Olivier Dubois : « Impossible de leur échapper »

La liberté n’a pas de prix. Olivier Dubois savoure cette assertion. Libéré le 20 mars dernier, après 711 jours de captivité passés aux mains du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, il renoue depuis avec les siens. Dans cette longue interview, le journaliste, ancien collaborateur du Journal du Mali qui se décrit comme une tête chercheuse en mouvement, répond à nos questions sur ses conditions de détention et ses perspectives.

Pouvez-vous revenir sur votre enlèvement, le 8 avril 2021. Comment cela s’est-il passé ?

Le 8 avril 2021, je prends un avion Sky Mali pour Gao. J’arrive sur les coups de 11h. Souleymane, mon contact, est là pour m’accueillir et m’emmène à l’hôtel Askia. Nous allons passer deux heures là-bas, puis il va aller chercher à manger. Moi, je prépare mes questions. Je dois interviewer un cadre du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans. Mais une demi-heure avant de partir, Souleymane (un infirmier qui était en lien avec un terroriste) reçoit un coup de fil et me dit : « écoute, je devais venir avec toi initialement, mais ils ne veulent plus que je vienne, tu dois y aller seul ». J’avoue qu’à ce moment-là je suis désemparé. J’ai envie de tout annuler parce que ce n’est pas ce qui était prévu. Ça ne devait pas se passer comme ça. Je redemande à Souleymane si avec cette nouvelle situation je peux leur faire confiance, s’il faut annuler ou pas. Il me dit non ça va, il est sûr qu’il n’y aura pas de problème. De toute façon, le cadre que je dois voir a le diabète et doit recevoir une piqûre pour cela directement après notre entretien, ajoute-t-il.

Il dit qu’il doute vraiment qu’il puisse m’arriver quelque chose. Donc on part dans sa voiture, je pense en périphérie de Gao, où on doit avoir cette rencontre avec les moudjahidines. Ils arrivent dans un pick-up couleur sable à notre niveau. Je me souviens d’avoir ouvert la portière, de m’être tourné vers Souleymane, de lui avoir dit « tu es mon dernier filet de sécurité ». Je sors et me dirige vers le pick-up. Je monte à l’intérieur et nous partons. On va rouler avec les moudjahidines, dont trois derrière, armés. On va rouler 5 voire 10 minutes puis on va croiser un autre pick-up de la même couleur, avec des personnes à l’intérieur qui ressemblent vraiment à celles avec lesquelles je suis.

Moi, je suis concentré sur mes questions, sur cette interview. On me dira un jour après que nous avons été pris en chasse par le pick-up que nous avons croisé et que des coups de feu ont été échangés. Moi je n’ai rien entendu personnellement. Tout ce que je sais, c’est qu’à un moment l’un des hommes à l’arrière a tapé sur la voiture pour dire au chauffeur d’accélérer. Pendant quatre heures, nous allons rouler tambour battant jusqu’à la région de Kidal. Une fois là-bas, je suis avisé que je suis maintenant leur otage. La longue période qui va durer presque 2 ans commence à ce moment-là.

Qu’avez-vous ressenti les premières heures après votre enlèvement ?

Je me souviens d’avoir été traversé par plusieurs sentiments. Premièrement un sentiment d’injustice, parce que j’avais préparé l’interview, j’avais eu leur accord, j’avais  eu une lettre d’invitation et je me retrouvais kidnappé. J’ai donc ressenti un fort sentiment d’injustice, puis ensuite un sentiment un peu étrange, comme si j’étais abasourdi. Cela mêlé à de la peur. Je me dis qu’est-ce qu’il va se passer maintenant? Dans deux jours, je suis censé prendre l’avion de Gao pour revenir à Bamako. Je comprends à ce moment-là que je ne serais pas dans cet avion. Donc comment réagiront mes proches, ma famille? Même si à ce moment-là, je me dis que les choses vont s’arranger, que c’est juste que cette katiba n’est pas au courant que je devais interviewer un cadre. Donc j’ai des sentiments ambivalents, confus, qui font que durant cette première nuit de captivité je ne dormirai pas du tout.

Vous avez déclaré ne pas avoir été maltraité. Ce traitement vous a-t-il surpris ?

Globalement, je n’ai pas été maltraité. Je n’avais pas un harassement quotidien physique ou des choses comme ça. Il y a eu des épisodes difficiles, mais est-ce que j’étais surpris? Je dirais non. Non, pas vraiment, parce que vous comprenez aussi que quand vous êtes avec eux, ils suivent le Coran, et le Coran est clair en ce qui concerne les prisonniers. Pour eux, si vous ne causez pas de problèmes, il y a pas de raisons qu’ils vous en causent. Maintenant, si vous en causez, là il peut se passer des choses difficiles. Mais j’aimerais ajouter aussi que c’est surtout une affaire d’hommes, dans le sens où ça dépend des moudjahidines que vous avez avec vous. Je suis tombé sur des moudjahidines qui pouvaient être mauvais, sur d’autres qui étaient indifférents, sur d’autres qui étaient respectueux. Ça dépend vraiment de cela. Mais oui, globalement, je peux dire qu’il n’y a pas eu de maltraitance et je pense que c’est premièrement parce que ce sont des musulmans et deuxièmement parce que vous avez aussi pour eux une certaine valeur. Leur but c’est quand même de tirer quelque chose de vous. Comme je disais à mon partenaire, le Sud-Africain Gerco Van Deventer (Enlevé en 2017) qui était avec moi en détention, nous avons une marge. Vous êtes un infidèle pour eux, c’est entendu, mais vous êtes aussi un prisonnier, un investissement. Vous êtes quelqu’un dont ils veulent tirer quelque chose et cela vous donne une marge, qui n’est pas grande, qui n’est pas confortable, mais si vous savez jouer avec cette marge vous pouvez globalement traverser cette page de captivité avec moins de difficultés.

Mais vous étiez tout de même enchainé…

Oui, tout à fait, vous êtes enchainé parce que vous êtes prisonnier. Durant mes presque deux années de captivité, j’étais enchainé tous les jours. À un moment beaucoup plus que d’habitude. On va dire qu’entre le 8 juillet 2021 et le 2 février 2022 j’étais enchainé nuit et jour, que ce soit à un arbre, une grande jante de camion. Vous êtes enchainé, ça c’est clair. Et ils le justifient par le fait que de toute façon vous êtes un prisonnier et que vous pouvez potentiellement vous évader. Donc par sécurité, surtout la nuit, vous devez être enchaîné. Après, si vous vous comportez mal, comme ça m’est arrivé, vous êtes enchainé nuit et jour. Moi j’étais enchainé principalement aux jambes. Ils ont des niveaux d’enchainement. J’ai vu d’autres prisonniers qui étaient enchainés du cou au poignet, autour de la taille et après aux jambes. Un peu comme les prisonniers qu’on pouvait voir à Guantanamo (Prison militaire américaine à Cuba).

Vous avez fait trois tentatives d’évasion qui ont toutes échoué. Après la dernière, avez-vous perdu espoir ?

Sur les tentatives d’évasion, les deux premières ont été annulées de mon fait. C’est à dire que je quittais le camp, je faisais quelques kilomètres et, pour différentes raisons, je revenais. La plupart du temps, c’était par manque d’eau ou encore parce que j’avais mal jugé le terrain. Pour la troisième tentative, je pars dans la nuit et ils me récupèrent vers midi le lendemain. Ça m’a porté un coup le fait de me faire attraper. Et ce désir de m’échapper va vraiment s’éteindre en décembre 2021. J’étais détenu dans une sorte de prison à ciel ouvert et puis il y a ces deux jeunes Touaregs qui vont s’évader, comme je l’ai fait, et qui vont être récupérés le lendemain. Ils sont ramenés enchaînés. Et là je me suis dit que ce n’était pas possible. Moi j’ai tenté, j’ai raté, et eux qui connaissent le terrain ont raté aussi. On ne peut pas leur échapper, me suis-je dit. C’est quasiment impossible de leur échapper.  Et là je dois penser à une autre stratégie, parce que je me dis à ce moment-là que l’évasion n’est pas la solution.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris à la radio le départ de la Force Barkhane du Mali ?

Je me dis que je suis laissé seul. Ça va être très compliqué pour moi d’être libéré, et là, oui, j’ai quand même eu une perte d’espoir. Mais après il faut savoir que dans cette situation-là l’espoir, c’est quand même quelque chose qui vous maintient et il est très important de trouver d’autres voies pour raviver cet espoir. Mais je dois avouer que sur le coup, quand j’ai su à la radio que la France se retirait du Mali, ça m’a touché. J’ai commencé à douter d’une libération prochaine et je me dis que le temps allait être long.

Étiez-vous tenu au courant des négociations en cours pour votre libération ?

Durant ma captivité, j’ai eu très peu d’informations concernant une négociation entre le GSIM et la France. Les moudjahidines vous gardent dans le flou. Ils ne vont pas vous mettre au courant étape par étape de ce qui se passe. Seul moment où je comprends qu’il y a des négociations, c’est en novembre 2021. Parce qu’ils viennent me voir pour tourner une vidéo preuve de vie. On me dit qu’ils sont en train de discuter avec les français et que ces derniers demandent cette vidéo. Mais je n’étais pas tenu au courant de ce qui se passait.

Vous êtes journaliste et vous étiez à l’intérieur du groupe. Des dispositions particulières ont-elles été prises pour que vous n’ayez pas accès à des informations sensibles ?

Je ne sais pas si ce sont des dispositions, je dirai plutôt des précautions, mais ils savaient que j’étais journaliste. Durant le premier mois de ma captivité, par exemple, le groupe qui me surveillait, composé de 5 jeunes, avait ordre de ne pas discuter avec moi, de ne pas répondre à mes questions. Pendant une bonne partie de la première année, c’était difficile pour moi d’obtenir des stylos et du papier pour écrire quoi que ce soit. Ils n’aiment pas vous voir écrire. Donc oui, je pense que mon statut de journaliste pouvait poser des problèmes et en même temps ça m’a permis d’établir quelque chose avec eux. Ils ont compris que je voulais comprendre, ils ont compris que je voulais faire comprendre aux autres qui ils sont et ce qu’ils font. Cela a pris du temps, mais, pour répondre à la question, la majeure partie de cette détention s’est faite dans une relative méfiance par rapport à mon statut de journaliste.

Durant votre captivité, vos ravisseurs ont-ils essayé de vous convertir ?

Oui, bien sûr, ils ont essayé de me convertir. Mais je crois que c’est l’un des buts des moudjahidines quand vous êtes leur prisonnier. J’ai demandé à partir de novembre 2021 à lire le Coran et cela a accéléré cet état de fait. J’ai eu beaucoup de débats, beaucoup de discussions. On venait me voir pour me parler de l’Islam, m’encourager et me convaincre de devenir musulman.

Cela a-t-il marché ?

Non, je ne me suis pas converti. Ils n’ont pas réussi à me convertir.

Avez-vous pu communiquer avec eux, créer des liens ?

