Gaz butane : nouvelle hausse des prix

Depuis le 1er juin 2022, le gaz est vendu au prix du marché sans la marge prise par l’Etat. Ce qui a plusieurs conséquences dont la hausse vertigineuse des prix de la bonbonne de gaz.

Selon le directeur général de l’Office national des Produits pétroliers (Onap), Modibo Gourou Diall, la fin de la subvention de l’Etat est justifié par les difficultés financières de l’Etat engendrées par la hausse du prix des produits pétroliers sur le marché international elle-même provoquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a causé des problèmes d’approvisionnement.

Mais pour le gaz, l’Etat avait de sérieux problèmes a tenir le coût de la subvention dont les arriérées dues au groupement professionnel du gaz sont estimées à plus de 8 milliards de F CFA, selon Oudiary Diawara, ex président du groupement professionnel du gaz et directeur général d’une société importatrice de gaz.

Selon un document daté du 20 mars, le prix du gaz de 6kg, parmi le plus consommé, va passer de 6360 à 8090 FCFA. Avec la subvention de l’Etat, ce gaz était vendu à 2990 FCFA. Ce désengagement de l’Etat, qui vise à alléger son portefeuille engendre une charge supplémentaire sur les ménages en cette période d’envolée générale des prix dont la hausse actuelle n’est pas sans effets sur les autres produits de consommation courante. Le gaz était jusque-là subventionné au Mali pour protéger l’environnement et empêcher la coupe abusive du bois et du charbon de bois. Une politique mise en œuvre sous le président ATT. Selon des données des opérateurs gaziers du pays, la consommation de gaz au Mali est de près de 19 000 tonnes par an.

 

Prix des céréales : comment éviter de nouvelles hausses?

Habituellement, en cette période post récolte, les prix des céréales connaissent une baisse, mais cette année, malgré une bonne saison des pluies, ils restent exceptionnellement élevés, à un niveau d’ailleurs inédit, selon les acteurs. Des coûts des facteurs de productions élevés et une tension au niveau de la demande font envisager aux autorités une mesure d’interdiction d’exporter. Si elle peut être efficace en de telles circonstances, son suivi, ainsi que celui de tout le système d’approvisionnement, est un moyen efficace pour maintenir les prix.

De 17 500 francs CFA le sac de 50 kilogrammes, le prix du riz local est monté à 28 000 francs. En une année, le prix du kilogramme au détail a connu une augmentation de 150 à 200 francs CFA, inédite de l’aveu d’un détaillant.

Si cette hausse peut s’expliquer par le coût très élevé auquel les producteurs ont acquis notamment les engrais, elle n’est pas surprenante, souligne le Pr Abdoul Karim Diamouténé, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FSEG). « Les producteurs ont acheté les engrais entre 35 000 et 40 000 francs CFA le sac alors qu’avant c’était environ 15 000 francs ». En y ajoutant le coût du carburant, « même s’il n’y avait pas d’autres crises », impossible d’imaginer que les prix soient faibles.

Le maintien de la tension au niveau des prix des céréales s’explique aussi par une moindre disponibilité, notamment du maïs, également sollicité pour l’alimentation de la volaille et du bétail, augmentant la demande en riz. Et faisant augmenter le maïs à un niveau record de 350 francs CFA le kilogramme contre 150 à 200 l’année dernière.

Interdiction des exportations

Pour éviter l’envolée des prix, les autorités ont décidé d’interdire d’exporter ces produits. Une mesure « théoriquement efficace », si elle est respectée. Mais au-delà d’en empêcher la sortie, il faut d’abord s’assurer du « niveau de ravitaillement du pays. Les prix dépendent beaucoup plus de la disponibilité, qui dépend du niveau de stocks et des flux », ajoute le Pr Diamouténé. En la matière les déclarations sur les niveaux des stocks ne sont souvent pas réelles.

Notamment en ce qui concerne les importations, car il faut s’assurer que les intentions sont effectivement exécutées. Ces prix, déjà insoutenables pour les consommateurs, pourraient être maintenus si « les produits ne sortent pas », assure un commerçant, mais l’efficacité des mesures édictées dépend de la « capacité des autorités à assurer l’effectivité des interdictions d’exporter, des quantités importées et du suivi des stocks ».

Hausse des prix : l’effet domino

Huile alimentaire, viande, riz, farine, plusieurs produits de consommation courante connaissent une nette envolée depuis quelque temps. Conséquences de la crise sanitaire ou de l’insécurité pour certains, ces augmentations s’expliquent par plusieurs facteurs, selon d’autres. Alors que les autorités essayent tant bien que mal de les circonscrire, les consommateurs, inquiets, redoutent l’approche du mois de Ramadan, habituellement propice à ces changements de prix.

De l’huile alimentaire, dont le bidon de 20 litres est passé de 13 000 à 17 000  francs CFA, au riz local, dont le sac de 50 kilogrammes est passé de 16 500 à 18 000  francs CFA, la hausse est bien réelle et affecte sérieusement clients et commerçants.

Hausses injustifiées ?

Si la hausse de l’huile alimentaire est « justifiée » par la rareté de l’huile locale, conséquence de la mauvaise saison cotonnière et de la rareté de la graine, la hausse du prix du riz s’explique par l’insécurité, selon un commerçant. « Plusieurs champs ont été détruits et les récoltes n’ont pas été à la hauteur ». Le prix du riz importé, dont le sac de 50 kilogrammes est cédé 16 000 francs CFA n’a pas évolué. « Parce que nous l’importons de Côte d’Ivoire. Même avec la pandémie l’approvisionnement n’a pas été affecté ».

L’insécurité est aussi invoquée par les bouchers pour expliquer le coût du kilogramme de viande avec os, passé de 2 200 à 2 400 francs CFA et de 2 500 à 3 000 francs CFA pour la viande sans os. Une hausse due selon eux au prix des animaux, de plus en plus rares. Exportés sur pied ou enlevés par des bandits, ils sont « devenus inaccessibles à cause de l’insécurité dans les zones de production », expliquent les bouchers. « Si rien n’est fait, nous atteindrons 5 000 francs avec le Ramadan qui approche », s’alarme l’un d’eux.

« C’est l’autorité de l’État qui a disparu. Chacun fixe les prix comme il veut. Nous n’allons pas paniquer ». Déplorant que les prises de décision ne se fassent pas au même niveau, M. Cheick Abdel Kader Fofana, Vice-président de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA) estime que les raisons de ces hausses sont à rechercher dans les augmentations obtenues par l’UNTM et la volonté des commerçants de « préparer la hausse des prix du mois de Ramadan ».

Il espère que les concertations prévues permettront de « trouver un consensus  général sur ces produits » et que l’État jouera sa partition et au besoin envisagera les révisions nécessaires dans la législation, s’engageant à accompagner les commerçants dans « ce plaidoyer ».

