Campus universitaire : une vie de calvaire

La vie des étudiants au Mali n’est pas toujours simple. Pour certains, c’est un véritable calvaire au quotidien. Incursion au campus universitaire de Badalabougou.

Des toilettes crasseuses, des couchettes superposées et couvertes d’habits ou encore le manque de sommeil, les étudiants maliens habitant les campus universitaires vivent un calvaire au quotidien dans le silence. Par peur des retombées sociales, rares sont ceux qui acceptent de raconter leur expérience.

Mardi 11 avril 2023, colline de Badalabougou. Ici est bâti le plus vieux campus universitaire du Mali, celui de la Faculté des Sciences et Techniques. Un imposant bâtiment en forme de navire, appelé ironiquement par ses occupants « Titanic ». Réservé prioritairement aux étudiants venant des régions, il a une capacité d’accueil de plus de 1 200 personnes réparties entre 180 chambres, soit de 4 à 8 étudiants par chambre.

« Depuis l’obtention de mon Bac, en 2019, je vis ici, étant donné que je n’ai pas de parent à Bamako. Nous vivons à 8 dans une chambre que nous payons chacun 10 000 francs CFA par an.  Il y a des chambres à 4 pour 15 000 francs par an. Ce n’est pas facile de vivre entassées comme ça, mais nous n’avons pas le choix. En plus nous sommes confrontées aux manques d’eau et d’électricité », explique une étudiante qui a requis l’anonymat.

Tout comme elle, Youssouf Z. Fomba, étudiant originaire du centre du pays, vit dans « la difficulté » au campus depuis bientôt 2 ans. Il se plaint des conditions de payement des bourses, dont le montant annuel, selon lui, est de 314 000 francs CFA pour la bourse entière. « C’est difficile pour nous, puisque nous comptons sur cet argent pour nous prendre en charge. Les bourses ne suffisent pas et, pire, elles sont données en retard. Nous passons 6 mois sans souvent », déplore-t-il.  Face à cette situation, « nous faisons des petits boulots en ville lorsqu’on n’a pas cours. C’est le seul moyen de survivre », témoigne un autre étudiant.

Au nombre des difficultés, il y a aussi l’AEEM qui, selon certains, ne distribuerait pas équitablement les dons qui lui sont offerts. « Les dons qu’on nous amène sont rares et tout le monde ne peut pas en bénéficier. Souvent il y a 100 sacs de riz et 100 sacs de sucre, alors qu’au campus on a 180 chambres. C’est compliqué de donner à tout le monde », se défend Aboubacar Sidiki Coulibaly, étudiant à la FST et membre du Comité AEEM.

Toutes ces difficultés, selon les témoignages, font du campus un lieu qui compromet le parcours universitaire de plus d’un étudiant.

Tunisie : après les propos polémiques du Président, les autorités ne comptent pas s’excuser

Après les propos polémiques du Président tunisien sur l’immigration, son ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar a affirmé que la Tunisie prônait l’apaisement mais a exclu de présenter des excuses.

Le Président tunisien Kaïs Saïed a dénoncé le 21 février dernier un « complot» visant à « changer la démographie du pays » lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale sur l’immigration clandestine en Tunisie. Le chef de l’État tunisien a affirmé que cette immigration était source de « violences et de crimes ». Ces propos polémiques suscitent un tollé depuis mais les autorités ne comptent pour autant pas s’excuser. Le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar l’a assuré au cours d’un entretien accordé à l’AFP le lundi 27 février. « Non, il n’est pas question d’excuses du tout, nous n’avons porté atteinte à personne ». En outre, le chef de la diplomatie tunisienne a expliqué que les propos du Président Kaïs Saïed en rapport avec la modification de la démographie de la Tunisie ne pourraient être considérés comme une incitation à la haine. Il a ajouté que les accusations de xénophobie et d’incitation à la haine sont fallacieuses et sans fondement. Pourtant, plusieurs témoignages font état de violences et d’expulsions visant des Subsahariens en Tunisie, y compris des étudiants. Ce que M. Ammar qualifie d’actes individuels à ne pas confondre avec les actes posées par les autorités. Ce mardi, lors d’une conférence de presse, le leader du Front de salut, un parti d’opposition, Ahmed Nejib Chebbi, s’est insurgé contre ce qu’il a appelé « une incitation à la haine et à la violence contre ces individus. Le régime en place a rendu la relation de la Tunisie tendue avec toutes les parties étrangères et notamment africaines».

Rapatriement

Face à cette situation, les ambassades de plusieurs pays ont fait des communiqués demandant à leurs ressortissants qui le souhaitent de s’inscrire pour un retour volontaire au pays. Le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali ou encore la Côte d’Ivoire ont lancé cette démarche. Le Mali même qualifié mardi « d’inacceptables les scènes de violence physique, d’expulsion de bâtiments ou d’expropriation de biens » dont sont victimes les migrants maliens en Tunisie, lors d’une audience à Bamako entre le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Seydou Coulibaly et le chargé d’affaires de l’ambassade de Tunisie. Selon des chiffres officiels du Forum tunisien pour les droits économiques, le pays compte 21 000 étrangers subsahariens.

Dépression : les étudiants en médecine brisent le silence

Trouble mental caractérisé par une perte d’intérêt pour tout type d’activité, la dépression peut toucher toutes les couches de la société. Sa prévalence est très élevée parmi les étudiants en médecine dans le monde, disent les spécialistes. Au Mali, les étudiants de la faculté de médecine et d’odonto stomatologie et de pharmacie ne sont pas épargnés et pour les aider à mieux appréhender le phénomène afin d’y faire face, ils ont organisé ce 4 novembre 2022, un échange sur le sujet.

Les facteurs de ce mal qui « survient chez une personne lorsqu’elle est confrontée à une réalité » qu’elle estime pénible sans pouvoir avoir les moyens d’y répondre, sont multiples, selon le Dr Souleymane Papa Coulibaly, enseignant chercheur, maître de conférences à la faculté de médecine et responsable du service de psychiatrie du centre hospitalier universitaire du Point G.

D’abord les étudiants qui viennent de partout, y compris de Bamako, se retrouvent « coupés de leurs ressources de soutien habituel », compte tenu de la situation géographique du CHU du point G. Aussi, les contraintes liées aux études de médecine, les efforts importants fournis par les étudiants, lorsque l’organisation chargée de les accueillir n’est pas efficace, ils se trouvent souvent « débordés ». Ces facteurs relatifs à la structure sont souvent ajoutés à ceux personnels, parce que « chacun a ses difficultés et ses moyens de défense », précise le Dr Coulibaly.

En ce qui concerne la prise en charge, elle peut être envisagée à 2 niveaux. D’abord la personne dépressive se trouve dans une communauté qui peut avoir ses réponses et toutes les solutions ne sont pas médicales.

Le soutien médical est seulement un élément parmi d’autres auquel la personne concernée peut faire appel. Mais « le soutien de l’entourage, l’approche sociale, la reconnaissance de la détresse », sa validation et la capacité à identifier les ressources auxquelles la personne peut recourir, sont déterminants. Et tout soignant devra en principe être capable d’orienter une telle personne dans le besoin vers une structure adéquate.

Lever le tabou

Parmi les mesures de lutte contre le phénomène figure sans doute la reconnaissance de la souffrance et surtout sa prise en charge comme une pathologie normale, car malheureusement, c’est encore le tabou qui entoure « les problèmes liés au trouble mentaux », confie une étudiante, ayant vécu la dépression.

C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles, les premiers concernés, à savoir les étudiants en médecine, à travers l’association, Winners, entend ouvrir le débat autour de la question afin de « trouver une solution ».  Surtout que les étudiants touchés sont souvent ceux de la première année « faisant face à l’isolement la solitude, les problèmes financiers », note madame Fatoumata Dembélé,  la présidente de l’association.

Facultés de médecine et de Pharmacie : les étudiants réclament leurs bourses

Quatre mois après le démarrage des cours dans les facultés de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, aucune allocation financière attribuée aux étudiants au titre de cette l’année universitaire n’est encore payée. Dépités, les étudiants ont marché ce mardi 06 septembre 2022 pour exprimer leur ras-le-bol. Un retard de paiement qui met beaucoup d’entre eux dans l’embarras, notamment pour se loger, nourrir ou se déplacer. Sur les pancartes et banderoles étaient inscrits notamment : « sans bourses, Point G c’est l’enfer », ces étudiants affirment avoir emprunté toutes les voies possibles, sans aucune suite favorable. Selon Alfousseyni Dissa, secrétaire général du comité AEEM des facultés de Médecine et Pharmacie, quatre mois durant, ils ont entrepris de nombreuses démarches auprès des décideurs, mais n’ayant pas de réponse favorable, ils ont donc décidé ce mardi de manifester. Cette marche, organisée sur la route qui mène vers l’hôpital du Point G, a bloqué pendant deux heures environs les usagers, parmi eux des patients, mais aussi des agents des services d’urgences de l’hôpital. Face à cette situation, des professeurs des facultés et un commissaire de police dont les hommes ont encadré la marche se sont évertués à faire ouvrir un passage pour permettre à ceux qui vont à l’hôpital ou simplement sur leur lieu de travail de pouvoir passer. Le Chef des services allocations financières des étudiants Daniel Kone estime que le paiement des bourses est lié de façon générale aux résultats académiques qui sont pour la plupart en retard. Mais il avoue tout de même que les états financiers sont déjà au niveau du trésor, hormis ceux des nouveaux de la pharmacie restés encore au cabinet du ministère de l’enseignement supérieur en attente de signature.

