Campus universitaire : une vie de calvaire

La vie des étudiants au Mali n’est pas toujours simple. Pour certains, c’est un véritable calvaire au quotidien. Incursion au campus universitaire de Badalabougou.

Des toilettes crasseuses, des couchettes superposées et couvertes d’habits ou encore le manque de sommeil, les étudiants maliens habitant les campus universitaires vivent un calvaire au quotidien dans le silence. Par peur des retombées sociales, rares sont ceux qui acceptent de raconter leur expérience.

Mardi 11 avril 2023, colline de Badalabougou. Ici est bâti le plus vieux campus universitaire du Mali, celui de la Faculté des Sciences et Techniques. Un imposant bâtiment en forme de navire, appelé ironiquement par ses occupants « Titanic ». Réservé prioritairement aux étudiants venant des régions, il a une capacité d’accueil de plus de 1 200 personnes réparties entre 180 chambres, soit de 4 à 8 étudiants par chambre.

« Depuis l’obtention de mon Bac, en 2019, je vis ici, étant donné que je n’ai pas de parent à Bamako. Nous vivons à 8 dans une chambre que nous payons chacun 10 000 francs CFA par an.  Il y a des chambres à 4 pour 15 000 francs par an. Ce n’est pas facile de vivre entassées comme ça, mais nous n’avons pas le choix. En plus nous sommes confrontées aux manques d’eau et d’électricité », explique une étudiante qui a requis l’anonymat.

Tout comme elle, Youssouf Z. Fomba, étudiant originaire du centre du pays, vit dans « la difficulté » au campus depuis bientôt 2 ans. Il se plaint des conditions de payement des bourses, dont le montant annuel, selon lui, est de 314 000 francs CFA pour la bourse entière. « C’est difficile pour nous, puisque nous comptons sur cet argent pour nous prendre en charge. Les bourses ne suffisent pas et, pire, elles sont données en retard. Nous passons 6 mois sans souvent », déplore-t-il.  Face à cette situation, « nous faisons des petits boulots en ville lorsqu’on n’a pas cours. C’est le seul moyen de survivre », témoigne un autre étudiant.

Au nombre des difficultés, il y a aussi l’AEEM qui, selon certains, ne distribuerait pas équitablement les dons qui lui sont offerts. « Les dons qu’on nous amène sont rares et tout le monde ne peut pas en bénéficier. Souvent il y a 100 sacs de riz et 100 sacs de sucre, alors qu’au campus on a 180 chambres. C’est compliqué de donner à tout le monde », se défend Aboubacar Sidiki Coulibaly, étudiant à la FST et membre du Comité AEEM.

Toutes ces difficultés, selon les témoignages, font du campus un lieu qui compromet le parcours universitaire de plus d’un étudiant.

Qualité de l’enseignement supérieur : Un objectif impérieux

Des dizaines d’étudiants suivant les cours depuis l’extérieur des amphis, faute de place, l’image n’est pas rare et traduit une réalité partagée par plusieurs facultés du Mali : l’insuffisance des structures d’accueil. Si l’on y ajoute un corps enseignant insuffisant et souvent peu outillé et des étudiants peu motivés, difficile « de faire des miracles dans ces conditions », selon certains acteurs. Plus de vingt ans après sa création, l’université malienne doit encore relever d’énormes défis pour former des cadres compétitifs.

Créée dans un contexte « d’éducation de masse », l’Université du Mali a été fondée sans les préalables nécessaires à son bon fonctionnement. « Cette décision politique », qui a entraîné un bouleversement du paysage, imposait d’accueillir des milliers de jeunes sans les infrastructures et le personnel d’encadrement indispensables pour assurer la formation. À ces défis logistiques s’ajoutait un énorme problème de gouvernance, caractérisé par  des jeunes de moins en moins intéressés par les questions de formation. Pour réussir dans un tel contexte, il fallait donc envisager une « amélioration drastique et rapide de la situation », explique le Professeur Kissima Gakou, Doyen de la Faculté de Droit Privé (FDPRI). Face à ce qu’il n’hésite pas à qualifier « de grosse pagaille », il a fallu prendre des mesures radicales. « Nous avions des étudiants fictifs. Un système parallèle généralisé, juste pour l’argent. Nous avons radié près de 4 000 étudiants ». Outre les étudiants fictifs, ceux qui avaient d’autres préoccupations que les études n’avaient pas non plus leur place dans l’espace scolaire. Ainsi pour circonscrire la violence, des commissions d’instruction ont été mises en place et les décisions des conseils de discipline ont exclu de l’espace universitaire les étudiants convaincus d’actes de violence ou contrôlés en possession d’armes.

La formation continue, gage de qualité

Mais assainir l’espace scolaire suppose de « reprendre la main » sur tous les aspects, notamment la formation des enseignants, pour atteindre la qualité souhaitée. Alors que le ratio préconisé par l’UNESCO d’un enseignant pour 25 ou 30 étudiants est largement dépassé au Mali, la qualité des enseignants est également en deçà des attentes. À l’origine de ce phénomène, plusieurs facteurs, dont l’insuffisance de financements. « L’enseignement supérieur n’a pas bénéficié de beaucoup de financements ces derniers temps. L’essentiel était de maintenir le calme. Et que les étudiants ne sortent pas », note le Professeur Bouréima Kansaye, Vice-recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques (USJP). Pendant ce temps, c’est le premier pilier de l’enseignement supérieur qui en devient le parent pauvre. Or « un enseignement supérieur sans recherche scientifique ne fait que répéter les résultats de la recherche effectuée ailleurs et souvent inadaptés à nos réalités », déplore le Vice-recteur.

Et, pour garantir cette qualité, il faut instaurer une véritable culture de la formation continue. Et aussi faire en sorte qu’après le « doctorat, il faille faire la recherche avant d’enseigner ». Cette « obligation de s’enrichir pour enrichir » passe par une « valorisation du savoir ». Il faut également vulgariser les résultats de la recherche  afin d’inciter la jeune génération à vouloir prendre le relais.

Indispensable sélection

Mais il faudra du temps pour aboutir à une université où les jeunes étudiants, plus « portés actuellement par des considérations matérielles », prendront le relais. Ce changement ne sera obtenu qu’à la condition de renoncer à « la démagogie de masse », selon le Professeur Hamidou Magassa, anthropologue et enseignant du supérieur durant plusieurs années. Cet ordre d’enseignement n’a pas échappé à « la dictature du social » ou à la « peur collective d’assumer la compétition et où la qualité est même négligée », soutient le Professeur Magassa. Pourtant la sélection est indispensable si l’on veut obtenir la qualité. Mais « cette incapacité » à gérer les flux au niveau du supérieur n’est pas le seul mal qui gangrène et menace la qualité de la formation. Il faut réintroduire l’éthique et le sens des valeurs qui semblent abandonner l’espace scolaire depuis plusieurs années. En effet, « le rapport à l’école a été faussé avec l’arrivée de l’Association des élèves et étudiants (AEEM) au pouvoir », note le Professeur Magassa. « Le fil de l’école a été perdu avec la recherche du pouvoir » et cette politisation à outrance de l’espace scolaire a entraîné une omniprésence de l’AEEM, qui « a son mot à dire sur toutes les questions qui concernent l’école ».

Sans nier l’impact nocif que peuvent avoir les « considérations souvent matérielles » des actions de cette association corporatiste, certains acteurs préconisent plutôt des rapports de complémentarité, l’université « étant un tout » et les intérêts des étudiants n’étant en principe pas contradictoires avec ceux de l’enseignement.

S’ils admettent que la gestion des flux ne se fera pas de « façon miraculeuse », les  acteurs affirment qu’elle doit se faire de manière progressive et « rationnelle ». En effet, « ce n’est pas parce que nous avons trop d’étudiants, mais parce que nous n’avons pas assez d’infrastructures », relève le Professeur Lassana Diakité, Directeur général de l’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication (ESJSC). Pour atteindre la masse critique de cadres nécessaire à notre développement, il faut « mettre l’accent sur les filières professionnelles en lien avec les besoins de notre économie », souligne le Professeur Diakité.

Vision globale

Mais les problèmes de l’enseignement supérieur ne peuvent trouver leur solution que « dans une vision holistique », où il existe un lien entre les différentes chaînes de l’enseignement, du préscolaire au supérieur, tel que le suggère le nouveau Programme Décennal pour l’Éducation (PRODEC), actuellement en cours de validation. C’est pourquoi « il faut investir dans les filières porteuses, surtout au niveau du secondaire », ajoute le Professeur Diakité, ajoutant qu’il s’agit d’une vision politique dont la mise en œuvre peut prendre du temps.

Envisager la création de niveaux d’enseignement supérieurs dans les régions, en lien avec les besoins et opportunités dans ces localités, est également une alternative pour absorber les flux et permettre un développement plus équilibré.

Si elle fut l’une des premières institutions de l’université au Mali, la Faculté de médecine n’en demeure pas moins affectée par les maux qui affectent la qualité de l’enseignement supérieur au Mali. Parmi eux, les effectifs pléthoriques, surtout en première année, où on compte « à ce jour 3 000 étudiants pour 2 amphithéâtres d’une capacité de 600 étudiants », précise le Professeur Yacouba Toloba, chef du Département Études et Recherche (DER) Médecine et spécialités médicales de la Faculté de médecine et de pharmacie. Une situation qui oblige les étudiants à écouter les cours de l’extérieur des amphithéâtres ou à se contenter des notes de leurs camarades. Une réalité qui affecte doublement la qualité, par le non respect du ratio professeurs / étudiants et la mauvaise qualité de rétention des derniers cités.

Pour y remédier, les acteurs « se concertent sur la nécessité de l’application des critères déjà en vigueur », selon le Professeur Toloba. En plus de ces critères, relatifs à l’âge, à la mention obtenue au baccalauréat et à la spécialité étudiée, il faut envisager un concours d’entrée à la faculté pour « recruter le nombre d’étudiants dont on a besoin et qu’on est sûr de pouvoir former », ajoute le chef de DER.

Malgré ces difficultés, la Faculté « peut être la vitrine » de l’enseignement supérieur, car « elle a fourni beaucoup d’efforts mais veut aller plus loin ». Elle se réjouit surtout « que ces dernières années plusieurs professeurs issus de ses rangs affrontent les compétitions internationales et reviennent lauréats ». Une culture de l’excellence que veut aussi incarner la FDPRI à travers des « conventions de formation avec l’université de Paris I » et des « codirections de thèse », expliquent ses responsables.

Une bonne dynamique est en tout cas en œuvre avec « le bac, qui devient sérieux », souligne le Vice-recteur de l’USJP. Outre la diversification des offres de formation et des améliorations dans la gouvernance, le respect de la déontologie est également à mettre au crédit des acteurs. « Les ventes de notes sont de moins en moins à la une et l’application des règlements intérieurs, ainsi que la formation d’une bonne centaine d’enseignants », sont autant de motifs de satisfaction.

Les journées de l’Étudiant : Les clés pour une meilleure orientation

La cérémonie de lancement des journées de l’Étudiant a eu lieu le samedi 24 mars 2018, au Palais de la Culture de Bamako. Plus d’une trentaine d’universités publiques et privées l’ont magnifié de leur présence.

Fruit de la collaboration entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique et Looping Communication, les journées de l’Etudiant se veulent être un cadre d’échanges privilégié entre bacheliers et universités. L’objectif visé est de mieux orienter les étudiants et les parents d’élèves, sur les offres de formation disponible au Mali.

« C’est le lieu d’informer au mieux les étudiants et les futurs bacheliers sur ce à quoi s’attendre dans l’enseignement supérieur » a confié Pr Abdoulaye Cissé, directeur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Mieux outiller les futurs bacheliers et étudiants du Mali
Au cours de cette première édition, les futurs bacheliers et étudiants seront édifiés sur plusieurs thématiques à travers des conférences et des tables rondes sur le système LMD. Au-delà, bacheliers, étudiants et parents d’élèves pourront se faire une idée concrète des offres de formation disponibles en visitant les différents stands. « Les futurs bacheliers doivent se saisir de cette opportunité qui leur est offerte, l’opportunité d’avoir des offres de formations diversifie dans des écoles performantes », estime Dr Mamadou Habib Diallo, président de l’association des établissements privés du Mali.