Chiffres

Huile : De 13 000 FCFA à 18 000 FCFA le bidon

Riz : De 16 500 FCFA à 18 000  FCFA le sac

Viande : De 2 200 FCA à 2 400  FCFA le kilo avec os

Divorces : Pourquoi autant ?

Le taux de divorce grimpe à Bamako. Depuis le début de l’année, les mariages se nouent et se dénouent à un rythme inquiétant. Un recours rapide à la séparation comme solution aux problèmes de couple semble être de plus en plus prisé par les jeunes ménages. Si le phénomène en soi reste décrié dans la société, les raisons qui le sous-tendent sont nombreuses et diverses.

Rien que pour le mois de juin 2019, près de 200 divorces ont été enregistrés au Tribunal de grande instance de la Commune I du District de Bamako, à en croire les chiffres en provenant. Les autres tribunaux du District sont également pris d’assaut, de façon continue, par les nombreux dossiers de demandes de divorces.

Selon l’article 352 du Code des personnes et de la famille, un époux ne peut demander le divorce qu’en cas d’adultère de l’autre, d’excès, de sévices et d’injures graves rendant la vie conjugale impossible, la condamnation de l’autre à une peine afflictive et infamante, l’alcoolisme invétéré, la toxicomanie et le manquement à un engagement substantiel.

Causes diverses

Les causes du divorce sont multiples. Selon Amadou Traoré, sociologue, il y a d’abord l’impréparation des couples. « Deux personnes qui se disent oui dans un court temps, sans prendre le temps de se connaitre véritablement, sont susceptibles de se séparer dès la moindre épreuve », affirme-t-il, avant de pointer également du doigt « le non-respect d’un certain nombre de traditions, ou quand les jeunes se marient sans l’approbation des parents, le mariage allant au-delà des strictes individualités des couples ». « La pauvreté peut être aussi une cause, car même si le couple s’entend bien mais que le quotidien n’est pas assuré, cela peut toujours être source de séparation », ajoute M. Traoré

« De nos jours, les divorces sont aussi fréquents parce que les valeurs traditionnelles sont piétinées. Les jeunes ne reçoivent plus une bonne éducation et ils sont en manque de sens du respect et de la dignité », relève pour sa part Fatim Koné, mère de famille mariée depuis 25 ans.

Pour faire face au phénomène, les mairies de la commune du District entendent prendre des mesures pour freiner le taux de séparation des couples dans la capitale. « La principale règle doit être la préparation des mariés. La prise de conscience dans les ménages doit être primordiale pour que les responsabilités qui naissent après le mariage soient bien assumées par les deux conjoints », prône Moussa Bakayoko, élu municipal en Commune IV.

Le nombre de cas d’Ebola en hausse pour la 1ère fois en 2015

En dépit d’un reflux observé depuis début janvier, au sujet duquel l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était néanmoins montrée très vigilante et avait prévenu des dangers d’une diminution de la vigilance, le nombre de cas d’Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone a augmenté au cours de la dernière semaine de janvier, soit la première hausse depuis le début de l’année. « Il y a eu 124 nouveaux cas rapportés pendant cette semaine », a déclaré l’OMS mercredi 4 février, qui rappelle que la lutte contre la fièvre hémorragique « se heurte encore à  de sérieux défis ». Trente-neuf nouveaux cas ont été enregistrés en Guinée dans la semaine achevée le 1er février, contre trente la semaine précédente ; cinq au Liberia contre quatre la semaine précédente ; et 80 en Sierra Leone, contre 65 auparavant, selon les dernières statistiques. Au total, 22 495 personnes ont contracté la maladie dans neuf pays, dont 8 981 sont mortes, selon les derniers chiffres. Mais tous les décès sauf quinze sont survenus dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par le virus. « Propagation intense » en Sierra Léone Alors que la communauté internationale s’est mobilisée pour la lutte contre l’épidémie, la baisse du nombre de nouveaux cas ces dernières semaines avait fait naà®tre un certain optimisme. Les efforts ont notamment porté sur l’instauration de procédures sûres pour les obsèques et l’inhumation des corps, cause d’une bonne partie des contaminations. Mais les nouveaux chiffres montrent que ces consignes peinent à  être appliquées, avec des conséquences dramatiques, par exemple en Guinée o๠l’inhumation d’un malade mort du virus Ebola a entraà®né à  elle seule la contamination de onze personnes, dans une région proche de la Côte d’Ivoire, selon l’OMS. D’autres cas ont été signalés près de la frontière avec le Mali, qui prévoit – avec le Sénégal – une réunion avec les autorités guinéennes pour renforcer la coopération. La Guinée a répertorié 2 975 contaminations et 1 944 cas mortels, selon les derniers chiffres. La situation au Liberia, pays gravement touché avec un total de 8 745 cas, dont 3 746 mortels, est désormais sous contrôle, selon l’OMS. Mais l’organisation exprime son inquiétude concernant la situation en Sierra Leone, pays qui compte le plus de cas avec 10 740 personnes contaminées, et 3 276 décès. L’OMS s’inquiète d’une « propagation intense » dans l’ouest du pays. La capitale, Freetown, a fait état de 22 nouveaux cas la semaine dernière, contre 20 la semaine précédente ; et le district voisin de Port-Loko a recensé de son côté 36 nouveaux cas, contre six la semaine précédente, selon la même source. La situation est loin d’être sous contrôle dans ce pays, avec douze morts la semaine dernière hors des centres d’isolement sanitaire mis en place pour Ebola, ainsi qu’avec onze cas connus d’inhumations sans que les procédures recommandées soient respectées, rapporte l’OMS.