ESJSC : À la découverte de la spécialité radio

L’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC) est la première école de journalisme du Mali. Ouverte en janvier 2018, elle délivre une licence professionnelle en journalisme radio, presse écrite et télévision. À l’occasion de la Journée mondiale de la radio, célébrée le 13 février, la spécialité radio de l’école nous a ouvert ses portes.

« Il est l’heure de votre flash ». C’est sur cet indicatif que les 12 étudiants de la spécialité radio de la deuxième année de Licence prennent pour la première fois l’antenne de l’EJ.FM, le studio-école. Après des cours théoriques sur le flash d’information, place maintenant à la pratique. Et c’est à Diahara Faskoye que revient l’honneur d’ouvrir la marche. « Actualités nationales : le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga pointe de nouveau la France du doigt…», commence-t-elle. Au bout de quelque secondes, la jeune dame bute sur certains mots mais prend le soin de présenter ses excuses aux auditeurs. Derrière la baie vitrée qui la sépare de la partie technique, l’œil vigilant de Baba Djourté. Un doyen résistant du journalisme chargé de former les étudiants en radio. Et les bourdes de la présentatrice ne le laissent pas indifférent. « Tant que vous ne serez pas imprégnés de vos textes, vous allez toujours buter sur des mots », lance-t-il aux autres étudiants, qui attendent, silencieux, leur tour d’antenne. Le professeur va poursuivre le reste de ses remarques en classe, lors de l’écoute critique des différents flashs d’information présentés à tour de rôle.

Les remarques générales ont trait au manque d’appropriation des textes par les étudiants, à des problèmes de prononciation et au manque de clarté et de précision de certains textes. « Il s’agit d’un premier passage au micro. Ils avaient tous le trac et cela ne facilite par l’expression. Ils n’ont pas tenu compte de ce qui leur avait été dit pendant les exposés. Ils ne se sont pas également approprié leurs textes pendant la mise en bouche, c’est-à-dire la lecture à haute voix, seul, avant le passage à l’antenne. Néanmoins, pour un début ce n’est pas mal. Ils peuvent mieux faire et nous allons nous atteler à cela », explique Baba Djourté.

Malgré cette première expérience perfectible, les étudiants se disent confiants et déterminés à relever les défis. « C’est le trac qui m’a surtout fatiguée. Je peux mieux faire », se réconforte Assétou Samaké. « Comme en toute chose, les premières fois sont les plus difficiles. Aujourd’hui, nous nous sommes laissées vaincre par le stress et c’est cela qui a altéré la qualité de nos travaux », renchérit Mama dite Mady Kébé.

Objectif qualité

En cette année 2022, Baba Djourté tient la troisième promotion de la spécialité radio entre ses mains. La première promotion a déjà soutenu et sortira très bientôt lors d’une cérémonie de graduation tandis que la deuxième s’apprête à commencer ses mémoires de fin d’études. Et les deux sont jugées professionnellement aptes. « Je pense que les deux premières promotions, en tout cas d’après les échos qui nous sont parvenus, font quand-même des merveilles dans les organes où elles exercent. Que ce soit en radio ou en télévision, car certains de la radio présentent le journal télévisé », explique Baba Djourté.

Pour Tiona Mathieu Koné, un doyen du métier chef du Département d’études et de recherches (DER) de la spécialité radio à l’ESJSC, il n’y a aucune autre alternative que de former des femmes et des hommes de qualité. « Pour le moment, il y a de bons soupçons de capacités pour les produits qui sortent d’ici et cela est encourageant pour le corps professoral. On n’a pas d’autres choix que de ne pas décevoir la République, surtout en ces temps où l’information est un enjeu dans un pays en crise ».

Faculté de droit privé: Affrontement sanglant entre étudiants

C’est en pleine évaluation que les étudiants et le personnel de la FDPRI ont été surpris par des coups de feu ce 16 octobre 2018 dans l’enceinte de la dite faculté. 9 blessés dont 8 étudiants et un vendeur de livre, c’est le bilan de ces affrontements qui ont visiblement opposé deux camps rivaux du bureau de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) de cette faculté.

Alertés par les coups de feu depuis leurs bureaux, les membres de l’administration scolaire ont appelé la police et tenté de rassurer les étudiants. Il s’agit selon le Docteur Issiaka Coulibaly, secrétaire principal de la FDPRI d’un « duel entre le secrétaire général de l’AEEM et son adjoint ». Une querelle de leadership qui n’en est malheureusement pas à sa première manifestation. Les 9 personnes blessées l’ont été par balles et par machettes.

Ce 17 octobre le calme est revenu à la faculté et les évaluations ont repris, selon le docteur Coulibaly. Le secrétaire principal de la FDPRI qui déplore ces violences, indique que l’administration de sa faculté a « fait un rapport adressé au rectorat et discuté avec les membres de l’AEEM ». Ce qui a permis une reprise des examens qui continueront jusqu’au vendredi pour compenser la première journée qui a été perturbée par ces violences. Le responsable espère qu’ils « seront sécurisés, parce qu’après les coups de feu plusieurs personnes étaient dans la psychose ».

Parmi les blessés, 2 étaient dans un état sérieux et les autres avaient reçu les premiers soins, selon le secrétaire principal de la FDPRI. Ces scènes de violences traumatisantes pour les étudiants et le personnel, sont malheureusement récurrentes et appellent à des mesures efficaces.  Après l’intervention de la police et quelques arrestations, des enquêtes sont actuellement en cours pour situer les responsabilités.

Kalaban Coro – Kabala : L’axe de la mort

La route  reliant  Kalaban Coro à Kabala est mortelle. Les camions bennes n’y cessent de faire des victimes. Les mesures restrictives prises il y a un mois produisent des résultats timides. Le 30 mars, le Premier ministre a posé la pierre des travaux d’élargissement de la voie, mais, en attendant, le danger reste réel.

7 morts. C’est le nombre stupéfiant d’étudiants et professeur décédés d’accidents sur la route de Kabala de 2017 à mars 2018. Le nouveau campus universitaire, inauguré il y a un an, crée la désillusion. Pour s’y rendre, une route longue de plusieurs kilomètres que les  étudiants, à moto en majorité, et les automobilistes empruntent quotidiennement. Les camions bennes qui transportent du sable du fleuve vers la ville sont pour tous les usagers une épée de Damoclès.

Il est 11 heures, la circulation entre Kalaban Coro et Kabala est fluide. Quelques camions circulent. Des étudiants reviennent du campus. « A cause de ces camions, je  me suis réveillé à 6 heures. Je rentre à la maison maintenant », dit Amadou Dramé, étudiant en socio-anthropologie. Alors qu’il veut monter sur le goudron, un camion klaxonne. Il redescend en catastrophe, avant de poursuivre sa route, la peur au ventre. Car emprunter cet axe c’est risquer sa vie. « Il y a juste une semaine, un professeur a cogné un maçon à moto. Il est mort sur le coup », témoigne Sekou Sacko, étudiant en histoire et géographie.

Des décès fréquents Courant février, un étudiant de l’École Nationale d’Enseignement Technique et Professionnel décédait suite à un accident avec un gros porteur. Face à cette tragédie,  l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) avait décrété une série de grèves. Pour calmer la situation, le maire de la commune et les usagers concernés ont convenu le 9 mars dernier d’interdire temporairement la circulation aux camions de 6 à 9 heures et de 15 heures à 17 heures 30 minutes. Des dispositions « idoines », selon Idrissa Soiba Traoré, Maitre de conférences à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines. « Il y a une amélioration. De 8 heures  à 9 heures 30, on voit rarement des bennes circuler », affirme-t-il. « Avant-hier, un enseignant  a percuté deux étudiants. L’une, très connue, du nom de Batoma, est décédée ce matin, l’autre est dans une situation stable à l’hôpital ».

Pour résoudre définitivement le problème, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga a posé le 30 mars la première pierre des travaux d’aménagement et d’élargissement du  tronçon. En attendant, de jeunes âmes continuent d’y laisser la vie.

Journalisme et communication : L’ESJSC accueille sa 1ère promotion

Attendue depuis plusieurs années, l’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication du Mali a démarré ses cours le 29 janvier 2018. Pour cette promotion initiale, elle accueille 25 étudiants et affiche déjà son ambition : devenir un pôle d’excellence dans la formation des professionnels de médias et de la communication.

 « Nous avons organisé un concours au mois de novembre. Depuis, nous nous sommes attelés à stabiliser le corps enseignant choisi et à  le former sur le système LMD », explique le Professeur Alassane Diakité, Directeur général de l’ESJSC. Les enseignants de la nouvelle école « sont des professionnels reconnus dans le domaine », précisent les autorités scolaires de l’établissement, qui tient à devenir très vite une référence. Première école publique de journalisme du Mali, la dernière née des écoles de formation n’en est pas moins ambitieuse. C’est l’une des raisons qui justifient le choix d’un effectif réduit pour le démarrage. Pour sa première promotion, l’école n’a recruté que 25 étudiants sur les 500 candidats qui sollicitaient une inscription. « C’est pour pouvoir les encadrer, les accompagner et les insérer », note le Directeur Général. Si l’école est « pratiquement fin prête », les studios de radio et de télévision, déjà aménagés, attendent d’être équipés.