« Aujourd’hui, ces écoles offrent un enseignement de qualité qui permet aux étudiants d’être des futurs managers dotés de qualité, de polyvalence, de créativité, de dynamisme » ajoute-t-il.
Une trentaine d’universités sont représentées dont huit  publiques à savoir l’École Normale Supérieure, l’Université de Ségou ou encore le Conservatoire des arts de Bamako.

L’État malien face au défi de l’enseignement supérieur

La rentrée solennelle des universités et des grandes écoles et instituts du Mali a eu lieu, le jeudi 28 décembre 2017 à la cité universitaire de Kabala. À travers cette cérémonie trois prix ont été décernés à des chercheurs et innovateurs.


La quatrième édition de la rentrée solennelle des universités et des grandes écoles et instituts du Mali avait pour thème « La construction et la consolidation de la Paix au Mali : quel apport de l’université ? » Ce thème fait référence à l’état actuel du Mali qui est à la quête de la paix et de la consolidation des liens sociaux. « C’est bien à l’école que s’apprennent les différences. Chacun le sait, ignorance et intolérance vont de pair. L’homme, souvent, rejette ce qu’il ne parvient pas à comprendre », déclare Pr Moussa Djiré, recteur de l’université des sciences juridique et politique de Bamako. Ainsi, ajoute-t-il apprendre l’autre, sa diversité, sa générosité, sa richesse, son histoire, sa culture, c’est apprendre à l’accepter et à le respecter.

Un geste pour encourager la recherche et l’innovation au Mali

Pour donner un élan à la recherche et à l’innovation au Mali, trois prix ont été décernés au cours de cette cérémonie. Le grand prix, celui du président de la République, d’une valeur de 25 millions de francs CFA, a été remporté par Gaoussou Traoré, architecte, urbaniste et inventeur de la brique H. Ce prix a été initié pour récompenser l’œuvre qui a contribué à la réalisation d’un objectif prioritaire de recherches et de techniques de développement au Mali. Ainsi, le deuxième prix, celui du ministre chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, d’une valeur de 20 millions de francs CFA, a été remporté par Mahamadou Elmeidi Traoré, artisan, inventeur du fourneau multifonctionnel. Ce prix décerné récompense le produit qui a contribué à la résolution d’un problème scientifique d’envergure nationale, régionale ou mondiale. Le troisième prix, celui du ministre du Développement Industriel, d’une valeur de 15 millions de francs CFA, a été remporté par Brehima Coulibaly, producteur, inventeur d’un produit alimentaire en poudre à base des fruits. Ce dernier prix a été initié pour récompenser une innovation ou une invention qui a contribué au développement industriel du Mali.


Compte tenu de l’importance de la formation des jeunes, l’Etat malien invite les jeunes universitaires à travailler ardemment pour faire face aux problèmes actuels du pays. « La formation universitaire contribue, sans nul doute, à élever la raison humaine au-dessus des sentiments négatifs et néfastes. Elle donne à chacun et chacune l’espoir d’un épanouissement en apportant solidairement sa contribution à la construction du Mali et à son développement », affirme Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République du Mali. En plus des étudiants, les autorités interpellent, également, les enseignants pour de meilleures conditions de travail.

Remise en question 

La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Assetou Founè Samaké Migan précise « qu’il est temps de s’interroger et de se questionner sur l’avenir de l’association des élèves et des étudiants du Mali. Ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui, va nous rattraper dix à quinze ans. Désormais, des nouvelles dispositives sont prises pour faire face aux fleurissements des universités privées au Mali. »

L’université malienne est confrontée à plusieurs problèmes tels que le problème d’infrastructure et de sécurité, entre autres. Mais, l’un des problèmes majeurs est le manque de bibliothèque. Ainsi, lors de la rentrée solennelle des universités et des grandes écoles et instituts du Mali, le président de la République a promis 100 millions de francs CFA pour la réalisation d’une bibliothèque.


L’USLHB à Kabala : Le calvaire des étudiants

 

Depuis le déménagement de l’Université des Lettres et Sciences Humaines de Bamako (USLHB) à Kabala, les étudiants sont confrontés à des problèmes de transport, de nourriture, d’eau, d’internat et de documentation. Sans oublier l’insécurité routière sur l’axe Badalabougou – Kabala.

Depuis mars 2017, l’Université des lettres et Sciences Humaines de Bamako a déménage à la nouvelle cité universitaire de Kabala. Les étudiants qui ne disposent pas de moyen de déplacement sont obligés de s’aligner en files indiennes tous  les matins devant l’ex-FLASH pour emprunter les bus du CENOU. « Je  me réveille à 5h du matin pour me préparer et être à Badalabougou avant 6h30mn », dit Rokiatou Keita, étudiante en 2ème année Lettres modernes. Le Centre des Ouvres Universitaires met à la disposition des étudiants six cars pour assurer la navette, pour 50 francs CFA l’aller et le même montant pour le retour.  « De deux cars au début, nous en sommes à six aujourd’hui. Ils fonctionnent à partir de 6h30mn du lundi au samedi », a expliqué Kassoum Diakité, responsable du transport au CENOU. A partir de midi, les bus commencent les trajets retour, jusqu’à 17h30mn.

A l’instar des étudiants, les professeurs et membres de l’administration font un parcours du combattant pour se rendre  à Kabala. Le Rectorat a acheté quelques motos pour ses employés subalternes, mais c’est peu par rapport aux besoins. « Nous avons achetés une cinquantaine de motos et nous avons formulé une demande pour deux minibus », affirme Macky Samaké, Recteur de l’Université des Lettres et Sciences Humaines de Bamako.

Vu la distance et les dangers sécuritaires, sept agents ont quitté l’administration. Et, malheureusement, de mars 2017 à nos jours, les autorités administratives de l’USLHB ont enregistré des pertes en vies humaines, celles d’un professeur et de deux étudiants. Autres soucis : ni la cantine estudiantine, ni l’internat ne sont jusqu’à présent opérationnels, ce qui pose d’énormes problèmes de restauration et de logement. A notre passage, nous avons remarqué l’installation de quelques certaines vendeuses aux alentours du campus, qui couvre 104 hectares. Enfin, Kabala connait de réels problèmes en matière d’accès à l’eau, son approvisionnement étant assuré par des forages. « Nous avons connu une pénurie d’eau pendant tout le mois de Ramadan », dit Nando Dembélé, du Rectorat de l’USLHB.

Le Secrétaire général de l’AEEM, Abdoul Salam Togola, en plus de toutes ces difficultés à gérer, rêve de la création d’une bibliothèque digne de ce nom, ce qui n’existe pas encore à Kabala.

 

L’Université de Bamako auditée par le BVG

Conformément aux dispositions de la Loi n°2012-009 l’instituant, le Vérificateur Général a effectué une mission de vérification financière portant sur les opérations de recettes et de dépenses effectuées par l’Université de Bamako (UB) pendant les exercices 2010, 2011 et 2012, avant sa scission en quatre universités distinctes. A l’issue des travaux de la séance contradictoire ayant permis la prise en compte des observations de l’UB, le rapport définitif de ladite vérification a été transmis au Président de la République, au Premier Ministre, au Président de l’Assemblée Nationale ainsi qu’au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et au responsable de l’entité vérifiée. Pendant la période sous revue, l’Université de Bamako a bénéficié de la part de l’Etat d’importantes subventions totalisant 35,06 milliards de FCFA, soit une moyenne annuelle de 11,68 milliards de FCFA ; en plus des recettes propres qu’elle génère elle-même. Cependant, selon le Vérificateur Général « cet effort financier contraste avec les dysfonctionnements importants relevés en termes d’insuffisances et d’irrégularités financières, aussi bien dans le processus de contrôle interne et dans la collecte des recettes, que dans l’exécution des dépenses ». En effet, la vérification des opérations de recettes et de dépenses de l’UB a mis en évidence « l’importance et l’intérêt de la maitrise, par les organes dirigeants, des outils et instruments de gestion moderne, la valeur et la portée du contrôle hiérarchique et du contrôle a priori. Ainsi, les graves irrégularités constatées sont essentiellement frauduleuses et n’ont pu se réaliser que par l’inefficacité et l’ineffectivité du contrôle interne public, un outil de management indispensable pour s’assurer que cet établissement supérieur de formation et de recherche est dans une logique d’atteinte des résultats », a-t-il ajouté. Il a précisé que « les constatations auxquelles sont parvenus les travaux de cette vérification ont fait l’objet d’analyses approfondies par des méthodes et techniques éprouvées ». Elles restent d’autant plus inquiétantes qu’ « elles surviennent au moment o๠la gestion universitaire et post universitaire demeure au C’œur des préoccupations des pouvoirs publics, comme en témoignent les récentes concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur » a déploré le Vérificateur Général. En guise d’illustration, sur la période 2010-2012, l’Etat a consenti à  l’UB un montant de 5,73 milliards de FCFA au titre des heures supplémentaires dont la gestion n’a été entourée d’aucun texte juridique. Au demeurant, aucune pièce justificative ne supporte l’effectivité de ces heures supplémentaires. Ainsi, un Doyen de Faculté a pu bénéficier de 56 heures supplémentaires par semaine pendant 36 semaines, soit 11 heures supplémentaires par jour, et ce, malgré ses obligations administratives quotidiennes et ses travaux de recherches. Il y a lieu de rappeler que ces frais d’heures supplémentaires sont versés aux bénéficiaires sans prélèvement de s Impôts y afférents. Outre la mauvaise gestion constatée autour des heures supplémentaires, les irrégularités révélées par cette vérification ont coûté à  l’Etat et aux contribuables des pertes financières se chiffrant à  2,40 milliards de FCFA dont 533,83 millions de FCFA au titre de la fraude. On entend par fraude des montants dus mais non perçus en raison notamment d’usage de faux, de détournement, de dépenses sans pièces justificatives, etc. A titre d’exemple, dans le cadre du paiement d’une prestation de service, l’UB a payé les frais d’aménagement du jardin de la cour de la Faculté des Sciences et Techniques avec une facturation du sac de ciment à  35 000 FCFA l’unité, malgré le rejet de l’engagement par le Contrôleur Financier. Selon le Vérificateur Général, « ces faits révèlent la forte dichotomie entre les orientations stratégiques, basées notamment sur la promotion d’un espace éducatif et formateur accessible, et les mauvaises pratiques qui s’exercent dans une sphère censée former l’élite malienne ». Pour lui, « les conclusions de cette vérification appellent à  une prise de conscience générale dans le sens o๠il n’est pas rare d’entendre la population active se plaindre du niveau de nos étudiants. Avec un tel gâchis de ressources financières, ils sont condamnés à  ne pas recevoir un enseignement de bonne qualité. Il s’agit là  d’une perte à  deux niveaux. D’une part l’Etat perd une quantité inestimable de ressources qui auraient pu servir à  renforcer d’autres secteurs de développement prioritaires, et d’autre part, l’avenir de la future génération se trouve hypothéqué par de tels comportements irresponsables dans la gestion des deniers publics. Toutefois, à  travers les entretiens réalisés pendant les travaux de vérification, il est heureux de constater que, malgré tout, certains professeurs restent en marge de ces différents écarts ». Le Vérificateur Général tient à  remercier les autorités de la République du Mali ainsi que les responsables de l’Université de Bamako et les invite à  la mise en œuvre des différentes recommandations formulées afin de contribuer, tous ensemble, au renforcement de la réforme en cours concernant l’enseignement supérieur au Mali. Il a rappelé que les responsables des cas de fraude signalés sont clairement identifiés et feront l’objet de dénonciations, par ses soins, au Procureur de la République en charge du Pôle Economique et Financier de Bamako qui appréciera les suites à  donner.

Universités : Montpellier a la djatiguiya !