Hausse du prix de la viande : les députés préoccupés

A partir de ce vendredi, les consommateurs de la capitale pourront acheter le kg de viande à  2000FCFA au lieu de 2200 FCFA. Dans les autres localités du pays (o๠il n’y a pas eu cette flambée comme à  Bamako), les prix restent inchangés». Cette bonne nouvelle vient du ministre du commerce, M. Abdel Karim Konaté. Il l’a annoncée au cours d’une réunion extraordinaire du Conseil national des prix tenu le mardi 1er juillet 2014. Pour contrer la hausse des prix de la viande à  l’étal, le gouvernement a en effet décidé de subventionner la filière viande pendant le mois de carême. Un montant de 210 millions est débloqué pour financer cette opération spéciale. Une nouvelle bien accueillie par des consommateurs qui sont cependant sceptiques quant à  son application à  la lettre. Et parmi ces consommateurs, il y a…nos honorables députés. N’Doula Thiam élu en commune IV a interpelé le ministre du développement rural sur cette question d’actualité. « Pouvez-vous nous rassurer que le prix de la viande sera maintenu ? Vous avez subventionné la viande en cette période de ramadan afin que le kilo de viande soit 2000FCFA et non 2200fcfa. Mais est-ce que cela suffit ? » a-t-il demandé. Même son de cloche du côté du député Bacary Diarra, exprimant sa préoccupation sur le respect strict du prix. « Je propose qu’on mette un mécanisme de suivi pour obliger les bouchers à  respecter le prix ». Le sujet de l’abattage clandestin du bétail a également été évoqué par les députés. Plus de fluctuations des prix pendant le carême En réponse, le ministre Tereta a rassuré les députés. Selon lui, le prix fixé de commun accord avec les bouchers sera maintenu pendant le mois de carême. « Je voudrai rassurer les maliens sur la maitrise du prix en ce mois béni. Le ministre du commerce, Abdel Kader Konaté et moi-même avons reçu des instructions pour ce faire » a-t-il affirmé. En ce qui concerne l’abattage clandestin, le ministre a déclaré que C’’est une pratique qui échappe à  la législation malienne. Raison pour laquelle aucune donnée statistique n’est disponible à  ce jour. Des mesures sont cependant prises pour en venir à  bout. Il faut signaler qu’à  l’unanimité les députés ont adopté la loi portant création de la cellule d’appui à  la valorisation des sous-produits d’abattage. Pour rappel, les sous-produits d’abattages désignent toute partie des animaux abattus qui ne font pas partie de la carcasse. Ce sont notamment : le sang, les viandes saisies exemptes de toutes les maladies transmissibles, les os, les cornes, les sabots, les onglons, les matières stercoraires(contenu des panses et des intestins), les boyaux et les plumes.

Transparency International: les pots-de-vin toujours en hausse

Plus d’une personne sur deux estime que la corruption s’est aggravée au cours des deux dernières années, selon le « Baromètre mondial de la corruption » de Transparency International, la plus vaste enquête d’opinion sur la corruption menée à  l’échelle mondiale. Les personnes sondées sont néanmoins fermement convaincues qu’elles peuvent changer la donne et affirment leur volonté de mettre fin aux pratiques de corruption. l’enquête, réalisée auprès de 114 000 individus dans 107 pays, démontre que la corruption est un phénomène omniprésent. Au cours des 12 derniers mois, 27 % des personnes interrogées ont dû s’acquitter d’un pot-de-vin pour accéder à  certains services publics ou à  certaines institutions. Aucun progrès n’a donc été réalisé depuis les précédentes enquêtes. Près de 9 personnes sur 10 ont déclaré vouloir agir contre ce phénomène Deux tiers des personnes s’étant vues demander un pot-de-vin ont refusé, ce qui semble indiquer que les Etats, la société civile et le secteur privé doivent intensifier leurs efforts pour inciter les populations à  lutter contre la corruption. « La pratique des pots-de-vin reste très courante dans le monde, mais les populations savent désormais qu’elles ont le pouvoir de mettre fin à  la corruption ; nombreuses sont les voix qui s’élèvent aujourd’hui contre les abus de pouvoir, les transactions secrètes et les pots-de-vin », affirme Huguette Labelle, présidente de Transparency International. Les institutions n’inspirent plus confiance Le Baromètre mondial contre la corruption 2013 montre également que, dans de nombreux pays, les citoyens ne font plus confiance aux institutions censées lutter contre la corruption et contre les autres formes de criminalité. La police est considérée comme l’institution la plus corrompue dans 36 pays, au sein desquels 53 % des citoyens se sont vu réclamer des pots-de-vin par la police. La justice est considérée comme l’institution la plus corrompue dans 20 pays, au sein desquels 30 % des citoyens ayant été en contact avec le système judiciaire se sont vu réclamer des pots-de-vin. La classe politique elle-même doit s’efforcer de regagner la confiance des citoyens. Le Baromètre mondial de la corruption 2013 fait état d’une crise de confiance vis-à -vis de la classe politique et relaie les doutes des citoyens quant à  l’efficacité des institutions de justice. Dans 51 pays, les partis politiques sont considérés comme l’institution la plus corrompue. 55 % des personnes interrogées estiment que l’action du gouvernement obéit à  des intérêts particuliers. Les dirigeants politiques peuvent montrer l’exemple en publiant leurs déclarations de patrimoine ainsi que celles de leur famille proche. Les partis politiques – et leurs candidats à  titre individuel – doivent déclarer leurs sources de financement et leurs revenus, de manière à  indiquer clairement qui les finance et révéler ainsi les conflits d’intérêts potentiels. Des recommandations pour remédier à  cette situation Il s’agit notamment de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, mais aussi de mettre en place des codes de conduite pour ceux qui travaillent pour les Etats. L’organisation recommande également la mise en oeuvre de lois visant à  encourager la dénonciation et l’adoption des normes des Nations Unies sur les marchés et la gestion financière. Cependant, avec un quart des personnes qui ont admis avoir déjà  corrompu quelqu’un, la lutte contre ce fléau est loin d’être gagnée car la corruption est souvent profondément ancrée dans les mœurs.

Gaz butane : extinction des feux ?

s’il est vrai que les ruptures de gaz et autres spéculations étaient décriées par les consommateurs, l’annonce de l’augmentation de son prix pour en assurer un bon approvisionnement ne va pas non plus être applaudie. Surtout à  un moment o๠le charbon de bois coûte les yeux de la tête et que bien des familles ont investi dans la fameuse petite bouteille. En effet, les différentes campagnes pour la substitution du charbon de bois par le gaz butane ont commencé à  porté leurs fruits et bien des ménages y étaient encouragé par le prix somme toute modique de la recharge. Il convient d’ailleurs de noter que C’’est la deuxième fois en un an que le prix augmente. Il est passé de 2000F à  2500F il y a quelques mois, avant d’être fixé à  3500F il y a quelques jours. l’augmentation concerne également la bouteille de 12 kg qui est passée de 9000à  11 000FCFA. Vers le retour en force du charbon Pour Kadiatou Doumbia, C’’est une très mauvaise nouvelle. Son mari est au chômage technique depuis deux mois et C’’est tant bien que mal que les fins de mois sont bouclées. Alors, cette augmentation du prix du gaz tombe plutôt mal. « Nous faisions la cuisine exclusivement au gaz. Mais, a présent, les choses vont changer. On est obligés de retourner au charbon et au bois, le gaz sera juste pour les urgences ». Dans cette grande cour à  Lafiabougou, toutes les femmes sont de son avis. « l’argent de popote n’augmente pas, mais les prix de toutes les denrées augmentent. Le sucre, la viande et maintenant le gaz, C’’est difficile » nous confie une quinquagénaire, mère de 12 enfants. Le pire, C’’est que, dès l’annonce sur les antennes des médias publics de cette hausse, les revendeurs l’ont aussitôt appliquée. Pas question de vendre à  l’ancien prix un stock qui était pourtant là  bien avant la décision. « Si tu n’es pas content, C’’est ton problème, ce n’est pas moi qui ai augmenté les prix », nous rétorque vertement un revendeur de Baco-Djicoroni. Selon le ministère de l’Economie et des finances, l’augmentation du prix de la bouteille de gaz butane vise a pallier la rupture de stock de gaz butane et les divers spéculations qui ont lieu en ces périodes là . Mais au regard du comportement des revendeurs, pour qui certes, le bien-être du consommateur est le cadet des soucis, il est important de surveiller de près l’application strictes des décisions prises. A quand la consommation du gaz malien ? l’autre avantage de cette hausse est l’économie réalisée par l’Etat. Ce dernier a lourdement subventionné les années passées les importations de gaz. La crise économique et les difficultés actuelles sont venues compliquer la mise en œuvre de cette subvention. Cela faisait des mois que les distributeurs se plaignaient de ne pas avoir reçu leur subvention et menaçaient de cesser leur activité. Le Trésor public va pouvoir souffler un tant soit peu. Mais, on peut se demander s’il ne valait pas mieux appuyer les efforts des investisseurs dans le secteur pétrolier qui ont commencé à  exploiter du gaz. En effet, pour beaucoup, il est difficile de comprendre qu’un pays qui produit du gaz soit complètement dépendant des importations au point de devoir imposer des augmentations drastiques pour pouvoir continuer à  ravitailler le marché. En attendant, et comme le dit cette mère de famille dans un soupir « à  l’image de l’or du Mali qui ne brille pas pour nous, le gaz du Mali ne brûle pas pour nous ».

