Présidentielle ivoirienne: investi, KKB se dit « candidat pour servir la paix »

Kouadio Konan Bertin dit « KKB », candidat indépendant à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a déclaré dimanche s’être présenté à ce scrutin « pour servir la paix » dans son pays, lors d’une cérémonie d’investiture au palais de la culture de Treichville, cité située dans le Sud d’Abidjan.Devant des milliers de partisans, KKB a été officiellement investi par le président de l’Association nationale des chefs coutumiers et notables de Côte d’Ivoire Tchiffi Yoro Mathias, qui lui a offert une canne, symbole de l’autorité, et des apparats de chef traditionnel. 

Pour la circonstance, M. KKB avait à ses côtés son épouse, vêtue d’un pagne à son effigie, fait  de couleurs violet et blanc. Le candidat avait également arboré une chemise faite du même pagne à l’instar de son staff. Les partisans, eux, avaient des t-shirts assortis de son portrait.  

« Je suis candidat pour servir la paix dans notre pays », a dit KKB, avant de lancer à l’endroit des Ivoiriens « si ce peuple a soif de changement, de renouvellement, de rajeunissement, de paix, alors je vous offre ma candidature et allez y voter massivement le 31 octobre 2020 ». 

« Notre pays, la Côte d’Ivoire, a souffert de la guerre, le pays a besoin de rassemblement, c’est pourquoi je me suis engagé à ne plus participer à tout ce qui peut diviser les Ivoiriens », a fait savoir M. KKB.  

Il a fait observer plusieurs minutes de silence pour Félix Houphouët-Boigny et les morts des crises politico-militaires dans le pays. Pour lui, cette élection devrait être un moment précieux où les Ivoiriens décident « pacifiquement » de leur avenir, mais hélas, déjà des violences ont lieu.

« Déjà des affrontements, déjà les ferments de la division se répandent; et cette situation est le résultat de l’incapacité des partis politiques à se refermer et à renouveler leurs responsables », a-t-il poursuivi.  

Selon lui, il est à craindre que ce scrutin soit « le pauvre remake du film qui a plongé (la Côte d’Ivoire) dans les affres de la guerre (en 2010): même casting, même scénario, même mise en scène ». Car, « tout est en place pour un nouveau film d’horreur » pour le pays.

Depuis de longs mois, dit-il, il plaide pour une « dynamique d’union nationale » en vue du « rassemblement de toutes les forces, de tous les talents et de toutes les bonnes volontés qui veulent contribuer à la renaissance et la grandeur ivoirienne ». 

« Dans mon pays, je peux avoir des adversaires, mais dans mon pays, je n’ai pas d’ennemis », a-t-il lancé, affirmant que sa « famille politique, le Pdci, a hélas choisi la voie d’une candidature de revanche ».

KKB estime que la candidature de Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a « pour seul objet la reconquête d’un pouvoir perdu, tournant ainsi le dos aux enseignements de son créateur ». 

« Ce parti a interdit tout débat démocratique interne, et se targue davantage de l’union du peuple ivoirien et promeut l’affrontement », a affirmé KKB, qui relève que « face à cette situation de péril imminent », il a décidé avec l’encouragement de dizaines de milliers d’Ivoiriens de prendre ses responsabilités.

La décision de se présenter à ces joutes électorales, KKB explique l’avoir prise après une réflexion « longuement murie », qui l’engage et qui engage sa vie. Il l’a toutefois prise en conscience pour l’amour de la Côte d’Ivoire.  

M. KKB note plus de 12 millions d’Ivoiriens qui vivent sous le seuil de la pauvreté, et cela lui est « insupportable ». Le candidat promet, s’il est élu, d’octroyer aux ménages démunis et sans ressources la somme de 25.000 Fcfa par mois.  

Il assure en outre donner aux enfants de ce pays les mêmes chances et les mêmes droits. Et ce, afin de « finir avec la Côte d’Ivoire des copains » tout en s’évertuant à éradiquer la corruption dans le pays.

Le Pdci, la formation politique dont est issu KKB, l’a exclu temporairement pour « indiscipline ». L’ex-président de la jeunesse dont le dossier de candidature à la convention d’investiture du parti a été rejeté, s’est porté candidat en violation des textes.

Le Conseil constitutionnel a dévoilé, le 14 septembre 2020, les candidats éligibles. Les candidatures de KKB, Henri Konan Bedie, Affi Nguessan et Alassane Ouattara ont été retenues pour cette élection présidentielle du 31 octobre 2020.  

Près de cent femmes issues des institutions ivoiriennes renforcent leurs liens dans une journée ludique

Quelque 125 femmes issues des institutions et ministères ivoiriens se sont retrouvées dans le domaine Bini à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan lors d’une journée ludique pour se recréer et renforcer leurs liens en mode écotourisme, indique une note d’information transmise dimanche à APA.Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la 4è journée des loisirs dédiée aux femmes organisée par le ministère ivoirien du tourisme et des loisirs. « (…) En effet, trop souvent occupées par des tâches ménagères,  professionnelles et sociales, les femmes disposent de très peu de temps libre pour leur divertissement, voire leur épanouissement personnel», a fait remarquer Dr Emmanuel Gala Bi, le directeur des loisirs du ministère du tourisme et des loisirs pour justifier l’organisation de cette journée. 

 Selon la note, cette journée récréative vise notamment à sensibiliser les femmes sur les bienfaits des loisirs, leur inculquer les opportunités de loisirs et de l’écotourisme, créer un cadre d’échanges et d’amitié entre elles autour des loisirs et  leur proposer une gamme variée de loisirs adaptés. 