Même si la crise économique touche de plein fouet les universités françaises, obligées de revoir à  la baisse le nombre d’inscrits dont les étrangers, la ville de Montpellier, elle, reste très hospitalière pour les étudiants africains. Ici, on veut rester africain et profiter au mieux de la qualité de l’enseignement et…du climat particulièrement tolérant de la région. Au moins 60 000 étudiants 21% de la population de la ville sont des étudiants. Elle est 7è rang des pôles universitaires de France. Nous nous intéressons ici à  certaines communautés représentatives de la population africaine de Montpellier. Il s’agit des communautés d’étudiants sénégalais, maliens, guinéens, mauritaniens et camerounais. A un peu moins de 800 kilomètres, au sud de Paris, une ville est insolemment étalée. C’’est Montpellier. Fière de son passé et de sa proximité d’avec la mer Méditerranée, située à  7 km du centre ville, cette ville d’environ 300 000 habitants est le 7è pôle universitaire de France, la deuxième la plus attrayante pour les étudiants et chercheurs du monde entier en général et africains en particulier. 21% de sa population sont des étudiants. 40 % d’entre eux ne sont pas originaires de la région Languedoc-Roussillon (dont Montpellier est le Chef-lieu). La ville accueille, pour l’année académique 2013/2014, 17 % d’étudiants de nationalité étrangère parmi lesquels 47 % sont africains. Soit un peu moins de 10.000 étudiants. Forte communauté africaine Le Maroc et l’Algérie viennent en tête. En Afrique subsaharienne, la tradition est respectée : le Sénégal et le Mali sont au coude à  coude, arrivent ensuite et dans un ordre plus ou moins respecté la Guinée, le Cameroun, la Côte-d’Ivoire, le Gabon et depuis quelques années, la Mauritanie. D’autres pays comme le Burkina, le Bénin, Djibouti, le Mozambique, le Congo sont représentés aussi. Plusieurs facteurs justifient ces chiffres : un climat très tolérant, une proximité géographique avec l’Afrique, le Maghreb surtout mais aussi avec des villes traditionnellement africaines comme Marseille et Toulouse. Sa position centrale entre l’Espagne et l’Italie, Marseille et Toulouse est aussi un autre atout. Un autre atout de Montpellier, pas des moindres, la ville est réputée pour sa culture de vigne et donc du vin. C’’est aussi dans cette ville qu’en 2013, le premier mariage français entre personnes de même sexe a été célébré. La capitale du Languedoc-Roussillon abrite trois grandes universités publiques (Montpellier I, II et Montpellier III Paul Valery) et des pôles de recherches (Inra, Cirad, Agropolis, Cnrs…). C’’est à  Montpellier que se trouve la plus ancienne et célèbre faculté de Médecine d’Europe. Des célébrités françaises et africaines comme Nostradamus, François Rabelais (auteur de la fameuse citation : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ») et… Seydou Badian Kouyaté sont passés par là  ! Mais ce n’est pas tout. Un autre grand de la scène politique malienne est passé par le chef-lieu de préfecture de l’Hérault. Il s’agit de Soumaila Cissé, qui a décroché brillamment sa maà®trise de Méthodes Informatiques Appliquées à  la gestion (Miage) à  l’actuelle Ecole polytechnique universitaire relevant de l’Université de Montpellier 2. Les Africains bien intégrés et solidaires Si dans les mégalopoles européennes certains Subsahariens se plaignent du complexe de certains de leurs compatriotes, tel n’est pas vraiment le cas à  Montpellier o๠tout le monde semble se connaà®tre. Sur toutes les listes aux municipales de la fin de ce mois, les français d’origine africaine sont bien représentés. Un des outsiders à  la succession de la maire sortante est d’origine marocaine. Ici, toutes les communautés africaines (maghrébines, océan indien et subsahariennes confondues) se fréquentent et sont solidaires les unes envers les autres. Il ne s’agit point de repli identitaire, car, chaque Africain de Montpellier a son petit copain français ou occidental. l’on apprend à  se connaà®tre, à  connaà®tre les réalités culturelles de l’autre, on s’implique dans la vie de la ville qui est très hospitalière. Bref, « on se sent bien à  Montpellier. », pour résumer les sentiments des responsables des différentes associations nationales d’étudiants africains. « Nous célébrons les fêtes religieuses ensemble. On se retrouve à  la mosquée pour rompre le jeûne. Les fêtes de fin d’année ou les fêtes nationales, nous les passons ensemble. » disent en choeur les président des associations des Sénégalais et des Guinéens de l’Hérault, Néné Guèye Touré et Abdoulaye Camara, que nous avons rencontrés à  la cérémonie de célébration du 8 mars qu’a organisée l’Association des Guinéens de Montpellier en collaboration avec ses partenaires du Mali, du Sénégal et de Mauritanie et à  laquelle le Cameroun était invité. Etudier et…rentrer « Nous nous retrouvons pour sympathiser, mais aussi et surtout parler des défis dans nos pays », dira de son côté Moctar Ly, président de la plus jeune des associations de communautés africaines, celle de Mauritanie (Ae2m). Son association compte une centaine de membres actifs dont une soixantaine d’étudiants, majoritairement inscrits dans des domaines scientifiques. « Il ne faut pas se tromper. Je me vois mal ranger mes diplômes de côté et faire le balayeur de rue en France alors que mon pays a besoin de mon expérience… », insiste le président de l’Ae2m, M. Ly, pour expliquer que son association sensibilise ses membres quant au retour au bercail après des études en France. « Nous avons récemment organisé à  ce sujet une conférence sur le thème : ‘De la spécialisation et insertion professionnelle : quelle démarche entreprendre pour réussir sa carrière professionnelle’. Mais il ne s’agit pas d’obliger les gens à  retourner au pays car beaucoup reste à  faire sur place et il y en a qui sont réticents quant à  un retour sans garantie certaine. » Outre ces préoccupations d’ordre professionnel, les Africains de Montpellier font bénévolement les agents d’accueil et d’insertion de leurs compatriotes nouvellement arrivés. Insertion socioprofessionnelle, hébergement, assistance sociale, entre autres etc…

Front scolaire et universitaire : l’AEEM s’illustre une fois de plus

Après avoir débrayé la semaine dernière, les élèves et étudiants du Mali ont repris le chemin des classes le lundi 11 mars 2013. Conséquence : la composition des classes de terminales, initialement prévue cette semaine, a été reportée. Finalement, l’académie d’enseignement de Bamako rive gauche doit organiser la composition du 2ème trimestre pour toutes les classes. Quelles étaient les raisons de ce débrayage ? Une rencontre avec Sékou Diallo, secrétaire général du bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali(AEEM) nous a permis d’en savoir un peu plus. Selon Sékou Diallo, plusieurs points forment la plateforme revendicative. Mais la perturbation de la semaine écoulée a été précipitée en raison, entre autres, de la suspension de près d’une vingtaine d’élèves au nouveau de l’enseignement secondaire(et qui ne pouvaient pas en principe faire les compositions), des élèves des lycées publics n’ont reçu que trois cahiers et un bic comme fournitures scolaires. Au niveau de l’enseignement supérieur, C’’est surtout la non-effectivité de la reprise des cours à  la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, la grève d’une partie des professeurs de l’ex-FLASH (Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines) pour des heures supplémentaires impayées, la non- attribution des trousseaux et des bourses aux étudiants de l’IUG(Institut universitaire de Gestion), le refus par l’administration de l’ex-FLASH de délivrer les attestations aux étudiants ayant terminé sous prétexte qu’ils n’ont pas soutenu alors que la soutenance est supprimée depuis près de deux ans. Reprise des cours Qu’est ce qui a donc amené l’AEEM a regagné les classes ? Sékou Diallo pense que C’’est grâce à  la rencontre du jeudi dernier entre son bureau et les deux ministres en charge de l’éducation. Les ministres, à  l’en croire, ont reconnu la légitimité des revendications avant de s’engager à  y apporter des réponses urgentes. l’étudiant en maà®trise de gestion à  la Faculté des sciences économiques et de gestion(FASEG) est d’autant plus optimiste qu’il se réjouit de la levée de la suspension des élèves concernés, constaté lundi dernier et de la visite du ministre de l’enseignement supérieur le même jour à  l’ex-FLASH pour discuter avec les professeurs grévistes. Le jeune leader de 24 ans place son mandat sous le signe de la réunification des élèves et étudiants et de la compétitivité. Celui qui a été deux fois secrétaire général du comité AEEM du lycée technique compte jouer la carte d’une école apaisée et performante. « Nous sommes guidés par des convictions fortes qui se résument à  la défense des intérêts matériels et moraux des élèves et étudiants du Mali. Nous allons nous battre pour assainir l’espace scolaire et universitaire en bannissant toutes les formes de violence », dit-il sur un air de défi.

Société : les étudiants marchent pour la reprise immédiate des cours

Ils étaient nombreux ce mercredi martin, à  prendre d’assaut la rue pour protester contre le système éducatif malien. Les marcheurs, de jeunes étudiants maliens ont quitté la colline de Badalabougou o๠se trouvent la plupart des campus universitaires, pour se rendre à  la Primature en passant par le Boulevard de l’indépendance en bloquant toute la circulation. Arrêt des cours Cette marche de protestation des étudiants est la réplique aux arrêts de cours, consécutifs au coup de force militaire du 22 Mars. Si des examens ont eu lieu en Août, les étudiants n’ont depuis pas repris les cours pour l’année suivante, et désespèrent pour leur avenir. Aussi, ont-il décidé d’interpeller une nouvelle fois le gouvernement du Mali pour sortir les facultés maliennes du gouffre et après une autre manifestation le 12 décembre dernier dans les rues de Bamako. « Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi nous sommes victimes de la crise. Nos bourses sont arrêtées et c’est l’unique ressource qui nous nous permettait de survivre » martèle Idrissa Coulibaly, jeune étudiant. Victimes du système « Nous sommes les seuls victimes des arrêts de cours sinon les enseignants continuent à  percevoir leurs salaires à  la fin du mois. Eux demandent des augmentations de salaires alors que nous n’en n’avons même pas », jure Ali, un autre étudiant. « C’’est notre avenir qui est menacée. Imaginez, il y’a des étudiants qui font maintenant trois ans dans une seule classe faute d’évaluation », déplore Amina. Une fois arrivées à  la primature, le Directeur de cabinet du Premier ministre a reçu les marcheurs qui lui ont remis une lettre de revendications. Il s’agit de la reprise immédiate des cours dans les différentes facultés et consécutivement les évaluations. A noter que cette marche est la première grosse manifestation de l’année 2013 et qui a donné du fil à  retordre aux usagers de la route bloqués dans les embouteillages. Pour rappel, l’enseignement supérieur est secoué par une grève illimitée des syndicats du supérieur depuis Septembre 2012. Le Snesup et le Snec ont relancé leur mot d’ordre de grève illimitée depuis cette date. Ils revendiquent entre autres l’application immédiate et intégrale de la proposition de nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consignés dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 mars 2012 du Ministre du Travail et de la Fonction Publique au Premier Ministre avec rappel à  compter du 1er mars 2012 ; Et le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires: 2010-2011 ; 2011-2012.

