Sécurité : quatre morts dans plusieurs attaques près de Bamako

Selon plusieurs informations, des assaillants non identifiés ont mené une double attaque hier lundi dans la soirée dans la région de Koulikoro. Le poste de péage de Kassela à l’entrée de Bamako et la caserne des sapeurs pompiers à Markakoungo à 80 km de la capitale ont été pris pour cible. Le bilan provisoire est de quatre morts dont deux membres de la protection civile et deux civils ainsi que des dégâts matériels importants. Plusieurs véhicules ont été incendiés. Le chanteur M’Bouillé Koité a également annoncé hier sur ses pages l’attaque du bus transportant son staff vers Kati. Des assaillants ont ouvert le feu sur le véhicule blessant le chauffeur. Les passagers ont été dépouillés de leurs biens assure l’artiste.

Programme spécial de Reboisement : A chacun son arbre du cinquantenaire

La localité a abrité mardi dernier les activités de lancement du programme spécial de reboisement, organisé par le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement à  travers la direction nationale des Eaux et Forêts. La cérémonie qui a mobilisé les autorités politiques et administratives locales et régionales, était présidée par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré. Elle s’est déroulée en présence de plusieurs autres membres du gouvernement, du président de la Commission d’organisation du Cinquantenaire de l’Indépendance, Oumar Hamadoun Dicko et du gouverneur de la Région de Koulikoro, Soungalo Bouaré. La date du 20 juillet célèbre chaque année la journée du forestier au Mali. Cette année, le service des Eaux et Forêts a voulu faire d’une pierre deux coups en inscrivant les activités de sa quinzaine dans le cadre du Cinquantenaire de l’Indépendance. Du coup, la campagne de reboisement a été élargie à  toutes les autres régions du pays. Reboisement actif, repousser le désert Pour la troisième fois consécutive, la Région de Koulikoro a accueilli le lancement de ce programme spécial de reboisement. Le slogan de la présente campagne est : « A chaque citoyen son arbre du Cinquantenaire ».Ce thème est plus qu’évocateur, dira le président de la Commission nationale d’organisation du Cinquantenaire. « Le Cinquantenaire de l’Indépendance est l’occasion pour nous de faire le bilan dans tous les domaines de la vie de notre pays, a dit Oumar Hamadoun Dicko. Pendant 50 ans, nous avons déboisé nos forêts sans pour autant planter des arbres. Il nous faudra maintenant renverser cette tendance pour freiner l’avancée du désert et garantir un environnement viable et durable pour la postérité »Pour les organisateurs, le choix du site de la forêt classée de la Faya est un symbole fort. En effet, la Région de Koulikoro compte 11 forêts classées couvrant une superficie de 183 983 ha. La moitié de cette surface a été détruite par la surexploitation pour la satisfaction des besoins en énergie domestique des grands centres urbains. Chaque année, le Mali perd plus de 500 000 ha de forêts, selon Tiémoko Sangaré. Cependant, la 2ème Région constitue un des poumons du pays. C’est pourquoi, il faut concentrer tous les efforts de restauration des forêts dans cette région.Le Programme national de reboisement prévoit la plantation de 35 millions de pieds d’arbres sur une superficie de 60 000 ha. Augmenter le lit végétal, conserver les écosystèmes Ce qui permettra de donner une bonne couverture végétale à  notre pays dans les années à  venir, a indiqué le ministre Sangaré. Aujourd’hui, toutes les mesures doivent être envisagées pour inculquer la plantation d’arbre dans nos habitudes, préconise le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement. Pour ce faire, il a été demandé aux maires d’exiger à  chaque couple de planter un arbre après la célébration de son union devant lui. De même, une campagne de sensibilisation sera menée en direction des parents qui célèbrent le baptême de leurs nouveaux-nés. Chacun de ces parents doit planter un arbre au nom de son nouveau-né. « Il faut cultiver l’amour de la patrie et l’esprit de citoyenneté chez les jeunes. C’est à  ce prix que l’on réussira à  reverdir nos forêts et procéder à  bonne gestion de nos terres », estime Tiémoko Sangaré.En appui, les agents du service des eaux et forêts ont été invités à  redoubler d’efforts et de vigilance dans l’exercice de leur mission. Aucune indulgence ne doit être faite aux coupeurs illégaux de bois et à  ceux qui mettent le feu à  la forêt, a instruit le ministre Sangaré. En retour, les agents doivent observer un comportement loyal vis-à -vis des usagers dans l’exercice de leur fonction. C’est comme cela qu’ils mériteront de la confiance placée en eux par les citoyens et les autorités du pays.

