« Pas de favori, aucun chouchou » (chercheur)

Kader Abdelrahim, spécialiste de l’Algérie et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) analyse pour APA les enjeux de l’élection présidentielle algérienne de ce 12 décembre 2019. Cet entretien initialement diffusé le 07 novembre est remis en ligne aujourd’hui en raison de sa pertinence.Le 02 novembre, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a finalement retenu sur 22 postulants sélectionnés à partir du système des parrainages des électeurs les noms d’Ali Benflis (75 ans), Abdelmadjid Tebboune (73 ans), Azzedine Mihoubi (60 ans), Abdelkader Bengrina (57 ans) et Abdelaziz Belaïd (56 ans).

Ces personnalités ne sont pas inconnues du bataillon politique algérien, comptables plus ou moins du bilan de près de 20 ans de Bouteflika, parti en avril du pouvoir sur chaise roulante, affaibli depuis quelques années par un AVC.

Son projet de 5è mandat soutenu par ses proches collaborateurs s’est finalement heurté à la résistance du peuple algérien, à travers des manifestations pacifiques hebdomadaires.

Les profils des candidats retenus ne semblent pas répondre aux aspirations des manifestants qui réclament le départ des dignitaires et caciques du défunt régime et le renouvèlement de la classe politique.

« Pas de favori, aucun chouchou »

En effet Benflis et Tebboune sont deux anciens Premier ministres, même si le premier se présente depuis quinze ans comme le principal opposant de Bouteflika. Le second se définit pour sa part comme candidat « indépendant ».

Azzedine Mihoubi fut ministre de la Culture jusqu’en mars 2019, mais n’a pas été collègue de gouvernement d’Abdelkader Bengrina lorsque ce dernier assurait le portefeuille du Tourisme (1997-1999). Ce dernier bénéficie dans sa candidature du soutien de la coalition islamiste, dont l’un des députés a été élu en septembre à la présidence de l’Assemblée populaire nationale.

Enfin, Abdelaziz Belaïd n’a pas été certes membre d’un gouvernement de Bouteflika, mais le benjamin des candidats est néanmoins un dirigeant d’un parti peu représentatif (le Front El Moustakbel) qui a eu à soutenir l’action du défunt pouvoir.

Mais parmi ces cinq qui incarnerait le renouveau tel qu’exigé par le mouvement de contestation ?             Kader Abdelrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb et de l’Islamisme est catégorique : « Aucun ! C’est très clair… ».

Cependant, « le seul candidat à propos duquel il faudrait peut-être que je nuance ma réponse, c’est Ali Benflis. Il était une fois Premier ministre et deux fois candidat à l’élection présidentielle. Il a carrément rompu avec le président sortant Bouteflika. C’est le seul qui aurait pu éventuellement jouer un rôle par rapport aux manifestations que l’on voit depuis presque neuf mois en Algérie ».

« Mais dès l’instant qu’il s’est porté candidat, et puis il a été chahuté dans la banlieue d’Alger samedi dernier, c’est quand même de très mauvais augure », a poursuivi M. Abdelrahim, auteur du livre « Géopolitique de l’Etat islamique » paru lundi dernier dans les éditions Eyrolles.

Toutefois, souligne-t-il, les candidats partent à chances égales vu le cas de figure qui montre « une compétition à peu près équitable » entre eux. En plus, ils ne « représentent pas un danger pour le régime politique » qui s’accommodera « très bien » avec le prochain chef d’Etat.

Cette situation où l’on assiste à un semblant de divorce entre les politiques et la population n’est pas qu’algérienne ou arabe, selon le chercheur, par ailleurs maître de conférences à SciencesPo de Paris. Elle traverse même le continent africain au regard « des manifestations dans tout le monde arabe (Liban, Yémen,) ».

C’est la conséquence du « rejet profond du personnel politique par des citoyens qui estiment qu’il faut en finir avec la corruption devenue endémique et avec la nature des régimes politiques qui se sont installés depuis les indépendances et qui ont fait la preuve de leur incompétence, de leur inconsistance », analyse Kader Abdelrahim.

Le jour terrible du « DouzDouz » (chronique)

Le 12 décembre, l’Algérie va voter, ou pas, pour élire le successeur de Abdelaziz Bouteflika, 20 ans au pouvoir, poussé à la démission par d’impressionnantes manifestations pacifiques et la reprise en main sur le pays du général Ahmed Gaïd Salah, tout puissant chef d’Etat-major. Une chronique exclusive pour APA du célèbre journaliste-écrivain et chroniqueur algérien, Chawki Amari.« Un taux acceptable ». C’est le chargé de la communication à l’ANIE, Autorité nationale indépendante des élections, Ali Drâa, dont le nom signifie « de force » en Algérien, qui donne cette estimation de la participation au vote de la communauté algérienne à l’étranger, qui a déjà commencé. Devant le refus d’une majorité de la population qui conteste ce scrutin dans ces conditions, la participation est l’enjeu. Mais qu’est ce qui est acceptable et ne l’est pas ? Pour la majorité des Algérien(ne)s, c’est la reconduction du système contre lequel ils se sont soulevés qui est insupportable, « du Bouteflika sans Bouteflika, autant récupérer l’ancien et le laisser continuer rouler sur sa chaise jusqu’à ce qu’il tombe sur un mur », ironise un médecin algérois. C’est justement cette impasse d’une élection sans électeurs qui se dessine, et devant ce dilemme, on craint des affrontements, à Alger, dans les grandes villes et en Kabylie, les forces de sécurité ayant été largement déployées en prévision du « DouzDouz », terme employé comme fin du monde (ou début) pour le jour du vote, 12 décembre. Qui sera suivi d’une nouvelle grande marche prévue. Pour le vendredi 13.

Doctrine « Zéro morts»

C’est la promesse du chef d’Etat-major Ahmed Gaïd Salah, celui qui a décidé du DouzDouz pour en finir après deux scrutins présidentiels annulés sous la pression des manifestants, en avril et en juillet. Depuis le Hirak, mouvement de contestation du 22 février né contre l’intention de Bouteflika de briguer un cinquième mandat, il n’y a pas eu un seul mort directement lié à la répression. Sauf qu’il n’y a pas que la mort dans la vie et il y a quelques jours, la ligue des droits de l’Homme n’a pas fait dans l’estimation en donnant des chiffres inquiétants : 1000 interpellations et 200 mandats de dépôt prononcés contre des manifestants et militants depuis 10 mois. 200 emprisonnements, c’est plus que les oligarques et dirigeants arrêtés dans la foulée de l’éviction de Bouteflika, une cinquantaine dont les plus visibles, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, anciens premiers ministres, ou Ali Haddad, hommes d’affaires très proche du clan présidentiel, ont été condamnés à de lourdes peines deux jours avant le vote du 12 décembre pour donner de la crédibilité à la justice, et par ricochet, rassurer sur l’honnêteté du scrutin. C’est le point capital, lié à cette même participation ; habitué à la fraude, la population est convaincue que le régime va d’abord gonfler le taux de participation pour ensuite faire passer son candidat, Azzedine Mihoubi, ex-ministre de la Culture et Secrétaire général du RND, l’autre parti au pouvoir, clone du FLN et repaire d’affairistes opportunistes. D’autant que l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) est dirigée par un ancien ministre de la Justice de Bouteflika. « On veut faire passer à une élection censée être contre Bouteflika un ancien ministre de Bouteflika par un ministre de l’intérieur de Bouteflika, le tout contrôlé par un ancien ministre de Bouteflika », résume une jeune manifestante bien décidée à poursuivre le mouvement.

Les cinq doigts de la main invisible du marché

C’est pourtant une première, les rares votants ont peur, pas du régime pour une fois, mais de la population qui considère les votants comme des traitres, alors que c’est l’élection la plus ouverte depuis l’indépendance, même si le profil des candidats a de quoi décourager. Parmi les 5 prétendants, 2 sont des anciens chefs du gouvernement ou Premier ministre de Bouteflika, 4 ont été ministres sous Bouteflika toujours et les 5 ont grandi à l’intérieur du sérail, 5 doigts de la même main de l’ancien Président Bouteflika, dont l’ombre plane encore sur le pays. « C’est de notre faute, on ne s’est pas entendus sur un candidat du hirak, du coup, on n’a que des candidats du régime », explique, déçu, un militant du RCD, parti d’opposition.