Les pays pauvres à nouveau menacés par la hausse du prix des céréales

«Â Il faut empêcher les flambées à  court terme des prix alimentaires d’avoir des conséquences dommageables à  long terme pour les habitants les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète ». Le président de la Banque mondiale, Kim Yong Kim, est inquiet. Alors qu’au début du mois de juin, les analystes prédisaient une baisse des prix après les nouvelles récoltes, la sécheresse aux à‰tats-Unis, première puissance agricole, a entrainé une hausse du cours des céréales. D’après les projections il n’y a pas de véritable menace de pénurie pour l’instant. Mais les stocks sont bas et, à  l’échelle mondiale, les récoltes resteront tributaires de la météorologie, d’o๠la menace d’une plus forte instabilité des prix.    La Banque mondiale et ses partenaires disent suivre de près l’évolution de la situation, afin de pouvoir accompagner les pouvoirs publics dans la mise en place de politiques qui aideront les populations à  mieux faire faceÂ à  cette crise. Une menace pour les plus pauvres « Lorsque les prix des denrées alimentaires augmentent fortement, les familles réagissent en retirant leurs enfants de l’école et en consommant de la nourriture moins chère et moins nutritive, ce qui peut avoir des effets désastreux sur le bien-être social, physique et mental de millions de jeunes, tout au long de leur vie ». Ainsi, à  court terme, indique le président du Groupe de la Banque mondiale, des mesures comme les programmes d’alimentation scolaire, les transferts monétaires conditionnels ou les dispositifs de ‘nourriture contre travail’ peuvent soulager les pauvres. Et, pour empêcher les flambées des prix alimentaires d’avoir des conséquences dommageables à  long terme pour les habitants les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète, la Banque mondiale pense qu’à  moyen et long terme, le monde a besoin de politiques solides et stables, ainsi que d’investissements agricoles soutenus dans les pays pauvres. Prendre des mesures Le Groupe se tient prêt à  aider les pays clients via un certain nombre de mesures. A savoir, l’expansion de l’investissement dans l’agriculture et les secteurs connexes, recommandations pour l’action publique, financement accéléré, Programme mondial multi-donateurs pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, instruments de gestion du risque. à‰viter de nouvelles « émeutes de la faim » en Afrique De plus, l’institution coordonne ses actions avec celles des agences des Nations Unies dans le cadre du Groupe de travail de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, ainsi qu’avec celles des organisations non gouvernementales. Elle s’investit également dans l’amélioration de la transparence des marchés des denrées alimentaires et aider les à‰tats à  prendre des mesures adaptées face aux envolées des prix mondiaux de ces produits. Ces mesures pressent d’autant plus que la hausse du prix des denrées alimentaires de première nécessité fait courir un risque d’instabilité en Afrique. On se souvient des « émeutes de la faim » qui avaient secoué en 2008 plusieurs pays africains. Alors que le prix de nombreuses denrées alimentaires de base a connu une vive hausse, le contexte actuel est, selon l’analyse de la Banque mondiale, différent de celui de la crise de 2008. à€ l’époque, le prix du riz et du blé avait le plus progressé dans une tendance générale d’augmentation des prix des céréales, avant de diminuer sensiblement en 2009 sous l’effet d’un accroissement substantiel de l’offre provenant d’agriculteurs désireux de tirer parti de la hausse des prix.

Croissance économique : la bonne note du Mali

C’’est la principale conclusion qui se dégage à  la lecture d’une communication présentée ce mardi au Pôle universitaire Amadou Hampathé Bâh dans le cadre des activités de la Semaine du partenariat Mali-Banque mondiale. Selon le conférencier, Cheikh Hamed Diop, économiste en chef au Bureau malien de la Banque mondiale, le Mali a enregistré des avancées remarquables en matière de croissance, notamment dans le domaine macro-économique. Ces performances, explique M. Diop, se manifestent à  travers une inflation maitrisée, le paiement régulier de la dette extérieure du pays, une croissance estimée à  environ 6%, l’amélioration des conditions de vie des populations. En clair, selon l’économiste en chef au Bureau malien de la Banque mondiale, notre pays a connu un boom en avant de son économie. Cela, précise-t-il, malgré les effets de la crise financière internationale. Pourtant, explique M. Cheikh Hamed Diop, les défis restent nombreux. Car, l’objectif était d’atteindre les 7% de croissance. Aussi, relève-t-il dans sa communication que le Mali, comme beaucoup d’autres Etats africains, reste confronté à  la faiblesse du capital humain (niveau bas de scolarisation, de couverture sanitaire, les problèmes de gouvernance, la corruption, les conflits armés, les défis du changement climatique, le sous-emploi (7 à  10 millions de jeunes envoyés chaque année dans le marché du travail), la faible compétitivité, le manque crucial d’infrastructures, etc.  «Â Nous achetons ces notes » La présentation des notes sur la croissance économique au Mali a été suivie de commentaires par le représentant de la Cellule du Cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté, CSCRP. Selon M. Sékouba Diarra, le document présenté dresse une analyse pertinente et approfondie de la situation économique du Mali. «Â Nous partageons l’analyse. Nous la prenons et nous l’achetons » dira M. Diarra qui a par ailleurs émis des observations sur des points peu détaillés dans le document. Ces points, selon lui, ont surtout trait à  la faiblesse de la productivité agricole malienne, la problématique des inégalités dans le genre, l’impact réel des changements climatiques sur la croissance économique du Mali, la problématique de la croissance démographique, etc. «Â A part ces observations, il s’agit d’une analyse pointue de la croissance économique malienne. Et nous nous en servirons dans la mise en œuvre de la 3ème génération du Cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté » a déclaré M. Sékouba Diarra. Rappelons que la Semaine de partenariat Mali-Banque mondiale se tient du 13 au 16 juin au Pôle Universitaire Amadou Hampâté Bâ. Elle consacre une série d’évènements qui porteront sur la présentation et la discussion en détail de la nouvelle stratégie de la banque mondiale pour l’Afrique intitulée «Â Africa’s future and Word bank support to it » (l’avenir de l’Afrique et le soutien de la Banque mondiale), la revue 2011 de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par la banque mondiale au Mali, la présentation et la discussion des notes de politique sur la croissance au Mali, et enfin des études analytiques sur le changement climatique et les filets sociaux au Mali dans le cadre de la protection sociale du pays.