C’était l’un de mes buts. Je suis à l’intérieur, je me suis résigné à ma condition de prisonnier. Je me dis Olivier tu es journaliste, tu es à l’intérieur, tente de comprendre ce qui se passe, observe, parle, essaie de ramener un maximum d’informations. Pour cela, il faut créer des liens. Il y a la barrière de la langue évidemment : la plupart d’entre eux ne parlent que tamasheq et arabe. Certains parlent français, mais c’est quand même difficile. Donc j’ai essayé d’établir des liens, de discuter avec eux, ça n’a pas été facile. La lecture du Coran à aider un petit peu à briser la glace. Oui, des liens ont pu être créés malgré ces différentes barrières, le fait que je ne sois qu’un infidèle, le fait que je ne parle pas forcément la langue et le fait que je sois journaliste.

Vous les appelez moudjahidines, pourquoi ?

Ils détestent qu’on les appelle des terroristes. Ils ne se considèrent pas comme des terroristes et j’utilise le terme moudjahidines parce que c’est le terme qu’ils utilisent et qui est peut-être le plus fidèle à ce qu’ils sont. C’est l’habitude que j’ai eu ces deux dernières années et c’est vrai qu’au lieu de mettre djihadistes, quoique djihadistes soit plus précis, plus vrai, je les appelle plutôt moudjahidines.

Certains otages développent un syndrome de Stockholm avec leurs ravisseurs. Cela a-t-il été votre cas ?

C’est difficile de répondre à cette question, compliqué de faire une sorte d’auto diagnostic psychologique. Mais bon, si on reprend ce qui est le syndrome de Stockholm, en gros partager après un certain temps les points de vue de ses ravisseurs et éprouver une sorte de sympathie, voire d’affection, pour eux, ce n’est pas mon cas. Ce qui m’a fait résister et aider à traverser ces presque deux années, c’est justement quelque part en m’appuyant sur moi-même, en développant un programme qui me renforçait  mentalement et physiquement, en faisant appel à des choses que j’aimais, que je savais faire et qui me faisaient du bien. Donc je n’étais pas vraiment sur leur tempo. Et puis j’ai continué à être un journaliste quand j’étais à l’intérieur. L’idée n’était pas de partager leur point de vue, mais d’interroger leur vision. Ça m’a préservé de ça. Après, c’est une question de temps. Deux ans c’est beaucoup, mais est-ce qu’on développe un syndrome de Stockholm en deux ans, je ne sais pas. J’étais par exemple avec un Sud-Africain (Gerco Van Deventer) qui lui était depuis plus de cinq ans leur otage. Lui pourrait répondre à cette question mieux que moi. Mais voilà, j’ai mis des garde-fous pour justement me préserver de ça et je pense que ça a marché.

Votre libération a été un regain d’espoir pour la famille de ce Sud-Africain, qui a depuis lancé un nouvel appel à sa libération…

Alors oui, j’ai entendu et vu cet appel, qui a été lancé par sa femme. Je l’ai rencontrée pour lui donner des informations. J’ai passé plus d’un an et demi avec lui. Et je continue de mon côté à travailler à sa libération. Nous nous étions promis cela, d’ailleurs. Celui qui sortait en premier devait aider l’autre. Du moins joindre la famille de l’autre et lui donner des nouvelles. Je pense que quelque part ça a dû motiver sa famille à faire ce message. Maintenant je pense qu’elle est mobilisée sur son cas depuis un certain temps. Moi, ce que je peux apporter maintenant ce sont des informations par rapport à ce qu’on a vécu ces deux dernières années et peut-être les aiguiller un petit peu. J’espère que mes contributions pourront les aider.

Vous avez été déplacé de nombreuses fois. Avez-vous une idée du lieu où vous étiez retenu en captivité ?

Nous avons été déplacés de nombreuses fois et, quand vous êtes en captivité, à un moment vous commencez petit à petit à essayer de savoir où vous êtes. Dans quelle direction vous allez. Vous suivez le soleil, si vous avez une montre, vous commencez à calculer les distances par rapport au temps, donc j’ai une idée de là où j’étais détenu. J’ai la certitude que je suis resté dans la région de Kidal lors de mes presque deux ans de captivité.

Dans quel état d’esprit étiez-vous au moment de votre libération ?

Je dirais d’abord qu’il y a la joie, bien évidemment, d’être libéré. Après, vous êtes déboussolé, parce qu’il faut savoir que les cinq derniers jours vous passez par différentes émotions. Vous êtes excité par la possibilité de cette liberté, elle semble toute proche. En même temps vous avez passé deux ans en captivité, vous avez des réflexes, vous avez une adaptation, vous avez une façon de vivre, vous vous êtes habitué à ça. Donc ça ne s’arrête pas du jour au lendemain. Moi, je me suis senti libre au moment où je suis sorti du véhicule des moudjahidines et que j’ai vu au loin deux militaires français, je me suis dit ça y est, c’est fait. Et puis après tout va très vite, vous prenez l’avion, vous arrivez sur Niamey et puis vous revoyez une ville, plein de monde, des journalistes, des flashes et des caméras. Vous êtes déboussolé. Je dirais heureux, déboussolé et très fatigué.

Aujourd’hui, libre, que ressentez-vous, qu’allez-vous faire ?

Ma priorité au jour d’aujourd’hui, c’est prendre du repos, de me reconnecter avec ma famille et puis petit à petit de tourner la page de ces deux dernières années. Après on verra. Il faut aller de l’avant. Il n’y a rien de déterminé pour le moment. Il y a des possibilités, on verra, mais ce n’est pas ma priorité pour l’instant.

Savez-vous dans quelles conditions vous avez été libéré ?

Non, je n’en sais pas plus que vous. Quand j’étais là-bas, on ne m’a pas informé des contreparties de ma libération. Ce qu’on m’a dit lorsque j’ai été libéré, c’est que l’un des grands acteurs sont les autorités nigériennes, qui ont vraiment permis cette libération. Après, quelles sont les conditions de cette libération, qu’est ce qui a été donné aux moudjahidines? Je n’en sais rien. Nous ne le saurons peut-être jamais.

Le Premier ministre de transition Choguel Kokala Maïga a assuré que le Mali avait joué un rôle…

Oui, j’ai entendu la déclaration du Premier ministre Choguel Kokala Maïga. Moi, personnellement, je ne connais pas tous les acteurs qui ont participé à ma libération. Ce que je sais, c’est que durant les premiers mois de ma captivité le Mali a joué un rôle. En tout cas, il y aurait eu des contacts avec mes ravisseurs pour tenter de négocier, de faire quelque chose. Après, ce que ça a donné, est-ce que ça a continué jusqu’au bout, je ne sais pas? Mais j’étais détenu en territoire malien, dans la région de Kidal, donc il ne me semble pas non plus impossible de penser que le Mali a joué un rôle dans ma libération, je ne sais pas dans quelle proportion.

Vous avez un lien particulier avec le Mali, comptez-vous y retourner vous installer ?

Le Mali, c’est quelque chose d’important pour moi. Parce que ce sont six ans de vie professionnelle, six ans de vie familiale à Bamako. On reste souvent rarement autant de temps dans un pays que l’on n’aime pas. Je dirais que les deux dernières années de captivité n’ont pas altéré cela. J’aime le Mali, je m’y sentais bien avec ma famille. Maintenant, est-ce que je vais y retourner pour m’y installer? C’est trop tôt pour le dire. J’ai été libéré il y environ une quinzaine de jours. Je suis maintenant en France, j’ai besoin de repos, j’ai besoin de me reconnecter puis j’ai besoin après de planifier mon futur. Moi je suis journaliste et travailler comme journaliste étranger au Mali est devenu un peu compliqué. C’est un pays que j’aime beaucoup, bien qu’il me soit arrivé ce qui m’est arrivé. C’est un peu trop tôt pour répondre à cette question, pour moi en tout cas, mais il est clair que oui, c’est quelque chose à quoi je devrai songer prochainement.

Olivier Dubois : le journaliste libéré après près de deux années de captivité

Le journaliste français Olivier Dubois, ancien collaborateur du Journal du Mali a été libéré ce 20 mars après 711 jours de captivité. Il avait été enlevé le 8 avril 2021 à Gao par le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans d’Iyad Ag Ghlay. Nous n’avons encore que peu d’informations sur sa libération, mais Olivier Dubois a été libéré en même temps qu’un Américain Jeffery Woodke qui avait été enlevé au Niger en 2016. Sur des photos qui circulent sur les réseaux sociaux, on aperçoit les deux ex-otages à l’aéroport de Niamey. Pour sa première prise de parole, Olivier Dubois a remercié le Niger, la France ainsi qu’RFI qui lui a permis de garder contact avec les siens durant sa captivité. Le Niger aurait joué un grand rôle dans les libérations. Le Français et l’Américain ont été remis aux autorités nigériennes qui les a ensuite remis aux autorités francaises et américaines. L’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté a remercié les autorités nigériennes pour avoir « activement contribué à ce dénouement heureux ». Olivier Dubois devrait arriver en France demain mardi.

Ras Bath libre : Tout ça pour ça…

Ras Bath est libre mais reste sous contrôle judiciaire. C’est l’un de ses avocats que nous avons joint, Me Siriki Zana Koné, qui l’a fait savoir dans la nuit du jeudi 18 août.

Le jeudi 18 août, vers 23 heures, Mohamed Youssouf Bathily alias Rasbath a été libéré après avoir passé 48 heures en garde à vue. Selon l’un de ses avocats que nous avons joint, Me Siriki Zana Koné, comme tout prévenu, son client devait être soit envoyé en prison pour être detenu en attendant son jugement, soit libéré tout en restant sous contrôle judiciaire après qu’il eut été présumé non coupable pour les griefs du Procureur général à son encontre. En attendant, selon Me Zana Koné, les enquêtes sont entre les mains d’un juge d’instruction. Concernant les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, l’avocat a fait savoir que son client ne « s’est jamais inscrit » et qu’il s’agit de « débordements » qui peuvent malheureusement arrivés dans toute manifestation.

Certaines informations révèlent, cependant, qu’il a été libéré sur instruction du Président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a auparavant reçu en audience le Président du Haut conseil islamique (HCI), Mahmoud Dicko accompagné d’une forte délégation de leaders religieux. Il aurait été libéré pour, dit-on, « apaiser la situation ».