Demain c’est le DouzDouz, jour de vote, et il y aura vote, même avec une faible participation. Comme lors du dernier scrutin, les résultats seront annoncés le soir même, les décideurs étant très prompts à compter, mais très lents à changer, deuxième tour probable prévu quelques jours après entre Mihoubi et Benflis, avec évidemment Benflis en candidat le moins pire, c’est-à-dire le plus éloigné de l’ancien régime.

Pour « le day after », quel que soit le Président, il sera mal élu, avec un taux de participation entre 10 et 20%, si le manomètre n’est pas utilisé pour le gonflage. Mais le thermomètre ne baissera pas pour autant, le Hirak va continuer chaque vendredi. Si c’est Azzedine Mihoubi, le candidat du régime, il va user de la manière forte sur les conseils du Général pour tenter d’en finir avec ces manifestations qui durent depuis 10 mois. Si c’est Ali Benflis, avocat, ancien militant des droits de l’Homme et opposant depuis 15 ans, il va laisser faire en attendant de convaincre qu’il est pro-Hirak. Ou du moins un pro tout court, ce qui manque cruellement à l’Algérie.

Guillaume Soro et Guikahué cités dans une saisine contestant la loi sur la réforme de la CEI

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Kakou Guikahué, sont cités dans une saisine contestant la loi sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).Ces personnalités et sept autres, ayant tous pour Conseil le Cabinet « Blessy et Blessy » du barreau de Côte d’Ivoire ont saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à l’effet de « surseoir provisoirement à la mise en œuvre des instances de la CEI telle que résultant de la loi querellée jusqu’à ce que la Cour rende sa décision sur le fond », a dit lundi à Abidjan Mme Abdoulaye Méïité, avocat de l’Etat ivoirien, face à la presse. 

Il s’agit de « Guillaume Soro, Kakou Guikahué, Djédjé Mady Alphonse, Suy Bi Emile, Kouassi Kouamé Patrice (avocat), Kouadio Francois (avocat), Yao Nguessan Justin Innocent secrétaire administratif, Gnonkonté Désiré ingénieur des travaux publics, Trazéré Olibé Célestine sans profession », a-t-il précisé.  

Le 28 novembre dernier, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a rendu une décision dans l’affaire Suy Bi Emile et huit autres contre la République de Côte d’Ivoire dans le cadre des contestations et griefs élevées contre la loi du 5 août 2019 portant recomposition de la CEI.

La Cour, dans son ordonnance, a estimé que la demande de sursis immédiat à la mise en œuvre des instances de la CEI est sans objet suite à la mise en place constatée de la Commission centrale et de la désignation effective de ses membres ainsi que les personnalités proposées par les différents organes officiels. 

Selon l’ordonnance, la Cour juge que « les circonstances de l’espace ne révèlent pas d’une situation dont la gravité et l’urgence présenteraient un risque de dommages irréparables ». En conséquence elle a rejeté la demande.   

Suite à une décision sur saisine de l’ONG Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH), la Cour avait rendu le 18 novembre 2016 un arrêt qui mettait en cause la composition de la CEI au motif que cet organe était « déséquilibré » au point où son indépendance et son impartialité étaient suspectées.

Les juges avaient ordonné à la République de Côte d’Ivoire de modifier la loi sur la CEI en vue de la rendre conforme aux instruments internationaux de protection des droits de l’Homme que sont la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et le protocole de la Cedeao sur la démocratie. 

2nd tour présidentielle : L’Église Catholique appelle à un vote utile

Les trois évêques de l’Eglise catholique de Guinée-Bissau ont demandé ce dimanche aux électeurs de porter leur choix, lors du second tour de l’élection présidentielle prévu pour le 29 décembre, sur le candidat susceptible de sauvegarder les intérêts du peuple bissau-guinéen.L’appel des dirigeants de la communauté catholique bissau-guinéenne a été rendu public par l’évêque auxiliaire de Bissau, Mgr José Lampra Cá, lors de l’homélie de la Sainte Messe qui a marqué la fin du pèlerinage (6 et 7 décembre 2019) dans la ville de Cacheu, dans le nord de la Guinée-Bissau.

Devant des milliers de fidèles catholiques, l’Evêque Lampra Cá, accompagné des évêques José Camnaté Na Bissign et Dom Pedro Zili, a également appelé à l’union et au civisme des Bissau-guinéens lors du prochain scrutin « afin que le pays puisse reprendre sa vie normale et suivre la voie du développement comme les autres pays. »

« Pour que cela se produise, le choix doit être fait avec une grande responsabilité par chaque électeur bissau-guinéen » a-t-il déclaré.

Il faut rappeler que le pèlerinage marial au Sanctuaire de Notre-Dame de la Nativité de Cacheu (construit en 1590) a lieu chaque année avec une marche guidée de prières et de chants sur une distance de 7 kilomètres et suivie d’une adoration du Saint-Sacrement.

La tradition du pèlerinage dans cette ville remonte à 1984 sous la direction du premier évêque de Guinée-Bissau, l’archevêque Settimio Arturo Ferrazzetta.

Second tour : La société civile redoute un taux d’abstention élevé

En perspective du second tour de la présidentielle prévu le 29 décembre, le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement (MNSCPD) s’est dit préoccupé par la probabilité de voir le taux d’abstention dépasser les 25% enregistrés lors du premier tour du 24 novembre dernier.S’exprimant dimanche à Bissau lors d’une conférence de presse en réaction aux résultats du premier tour publiés par la Commission nationale électorale, le président du MNSCPD, Fodé Caramba Sanhá tout en regrettant que les abstentions augmentent d’une élection à l’autre.

« Lors des élections de 2014, l’abstention était d’environ 10%, lors des dernières législatures de mars, elle est passée à 15% et au premier tour des élections présidentielles, elle a atteint de 25% », a-t-il fait remarquer.

Face à cette situation, Sanhá appelle les différentes entités et le gouvernement à financer la Commission nationale électorale afin de pouvoir mener des campagnes d’éducation civique de porte-à-porte dans tout le pays afin de réduire le taux d’abstention.

Le MNSCPD encourage les électeurs à accomplir leur devoir civique en participant activement et de manière responsable à l’exercice de la citoyenneté, en préservant et renforçant la démocratie.

Aux autorités judiciaires et en particulier à la police judiciaire, la société civile demande instamment de prendre des mesures pour lutter contre le phénomène de l’achat de cartes et de traduire auprès de la justice des auteurs ainsi que des principaux responsables de cette pratique qui, selon elle, freine l’élan de la jeune démocratie du pays.

Il a appelé les médias à collaborer mutuellement pour sensibiliser les citoyens à leur participation active au scrutin du second tour de l’élection présidentielle prévue le 29 décembre.

Présidentielle en GBissau : Carlos Gomes Júnior soutient Umaro Sissoco

Le candidat indépendant Carlos Gomes Júnior a annoncé, samedi soir à Bissau, son soutien à Umaro Sissoco Embaló, candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G 15), au second tour de la présidentielle bissau-guinéenne prévue le 29 décembre 2019.Arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle du 24 novembre dernier avec 27,65 % des voix, Umaro Sissoco Embaló doit affronter au second tour Domingos Simoes Pereira, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), qui a récolté 40,13% des suffrages.

Mais pour Gomes Junior qui a remporté 2,66% des voix à la présidentielle, « avec le soutien de tous, Umaro Sissoco Embaló est en mesure de sauver la Guinée-Bissau du conflit et de la pauvreté », en accédant à la magistrature suprême.

Dans un document officialisant son soutien au candidat du MADEM-G15, Gomes Junior s’engage à battre campagne en faveur d’Umaro Sissoco Embaló. Il s’engage également à initier d’autres activités pouvant mobiliser les électeurs pour Sissoco

«En ce moment, le pays doit se redécouvrir et mettre fin aux divergences, marquées par de profondes divisions politiques, qui menacent la cohésion sociale et familiale », a dit Gomes Junior, par ailleurs ancien Premier ministre et ancien dirigeant du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

«Je n’ai pas besoin de prouver mes liens profonds avec le PAIGC, le parti que j’ai dirigé pendant 12 ans, ni mes liens affectueux avec tous ses militants. Mais tout le monde connaît l’histoire de mes relations avec les dirigeants actuels », a-t-il ajouté, estimant qu’Umaro Sissoco Embaló est celui qui, dans les meilleures circonstances, peut sortir le pays de sa situation difficile.