Coton : Les producteurs maliens retrouvent le sourire

Fini le désamour entre les producteurs et la culture de l’or blanc. Abandonné d’autres spéculations, le coton revient dans les champs grâce à  un contexte favorable. Hausse des cours mondiaux du coton et mesures d’appui u profit des producteurs, autant de raisons pour le paysan malien de renouer avec cette production qui faisait la richesse de notre pays il y a encore quelques années. Selon le Pdg de la Compagnie Malienne de Développement du Textile, la Cmdt, Tienan Coulibaly, le Gouvernement malien a adopté des mesures pour accompagner les producteurs de coton. Cela s’est d’abord traduit par la fixation de prix incitatifs à  hauteur de 255 F cfa pour le coton graine de premier choix. Les prix du coton graine de deuxième et de troisième choix sont respectivement de 230 F CFA et 210 F CFA par Kg. « Il s’agit d’une augmentation de 70 F CFA par kg par rapport à  la campagne précédente. La différence entre les choix est également significative. Elle est de 25 F CFA entre le premier choix et le 2ème choix, 20 F CFA entre le 2ème choix et le 3ème », a indiqué le Pdg de la Cmdt. Dans un passé récent, le prix du coton de premier choix était descendu jusqu’à  185 F CFA. Ce qui a découragé de nombreux producteurs qui ont même abandonné cette culture car elle leur faisait perdre de l’argent. 500 000 tonnes attendues en 2012 Cette année, les autorités ont donc mis en place un cadre devant permettre d’intéresser à  nouveau les paysans à  la cotonculture mais aussi d’augmenter sensiblement la production. Ainsi, pour la campagne 2011-2012, la Cmdt mise sur une production de 500 000 tonnes, ce qui correspondra au double de la production de la campagne qui vient de s’achever et qui aura permis de récolter à  peine 262 000 tonnes. Pour y arriver, outre l’augmentation du prix d’achat, la CMDT envisage également de fournir aux planteurs des semences à  hauts rendements et des engrais selon un planning établi avec des techniciens agricoles Lors de la campagne 2003-2004, la production malienne atteignait 600 000 tonnes, hissant le pays au 1er rang en Afrique Subsaharienne. Mais cette euphorie ne doit pas faire oublier que le filière connaà®t de sérieuses difficultés. l’écoulement de la production par exemple est un véritable casse-tête qu’est venu compliqué la crise qui sévit dans la Côte d’Ivoire voisine. En effet, 70 % des exportations maliennes transitaient par le port d’Abidjan. Aujourd’hui,, « tel n’est plus le cas », souligne Coulibaly. Le coton malien transite désormais par les ports de Dakar au Sénégal et de Lomé au Togo.

Comptes extérieurs du Mali : Les exportations ont atteint 935 milliards de FCFA en 2008

L’Hôtel Salam a abrité, le jeudi 8 avril, la journée annuelle de diffusion de la balance des paiements au Mali. Organisée par la BCEAO, cette deuxième édition a été marquée par la présentation et l’analyse des résultats des comptes extérieurs au titre de l’année 2008, suivie des discussions sur le thème de « l’Analyse de l’évolution des investissements directs étrangers dans les pays de l’UEMOA ». La balance des paiements est un instrument fondamental pour l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques. Paradoxalement, cet instrument est peu connu des décideurs politiques et des acteurs du secteur privé. D’o๠l’institution, depuis l’an passé, d’une journée annuelle dédiée à  la diffusion des comptes extérieurs. Cette initiative vise à  familiariser les acteurs de la vie économique nationale aux concepts de la balance des paiements et renforcer le dialogue entre les secteurs public et privé dans le cadre de l’analyse économique, la définition des politiques économiques, notamment l’amélioration durable de la position extérieure. La balance des paiements résulte de la compilation des statistiques sur les échanges économiques et financiers avec l’extérieur, fournies par l’ensemble des acteurs économiques, publics et privés confondus. Selon le Directeur national de la BCEAO pour le Mali, l’élaboration de la balance des paiements est confrontée à  trois grandes difficultés. En premier lieu, des lacunes sont observées au niveau des données. Ainsi, les statistiques douanières sont souvent incomplètes et la portée des enquêtes auprès des entreprises est parfois limitée. Les données du système bancaire sont généralement plus complètes alors que les transactions financières sont parfois réglées hors du système bancaire, dont les données sont alors loin d’être exhaustives. La deuxième difficulté tient à  la sous-évaluation des transactions, d’o๠la nécessité de procéder à  des recoupements. La troisième difficulté porte sur l’évaluation du prix du marché comme recommandé dans le manuel.  » Nonobstant ces limitations, la balance des paiements est un outil indispensable pour la politique économique. Ses rubriques et ses soldes, par l’importance et le signe des montants qu’ils enregistrent, informent, d’une part, sur la participation d’une économie aux flux d’échanges internationaux et, d’autre part, sur sa structure et sa situation conjoncturelle « , a-t-il précisé. A le croire, pour la BCEAO , l’enjeu est la préservation d’un niveau confortable de réserves de changes afin de défendre la valeur externe de notre monnaie commune, de faire face aux besoins d’importations des agents économiques et de couvrir les besoins de règlement du service de la dette extérieure. b L’or, le coton et les animaaux vivants ] l’analyse des résultats des comptes extérieurs du Mali au titre de l’année 2008 par la BCEAO , fait apparaà®tre que les principaux produits d’exportation ont été l’or avec près de 70%, le coton pour 10% et les animaux vivants avec 5,5%. Les exportations ont atteint 935 milliards de FCFA en hausse de 26% par rapport à  2007. l’orientation géographique des exportations fait ressortir trois grandes destinations. A savoir, l’Afrique avec 86,7%, l’Asie 7% et l’Europe 5%. Pour les importations, le Mali a été le premier fournisseur de l’Afrique avec plus de 40% dont 96,7% pour la seule zone UEMOA, l’Europe pour près de 30% et l’Asie avec moins de 20%. Par ailleurs, les transferts des migrants ont enregistré une augmentation de 16% pour un montant global de 141,3 milliards de FCFA. Pour sa part, la représentante du ministre de l’Economie et des finances, Mme Assitan Kouyaté, a souligné que le Mali, à  l’instar de tous les pays de l’UEMOA, a un besoin immense d’investissement pour amorcer son décollage économique. A la croire, l’Etat réalise sa part d’effort dans la réalisation de ces investissements, mais ses ressources sont limitées. Le secteur privé malien, bien qu’étant particulièrement dynamique, manque également de ressources nécessaires pour la réalisation d’investissements structurants. Le recours aux capitaux privés étrangers, notamment sous leur forme la plus stable, à  savoir les investissements directs, permettra de pallier ces insuffisances. « A cet égard, le Gouvernement du Mali fournit beaucoup d’efforts pour mettre en oeuvre les réformes institutionnelles et administratives permettant de créer un cadre propice à  ces investissements. Ces efforts concernent l’amélioration du cadre juridique et réglementaire des investissements (relecture du code des investissements, aménagement de zones industrielles), la création d’un environnement des affaires compétitif (réduction des délais de création d’entreprises, ouverture du guichet unique pour la création d’entreprises) », a indiqué Mme Assitan Kouyaté.