« Journée du paysan malien » : Kassela a vécu la 7ème édition

Les activités de la journée ont porté sur l’agriculture proprement dite mais aussi sur l’élevage, la culture du coton, du riz, du maà¯s etc… Instituée par les autorités, la journée du paysan est un cadre de réflexion et d’échanges entre les gouvernants et le monde agricole. A cette occasion, les deux parties recensent les priorités dans le secteur agricole. A Kassela, il s’agissait de donner une ampleur à  la production du lait. A cet effet, tous les acteurs de la question se sont retrouvés pour des échanges pouvant favoriser une valorisation de la matière lait. Au Mali, le lait produit souffre de l’insuffisance d’unités de transformation. Une bonne partie de la production locale dépasse la date de péremption avant d’arriver à  destination. Il parait donc nécessaire d’appuyer les différents acteurs de la filière laitière. Ils étaient nombreux à  faire le déplacement à  Kassela. Il s’agit de la société coopérative des producteurs laitiers de Koro Koro, de Marakacoungo, de Ouéléssébougou, de Keleya, de Sélingué, de Sido et même de Cinzana dans la région de Ségou. Il y avait aussi la Société Coopérative des Revendeurs du Lait Local de Bamako, la société laitière KOSSAM de Djélibougou, ATHIA Yaourt de vache etc… Valoriser la production locale de lait A travers de telles journées, les autorités incitent les opérateurs économiques à  investir dans le secteur. Le Mali met chaque année, plus de 15 milliards de francs CFA dans l’importation de lait. Pour valoriser la production locale et réduire l’importation, un programme a été lancé en 2008. C’’est le Projet de Développement et de Valorisation du Lait (PRODEVA-LAIT) financé à  plus de 15 milliards de francs CFA. Kassela, une zone rurale de 32 villages engorge plusieurs producteurs de lait. Son maire a profité de la journée pour demander au Président de la république la réhabilitation de la route Kassela-Bamako et l’ouverture d’une laiterie moderne dans sa localité. Le représentant des éleveurs du Nord, Alkatek Ag Yaya, s’est réjouit de l’institutionnalisation de la journée du paysan qui dit-il, leur permet d’exprimer les réalités de l’élevage du Mali, au Président de la république. Parmi les difficultés évoquées par Mamadou Diallo, représentant des éleveurs du Sud, on note le faible niveau de professionnalisation des acteurs, la question de sécurité agro-pastorale, l’insuffisance de dispositions pour protéger les bourgoutières… En réponse au maire de Kassela, le Président de la République Amadou Toumani TOURE a promis de lancer un financement pour réhabiliter l’axe Kassela – Bamako, la route Bamako–Ségou qui renferme Kassela étant déjà  en chantier. Il a aussi rappelé aux paysans que leur ambition pour la sécurité alimentaire, est celle de toute la population. Il a également demandé aux paysans d’adopter une politique de sécurité alimentaire en faisant allusion au «grenier familial ». Le lait,une opportunité d’investissements L’objectif final de cette journée du Paysan, C’’est donc de promouvoir le lait du Mali. C’’est ainsi qu’ATT a mis un accent particulier sur les conditions de production et de collecte du lait. Il a rassuré les opérateurs économiques car la filière lait est une opportunité d’investissement dans le domaine agro- alimentaire. Surtout quant on sait que chaque personne doit boire au moins 62 litres de lait par an.