Présidentielle 2020: «si ceux qui sont de ma génération décident d’être candidats, alors je suis candidat» (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé samedi à Katiola ( 430 km au nord d’Abidjan) qu’il sera candidat à la présidentielle ivoirienne de 2020 si tous ceux de sa génération décident d’être candidats à cette élection.« Mon intention, c’est bien de transférer le pouvoir à une nouvelle génération. Mais je veux que tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé et que  nous devons nous mettre de côté. Alors si eux, ils décident d’être candidats, alors je serai candidat », a déclaré M. Ouattara dans un meeting de clôture de sa visite d’État de quatre jours dans la région du Hambol (Centre-Nord).

«Je sais que nos concitoyens ont de la mémoire. C’est trop facile d’avoir fait ce que certains ont fait et de penser qu’ils peuvent revenir faire la même chose. La Côte d’Ivoire appartient aux prochaines générations. Mais, comme je vois des hésitations au niveau de certains de ma génération, c’est pour ça, je n’ai pas encore  annoncé ma décision », a justifié le président ivoirien.

Selon lui, la Côte d’Ivoire avance, mais ne peut pas avancer avec «n’importe qui». « Le choix sera simple parce que les ivoiriens ne veulent pas retourner dans le gaspillage et les détournements. L’élection de 2020 se passera bien. Soyez sereins. Il n’y aura rien, il n’y aura pas de violence », a dit avec insistance M. Ouattara assurant également que ces élections présidentielles de 2020 seront libres, démocratiques et transparentes.

Auparavant, il a passé en revue les grands projets réalisés par son gouvernement au bénéfice de ses concitoyens assurant que « je ferai tous les sacrifices nécessaires pour mon beau pays ».

 Le chef de l’État ivoirien est depuis mercredi dernier dans la région du Hambol pour une visite d’État de quatre jours qui s’est achevée, samedi,  par un grand meeting au stade Ouattara Thomas d’Aquin de Katiola.

Présidentielle 2020:le temps des exclusions des candidats est «passé» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a assuré vendredi que tous les candidats à la présidentielle de 2020 pourront se présenter «sans exception », ajoutant que le temps des exclusions des candidats est « passé », lors d’un meeting à Dabakala (Nord), à l’occasion d’une visite d’Etat.« Comme en 2015, ces élections seront libres, transparentes et démocratiques, tous ceux qui voudront être candidats pourront se présenter, tous sans exception. Je veux qu’on sache que le temps d’exclusions des candidats est derrière nous, c’était du passé, cela n’était pas la démocratie », a déclaré M. Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien qui effectue une visite d’Etat dans la Région du Hambol à plus de 430 km au nord d’Abidjan depuis mercredi, a profité de cette tribune pour rassurer la classe politique. Ces derniers jours, des débats sur une éventuelle modification de la Constitution évoquent une limitation d’âge qui pourrait exclure des ténors de la scène politique.  

« Nous devons faire en sorte que les Ivoiriens choisissent librement leurs candidats au sein des partis et les candidats des indépendants qui vont s’affronter le 31 octobre 2020 », a affirmé M. Ouattara, indiquant avoir fait « un bon rêve » sur la présidentielle tout en souhaitant que cela soit réalité.  

Pour lui, l’année « 2010 n’est qu’un mauvais souvenir », avec une crise postélectorale « terrible pour tous les Ivoiriens » et un « pays divisé en deux, (occasionnant) deux armées et deux camps » belligérants, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.  

« En 2015, nous avons eu des élections apaisées avec les mêmes partis politiques, les mêmes acteurs et par conséquent je voudrais vous dire que 2020 sera exactement comme en 2015, tout se passera dans la paix », a-t-il lancé à l’endroit des populations de la Région du Hambol.  

« Il faut arrêter de faire peur aux Ivoiriens, il n’y a rien, tout va bien se passer en 2020. Je peux vous donner cette assurance non seulement en tant que président de la République, mais en tant que chef suprême des armées, la Côte d’Ivoire est en paix, en sécurité et ceci continuera », a-t-il insisté.

M. Ouattara a appelé les Ivoiriens à continuer à cultiver les valeurs de paix, de tolérance, d’union et de fraternité, tout en les exhortant à la sérénité en ce qui concerne l’élection présidentielle de 2020. Car « la Côte d’Ivoire est en paix, elle va demeurer en paix » et chacun devrait contribuer à cette paix.     

Dans son intervention, à l’occasion du meeting de Dabakala, le président ivoirien a salué affectueusement Jean Louis Billon, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allé au pouvoir. Hormis lui, d’autres cadres natifs de la région et issus de l’opposition ont répondu à cet appel patriotique.  

La visite d’Etat entamée le 27 novembre, s’achève le 30 novembre 2019. Le clou de cette rencontre avec les populations de la Région du Hambol devrait être marqué par un « grand meeting final » samedi, à l’issue duquel M. Ouattara fera un point à la presse locale et étrangère avant de regagner Abidjan.

Côte d’Ivoire: le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime élu président de la CEI

Le magistrat hors hiérarchie, Coulibaly Kuibiert Ibrahime a été élu lundi nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire pour un mandat de six ans non renouvelable au terme d’une élection hors caméra entre les membres de la Commission centrale ( 14 présents sur 15 avec un vote par procuration), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.M. Coulibaly qui succède ainsi à M. Youssouf Bakayoko,  est arrivé en tête de cette élection avec 09 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli-Bi Koné issue de la société civile. Le nouveau président de la CEI, précédemment secrétaire général du Conseil constitutionnel, est le représentant du Conseil supérieur de la magistrature au sein de cette institution.

« La tâche est difficile mais pas impossible. Nous allons exécuter notre mission qui est celle d’organiser les élections… Il faut que nous fassions en sorte qu’il n’y ait plus de crise après les élections», a indiqué le nouveau président de la CEI après cette opération électorale qui a duré de 10h à 18h55 (heure locale et GMT).

Plusieurs autres élections ont marqué cette première rencontre des quinze membres de  la nouvelle CEI. Hormis l’élection du nouveau président de l’organe électoral ivoirien,  trois vice-présidents ont été élus pour un mandat de 3 ans renouvelable ainsi que trois secrétaires de l’institution élus pour un mandat de trois ans renouvelable.

Le gouvernement ivoirien a entériné mercredi dernier la liste des quinze membres de la Commission centrale de la  CEI au terme d’un Conseil des ministres à Dimbokro dans le centre ivoirien.

 Vendredi dernier, ces quinze personnalités dont trois issues de l’opposition, trois de la coalition au pouvoir et six de la société civile ont prêté serment devant le juge constitutionnel.

C’est en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont réformé la CEI. Mais cette réforme de l’organe électoral ivoirien ne rencontre pas l’adhésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) et certains partis d’opposition. Ils ont boycotté les différents travaux qui ont abouti à cette réforme et le vote de la loi à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Le bureau de la nouvelle CEI se compose comme suit:

 -Président: Coulibaly Kuibiert Ibrahime

-1er vice-président : Koné Sourou

– 2è vice-président : Dogou Alain

-3è vice-président : Sanogo Salimata épouse Porquet

Secrétaire: Kouamé Adjoumani Pierre

-1er secrétaire adjoint : Ebrotié Émile

-2è secrétaire adjoint: Henriette Adjoua Lagou

Présidentielle: « Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », affirme Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé vendredi à Bocanda dans le centre ivoirien où il animait un meeting « qu’il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », en référence à l’élection présidentielle de l’an prochain.« Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire.  2020 sera comme 2015. La présidentielle de 2020 se passera bien.  Je demande à chacun d’être serein car les élections seront apaisées », a dit M. Ouattara qui effectue depuis mercredi dernier une visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi ( Centre ivoirien). 

Par ailleurs, il a assuré que les différents candidats à cette élection présidentielle  mèneront leur campagne « librement ». « Nous sommes venus pour vous parler de paix à nouveau car elle est essentielle pour le développement. Je vous invite à l’union et à la cohésion », a-t-il poursuivi se félicitant du retour en Côte d’Ivoire de plusieurs exilés pro-Gbagbo. 