Cette libération va-t-elle changer quelque chose ? Ce qui est sûr, c’est que le mal est déjà fait : il y a eu des morts, Ras Bath s’est découvert un héros pour un peuple qui voit en lui le « seul diseur de vérité » dans un pays où ceux qui ont les leviers du pouvoir ont pris le pli de parler le langage du mensonge. Les manifestants ont certes exigé la libération du chroniqueur, mais ont aussi tenu à exprimer leur exaspération vis-à-vis d’un pouvoir qui, à leurs yeux, gèrent mal le pays. Rien ne le montre assez que les cris de « IBK, fali « l’âne » et les appels à démission du Président qui fusaient de partout. D’autant que tout cela intervient dans un contexte marqué par l’affaire des déguerpissements qui a provoqué colère et déception dans les rangs des commerçants concernés. Il y a aussi le nord du pays, écumé par les terroristes, les militaires maliens continuent de tomber comme des mouches sur le front de la guerre que le Mali mène contre les terroristes et les bandits. Toutes choses qui cristallisent les mécontentements. Ce qui amène nombre d’observateurs à dire que Ras Bath n’est rien de moins que l’arbre qui cache la forêt…

 

CICR : les circonstances de la libération

Portés disparus le 16 avril, les otages sont arrivés hier vendredi à  8h du matin dans leur propre véhicule. L’un des otages, au nombre de 4, avait été libéré dimanche dernier avec un message du groupe islamiste Ansar Dine, qui a revendiqué leur enlèvement jeudi 21 avril, réclamant la libération du guide arrêté par la force française Barkhane. Moins de 24 h plus tard, les 3 otages libérés sont arrivés à  Kidal aux environs de 8h du matin avec le véhicule qu’ils utilisaient avant d’être intercepté par les djihadistes. « C’est Malick, l’otage qui a été libéré dimanche dernier qui est parti les chercher. à€ leur arrivée, ils sont directement allés dans les locaux du CICR o๠ils sont restés environ 30 minutes et après ils ont été autorisés à  retrouver leurs familles. Ils ont dit avoir été très bien traité », indique un habitant. Selon nos informations, le CICR a pris attache avec les chefs communautaires et religieux pour essayer de faire libérer leurs employés. ils sont allés ensuite s’assurer que les personnes détenues par Barkhane étaient bien traitées. Malick, qui est par ailleurs le frère de Zeina Wallet Ilady la femme de Cheick Ag Aoussa, serait allé jeudi donner des nouvelles aux djihadistes qui lui aurait remis en retour les trois otages. La libération des trois membres du CICR aurait été grandement facilité grâce à  l’influence de Cheick Ag Aoussa, le N°2 du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad. à€ l’heure actuelle on ne sait pas si Miyatene Ag Mayaris, le guide dont la libération avait été réclamé en échange de l’équipe du CICR, a été libéré. Ce dernier est un personnage important pour le groupe terroriste car il est le seul interlocuteur entre les populations de la zone, les ONG et les djihadistes. Il avait la confiance du groupe Ansar dine et agissait comme une interface pour les ONG qui travaillent dans cette partie du Nord-Mali. « Dans cette zone sensible, les gens ne peuvent pas aller là -bas comme ils veulent, les djihadistes ne souhaitent pas que l’on divulgue des informations sur eux, leur positionnement etc. C’est pour cela qu’ils ont choisi Miyatène. Il a certainement été arrêté car il sait beaucoup de choses sur les djihadistes », révèle une source locale. Pour rappel, la force Barkhane, après la mort de 3 militaires français décédés suite à  l’explosion d’une mine, a déclenché une vague d’arrestations dans la région de Kidal. Ils ont libéré vendredi 4 personnes qui avaient été interpellées la semaine dernière. D’autres personnes sont toujours détenues à  Gao o๠elles sont interrogées.

Sjaak Rijke est à Bamako

Sjaak Rijke, longue barbe grisonnante et démarche hésitante, aura été retenu trois ans et six mois par ceux qui l’avaient enlevé le 25 novembre 2011 sur la terrasse de son hôtel. Le conducteur de train en vacances se trouvait à  Tombouctou quand un groupe d’hommes armés a fait irruption et kidnappé plusieurs Occidentaux. Au nombre desquels un Sud-Africain, Stephen Malcolm McGown, et un Suédois, Johan Gustafson, qui sont toujours en captivité. Un Allemand ayant tenté de résister au rapt avait été tué. Sa femme, présente à  l’hôtel, avait réussi à  échapper aux ravisseurs. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué cette opération avait diffusé en novembre 2014 sur internet une vidéo dans laquelle il s’exprimait à  l’occasion de son 1.000e jour de détention. C’’est heureux qu’il est arrivé ce mardi à  Bamako, après avoir été libéré la veille par une opération des forces Barkhane dans la zone de Tessalit, dans le nord du Mali. « Liberté! », a lancé Sjaak Rijke, 54 ans, à  sa sortie de l’avion qui l’a transporté de Gao, o๠il a été accueilli par plusieurs ministres maliens, dont Hamadoun Konaté (Solidarité et Action humanitaire) et Sada Samaké (Intérieur) ainsi que des diplomates néerlandais et français. Il s’est ensuite rendu à  la présidence, sur les hauteurs de Bamako, o๠il a eu un bref entretien avec le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Le Néerlandais, qui était accompagné de son épouse, Tilly Kettner, a ensuite déclaré aux journalistes présents, son bonheur d’avoir retrouvé la liberté et remercié l’armée française pour avoir conduit l’opération « risquée » qui le lui a permis. « Je me porte bien, je n’ai pas été tout le temps maltraité » durant cette captivité, a-t-il indiqué. L’intervention des militaires français était très risquée. Je les remercie. Je suis content d’être libre », a-t-il dit, avant de quitter la présidence pour l’aéroport, en vue de son retour en Europe attendu plus tard dans la journée de mardi.

Libération de Wadoussène : Mohamed Ali Bathily s’explique

Afin de calmer la polémique et mettre fin aux supputations en tous genres, le ministre malien de la justice, Mohamed Ali Bathily, après s’être confié à  la chaà®ne française France 24, sur les circonstances de la libération de l’otage français Serge Lazarevic, a convoqué la presse nationale, dans la salle de conférence de son département, pour expliquer la position du Mali dans cette affaire. Pour rappel, quatre terroristes dont Mohamed Aly Ag Wadoussène, ont été libérés en échange de l’otage français Serge Lazarevic. Le ministre explique la chose ainsi :  » Les négociations qui ont abouti à  la libération de l’otage français ont été menées par d’autres pays(France-Niger). Ce sont ces états dont la France, qui nous ont fait par des conclusions de cette proposition qui demandait la libération de ces terroristes pour que l’otage français puisse avoir la vie sauve ». Dès lors, on imagine bien que le Mali ne pouvait refuser une telle demande, justifie Bathily, qui ajoute, que notre pays a eu à  utiliser le même genre de procédés :  » Dans le passé, nous avons procédé à  la même démarche pour sauver la vie de nos compatriotes ». Bathily fait ici référence à  la trentaine de fonctionnaires prisonniers détenus en Mai dernier au gouvernorat de Kidal, lors de la très controversée visite de Moussa Mara sur place et grâce à  la médiation de la Minusma. Cette fois, c’était un échange entre rebelles et fonctionnaire maliens. Pour autant, les explications de Bathily, déplorent beaucoup, viennent tard et après les médias internationaux. Mais mieux tard que jamais. Enfin, il n’est pas inconnu que le rôle joué par la France dans la lutte contre le terrorisme dans le nord de pays, a certainement infléchi la décision des autorités maliennes, de libérer dans la nature de dangereux terroristes, pour ensuite vouloir les traquer. Afin de mettre les choses au clair, Bathily souligne qu’à  aucun moment, le Mali n’a été contraint à  quoi que ce soit. Le geste consenti n’est qu’une reconnaissance éternelle du Mali à  l’égard des français. « Refuser de libérer Wadoussène aurait été assimilé à  un acte d’ingratitude à  l’égard de nos amis français et un déshonneur pour le peuple malien qui sait reconnaà®tre ses bienfaiteurs dont la France ». La reconnaissance est une valeur bien malienne, mais il faut surtout rappeler que nous avons encore besoin de l’appui militaire de la France, à  défaut d’une armée efficiente, face aux groupes djihadistes qui opèrent dans le Sahel et par extension dans le nord du Mali.

Lazarevic libre : l’opposition interpelle IBK

Dans un communiqué en date du 10 décembre, les partis politiques de l’opposition demandent au président de la République Ibrahim Boubacar Keita, de s’expliquer sur les tenants de l’opération qui a permis de libérer Serge Lazarevic, le dernier otage français, détenu par Al Qaeda au Mali. Au même moment, un triste prisionnier, Mohamed Ali Ag Wadoussène est libéré. Alors la corrélation est très vite faite entre les deux libérations. Dans l’opinion publique, beaucoup estiment désormais qu’il y a eu échange entre Serge Lazarevitch et le terroriste, Mohamed Ali Ag Wadoussene, jusqu’alors détenu à  Bamako avec trois autres complices. Les partis d’opposition à  savoir le FARE, PARENA, PDES, PIDS, PS, PSP, PVRM et URD….) ont eux pris note du communiqué du Président de la République relatif à  « la part prise » par le Gouvernement dans la libération de l’otage français Serge Lazarevitch. Se réjouissant de la libération du ressortissant d’un pays ami, arbitrairement détenu sur notre territoire, les partis de l’opposition ont cependant souligné les points suivants :

L’opinion indignée par la libération d’un ex chef de la police islamique

Alors que les négociations de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés doivent reprendre le 1er septembre 2014 à  Alger, nos organisations rappellent qu’il ne peut y avoir de paix juste et durable sans véritable lutte contre l’impunité de tous les auteurs des graves violations des droits humains commises pendant la crise au Mali. Le 15 août 2014, Ag Alfousseyni Houka Houka a été libéré par les autorités maliennes dans le cadre des négociations politiques en cours entre le gouvernement malien et les groupes armés, et ayant à  ce jour abouti à  la signature d’une feuille de route en vue de « la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée » au Mali. « Cette libération politique est une véritable atteinte à  l’indépendance de la justice et une violation flagrante des droits des victimes à  la justice et à  la vérité,» a déclaré Me Moctar Mariko, président de l’AMDH. «Il est absolument nécessaire que les négociations politiques entamées se poursuivent mais ni au détriment de la justice ni dans l’oubli des victimes », a-t-il ajouté. Le 17 janvier 2014, Ag Alfousseyni Houka Houka avait été arrêté par les forces armées du Mali (FAMA) dans la région de Tombouctou pour son rôle présumé dans la commission de violations graves de droits humains. Ce personnage important du mouvement islamiste à  Tombouctou y dirigeait un tribunal islamique qui a ordonné, entre autres, des amputations, lapidations, flagellations et arrestations arbitraires lors des dix mois durant lesquels le nord du Mali était sous le contrôle des groupes islamistes armés. Afin d’accompagner les victimes dans leur quête de vérité et de justice, le 20 juin 2014, l’AMDH et la FIDH se sont constituées parties civiles auprès du Tribunal de première instance de la Commune III à  l’encontre de Ag Alfousseyni Houka Houka,et à  l’encontre duquel les enquêtes ont révélé des éléments graves et concordants. Le 15 juillet 2014, le gouvernement du Mali avait déjà  procédé à  la libération puis à  l’échange de 42 éléments des groupes armés présumés auteurs de graves violations de droits humains et inculpés par la justice malienne, contre 45 éléments des forces armées et de sécurité capturés par les groupes armés lors des combats du 23 mai 2014 à  Kidal. Cet échange de prisonniers est intervenu alors qu’étaient organisées les premières auditions de victimes de violations graves des droits humains lors du conflit au nord du Mali en 2012, constituées parties civiles et accompagnées par la FIDH et l’AMDH dans les procédures judiciaires ouvertes par la justice nationale. Atteinte aux droits de l’homme La FIDH et l’AMDH réitèrent leur appel aux autorités maliennes à  faire de la lutte contre l’impunité une priorité, à  tout mettre en œuvre pour que les responsables de graves violations des droits humains soient poursuivis et traduits en justice, ainsi qu’à  garantir les droits des victimes à  la justice, la vérité et la réparation. « Aucune nation, aucun peuple qui a souffert de graves crimes contre l’humanité ne peut prétendre à  la réconciliation, à  la paix et au développement durables sans une justice saine, équitable et luttant efficacement contre l’impunité, » a déclaré Me Patrick Baudouin, président d’honneur et responsable du groupe d’action judiciaire de la FIDH. La FIDH et l’AMDH, en collaboration avec d’autres organisations de défense de droits humains au Mali s’apprêtent à  adresser aux autorités maliennes un mémorandum en faveur d’un accord de paix respectueux des droits des victimes à  la justice.