Opération nettoyage au rectorat

Dans une décision datant du 30 octobre dernier, le Rectorat des Universités de Bamako à  travers son service Patrimoines a signifié sa volonté de se réapproprier la devanture de la FSJP. Situé au sud-est de la FSJP, l’espace avait été occupé par des restauratrices et autres vendeuses à  la sauvette. Si bien que le nombre de kiosques installés dépasse la vingtaine. Sur la vingtaine de kiosques, plus d’une dizaine ont déjà  fermé. Et pour cause, la mise en demeure du Rectorat de procéder au démantèlement très prochain des kiosques des alentours du bâtiment de ladite Faculté. Le Chef du service Patrimoine des Universités de Bamako, Naffo Ouattara explique que l’appel au déguerpissement émane de la volonté du Rectorat à  rétablir l’ordre dans les Facultés. l’injonction de quitter les lieux fait suite à  plusieurs préavis émis par les autorités de l’Université. « Le domaine qu’ils occupent est une propriété de l’Université. Nous leur avons toujours signifié que l’Université aura besoin de ces espaces ». Pour les occupants, la construction du restaurant universitaire est prétexte pour ces deux autorités pour céder les lieux à  des proches à  eux. Expulsion Cette sexagénaire du nom de Bamou y a élu domicile depuis 2008 (date de l’ouverture desdits locaux) pour faire de la restauration. « J’ai confectionné mon kiosque à  plus de 400 000 F CFA. Si aujourd’hui, on vient me demander de quitter. Je m’en remet à  Dieu », s’indigne-t-elle. « Que ferais-je quant ils m’expulseront d’ici », ajoute la veuve Sira qui dit avoir de nombreux enfants dont elle a la charge. Ce détenteur de kiosque de reprographie fait partie des premiers occupants. Seul intellectuel parmi les « victimes », Aly Cissé trouve le comportement du Rectorat arbitraire et trop abusif. Il soutien que ce coup serait fomenté par le seul chef du service Patrimoine des Universités de Bamako, Naffo Ouattara, en complicité avec le vice recteur qui y a apposé sa signature. « l’administration veut s’arroger ce marché ». Aly Cissé signale que le Rectorat n’est pas à  sa première tentative de les expulser. « Depuis décembre 2010, on veut nous forcer à  quitter. Nous avons été privés d’électricité. Malgré tout, nous nous débrouillons à  servir les étudiants… », nous confie-t-il. Restaurant universitaire Selon nos informations, la décision du Rectorat procède de la volonté d’aménager un restaurant universitaire à  la devanture de ladite Faculté. A la question de savoir o๠en est le dossier – puisque les activités commerciales continuent d’être menées sur le site en question – Naffo Diawara a laissé entendre qu’il laisse main libre à  l’huissier de faire le boulot. Notons que l’Etude de Maitre Ibrahim Berthé, a déjà  distribué aux détenteurs de kiosque une sommation de vider les lieux et de démantèlement des kiosques.

Université : le cru 2012-2013 sera-t-il meilleur que le précédent ?

Au sortir d’une année universaitaire 2011-2012 bouclée dans de meilleures conditions, les acteurs de l’enseignement supérieur souhaitent faire mieux pour l’année qui s’annonce. Tous les acteurs concernés se sont réunis jeudi au Centre international de conférence de Bamako à  la demande du ministère de tutelle pour préparer au mieux l’avenir. Professeurs, parents d’élèves et autorités s’accordent à  dire que l’année s’annonce sous de bonnes auspices, même si des défis demeurent. Il manque plus de 50 000 places en cités universitaires Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Harouna Kanté, les principaux défis à  relever sont la gestion des flux, le manque d’infrastructures, la faiblesse de la capacité d’enseignement et l’insuffisance de ressources humaines qualifiées. Seuls 43 600 places en cités universitaires sont disponibles pour 95 000 étudiants, soit trois étudiants par place. La fin des travaux de la cité universitaire de Kabala, prévue pour dans trois mois et d’un coût de 35 milliards de FCFA, apportera 4 500 places supplémentaires. Le gouvernement envisage la réalisation de deux nouveaux campus. Ségou accueillera la première université hors de la capitale. Directeur de l’enseignement catholique, Gabriel Berthé estime qu’il faut aussi aller vers l’augmentation du ratio d’encadrement, qui est d’un professeur pour 85 étudiants. La norme recommande un professeur pour 35 étudiants. « Mon département œuvrera davantage pour l’adéquation des capacités d’accueil et l’amélioration de la gouvernance », a rassuré le ministre Kanté. l’université de Bamako a été scindée le 30 juillet 2011 en quatre grandes facultés. l’université de Ségou, qui devrait ouvrir ses portes à  la rentrée prochaine, portera à  cinq le nombre des facultés. Gageons que la qualité des études et celle des infrastructures sauront justifier le budget croissant (50 milliards pour l’année 2011-2012) alloué à  l’enseignement supérieur au Mali.

AEEM : A l’école de la violence, de l’argent et de la politique…

Vingt-deux ans après sa création le 27 octobre 1990, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEMM) vit-elle ses dernières heures ? Loin des idéaux qui l’avaient poussée à  prendre activement part à  la chute de Moussa Traoré en 1992, l’AEEM est aujourd’hui prise dans une spirale de violences et d’accusations. Dernier drame en date, la mort par balles de deux étudiants le 30 avril à  la résidence universitaire de la Faculté des sciences et techniques de Bamako. Le controversé secrétaire général Hamadou Traoré, blessé ce jour, est actuellement en convalescence. La toute-puissance de l’AEEM Un événement consécutif à  une lente dégradation causée par un désengagement de l’Etat. Lieu d’étude, l’université est devenu une foire d’empoigne politique l’AEEM est devenue un instrument du pouvoir pour museler  les étudiants, estime Abdramane Traoré, juriste consultant. «Â On comprend alors l’enthousiasme et la violence qui entourent  l’élection des différents secrétaires généraux, explique-t-il. Une fois portés à  la tête de l’association sous la protection de l’Etat devenu un allié, ils sont sûrs de faire un parcours universitaire sans faute. Le plus révoltant est que ces secrétaires généraux sont  intégrés à  la fonction publique avant d’avoir fini leur cycle.» Professeur de lycée à  Bamako, Moussa Keita fait remonter l’origine de la situation à  la présidence d’Alpha Oumar Konaré. «Â Quand, dans sa politique d’apaisement,  feu Mamadou Lamine Traoré [ndlr : ancien ministre de l’Education] a décidé de faire de l’AEEM un partenaire incontournable, J’ai compris que tout était foutu. Il a donné des bureaux aux membres de l’AEEM au sein de son département ! », s’exclame-t-il. La loi du plus fort Petit à  petit la violence s’installe sur les campus universitaires. Ceux qui osent émettre un point de vue différent lors des assemblées sont menacés. Des étudiants sont tabassés, leurs domiciles saccagés pour s’être opposés à  un mot d’ordre du bureau de coordination de l’AEEM. Souvent, la justice et les forces de sécurité restent muettes. La loi du silence devient la règle. «Â Ceux qui ont eu le courage de porter plainte contre leurs agresseurs ont fait l’objet de pressions diverses qui les ont amenés à  retirer leur plainte »Â explique Drissa Diakité. Quand une résistance s’organise face à  l’AEEM, C’’est l’affrontement. Comme en 2011 à  l’Institut universitaire de gestion, o๠plusieurs étudiants sont blessés par coups et à  l’arme blanche. La violence s’exerce sur les étudiants mais également sur les enseignants. Ils sont parfois mis à  la porte de leurs classes pour permettre aux réunions estudiantines de se tenir «Â Les velléités de résistance de certains enseignants se sont soldées par des agressions physiques sur leur personne ou par le saccage de leurs moyens de locomotion ou de leur résidence. Il en est de même pour les responsables administratifs », témoigne Drissa Diakité.   Les résidences universitaires en guise de rente Via la violence, l’AEEM contrôle l’économie des campus universitaires, dont l’Etat a abandonné la gestion. Les résidences universitaires sont gérées comme des propriétés privées. «Â Les différents prélèvements sur la location des chambres, sur les installations de cabines privées et de cantines et la passation des marchés d’enlèvement des ordures contribuent à  alimenter le trésor de guerre de l’AEEM ou de certains de ses clans », écrit Drissa Diakité dans «Â La crise scolaire au Mali ».   Lors des élections syndicales estudiantines, les responsables de l’AEEM battent campagne en distribuant de l’argent et des t-shirts à  leur effigie et en collant des affiches avec leurs portraits en couleur. Tout laisse penser qu’ils se démènent pour eux même et non pour la défense des intérêts des étudiants. Pour se prémunir de toute vengeance de la part des silencieux mais nombreux ennemis qu’ils se font, certains responsables de l’AEEM se font protéger par des gros bras. Cela n’a pas suffi à  l’actuel secrétaire général Hamadoun Traoré pour échapper aux coups des hommes venus à  sa rencontre le 30 avril.

L’AEEM revient sur le drame de la FAST

L’Association des élèves et étudiants du Mali s’est exprimée pour la première depuis ce drame au cours duquel son secrétaire général a été blessé. « Faites tout pour sauver l’année scolaire même si je meurs. » Depuis son lit d’hôpital, Hamadoun Traoré, le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a fait passer ce message dramatique aux membres de l’association, qui l’ont eux-même rapporté lors d’une conférence de presse animée par Ibrahim Traoré, secrétaire général par intérim. Selon Ibrahim Traoré l’état de santé d’Hamadoun Traoré s’améliore, il marche actuellement à  l’aide d’un bâton. Retour sur un drame Le 30 avril à  15h40, des hommes ont uniformes arrivent au pied de la résidence universitaire de la FAST dans un véhicule du Groupement mobile de sécurité. Avec eux, des cvils sur des motos. Hamadou Traoré vient à  leur rencontre. Le ton monte. Les tirs partent. Sekou Samaké, secrétaire administratif du bureau, est touché. Il succombera dans la nuit. Quelques minutes après le départ des assaillants, des étudiants descendent des étages de la résidence universitaire en portant le corps d’Abibatou Dagnoko, touchée en plein poitrine. Selon Ibrahim Traoré tout est parti de la condamnation du coup d’Etat par Hamadoun Traoré le 26 mars à  la Bourse du travail. A bord de son véhicule à  l’ACI le leader estudian est une première fois ciblé par des tirs le 21. Le 30 avril quelques heures avant l’attaque des bérets rouges, il échappe une nouvelle fois aux balles. « Je croyais à  l’arrivée des rebelles à  Bamako », raconte Ibrahim Traoré car je ne pouvais pas comprendre qu’on puisse utiliser des Kalachnikovs sur un campus universitaire. Hamadou a été battu jusqu’au sang. Des enquêtes sont ouvertes, je ne peux pas me prononcer pour le moment. » « Hamadoun entre le marteau et l’enclume » « On a voulu nous utiliser comme des boucliers, pense le secrétaire général par intérim. Certains voulaient que nous libérions l’ORTM. Nous avons refusé. D’autres ont décidé de nous faire la peau car ils pensent que nous sommes instrumentalisés par des hommes politiques. Hamadoun était entre le marteau et l’enclume. » Les autorités, explique-t-il, leur ont donné l’assurance que toute la lumière sera faite sur les circonstances de la mort de leurs camarades. « Hamadoun Traoré m’a chargé d’assurer l’intérim et d’appeler les élèves et les étudiants au calme » a expliqué Ibrahim Traoré. « C’est à  la demande de l’AEEM que la reprise des cours a été reportée », poursuit-il. « Nous avons suggéré au ministre de l’Education de remettre ça à  une date ultérieure. Nous voulions auparavant nous exprimer sur ce drame. »

Rentrée difficile pour l’Université de Bamako

Il n’est pas encore 8h00 à  la Faculté des sciences et techniques (FAST) de Bamako. Dans l’un des amphithéâtres, une cinquantaine d’étudiants attendent leur professeur de géologie en vain. «Â Nos professeurs ne sont pas assez réguliers. On dirait qu’ils ont d’autres chats à  fouetter », se plaint un étudiant assis au premier rang. Au fond de la salle, d’autres d’étudiants font part de leur indignation. «Â Nous demandons aux professeurs d’honorer leur contrat avec l’Etat. Ils doivent montrer l’exemple », lance le plus prolixe d’entre eux. Un enseignant soutient que l’emploi du temps proposé par les départements d’enseignement et de recherches (DER) de la FAST n’arrangent pas forcement ses collègues . Selon lui l’administration ne tardera pas à  les réajuster. Des amphis toujours bondés Après plus de six mois de pause forcée et la division de l’Université de Bamako en quatre facultés, de nombreuses filières n’ont pas encore d’emploi du temps ni de cours. C’’est le cas de la section Philosophie de la Faculté des lettres, langues, arts, et sciences humaines (FLASH) et du DER des Sciences de l’éducation. Les cours n’ont en fait véritablement repris que pour les premières années en Sciences juridiques, en Géographie et en Histoire. Un retard imputable au manque d’infrastructures pour le déroulement des cours. A la Flash, seul le DER « Lettres modernes » a pu caser ses étudiants, grâce au faible effectif dans cette filière. L’un des amphithéâtres de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS), conçu pour 500 personnes, accueille quant à  lui 2200 étudiants. La ministre reconnait la persistance de problèmes Dans ces conditions les étudiants doutent que l’année universitaire soit partie pour de bon, même s’ils admettent une certain amélioration des infrastructures. «Â Les mêmes problèmes persistent, témoigne Sidiki Traoré, responsable de classe à  la FLASH. On s’attendait à  de nouveaux amphi et de nouveaux enseignants. Nous avons toujours les mêmes enseignants, pas forcement au top… » l’administration universitaire reconnaà®t que le manque d’enseignants est préoccupant. Pour pallier à  cette carence, certaines facultés ont été contraintes de recruter de jeunes assistants moins qualifiés. Un directeur de DER à  la Flash affirme que 80% des enseignants sont des assistants. «Â l’Etat ne forme pas assez de professeurs pour répondre au besoin », explique le Dr Daouda Sakho, maà®tre de conférences à  la FSJP. Des lits encore insuffisants Commes les amphis, les lits manquent dans les résidences universitaires. Même si des travaux ont été réalisés par l’Etat pour plus de 2 milliards de FCFA, le pavage de la cour de l’internat de la Fast n’est pas encore achevé et les 2200 nouveaux lits ne suffisent pas encore à  loger les milliers d’étudiants sans logis à  Bamako. « La finition des travaux de la Cité universitaire serait une très bonne chose », indique Moctar Sylla, agent de saisi au Centre national des œuvres universitaires. Le complexe universitaire de Kabala devrait quand à  lui être opérationnel pour la rentrée prochaine. En attendant, des immeubles ont été loués dans la capitale.

