre sa voix et tirer partie du développement des TIC et de ses innovations dont l’impact sur sa croissance économique n’est plus à démontrer.

Initié par la Tunisie depuis 2016, le salon réunit, annuellement, la crème des entreprises, des experts, des startups du secteur des TIC ainsi que des décideurs politiques du continent, dans un partenariat avec la France et d’autres pays occidentaux d’Europe et d’Amérique.

D’année en année, le salon a gagné en notoriété et attire des centaines d’exposants et des milliers de visiteurs. Le SITIC se veut une plateforme de promotion des TIC, de découverte pour d’autres et de réseautage pour l’ensemble des participants soucieux de développer leurs affaires.

Après cinq éditions dont celle de 2020 qui fut organisée de manière virtuelle en raison de la pandémie de Covid-19, les organisateurs et leurs partenaires ont porté leur choix sur la Côte d’Ivoire pour abriter la 6e édition, du 22 au 24 février 2022.

Le thème de cette 6e édition est « Vers des instruments numériques innovants ». Dans un contexte de transformation sociale, culturelle et économique, sous l’effet catalyseur du numérique, l’Afrique doit fédérer ses énergies pour ne pas rater cet autre train du développement.

« Nous devons y voir une opportunité d’investissement, de mobilisation de ressources internes et d’attraction des capitaux externes, et un véritable levier pour innover dans nos approches pour transformer nos entreprises et faire des TIC un vivier pour la création d’emplois pour notre jeunesse surtout qu’elle y trouve son intérêt », a soutenu M. Ismaël Boga-N’Guessan, le producteur exécutif du SITIC.

M. Férid Tounzi, le fondateur du SITIC, s’est félicité de ce que la Côte d’Ivoire abrite l’événement. La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire  (Cgeci, Patronat ivoirien), se positionne comme un partenaire de ce salon.

Côte d’Ivoire: début des travaux du couloir de bus reliant Yopougon-Bingerville « fin 2022 »

Les travaux du couloir rapide de bus (BRT) devant relier les communes de Yopougon à Bingerville, partant de l’Ouest à l’Est d’Abidjan, débuteront « fin 2022 », selon M. Romain Kouakou, coordonnateur du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA).

« Vers la fin de l’année 2022, certainement on va commencer avec les grands travaux de ce projet qui devrait être achevé d’ici à 2023-2024. Les études techniques d’avant-projet sommaires sont finies, il reste celles des projets détaillés », a dit M. Romain Kouakou à la presse. 

« En 2022, théoriquement, on va lancer l’appel d’offres », a-t-il annoncé,  ajoutant que l’opérateur qui va exploiter ce BRT va apporter 24% du financement », a-t-il relevé, en marge d’un atelier de validation du Plan de travail et du budget annuel pour l’année 2022. 

L’atelier a été ouvert par M. Coné Djoman, le directeur de cabinet, représentant le ministre ivoirien des Transports, a fait savoir que ce projet dont l’objectif est d’améliorer l’accessibilité des opportunités économiques et social, est d’accroître l’efficacité du système de transport public.

Le BRT est dans sa deuxième année de mise en oeuvre. Pour l’année 2022, l’unité de coordination qui a la gestion du projet depuis plus d’un an, a programmé des études techniques et des formations qui sont pour la plupart au stade de recrutement de cabinets d’études. 

« Cet atelier va nous permettre de valider le plan de travail et le budget pour l’année 2022 du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) », a précisé M. Romain Kouakou, indiquant que ce projet a pour objectif de construire un BRT qui va quitter Yopougon pour relier Bingervillle. 

Le BRT va emprunter l’axe du 4e pont sur 20 Km avec pratiquement 21 stations. Le projet est entré en vigueur en février 2020, mais c’est un an après, le Comité de pilotage a procédé aux études techniques et compte « achever en 2022 les principales études » afin de lancer le BRT sur l’axe Est-Ouest.

« Il s’agit de bus qui vont permettre d’avoir accès plus facilement aux infrastructures socio-économiques et d’améliorer les activités », a mentionné le coordonnateur du Projet, affirmant qu’en 2022, il est prévu la poursuite et l’achèvement des études. 