Hivernage: la libération des servitudes est imminente

Au moins 37 morts et environ 19.000 sinistrés, tels sont les chiffres d’un rapport publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Mali, une semaine après les inondations d’août 2013 à  Bamako. A l’approche de l’hivernage, le Conseil des ministres du mardi 22 avril dernier a examiné une communication relative aux mesures envisagées pour libérer les servitudes de certains cours d’eau non flottables du District de Bamako. D’après le communiqué, « les occupations illicites des domaines public et privé de l’Etat ont atteint des proportions inquiétantes dans notre pays. Elles portent sur les emprises et les servitudes des domaines ferroviaires, des cours d’eau, des forêts classées, des zones agricoles, des zones de pâturages, des édifices publics et des équipements collectifs particulièrement dans le District de Bamako et ses environs. » A cet effet, le Gouvernement envisage la mise en œuvre de certaines mesures afin d’éviter de futures inondations ou en réduire les risques et les effets. Informer et sensibiliser Parmi ces mesures, figure une campagne d’information, de communication et de sensibilisation sur les occupations illicites des domaines public et privé immobiliers de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. C’’est ainsi que les responsables en charge de l’urbanisme et de la politique de la ville ont rencontré hier mercredi 30 avril 2014 à  la cité administrative, la presse pour leur expliquer le travail est qui entrain d’être fait pour libérer les servitudes afin de sauver des vies. « Il s’agit de faire comprendre aux concitoyens le bien-fondé de leur déplacement pour les préserver des dégâts qui peuvent être causés par les inondations » a expliqué Amadou Maà¯ga, directeur national de l’urbanisme. Selon M. Maà¯ga, « le foncier fait aujourd’hui, l’objet d’un enjeu tel que chaque mettre carré est convoité et les occupations anarchiques ont contribué à  réduire le passage de l’eau . Les collecteurs qui devraient être aménagés pour jouer leur rôle ont comme exutoire tout un quartier ou bien sont devenus des dépotoirs ou soient affectés par l’érosion » a-t-il indiqué. Près de 800 occupants illicites ont été identifiés, mais ce sont environ 300 familles qui seront touchées au cours de la première phase de l’opération de déguerpissement qui débute à  la mi-mai. Cela concerne les habitants des zones dites à  risque immédiat pour le district de Bamako o๠trois cours d’eau sont prioritairement concernés. Il s’agit du Woyowayanko en Commune IV, du Tienkolé et du Molobalini en Commune I. Précisons que des mesures d’accompagnements sont prévus pour les populations déguerpies et les servitudes libérées seront aménagées.

Les humanitaires maliens sont enfin libres!

Dans un communiqué conjoint, les présidents français et malien, indiquent que les ex-otages « sont en bonne santé ». Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur soulagement et adressé « leurs félicitations aux militaires français qui ont permis aux cinq hommes détenus par les terroristes de recouvrer la liberté ». Pour sa part, le président Ibrahim Boubacar Keita a remercié et adressé « sa profonde gratitude à  son homologue François Hollande pour l’engagement de la France aux côtés du Mali depuis 2013 ». « La France et le Mali demeurent résolument engagés, aux côtés d’autres Nations, dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, et le narco-trafic dans le Sahel », poursuit le communiqué. Enlevés par le MUJAO C’’est à  un journaliste de l’AFP qu’un responsable du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait confirmé l’enlèvement. « Nous avons pris (…) un (véhicule) 4X4 des « ennemis de l’islam » avec leurs complices », a déclaré Yoro Abdoulsalam, responsable connu du Mujao, dans un bref entretien téléphonique avec un journaliste de l’AFP à  Bamako. s’agissait-il de l’équipe du CICR ? Il a répondu : « Oui », avant de préciser qu’« ils sont en vie et en bonne santé », sans donner plus de détails. Ceux qui ont connu Yoro Abdoulsalam en 2012, lorsque le Mujao contrôlait la ville de Gao le présente comme l’un des chefs de l’aile des trafiquants du groupe islamiste. En plus des quatre travailleurs du CICR enlevés, la cinquième personne est un vétérinaire appartenant à  une autre organisation qui se trouvait à  bord du véhicule. Ils sont tous de nationalité malienne et voyageaient sur le trajet entre Kidal (extrême nord-est) et Gao (nord-est).

A Fourou, les habitants réclament la libération de Sanogo

Selon Mohamed Koné, un enseignant de Fourou, l’une des 9 communes du cercle de Kadiolo, des dizaines de personnes ont marché en scandant « Libérer notre Sanogo, il n’a pas sa place en prison ». Ce qui confirme les informations recueillies auprès de l’adjoint au maire, Martin Coulibaly de l’Adema, qu’il s’agit d’une marche de protestation au cours de laquelle les manifestants ont réclamé la libération d’Amadou Haya Sanogo. La même source indique que les organisateurs ont choisi le jour de marché pour faire entendre leur voix à  cause de l’affluence. Quel lien entre Fourou et Haya Sanogo? C’est à  Ségou qu’il passe ses premières années avant d’intégrer le prytanée militaire de Kati. Mais son lien avec le village de Fourou est historique. Il s’avère que Amadou Haya Sanogo, transféré récemment à  la prison de Sélingué à  plus de 100 km de Bamako, a des ascendants à  Fourou dans la commune rurale de Kadiolo avant que sa famille ne parte s’installer à  Ségou. Au pouvoir après le putsch, il effectue plusieurs visites dans son village d’origine. D’après une source, son dernier déplacement date du 2 septembre 2013 o๠il a été accueilli en grande pompe à  bord de son véhicule de luxe. Pour les habitants de cette localité, à  travers cette manifestation, il s’agit de réitérer une fois encore leur soutien à  l’égard de leur fils.

Cache-cache commercial à Railda

Le grand marché de Bamako divorce, du moins pour l’instant, d’avec les embouteillages et l’encombrement. Depuis une quinzaine de jours, la mairie du district appuyée par les forces de sécurité a entrepris de déloger les commerçants qui occupaient de façon anarchique les trottoirs et les grandes artères du marché de Rail-Da. Vendeurs de prêt à  porter, de bazin, de perles, de chaussures, de sachets d’eau, de fruits et d’autres produits souvent consommés à  la va-vite sont sommés de déguerpir par des détachements de la police nationale, de la garde nationale, du Groupement mobile de sécurité et de la gendarmerie. De Batimat à  l’Institut national des arts, de l’hôpital Gabriel Touré à  Bagadadji, de Dabanani au guichet unique de la douane en passant par l’Assemblée nationale, la circulation est devenue fluide. « La mairie a raison, mais nous n’avons pas le choix » Des femmes, bébé sur le dos, l’assiette remplie de produits sur la tête courent à  tout va pour échapper à  la vigilance des policiers et des gendarmes. De jeunes badauds, vendeurs à  la sauvette se cachent dans les ruelles adjacentes le temps de laisser les forces de sécurité passer pour héler à  nouveau les clients. C’’est une course-poursuite infernale. Adiara Kabayoko, lessivée par le jeu de cache-cache, reconnait « avoir fauté. Je n’ai pas de cantine, je n’ai pas de place à  l’intérieur du marché et pourtant je dois nourrir ma famille avec mon commerce. Je viens de Bolibana d’o๠je prépare mes plats pour venir les écouler ici. Je payais juste une taxe journalière mais depuis la visite du roi du Maroc il nous est interdit de nous installer sur la chaussée. Si les agents municipaux nous prennent, ils embarquent nos produits et nous flanquent une amende donc en les apercevant on est obligé de fuir ». Un vendeur de cola, ressortissant de la Guinée Conakry soutient pour sa part « avoir déjà  perdu deux paniers de cola la semaine dernière. Je me suis présenté au niveau des services techniques de la mairie mais la contravention m’a découragé. La mairie a raison mais nous n’avons pas le choix et de toute façon ce n’est pas la première fois que de telles opérations ont lieu, la mairie organise des opérations ponctuelles et finit par nous laisser revenir d’autant qu’elle gagne des recettes substantielles avec les marchands à  la sauvette ». Du côté des automobilistes, l’on se frotte les mains car la circulation est devenue fluide à  Rail-Da et environs. Selon Makoro Kanouté, taximan de son état, « C’’est bien de les déguerpir mais il faut pérenniser l’opération parce que notre assemblée nationale se trouve au C’œur de ce grand marché et C’’est une mauvaise image de voir que le parlement est transformé en souk. Parfois les députés mettent du temps à  atteindre le marché et ceci n’est pas bien, il faut une solution durable ». Un assistant parlementaire ayant préféré garder l’anonymat confie que « lors des sessions budgétaires, nous avons du mal à  rester à  l’assemblée jusqu’à  des heures tardives du fait de l’insécurité ». La mairie de concert avec les forces de sécurité maintient la pression sur les commerçants mais jusqu’à  quand ? Le temps, seul, répondra à  cette question.

Libération des voies publiques : oui, mais après?

On ne sait d’ailleurs pas trop comment les nommer. Déguerpis, délogés, ou chassés, à  vous de choisir. Le fait est que, cette semaine a commencé avec un goût amer pour de nombreux commerçants détaillants de Bamako. l’idée du propos n’est certainement pas de critiquer l’opération en cours en ce moment pour dégager l’espace publique, envahi par les étals et autres boutiques-containers. Il s’agit plutôt d’attirer l’attention sur la nécessité d’accompagner ceux-là  qui ont perdu leur source de revenus, souvent déjà  trop faible. « Je payais mon ticket tous les jours aux agents de la mairie, pourquoi on vient me chasser ?». C’’est ce genre de récrimination que l’on entend depuis quelques jours aux alentours de la pace communément appelée «Railda». Car si les commerçants détaillants semblent comprendre le bien-fondé de la démarche des autorités, il est tout de même difficile d’accepter que l’anathème soit jeté sur eux, comme seuls responsables de cette situation. On peut en effet se demander si le fait de recevoir le paiement d’une taxe quelconque auprès de personnes illégalement installées n’est pas une façon de cautionner leurs agissements. Si la réponse à  cette question est positive, les commerçants délogés seraient en droit de demander réparation. La bonne dame qui vend du savon, ou le jeune homme qui distribue des mèches, et dont cette activité est le seul moyen de se mettre quelque chose sous la dent, aimeraient certainement que leur soient offertes des alternatives. Le bons sens a permis d’éviter le moindre accrochage depuis le début de l’opération. Le gouverneur a déclaré à  la télévision nationale que ceux qui s’aviseraient « de revenir sur leurs pas, seraient mal inspirés ». Il semble malheureusement que ce soit ce que la grande majorité ait en tête, revenir s’installer dès que « l’orage sera passé ». Les en empêcher risque d’être compliqué, à  moins qu’il n’y ait des propositions de solutions pour ce qui est aujourd’hui leur problème.