De son avis, ce retour en Côte d’Ivoire de ces exilés prouve que la cohésion sociale se renforce de plus en plus dans le pays. Dans la foulée, M. Ouattara s’est engagé à intensifier les actions en  vue de combler le retard de développement de Bocanda. A cet effet, il a annoncé plusieurs chantiers dont le bitumage de l’axe Dimbokro-Bocanda-Ananda. 

Auparavant  Kramo Kouassi, le maire de Bocanda  a estimé qu’avec cette visite du chef de l’État,  la « rédemption de notre cité est arrivée ». Le président ivoirien Alassane Ouattara a entamé mercredi une visite d’État de quatre jours dans la région du N’ZI ( centre ivoirien) dont il est lui-même natif. Cette visite de M. Ouattara s’achèvera samedi par un grand meeting au stade Koné Samba Ambroise de Dimbokro.

Rentrée à la CEI sans l’aval de la coalition de l’opposition Henriette Lagou promet travailler pour la Côte d’Ivoire

Rentrée à la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), en qualité de membre de l’opposition et sans l’aval de la coalition de l’opposition ivoirienne, Henriette Lagou, qui a prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel, promet travailler pour la Côte d’Ivoire.« Une fois rentré à la CEI, nous travaillons pour la Côte d’Ivoire. On nous taxe de ceci ou cela, ces 15 personnalités (nommées au sein de cette institution en charge de l’organisation des élections)  viennent pour travailler pour la Côte d’Ivoire », a dit Mme Henriette Lagou à la presse, après sa prestation de serment.  

Pour elle ; « ce n’est pas bon de juger sans savoir » les mobiles des gens, tout en insistant devant les caméras « je suis sereine, je travaillerai pour la Côte d’Ivoire, je travaillerai pour tous les Ivoiriens » pour les joutes électorales à venir.  

Mme Henriette Lagou qui affirme avoir « parcouru toute la Côte d’Ivoire pour savoir qu’il faut qu’il y ait la paix » dans le pays, déclare « on a plus besoin de faire une opposition violente et si c’est cela ne pas être opposant, je préfère occuper ce poste là pour que la Côte d’Ivoire retrouve sa paix d’antan».  

« Ceux qui pensent que je ne suis pas opposante, c’est leur appréciation, leur façon de voir », a lâché Mme Henriette Lagou qui s’est engagée à œuvrer pour que les élections à venir se passent de façon « paisible », tout en travaillant de façon impartiale.  

« Je pense qu’en gueulant chaque matin ou en insultant tout le monde en Côte d’Ivoire, ce n’est pas ça l’opposition, l’opposition doit se faire de façon intelligente. J’ai décidé de prendre une trajectoire qui va aider les Ivoiriens à retrouver la paix, c’est ça la vraie opposition dont la Côte d’Ivoire en a besoin », a-t-elle martelé.        

Proposée par le Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (AID), l’Union des masses populaires pour la patrie (UMPP) et le Renouveau Démocratique, des groupements politiques de l’opposition, Mme Lagou estime que quand on est opposant « on n’a pas besoin de se tirer là-dessus ».

« Je lance un appel aux uns et les autres qui font la politique de la chaise vide qu’ils n’ont pas bien fait pour les Ivoiriens, ils n’ont qu’à taire leurs querelles, leurs rancœurs » car « les Ivoirien ont besoin de mieux vivre ensemble », a-t-elle poursuivi.  

Aperçue à un meeting du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en visite dans le centre-est du pays, Henriette Lagou, a dit être « fille de cette région » et pour une visite du chef de l’Etat, en tant que fille de la région, tous se sont retrouvés pour organiser cette visite.

« Etre proche, n’est pas être dedans, ce n’est pas l’animosité, ce n’est pas la guerre autant je parlerai en toute confiance et en toute impartialité avec le président Ouattara ; autant je parlerai de la même façon avec Bédié et ensuite si M. Gbagbo revient je parlerai avec  lui », a soutenu Mme Lagou. La question fondamentale, dira-t-elle, c’est connaître le problème des Ivoiriens.

Cette nouvelle CEI centrale est rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui estime qu’elle n’est « pas consensuelle », tout en appelant à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives. 

Des partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, après une signature de sa charte organisationnelle, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Le Pdci, ex-allié au pouvoir, et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, opposition) qui a pour référent politique l’ex-président Laurent Gbagbo, dont le poids sur l’échiquier politique est important, ont refusé de désigner des membres au sein de cette nouvelle CEI centrale.

La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 des élections présidentielles. La nouvelle CEI centrale, dont les 15 membres ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, auront la lourde charge d’apaiser le climat politique et de conduire les élections générales à venir.   

Côte d’Ivoire: les nouveaux membres de la CEI centrale ont prêté serment

Les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, ont prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel sous une haute surveillance sécuritaire.Quatorze membres ont physiquement prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, sous la direction du président de l’institution, Mamadou Koné. Le quinzième membre, Yayi Yapo Daudet (LMP, opposition), absent pour « contrôle médical annuel à Paris », a prêté serment par écrit. 

La main droite levée devant la Cour, les impétrants ont déclaré : «Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral,  et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions». 

« Si tous les Ivoiriens sont favorables à une Commission électorale indépendante, dans le même temps, nombreux sont ceux de nos compatriotes qui estiment que cette indépendance ne doit pas leur être opposable lorsqu’ils sont concernés ou intéressés par une élection », a dit M. Mamadou Koné.

Si des intervenants demandent à tout commissaire de « tout faire pour barrer le chemin à un candidat ou favoriser l’élection d’un tel, sera autant de violations de votre indépendance, et vous devez pouvoir y résister », a prévenu le président du Conseil constitutionnel dans un discours.

Quand ces engagements pris ce jour devant la nation seront tenus, « ne vous faites pas d’illusions, vous perdrez beaucoup d’amis, mais vous gagnerai l’amitié de votre conscience et je pense que cela est très important », a poursuivi M. Mamadou Koné.      

Cette prestation de serment intervient dans un contexte tendu entre l’opposition et le pouvoir. La plateforme de l’opposition rejette cette mouture de la CEI centrale, estimant qu’elle n’est « pas consensuelle ». Elle appelle à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.  

Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la CEI, ont été dévoilés mercredi à Dimbokro (centre), après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.

Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la CEI centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

Le magistrat Siaka Camara, a assuré l’intérim de Ibrahim Coulibaly, secrétaire général du Conseil constitutionnel ayant démissionné avant la prestation de serment des membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante.  Et ce, en attente de la nomination d’un titulaire. 

Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

La nouvelle CEI «conforme» aux recommandations de la Cour africaine (Ouattara)

La nouvelle Commission électorale indépendante (CEI, l’institution électorale en Côte d’Ivoire) dont la composition de la Commission centrale a été dévoilée mercredi par le gouvernement ivoirien, est conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a estimé jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara.Il s’exprimait dans un meeting à Kouassi-Kouassikro, une localité du Centre ivoirien à environ 80 kilomètres de Dimbokro où il est en visite d’État de quatre jours.

« Je voudrais vous dire que l’élection présidentielle de 2020 se passera bien. J’en suis convaincu. Et Je voudrais féliciter le gouvernement pour la patience dont il a fait preuve pour aboutir à la mise en place de la nouvelle CEI dont la composition est tout à fait conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et de la Commission de l’Union africaine », s’est satisfait  M. Ouattara.

 Poursuivant, il a espéré que cette nouvelle CEI puisse « démarrer  dès la semaine prochaine».  Le gouvernement ivoirien a dévoilé mercredi au terme d’un Conseil des ministres, la liste des membres de la Commission centrale de la nouvelle CEI qui comprend 15 personnalités dont 3 de de la coalition au pouvoir et 3 de l’opposition.

Des partis de l’opposition ivoirienne dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) dénoncent pourtant cette nouvelle Commission électorale malgré sa recomposition, estimant qu’elle est « déséquilibrée » en faveur du pouvoir.

La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 7 pour chacune des Commissions locales.

Les personnalités nommées mercredi sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

Ces nouveaux membres prêteront serment, vendredi,  devant le Conseil constitutionnel.

