Baccalauréat 2025 : 199 449 candidats composent dans 517 centres, en baisse notable par rapport à 2024

Ce lundi 23 juin 2025, à 8 h, l’ouverture officielle de la session du baccalauréat, s’est tenue au centre Askia Mohamed, à Bamako.

Le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a procédé à l’ouverture de l’enveloppe contenant le premier sujet, une épreuve de littérature en arabe, en présence des autorités éducatives et administratives. Dans ce centre, 855 candidats sont inscrits.

Au total, 199 449 candidats sont convoqués cette année à travers le pays, dont 95 437 filles et 104 012 garçons. Les épreuves se déroulent dans 517 centres d’examen, soit 11 de plus que l’année précédente. La session intègre également le centre de Mberra, en Mauritanie, mis en place pour les candidats réfugiés. La participation de ces derniers a été rendue possible grâce à un accord de coopération entre les autorités maliennes et mauritaniennes.

Comparée à l’année 2024, qui comptait 230 979 candidats, la session de 2025 enregistre une baisse de 31 530 inscrits, soit une diminution de plus de 13 %. En 2023, 212 862 candidats avaient été enregistrés. Cette tendance à la baisse est notable, bien que le nombre de centres d’examen ait légèrement augmenté. Le ministère de l’Éducation nationale attribue ce recul principalement aux perturbations causées par les inondations survenues en début d’année scolaire, qui ont affecté la régularité des cours dans plusieurs localités.

Le respect du calendrier scolaire et la tenue des examens à la date prévue ont été confirmés par les autorités éducatives, qui évoquent une coordination renforcée avec les partenaires sociaux et les forces de défense et de sécurité. Le ministère a également rappelé les mesures prises pour limiter les cas de fraude, sécuriser les épreuves et garantir une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire.

Aucune déclaration chiffrée n’a encore été avancée concernant les prévisions de réussite pour cette session. Les deux dernières éditions ont affiché des taux relativement faibles : 24,35 % en 2023 et 27,23 % en 2024, selon les résultats publiés par la Direction nationale de l’enseignement secondaire. La publication des résultats de la session 2025 est attendue pour le mois d’août, conformément au calendrier académique.

En dépit de la baisse du nombre de candidats, les autorités affirment que les conditions matérielles et organisationnelles ont été réunies pour assurer le bon déroulement des épreuves. Aucune anomalie majeure n’a été signalée au premier jour de composition.

Congés scolaires : une diminution pour combler les perturbations

Depuis quelques années, les congés de fin du premier et deuxième trimestre sont réduits de 15 à 10 jours, voire une semaine pour les élèves maliens. Un changement qui s’explique en partie pour les autorités scolaires, par le souci de rattraper les nombreuses heures perdues à cause des perturbations durant l’année scolaire. Mais ces congés restent nécessaires pour l’ensemble des acteurs et pourraient retrouver leur durée habituelle si l’année scolaire redevient « normale ».

Régulièrement ces dernières années, enseignants et élèves s’étaient succédé dans les mouvements de grève, perturbant davantage des années scolaires le plus souvent tronquées. C’est donc pour récupérer ces heures perdues que le ministère a décidé d’une réduction du temps consacré à ces congés au cours de l’année scolaire, estime M. Alassane Keïta, directeur du complexe scolaire Cheick Modibo Diarra.

Si le souhait reste que les enfants aient le temps de se reposer pour récupérer physiquement et psychologiquement, l’objectif est d’avoir un temps d’apprentissage suffisant, estime M. Mamadou Kanté, directeur national adjoint de l’enseignement fondamental. « Notre ambition est que l’école puisse marcher convenablement et que les objectifs fixés soient atteints ». Or, compte tenu des nombreuses perturbations enregistrées, le temps d’apprentissage s’était considérablement réduit, compromettant l’objectif de relèvement du niveau de l’enseignement. C’est donc pour combler le gap et permettre « aux enfants d’avoir le maximum pour réaliser le relèvement du niveau ».

Ces congés qui permettent aux élèves de se détendre, sont l’occasion pour  le personnel enseignant et administratif d’avoir le temps nécessaire afin de faire le point des évaluations et capitaliser le travail effectué pour faire le bilan. Et leur diminution n’a pas d’impact sur les enfants, assure le directeur de l’enseignement fondamental, car « une semaine c’est suffisant pour se reposer » et repartir du bon pied.

Le souci étant d’améliorer le temps d’apprentissage, si le déroulement de l’année scolaire continue sans d’autres perturbations, les programmes seront achevés, conformément aux objectifs et les élèves et leur encadrement pourraient donc retrouver des temps de congés habituels.