Cameroun: Thierry Michel Atangana est libre!

Thierry est libre, enfin ! Il est en ce moment à  l’ambassade de France au Cameroun o๠il se repose. C’’est en ces termes que Honorine Ewodo, la petite sœur de l’ex prisonnier s’est exprimée ce matin pour nous confirmer la nouvelle que Me Charles Tchougang a donné aux journalistes tard dans la soirée de lundi 24 février 2014. Jusqu’en fin de journée lundi, on ne savait pas si ça le ferait. On lui a signifié dans la journée qu’il allait rentrer en cellule car il avait encore de la paperasse à  signer. Et donc, quand je l’ai eu vers 18H, il m’a dit si grand jour il y’a, ce sera sans doute mercredi. Mais je pense que les autorités ont voulu éloigner la foule de curieux et de journalistes qui campaient au Sed ces derniers temps. Plus tard, il a été transporté à  la résidence de l’ambassade de France au Cameroun et peu après 21H, il nous a envoyé le texto confirmant qu’il était libéré. Faisant éclater notre joie ! Au micro de RFI, son fils Eric a eu les mêmes mots : C’est vraiment beau. On a tellement dû se battre pour obtenir sa libération, et ce soir, enfin, on a la certitude qu’il est à  l’ambassade, c’est un énorme soulagement. C’’est un énorme poids qui tombe. C’’est vraiment magnifique ce qui est en train de se passer. Pour des raisons de sécurité, Me Tchougang, un des conseils camerounais de l’ex prisonnier, n’a pas pu le rencontrer, mais il a eu la confirmation de la libération. Il a ainsi pu informer les journalistes alors qu’il se trouvait devant la résidence de Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun. En France o๠il est attendu dans les prochains jours, ses proches et son comité de soutien s’organisent. Notamment son avocat Me Dupond Moretti qui devrait donner une conférence de presse dans les prochains jours. Emprisonné en 1997 pour des faits présumés de détournements de fonds dans un projet de fonds routiers, Michel Thierry Atangana avait introduit un recours le 04 octobre 2012 suite à  la décision du Tribunal de Grande Instance de Yaoundé qui le condamnait à  20 ans de prison. Le 17 décembre 2013, le pourvoi en cassation introduit par ses conseils a été rejeté par les juges de la Cour Suprême, épuisant de ce fait les recours juridiques. Ne restait alors que la grâce présidentielle qui est arrivée avec le décret présidentiel du 18 février 2014. Ce texte a été signé dans la mouvance de la célébration du cinquantenaire de la Réunification du Cameroun. Le droit de grâce du chef de l’Etat est reconnu par la Constitution du 18 janvier 1996 qui dispose en son article 8, alinéa 7, que le président de la République : « exerce le droit de grâce après avis du Conseil supérieur de la magistrature ». Titus Edzoa a aussi été libéré lundi 24 février 2014.

Serval, le bon samaritain du Mali

Parent éloigné du lion, faux cousin du guépard, le Serval, qui fait penser au chat, a sauvé le Mali. Seulement, ce félin africain au cou long ne se laisse pas facilement avoir comme le chat. Il voit au loin, entend avant tout le monde, perçoit vite et prend ses dispositions pour soit attaquer sa proie ou se mettre à  l’abri. Grand sur pattes d’environ 60 centimètres, long de presque 105 centimètres et pouvant peser jusqu’à  26 kilogrammes, le Serval marque vite son territoire, tenez-vous bien en urinant presque toutes les deux minutes. Serval, le bon samaritain du Mali Bien des mois après le début de l’intervention française au Mali, on peut dire merci à  cet animal qui préfère chasser à  la nuit tombée. On comprend à  présent pourquoi les MIG 21 ont nuitamment donné l’assaut en janvier dernier. La proie repérée, le Serval attend la pénombre pour entrer en action. Avec des sauts de six mètres de long et trois mètres de haut, ce redoutable chasseur enregistre un taux de succès global en termes de chasse nocturne qui dépasse la moyenne. l’opération Serval n’est pas appelée à  durer au vu de sa dénomination d’autant que le Serval n’aime pas les zones arides. Il dévore les petites proies et obstrue les grandes. Hum, est-ce à  dire que les hommes de l’opération Serval n’ont pas trop de temps à  consacrer aux seconds couteaux ? Depuis douze maintenant, en tous cas, ils traquent les grands noms du désert comme Moctar Belmokhtar. Le Mali peut scruter l’avenir avec espoir, beaucoup d’espoir d’autant que le Serval ne cède jamais face à  sa proie. Petits, frêles et squelettiques narcotrafiquants, cachez –moi vos longues barbes ébouriffées et vos encombrants boubous, le Serval nage, saute, escalade, court et frappe fort. Pourquoi ne pas lui dédier un satisfécit pour l’immense travail déjà  abattu ! Merci Serval !

Pour la libération de Kidal, des Bamakois ont battu le pavé

Cette marche de protestation, sous une escorte sécuritaire impressionnante, a débuté à  la Mairie du District de Bamako pour prendre fin à  la place de l’indépendance. Tout au long du chemin, les marcheurs scandaient : « Libérer Kidal, libérer Kidal… ». Et sur leurs banderoles et pancartes, on pouvait lire entre autres : « A bas Hollande; A bas la politique de la France à  Kidal ; A bas le soutien de la France au Mnla ; la France n’a pas d’ami, ni ennemi, la France ne vise que ses intérêts ». Au point de chute de la marche à  la place de l’indépendance, le Collectif pour la défense de la souveraineté de l’Etat du Mali à  Kidal, initiateur de la manifestation, a lu une déclaration. Selon le collectif, l’objectif de cette marche est la libération sans condition et sans delai de la région de Kidal. « Prendre le contrôle total et effectif de Kidal » « Si le Mnla sont vos alliés politiques et économiques, sachez monsieur François Hollande, Monsieur les présidents de la CEDEAO que pour le peuple malien, le MNLA n’est qu’une association de criminelle, de trafiquants de drogue qui n’ont droit de citer ni dans la mosquée, ni à  l’église, ni dans le temple dans l’honneur », a déclaré le coordinateur du collectif, Mohamed Bathily dit Ras Bath. En effet, le collectif a demandé et sans délai au Président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta, d’instruire à  l’administration et à  l’armée malienne, symbole de l’autorité de l’Etat, leur déploiement partout sur le territoire malien et spécifiquement de prendre le contrôle total et effectif de Kidal ou tout autre endroit occupé par les groupes armés et sbires. Pour le Collectif, « IBK doit défendre les intérêts du peuple malien en faisant en sorte Kidal soit totalement libérer et la France doit cesser de défendre le MNLA car l’Azawad ne sera jamais Soudan du Sud et Kidal ne sera jamais Juba » Bref, les initiateurs ont réclamé la liberté de circulation de l’armée malienne dans toute la région de Kidal sans entrave et exiger la sécurisation du Gouvernorat, de l’antenne de l’ORTM et de tous les autres édifices publics de Kidal par les forces de défenses et de sécurités maliennes. Une autre marche pour la libération totale de Kidal, cette fois-ci organisée par le Mouvement Anti – MNLA, est prévue demain, jeudi 28 novembre 2013.

Otages français au Niger: enfin libres!

Plus de mille jours après leur enlèvement, Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand ont enfin retrouvé la liberté. Ils ont été libérés ce mardi 29 octobre après trois ans passés aux mains des hommes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Un calvaire pour les otages et leurs proches Pendant ces trois ans de captivité, leurs proches n’ont pas baissé les bras. La mobilisation pour demander leur libération n’a pas flanché malgré la crainte du pire. L’annonce du président français cet après-midi de ce mardi depuis la Slovaquie a donc été un soulagement pour tous. «Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand étaient détenus depuis le 16 septembre 2010, a rappelé François Hollande. Trois ans d’épreuve pour ces ressortissants capturés et détenus par des geôliers sans scrupules. Trois ans de souffrance pour des familles qui vivaient un calvaire». «Je veux exprimer toute ma gratitude au président du Niger qui a obtenu la libération de nos compatriotes», a-t-il ajouté. les ministres des affaires étrangères, Laurent Fabius, et de la défense, Jean-Yves Le Drian, sont dans la capitale nigérienne, Niamey, « pour faire en sorte que nos quatre concitoyens désormais libres puissent revenir vers la France ». Arlit, le 16 septembre 2010… Les désormais ex-otages français ont été enlevé cette nuit-là . Un commando faisait irruption dans la ville minière dans le nord du Niger, et enlevait sept personnes à  leur domicile, travaillant pour Areva ou Sogea-Satom, une filiale du groupe Vinci. Dans les environs d’Arlit, on extrait l’uranium qui fait tourner une partie des centrales nucléaires françaises. La sécurité devrait y être particulièrement soignée. Mais, comme le rapelle le site internet du journal LeMonde.fr, quelque chose n’a pas tourné rond, ce soir-là . Le préfet de la région avait pourtant averti de la présence d’un groupe appartenant à  AQMI dans la région, loin de leurs bases du nord du Mali. Or, le groupe des ravisseurs pénètre dans le périmètre théoriquement protégé par des gardes armés nigériens, mais se rend aux domiciles des otages, s’en saisit, puis sort à  grand-peine de ce lotissement en se trompant plusieurs fois, sans essuyer de tirs ou de réactions. Une victoire pour le Niger En début de soirée, le président nigérien déclarait que «depuis l’enlèvement des otages il y a trois ans, le Niger s’est employé aux conditions de leur libération. Aujourd’hui, C’’est chose faite. On s’en félicite». Mahamadou Issoufou a accueillait les quatre hommes dans l’enceinte de l’aéroport de Niamey.Quelques minutes plus tôt, il accueillait avec le ministre français des Affaires étrangères les quatres ex-otages. «Ils sont en très bonne forme» a affirmé Laurent Fabius qui n’a pas voulu en dire davantage sur les conditions de leur libération, notamment sur la question de savoir s’ils avaient été libérés par la force ou par la négociation.

Bert Koenders :  » La libération des prisonniers MNLA est un pas en avant »

Pour le représentant de la Minusma, Bert Koenders qui assistait à  la cérémonie de libération des 23 prisonniers militants du MNLA, cet acte permettra de rétablir la confiance et poursuivre le dialogue avec les groupes armés du Nord. Boert Koenders, Représentant spécial de la Misnusma au Mali : « J’espère que les groupes vont se parler et continuer le dialogue. Maintenant, avec cette libération, il y a un début de confiance qui est posé. Il s’agit de beaucoup de choses, le cantonnement, le déploiement des troupes et bien d’autres choses qui sont en jeu. Je crois que cet acte est un pas en avant. Les mesures de confiance sont importants dans la résolution des Nations Unies et dans les Accords de Ouagadougou et sont de nature à  favoriser le dialogue. Du côté du MNLA, il y a aussi eu des libérations. Rappelons que le Mali est souverain et notre rôle à  la Minusma, c’est aussi d’accompagner le président dans son œuvre de paix. » Mohamed Ag Erlaf, représentant de la société civile du nord : « Cette libération participe du renforcement des mesures de confiance liées aux accords de Ouagadougou, cela permettra de négocier sereinement et en toute confiance. Je ne crois pas que le fil du dialogue soit interrompu. La situation au nord comme au sud est calme désormais. Nous, société civile, nous avons une autre flèche à  notre arc pour obtenir gain de cause. Je suis surtout facilitateur pour qu’un accord raisonnable ait lieu, sans porter atteinte à  l’intégrité nationale ni à  l’unité nationale du Mali ». Le Ministre de la justice, Mohamed Aly Bathily C’est un engagement pris par le gouvernement à  Ouagadougou et qui est aujourd’hui respecté. Il s’agit de la crédibilité du gouvernement malien qui est en jeu. Et surtout pour la suite des négociations. Tout ce que le gouvernement pose comme acte relève de sa responsabilité de rechercher la paix. Cette paix se construit mais ne se décrète pas et le Mali est disposé à  continuer ce dialogue par tous les moyens.