Pour cette phase initiale, les étudiants recevront une formation commune durant 3 semestres et pourront se spécialiser à partir du quatrième en presse écrite, radio, télévision ou journalisme web. Tout cela en alliant formation théorique et pratique, car « on ne peut pas concevoir une formation en journalisme sans la pratique », ajoutent les autorités scolaires.

Pour être admissibles, les candidats à l’inscription devaient être titulaires du baccalauréat au moins et être âgés de 24 ans au plus, puis s’acquitter d’un montant de 300 000 francs CFA comme frais d’inscription en après leur réussite au concours.  Un coût plutôt accessible pour Ibrahim Togola, déjà titulaire d’une licence en Lettres modernes et classiques, heureux de pouvoir entamer des études de journalisme pour exercer le métier de ses rêves. Tout aussi content, Mohamed Touré s’apprête également à rejoindre l’ESJSC, même s’il juge un peu élevés les frais d’inscription.

L’école projette d’offrir des formations professionnelles initiales et des formations continues pour répondre aux vœux de la profession et remplir l’une de ses missions. La finalité de l’ESJSC est aussi de former, dans un second temps, les jeunes maliens en sciences de la communication, pour compter un jour parmi les plus grandes écoles de journalisme africaines.

Grève des enseignants : les syndicats maintiennent la pression

Décidés à obtenir leur statut particulier, six syndicats d’enseignants observent une grève de 408 heures, entamée ce 8 janvier 2018. Malgré la promesse du gouvernement de faire adopter le projet de loi, actuellement sur la table de l’Assemblée nationale, ce 14 janvier, les syndicats n’ont pas accepté la trêve, préférant attendre le vote et la promulgation de la loi.

Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO), le Syndicat Libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYLDEF), le Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), le Syndicat national des enseignants du secondaire de l’Etat et des collectivités ( SYNESEC), le Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales ( SYNEFCT) et la Fédération nationale de l’éducation, des sports, arts, de la recherche et de la culture (FENAREC), après une première grève de 9 jours en décembre 2017, exécutent un nouveau mot d’ordre de grève de 17 jours ; depuis ce 8 janvier 2018. Motif évoqué : l’inexécution par le gouvernement de l’accord convenu entre lui et les syndicats depuis le 2 mai 2017. « Ce protocole d’entente avec le gouvernement concerne l’octroi d’un statut autonome au personnel enseignant du secondaire, du fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale », explique Monsieur Kessa Keïta, Secrétaire général adjoint du BEN du SYNEFCT.

Tenir les engagements

L’Etat avait donné l’engagement, selon notre interlocuteur, que le statut sera voté lors de la session d’octobre. Une session qui s’est achevée le 15 décembre sans que le statut ait été adopté. Le syndicat qui dénonce la lenteur du gouvernement et même « sa mauvaise volonté », affirme que ce nouveau mouvement fait suite à l’inaction du gouvernement, après le premier préavis ayant abouti, à la première grève d’une semaine avant les congés de Noël et d’une semaine après la reprise. Les six syndicats, espèrent ainsi « obliger l’État à honorer ses engagements. »

Nommé à la tête du département de l’éducation dans la foulée, les syndicats ont rencontré le nouveau ministre de l’Éducation qui leur a fait certaines propositions, dont celle d’observer une trêve en attendant le vote du statut prévu le 14 janvier 2018. Une proposition rejetée par les syndicats, qui préfèrent voir la loi adoptée et promulguée, afin que les améliorations prévues soient effectives à partir de fin janvier.

En attendant, les élèves de l’enseignement public qui ont déjà perdu des heures précieuses de cours continuent à subir les effets néfastes de ces grèves sur leur niveau déjà catastrophique.

La BICIM initie les étudiants au monde de la finance

Faire des étudiants des acteurs responsables de leur futur, c’est l’ambition que nourrit l’Institut des Hautes Étude en Management (IHEM). C’est pourquoi l’école ne se contente pas des cours théoriques dispensés aux étudiants. Elle entretient un partenariat avec différentes entreprises afin de confronter les étudiants à la réalité du terrain. C’est dans ce cadre que l’école a abrité un échange entre les responsables de la BICIM et les étudiants pour une « éducation financière » ce 5 décembre 2017.

Plus qu’un cours magistral, les étudiants ont appris en trois heures ce qu’ils apprennent en deux mois de cours. C’est la conviction de Monsieur Abdallah Coulibaly, président de l’université IHM de Bamako. « Il y a plusieurs lieux de formation qui donnent des cours classiques et forment de plus en plus de chômeurs. Mais, nous voulons amener des professionnels à parler de leurs activités avec les étudiants et les aider à approfondir certains aspects théoriques », explique Monsieur Coulibaly. Lors de cet échange des étudiants avec la BICIM, ils ont en 3 heures appréhendées tous les aspects relatifs à une banque, à son rôle social. Cet échange qui ne s’est pas limité aux aspects théoriques concernant la finance de façon générale, a aussi été l’occasion d’apprendre des notions de civisme avec les principes de conformité auxquels les banques doivent se plier. Une façon de contribuer à la formation d’un citoyen nouveau. « C’est aussi dire aux jeunes qu’ils n’ont pas tous besoin d’aller chercher du travail dans une entreprise, mais qu’ils peuvent surtout créer des entreprises », ajoute Monsieur Coulibaly. L’école qui souhaite continuer dans cette dynamique, estime que les étudiants sont dans un monde ouvert et il faut leur donner une ouverture d’esprit leur permettant de mieux comprendre les problématiques du monde actuel auquel ils seront confrontés. C’est pourquoi l’école veut amener d’autres entrepreneurs dans d’autres secteurs, des hommes politiques et même des leaders religieux afin de rencontrer les étudiants, futurs acteurs du développement. Et pour poursuivre cette collaboration, les élèves feront un rapport et la banque fera un retour à partir duquel les étudiants seront notés et auront un bonus sur leur bulletin. « Et on créera une nouvelle école, moderne en phase avec le monde actuel et qui forme des créateurs d’entreprise », conclut Monsieur Coulibaly. 

L’initiative est saluée par Monsieur Oumar Sanogo, coordinateur général de l’IHM qui ajoute que « ces activités permettent aux étudiants d’apprendre des choses qu’ils n’apprennent pas forcément en classe. » Cette rencontre entre les étudiants et des personnalités de divers horizons, permettent aux étudiants d’apprendre des parcours de ces personnalités et de comprendre qu’il faut franchir des étapes pour réaliser ses ambitions, selon Monsieur Sanogo. 
Pour la BICIM qui s’est prêtée à cet exercice, il s’agit d’accomplir l’une de ses missions dans le cadre de sa Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE). Pour Madame Astan Dravé, chargée de communication à la BICIM, cette session permet d’offrir une éducation financière à un large public dont les étudiants qui constituent aussi les futurs acteurs et décideurs.

Sit-in devant le ministère des transports : les étudiants expriment leurs ras-le-bol

Les étudiants ont tenu hier matin un sit-in devant le ministère des Transports pour protester contre les accidents ayant entraînés la mort d’étudiants et réclamer que des mesures soient prises afin d’endiguer ces sinistres.

Ils étaient plus de 200, massés devant le ministère des Transports à Hamdallaye-ACI, rendant toute circulation sur cette voie impossible. Ils sont venus exprimer leurs désarrois et leurs ras-le-bol. Il y a une semaine (9 novembre), un étudiant de l’université de Kabala est mort écrasé par un camion-benne, sous le regard de témoins tétanisés par l’effroi de la scène. Cet accident loin d’être un cas isolé, était déjà le cinquième mortel, sur ce « triangle des Bermudes » naissant. « Cinq morts en quatre mois (quatre étudiants, un professeur), si ça continue, c’est la moitié de nos étudiants qui vont périr sur cette route, nous en avons assez » s’esclaffa, un étudiant lors du sit-in, visiblement excédé par la situation.

Après la mort de cet étudiant, l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), a tenu une assemblée générale, le lundi 13, pour exposer leurs doléances. Estimant que le « cri de cœur » n’a pas eu l’écho souhaité, ils ont décrété une grève de 72 heures. Et depuis aujourd’hui la lutte a pour cadre le ministère des Transports. « Nous voulons que la route de Kabala, soit une voie sécurisée et tranquille, nous avons demandé à ce qu’elle soit aménagée, que les horaires des camions-bennes et des étudiants, soient différents », s’est exprimé Abdoul Salam Togola, Secrétaire général de l’AEEM, à sa sortie d’une entrevue avec des membres du ministère des Transports. Il assure qu’ils ne « baisseront jamais les bras » avant d’obtenir gain de cause.

Sécuriser la fac de médecine 

Au-delà, de la problématique de Kabala, les étudiants ont également manifesté pour une meilleure sécurisation de la faculté de médecine, située à Koulouba. « Les cours se tiennent souvent de 7h à 21h, nous constatons qu’à partir de 20h déjà, il y’a des braquages à mains armées, et cela ne peut continuer », assure Ibrahima, étudiant à la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG)venu en soutien à ces « camarades étudiants ». Afin de porter cette action, les étudiants par la voie leur Secrétaire général, entendent faire cap très bientôt vers le ministère de l’Administration territoriale, et celui de la sécurité.

Universités : Montpellier a la djatiguiya !