Le PDCI et la branche du Front Populaire ivoirien incarnée par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo avaient ainsi boycotté les travaux qui ont abouti à cette réforme et au vote de la loi à l’Assemblée nationale et au sénat.

La nouvelle commission électorale indépendante ( CEI), rappelle-t-on, a été recomposée par les autorités ivoiriennes en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Côte d’Ivoire: une CEI non consensuelle «ne marchera pas», selon un cadre du Pdci

Si la Commission électorale indépendante (CEI) devant organiser la présidentielle ivoirienne de 2020 « n’est pas consensuelle, ça ne marchera pas », a déclaré mercredi à APA Théophile Koby Assa, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).« Si la CEI n’est pas consensuelle, ça ne marchera pas », a estimé M. Koby Assa, membre du Comité des Sages du Pdci en marge d’une conférence qu’il a animée sur le thème « Le Pdci et les racines de la Côte d’Ivoire », organisée à l’occasion « Des mercredis du Pdci ». 

 interrogé sur la nomination des 15 membres de la CEI centrale, notamment rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Pdci, le professeur Koby Assa, a laissé entendre si « moi, je suis candidat et je suis membre de la CEI, c’est moi qui nomme les gens, dans ces conditions ça ne peut marcher ». 

Il a souligné que l’étude « Côte d’Ivoire 2040 » faite par le secteur privé en 2000 relève que la Côte d’Ivoire est « dans un cycle de crise de légitimité et tant qu’on ne sortira pas de crise de légitimité nous n’aurons pas la paix ». 

De ce fait, ajoutera-t-il, qu’« il faut des lois qui ne soient pas conçues en fonction des individus ». Et en outre, « il ne faut pas faire des Constitutions opportunes, c’est-à-dire des lois fondamentales faites pour régler le sort de quelqu’un ou pour se mettre devant et nous sommes en plein dans ça ».  

« Il faut que nous soyons vraiment rigoureux et que nous fassions des lois pour les Ivoiriens, la Côte d’Ivoire et non des lois pour l’individu. (Car les textes de lois), c’est ce qui est au cœur de nos crises », a-t-il poursuivi. 

La plate-forme de l’opposition rejette l’ossature de la nouvelle CEI, souhaitant une reprise du dialogue politique en vue de mettre en place un organe « consensuel » à la suite de consultations inclusives. Elle estime que cette CEI chargée d’organiser les élections est inféodée de représentants du pouvoir.

Mercredi, le gouvernement ivoirien a rendu public les membres de la CEI centrale. Selon son porte-parole, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membre, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

« Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission « consensuelle ». La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 07 pour chacune des Commissions locales.

Le Pdci qui veut reconquérir le pouvoir s’est rapproché d’autres partis de l’opposition, mettant en place une plate-forme non idéologue dénommé la Coalition pour la démocratie, la réconciliation  (Cdrp), qui comprend le Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de Laurent Gbagbo.

L’ex-parti unique ne manque d’astuces pour remobiliser ses partisans et convaincre des efforts du parti qui ont impulsé la Côte d’Ivoire dans son développement. 

Pour l’ex-secrétaire national chargé des études et prospectives,  Koby Assa « militer au Pdci est un choix politique des plus raisonnables, comparativement à ceux qui ont deux cordons ombilicaux en plus d’un cœur d’un côté et la raison de l’autre ».  

« Se targuer d’avoir fait mieux en huit ans que les premiers et authentiques héritiers du Pdci est une information qui heurte la conscience de ceux qui connaissent et ont vécu l’histoire économique politique et sociale vraie de la Côte indépendante », a-t-il martelé. 

Le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a regagné mardi soir Abidjan, après un long séjour à Paris. Ce retour augure un regain des activités de l’ex-parti unique dans les semaines à venir dans la perspective de l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Côte d’Ivoire: nomination des 15 membres de la Commission centrale de la CEI

Les 15 membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI, institution chargée de l’organisation des élections) ont été nommés, mercredi, à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Dimbokro (Centre) par le président Alassane Ouattara sur proposition des différentes parties prenantes. Selon le  porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré qui rapportait devant la presse les décisions de ce Conseil des ministres, sur les 15 membres de la Commission centrale de la CEI, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres sont de l’opposition.

 « Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission «consensuelle».

La nouvelle CEI reformée comprend 15 membres pour la Commission centrale, 07 membres pour le Bureau et 07 membres pour chacune des Commissions locales.

 Les 15 membres de la   Commission centrale sont répartis comme suit: 01 représentant du président de la République, 01 représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité, 06 représentants de la société civile, 01 représentant du Conseil supérieur de la magistrature, 03 représentants du pouvoir et 03 représentants des partis de l’opposition.

Les 15 personnalités membres de cette Commission centrale de la CEI sont Koné Sourou, Ibrahima Bayo, Coulibaly Kuibert, Kouamé Adjoumani, Sanogo Salimata Épouse Porquet, Marguerite Yoli Bi Koné, Julien Fernand Gauze, Yapobi Yolande, Bamba Sindou, Traoré Mefoua, Ebrotié Émile, Adja Serge, Lagou Henriette, Dogou Alain et Yapi Yapo.

C’est en application des  recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont engagé la réforme de la CEI.

Mais cette réforme de la CEI ne rencontre pas l’adhésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié du pouvoir) et la branche du Front populaire ivoirien (FPI) incarnée l’ex-président Laurent Gbagbo en jugement à la Cour pénale internationale (CPI).

Ils ont boycotté les différents travaux qui ont abouti à cette réforme et le vote de la loi à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Présidentielle tunisienne : Ennahdha soutient Kaïs Saïed au second tour

Le parti Ennahdha arrivé troisième au premier tour du scrutin présidentiel anticipé en Tunisie a annoncé, vendredi, son soutien au candidat indépendant Kaïs Saïed lors du second tour prévu le 6 ou le 13 octobre 2019, a appris APA auprès du parti islamiste modéré.Selon son porte-parole, Imed Khemiri, le bureau exécutif du parti a décidé majoritairement de « soutenir le choix du peuple », en l’occurrence le constitutionnaliste Kaïs Saïed lors du second tour.

Abdelfattah Mourou, candidat du parti Ennahdha, a obtenu 12,9% des voix, derrière Nabil Karoui du parti Qalb Tounès lui crédité de 15,6%. Ce dernier encore en détention provisoire pour fraude fiscale et blanchiment d’argent présumés devra affronter l’universitaire Kaïs Saïed, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle avec 18,4%.

Cet indépendant a déjà reçu l’offre de soutien d’autres candidats malheureux du premier tour, notamment l’ancien président de la République Moncef Marzouki, Lotfi Mraihi (6,6%), Seifeddine Makhlouf (4,4%) et Mohamed Abbou (3,6%).

Présidentielle tunisienne : le second tour prévu le 6 ou 13 octobre (Officiel)

L’Instance Supérieure Indépendante des Elections en Tunisie (ISIE) a annoncé, vendredi, l’organisation le 6 ou 13 octobre 2019 du second tour du scrutin présidentiel anticipé qui opposera le candidat indépendant Kaïs Saïed à l’homme d’affaires Nabil Karoui du parti « Qalb Tounès ».La décision fait suite au dépôt de recours auprès du tribunal administratif de Tunis. L’ISIE précise que le second tour ne pourrait plus avoir lieu le 29 septembre, soit 15 jours après le premier tour, conformément au Code électoral tunisien.

Selon un membre de l’Instance des élections, Farouk Bouaskar, le second tour de la présidentielle pourrait se tenir le 6 octobre prochain seulement si les recours sont vidés en première instance.

Par contre, souligne Bouaskar, si les candidats font appel suite aux verdicts du tribunal administratif, le second tour aura lieu le 13 octobre.

La date définitive sera donc fixée après la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Le tribunal administratif de Tunis a enregistré jeudi dix recours dont ceux du Premier ministre sortant, Youssef Chahed de Tahya Tounès, Seifeddine Makhlouf de la Coalition pour la dignité et Slim Riahi d’Al Watan jadid, ainsi que des indépendants Abdelkarim Zbidi, Hatem Boulabiar et Neji Jalloul.