Aid el Fitr : l’appât du gain facile

Les préparatifs de la fête de Ramadan tout comme les autres fêtes constitue, à  n’en pas douter, une période de « vache grasse » pour les nombreux commerçants de la place. Ruée sur les vêtements l’opportunité est vite saisie par la flopée de commerçants (vendeurs) de prêt-à -porter et d’habillements de toutes sortes, de se tailler de gros sous sur le dos du consommateur. Ils n’hésitent pas imputer à  leurs produit, une allure de renchérissement à  outrance. Par produits, il faut entendre ceux qui sont consommés en période de fête. Au cours des derniers jours qui précèdent la fête, la plupart d’entre eux se livrent à  des surfacturations à  la pelle contre toute prescription. Dans les préparatifs de la fête, l’habillement joue un rôle important. Car C’’est la grande ruée des consommateurs vers le marché, chacun cherchant à  mieux paraà®tre le jour j. Au grand Marché de Bamako Une matinée au grand marché de Bamako nous a permis de constater de visu, des indices de la fluctuation. La plupart des clients que nous avons approché nous ont révélé que les prix des habits, chaussures (et autres), ont pris l’ascenseur. « Nous avons pas le choix de nous en procurer, sans quoi, nous aurons moult discussions avec nos enfants ». De l’autre coté, C’’est les vendeurs de bœufs qui font la bonne affaire. Le bœuf étant l’animal le plus consommé pendant cette fête, les consommateurs se regroupent soit par affinité parentale, soit par groupes d’amis, ou encore pour des raisons de voisinage. Ainsi ils cotisent pour pouvoir s’octroyer le précieux animal. Ils se le partageront (à  part égale) après l’abattage, qui se fait généralement la veille. Le prix du boeuf Sur le marché du bétail, le prix du bœuf varie entre 125 000 et 450 000 F CFA. Selon Demba Diallo, boucher au petit marché de Badalabougou, C’’est désormais une tradition, de voir le prix du bétail augmenter lors des circonstances festives du genre. « Le bœuf qu’on me vend ordinairement à  150 000 F CFA, m’a été cédé ce matin à  175 000 F CFA. ». En effet, la nécessité de s’associer est une vieille pratique, qui tient d’une part, au fait que le bœuf est un animal qui coûte excessivement cher, au point que la bourse de la plupart des consommateurs ne peut le supporter. D’autre part, si l’on en croit le vieux Moussa Djigué, la nécessité de s’associer est un signe d’union qui ne fait que renforcer la communion et la solidarité entre habitants d’un même quartier, d’une même famille… Nombreux sont ces commerçants qui appuient sur la gâchette en surfacturant leurs produits, à  l’approche de la fête. Et pour qui connaà®t les consommateurs maliens, beaucoup attendent la dernière ligne droite pour s’approvisionner. l’indifférence des autorités Rien ne semble justifier le silence et ou l’indifférente des autorités compétentes. Mais selon nos sources, aucun dispositif n’existe à  la Direction Nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) pour contrôler cette inflation spontanée. Un agent technique a laissé entendre que ces hausses sont inhérentes à  la fête, et s’explique par l’appât du gain rapide. Et les consommateurs sont emportés par l’euphorie de fête. Ce qui les oblige à  supporter de manière tacite, cette hausse incontrôlée des prix. Certains consommateurs ont eux tiré des leçons et préfèrent s’octroyer les marchandises, un ou deux mois avant la fête. Histoire d’échapper à  la « flambée des commerçants ». Une fois la fête passée, les commerçant se ressaisissent et les prix reviennent à  la normale.

Produits de base : les prix en hausse à la veille du Ramadan

Face à  la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, les autorités n’ont pas respecté la tradition. En effet, elles accordent d’habitude des exonérations aux opérateurs céréaliers de la place afin que ces derniers rendent les prix abordables aux consommateurs surtout en période de Ramadan. Cette situation handicape le pouvoir d’achat des consommateurs. Les exonérations accordées aux commerçants n’ont jamais arrangé totalement la situation face à  la hausse des prix. Mais elles contribuent un tant soit peu à  faire fléchir les coûts sur le consommateur. Des prix exorbitants sur le marché Déjà  on assiste sur les différents marchés de la capitale à  une légère hausse des prix des denrées de première nécessité.Au marché de Badalabougou par exemple, le prix du kg de riz importé est passé de 300 F CFA à  325F CFA, tandis que celui du mil oscille entre 200F CFA et 275F CFA. Pour le sucre, dont le prix a également augmenté, il se vend à  500F CFA le Kg. En commune VI, précisément à  Yirimadio, le kilo du sucre est cédé à  550 F CFA. La farine de blé a aussi connu une légère augmentation. Au marché, le demi kilo de farine de blé varie entre 375 et 400 F CFA. En général, on remarque que seul le prix du riz connaà®t une stabilité relative, car le kg oscille entre 375 F CFA pour le « gambiaka » et 325 F CFA pour le riz importé. Quand le ramadan entre dans la danse Dans notre pays, le ramadan est considéré comme un mois coûteux, à  bien des égards. Il constitue par excellence une période à  dure épreuve pour les chefs de famille, avec à  la clé des dépenses astronomiques. Et C’’est le moment visé par certains opérateurs céréaliers pour faire du bénéfice sur le dos des consommateurs. La conjoncture actuelle de la hausse des prix, se trouve aussi exacerbée par la période de soudure. Cependant, les banques de céréales s’avèrent être une alternative heureuse, car elles offrent les céréales à  des prix qui défient largement ceux du marché. Mais force est de constater qu’elles sont pratiquement insignifiantes car insuffisantes. En effet, face à  une demande de plus en plus forte des consommateurs, les banques ne couvrent même pas 2% des besoins des consommateurs.

Banques de céréales : une initiative pour enjamber la période de soudure.