Même si la crise économique touche de plein fouet les universités françaises, obligées de revoir à  la baisse le nombre d’inscrits dont les étrangers, la ville de Montpellier, elle, reste très hospitalière pour les étudiants africains. Ici, on veut rester africain et profiter au mieux de la qualité de l’enseignement et…du climat particulièrement tolérant de la région. Au moins 60 000 étudiants 21% de la population de la ville sont des étudiants. Elle est 7è rang des pôles universitaires de France. Nous nous intéressons ici à  certaines communautés représentatives de la population africaine de Montpellier. Il s’agit des communautés d’étudiants sénégalais, maliens, guinéens, mauritaniens et camerounais. A un peu moins de 800 kilomètres, au sud de Paris, une ville est insolemment étalée. C’’est Montpellier. Fière de son passé et de sa proximité d’avec la mer Méditerranée, située à  7 km du centre ville, cette ville d’environ 300 000 habitants est le 7è pôle universitaire de France, la deuxième la plus attrayante pour les étudiants et chercheurs du monde entier en général et africains en particulier. 21% de sa population sont des étudiants. 40 % d’entre eux ne sont pas originaires de la région Languedoc-Roussillon (dont Montpellier est le Chef-lieu). La ville accueille, pour l’année académique 2013/2014, 17 % d’étudiants de nationalité étrangère parmi lesquels 47 % sont africains. Soit un peu moins de 10.000 étudiants. Forte communauté africaine Le Maroc et l’Algérie viennent en tête. En Afrique subsaharienne, la tradition est respectée : le Sénégal et le Mali sont au coude à  coude, arrivent ensuite et dans un ordre plus ou moins respecté la Guinée, le Cameroun, la Côte-d’Ivoire, le Gabon et depuis quelques années, la Mauritanie. D’autres pays comme le Burkina, le Bénin, Djibouti, le Mozambique, le Congo sont représentés aussi. Plusieurs facteurs justifient ces chiffres : un climat très tolérant, une proximité géographique avec l’Afrique, le Maghreb surtout mais aussi avec des villes traditionnellement africaines comme Marseille et Toulouse. Sa position centrale entre l’Espagne et l’Italie, Marseille et Toulouse est aussi un autre atout. Un autre atout de Montpellier, pas des moindres, la ville est réputée pour sa culture de vigne et donc du vin. C’’est aussi dans cette ville qu’en 2013, le premier mariage français entre personnes de même sexe a été célébré. La capitale du Languedoc-Roussillon abrite trois grandes universités publiques (Montpellier I, II et Montpellier III Paul Valery) et des pôles de recherches (Inra, Cirad, Agropolis, Cnrs…). C’’est à  Montpellier que se trouve la plus ancienne et célèbre faculté de Médecine d’Europe. Des célébrités françaises et africaines comme Nostradamus, François Rabelais (auteur de la fameuse citation : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ») et… Seydou Badian Kouyaté sont passés par là  ! Mais ce n’est pas tout. Un autre grand de la scène politique malienne est passé par le chef-lieu de préfecture de l’Hérault. Il s’agit de Soumaila Cissé, qui a décroché brillamment sa maà®trise de Méthodes Informatiques Appliquées à  la gestion (Miage) à  l’actuelle Ecole polytechnique universitaire relevant de l’Université de Montpellier 2. Les Africains bien intégrés et solidaires Si dans les mégalopoles européennes certains Subsahariens se plaignent du complexe de certains de leurs compatriotes, tel n’est pas vraiment le cas à  Montpellier o๠tout le monde semble se connaà®tre. Sur toutes les listes aux municipales de la fin de ce mois, les français d’origine africaine sont bien représentés. Un des outsiders à  la succession de la maire sortante est d’origine marocaine. Ici, toutes les communautés africaines (maghrébines, océan indien et subsahariennes confondues) se fréquentent et sont solidaires les unes envers les autres. Il ne s’agit point de repli identitaire, car, chaque Africain de Montpellier a son petit copain français ou occidental. l’on apprend à  se connaà®tre, à  connaà®tre les réalités culturelles de l’autre, on s’implique dans la vie de la ville qui est très hospitalière. Bref, « on se sent bien à  Montpellier. », pour résumer les sentiments des responsables des différentes associations nationales d’étudiants africains. « Nous célébrons les fêtes religieuses ensemble. On se retrouve à  la mosquée pour rompre le jeûne. Les fêtes de fin d’année ou les fêtes nationales, nous les passons ensemble. » disent en choeur les président des associations des Sénégalais et des Guinéens de l’Hérault, Néné Guèye Touré et Abdoulaye Camara, que nous avons rencontrés à  la cérémonie de célébration du 8 mars qu’a organisée l’Association des Guinéens de Montpellier en collaboration avec ses partenaires du Mali, du Sénégal et de Mauritanie et à  laquelle le Cameroun était invité. Etudier et…rentrer « Nous nous retrouvons pour sympathiser, mais aussi et surtout parler des défis dans nos pays », dira de son côté Moctar Ly, président de la plus jeune des associations de communautés africaines, celle de Mauritanie (Ae2m). Son association compte une centaine de membres actifs dont une soixantaine d’étudiants, majoritairement inscrits dans des domaines scientifiques. « Il ne faut pas se tromper. Je me vois mal ranger mes diplômes de côté et faire le balayeur de rue en France alors que mon pays a besoin de mon expérience… », insiste le président de l’Ae2m, M. Ly, pour expliquer que son association sensibilise ses membres quant au retour au bercail après des études en France. « Nous avons récemment organisé à  ce sujet une conférence sur le thème : ‘De la spécialisation et insertion professionnelle : quelle démarche entreprendre pour réussir sa carrière professionnelle’. Mais il ne s’agit pas d’obliger les gens à  retourner au pays car beaucoup reste à  faire sur place et il y en a qui sont réticents quant à  un retour sans garantie certaine. » Outre ces préoccupations d’ordre professionnel, les Africains de Montpellier font bénévolement les agents d’accueil et d’insertion de leurs compatriotes nouvellement arrivés. Insertion socioprofessionnelle, hébergement, assistance sociale, entre autres etc…

Crise universitaire : les étudiants burkinabé à la rue

Vidés sans ménagement, les occupants des résidences universitaires de Ouagadougou ont passé une première nuit à  la belle étoile avant d’être à  nouveau dispersés par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) du rond-point de l’Unité Africaine ou ils s’étaient rassemblés. Depuis lors, le soutien se met en place et s’organise afin de leur venir en aide. Z. et D sont étudiants à  l’université de Ouagadougou. Sensibles à  la cause de leurs camarades jetés à  la rue ou en détention, ils viennent de rassembler les fruits d’une collecte de fonds initiée à  leur profit. Par la suite, Ils se feront un devoir de les faire acheminer aux destinataires. D’autres quant à  eux s’organisent par rapport à  l’hébergement (provisoire) en essayant de voir à  leur niveau, ceux d’entre eux qui disposent d’espace pour accueillir « une ou deux personnes ». Histoire d’offrir un peu de chaleur humaine à  ceux-là  qui en ont besoin. On l’aura compris, le sort des étudiants mis hors des cités universitaires de Ouagadougou ne laisse pas indifférent des burkinabè. Ceux-ci ont donc décidé à  travers divers mécanismes, de constituer une chaà®ne de solidarité afin de soutenir tous ces jeunes qui, de toute évidence, sont livrés à  eux-mêmes. Dans ce sens, la mise en place d’une ligne téléphonique, la création d’une page Facebook constituent quelques unes des actions initiées pour mobiliser le maximum de soutiens en ce mois de ramadan. C’’est ainsi que des étudiants ont pu trouver à  se reloger provisoirement dans des familles d’accueil. R. une ex-étudiante, s’est d’ailleurs portée volontaire, dit-elle, pour offrir l’hospitalité à  deux étudiant/es. De même, les dons en nature et en espèces sont également offerts par des bonnes volontés. C’’était le cas le 3 août 2013 au Centre de presse Norbert Zongo. Pour ce qui des étudiants arrêtés enfin, la réponse s’organise également. Selon les informations recueillies à  ce sujet, C’’est une double bataille qui va se mener : à  la fois sur le front social, mais également au niveau judiciaire….

FMPOS : violences entre policiers et étudiants

Ce devait être un sit-in de protestation, cela a viré à  l’affrontement entre la police et les étudiants de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie (FMPOS). Ce mardi matin, ces derniers s’étaient donné rendez-vous devant l’entrée de la faculté pour dire non à  leurs professeurs qui envisagent de partir à  nouveau en grève. Il faut rappeler que les trois dernières années, les grèves à  répétition du corps enseignant ont fait perdre plus d’une année aux étudiants de cette faculté. A plusieurs reprises déjà , ils avaient battu le pavé pour que les autorités se penchent sur la situation de leur faculté et trouvent une solution durable. De nombreux blessés et des actes de vandalisme C’est donc pour réclamer la reprise des cours que la manifestation a été organisée. « Nous sommes sortis pacifiquement, personne n’a commis d’acte de violence » témoigne un étudiant. « Ils (les policiers) nous sont tombés dessus pendant qu’on tenait un meeting. Je ne sais pas ce qui s’est passé, ni qui les a appelé mais ça a tourné à  l’affrontement. Ils ont lancé des gaz lacrymogènes et les étudiants ont riposté avec quelques pierres et ont dressé une barricade sur la route menant au Point G ». Des renforts policiers sont arrivés par la suite et la situation a dégénéré. Selon un autre étudiant, il y a plusieurs blessés. Certaines sources affirment même qu’il y a eu des tirs d’armes automatiques, mais rien ne vient confirmer cette version pour l’instant. Les forces de l’ordre ont procédé à  plusieurs interpellations. Des étudiants joints sur place ont affirmé avoir été « bastonnés, leurs affaires pillées par les policiers qui ont fait du porte-à -porte pour frapper les étudiants, filles et garçons confondus ». « Mon voisin a eu le crâne touché, nous l’amenons à  l’hôpital » déclare un jeune rencontré sur place. C’est la colère et l’incompréhension totale qui règnent actuellement au « village » du Point G o๠résident majoritairement des étudiants étrangers. Ceux-ci se disent dépassés par la violence employée alors qu’ils « n’ont fait que demandé à  aller en cours ». Le calme est revenu sur les lieux mais la tension reste vive. Plusieurs personnes qui s’étaient retrouvées bloquées dans l’hôpital du point G ont pu rentrer chez elles après avoir dû se réfugier dans les chambres des malades pendant les heurts.