Présidentielle tunisienne : Kaïs Saïed et Nabil Karoui au second tour (officiel)

Le second tour de la présidentielle tunisienne opposera les candidats Kaïs Saïed et Nabil Karoui arrivés en tête du scrutin du 15 septembre 2019, selon les résultats officiels publiés mardi par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).Selon le président de l’ISIE, Nabil Baffoun qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, l’universitaire Kaïs Saïed et l’homme d’affaires Nabil Karoui ont obtenu respectivement 18,4% et 15,5% des suffrages.

Abdelfattah Mourou, candidat du parti Ennahdha qui détient la majorité au parlement, est arrivé troisième avec 12,88% des suffrages tandis que Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense, a obtenu 9,4% et Youssef Chahed, Premier ministre sortant 7,4%.

L’ISIE a par ailleurs souligné que taux de participation est de 49% à l’intérieur du pays et de 19,7 % à l’étranger.

Au total, 26 candidats dont deux femmes participaient à cette présidentielle anticipée.

Deux prétendants, notamment Mohcen Marzouk, président du parti Machroua Tounes (Projet de Tunisie) et Salim Riahi, chef du parti de l’Union libre (UL), s’étaient retirés de la course à 48heures du scrutin mais leurs bulletins étaient cependant mis à la disposition des électeurs le jour du vote.

Présidentielle tunisienne: Kaïs Saïed et Nabil Karoui en tête (résultats provisoires)

Le candidat indépendant, Kaies Saïed et l’homme d’affaires, Nabil Karoui du parti Qalb Tounès, sont en tête du premier tour de l’élection présidentielle tunisienne du 15 septembre 2019, selon les résultats du dépouillement de 40% des procès-verbaux fournis lundi par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).Saïed et Karoui obtiennent respectivement 18,9% et 15,0% des suffrages exprimés.

Si les tendances se confirment, le second tour devra opposer deux candidats atypiques. Kaïs Saïed, un universitaire sans parti politique, mais connu pour ses critiques au système de gouvernance du pays, qui n’a tenu ni meeting ni conférence de presse.

D’autre part, Nabil Karoui, 56 ans, en prison depuis le 23 août pour blanchiment et fraude fiscale présumés, s’était résolu à faire sa campagne à partir de sa cellule.

Selon l’organe national chargé des élections qui poursuit la supervision des opérations de dépouillement et de comptage des voix, Abdelfattah Mourou est arrivé troisième du classement avec 13,1%, suivi du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi qui obtient déjà 9,9% des suffrages.

Le Premier ministre Youssef Chahed du parti Tahya Tounès et Lotfi Mraihi de l’Union Populaire Républicaine ont recueilli respectivement 7,2 et % 7% des voix pour les 5è et 6è places.

Les 20 autres prétendants, dont deux qui s’étaient retirés de la course vendredi dernier, se retrouvent avec des pourcentages variant entre 6 et 0%.

Le taux de participation a atteint 45,02 %, selon le président de l’ISIE, Nabil Baffoun qui indique que ce chiffre s’établit à 19,7 % pour les Tunisiens résidant à l’étranger.

Présidentielle en Tunisie : 45,02 % de taux de participation (officiel)

Le taux de participation au premier tour de la présidentielle en Tunisie est de 45,02 % à la fermeture des bureaux et centres de vote à travers les 27 circonscriptions électorales du pays, a indiqué dimanche l’Instance Supérieure Indépendante des Élections (ISIE).Au cours d’une conférence de presse au terme des opérations de vote, l’ISIE a souligné que le taux le plus élevé est de 58,5% enregistré dans la circonscription de Guebel alors que le plus faible s’élève à 22,8 dans la circonscription de Beja.

Le taux de participation à cette consultation électorale enregistré à la mi-journée, était de 16,3%, avant d’évoluer jusqu’à 27,8% en début d’après-midi.

 Selon l’instance de la surveillance des élections, ce chiffre se situait à 35% à 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote.

Malgré l’appel du président de l’ISIE lancé aux citoyens tunisiens à aller voter, le taux final est de 45,02 %, très en-deçà des 60% de la présidentielle de 2014.

Au total, 26 candidats dont deux qui se sont retirés vendredi au profit d’un autre candidat indépendant, étaient en lice pour la course à la magistrature suprême.

Les résultats préliminaires de cette présidentielle anticipée sont attendus en début de semaine tandis que la commission électorale devra annoncer ensuite les résultats définitifs, et ce, après l’expiration de recours, s’il y a lieu.

Selon, le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, les opérations de vote se sont déroulées globalement dans de bonnes conditions car « les infractions enregistrés étaient minimes et n’avaient pas perturbé le processus électoral ».

Présidentielle en Tunisie : début du dépouillement des voix

Les opérations de dépouillement des voix ont commencé aussitôt après la fermeture des bureaux de vote à 18h (17h GMT) du premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie organisé dimanche.Un peu plus de sept millions de Tunisiens inscrits sur les listes électorales votaient pour choisir un successeur à Caid Béji Essebsi décédé le 25 juillet dernier, à deux mois de l’expiration de son mandat présidentiel.

Au total, 26 candidats dont deux qui se sont retirés vendredi au profit d’un autre candidat indépendant, étaient en lice pour la course à la magistrature suprême.

Le taux de participation à cette consultation électorale enregistré à la mi-journée était de 16,3%, avant d’évoluer jusqu’à 27,8% en début d’après-midi, à travers les 27 circonscriptions électorales du pays.

 Selon l’instance de la surveillance des élections (ISIE), le taux de participation se situait à 35% à 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote.

Malgré l’appel du président de l’ISIE lancé aux citoyens tunisiens à aller voter, le taux final est de 45, 02 %, très en-deçà des 60% de la présidentielle de 2014.

Présidentielle en Tunisie : un taux de participation de 16,3% à la mi-journée

Le taux de participation pour le premier tour de la présidentielle de dimanche en Tunisie a atteint 16,3% à 13 heures (12H00 GMT), a appris APA auprès de l’Instance Supérieure Indépendante pour les élection (ISIE).A titre comparatif, le taux de participation de la présidentielle de 2014 se situait à 12% à la mi-journée avant d’atteindre 60% à la clôture des bureaux de vote.

Sur un total de 26 candidats dont les dossiers ont été validés, seuls 24 sont désormais en course. Deux candidats, à savoir Mohsen Marzouk du parti Machrou Tounes et Slim Riahi du parti Union Patriotique Libre ont décidé vendredi, de se retirer de la course et appelé leurs sympathisants à voter en faveur du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi.

Seules deux femmes sont en lice, notamment l’avocate à la Cour de cassation, Abir Moussi et l’ancienne ministre du Tourisme, et directrice du cabinet présidentiel Salma Elloumi Rekik.

Initialement prévue en novembre, après les législatives du 6 octobre, l’élection présidentielle a été avancée de deux mois, en raison du décès le 25 juillet dernier du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi

Quelque 7 millions de Tunisiens sont attendus à cette consultation pour choisir le successeur d’Essebsi dont l’épouse est également décédée ce dimanche à l’âge de 83 ans.

Des observateurs de la CPLP pour la présidentielle bissau-guinéenne

Le chef de la diplomatie cap-verdienne, Luís Filipe Tavares a annoncé, samedi à Bissau, l’envoi d’observateurs électoraux par la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) pour l’élection présidentielle en Guinée-Bissau prévue pour le 24 novembre 2019.Le ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, qui préside la CPLP, a déclaré à l’issue d’une réunion avec le président sortant José Mário Vaz (candidat à sa propre succession), que sur l’invitation du gouvernement de la Guinée-Bissau, cette organisation va envoyer une importante délégation d’observateurs électoraux, sans préciser le nombre.

Luís Filipe Tavares qui a terminé samedi une visite deux jours à Bissau, a été accompagné du Secrétaire exécutif de la CPLP, l’ambassadeur du Portugal, Francisco Ribeiro Telles.

Selon lui, cette visite constitue également un signe de solidarité avec le peuple de Guinée-Bissau puisqu’il qui s’apprête à élire un nouveau président.

De son côté, le Secrétaire exécutif de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), Francisco Ribeiro Teles a assuré que la CPLP soutient le processus électoral en Guinée-Bissau.