Globalement, poursuivra-t-il, « on a un financement qui tourne autour de 315 milliards de Fcfa et environ 30 à 40% seront consacrés (à l’opérateur privé ) pour construire la ligne du BRT sur la station ouest ».

Le projet, à terme, permettra de transporter près de 500.000 personnes par jour. Le couloir rapide de bus va passer aussi sur le Boulevard Mitterand, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan pour relier la banlieue abidjanaise de Bingerville.

Covid: 30 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté

La pandémie du nouveau coronavirus a anéanti cinq ans de croissance en Afrique, indique un nouveau rapport.La Covid-19 a plongé environ 30 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans l’extrême pauvreté, révèle un rapport publié ce mercredi à l’occasion du Forum Bloomberg sur la nouvelle économie qui se tient actuellement à Singapour.

Intitulé « Long Covid : Jobs, Prices and Growth in the Enduring Pandemic », le document souligne que la pandémie a anéanti plus de cinq ans de progrès dans la région.

Il prévient que, même si les économies africaines gagnent du terrain à mesure qu’elles se redressent, cela ne leur permettra pas d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies relatif à l’éradication de la pauvreté d’ici à 2030, un objectif qui était déjà loin d’être atteint avant la pandémie.

Les économies africaines ont connu des périodes prometteuses au début du siècle, avec une trajectoire ascendante due à la réduction des conflits, ce qui a permis d’améliorer les politiques économiques et de renforcer la stabilité macroéconomique, indique le rapport.

« L’initiative en faveur des pays pauvres très endettés lancée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale au début des années 2000 a permis de réduire considérablement les niveaux d’endettement, libérant ainsi des ressources nationales et améliorant les relations avec les donateurs. L’augmentation des échanges et le dynamisme des prix des produits de base ont également joué un rôle, le PIB par habitant des pays riches en ressources naturelles ayant augmenté deux fois plus vite », ajoute le rapport.

Selon le même document, la croissance a commencé à s’essouffler en 2016, soit un an après l’adoption des Objectifs de développement durable visant à éradiquer la pauvreté d’ici 2030.

« L’Afrique subsaharienne reste à la traîne pour la plupart des objectifs. Le retard le plus notable concerne la réduction de la pauvreté ; avant la pandémie de 2019, l’Afrique comptait plus de 60% des 700 millions de pauvres dans le monde », explique le rapport.

En 2020, l’Afrique subsaharienne a plongé dans sa première récession depuis plus de 25 ans, effaçant au moins cinq ans de progrès dans la lutte contre la pauvreté.

Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté hier mardi à Singapour, rassemble plus de 495 participants, dont des dirigeants des secteurs public et privé du monde entier, y compris des 50 représentants de l’Afrique. La rencontre a pour objectif de contribuer à une nouvelle réflexion sur les voies de la reprise mondiale, alors que le monde subit les effets de la pandémie de Covid-19.

Côte d’Ivoire: des agents du secteur de la santé publique en grève (syndicat)

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont entamé mercredi une grève de quatre jours, en vue d’obtenir de meilleures conditions de vie et de travail.Ce mot d’ordre de grève dans le secteur de la santé publique intervient après une Assemblée générale ordinaire tenue le 6 novembre 2021, à l’Institut national de la santé publique (INSP), à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

La plénière a mandaté le directoire de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci à l’effet de lancer un mot d’ordre de grève, le 17 novembre 2021, en cas d’échec des négociations aux termes de la période de préavis courant du 8 au 16 novembre 2021.

Selon le préavis de grève, les syndicats réitèrent que leur « revendication majeure reste la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ».

Joint, ce mercredi, M. Boko Kouaho, le porte-parole du directoire de la faîtière syndicale, a déclaré que le mouvement est « en cours et depuis 7h30, en principe, tous les camarades s’organisent à observer le mot d’ordre de grève dans tous les établissements publics ».

Ce que les acteurs du secteur de la santé publique demandent, c’est l’application de la loi portant réforme hospitalière, un texte promulgué depuis juillet 2019, qui devrait permettre de « remédier aux dysfonctionnements dans les hôpitaux », a dit M. Boko Kouaho.