Marche des étudiants pour la reprise des cours : Un signal fort

«Â Chaque génération doit, dans une relative opacité découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ». Cette formule lapidaire de Frantz Fanon hantait-elle les étudiants marcheurs du mercredi dernier ? Difficile de ne pas le penser au regard de la détermination des marcheurs de mettre fin à  leur calvaire de 100 longs jours d’oisiveté et de farniente. Le mot d’ordre était on ne peut plus clair : reprendre le plus tôt possible le chemin des amphithéâtres. l’objectif l’était tout aussi, ils refusent d’être sacrifiés sur l’autel des revendications corporatistes et catégorielles. A contrario, ils veulent bénéficier de leurs droits à  l’éducation pour accomplir leur devoir générationnel de fortifier l’édifice Mali. Revendications légitimes Plus d’un Malien a été séduit par la déferlante d’étudiants aux cris rageurs en faveur d’une reprise imminente des cours. Pour nombre de nos compatriotes, la marche du mercredi peut-être interprétée comme une amorce de révolution dans le microcosme scolaire. Ils s’accordent sur la justesse et la légalité de la revendication estudiantine. Et espèrent sur une rupture de stratégie de la part de la puissante Association des élèves et étudiants du Mali(AEEM). En effet, les étudiants étaient réputés être abonnés aux sorties intempestives, débrayages et autres vacances fantaisistes. Sans oublier leur inféodation aux hommes politiques qui avait fini de porter un sacré coup à  l’école malienne. Le piteux niveau des élèves et étudiants depuis une vingtaine d’années en est une illustration éloquente. Signal fort Mamadou Kéita, professeur d’anglais à  la retraite, ne cache pas son émotion : «Â C’’est un signal fort envoyé par les étudiants qui prennent conscience de l’importance des études. J’avoue être agréablement surpris par cette attitude de l’AEEM. C’’est de bon augure pour la suite ». Son collègue Adama Traoré, professeur de Mathématiques embouche la même trompette : «Â cette marche marque une rupture dans le bon sens pour l’AEEM. Les étudiants ont compris qu’ils sont maà®tres de leur avenir qui passe par les études ». Il faisait partie des marcheurs du mercredi et fonde beaucoup d’espoir quant à  une issue favorable de leur revendication. Il, C’’est Makan Kéita, étudiant à  la faculté des sciences juridiques et politiques, en compagnie de ses camarades de fac qui se retrouvent tous les jours chez lui autour du thé pour noyer leur stress et ennui. l’aspirant juriste et ses camarades formulent en chœur le vœu de reprendre très bientôt le chemin des facultés. Le meilleur vœu qui soit pour eux pour ce nouvel an ! .

Société : les étudiants marchent pour la reprise immédiate des cours

Ils étaient nombreux ce mercredi martin, à  prendre d’assaut la rue pour protester contre le système éducatif malien. Les marcheurs, de jeunes étudiants maliens ont quitté la colline de Badalabougou o๠se trouvent la plupart des campus universitaires, pour se rendre à  la Primature en passant par le Boulevard de l’indépendance en bloquant toute la circulation. Arrêt des cours Cette marche de protestation des étudiants est la réplique aux arrêts de cours, consécutifs au coup de force militaire du 22 Mars. Si des examens ont eu lieu en Août, les étudiants n’ont depuis pas repris les cours pour l’année suivante, et désespèrent pour leur avenir. Aussi, ont-il décidé d’interpeller une nouvelle fois le gouvernement du Mali pour sortir les facultés maliennes du gouffre et après une autre manifestation le 12 décembre dernier dans les rues de Bamako. « Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi nous sommes victimes de la crise. Nos bourses sont arrêtées et c’est l’unique ressource qui nous nous permettait de survivre » martèle Idrissa Coulibaly, jeune étudiant. Victimes du système « Nous sommes les seuls victimes des arrêts de cours sinon les enseignants continuent à  percevoir leurs salaires à  la fin du mois. Eux demandent des augmentations de salaires alors que nous n’en n’avons même pas », jure Ali, un autre étudiant. « C’’est notre avenir qui est menacée. Imaginez, il y’a des étudiants qui font maintenant trois ans dans une seule classe faute d’évaluation », déplore Amina. Une fois arrivées à  la primature, le Directeur de cabinet du Premier ministre a reçu les marcheurs qui lui ont remis une lettre de revendications. Il s’agit de la reprise immédiate des cours dans les différentes facultés et consécutivement les évaluations. A noter que cette marche est la première grosse manifestation de l’année 2013 et qui a donné du fil à  retordre aux usagers de la route bloqués dans les embouteillages. Pour rappel, l’enseignement supérieur est secoué par une grève illimitée des syndicats du supérieur depuis Septembre 2012. Le Snesup et le Snec ont relancé leur mot d’ordre de grève illimitée depuis cette date. Ils revendiquent entre autres l’application immédiate et intégrale de la proposition de nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consignés dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 mars 2012 du Ministre du Travail et de la Fonction Publique au Premier Ministre avec rappel à  compter du 1er mars 2012 ; Et le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires: 2010-2011 ; 2011-2012.

Bourses estudiantines : Un « fonds de commerce » pour l’AEEM

L’Aeem (l’Association des élèves et étudiants du Mali) n’en finit pas de dépouiller les étudiants. Ceux de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), principalement, ont profité de la mise à  disposition des fiches de renseignements d’Ecobank, pour se faire de l’argent sur le dos des pauvres étudiants. Un scandale à  ciel ouvert qui vient ternir l’organisation estudiantine, et justifie la thèse de ceux qui réclament sa suppression pure et simple. En prenant la décision historique de bancariser tous les étudiants, l’administration de l’Université semblait avoir pallié à  l’anarchie qui prévalait autour de la distribution des bourses. La décision, ainsi libellée, était donc salutaire. Mais, force est de constater que dans sa mise en œuvre, elle a crée plus de problèmes aux étudiants qu’elles n’en a résolu. Et pour cause, d’abord, chaque étudiants met de longues heures à  créer un compte bancaire. Et l’engorgement devant les guichets n’est nullement résolu. Aujourd’hui, le mal qui prévaut à  l’Université, notamment à  la Fsjp, C’’est que les membres de l’Aeem de cette faculté ont décidé de piller les étudiants, en profitant de chaque opportunité. Détournement Le cas le plus patent, C’’est la récente affaire concernant les bourses que chaque étudiants doit désormais retirer à  Ecobank. En effet, pour des fiches (le spécimen de signatures et le formulaire d’ouverture de compte personnel) qui doivent être délivrées gratuitement auprès d’Ecobank, les membres de l’Aeem ont réussi à  terroriser les étudiants en leur cédant les fameuses fiches contre le payement de 500 F CFA. Ce qui n’a pas du tout été du goût des étudiants qui crient à  une complicité du Centre national des œuvres universitaires (Cnou). Mais vu qu’ils n’ont pas d’autres moyens de s’en octroyer, la plupart des étudiants se voient obligé de verser des pots de vins au membres de l’Aeem. Un tour à  la Fsjp nous a permis de nous mettre au parfum de cette situation du reste très déplorable. «Â Ici l’Aeem nous vend tout. Le hic est que nous sommes souvent obligés d’acheter des choses, sous peine souvent de…menace », nous a confié un étudiant de la 2ème Droit. Pendant ce temps, les responsables de l’Université ont choisi le silence. Une source très introduite au niveau du Cnou, a indiqué que sa structure est bel et bien au courant de cette injustice que l’Aeem fait subir aux étudiants. Seulement, «Â nous craignons fort que la moindre mesure ne plonge l’université dans une autre situation de crise », nous a-t-elle confié. Ainsi, cette structure qui est chargée de la mise en œuvre du contrat de Bancarisation des étudiants maliens chez Ecobank, assiste en toute complicité aux manœuvres frauduleuses des membres de l’Aeem de la Fsjp. l’opportunité est donc toute trouvée par l’Aeem de plumer les pauvres étudiants. Certains étudiants ont alerté le Commissariat du 4ème arrondissement qui déjà  a mis sous les verrous un ancien militant de l’Aeem mêlé à  l’affaire. Voilà , entre autres raisons, pourquoi le débat de la suppression de l’Aeem fait rage. En effet l’organisation, de par les incartades de ses responsables, ne joue véritablement plus son rôle de défense des intérêts des étudiants. Pire, elle représente un danger pour la paix et la stabilité dans l’espace scolaire et universitaire.