Présidentielle en Tunisie : veillée d’armes avant un scrutin à suspens

Après une campagne électorale de deux semaines qui s’est achevée vendredi sur une note d’incertitude, les Tunisiens s’apprêtent à choisir dimanche leur président parmi 24 candidats en lice pour le premier tour de cette élection anticipée.Outre le Premier ministre Youcef Chahed au bilan contesté et l’homme d’affaire Nabil Karoui actuellement en détention pour une affaire de blanchiment d’argent présumée, ou encore le premier candidat du parti islamiste Ennahda, Abdelfattah Mourou, d’autres personnalités politiques et publiques comme l’ancien ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi (Nidaa Tounes) et l’avocat Mohamed Abbou du Courant démocrate briguent le fauteuil présidentiel.

Sur un total de 26 prétendants dont les dossiers de candidature ont été validés parmi les 97 déposés, seuls 24 sont désormais en course. Deux candidats, à savoir Mohsen Marzouk du parti Machrou Tounes et Slim Riahi du parti Union Patriotique Libre ont décidé vendredi, de se retirer de la course et appelé leurs sympathisants à voter en faveur du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi.

Seules deux femmes sont en lice, notamment l’avocate à la Cour de cassation, Abir Moussi et l’ancienne ministre du Tourisme, et directrice du cabinet présidentiel Salma Elloumi Rekik.

Initialement prévue en novembre, après les législatives du 6 octobre, l’élection présidentielle a été avancée de deux mois, en raison du décès le 25 juillet dernier du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi

Une situation qui a en effet chamboulé les plans de tous les partis politiques et imposé un nouveau calendrier électoral alors que le premier tour était prévu pour novembre 2019.

La course à la présidence a aussitôt divisé les partis politiques mais aussi les Tunisiens, entre démocrates, conservateurs et libéraux. Sur les 26 candidats dont les dossiers ont été validés par l’ISIE, on compte Youssef Chahed, l’actuel chef du gouvernement mais aussi

Dimanche, près de 7 millions d’électeurs tunisiens, sur une population totale de 11 millions, devront accomplir leur devoir civique.

A l’étranger, les quelque 386.053 électeurs inscrits dans 44 pays étrangers ont commencé à voter depuis vendredi septembre et ce jusqu’à dimanche 15 septembre.

Samedi, jusqu’à midi, seuls 15 117 Tunisiens résidant à l’étranger avaient voté, soit 3,9 du total des inscrits.

La présidentielle bissau-guinéenne va coûter 3,8 milliards FCFA (ministre)

La présidentielle bissau-guinéenne du 24 novembre prochain coûtera 5,9 millions d’euros, soit plus de 3,8 milliards FCFA, a annoncé lundi Odete Semedo, ministre de l’Administration territoriale et de la Gestion des élections.Ce calcul a été effectué après un processus de compression décidé par le ministère des Finances alors que le budget initial était d’environ 8,7 millions d’euros, soit 5,7 milliards de FCFA, a assuré la ministre au sortir d’une rencontre avec les partis politiques.

Le montant officiel inclut les dépenses et les dettes présentées par diverses entités participant au processus, notamment le ministère public, le ministère de la Justice, la Commission nationale électorale (CNE), les forces de défense et de sécurité, le Bureau d’appui technique au processus électoral (GTAPE) et le ministère de l’Administration territoriale et de la Gestion électorale lui-même.

La ministre Odete Semedo a toutefois souligné que les partenaires internationaux qui devaient financer une partie du budget électoral « ont déclaré catégoriquement » qu’ils ne vont plus s’endetter et que « le gouvernement doit s’engager à les rembourser promptement et de manière responsable ».

Les dettes avec les fournisseurs sont actuellement estimées à environ 900 millions de FCFA, qui ne seront payées qu’après audit, a précisé Mme Semedo.

Sur le montant global prévu pour la présidentielle, le gouvernement bissau-guinéen « finance déjà les principales dépenses » et le Portugal a déjà proposé de fournir du matériel électoral qui devrait être comptabilisé dans le budget, a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, a ajouté Odete Semedo, « tout est sur la bonne voie et nous espérons que le 24 novembre ne doit pas échouer ».

Le FPI participera à la présidentielle ivoirienne de 2020 (Dr Assoa Adou)

Le Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, opposition) participera à l’élection présidentielle ivoirienne de 2020, a annoncé, jeudi, Dr Assoa Adou, son Secrétaire général, invité du quotidien Le Nouveau Réveil pour sa tribune d’échanges, «Fauteuil Blanc », où il a exposé la vision du FPI sur les questions de la réconciliation, de la Commission électorale indépendante (CEI), des élections et du retour de Laurent Gbagbo…Le FPI, selon Assoa Adou participera aux élections présidentielles de 2020 « pour les regagner et revenir aux affaires de l’Etat ».

 «Le FPI, le PDCI et d’autres partis politiques ainsi que les religieux et les chancelleries étrangères sont unanimes à dire que la réconciliation telle que prônée par le pouvoir a échoué. Donc, il faut aller à une vraie réconciliation. Il faut que les Ivoiriens se parlent pour sauver la Côte d’Ivoire sinistrée », a insisté Assoa Adou.

Et pour la réussite de ce processus, « le président Laurent Gbagbo doit être là afin que la Côte d’Ivoire retrouve la paix et la sérénité. Quand on est en danger, on se met ensemble pour trouver des solutions», a-t-il martelé, soulignant que « cette réconciliation est importante et urgente et seul Laurent Gbagbo peut réconcilier les Ivoiriens».

Selon lui, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre Charles Blé Goudé sont « otages » de la justice internationale. « Sinon comment des acquittés ne peuvent pas regagner leur pays ? », a-t-interrogé.

Tout en reconnaissant que « le FPI a perdu de son dynamisme depuis le  11 avril 2011 où nos militants ont été massacrés », Assoa Adou est  confiant que « le parti n’est pas divisé mais il renaît de ses cendres  ».

« Pour nous, il se trouve qu’un de nos camarades (ndlr : Pascal  Affi N’guessan) à qui le parti avait été confié, a changé de direction  en reniant la ligne du parti. Et en application de nos  textes, il a été  sanctionné. Bon, avec son gourdin qu’est la justice, il se fait des  illusions », a indiqué M. Assoa.

Le conférencier a profité de l’occasion pour lever l’équivoque sur une « prétendue » plateforme entre  le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié et le FPI.

« La seule plateforme à laquelle le FPI appartient c’est EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté). Mais comme il s’est trouvé que le PDCI et nous défendions les mêmes principes pour la réforme de la CEI, nous avons décidé de nous rapprocher pour concilier nos positions sur cette question », a-t-il expliqué.

« Au FPI, vous connaissez notre slogan +asseyons-nous et discutons+. C’est de cette manière que nous avons écrit au RDR (Rassemblement des républicains, parti présidentiel), on attend leur réponse», a expliqué Assoa Adou qui a déploré « cette façon de la réforme de la CEI » dont le gouvernement s’apprête à présenter un projet de loi la modifiant « en faveur du pouvoir ».

Recomposition de la Commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi un projet de loi portant recomposition de la Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, avec une réduction des représentants des partis politiques et une augmentation de ceux de la société civile.Selon Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien,  ce projet de loi apporte « un meilleur équilibre » dans la composition des organes de la Commission centrale, du Bureau et des Commissions locales.

Ainsi, la nouvelle CEI  comprend désormais 15 membres pour la Commission centrale, 07 membres pour le Bureau et 07 membres pour chacune des Commissions locales. Les 15 membres de la   Commission centrale sont répartis comme suit: 01 représentant du président de la République, 01 représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité, 06 représentants de la société civile, 01 représentant du Conseil supérieur de la magistrature, 03 représentants des partis au pouvoir et 03 représentants des partis de l’opposition.

« L’on note désormais au titre de la Commission centrale, le retrait des représentants de l’Assemblée nationale et du ministre de l’économie et des finances, le retrait des deux représentants des confessions religieuses, l’augmentation du nombre de représentants de la société civile qui passe de 04 à 06, la réduction du nombre de représentants des partis politiques qui passe de 04 à 03», a fait remarquer M. Touré qui s’exprimait au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président ivoirien Alassane Ouattara.