« On nous accuse de mauvais accueil, de mauvaise qualité des soins. Il faut réformer le système hospitalier,  mettre les établissements aux normes et les équiper, former le personnel et  motiver ce personnel à travailler dans de meilleures conditions », a-t-il ajouté.

Durant cette période de grève, la faîtière syndicale appelle les agents de santé, dans le secteur public, à « s’abstenir de participer à toute activité de campagne sanitaire nationale », ce qui pourrait freiner la vaccination contre la Covid-19.

Elle appelle les agents à « retenir toutes les données statistiques sanitaires des établissements publics hospitaliers des Districts sanitaires,  des centres dédiés au Covid-19 et à « rendre total et sans services minimum devant tout cas d’arrestation ou de séquestration ».

La faîtière syndicale Coordisante/Sycamci entend suspendre son mot d’ordre de grève en Assemblée générale, « dès satisfaction par le gouvernement » de ses points de revendications majeurs soulevés.

Côte d’Ivoire: une formation en JRI au profit de 21 acteurs des médias

Vingt-un étudiants en journalisme et des professionnels du secteur des médias, bénéficient d’une formation en Journaliste reporter d’images (JRI), lancée mardi à Abidjan grâce à un partenariat entre l’ISTC Polytechnique et l’Institut national de l’audiovisuel (INA) de Paris.Selon M. Bruno Masi, responsable pédagogique à l’Institut national de l’audiovisuel de Paris, cette formation de Journaliste, reporter d’images (JRI) média global, qui se déroule sur 100 jours est dédiée à 21 apprenants et journalistes, qui vont apprendre trois compétences journalistiques.

Il s’agit du travail de rédacteur, du monteur et de cameraman, a-t-il indiqué, relevant que cette formation est « aujourd’hui très en phase avec les besoins des rédactions » qui recherchent un journaliste capable, tout seul, d’aller sur le terrain et de traiter le son, l’image et le texte. 

Cette formation devrait permettre aux apprenants de produire un reportage d’actualité pour les chaînes d’information, a rapporté M. Bruno Masi, qui a fait observer qu’aujourd’hui, le matériel a beaucoup évolué, il est devenu plus simple d’emploi et il faut l’intégrer au métier.  

« Avec les tensions économiques, les chaînes cherchent des compétences dans une seule personne », toute chose qui permet de faire des économies et l’évolution des médias devra répondre à cette demande, a-t-il poursuivi. 

La formation a été construite entre l’Institut des sciences et techniques de la communication  (ISTC Polytechnique) à travers un partenariat avec l’INA, a souligné M. Bruno Masi, ajoutant que les deux parties ont travaillé deux ans, à distance, à cause de la pandémie de Covid-19.  

Cette session se veut une formation « la plus concrète et pratique possible », a-t-il dit, laissant entendre qu’à partir du 20 novembre 2021, les apprenants seront confrontés à la création de contenus avec les outils. 

Il s’est félicité de ce qu’il y a eu des investissements qui ont été faits par le hub franco-ivoirien pour acheter du matériel tout neuf. Les apprenants pourront réaliser des images, faire du montage et de l’enregistrement.

La formation se conclut par un stage dans des rédactions. Le directeur général de l’ISTC Polytechnique, Dr Alfred Dan Moussa, a assuré que ces 100 jours de formation destinent les apprenants à un métier d’avenir. 

« Aujourd’hui, nous sommes dans un paysage éclaté du point de vue radiophonique et audiovisuel et les premiers besoins sont ceux des JRI », a-t-il fait remarquer. Pour lui, « c’est une actualité à laquelle il ne faut pas se dérober ».   

L’ISTC Polytechnique montre à travers cette coopération son ouverture vers l’extérieur. L’établissement offre des formations en JRI, presse et agence, mais cette session dont le prix a été étudié à 1,8 million Fcfa pour 100 jours de formation, s’ouvre à tous les acteurs du secteur des médias.  

La formation en JRI, précisera-t-il, est intégrée dans le cursus des étudiants en journalisme et en production audiovisuelle à l’ISTC Polytechnique. « En plus, nous offrons cette possibilité aux professionnels du secteur » cette formation qui s’étend de novembre à mars 2022.