Salon de l’étudiant : Une 2è édition réussie

Au Mali, l’enseignement supérieur signifie la promotion sociale, une chance d’émancipation et un instrument irremplaçable pour des pays comme le nôtre, engagés dans la bataille pour le développement. Face à  ces défis, le forum national sur l’éducation avait exigé que la qualité de l’enseignement supérieur, soit l’élément dominant pour de nombreux étudiants désireux de parfaire leurs cursus, en regardant vers d’autres horizons, jusqu’ici bouchées à  cause de conditions matérielles et financières impossibles à  satisfaire, de la mauvaise présentation de dossiers, ou l’ignorance des conditions d’accès aux études supérieures une opportunité pour mieux orienter et s’orienter Le salon se propose d’informer, de conseiller et d’orienter les étudiants sur les filières d’études supérieures qui leur sont accessibles. Il étaient un peu plus de 900 étudiants à  envahir les stands du centre international de conférence de Bamako. Au stand du groupe EPSIEL, une école d’ingénieur, on propose des filières pluridisciplinaires dans le domaine de l’automatisme ou de l’informatique industrielle. Selon le représentant du groupe EPSIEL, les lauréats seront capables de s’adapter aux spécificités industrielles et de conduire des projets d’envergure intégrant l’analyse, l’élaboration et le choix de solutions techniques. D’autres stands comme APTECH (computer éducation), leader mondial dans l’enseignement des technologies de l’information et de la communication, sont désormais implantés au Mali. Ce centre universitaire propose des diplômes étrangers aux étudiants. Les représentants de ces centres universitaires orientent les étudiants sur les différents programmes d’études. Plutôt ravis de cette belle initiative. Mamadou Traoré : «Â Je suis à  la FLASH, et C’’est la première fois que je viens dans un tel salon, C’’est une mine d’information pour nous les étudiants. Aminata Doucouré, lycéenne : « Je suis venue m’informer sur les frais de scolarité de certaines universités privées, car que je compte faire du marketing après le bac ». La cérémonie d’ouverture du Salon à  laquelle participaient plusieurs étudiants et les promoteurs d’université était présidée par Garba Tapo, l’initiateur de ce salon.

Enseignement supérieur : Sit-in des étudiants de la faculté de médecine

Découragés, désabusés Les étudiants de la Faculté de médecine de Pharmacie et d’Odoton-Stomatologie se sont déplacés nombreux ce jeudi pour cette manifestation. C’’est dès 8 h 30 que les étudiants ont investi la devanture du Ministère situé à  l’Aci 2000. En bloquant ainsi l’accès et empêchant personnel du Ministère de vaquer à  ses occupations. Les raisons de cette grogne sont connues. En effet, cela fait plus de 3 mois que les étudiants de la Faculté de médecine sont dans l’attente des résultats de leurs examens tenus du 18 au 30 octobre 2010. Habillés de blouses blanches, ils étaient déterminés à  se faire entendre à  travers cette manifestation qu’ils ont voulue de grande envergure. l’on pouvait lire de la tristesse sur les visages des jeunes qui ont remis une déclaration contenant leurs doléances au représentant du ministre de l’enseignement supérieur. Une grève qui n’en finit plus Depuis le mois de février 2010, l’enseignement supérieur de notre pays connaà®t une période difficile. Et particulièrement pour les étudiants qui pour une fois ne sont pas à  l’origine du débrayage en cours. On se souvient qu’une grève de plus de 4 mois qui avait bloqué les facultés de l’Université de Bamako et les écoles supérieures. On avait alors craint une année blanche. Les autorités avaient tout tenté pour faire reprendre les cours alors même que les exigences des enseignants demeuraient en négociation. C’’est finalement à  la limite de la date butoir pour la validation de l’année que les étudiants sont retournés en facultés. Pour quelques semaines de cours et des examens organisés dans la confusion. Les examens passés, les jeunes pensaient venue la fin de leur calvaire et attendaient leurs résultats pour passer enfin des vacances sereines. Et voici que survient un nouveau mouvement illimité des professeurs qui dure depuis le 15 décembre 2010. Ces derniers refusent de corriger les copies. Une tentative faite par le doyen il y a quelques jours pour convaincre les enseignants de reprendre les corrections et donner les résultats s’est heurtée à  une fin de non-recevoir des grévistes. « Cette situation honteuse est vraiment inadmissible. Le poids de l’injustice qui nous est infligée devient insupportable ». « Que deviendra le Mali dans les 50 prochaines années si aujourd’hui ceux qui doivent bâtir la nation sont privés du droit à  l’étude? », s’est interrogé le secrétaire général du comité Aeem de ladite Faculté. Le Sit-in aura duré 4 heures et les étudiants se sont dits pleins d’espoir. Pour eux, leur seul recours aujourd’hui est le Ministère qui saura agir favorablement pour le retour de la stabilité dans la sphère universitaire.

Colère à la Faculté de Médecine : : Plus de 4000 étudiants défilent sur le Boulevard de l’indépendance

Au terme de la marche, une déclaration a été remise au premier ministre. Plus de 4000 étudiants ont pris d’assaut ce matin la vaste autoroute qui rallie le monument de la paix à  la place de l’indépendance. Ils avaient pour seul destination, la primature. Colère des étudiants Des pancartes géantes étaient arborées par les manifestants. On pouvait lire « A bat l’irresponsabilité de l’Etat », « Pense-t-on à  notre avenir ? A notre formation ? », « Nous nous sentons oubliés, abandonnés au milieu de cette situation dont nous sommes en fait les seules victimes ». La circulation s’est trouvée paralysée sur l’auto route.Ainsi, même la présence massive des forces de l’ordre n’est arrivée à  ébranler la quiétude et la détermination des manifestants. Les marcheurs n’étaient pas composés que d’étudiants à  la médecine. En effet, ils sont nombreux ces étudiants d’autres Facultés du pays à  se joindre à  cette initiative. Comme cet autre étudiant de la Faculté de droit qui n’a pas caché son zèle à  accompagner la marche « cette initiative de la FMPOS s’offre plus que jamais comme une tribune pour mois. Et puis je lance un appel pressant à  l’ensemble des étudiants du malien de se lever pour revendiquer la reprise immédiate des cours… ». A travers cette marche, ces préposés médecins ont dévoilé toute leur amertume face à  la crise qui prévaut actuellement dans la sphère universitaire. La marche s’est achevée devant la Primature o๠les manifestants ont remis une déclaration au premier ministre. Requête au Premier Ministre « Nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre, aux noms des étudiants de la FMPOS, et aux noms de l’ensemble des étudiants du Mali, qui attendent désespérément un dénouement de la crise universitaire qui dure depuis plus de trois mois… », ainsi s’introduit ladite déclaration. En effet, l’Université du Mali est paralysée depuis plus de 3 mois. Pis, les différentes négociations entre l’Etat et les syndicats des enseignants n’ont abouti aux résultats escomptés. Interrogé par nos soins, Habibatou Sissoko, étudiante en 4ème année s’est montrée toute consternée. Pour elle la situation qui prévaut actuellement à  l’université n’est ni plus ni moins qu’un manque de volonté politique. Au delà  du sauvetage de l’année, l’Aeem craint pour la qualité de la formation. Toutefois, dira le secrétaire général de l’Aeem, Sylvestre Togo indique : « il y a moins de place pour les médiocres dans ce monde actuel o๠la compétition est très rude. Nous gardons la foi et la conviction que le Gouvernement tout autant que le syndicat des enseignant fassent l’ultime sacrifice qui nous permettra de regagner les classes ». Le secrétaire général de l’Aeem estime que cette marche n’est pas intervenue tard. « Mieux vaut tard que jamais. Si au bout d’une semaine il n’y a pas de suite, nous allons mener d’autres activités pour toujours nous faire entendre » dit-il. En tout cas, il est temps que l’Etat malien prenne toute sa responsabilité face à  cette situation qui n’a que trop duré.

Alain Juppé explique la « Mondialisation » aux étudiants de la FSEG

L’amphithéâtre de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de la Faculté de Bamako était plein à  craquer ce jeudi. Et pour cause, Alain Juppé en visite à  Bamako, y animait un cours magistral sur la Mondialisation. Rappelons que l’actuel Maire de Bordeaux a enseigné, notamment à  la Faculté du Québec, lors d’une parenthèse dans sa carrière politique. La ville dont il est maire, abrite aussi la très célèbre Académie de Bordeaux, jumelée avec plusieurs lycées africains. Une mondialisation à  double tranchant  » Elle est une réalité incontournable de notre monde et permet la libéralisation des échanges, le développement des économies tout en ouvrant le village interplanétaire », a précisé Alain Juppé face aux étudiants attentifs, le verbe facile. « Si elle est ambivalente, cette mondialisation participe aussi à  creuser les écarts, entre pays riches et pauvres, mais d’un autre côté, elle accélère la croissance de certains. Voyez les Dragons de la Chine, l’Inde, le Brésil en croissance accélérée… Il y a donc des gagnants et des perdants dans cette mondialisation,  » qui d’ailleurs, ne date pas d’aujourd’hui, explique Juppé de tout temps, elle a existé, depuis la conquête de l’Amérique à  nos jours ». Or la mondialisation a de quoi laisser perplexe l’Afrique, la cinquième roue du carosse, la laissée pour compte de la richesse mondiale. A cet égard, un professeur s’interroge :  » A t-on vraiment besoin de cette mondialisation en Afrique ? Non, répond t-il. Elle ne nous profite pas ». Applaudissements dans la salle.  » Mr Juppé, vous avez cité ces pays émergents, mais qu’en est-il de l’Afrique ? » Et les indicateurs économiques ont de quoi rendre pessimistes ! Pourtant, Joseph Stiglietz, l’économiste Américain rassure dans un ouvrage :  » Un autre Monde est possible », une maxime reprise par Juppé et développée par l’altermondialiste Aminata Traoré… Applaudissements à  nouveau. La mondialisation à  visage humain Juppé, on le sait, revient du Québec, o๠il s’était exilé quelques temps pour enseigner. Depuis, il en est revenu avec une autre conception de la chose : » J’aime à  dire que je suis rentré en France, écologiste et altermondialiste ». Un autre monde est donc possible, insiste le Maire, visiblement à  l’aise dans ce sujet et face à  des étudiants, toujours désireux de savoir à  qui profite la Mondialisation. Ses conséquences sont nombreuses, affirme le conférencier, parfois négatives, elles mènent à  des flux migratoires incontrôlés, des drames humains, voyez le démantèlement de la Jungle de Calais, c’est là  l’une des conséquences de la Mondialisation sauvage, ou encore, dans nos campagnes françaises, ces agriculteurs qui déversent du lait dans les champs. Quelle mondialisation pour le Sud ? Nous sommes bien loin de ces agriculteurs Européens au Mali, mais proche de ces migrants africains, qui ne cessent de vouloir prendre part à  la mondialisation, à  leur façon, avoir leur part dans la distribution des richesses du Nord.  » Or si j’ai bien compris, demande une jeune étudiante, cette mondialisation est-elle vraiment pour nous ?  » « Il faut humaniser le phénomène », répond Juppé.  » J’aime à  reprendre une citation de Boutros Boutros Ghali, ex Secrétaire Général des Nations Unies :  » Il faut démocratiser la mondialisation, avant qu’elle ne dénature la démocratie ». La dissertation est ouverte. En attendant, l’Afrique cherche sa voie, face à  la mondialisation des échanges humains, économiques etc… Les étudiants Maliens ont vivement échangé avec Alain Juppé. S’ils ne sont pas toujours d’accord avec sa vision libérale de la chose, ils montrent aussi un intérêt pour l’échange de savoirs, l’écoute, la connaissance de ce village interplanétaire o๠nous vivons, et qui ne saurait être ignoré. Le progrès commence par là  !