Accord de Ouaga: libération de 23 militants MNLA/HCUA

La cérémonie de remise en liberté a eu lieu ce mercredi 2 octobre 2013 à  l’hôtel Al Farouk de Bamako en présence du ministre de la justice, garde des sceaux Mohamed Ali Bathily, du ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions du nord, Cheick Oumar Diarrah, du Chef de la Minusma, Albert Koenders et des représentants des institutions régionales et internationales. Cette libération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Ouagadougou entre le gouvernement du Mali et les groupes armés. « Nous vous informons de la libération des prisonniers dans le cadre de la réconciliation », a déclaré le représentant de la Minusma. Et le ministre de la justice Mohamed Bathily de préciser que parmi les prisonniers libérés, deux ont bénéficié de la grâce présidentielle, deux sont placés sous contrôle judiciaire et deux autres sont décédés en prison. Satisfaction du coté de la société civile de Kidal représentée par Mohamed Ag Intalla et Zeà¯d Ag Hamzatta . « Je remercie tous ceux qui se sont impliqués dans la libération des prisonniers. Tout le monde sait que cette libération contribue à  la réconciliation et à  la paix. Nous voulons témoigner qu’un pas vient d’être franchi dans le cadre de la réconciliation », a déclaré Mohamed Intallah. Même réaction du côté des prisonniers libérés. El Hadj Mohamed Maà¯ga, prisonnier arrêté à  Kidal a remercié les autorités pour ce geste en leur faveur. « Je suis très heureux d’être libéré, je salue tous ceux qui se sont impliqués dans notre libération. Je ne souhaite plus qu’un tel évènement douloureux se produise dans notre pays », a-t-il dit.

Mali: Idriss Deby Itno, « guest star » du 19 septembre

Standing ovation pour le Président tchadien qui n’a pas boudé son plaisir ce 19 septembre à  Bamako. Présent dans la capitale malienne pour la fête célébrant la prise de fonction du président élu Ibrahim Boubacar Kéita, Idriss Déby Itno a été maintes fois applaudi par la foule massée dans le stade du 26 mars. Le Tchad s’est engagé dès les premières heures dans la guerre contre les djihadistes au nord du Mali, en janvier 2013. L’armée tchadienne a perdu une trentaine de soldats, au cours des opérations les plus difficiles dans le désert malien. A plusieurs reprises, les maliens avec à  leur tête leurs plus hautes ont remercié le Tchad pour son engagement et son sacrifice. Applaudissements à  tout rompre A son entrée dans le stade du 26 mars, c’est une grande clameur qui a accueilli le président tchadien. « Déby, Déby » scandait la foule qui s’est levée pour l’acclamer. Idem quand il s’est diriger vers le pupitre pour prononcer un discours dans lequel, égal à  lui-même, il a appelé « ses frères du nord Mali » à  protéger la paix fragile retrouvée. Le président Ibrahim Boubacar Keita a parlé dans son discours de « pacte de sang » entre les deux peuples, au regard du sacrifice de tchadiens pour la libération du Mali. On se souvient qu’il avait réservé son premier voyage officiel au Tchad pour exprimer sa profonde gratitude et celle du peuple malien. Les Maliens ont donc tenu à  montrer leur reconnaissance au pays frère et à  son président, dont un des fils a été blessé au front dans la région de Kidal.

Le maire du district, Adama Sangaré, libéré

Incarcéré depuis le 9 mai 2013, le maire du district Adama Sangaré était en prison à  Koulikoro pour atteinte aux biens publics, usurpation de biens d’autrui, faux et usage de faux. C’’est le procureur du tribunal de première instance de Koulikoro, Tahirou Diakité, qui l’avait jeté en prison le 9 mai 2013.(source: malijet.com) Après plus de trois mois passés derrière les barreaux, Adama Sangaré a retrouvé les siens lundi soir suite à  une liberté provisoire. A l’origine de son interpellation, la plainte déposée par une dame à  Magnambougou contre le maire qui aurait morcelé ses parcelles dans les constructions rurales du quartier. Selon d’autres sources, il s’agirait d’un autre particulier de Kalanbancoro qui aurait également porté plainte contre le maire Sangaré, toujours dans le cadre d’un litige foncier. Longtemps dans le collimateur de la justice au sujet des affaires de spéculation foncière, le maire du district, Adama Sangaré, avait été, dans un premier temps, interpellé et mis en garde à  vue. De nombreux propriétaires spoliés continuent aujourd’hui de réclamer leur dû à  la mairie qui a abusivement autorisé la construction d’immeubles, détruits par la suite par l’ACI. Ces dernières années, son nom avait été cité dans de nombreuses affaires, certains allant jusqu’à  évoquer l’existence d’une véritable mafia du foncier à  Bamako. Après interpellation du maire Adama Sangaré, le Procureur général près la cour d’appel de Bamako, à  l’origine de la poursuite et de la garde à  vue, avait transmis le dossier à  la Cour suprême pour que cette dernière désigne une juridiction de poursuite, en raison de la qualité de maire de Adama Sangaré. Après saisine du tribunal de première instance de Koulikoro, Adama Sangaré a été arrêté le 9 mai.

Egypte: Moubarak est sorti de prison

C’est à  bord d’un hélicoptère médicalisé qu’Hosni Moubarak est sorti de prison ce jeudi après-midi. Il a été immédiatement transféré à  l’hôpital militaire de Maadi dans un quartier périphérique de la capitale, o๠il y attendra la tenue de son procès pour meurtres qui débute dimanche 25 août. Ces informations ont été confirmées par un haut responsable de la sécurité égyptienne. Plus tôt dans la journée, le parquet général égyptien avait validé la décision du tribunal, mercredi, de remettre en liberté conditionnelle l’ancien président au motif qu’il a dépassé la durée maximale de détention provisoire. Il avait ajouté qu’il n’envisageait pas de nouveau chef d’inculpation dans les affaires pour lesquelles M. Moubarak est en cours de jugement, ont précisé deux sources judiciaires sous couvert de l’anonymat. Celui-ci est poursuivi et détenu depuis plus de deux ans pour corruption et meurtres. Hosni Moubarak, âgé de 85 ans et à  la santé vacillante, doit encore être jugé en appel pour meurtres dans le cadre de la répression de la révolte de 2011, et en première instance pour deux affaires de corruption. Son nouveau procès pour meurtres doit reprendre dimanche. Il avait été condamné à  la prison à  perpétuité en première instance. Contexte explosif Sa remise en liberté intervient dans un contexte difficile dans le pays, plongé dans la crise et les violences sanglantes depuis la destitution de M. Morsi par l’armée. Les Frères musulmans ont d’ailleurs appelé à  manifester massivement vendredi contre le retour au pouvoir de l’armée, qui a déposé le 3 juillet le président issu des rangs des Frères, Mohamed Morsi. Plusieurs personnalités des Frères musulmans, dont leur chef, Mohamed Badie, ont été arrêtées ces derniers jours, dans la foulée de l’intervention sanglante des forces de sécurité, il y a une semaine, contre les rassemblements de la confrérie. Jeudi, c’est l’un des porte-paroles des Frères, Ahmed Aref, qui a été arrêté.

VIDEO: Gao se moblise pour Kidal

Femmes, jeunes, enfants, personnes âgées. Ils sont tous descendus dans les rues de Gao pour manifester leur attachement à  un Mali Un et Indivisible. Et surtout pour la libération totale de la vile de Kidal, toujours contrôlée par les éléments du mouvement National de Libération de l’Azawad. Les manifestants ont interpellés le Président français sur la gestion de cette situation, la France « soutenant » le MNLA et proposant de sécuriser grâce à  ses troupes les élections.

Libération des otages: une « bonne nouvelle » pour Hollande

Deux mois jour pour jour après leur enlèvement, ils sont arrivés en fin de matinée dans la capitale camerounaise et ont été conduits à  l’ambassade de France.Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille, a déclaré que ses « enfants vont bien ». Les quatre garçons âgés de 5 à  12 ans avaient été enlevés avec leurs parents « Nous sommes tellement heureux de retourner au Cameroun, de pouvoir retrouver tous nos amis et tous nos frères camerounais, c’est avec les larmes que je vous le dis », a confié l’homme au visage amaigri, portant une longue barbe, à  son arrivée à  l’ambassade à  Yaoundé. Il n’a fait aucun commentaire sur les conditions de la libération. Les autorités françaises et camerounaises ne les ont pas évoquées non plus. C’est par un communiqué que la présidence camerounaise a annoncé dès vendredi matin la libération de la famille des sept otages français, par un communiqué lu à  la télévision nationale. Les otages ont été libérés dans la nuit de jeudi à  vendredi « dans une zone entre le Nigeria et le Cameroun », a simplement confirmé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en route vers Yaoundé. « Ils vont bien. Nous allons procéder à  des examens médicaux parce qu’ils ont vécu pendant deux mois dans des conditions extrêmement difficiles », a poursuivi M. Fabius. Joie et soulagement A Paris, le président français François Hollande a exprimé vendredi son « immense fierté » pour la « bonne nouvelle », précisant qu’il avait eu au téléphone M. Moulin-Fournier, et lui avait fait part de son « immense soulagement ». « M. Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane, son frère et les quatre enfants sont sains et saufs », avait précisé la présidence camerounaise, remerciant « les gouvernements du Nigeria et de la France pour leur aide ». Aucune rançon n’a été versée selon Paris « Ils sont libres, enfin libres ! C’est formidable ! Après ces deux mois d’attente interminable… », a réagi un proche de la famille, tandis que de nombreux membres du comité de soutien ont aussitôt annoncé la nouvelle sur Twitter et posté des messages de joie sur la page Facebook du comité. Le père, la mère et leurs quatre garçons résidaient depuis 2011 à  Yaoundé o๠Tanguy Moulin-Fournier est employé expatrié du groupe GDF Suez. Cyril Moulin-Fournier, le frère de Tanguy, qui vit en Espagne, les avait rejoints pour des vacances. Tous avaient été enlevés dans l’extrême nord du Cameroun o๠ils étaient allés visiter un parc national. Leurs ravisseurs se réclamaient de la secte islamique Boko Haram, active dans le nord du Nigeria, une zone troublée depuis plusieurs années par des attentats et des assassinats, réprimés dans le sang par les forces de sécurité nigérianes. Dans une vidéo diffusée fin mars, l’un d’eux avait affirmé: « Nous affirmons au monde que nous ne libérerons pas les otages français tant que les membres de nos familles sont emprisonnées au Nigeria et au Cameroun. La force ne servira pas à  les libérer, nous sommes prêts à  nous défendre avec force ». Ces revendications avaient été jugée « hors de portée de la France », par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui avait toutefois effectué un voyage au Cameroun à  la mi-mars, et avait rencontré le président Paul Biya ainsi que la communauté française.