Lancement de l’Université Panafricaince

La cérémonie de lancement a été précédée d’un séminaire d’une journée organisée dans les locaux des Nations unies à  Addis Abeba. Le séminaire avait pour thème : les paradigmes de l’enseignement supérieur dans le commerce intra‐africain. Le séminaire auquel ont assisté les vice‐recteurs, les recteurs et d’autres responsables institutionnels ainsi que les parties prenantes de l’enseignement supérieur, les chercheurs, les partenaires du développement, les représentants des étudiants et les responsables politiques a débattu des défis potentiels liés à  la mise en oeuvre de l’Université panafricaine et de la contribution de l’université africaine en général à  l’intégration régionale et au commerce intra‐africain. Nombre de questions importantes ont émergé pendant le séminaire, notamment le rôle de l’université africaine dans l’intégration régionale africaine et le commerce intra‐africain, la mobilité académique facilitée par la Convention révisée d’Arusha, assurer la qualité et l’excellence de l’enseignement supérieur ainsi que la mobilisation des ressources. Une université pour les former les cadres du continent Un grand nombre de ministres de l’Education et de commissaires de l’Union africaine ont également assisté au lancement de la PAU. Le représentant de la Commission européenne auprès de l’Union africaine a déclaré le soutien de la Commission européenne à  cette initiative et a insisté sur le fait que cet événement tombait à  point nommé, dans la mesure o๠l’Université panafricaine devait relever les défis de l’apprentissage en Afrique au 21ème siècle. Jean Ping, président de l’Union africaine, a exprimé sa joie de voir l’année 2011 se terminer sur une note positive avec deux événements remarquables pour le continent : le lancement de l’Université panafricaine et l’attribution des prix de la troisième édition du Prix scientifique Kwame Nkrumah de l’Union africaine. Dans son allocution d’ouverture, M. Ping a retracé le contexte historique de la création de l’Université panafricaine et il a souligné que C’’est la collaboration enthousiaste entre les Etats membres de l’Union africaine qui a conduit à  la création des Centres d’excellence sur le continent, qui à  leur tour donnent naissance aujourd’hui à  l’Université panafricaine, un défi auquel le continent et ses peuples aspiraient depuis un certain temps maintenant. l’objet de la création de l’Université panafricaine est d’assurer l’application de la Convention d’Arusha en créant une structure éducative exemplaire, entièrement différente et moderne, axée sur l’enseignement intégratif et la recherche de pointe et conceptualisée de manière stratégique dans le contexte des différentes valeurs culturelles africaines, du pluralisme linguistique et de l’aspiration à  des découvertes scientifiques et technologiques contribuant au développement du continent. l’Université panafricaine offrira l’opportunité au continent africain d’occuper la place qui lui revient dans l’économie mondiale du savoir. Cette université est fondée sur les centres déjà  existants sur le continent et cherche à  promouvoir la science et la technologie en Afrique et à  établir un lien solide entre la recherche scientifique et le développement économique. En réalisant cet objectif, l’Université panafricaine favorisera la triple mission des universités modernes dans le monde, à  savoir l’enseignement et la formation, la recherche et le service et l’engagement publics. Sept femmes scientifiques primées Le prestigieux Prix scientifique régional pour les femmes Kwame Nkrumah de l’Union africaine a été décerné aux sept lauréates 2011 à  l’occasion du lancement de la PAU. Il s’agit du Professeur Rose Gana Fomban Leke de l’université de Yaoundé 1 et directeur du Centre de biotechnologie de la même université, du Professeur Eblehal El‐Demerdash,chercheuse d’Egypte, du Professeur adjoint Nermin El Semary, une autre Egyptienne, du Professeur Maureen Coetzee et du Dr Etheresia Pretorius d’Afrique du Sud, du Professeur Dosso Mireille Carmen et du Professeur Kakou Yao Rita, de Côte d’Ivoire. Chaque lauréate recevra un prix de 20.000 US$ en espèces.

Rentrée Universitaire 2011 : La pirouette de Ginette

Plus d’un malien avait nourri l’espoir de voir notre système universitaire sortir de l’ornière et se remettre en selle, quand le ministre de l’enseignement supérieur, Mme Siby Ginette Bellegarde, annonçait l’effectivité de la rentrée pour octobre. Les chancelantes déclarations auxquelles elle se livrait en août dernier ont fini par la rattraper. Coup de théâtre ! l’opinion nationale s’est rendue à  l’évidence de sa versatilité. En effet, la semaine dernière, au cours des échanges qu’elle a eu avec les responsables des grandes écoles et Facultés pour l’entrée en vigueur du système LMD, l’intendante du Gouvernement à  nié en bloc les allégations selon lesquelles elle aurait fixé la rentrée universitaire à  ce mois d’octobre. Des étudiants désoeuvrés Seulement voilà . Deux mois après, l’astrophysicienne ne se reconnaà®t plus dans ses lugubres promesses. Acculée jusqu’à  son dernier retranchement et agacée par l’énigmatique gestion des Facultés et grandes écoles, elle ne sait véritablement plus à  quel saint se vouer. D’autant qu’à  présent, aucune date n’est définissable par le département pour effectuer la rentrée. En effet, pour dit-on, remettre l’université en selle en la débarrassant des dysfonctionnements qu’elle a connu par le passé, le département en charge de l’Enseignement supérieur s’était vu dans l’urgente obligation de fermer les portes de l’Université depuis fin juillet 2011. Elle s’était ainsi donnée deux mois pour régler les problèmes et afin que les étudiants reviennent pour achever l’année académique 2010-2011. Mais Hélas ! La montagne a accouché d’une souris. Aucun des chantiers annoncés par le département n’est encore prêt. Pendant ce temps, quelques étudiants, ne sachant pas o๠donner de la tête, errent dans l’enceinte des Campus. Certains ont tout simplement trouvé refuge dans la salle de musculation de la Fast. En effet, plusieurs paramètres conditionnaient l’effectivité de la rentrée. Au nombre des chantiers prévus, figurait en bonne place la fameuse équation de la réhabilitation des trois (3) campus universitaires, à  savoir l’IUG,( Gestion ) la Fast ( Sciences et Techniques) et la Fmpos ( Médecine ). Et les travaux étaient censés commencés depuis début Août. Selon des sources de l’Aeem, les travaux ont véritablement démarré en ce mois d’octobre. « Pour la rentrée universitaire, il faudrait tabler sur les alentours de Janvier ». Tout de même, ce chantier est bien apprécié des étudiants (en dépit de leur impatience) qui certainement se verront débarrassés des maux tels l’insalubrité, les surcharges, l’insécurité… La Fast, une victime du système LMD ? Les étudiants de la Faculté des sciences et techniques (Fast) paraissent comme les grands victimes du système LMD. Un système, il faut le dire, lancé dans une impréparation notoire. En effet, pendant que les autres Facultés accourent à  la terminale 2010-2011, la Fast, elle, cherche à  se défaire des courrois de l’année universitaire 2009-2010. Ici, le système a été saccadé par les grèves intempestives. Selon le secrétaire général de l’Aeem, Mechery Diarra, le système LMD serait une très bonne chose si seulement les problèmes de documentation, de salles de classes et de Professeurs, ainsi que les grèves intempestives étaient résolus. « Pour que le système marche, il faut que l’Etat arrive à  éviter au maximum les grèves d’o๠qu’elles proviennent ». En tout cas, à  voir le faible niveau des chantiers entamés, la reprise n’est pas pour demain. Rappelons que les étudiants ont été renvoyés en vacances depuis fin juillet, alors même qu’ils amorçaient l’étape décisive des examens.

Réformes de l’enseignement supérieur : Quatre universités pour 100.000 étudiants.

Cette réforme en gestation vise à  améliorer la gestion et l’administration de l’enseignement supérieur, à  adapter les dispositifs structurel, pédagogique et organisationnel aux besoins réels du développement économique et social du pays. En effet, C’’est le 14 juillet dernier que le Conseil des ministres a décidé de scinder l’Université de Bamako en quatre structures Universitaires. La réalisation de cet objectif, selon le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde a abouti à  la mise en place d’une équipe d’experts du département, soutenue par la mission universitaire. Ceux-ci ont élaboré les nouveaux textes fondamentaux qui ont été adoptés à  la session ordinaire du conseil des ministres du 28 septembre dernier. Cette décision du pouvoir exécutif rend effective la création de quatre universités à  Bamako. Ainsi selon le ministre, à  l’issue de son travail, la mission a proposé de regrouper les structures d’enseignement supérieur existant (Facultés et instituts) en entités ayant des affinités. Ces nouvelles universités seront par conséquent administrées de façon indépendante. Pour dire que Bamako aura quatre rectorats conformément au nombre de structures universitaires. Gestion des flux Ces universités vont répondre le problème crucial de la gestion des flux d’étudiants. De ce fait, il sera créé dans un avenir proche une Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (U.S.T.T.B), qui regroupera la FAST (Faculté des Sciences Technique) et la FMPOS (Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie). Cette Université va abriter un effectif de 15 000 étudiants. La deuxième structure, l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (U.L.S.H.B) va regrouper essentiellement tous les départements de la FLASH (Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines) exceptés les départements d’histoire et de géographie. Cette université va contenir un effectif de 25000 milles étudiants. La troisième structure, l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako ; (U.S.G.B), quant à  elle regroupera la FSEG (Faculté des Sciences Economiques et de Gestion,) l’IUG (l’Institut Universitaire et de Gestion) les filières histoire et géographie de la FLASH et l’Institut universitaire de développement Technologique. Elle aura à  encadrer un effectif de 20000 étudiants. Enfin, l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (U.S.J.P.B) va regrouper la FSJP (Faculté des Sciences Juridiques et Politiques). Elle enregistrera le plus grand nombre d’étudiants soit environ 40000 étudiants. Pour Ginette Siby Bellegarde, ministre de l’enseignement supérieur, la création de ces Universités devra, au delà  de l’amélioration de la qualité de la gouvernance des effectifs d’étudiants, permettre d’améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des étudiants, afin d’impulser une nouvelle dynamique dans l’enseignement, la formation et la recherche scientifique.