Institut international de management : 20 bourses octroyées aux étudiants maliens

l’éducation est importante pour le développement d’un pays mais elle coûte cher. C’’est pourquoi l’IIM a initié des concours de bourse afin permettre aux plus démunis l’opportunité d’envisager des études supérieurs plus poussées. C’’est à  l’issue d’un tirage au sort auquel étaient inscrits 39 postulants, que 20 étudiants ont été consacrés boursiers à  l’IIM. Ces bourses permettront à  leurs bénéficiaires de faire un cycle de formation gratuite dans ledit établissement. Selon le programme de bourse, il existe également une demi-bourse (ou l’étudiant ne se charge que de la moitié de ses frais pendant le cycle d’étude). Etablissement supérieur d’enseignement technique et professionnel, l’IIM a également crée un concours de bourse à  l’intention des étudiants méritants, qui n’ont pas les moyens conséquents pour financer leurs études. Le chargé de mission du Ministère de l’Enseignement supérieur, M. Mohamed Babi, a réitéré le soutien des plus hautes autorités du Mali, dans le contexte de la culture de l’excellence. « La formation est la clé de l’excellence, condition clé du développement économique et social ». En outre, a ajouté M Jean François Bouda, chargé de mission du Groupe BK, l’éducation et la formation constituent le principal moteur de tout développement humain durable. En effet, l’IIM forme des cadres en management d’entreprises suivant le nouveau système européen d’harmonisation des cursus universitaires à  savoir, le système LMD (Licence Master Doctorat). Ses filières sont très variées : Management des Entreprises et des projets, Gestion des Ressources Humaines, Communication Politique, Communication Marketing… Ainsi, l’objectif visé par l’établissement est de développer l’ouverture d’esprit des étudiants en vue de les préparer à  exercer des métiers en constante évolution. A noter que l’IIM est une filiale du Groupe BK Université, qui est présent dans 8 pays francophones d’Afrique. Sdes reelon les responsables de l’institut, chaque année, l’expérience s’intensifie et s’affirme davantage par des journées de l’étudiant. « Ce brassage des peuples et des cultures constitue pour nos étudiants. Par ailleurs notre vision consiste à  construire avec chaque étudiant, un caractère fort lui permettant d’exceller dans son univers quelque soit le pays dans lequel il se trouve. Aussi, il faut noter que l’IIM entretient un partenariat avec des entreprises dynamiques en vue de placer et d’aider ses étudiants dans leur recherche de stage et d’emploi. Un bonheur pour les heureux bénéficiaires C’’est avec allégresse que les 20 heureux bénéficiaires ont tour à  tour, reçu des chèques de bourse. Tous émus, la joie qui les animait était débordante. « Je rends grâce aux responsables de l’IIM, qui à  travers ce concours aide les étudiants. Jamais je n’aurais envisagé poursuivre mes études, car les moyens me manquent cruellement », s’est exclamé Jules Kamaté, étudiant finaliste à  l’IUG.

Les étudiants maliens de Chine le méritent-ils?

Savez-vous combien a couté chaque billet de vacances pour les étudiants et stagiaires maliens basés en Chine cette année ? Et bien tenez vous bien : cinq millions quatre cent soixante quinze mille (5 475 000) francs CFA. A l’entendre ainsi, il n’y peut-être rien d’étonnant ou de choquant dans l’affaire, mais pour celui qui connait le prix réel d’un billet de ce genre, C’’est une bonne raison de s’indigner contre les individus mafieux de l’administration qui s’évertuent à  s’enrichir au détriment du pauvre contribuable malien. Pour mieux éclairer vos lanternes sur le sujet, commençons par le début. En effet, l’Etat malien, soucieux du bien-être des étudiants et stagiaires maliens à  l’étranger, met à  leur disposition, après trois longues et nostalgiques années, des billets de vacances pour leur permettre de regagner le bercail et passer quelques semaines parmi les leurs. Mafia autour des billets de vacances Mais voilà  que des individus sans morale, se sont saisis de cette opportunité pour créer un réseau d’enrichissement personnel autour de la délivrance de ces billets, avec à  la clé une sous-traitance injustifiée et une honteuse surfacturation. Pour parler du cas précis de Shanghai en Chine, chaque billet de vacances a coûté cinq millions quatre cent soixante quinze mille (5 475 000) francs CFA. Un prix vertigineux, au dessus du prix réel du billet qui ne dépasse, en aucun cas, 1 500 000) francs CFA. Les billets en question ont été délivrés par une agence qui répond au nom de MASSA Voyages, suite à  un contrat passé avec l’administration. Cette agence mystérieuse aurait à  son tour sous-traité avec Azur Voyages qui a émis des billets endossés sur l’une des compagnies les plus chères de la place à  savoir Air France. Vous-pouvez déjà  imaginer pourquoi les billets ont été si exorbitants, car du fonctionnaire qui passe le marché au Bureau des transits, et les agences de voyage impliquées, chacun y trouve son compte. Résultat : le pauvre étudiant ou stagiaire qui a passé trois bonnes années à  attendre impatiemment le moment ultime des retrouvailles avec les siens, est obligé de passer la moitié des ses vacances sur place, le temps que les magouilleurs finissent leurs jeux d’intérêt et de ‘’Tagnini ». Faux et traffic de faux Les vacances ont officiellement commencé depuis le mois de juin, mais ce n’est qu’à  la deuxième quinzaine du mois de juillet que les boursiers ont pu mettre la main sur leur billet. Or toutes les écoles et universités réouvrent en début septembre. Donc un mois perdu pour rien. Le malheur des billets en question ne s’arrête pas là . Après avoir reçu leur billet, aussi cher qu’ils aient couté, les boursiers ont découvert à  leur grande surprise, que : ‘’ce sont des faux billets ‘’, selon les termes de l’Agence Air France de Shanghai. Cette dernière leur a fait savoir que les références données par Azur voyages, n’existaient nulle part dans leur base de donnée. Commence alors un autre calvaire o๠le boursier est obligé de dépenser une bonne partie de ses économies dans les cartes téléphoniques pour pouvoir joindre parents et collègues. N’est-ce pas là  une situation pitoyable pour les boursiers maliens, à  qui le Gouvernement, s’il acceptait de verser directement les bourses, auraient facilement acheté un billet et investi le reste de l’argent dans un projet ? Le rôle des autorités N’est-ce pas là , une situation qui interpelle nos autorités afin qu’elles soient plus vigilantes face à  la rationalisation des dépenses publiques, car à  ce rythme, on imagine difficilement l’avenir de notre pays et de sa jeunesse.