Boukary Daou : « Je vous remercie pour la cohésion autour de mon arrestation »

C’’est de la satisfaction qu’exprime le directeur de publication du journal Le Républicain en liberté provisoire depuis mardi 2 avril 2013 . Il a rencontré ses confrères ce mercredi à  la maison de la presse lors de la traditionnelle assemblée générale du comité de crise dans l’affaire de Boukary Daou. Apparemment en forme, le sourire aux lèvres, Boukary Daou a salué ses confrères et donné des accolades de retrouvailles dans la grande famille de la presse. Les journalistes se sont succédé à  ses côtés qui pour prendre une photo avec lui, qui pour le saluer chaleureusement. Tous l’ont félicité pour son courage pendant les moments difficiles qu’il a eu à  vivre. Prenant la parole après les mots de remerciement du doyen Hamèye Cissé, president du comité de crise , Boukary Daou a commencé par remercier les actions communes des journalistes autour de son arrestation. « Je vous remercie pour la cohésion autour de mon arrestation. J’encourage cette action commune pour moi mais aussi pour la presse malienne »,a-t-il déclaré en ajoutant sa famille ne tarit des éloges sur la mobilisation autour de son arrestation. « Quand J’étais en prison je pensais à  vous car tout le monde dans la maison d’arrêt centrale ne parlait que de mon arrestation. J’ai reçu la visite des confrères et amis et proches. Je manque des mots pour vous remercier. Restons soudés et solidaires pour défense notre profession » affirme –t-il. A la suite des remerciements des membres du comité de crise, l’assemblée générale a décidé la suspension des mots d’ordre pour le boycott des institutions jusqu’à  l’acquittement de Boucary Daou dont le procès est prévu pour le 16 avril prochain. Par ailleurs, l’assemblée générale a déploré le non-respect du mot d’ordre du comité de crise concernant le boycott des institutions de la part de certains organes précisément des journaux. Sambi Touré a dénoncé ce manque de solidarité et appelé les journalistes à  continuer la mobilisation jusqu’à  la libération définitive de Boucary Daou. Par ailleurs la situation de certains confères qui se trouvent aux prises avec la justice a été évoquée. A ce niveau l’assemblée a décidé de mener le même combat avec des stratégies différentes pour la défense de ces journalistes qui se trouvent dans ses affaires judiciaires. A signaler que 62 Journalistes ont été victimes de répression (attaques physiques dans la plupart du temps) depuis le coup d’à‰tat du 22 mars 2012.

Détention de Boukary Daou : la médiation du Forum des éditeurs africains (TAEF)

Le Président du forum des éditeurs africains, Chérif Sy a fait le bilan de sa mission de médiation dans le cadre de l’arrestation de Boukary Daou, Directeur de publication du journal «Â Le Républicain », lors d’une conférence de presse tenue hier mercredi 27 mars 2013 à  la Maison de la Presse. Durant son séjour à  Bamako, M. Chériff Sy, par ailleurs Directeur de publication du journal «Â Bendre », affirme avoir rencontré et échangé avec les ministres de la justice et de la communication, les membres du comité de crise de la presse malienne. Après avoir rencontré Boukary Daou, le Président du Forum des éditeurs africains de presse a déclaré qu’il a retenu de lui, la confiance qu’il a en ses confrères et le courage malgré tout ce qu’il a subit. Chériff Sy s’est dit confiant quant à  sa libération prochaine. Lobbying actif Par ailleurs, le Président s’est réjouit «Â des propos aimables du ministre de la communication, des assurances d’un traitement diligent et favorable aux requêtes du Forum des éditeurs africains par le ministre de la justice ainsi que de sa disponibilité ». Pour permettre une décrispation de la situation et un dialogue fructueux, Chériff Sy a invité le comité de crise à  lever le mot d’ordre de boycott des institutions. Concernant la levée de la suspension, Mahamane Hamèye Cissé, Président du comité de crise a ajouté qu’il n’est pas bienséant pour la presse malienne de refuser d’écouter les confrères africains puisque les autorités se sont montrées sensibles à  leurs doléances. «Notre souhait est que l’audience du 2 avril prochain aboutisse à  la libération de notre confrère » a-t-il lancé. Chérif Sy a également remercié les autorités maliennes pour leur écoute et tous les acteurs de la presse pour leur solidarité, leur mobilisation et les sacrifices consentis et a réaffirmé le soutien de la presse africaine et internationale au confrère en prison. Il espère que sa libération sera pour très bientôt, car pour lui, le Mali a d’autres priorités : la reconquête des territoires du nord, la réconciliation nationale et la restauration de la démocratie ». Le Président du Forum des éditeurs africains a invité les journalistes à  lutter pour avoir des organisations fortes, un cadre juridique propice à  l’exercice du métier, bref avoir les moyens de nous respecter et de nous faire respecter.

La libération du Mali « est en bonne voie », dixit Tiéman H. Coulibaly

Le ministre malien des Affaires étrangères et des Maliens de l’extérieur, Tieman Coulibaly, s’est félicité dimanche devant les chefs de la diplomatie des pays voisins du Mali, réunis à  Nouakchott, des progrès enregistrés vers la libération progressive du nord de son pays de l’emprise des islamistes armés. « La libération du nord malien est en bonne voie (..) nous comptons sur le soutien de toutes les parties pour travailler la main dans la main pour assurer le respect des délais légaux de toutes les consultations électorales », a-t-il déclaré. Il a auparavant rappelé que grâce à  l’appui de la communauté internationale, « en premier des voisins du Mali, des avancées appréciables ont été réalisées au niveau du retour graduel à  l’ordre institutionnel au Mali ». Il a ajouté que des pas importants ont été et seront franchis, notamment « la réunion régulière de l’Assemblée nationale, la formation d’un gouvernement consensuel ayant émis une feuille de route pour les élections présidentielles ainsi que la mise en place d’une commission du dialogue et de la réconciliation ». Des ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Mali (Mauritanie, Mali, Niger, Algérie, Sénégal, Burkina Fasoet Libye), ainsi que le Tchad et des représentants de l’Union Africaine, de l’ONU et de l’Union Européenne sont actuellement réunis à  Nouakchott pour examiner notamment la question de la reconstruction et de la consolidation de la paix au Mali. Dans une intervention à  l’ouverture de la réunion, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, a rappelé que son pays a pris conscience de manière précoce de la menace réelle que représente les groupes terroristes et des réseaux du crime dans le nord malien, pour sa propre sécurité nationale, mais également pour la paix et la stabilité de l’Etat du Mali et toute la zone. « Nous nous réunissons aujourd’hui pour évaluer l’actuel contexte à  la lumière de la campagne militaire dirigée sur le terrain par les armées française et africaine dans le nord du Mali « , a-t-il dit. Il a également mentionné que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts déployés au niveau du conseil de paix pour mobiliser les forces de maintien de la paix sous la houlette des Nations Unies « dans le but de permettre au Mali de restaurer sa souveraineté sur son territoire et pour créer un terrain propice à  la consolidation de l’unité du peuple malien dans toutes ses composantes ». Il a rappelé l’engagement de son pays de « ne ménagera aucun effort pour soutenir le Mali frère ainsi que pour l’accompagner dans ses efforts pour assurer sa stabilité et son unité ». Il a enfin indiqué que son pays a accueilli des dizaines de milliers de réfugiés maliens fuyant les violences dans le nord malien. . Pour sa part, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU chargé de l’Afrique du Centre, Saà¯d Djinnit, a mis en exergue les efforts des Nations Unies pour transformer la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) en force de maintien de la paix, avant de relever « qu’une mission onusienne était déjà  présente au Mali pour l’évaluation de la situation ». « Le rapport de cette mission sera débattu avant avril prochain pour fixer les missions et les prérogatives de cette force suivant l’article 7 portant sur le renforcement de la paix et de la sécurité et sur l’appui du Mali », a-t-il conclu. De son côté, Ramtane Lamamra, président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, a salué l’engagement du chef de l’Etat mauritanien en faveur « de la paix et la sécurité » constituant « une promesse digne et appréciée ». Cette rencontre devra être sanctionnée par une déclaration commune qui devra, de source diplomatique, prendre en compte tous les aspects de la question du Mali.