A la faveur, d’une mission conduite, à  Digoni 2 (dans la commune rurale de Moribabugu), le Commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA) a procédé à  l’ouverture officielle des banques de céréales. Ainsi, le CSA a respecté une tradition instituée (il y’a 4 ans) à  l’orée de chaque période de soudure (c’est-à -dire la période qui précède directement les récoltes). En effet, la période de soudure s’installe entre la période allant du mois d’août à  septembre. Elle se caractérise notamment par la hausse vertigineuse des prix sur le marché céréalier. Pallier à  la pénurie alimentaire Et C’’est dans le but de pallier à  cette situation que le CSA a institué dans l’ensemble des 703 communes du pays, des banques de céréales. Ainsi, la banque de céréales se définit comme étant un stock de céréales acquis à  travers une organisation mutuelle qui est mise en place par les populations d’une localité, immédiatement après les récoltes. Et ce même stock est mis à  la disposition de cette même population pendant la période de soudure pour lui permettre de gérer et de subvenir aux problèmes alimentaires. Force est de signaler que les banques de céréales ne sont pas un outil nouveau dans le système de prévention et de gestion de la crise alimentaire dans notre pays. En terme d’acquis, il faut dire que leur expérimentation a reçu l’adhésion des populations. Toute fois Mme Haidara a laissé entendre que sa structure s’attellera à  renforcer les stocks afin que dorénavant pendant les 3 mois de soudure, qu’il y’ait des stocks disponibles pouvant couvrir les besoins alimentaires de la commune. Aussi la mise en réseau des banques de céréales et le développement des infrastructures sont entre autres perspectives de développement envisagées par le CSA. Cette année, C’’est le village de Digoni 2(dans la commune rurale de Moribabugu) qui a accueilli l’évènement. Ce village a pu au titre de cette année reconstituer un stock de 20 tonnes de céréales (tous confondus). Selon le commissaire à  la sécurité alimentaire, ce stock peut croà®tre (d’année en année) en réponse à  la demande, si la geste est bonne. Une gestion à  la solde des communes concernées Par ailleurs, la mission du CSA a saisi cet évènement pour visiter les banques de céréales de la commune de Moribabougou. Toutefois elle a indiqué que les banques de céréales sont de précieux instruments (de lutte contre l’insécurité alimentaire), dont l’efficacité se révélera à  travers la bonne gestion que les communes en feront. A travers de poignants témoignages, certaines femmes de Digoni 2 ont tour à  tour reconnu les bienfaits de leur banque de céréale. Parlant de la situation des prix, Mme Maiga Sitan Diarra, présidente de la coordination des femmes de Moribabougou a indiqué que le riz qui est cédé sur le marché au prix de 425F C CFA, est disponible dans sa banque de céréale à  350F CFA. A noter qu’en plus des 703 communes du pays (qui ont, chacune bénéficiée d’une banque de céréales), plus de 59 associations, à  travers la capitale s’occupent chacune de la gestion d’une banque de céréale.

Initiative riz 2 : Comment faire face à la hausse des prix ?

Atteindre l’autosuffisance alimentaire », voici l’un des objectifs de l’initiative riz. Et sa mise en œuvre a couté près de 42,65 milliards de Francs CFA » avec un préfinancement en équipements d’environ 701 millions. Objectif final de production ? 1,6 million de tonnes de paddy (non décortiqué), soit 1 million de tonnes de riz marchand. Une production sensée couvrir les besoins en consommation domestique. Tout en dégageant un excédent de 100000 tonnes. On comprend pourquoi le Premier Ministre, Modibo Sidibé, en a fait une priorité. En 2008, le Mali n’a jamais produit autant de riz. Avec 1 607 647 tonnes de paddy, la campagne 2008-2009 affiche un excédent rizicole de 259.190 Tonnes. Une production qui équivaut à  99,34% des prévisions pour la même période. Soit 19% de l’excédent céréalier estimé à  1.389.970 Tonnes, toutes céréales confondues. Pour une fois, le riz malien parvient à  alimenter le marché domestique. Et même à  contribuer à  une baisse des prix. Mais cette baisse n’a pas tout à  fait satisfait les consommateurs… Le riz, une culture exigeante… « Nous ne comprenons pas ! Nous avons les rizières de Niono. Celles de Mopti. Mais le riz reste toujourrs cher ! le kilo se vend à  400 francs CFA, o๠allons-nous ?, se demande un citoyen de Bamako. Les coûts de production du riz, par culture intensive, exigent un apport substantiel en engrais. Une subvention a permis aux producteurs de s’en procurer au prix de 12 500 FCFA le sac de 50 kg… Mais ces prix répondent-ils aux réalités économiques du pays et à  celles des petits producteurs car les intrants et fertilisants agricoles restent relativement chers ! La problématique de l’accès aux ressources de production telles que la terre, la main-d’œuvre, le crédit ou les équipements s’est également posée et particulièrement pour les femmes exploitantes agricoles… Outre la commercialisation du riz, tous les producteurs ne disposent pas de moyens de stockage et de conservation adéquats et l’initiative 2008 riz n’y apporte aucune solution. Dès lors, les producteurs n’ont d’autres choix que de brader leurs récoltes aux commerçants. Ce qui crée des écarts de prix entre le riz malien et ses concurrents de la sous région. La différence était de l’ordre de 110 Fcfa le kilo entre le riz du Sénégal, et du Burkina Faso ou de 160 Fcfa le kilo entre celui du Niger. Le prix du riz n’a donc pas baissé mais plutôt enregistré une hausse substantielle. Le kilo de riz blanchi se vend aujourd’hui entre 375 et 400 Fcfa et le sac de 50Kg varie entre 18 750 Fcfa/20000Fcfa pour le consommateur lambda. Quant au commerçant détaillant, il oscille entre 360Fcfa le kilo soit environ 18 000 francs le sac de 50 Kg. Qu’est-ce qui explique une telle flambée des prix ? Pour les spécialistes, la hausse des prix des produits alimentaires au niveau international (blé, riz, huile, lait en poudre, etc.) et l’augmentation des hydrocarbures et les coûts du fret maritime, se répercutent sur cette flambée. Et aussi face à  la demande mondiale croissante de céréales en Chine, en Inde… La constitution de stocks de précaution en vue de se mettre à  l’abri d’une éventuelle flambée de prix ou les niveaux élevés du prix des céréales depuis la campagne précédente et les retentions opérées par les producteurs céréaliers en quête de meilleurs prix, ajoute à  l’inflation. Le fait que le Mali dégage un surplus de production en riz ne signifie pas que le pays sera à  l’abri d’une hausse potentielle des prix du riz dans les mois à  venir, ajoutent des spécialistes. Interdire l’exportation ? Réduire l’importation ? Quels effets ? On sait cependant que chez les producteurs de l’Office du Niger l’heure n’est pas à  l’espérance avec les nouvelles mises en culture tournées vers l’extérieur. Les projets d’extension en sont une belle illustration. En effet, les étrangers s’en sortent avec quelques 360 000 hectares contre 9 000 pour les petits paysans. A cela s’ajoutent les 15 000 hectares d’un groupe à  capitaux américains et sud-africains, pour 15 000 hectares et les 11 000 hectares de l’UEMOA (l’Union économique et monétaire ouest-africaine). Le Millennium Challenge Account relatif à  14 000 hectares aménagés sur financement du Gouvernement américain en partenariat avec le Mali et les 100 000 hectares octroyés à  la société Malibya n’arrangent rien. Sans oublier la situation bien heureuse des terres libyennes, précisément situées au début des canaux d’irrigation. Tout cela va-t-il permettre de réduire les importations de riz asiatique ? Autant de questions sur les capacités réelles du Mali à  « soutenir la compétitivité et la mise sur le marché du riz produit ». Or, sans un tel soutien, les augmentations de la production rizicole auxquelles nous avons eu droit ces dernières années ont toutes les chances de ne pas durer, sans oublier la rareté des financements publics. Comment alors financer des coûts de production rizicole qui augmentent d’initiative en initiative ? Le coût global de l’initiative 2009/2010, est estimé à  53 milliards Fcfa dont 8,1 milliards Fcfa sur financement de L’Etat. Certains familles ayant droit à  un seul repas par jour, on est en droit de s’interroger sur les plus et les moins de l’initiative riz…