Campus et CNOU de Kabala : Les chantiers en bonne voie

Pour cette visite, première du genre sur le chantier de la Cité universitaire et celui du Centre national des œuvres universitaires CNOU à  Kabala dans la commune rurale de Kalabancoro (cercle de Kati) le PM s’est montrée enthousiaste. Le taux d’exécution des travaux est évalué à  30% et déjà  plusieurs bâtiments sont sortis de terre. Après la présentation de la maquette de la future cité, le Premier ministre a visité les 4 blocs d’hébergement d’une capacité de 1020 places chacun. Elle a aussi visité d’autres blocs comprenant le restaurant, la cafétéria centrale, les boutiques, l’infirmerie et la pharmacie, la salle de sport polyvalente, les voiries et réseaux divers. La fin des travaux de la Cité universitaire est pour le moment prévue pour le 30 mars 2012. A la direction du CNOU les travaux ont également beaucoup progressé. Ils sont précisément exécutés à  hauteur de 80%, la fin des travaux étant fixée au 30 octobre prochain. Bâtis sur une superficie totale de 103 hectares, les chantiers de la Cité universitaire et le Centre national des œuvres universitaires de Kabala sont réalisés par l’Entreprise des travaux routiers et bâtiments (ETROBAT), l’Entreprise de construction « Nioncondèmè  » (ECONI) et la COMATEXIBAT-SA . Par ailleurs, il est prévu de bitumer la voie d’accès aux deux sites qui est longue de 10 kilomètres environ. Après la visite des chantiers, le chef du gouvernement a tenu une réunion à  la Cité universitaire au cours de laquelle les intervenants ont apprécié l’état d’avancement des travaux sur les deux chantiers. Dans son intervention, le maire de la commune rurale de Kalabancoro, Issa Bocar Ballo, s’est réjoui de la construction de ces infrastructures dans sa commune. Pour lui la réalisation de ces infrastructures permettra non seulement désenclaver sa commune, mais aussi de lutter contre l’insécurité dans notre commune. Notons que la construction d’une nouvelle Cité universitaire et d’un nouveau Centre national des œuvres universitaires est un projet de construction et d’équipement initié par le gouvernement à  travers le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le projet vise à  mettre à  la disposition de l’Université de Bamako des cités universitaires de 6000 places dont 4000 places sur la rive droite et 2000 places sur la rive gauche sur un site de 50 hectares à  Kati.

Fermeture Université: Ce qu’en pensent les acteurs

La décision du gouvernement fermant des structures de l’enseignement supérieur a suscité de beaucoup de réactions à  Bamako. Quant certains pensent que l’année peut être sauvée, d’autres arguent que C’’est une année blanche que ne dit pas son nom. Le Conseil des ministres, au cours de sa session ordinaire du 15 juillet dernier sous la présidence du président de la République, Amadou Toumani Touré, a examiné une communication relative au rapport sur l’enseignement supérieur et au plan d’actions à  court terme. Selon le communiqué du Conseil des ministres, le plan d’actions analyse le secteur, fait des propositions d’amélioration en matière de gouvernance, de ressources humaines et financières, d’œuvres universitaires et d’infrastructures. Toujours selon le document officiel, le plan d’actions à  court terme pour une bonne reprise de l’année universitaire prévoit notamment la fermeture des résidences universitaires en vue de leur réhabilitation avant la rentrée scolaire 2011-2012, la création de quatre universités en plus de celle de Bamako et enfin le renforcement des capacités d’encadrement et des capacités de gestion de structures d’enseignement. Pour mener à  bien ces actions, ajoute le communiqué, toutes les structures de l’enseignement supérieur seront mises en congés en même temps pour préparer la rentrée 2011-2012 dans les meilleures conditions. Les réactions des uns et des autres Le syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) de Dr Abdou Mallé fustige ainsi dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : ‘’Nous sommes convaincus que l’année académique 2010-2011 est bel et bien sauvable comme l’année 2009-2010 si vous arrêtez de la voir en noir, pour discuter avec le Snesup… Le Snesup proteste vigoureusement contre votre croisade pour une fermeture fatale des structures de l’enseignement supérieur pour des raisons qui vous sont propres… », peut-on lire dans la lettre. Dans le milieu estudiantin, C’’est l’inquiétude et la stupéfaction générale, même si l’information, à  l’allure de rumeur, circulait depuis un certain temps déjà . Pour les étudiants, aucun doute, C’’est une année blanche que décide le gouvernement sans le dire. D’o๠leur hostilité à  une telle décision. Le secrétaire général du comité de l’association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), Hammadoun Traoré affirme avoir rencontré le ministre Siby Ginette Belgarde pour lui faire état de cette hostilité des étudiants. « Pour le moment, de nombreux étudiants sont hostiles à  la décision. On tient compte de leur position. Mais on est en concertation. Tout dépendra de nos militants », a-t-il souligné. Au département en charge de l’enseignement supérieur, on persiste et on signe, il ne s’agit nullement d’une année blanche. Selon une source au sein du département, la mesure a été prise dans l’intérêt supérieur de la nation. La patronne du département, Mme Siby Ginette Belgarde ne veut pas en entendre parler. Le mot «année blanche» l’irrite, l’agace. Mme Siby Ginette Belgarde préfère parler de report d’année. Elle prône de poursuivre les concertations avec les partenaires de l’école. l’année sera validée pour ceux qui ont fait les examens. Lors de sa déclaration de politique générale, Mme Cissé Mariam Kaà¯dhama Sidibé avait affirmé, sans entrer dans les détails, que des efforts sont en train d’être faits pour harmoniser les dates des rentrées scolaires et universitaires. Mais de façon explicite, elle n’a jamais fait allusion à  cette fermeture des structures universitaires devant les élus de la nation. Selon des observateurs, la nouvelle de la mise en congés des facultés et autres grandes écoles est triste. Mais ils affirment que cette décision était devenue nécessaire compte tenu de la situation très critique dans plusieurs facultés dont certaines n’ont pas encore fini avec les examens de l’année universitaire 2009-2010. Face à  l’hostilité des deux partenaires clés à  savoir le Snesup et l’AEEM, que va faire le gouvernement ? La tâche ne s’annonce pas aisée pour Siby Ginette Belgarde, surtout que le gouvernement semble engagé dans la logique d’écarter l’Aeem de la gestion du campus universitaire. Un gros morceau difficile à  retirer de la bouche des crocodiles de l’organisation estudiantine.

Madame le Ministre, il est temps d’agir !

Qu’attend l’Etat malien pour prendre ses responsabilités dans la gestion de la crise qui secoue les facultés maliennes, en particulier la FMPOS ? Le règne de l’inconscience et de l’indiscipline a assez duré ! l’année universitaire 2010-2011 était sensée démarré au mois de mai dernier…Quand ailleurs, les étudiants sont en train de préparer leurs examens de fin d’année, les nôtres attendent pour commencer les cours. Après avoir décrier la grève des professeurs qui avait déjà  sérieusement mis du plomb dans l’aile de l’année, C’’est à  présent les étudiants de la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie, du moins une poignée d’entre eux, qui empêchent la reprise des cours. Et pour une sombre affaire de concurrence amoureuse qui tourne à  l’agression, voici une nouvelle année prise en otage. Le doyen menace d’ores et déjà  de faire déclarer l’année blanche puisque que de toutes les manières, il va être très difficile aux professeurs de boucler les programmes pour des examens et une année 2011-2012 prévue en novembre-décembre. Déjà , l’an dernier, C’’est à  peine deux à  trois mois de cours qui ont été dispensés avant des examens que les étudiants eux-mêmes ont longtemps contestés et qui se sont finalement passés avec des résultats catastrophiques. Repêcher des étudiants de médecine est une chose aberrante en soi. Mais que ces mêmes jeunes, à  qui ont donnent ainsi une autre chance, ne prennent pas conscience de leurs limites pour se concentrer sur la seule chose qui devrait avoir de l’importance, C’’est-à -dire les études, cela est tout simplement hors de sens. Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique devrait sans plus tarder réagir. Prendre à  bras le corps le problème est la seule solution à  la crise actuelle. La preuve est désormais faite que l’AEEM, dans sa façon de fonctionner aujourd’hui, est un poison pour l’école malienne. Des préoccupations personnelles de quelques individus (encore étudiants à  plus de 35 ans !) qui se transforment en doléances collectives au point d’handicaper tout le monde, cela a assez duré. l’AEEM dont on se souvient faisait des assemblées générales de nuit, pour ne pas perturber les cours, parce que les leaders de l’époque avaient le souci de leur avenir et de celui de leur camarade. Aujourd’hui, nous avons affaire à  des agitateurs, des vandales et des assassins. Madame le ministre, de grâce, les étudiants veulent aller à  l’école. Prenez les dispositions qu’il faut pour que cela se fasse. Que l’Etat malien fasse enfin preuve d’autorité dans cette histoire d’école et que chacun prenne la bête par les cornes (ou par o๠il peut !) et rouvrez les portes d’une vraie école, d’une vraie université, purgées des fauteurs de troubles et qui forment la « vraie » relève de demain, pas de l’ortie qui pourrit tout le champ et sape les efforts consentis par tous. A bon entendeur…

Notariat : Bamako accueille la grand- messe francophone

De la nécessité de la formation continue Présidée par le ministre de la justice, garde des sceaux, Maharafa Traoré, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du vice-président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, de la présidente de la chambre des notaires du Mali, Me Fatimata Dicko Zouboye. Cette rencontre de deux jours regroupe des notaires venus d’Afrique et d’Europe. Elle tentera de faire mieux connaà®tre la profession de notaire, la différence entre ce dernier et les autres professionnels du droit. Il s’agira également d’examiner les contours et les contenus de l’obligation du notaire lorsqu’il est chargé d’un mandat par le juge. Cela peut être le cas de dossiers de liquidation de successions, de régimes matrimoniaux ou encore quand il est désigné comme séquestre. Le président de la Commission des affaires africaines de l’union internationale du notariat, Hacine Séfrioui, a souhaité dans son allocution que les notaires africains soient au même niveau de formation que leurs confrères d’ailleurs. Cette formation, soutient-il, est une valeur ajoutée apportée à  la fonction notariale considérée comme le numéro un mondial de l’authenticité et de la preuve. “ Cette valeur ajoutée doit absolument se concrétiser par l’accroissement du nombre des notaires et des stagiaires afin de mettre fin à  l’anarchie orchestrée par l’envahissant écrit, l’efficacité de la plus-value, apportant une adhésion sociale, la dignité que reflète le comportement intrinsèque et extrinsèque du notaire ”, a énoncé Hacine Séfrioui. Le renforcement des acquis Selon la présidente de la chambre des notaires du Mali, Me Fatimata Dicko Zouboye, le thème du séminaire est d’une grande actualité pour les notaires, car il donne un sens à  l’action de la famille judiciaire qui regroupe plusieurs professionnels du droit, dont les activités sont complémentaires et solidaires. Elle a souhaité que la rencontre aboutisse à  des résolutions qui orientent l’avenir de la profession en renforçant la pertinence de ses actions. Le ministre de la Justice, Maharafa Traoré, a, lui, présenté la rencontre comme une grande marque d’amitié et de confiance faite au notariat malien, mais aussi au Mali tout entier. Au-delà  de son intérêt scientifique certain, a-t-il relevé, le thème de la rencontre pose la question de la collaboration étroite entre un magistrat public et un magistrat privé. Les deux sont tenus par une même mission qui est d’assurer un service public pour le grand bénéfice des citoyens et des entreprises. Vu sous cet angle, le séminaire est une occasion pour les notaires de définir les contours et les modalités de cette collaboration qui a pour objectif la bonne administration de la justice. Il a ensuite souhaité que ces assises permettent à  chaque professionnel de savoir avec exactitude le rôle qui est le sien, mais aussi de fixer les repères afin d’atténuer les difficultés complexes inhérentes au traitement de dossiers soumis à  leur magistère commun. Maharafa Traoré a enfin promis le soutien et l’accompagnement de son département à  l’essor du notariat malien et africain. l’Union du notariat francophone avec ses 81 membres couvre 83 % du globe et sécurise les transactions de 85 % de la population mondiale.