Magouilles à la FLASH : les étudiants crient au ras-le-bol

Créée en 1996, la FLASH était jusqu’en 2002 considérée comme la faculté la plus prisée pour les étudiants des séries littéraires. Au début, les bourses des étudiants étaient payées régulièrement. Il existe deux sortes de bourses : La bourse entière qui s’élève à  26520 FCFA/mois et la demi-bourse allouée pour neuf mois. Avant ces bourses, les étudiants bénéficiaient du trousseau d’enciron 38000 FCFA et octroyée en début d’année pour l’achat des fournitures scolaires. Parfois, les étudiants peuvent attendre jusqu’ à  quatre mois sans toucher à  leurs trousseaux. Avec plus de 16.000 étudiants pour l’année scolaire 2008/2009, la FLASH vit sa pire année en matière de délivrance des bourses. Ce n’est qu’en début mai, que les étudiants des DEUG I et II, ont pu avoir leur argent. Ceux de la licence et de la maà®trise, ont commencé à  toucher les leurs à  partir de la mi-juin. La bourse ou la vie: un parcours du combattant La totalité de la somme s’élève à  236.250 FCFA, ajoutée à  la bourse de vacances de 40.000 FCFA. Pour obtenir cet argent, la plupart des étudiants passent la nuit à  l’école en espérant toucher leur argent le lendemain. D’autres passent par des voies plus rapides. Une liste est mise à  la disposition de 30 étudiants tous les jours par un comptable de la fac. Pour ceux qui ont la chance de s’inscrire sur cette fameuse liste, ils n’ont pas besoin de faire la queue comme les autres et sont directement payés par ledit comptable en échange des 5000 FCFA par personne. Il gagne ainsi 150.000 FCFA par jour. Mais , il n’est pas le seul magouilleur dans l’histoire, car certains membres de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), font des négociations comme ils disent, à  leur niveau. Ce sont eux qui établissent les fameuses listes sur lesquelles s’inscrivent les étudiants.  » On arrive ainsi à  maintenir l’ordre… » affirme l’un deux. Parfois, ils prennent 2000 FCFA, 3000 FCFA ou 5000 FCFA avec les étudiants. Les affaires se règlent dans le bureau du comptable qui reçoit aussi sa part, donnée par l’AEEM. Même les gardiens de l’école sont dans la combine : à  l’heure o๠les comptables vont en pause déjeuner, certains étudiants les suivent dans leurs bureaux. Ceux chargés de sécuriser la porte d’entrée, réclament alors un droit d’entrée de 1000 FCFA. En clair, C’’est toute l’échelle de l’administration scolaire qui est impliquée. Difficultés des étudiants Les étudiants malienssont continuellement dans le besoin. La plupart d’entre eux viiennent des régions et n’ont pas de proches à  Bamako. Ils payent leur loyer, leur nourriture, leurs fournitures et le transport. Sans bourse, étudier prend alors des allures de lutte pour la survie personnelle. Beaucoup se plaignent de ces pratiques indignes qui salissent l’image de leur fac. Tous les jours, des membres de l’AEEM se disputent avec les autres étudiants à  cause des nouveaux infiltrés. « Ils se mettent en tête qu’ils son responsables de l’école et de l’argent des étudiants», se plaint Mahamadou, étudiant en licence de philosophie. Il est grand temps que les responsables de l’éducation agissent car cette situation n’honore nullement l’université malienne.

La Banque mondiale à l’Université du Mali : La crise économique expliquée aux étudiants

La crise économique pourrait être l’opportunité pour protéger les plus vulnérables, maintenir des programmes d’investissements, notamment dans les infrastructures et soutenir le potentiel d’une croissance tirée par le secteur privé et la création d’emplois. On dira alors : « A quelque chose malheur est bon ». C’’est le résumé de la présentation que le Représentant Résident de la Banque mondiale au Mali, Alassane Diawara, a fait jeudi à  des centaines d’étudiants de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’université de Bamako.Cette rencontre, que le bureau de la Banque mondiale au Mali, dans le cadre de sa politique de communication et de débat public sur le développement, a porté sur les « Impacts de la crise économique mondiale sur les économies africaines ». Elle a été l’occasion d’échanges avec les étudiants sur cette crise qui n’épargne pas l’Afrique et dont le PIB pourrait chuter de 6,4 à  2,4 % au cours des prochaines années. Devant des étudiants exposés au flot d’informations sur la crise économique mondiale, tant elle fait la Une des medias et préoccupe les spécialistes du développement, que peut-on- encore leur dire ? Une approche pédagogique de la crise économique « En accueillant cette conférence, il s’est agi pour nous de renforcer les connaissances de nos étudiants du point de vue pratique, en les mettant en contact avec les praticiens du développement. Nous enseignons des mots et des concepts qui ont besoin d’être illustrés », a dit le Vice Doyen de la FSEG, Modibo Traoré. Et M. Traoré d’inviter les étudiants terminalistes en Economie du développement « à  faire le lien entre la présentation de leurs cours sur l’interdépendance des économies », que la crise a révélé. l’approche pédagogique adoptée par le conférencier a permis «d’expliquer des concepts qui ont l’air banal : bulle immobilière, marché financier, Aide publique au développement (APD), Investissements directs étrangers (IDE) ». Après ce préalable sémantique, M. Diawara a usé de la même démarche pour mentionner l’origine de la crise, le lien entre l’immobilier, le secteur financier, les Fonds de pensions, la Bourse… pour ensuite analyser les mesures d’urgence que la Banque mondiale a mises en place en 2008 pour faire face à  la crise, celle des prix des produits alimentaires et des combustibles. Ces mesures qui vont de la Facilité de financement, la vulnérabilité (le Programme de réponse global à  la crise alimentaire, la Réponse sociale rapide) à  la Plateforme globale pour l’infrastructure, le Soutien au secteur privé « Global Trade Liquidity Program » (GTLP) et le refinancement des institutions de micro-finance. La Banque mondiale face à  la crise l’institution renforcera les allégements de dette en faveur des gouvernements africains afin d’accroà®tre leur marge de manœuvre budgétaire. Elle continuera également de leur fournir des conseils pour mettre sur pied des plans d’urgence et des programmes de protection sociale pour venir en aide aux pauvres et aux groupes les plus vulnérables en Afrique. Dans le cas du Mali, cela se traduit, entre autres par des Analyses et conseils, des mesures alternatives d’atténuation des effets de la crise, le deuxième et le troisième Crédit d’appui à  la stratégie de réduction de la pauvreté (CASRP-3) d’un montant de 65 millions de dollars US (soit environ 32 milliards de Fcfa), des efforts sur les infrastructures (Energie et Transport) et l’Agriculture. à€ ce jour, au moins 15 pays africains ont déjà  reçu entre 20 et 50 % de l’enveloppe prévue au titre des prêts et crédits sans intérêt de l’association internationale de développement (IDA).

Exécrables conditions de vie des étudiants maliens

La création en 1996 des différentes facultés du Mali,(la faculté de lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH),la faculté des Sciences juridiques et politiques, la faculté des Sciences économiques et de gestion, la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS), la faculté des sciences et techniques(FAST)), fut à  l’époque accueillie avec enthousiasme. La plupart des étudiants maliens étaient obligés d’aller poursuivre leurs études à  l’extérieur du pays dans les années 70, notamment en Russie ; Hélas, la création de ces structures universitaires n’ a pas pris en compte la capacité d’ accueil des étudiants. Certains étudiants de la faculté des sciences politiques et économiques, prenaient leurs cours au cours au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako, à  cause du manque de salle de classes. Et malgré la construction au mois de juin dernier de deux nouveaux bâtiments trop petits pour contenir les effectifs, certains étudiants continuent de suivre leurs cours à  la salle Bakaina de Magnambougou (Un quartier de Bamako). Pour les étudiants de la FLASH (Sciences Humaines), certains cours se font à  l’école normale supérieure (ENSUP ), à  la FAST ( Sciences et Techniques ) et au supermarché Azar Center. Dure réalité pour ces jeunes obligés de s’entasser comme de vulgaires marchandises dans des locaux initialement destinés au commerce. l’épreuve est surtout terrible en période de chaleur et devient invivable; A tel point que certains professeurs refusent catégoriquement d’y dispenser leurs cours. Résultat : les performances des étudiants, s’en trouvent réduites et leur avenir professionnel par la même occasion ! Les salles de classes, elles ne disposent pas de conditions normales d’étude. En 2008, une étudiante désespérée, s’est ouvert les veines en voulant sauter par la fenêtre de la salle B9 de l’ENSup. Les fenêtres en verre abà®mé ont fait le reste ! La vétusté des salles entraà®ne chaque matin une véritable bousculade et d’autres s’ asseyent à  l’extérieur pour tenter de suivre les cours. C’’est dire à  quel point les autorités de ce pays doivent être informés de cette situation. Le faible niveau des étudiants maliens empire Pendant longtemps, le Mali est resté un exemple d’éducation dans la sous région. Il a formé de hauts cadres Africains qui venaient y étudier pour la qualité de l’enseignement. Mais depuis la chute du 1er régime après l’indépendance, l’éducation a connu un déclin important. Le diplôme malien n’est quasiment plus reconnu dans la sous région, associé à  une baisse de niveau éducatif. Souvent, les cours débutent au mois Mars et se terminent en Août. 5 mois de cours au lieu de neuf. Rares sont les étudiants maliens capables de construire une phase correcte en français. A croire que la langue de Molière leur fait peur… Le forum National sur l’éducation Le forum national sur l’éducation organisé au mois de novembre dernier avait pour but de réviser l’ensemble du système éducatif malien. Il n’en est rien ressorti de nouveau. Les grèves continuent, tantôt orchestrées par les étudiants ou les enseignants. Jusque là , aucune amélioration notable des conditions de vies et de travail des étudiants n’a eu lieu. Les bourses d’études prennent du temps à  être délivrées. Nombreux sont ceux qui vivent uniquement de ces bourses. Les parents n’étant pas là , ils sont obligés de payer le loyer, l’électricité, la nourriture et les fournitures avec seulement 25000fcfa. La qualité des études s’en trouve gravement affectée. La réforme de l’éducation,de l’enseignement supérieur, l’accompagnement des jeunes maliens et leur avenir professionnel sont des questions cruciales auxquelles le gouvernement prête une oreille trop distraite. Pourquoi ne pas écouter les plaintes de ces apprenants qui constitueront l’élite du Mali de demain ? On parlera aujourd’hui de survivants de la connaissance !