Hausse du tarif de l’électricité : Qu’en pensent les citoyens ?

Selon des spécialites, la baisse du tarif ne serait possible qu’en 2011 avec l’interconnexion entre le mali et la cote d’ivoire avec le financement du PASE (Projet d’Appui au Secteur de l’Energie) à  hauteur de 60 milliards de francs CFA par la banque mondiale. Mais pour la hausse actuelle, qu’en pensent les citoyens ? Maurice DABO, Chef de famille. Cette hausse du prix du tarif de l’électricité s’explique par un fort laxisme par les autorités. Au départ on disait à  l’Etat de ne pas privatiser l’EDM. Un ancien responsable de l’entreprise disait que le Mali pouvait bien gérer l’EDM sans perte et il aurait été assassiné pour cela. C’’est pour vous dire que sans hausse déjà , nous traversons le calvaire et nous ne vivons que de coupures intempestives qui endommagent parfois nos appareils. Et pire, l’entreprise n’a jamais payé pour la réparation de ces appareils. Même en portant plainte rien n’en sort. Vous voyez déjà  comment nous sommes condamnés par l’EDM. JDM : Que comptez vous faire par rapport à  la hausse du tarif ? MD : J’envisage de consommer l’électricité rien que la nuit parce que ce qu’on gagne risque de ne pas assurer nos dépenses et le reste des charges. JDM : Que proposez vous pour sortir de cette situation ? Pour sortir de ce calvaire, je propose à  ce qu’on organise un grand débat au tour de ce problème. Et pourquoi ne pas misé sur l’énergie solaire ? C’’est le cas au Burkina mais pourquoi pas le Mali ? D’ailleurs même quand on parle d’électricité ce n’est qu’à  Bamako et les capitales régionales. Si non au-delà  de ces zones rares sont les localités desservies. Allez à  Kabala tout près vous saurez de quoi je parle. JDM : Le Mali vient d’avoir 60 milliards de nos francs à  travers la banque mondiale. Est-ce que cela a suscité chez vous une lueur d’espoir ? A mon avis ce fond sera mal géré et ne servira jamais à  l’énergie. J’appelle cette somme, une miette par rapport à  l’énergie et aux alligators qui l’ont déjà  partagé. Les pauvres continueront de payer le prix fort de la galère au Mali. Seydina Aliou Koné, gérant de cyber : Je consomme environ 150 000f CFA par mois rien que dans l’électricité. C’’est énorme pour mes charges. Vous savez mieux que moi que nul n’aime l’augmentation du tarif. Cela ne nous arrange pas nous les pauvres surtout en cette période de crise. JDM : Que comptez vous faire pour faire face à  cette situation ? Je compte investir dans les panneaux solaires. C’’est vrai qu’il est très cher mais il est mieux que EDM qui, J’en suis persuadé ne finira pas de nous dégoûter. Les coupures n’en finissent pas. Il y a des moments o๠nous allons au-delà  d’une heure de coupure et nous perdons des clients. Qu’est ce qu’ils nous veulent ces gens là . ? Sekou Tidiane Traoré dit Anglais, chargé de programme à  l’ONG AREM (Association pour la réhabilitation de l’environnement Malien) On ne peut pas se réjouir ou comprendre cette augmentation. Si l’on doit comprendre quelque chose C’’est peut être à  l’endroit des gros consommateurs. Je crois que le Malien moyen n’a besoin que de lumière et de sa télé. l’électricité n’est pas un luxe aujourd’hui mais une nécessité. Lénine disait que le développement est égal au taux d’électrification. Quand on prend le mot développement, C’’est pour parvenir au bonheur du peuple et non pas le contraire. Pour terminer, nous ne sommes pas contents de cette augmentation. Je demande à  nos autorités de demander aux gros consommateurs de payer plus mais qu’ils laissent les pauvres en paix.

Energie : légère hausse du prix de l’électricité à compter du 1er Juillet…

En cette période caniculaire, o๠la distribution d’électricité est en peine de satisfaire les clients, avec des coupures intempestives à  longueur de journée, le gouvernement du Mali, sur le conseil de la Commission de Régulation de l’électricité et de l’eau (CREE), va procéder, à  partir du 1er juillet prochain, à  un léger réajustement tarifaire de l’électricité. Ce réajustement tarifaire est de l’ordre de 3 à  5 % pour les clients qui dépassent une consommation mensuelle de 100Kwh. Désormais ces clients paieront environ 3 francs en plus. Pour la tranche de consommations qui se situent au-delà  de 201 Kwh, elle augmentera de 5%, soit environ 5 à  6 francs de plus. Un léger mécontentement est perceptible chez les maliens, notamment les plus modestes, et qui peinent à  assurer trois repas quotidiens et se voient déjà  dans l’obscurité. Un fonctionnaire à  la retraite s’inquiète de la hausse, même si elle ne concerne que 50% des clients domestiques. La Commission de régulation de l’eau et de l’électricité, explique ce réajustement par une « contribution solidaire », qui permettra à  l’Etat de souffler un peu. Depuis 2005, l’état investit chaque année environ 40 milliards de FCFA dans le maintien des services publics et leur expansion sur le territoire national. C’’est dans cette logique que le gouvernement va procéder à  la hausse du tarif de l’électricité à  partir du 1er juillet prochain. Une hausse accompagnée de mesures, car depuis 2003, les tarifs de l’eau et de l’électricité n’ ont pas bougé au Mali. Et l’Energie du Mali (EDM) peine à  faire face à  ses obligations : celles de fournir l’électricité à  l’ ensemble des citoyens du Mali.