Mali : ces nouvelles missions invisibles de l’armée française

Les photos exclusives que nous publions illustrent la guerre à  laquelle se préparaient les forces narco-djihadistes avant que les troupes françaises ne débarquent au Mali il y a six semaines. Ces clichés, pris à  Kona et à  Gao, ont permis aux services de renseignement de vérifier ce qu’ils savaient en partie. D’abord, que les djihadistes se préparaient à  des actions offensives sous la forme d’attentats pour accompagner ou conforter leur conquête du Sud malien. Mais également à  des actes de « résistance » en prévision d’une guerre asymétrique. Des explosifs en nombre (plus de 2 tonnes de matériel retrouvées à  Gao), des gilets pour kamikazes, des obus de 122 mm reliés entre eux pour exploser au passage d’un véhicule, des engins piégés de toutes sortes, dont un extincteur : « Nous avions là  des laboratoires de terrorisme, des écoles de guerre avec manuels d’apprentissage en arabe pour fabriquer des bombes, la preuve que les djihadistes voulaient bien transformer le pays en sanctuaire terroriste », confie une source au C’œur du dispositif de l’opération Serval. L’arsenal de guerre des djihadistes Est-ce à  dire que les Français vont devoir maintenant affronter une « afghanisation » de la guerre? Les moyens de l’ennemi y ressemblent, mais la grande différence tient au nombre et au terrain : en Afghanistan, les effectifs des groupes talibans et de leurs alliés djihadistes s’appuient sur une ethnie pachtoune fortement implantée dans l’est de l’Afghanistan et à  l’ouest du Pakistan. Au Mali, les « internationaux » des katibas islamistes n’ont jamais réussi à  « faire prendre la greffe » sur les populations locales, selon l’expression d’un diplomate au plus près du dossier sahélien. Quant aux Touareg, ils restent minoritaires au sein de la population du Nord. Orgues de Staline et signatures infrarouges D’après une carte de situation que le JDD a pu consulter, il n’en demeure pas moins que des poches de « résidus terroristes » subsistaient encore en fin de semaine dernière aux environs d’une dizaine de localités situées entre Tombouctou et Gao, notamment dans la région de Bourem. « Nos gars sont en chasse, dès qu’ils repèrent du mouvement ennemi, on leur tombe dessus de nuit ou à  l’aube », raconte une source bien placée. Selon nos informations, en périphérie de cette ville, les soldats français ont mis la main, vendredi soir, sur de l’armement lourd : une batterie d’orgues de Staline (lance-roquettes multiples) dont le véhicule de traction était déjà  reparti. « Ils communiquent très peu, bougent très peu, nos bombardements sur leurs bases logistiques arrière ont vraiment freiné leur mobilité », poursuit un officiel français. « Ils ont adopté les bonne vieilles techniques d’Al-Qaida sur la frontière pakistano-afghane », indique un spécialiste, comme de décaper les capots de leurs pickup ou poser des serviettes froides dessus pour limiter la signature infrarouge que captent les satellites. Les rares messages interceptés par les moyens du renseignement militaire français témoignent d’une volonté de « harceler » les troupes étrangères dans l’objectif de les « fixer ». « Lorsque l’un de nos avions ou de nos drones se fait entendre, ils coupent leurs radios HF », précise l’officiel français. Mais cette vigilante opération de sécurisation n’a pas empêché l’état-major des opérations de déployer environ un millier d’hommes plus au nord, dans une zone o๠se déroule une toute autre bataille. « Tourner autour pour aller les choper » Au nord de la ville de Kidal (15.000 habitants à  350 km au nord de Gao) et de deux autres localités (Tessalit et Aguelhok) les forces françaises et tchadiennes – près de 2.000 hommes en tout – ont entamé une opération de « ceinturage » du massif des Ifôghas. Dans cette zone montagneuse de plus de 250.000 km², les services de renseignement estiment qu’une partie des troupes d’Aqmi se sont repliées avec tout ou partie des 7 otages français. Les soldats veulent-ils pénétrer à  l’intérieur de cette zone au risque de s’y éparpiller? Ou bien empêcher les djihadistes de s’en échapper « On va aller voir à  quoi ça ressemble », confie l’une de nos sources. « l’idée est de tourner autour pour aller les choper », assure une autre. Au nord du massif se trouve la frontière algérienne. Selon nos informations, l’armée algérienne aurait massé d’importants moyens terrestres et aériens de surveillance entre ses postes frontières de In Khalil et de Tin Zaouatine distants de plus de 350 km. Les Algériens auraient même mené deux ou trois incursions en territoire malien. Pour la première fois depuis 1962, des lignes de contact ont été établies entre états-majors français et algérien pour s’échanger des informations sur toute activité mobile dans la région. Aux dires de certains responsables français, il est désormais acquis cependant qu’une partie des chefs d’Aqmi se soient d’ores et déjà  repliés dans le Sud libyen ou dans le désert tchadien. à€ Kidal, toujours tenu par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), un diplomate français a commencé cette semaine une série d’entretiens avec des leaders locaux et des chefs de grandes tribus touareg. C’’est ce mouvement qui avait pourtant conquis le Nord-Mali au prix d’une alliance militaire avec les organisations islamistes armées d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine. Depuis, le MNLA s’est fait chasser par les djihadistes des grandes villes, s’est regroupé, a vu une partie de ses troupes rejoindre Ansar Dine, mais a gardé le contrôle de Kidal. Le diplomate Gilles Huberson travaillait à  Bamako depuis septembre dernier. Cet ancien gendarme saint-cyrien est un expert des questions de sécurité. Avec l’aide de la DGSE, son travail consiste à  favoriser le rapprochement entre le MNLA et le gouvernement malien. Premier succès : l’organisation touareg vient de publier un communiqué n° 52, daté du mercredi 13 février, qui renonce clairement à  ses revendications indépendantistes et réclame le retour des services publics maliens à  Kidal. « Le succès de nos opérations militaires dépend beaucoup d’une solution politique entre le Nord et le Sud », confie une source militaire de haut niveau. Le Premier ministre malien est attendu mardi à  Paris. Sous les lustres du Quai d’Orsay comme au fin fond du désert, se déroule une guerre invisible ou en coulisses prévue pour durer.

Les Béréts Rouges(enfin) libres

Ce mercredi 30 janvier 2013 restera un bon souvenir pour les 29 bérets rouges qui ont pu recouvrer la liberté, ainsi que leurs familles qui se sont battues pour obtenir leur retour à  la maison. Annoncée 18 janvier dernier, la décision de leur mise en liberté provisoire n’a finalement été appliquée qu’il y a quelques heures. C’est avec soulagement que leurs proches ont accueilli cette nouvelle. Cette fois ci ils ont pu les embrasser et les serrer dans leurs bras. Les 53 militaires appartenant pour la plupart au corps délite des parachutistes encore appelés « bérets rouges » ont été arrêtés suite aux évènements du 30 avril 2012 qui se sont soldés par l’affrontement avec les bérets verts, auteurs du putsch du 22 mars 2012. Parmi les militaires libérés on peut citer Amidou Sissoko dit Man, l’ancien chef d’Etat major particulier du président Amadou Toumani Touré, Mohamed Lamine Traoré dit Mala, fils de l’ancien président Alpha Oumar Konaré et Abdoulaye Cissé le commandant de la région militaire de Sikasso. Ils ont été retenus pendant plus de huit mois au camp 1 de Bamako. Leur relaxe aurait été retardée à  cause de l’opposition de l’ex-junte. Sous le coup de l’émotion, l’une des épouses de ces détenus n’a pas pu retenir ses larmes pour exprimer sa joie. « Dieu est grand voici mon mari libéré, que Dieu soit loué », s’est–t- elle écriée. Du côté du « camp para » ou résident les familles des bérets rouges la joie est mélangée à  l’angoisse car certaines familles n’ont pas vu revenir leur membre toujours retenu. « J’ai un grand frère parmi les arrêtés, mais je l’ai pas vu parmi les libérés qu’est ce qu’il lui est arrivé ou bien il reste toujours en prison » s’interroge, un jeune homme très déçu. Cette libération intervient 24 heures après l’interpellation des autorités de la transition par les élus Me Kassim Tapo et Me Hamidou Diabaté de l’Assemblée Nationale lors du débat sur la feuille de route présentée par le Premier ministre. Au cours de ces débats, Me Kassim Tapo et Me Hamidou Diabaté, en qualité d’hommes de droit, ont appelé les autorités de la transition à  mettre un terme définitif à  l’affaire dite des bérets rouges. « Ces bérets rouges n’ont pas leur place dans les prisons mais plutôt au front. » avaient déclaré les députés. l’heure de la réconciliation a-t-elle sonné dans l’armée ? Apparemment la mise en liberté de ces militaires annonce les prémisses de la réconciliation dans l’armée malienne déchirée, dans un climat de manque de confiance. Certaines sources indiquent même que la libération des autres détenus est prévue pour la semaine prochaine. Des sources militaires nous confient que ce jeudi au 33ème régiment des commandos parachutistes à  Djicoroni, les bérets rouges se sont mis en tenue pour le rassemblement, pour montrer à  la Nation et au monde entier leur disponibilité à  participer aux combats aux côtés de leurs frères pour libérer et sécuriser les territoires occupés par les terroristes. « Nous sommes prêts à  aller rejoint nos camarades au front. Nous attendons seulement que les autorités de la transition nous donnent l’ordre et nous mettent dans les conditions de combats » nous confit un béret rouge. Dans cette libération, le courage du procureur général est à  saluer. Car, malgré les menaces et les intimidations il est resté sur sa position à  dire rien que la loi. Cité par l’ hebdomadaire malien « le Procès verbal », le procureur de la commune 3 dont relève le dossier des bérets a témoigné avoir été menacé par des individus non identifiés. Le procureur général reconnaà®t que la perspective de libérer les bérets rouges ne fait pas plaisir à  tout le monde; il confirme que dans la nuit du vendredi 18 janvier, des inconnus, à  travers des numéros cryptés, l’ont personnellement menacé de mort en lui disant: « Si vous libérez ces assassins de bérets rouges, on aura votre peau ! ». Daniel Tessougué révèle même que des hommes politiques l’ont appelé pour exprimer leur désaccord avec la libération des bérets rouges. Il déclare cependant ne pas craindre les menaces : « Je suis au service de la loi, donc je n’ai pas peur de mourir. Des fils de ce pays sont en train de mourir pour libérer le pays; pourquoi pas moi ? ».

L’armée française bloquée à l’aéroport de Kidal par une tempête de sable

L’armée française restait bloquée par une tempête de sable, mercredi 30 janvier, à  l’aéroport de Kidal, dont elle avait pris le contrôle dans la nuit, a annoncé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. Kidal est la dernière grande ville du nord du Mali qui reste aux mains de groupes islamistes armés. Les islamistes ont affirmé mercredi dans un communiqué n’avoir tiré « aucun coup de feu » sur les Français, donnant ainsi « les preuves de leur engagement à  coopérer avec la France ». Le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), groupe né d’un scission d’Ansar Eddine (« Défenseurs de l’islam », groupe islamiste majoritairement malien) et qui s’est proclamé maà®tre de Kidal il y a quelques jours, a demandé que des soldats maliens et ouest-africains ne pénètrent pas dans la ville et sa région. Il souhaite qu’une « solution politique » soit trouvée préalablement avec Bamako. APRàˆS GAO ET TOMBOUCTOU Depuis samedi, les soldats français et maliens ont reconquis sans rencontrer de réelle résistance les deux plus grandes villes du Nord, Gao et Tombouctou. La troisième, Kidal, à  1 500 km de Bamako, et sa région, proche de la frontière algérienne, était auparavant le fief d’Ansar Eddine. Elle avait été la première conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. Les Touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), groupe laà¯que autonomiste, avaient ensuite été évincés par leurs anciens alliés. Ils contrôlent aujourd’hui de nouveau une part de la ville. Le 24 janvier, dans un message transmis à  l’AFP, le MNLA a assuré rejeter le terrorisme et prôner une « solution pacifique » à  la crise. Dans un nouveau communiqué reçu dimanche par l’AFP, il réaffirme « son engagement et sa détermination à  se démarquer d’une manière définitive et totale » d’Ansar Eddine, mais aussi de « tous les autres groupes terroristes » du nord du Mali. « C’EST AUX PAYS AFRICAINS DE PRENDRE LE RELAIS » De son côté, la France appelle les autorités maliennes à  ouvrir « des discussions » avec les élus locaux du nord du Mali, la société civile et les « groupes armés non terroristes reconnaissant l’intégrité du Mali », a déclaré mercredi le ministère des affaires étrangères, qui salue l’adoption par le Parlement malien mardi d’une « feuille de route » politique pour l’après-guerre. Dans l’avion qui l’emmenait à  la conférence des donateurs qui s’est tenue mardi à  Addis-Abeba, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a réaffirmé, dans un entretien au Parisien, que les forces armées françaises partiront « rapidement » du Mali. « Maintenant, c’est aux pays africains de prendre le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n’a pas vocation à  être maintenu. Nous partirons rapidement. » LES TERRORISTES « TRàˆS ATTEINTS » Interrogé par Le Parisien sur une éventuelle stratégie des djihadistes consistant à  se cacher pour mieux contre-attaquer par la suite, M. Fabius répond : « Nous en avons tué beaucoup », précisant que « les terroristes sont désorganisés. Très atteints […]. Ils savent que nous pouvons écouter leurs moyens de communication, ce qui limite leur capacité de réaction ». La reconquête de Kidal, dernière grande ville du Nord, va marquer un changement de nature des opérations, estime François Heisbourg, spécialiste des questions stratégiques. « On va entrer dans une phase dominée par la stabilisation de la situation pour permettre le déploiement de la force africaine, a-t-il déclaré à  Reuters. C’est le moment le plus compliqué parce qu’on change de priorité et d’outil. »