Edito: Mon école va mal

Après les étudiants dont les mouvements d’humeur ont été maintes fois condamnés, ce sont les enseignants qui sont entrés dans la danse. A peine une semaine après le début des cours, les enseignants sont partis en grève. Les raisons évoquées? Arriérés de salaires, primes de logements, alignements de leurs rémunérations sur celles de leurs collègues de la sous-région dans le cadre du passage au système LMD (licence-master-doctorat)… Techniquement, le Mali n’est pas prêt pour appliquer le système si l’on en croit un agent de l’administration de la faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH). Selon lui, pour y arriver, il faudrait augmenter le nombre de classes pour accueillir la totalité des étudiants. Ces derniers sont suivre les mêmes programmes que tous les pays membres de l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Ce qui pour le moment semble loin d’être réalisable ; il faut noter cependant que le système LMD est déjà  appliqué à  la faculté des sciences et techniques (FAST) depuis l’année dernière et à  l’institut universitaire de gestion (IUG) cette années. Après 4 mois de grève, de mars à  juin dernier, les cours ont repris sur les chapeaux de roues. C’’est le même procédé chaque année dans cette faculté qui a longtemps figuré parmi les meilleurs du pays. Depuis sa création en 1996, d’excellents étudiants en sont sortis. Elle faisait partie avec la FAST et la Faculté de médecine, des écoles supérieures stables, ne connaissant pas de grèves intempestives. Aujourd’hui le pays manque d’étudiants valeureux, travailleurs, la plupart préférant obtenir tout par la facilité. C’’est surtout à  cause de ces arrangements que nos étudiants ont perdus toute notion d’apprentissage réel. Le niveau d’étude a fortement chuté et pour s’en convaincre, il suffit de tenter d’avoir une conversation en français avec un étudiant malien. l’année universitaire a repris, peut-on le dire ainsi, normalement au mois de juin dernier. Et ce après de nombreuses tractations entre le gouvernement et les enseignants. Du coup, au lieu d’avoir neuf mois de cours normaux, les étudiants n’auront étudié que trois mois. En fin août dernier, l’administration de la FLASH a annoncé la tenue des examens de fin d’études pour la mi-novembre. Signalons que la faculté fait d’habitude deux sessions. Ces deux sessions arrangent les étudiants parce que rare sont ceux qui réussissent toutes les épreuves dès la première. La majorité mise plus sur la seconde pour valider le reste des matières. La FLASH a un système assez particulier et différent de celui appliqué dans les autres facultés. Il s’agit notamment du système des unités de valeurs (UV). Ainsi à  partir de la deuxième année, l’étudiant est obligé de valider toutes les UV car, chaque matière devient une dominante obligatoire. Autrement dit, même si l’on a 20 de moyenne dans une matière et 9 dans une autre, on redouble la classe parce qu’elles ne se complètent pas. Ce système a longtemps été décrié par les étudiants eux même, mais également par certains enseignants. Une session unique équivaudrait donc à  un aller simple pour l’échec pour un grand nombre d’étudiants. C’’est l’une des raisons parmi tant d’autres, qui ont poussés l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) à  décrété le boycott des examens pour montrer leur désaccord vis-à -vis de cette session unique. l’un des membres de l’association se plaint d’ailleurs du fait que « les professeurs font leurs bêtises et veulent que les étudiants payent les pots cassés. » Il parait évidemment inadmissible que les étudiants payent pour les erreurs des enseignants. Cependant, à  en croire un chef de département, la tenue de deux sessions est théoriquement impossible. Si cela se fait, il sera impossible de démarrer l’année prochaine aux dates normales. Le doyen de la FLASH, Salif Berthé explique que « si les examens ne commencent pas d’ici le 15 de ce mois, ce sera inévitablement l’année blanche». La question qui se pose maintenant, C’’est de savoir ce que va décider l’AEEM. Va-t-elle revenir sur sa décision de suspendre ses grèves et accepter la session ? Ou s’entêtera-t-elle à  continuer sur sa lancée et compromettre l’année universitaire 2009-2010 ? Chacun a sa part de responsabilité dans la crise qui sévit en ce moment au sein de l’école malienne et C’’est tous ensemble que l’on pourra redresser la barre pour remettre la barque à  flots. l’école malienne a déjà  trop ramé.

Session unique à la Flash : Pour les étudiants, il n’en est pas question!

Toujours redoutée par les étudiants, la session unique apparait comme une arme à  double tranchant. Les motivations des étudiants à  rejeter cette forme d’évaluation tient principalement au fait qu’elle minimise leurs chances de passer en classe supérieure. Pour manifester leur désaveu, ils n’ont pas manqué d’initiatives pour afficher leur désaccord. La marche pacifique qui s’est déroulée il y a quelques jours s’inscrivait dans ce cadre. Mohamed El bechir Simaga, 1ère année Histoire : Je pense qu’on perd notre temps dans la protestation. La direction de l’école ne va pas fléchir. On n’a pas le choix. Sirantou Diallo, Maitrisard en aménagement : C’est vrai que la session unique n’est pas une bonne chose pour nous. Mais j’invite mes camarades à  mettre la pédale douce. Je sais que personne d’entre nous n’acceptera la session unique. Mamadou Cissé, étudiant en Licence Philosophie : Jamais nous n’accepterons d’aller vers la session unique. Ce n’est pas de notre faute si l’année universitaire a été tronquée. Nous ne pouvons pas continuer à  être les éternelles victimes du système éducatif actuel. Il faut que ça change! Boulan Traoré, Maitrisard en sociologie : Pourquoi vouloir nous emmener à  l’abattoir. Nous ne le méritons pas! C’est le système qu’il faut remettre en cause, sans oublier le comportement irresponsable des enseignants qui, à  tout bout de champ déclenchent des périodes de grève. Aujourd’hui il est temps que gouvernants, étudiants et enseignants accordent leurs violons et s’assument. Fanta Maà¯ga, étudiante en bilingue (Anglais, Allemand): Je crois qu’il est temps résister face à  certaines situations dans le milieu universitaire. Nous avons pendant longtemps été traités comme le dindon de la farce dans cet établissement. Il est temps de sortir nos muscles pour que les choses ne restent pas telles, étant entendu que nous avons notre partition à  jouer en tant que premiers acteurs.

Réforme des lycées : 5 nouvelles filières en création

La présente reforme s’inscrit en droite ligne des recommandations du Forum national sur l’éducation. En effet, après la suppression du Certificat d’étude primaire (CEP), la réforme de certains examens (DEF et Baccalauréat), le département de l’Education vient d’ouvrir un autre chantier : la reforme des lycées. A travers elle, il s’agit de revoir les programmes, filières et séries des établissements d’enseignement secondaire général. En la matière, le Ministère de l’Education et ses partenaires semblent convaincus d’une chose : «Â l’éducation est une responsabilité partagée qui fait appel au dialogue et au partenariat ». C’’est pourquoi il est question d’inscrire toutes les actions dans la concertation, la communication et la transparence. Révision des programmes En effet, le Forum avait demandé une révision des programmes du lycée, filières et séries des établissements d’enseignement secondaire général, mais aussi de l’enseignement technique et professionnel. »C’’est là  une exigence du moment pour une meilleure insertion des jeunes dans la formation dans le supérieur et plus tard dans la vie active. La réforme se justifie par plusieurs considérations dont le manque de répondant de certaines filières au secondaire et qui existent à  l’Université et même dans certaines écoles supérieures privées. Sans oublier le besoin d’adaptation au monde d’aujourd’hui. Rappelons que, au terme du décret datant de 1980, C’’est deux grandes filières (Sciences et Lettres) qui composaient l’enseignement secondaire général. Des filières qui ont fini par éclater en 4 séries (LL, SH, SE, et SB). Cette situation a montré ses limites liées à  l’orientation, au déséquilibre des C’œfficients, au volume horaire au programme et aux filières. Les commissions qui ont travaillé sur la réforme ont plaidé pour la naissance de nouvelles filières, une approche par compétence et le regroupement des disciplines. 5 nouvelles filières au programme des lycées Ainsi, les nouvelles séries de l’enseignement secondaire général seront bâties autour de 5 axes appelés, domaines de compétence: les arts, le développement de la personne, les sciences, les mathématiques, la technologie et les sciences humaines, les langues et communications. Ces filières se déclinent en une 10ème commune, trois séries de 11ème (11è lettres, 11è sciences économiques et 11è sciences) et six series de terminales : Terminales Sciences sociales (TSS), Terminales arts-lettres (TAL), Terminales langues-lettres (TLL), Terminales sciences expérimentales (TSEXP), Terminales sciences économiques (TSECO), Terminales sciences-exactes (TSE). Selon le directeur national de l’enseignement secondaire, Casimir Coulibaly, la 10ème doit rester une classe d’acclimatation, la 11è une classe d’exploration, et la 12ème une classe d’accentuation. Notons que les présentes reformes s’enclencheront lors des prochaines rentrées des classes.

Campus universitaire de Badalabougou : Focus sur la délinquance estudiantine

En effet, depuis quelques mois, rien ne va plus au Campus Universitaire de Badalabougou. Et pour cause, ce lieu est devenu un espace de prédilection pour les bandits de grands-chemins, les trafiquants de chanvre indien et autres malfrats de la pire espèce. Trafics en tout genres Conséquence de cette situation, sur la « colline du savoir », les étudiants sont régulièrement victimes de vols de matériels, d’agressions physiques, de bruits insoutenables de sonorisations installées par ci, par là . Ainsi, à  en croire certains étudiants, ce Campus servirait même d’abri à  des personnes étrangères, à  des chômeurs et autres étudiants exclus. Aussi, pendant que certains étudiants, (par ces temps de grève des enseignants du supérieur) cherchent à  tirer leur épingle du jeu en vendant de petits articles, ou en faisant des petits boulots (manœuvres sur des chantiers, apprentis « Sotrama »), d’autres se tirent d’affaire en vendant tout simplement des stupéfiants. Quant aux étudiantes, certaines ont trouvé refuge dans le vieux métier de la prostitution. Ce qui explique cette ruée sur le Campus, des aventuriers sexuels de Bamako pendant la nuit et surtout les week-ends. A en croire nos sources, à  certaines heures de la nuit, des étudiantes affichent même leurs tarifs (pour la passe) sur les portes de leurs chambres. Plus grave, signale-t-on, les agressions physiques sont monnaies courantes sur les lieux. Décidément, les dégâts que cause cette grève illimitée des enseignants du supérieur sont… « Illimités » !

Colère à la Faculté de Médecine : : Plus de 4000 étudiants défilent sur le Boulevard de l’indépendance

Au terme de la marche, une déclaration a été remise au premier ministre. Plus de 4000 étudiants ont pris d’assaut ce matin la vaste autoroute qui rallie le monument de la paix à  la place de l’indépendance. Ils avaient pour seul destination, la primature. Colère des étudiants Des pancartes géantes étaient arborées par les manifestants. On pouvait lire « A bat l’irresponsabilité de l’Etat », « Pense-t-on à  notre avenir ? A notre formation ? », « Nous nous sentons oubliés, abandonnés au milieu de cette situation dont nous sommes en fait les seules victimes ». La circulation s’est trouvée paralysée sur l’auto route.Ainsi, même la présence massive des forces de l’ordre n’est arrivée à  ébranler la quiétude et la détermination des manifestants. Les marcheurs n’étaient pas composés que d’étudiants à  la médecine. En effet, ils sont nombreux ces étudiants d’autres Facultés du pays à  se joindre à  cette initiative. Comme cet autre étudiant de la Faculté de droit qui n’a pas caché son zèle à  accompagner la marche « cette initiative de la FMPOS s’offre plus que jamais comme une tribune pour mois. Et puis je lance un appel pressant à  l’ensemble des étudiants du malien de se lever pour revendiquer la reprise immédiate des cours… ». A travers cette marche, ces préposés médecins ont dévoilé toute leur amertume face à  la crise qui prévaut actuellement dans la sphère universitaire. La marche s’est achevée devant la Primature o๠les manifestants ont remis une déclaration au premier ministre. Requête au Premier Ministre « Nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre, aux noms des étudiants de la FMPOS, et aux noms de l’ensemble des étudiants du Mali, qui attendent désespérément un dénouement de la crise universitaire qui dure depuis plus de trois mois… », ainsi s’introduit ladite déclaration. En effet, l’Université du Mali est paralysée depuis plus de 3 mois. Pis, les différentes négociations entre l’Etat et les syndicats des enseignants n’ont abouti aux résultats escomptés. Interrogé par nos soins, Habibatou Sissoko, étudiante en 4ème année s’est montrée toute consternée. Pour elle la situation qui prévaut actuellement à  l’université n’est ni plus ni moins qu’un manque de volonté politique. Au delà  du sauvetage de l’année, l’Aeem craint pour la qualité de la formation. Toutefois, dira le secrétaire général de l’Aeem, Sylvestre Togo indique : « il y a moins de place pour les médiocres dans ce monde actuel o๠la compétition est très rude. Nous gardons la foi et la conviction que le Gouvernement tout autant que le syndicat des enseignant fassent l’ultime sacrifice qui nous permettra de regagner les classes ». Le secrétaire général de l’Aeem estime que cette marche n’est pas intervenue tard. « Mieux vaut tard que jamais. Si au bout d’une semaine il n’y a pas de suite, nous allons mener d’autres activités pour toujours nous faire entendre » dit-il. En tout cas, il est temps que l’Etat malien prenne toute sa responsabilité face à  cette situation qui n’a que trop duré.