Il a ajouté qu’au titre du bureau de la CEI, le nombre de vice-président a été réduit (passant de 04 à 03) ainsi que le nombre de secrétaire qui passe de 03 à 02. « Le gouvernement a donné son accord pour que le représentant du président de la République et du ministre en charge de l’administration du territoire ne soient pas candidats au poste de président de la CEI», a-t-il souligné.

« En toute chose, il faut savoir raison garder. On ne fait pas la politique de la chaise vide, ce n’est pas contributif», a estimé le porte-parole du gouvernement ivoirien en réponse à certains partis d’opposition comme le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) qui s’est retiré du dialogue ayant abouti à  cette recomposition de la CEI.

 Appelant ces partis politiques de l’opposition à « venir jouer leur rôle dans le dispositif », M. Touré qui est par ailleurs, le ministre de la communication et des médias, a assuré « qu’il n’y a pas de péril dans la demeure» et que les élections se dérouleront de « façon transparente» en 2020 dans le pays. 

C’est en application des  recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont engagé depuis janvier dernier des pourparlers avec l’opposition et la société civile en vue de réformer la CEI.  Dans son arrêt du 18 novembre 2016, cette juridiction avait demandé à l’État de Côte d’Ivoire de recomposer la CEI estimant qu’elle était déséquilibrée.

Présidentielle mauritanienne : mise en garde du gouvernement contre les manifestants

Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a mis en garde, lundi dans un communiqué, contre toute manifestation non autorisée, au lendemain de la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle contestés par quatre candidats.« Tout regroupement non autorisé rend ses organisateurs responsables des conséquences qui en découlent en matière d’atteinte à l’ordre public et les expose aux sanctions prévues par les lois en vigueur dans ce domaine », a prévenu le ministère.

Pendant ce temps, les quatre candidats malheureux à la présidentielle du 22 juin 2019, à savoir Sidi Mohamed Boubacar Boussalev, Birama Dah Abeid, Kane Hamidou Baba et Mohamed Sidi Maouloud, ont reporté une marche qu’ils comptaient organiser ce soir pour protester contre les résultats proclamés par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).

Ces résultats ont donné vainqueur dès le premier tour le candidat de la majorité, Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany avec 52,1% des voix.

Le report à jeudi prochain de la manifestation de l’opposition est justifié par la volonté de la préparer minutieusement.

Nouakchott et Nouadhibou, les deux plus grandes villes de Mauritanie, ont connu samedi et dimanche des manifestations émaillées de légères émeutes et accompagnées de slogans rejetant les résultats annoncés par la CENI, accusée de falsification au bénéfice du « candidat du pouvoir ».

Mohamed Ghazouani, un général qui veut devenir président de la Mauritanie

Soutenu par le pouvoir sortant pour la présidentielle mauritanienne de 2019, le candidat Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, 62 ans, présenté comme le « frère de l’ombre » du président sortant Abdelaziz, serait en train de vivre une seconde odyssée si les résultats qui circulent çà et là se confirment.L’attraction est à son comble quand il franchit le bureau 8 du centre de vote du stade olympique de Nouakchott pour accomplir son devoir civique. Journalistes, caméramans et photographes, personne ne veut rater ce moment… sauf un représentant d’un candidat de l’opposition qui proteste face à cette situation qui l’empêche de bien voir.  

Insouciants, ils immortalisent les faits et gestes de celui qui est présenté comme le favori de ce scrutin, qu’il dispute en même temps avec cinq candidats de l’opposition, dont l’ancien Premier ministre de transition Ould Boubacar et le militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid.

Mais l’ancien ministre de la Défense, emmitouflé dans un boubou traditionnel blanc et accompagné de son « troisième » et actuelle épouse Mariem Dah, a paru zen devant la cacophonie autour de lui, se contentant juste après son vote de féliciter son peuple en arabe pour « sa maturité démocratique ».

Cette forme de communication est nouvelle dans la palette d’homme public de ce général. Réellement, Ghazouani a fait son entrée en politique il y a juste trois mois quand il a quitté son poste de ministre de la Défense en novembre 2018, à six mois de la présidentielle du 22 juin. Il déclare en effet, le 1er mars 2019, sa candidature à ce scrutin auquel ne peut participer Abdelaziz selon la Constitution.

Celui-ci est son frère d’arme de longue date avec lequel il a suivi sa formation militaire à Meknès (Maroc) au début des années 1980.

Malgré leur long cheminement, Ghazouani, fils d’un chef de confrérie musulmane, originaire de la wilaya (préfecture) de l’Assaba, dans le Sud, est toujours resté fidèle et loyal à Abdelaziz. Voilà pourquoi il l’a ouvertement soutenu pour lui succéder à la tête du pouvoir, indiquant qu’avec Ghazouani la Mauritanie ne va pas descendre de la voie du succès qu’il lui a tracée.

En 2005 et 2008, Ghazouani, chef d’état-major des armées depuis 2008, l’aide à fomenter deux coups d’Etats. Par la suite Abdelaziz, qui va céder le pouvoir en août prochain, est élu démocratiquement en 2009 pour son premier mandat. En 2012, son compagnon de toujours assure en coulisse l’intérim du pouvoir lorsqu’il est soigné en France après une blessure par balle.

Malgré que certains Mauritaniens expriment leur volonté de voir la gestion de leur pays quitter les mains des militaires, le candidat Ghazouani a par contre plusieurs soutiens qui croient, entre autres, en ses promesses de « construire 10.000 logements sociaux et d’employer 100.000 jeunes ».

Pour l’opposant Mohamed Maouloud, président de l’UFP et candidat à cette présidentielle, Ghazouani n’est rien d’autre qu’un « des piliers du système ».

Quelques heures après le dépouillement, dans la nuit du samedi au dimanche, Ghazouani a revendiqué la victoire, suscitant ainsi la colère des opposants qui ont qualifié cette réaction du candidat du pouvoir de « provocation ».

Pourtant, Ould Ghazouani est perçu comme « moins sanguin » que le président Abdelaziz, ayant en effet un style « plus à l’écoute et plus posé »… même s’il apprend bien à donner des coups dans l’arène politique.

Très discret auparavant, surtout du côté de sa famille, un journaliste mauritanien nous confie néanmoins queGhazouani a « cinq enfants » dont deux avec son actuelle épouse, Mariem Dah, une dentiste formée en Syrie.

Parmi ces deux enfants, notre confrère révèle que l’un est « autiste ». Ce qui a obligé leur mère a créé une association dédiée aux personnes atteintes par ce trouble affectant la fonction cérébrale, rendant impossible l’établissement d’un lien social avec le monde environnant.

Toutefois, souffle notre source, Ould Ghazouani s’était déjà marié avec sa cousine, Khadidiatou Gazhouani, puis avec Mariem Lahah, nièce… du président Abdelaziz.

Présidentielle mauritanienne : de faibles manifestations éclatent avant l’annonce des résultats

Plusieurs personnes ont été aperçues dimanche au crépuscule manifester dans les rues de Nouakchott avant d’être réprimées par les forces de l’ordre, peu avant la proclamation des premiers résultats de la présidentielle malgré des tendances qui donneraient vainqueur le candidat du pouvoir, Ould Ghazouani.Les policiers, en tenue noire et dans leurs véhicules, ont lancé  des grenades lacrymogènes aux manifestants qui, à leur tour, ont riposté par des pierres, érigeant sur certains passages des barrières. 

Mais leur manifestation a été visiblement maîtrisée. Certaines sources révèlent qu’ils voulaient se rendre au siège de la Commission électorale pour manifester au regard des premières tendances qui sont en train d’être communiquées. Mais ils ne sont pas arrivés à leur fin.

Parmi les manifestants, on voyait des femmes et plusieurs jeunes.

Par ailleurs, depuis le début de la soirée l’internet fonctionne au ralenti.

L’élection présidentielle mauritanienne se tenait hier et mettait en lice cinq candidats de l’opposition contre un autre, le général Ould Ghazouani, soutenu par le parti au pouvoir. 

Le président Abdelaziz, terminant son second mandat en août, ne peut plus se représenter.

Dans la nuit du samedi au dimanche, Ould Ghazouani a revendiqué la victoire. 

Réunis ce dimanche matin, Sidi Mohamed Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud et Kane Hamidou Baba, quatre candidats de l’opposition, ont toutefois rejeté la possibilité de remporter le scrutin dès le premier tour.