Université de Ségou : L’amphithéâtre de 500 places effectif dans 7 mois

C’’est dans une liesse populaire que Modibo Sidibé, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’alphabétisation et celui de l’emploi ont été accueillis chaleureusement par population de Ségou, la cité des Balanzans. Un amphithéâtre de 500 places Cet l’amphithéâtre de 500 places sera bâti sur une superficie de 7 hectares. Il est composé de 4 classes réservées pour la préparation des enseignants. La réalisation de ce joyau architectural est assurée par le CADAU en association avec Beijing Construction pour une durée de 7 mois. La fin du calvaire des étudiants de Ségou Comme à  l’accoutumée, le maire de Ségou Modibo Traoré a souhaité la bienvenue avant d’expriméer sa joie pour le choix porté sur sa région. « La construction de cette université à  Ségou sera la fin du calvaire des étudiants originaires de Ségou ». Le maire a apprécié la présentation du projet par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et le Premier ministre au nom du Chef de l’Etat, a réaffirmé la volonté des autorités à  faire plus pour le secteur de l’éducation, notamment les efforts budgétaires. Le maire n’a pas oublié dans son intervention de faire allusion au Forum National sur l’Education et toutes les mesures prises dans le sens de la mise en œuvre des recommandations. Et d’ajouter que l’hospitalité ne fera pas défaut à  l’équipe de la future université à  Ségou. Potentialités agricoles Mme Siby Ginette Bellegarde, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a expliqué que C’’est compte tenu des énormes potentialités agro-industrielles de la région que le gouvernement a décidé de la création de l’université de Ségou, et s’attend à  ce qu’elle apporte une solution à  la trop forte concentration d’étudiants à  Bamako. Aussi, devrait–elle permettre d’accompagner avantageusement le processus de décentralisation en cours en contribuant à  fixer les compétences tout en stimulant une activité intellectuelle et économique. l’université de Ségou est conçue pour tenir compte non seulement des orientations du Forum National sur l’Education, mais aussi des aspirations profondes des populations et des autorités administratives et politiques de Ségou. Ancrée dans le système Licence Master Doctorat (LMD), l’université comprend toutes les filières pouvant aboutir au doctorat à  savoir la faculté d’agronomie et de Médecine Animale, la faculté du Génie et des Sciences (FAGES), la faculté des sciences de la santé (FASS), la faculté des Sciences sociales. Sans oublier les filières courtes et professionnalisantes, avec délivrance de licences professionnelles par l’institut universitaire de formation professionnelle (IUFP). « Il s’agira d’une université du 21ème siècle, novatrice grâce aux Technologies de l’information et de la Communication (TIC), et qui formera des femmes et des hommes nouveaux capables d’assurer le développement du pays ». « Laissons l’école se poursuivre, et continuons à  travailler ensemble » Selon Modibo Sidibe, la pose de la première pierre du premier édifice de l’université de Ségou, est le symbole de l’engagement du Gouvernement à  conduire le chantier des réformes avec détermination, en cultivant le partenariat fécond et constructif avec les partenaires de l’école. En ce qui concerne le retard de l’application de la recommandation du forum sur l’éducation, le chef du Gouvernement estime que ces retards sont indépendants de la volonté du Gouvernement qui a plusieurs partenaires. Mais ils ne devraient pas justifier la cessation de travail constatée chez certains acteurs qui s’étaient engagés à  atteindre les objectifs de 2010. Modibo Sidibe persiste et signe : « Les objectifs sont tout à  fait réalisables en 2010 à  condition qu’on se mette au travail pour rattraper le temps perdu. Je ne crois pas que ce soit dans la défiance que l’on pourra résoudre le problème, mais plutôt par le dialogue. Laissons l’école se poursuivre, et continuons à  travailler ensemble pour qu’à  la fin 2010, les préoccupations soient satisfaites de tous les côtés. Le Gouvernement respectera tous ses engagements relatifs à  la reforme de notre système d’enseignement supérieur », a-t-il réitéré.

Enseignement supérieur : Ségou abrite la première université régionale du Mali

Le premier ministre Modibo Sidibé avait créé en Mars dernier, la mission universitaire de Ségou. Cette mission avait pour but, de mettre en œuvre, toutes les conditions de recueillement pour l’université nouvelle de Ségou. Tout en tenant compte des spécificités de la région pour le choix des filières d’étude. Une université spécialisée Cette université accueillera une multitude de facultés telles que la faculté d’agronomie et de médecine agro-animale (FAMA), la faculté des sciences de la santé (FAS) mais aussi la faculté du génie et des sciences (FAGS). Par ailleurs, l’université de Ségou appliquera le système LMD (licence-master-doctorat) dès l’ouverture de ses portes à  compter de la rentrée universitaire 2009/2010, contrairement à  celle de Bamako o๠l’application n’est pas encore effective. Mme Siby Ginette Bellegarde, ministre de l’enseignement supérieur affirme : « Les programmes d’enseignement ouvriront la voie à  une université engagée et résolument tournée vers les métiers du pays et à  l’écoute du monde de l’emploi et ouvert sur le 21e siècle. » Un soulagement pour les étudiants saturés de Bamako Les étudiants poussent enfin un ouf de soulagement quand on sait à  quelle point, l’université de Bamako est peuplée. Cela permettra de diminuer l’effectif plétorique que connaissent les différentes facultés de la capitale. Cette nouvelle université donnera surtout, un nouveau visage à  la cité des balanzans. Les professionnels du secteur agricole, se réjouissent de ces filières qui selon eux, repondent bien, aux des ségoviens ( habitants de Ségou)car Ségou est une région agricole et agro-pastorale. Il faut espérer que cette nouvelle œuvre, apportera un plus au secteur de l’éducation au Mali confronté à  d’énormes difficultés. La création de cette université est-elle la meilleure des solutions pour pallier à  la crise actuelle ? Souhaitons le, avec ces nouvelles filières qui répondent sans aucun doute, aux besoins d’emploi et de la formation professionnelle.

 » Sport scolaire et universitaire » : la deuxième édition lancée

Les équipes des 15 académies et celle de l’Université de Bamako ont répondu au rendez-vous Les différentes délégations venues de Kayes à  Kidal en passant par Kita, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Douentza… ont été accueillies par trois ministres d’Etat. Cela dénote de l’intérêt qu’accordent les autorités maliennes au sport dans le milieu scolaire et universitaire. Cette année, les compétitions seront faites dans deux disciplines. Le football et l’athlétisme. Durant une semaine, les différentes équipes mettront en valeur leurs talents. «Il n’y aura ni vainqueur, ni vaincu, mais C’’est l’école malienne qui gagnera », a affirmé le ministre de l’éducation de base, Salikou Sanogo. Il y a deux ans, le président de la république Amadou Toumani Touré lançait la semaine du sport scolaire et universitaire. l’objectif était de dynamiser le football, le basket et l’athlétisme à  l’école. De multiplier les compétitions et de détecter les meilleurs talents. Un des buts recherchés par la rencontre, est d’organiser des ateliers à  l’intention de la jeunesse. Des thématiques telles que « jeunesse et citoyenneté » seront développées. Les délégations séjourneront à  l’internat, histoire de renouer avec une tradition qui avait tendance à  disparaà®tre avec l’arrêt de la semaine nationale des Arts et de la Culture. Il faut rappeler que la semaine du sport scolaire et universitaire est entièrement financée sur budget national. Des compétitions sont organisées au niveau local et national. Un lancement bien orchestré ! Au rythme des prestations de la fanfare nationale, les 16 délégations ont défilé sur le tartan du stade Modibo Kéà¯ta devant des centaines de supporters. Un match de football a ensuite opposé les anciennes gloires du football malien aux journalistes sportifs. Les nôtres ont été battus au score de 3 buts à  zéro. Le coup d’envoi a été donné par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Siby Ginette Bellegarde. l’équipe de Karim Doumbia, Président de l’association des journalistes sportif n’était pas assez préparée pour vaincre Zoumana Sacko, ancien premier ministre et ses coéquipiers. Après ce sacre des anciennes gloires, les compétions se poursuivront sur trois sites ( le stade Modibo Kéà¯ta, le Stade du 26 mars et le stade Ouenzzin Coulibaly).

La Banque mondiale à l’Université du Mali : La crise économique expliquée aux étudiants

La crise économique pourrait être l’opportunité pour protéger les plus vulnérables, maintenir des programmes d’investissements, notamment dans les infrastructures et soutenir le potentiel d’une croissance tirée par le secteur privé et la création d’emplois. On dira alors : « A quelque chose malheur est bon ». C’’est le résumé de la présentation que le Représentant Résident de la Banque mondiale au Mali, Alassane Diawara, a fait jeudi à  des centaines d’étudiants de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’université de Bamako.Cette rencontre, que le bureau de la Banque mondiale au Mali, dans le cadre de sa politique de communication et de débat public sur le développement, a porté sur les « Impacts de la crise économique mondiale sur les économies africaines ». Elle a été l’occasion d’échanges avec les étudiants sur cette crise qui n’épargne pas l’Afrique et dont le PIB pourrait chuter de 6,4 à  2,4 % au cours des prochaines années. Devant des étudiants exposés au flot d’informations sur la crise économique mondiale, tant elle fait la Une des medias et préoccupe les spécialistes du développement, que peut-on- encore leur dire ? Une approche pédagogique de la crise économique « En accueillant cette conférence, il s’est agi pour nous de renforcer les connaissances de nos étudiants du point de vue pratique, en les mettant en contact avec les praticiens du développement. Nous enseignons des mots et des concepts qui ont besoin d’être illustrés », a dit le Vice Doyen de la FSEG, Modibo Traoré. Et M. Traoré d’inviter les étudiants terminalistes en Economie du développement « à  faire le lien entre la présentation de leurs cours sur l’interdépendance des économies », que la crise a révélé. l’approche pédagogique adoptée par le conférencier a permis «d’expliquer des concepts qui ont l’air banal : bulle immobilière, marché financier, Aide publique au développement (APD), Investissements directs étrangers (IDE) ». Après ce préalable sémantique, M. Diawara a usé de la même démarche pour mentionner l’origine de la crise, le lien entre l’immobilier, le secteur financier, les Fonds de pensions, la Bourse… pour ensuite analyser les mesures d’urgence que la Banque mondiale a mises en place en 2008 pour faire face à  la crise, celle des prix des produits alimentaires et des combustibles. Ces mesures qui vont de la Facilité de financement, la vulnérabilité (le Programme de réponse global à  la crise alimentaire, la Réponse sociale rapide) à  la Plateforme globale pour l’infrastructure, le Soutien au secteur privé « Global Trade Liquidity Program » (GTLP) et le refinancement des institutions de micro-finance. La Banque mondiale face à  la crise l’institution renforcera les allégements de dette en faveur des gouvernements africains afin d’accroà®tre leur marge de manœuvre budgétaire. Elle continuera également de leur fournir des conseils pour mettre sur pied des plans d’urgence et des programmes de protection sociale pour venir en aide aux pauvres et aux groupes les plus vulnérables en Afrique. Dans le cas du Mali, cela se traduit, entre autres par des Analyses et conseils, des mesures alternatives d’atténuation des effets de la crise, le deuxième et le troisième Crédit d’appui à  la stratégie de réduction de la pauvreté (CASRP-3) d’un montant de 65 millions de dollars US (soit environ 32 milliards de Fcfa), des efforts sur les infrastructures (Energie et Transport) et l’Agriculture. à€ ce jour, au moins 15 pays africains ont déjà  reçu entre 20 et 50 % de l’enveloppe prévue au titre des prêts et crédits sans intérêt de l’association internationale de développement (IDA).