« Au menu ( de cette journée), une randonnée verte avec une  initiation aux petits secrets de l’écosystème environnant : comment poussent les cocotiers ; pourquoi les hévéas sont penchés ; le circuit du cacao, de la cabosse au chocolat ; l’agriculture de subsistance à travers les champs de manioc, aubergines et autres parsemant la parcelle, etc.,», a entre autres, énuméré la note citant les activités qui ont meublé cette journée récréative.

Présidentielle ivoirienne : une mission conjointe CEDEAO, UA et ONU attendue à Abidjan

Une mission conjointe de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA) et des Nations-Unies est attendue dimanche à Abidjan où elle rencontrera à partir de lundi les différentes parties prenantes à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain. « Une mission conjointe CEDEAO-Union Africaine-Nations Unies est à Abidjan du 04 au 06 octobre 2020. Cette visite de diplomatie préventive vise à faire aux autorités et aux acteurs politiques ivoiriens des recommandations pour permettre une élection inclusive, transparente et crédible», rapporte l’organisation des Nations-Unies en Côte d’Ivoire sur son compte officiel twitter.

Plusieurs personnalités dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies en Afrique de l’ouest et au sahel, le commissaire chargé des affaires politiques de la CEDEAO et de l’Union africaine et le secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente font partie de cette mission conjointe de diplomatie préventive.

Une rencontre est prévue lundi après-midi entre le président ivoirien Alassane Ouattara et cette mission au palais présidentiel d’Abidjan.

L’élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain suscite beaucoup de tensions dans le pays où l’opposition réclame le retrait de la candidature du président Alassane Ouattara et la réintégration des opposants Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sur la liste électorale.  

Pour l’opposition, la nouvelle constitution de 2016 interdit à Alassane Ouattara d’être candidat pour la troisième fois.  De son côté la majorité présidentielle estime que M. Ouattara est candidat pour un premier mandat dans la troisième République.   

Côté d’Ivoire: trois étudiants désignés lauréats du concours Hackathon pour la protection de l’environnement

Trois étudiants ivoiriens sur cent-quatorze candidats, ont été désignés, lors d’une cérémonie à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny ( INPHB) de Yamoussoukro ( capitale politique ivoirienne), lauréats du concours Hackathon pour la protection de l’environnement organisé par le Programme des Nations-Unies pour le développement ( PNUD) en collaboration avec le ministère ivoirien des Eaux et forêts, indique une note d’information transmise dimanche à APA. Cette compétition à laquelle ont pris part 114 étudiants dont 31 filles répartis en 12 équipes, vise à trouver des solutions innovantes à la problématique de la déforestation en Côte d’Ivoire.  Le premier prix de ce concours est revenu au groupe « Make It Green» qui a proposé la conception de drones adaptés. Lesquels à travers les solutions « Green Wings» et « Green Bot» vont servir à la surveillance et à l’étude des sols, le suivi de la cartographie forestière, le planting, l’ensemencement et le transport en temps record de produits phytosanitaires. 

Le deuxième lauréat qui est le groupe « Citoyen Vert» a conçu un système de protection intégré. Il s’agit d’une application mobile de surveillance des aires protégées. Ce système, non seulement alerte instantanément les structures de surveillance, mais il localise les lieux de violation. 

Quant au troisième lauréat qui est le groupe « Impact Team», il a conçu un projet visant à la production de charbon à base de coques de cacao. Et ce, dans l’optique de réduire l’usage du bois de chauffe et permettre aux paysans de se constituer une source de revenus additionnelle. 

« Alain-Richard Donwahi, ministre des  Eaux et forêts s’est félicité de voir des projets innovants proposés par les étudiants de l’INP-HB. Il a fait savoir que son ministère va s’approprier les solutions proposées par les lauréats de cette première édition en les accompagnant», a rapporté la note. 

Ce concours pour la protection de l’environnement,  organisée autour du thème, «  Côte d’Ivoire, pays vert, puits de carbone », a pour objectif d’amener les étudiants à trouver des solutions innovantes en vue de freiner la destruction de la forêt  d’une part,  et contribuer d’autre part,  à la restauration et à la préservation du couvert végétal. 

Côte d’Ivoire: le stade Olympique d’Ebimpé construit avec près de 60.000 tonnes de ciment

Le stade Olympique d’Ebimpé, inauguré samedi par le président ivoirien Alassane Ouattara, et qui porte son nom, a été construit avec près de 60.000 tonnes de ciment, fabriqués en Côte d’Ivoire.Cet ouvrage, réalisé dans la commune d’Anyama, au nord-Ouest d’Abidjan, est d’une capacité de 60.000 places et a été « construit avec près de 60.000 tonnes de ciment Bélier », fabriqué sur le sol ivoirien, indique une note technique transmise à APA.  

Entamé en décembre 2016 et livré en octobre 2019, le stade d’Ebimpé est le plus grand stade de la sous-région, et le tout premier stade Olympique de la Côte d’Ivoire. Surnommé « Arc de Triomphe », il sera le stade officiel de l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, fabriquant du ciment Bélier, se dit « fière » d’avoir une fois de plus contribué à la construction d’un édifice national de grande envergure, construit sur 20 hectares.

« C’est un véritable honneur pour l’ensemble des équipes de l’-entreprise que de voir leurs produits accomplir des merveilles internationales. C’est ce pourquoi nous travaillons d’arrache-pied », s’est réjoui Serge Gbotta, le directeur général de la société. 

« Nous sommes satisfaits de voir que pour sa qualité, le ciment Bélier reste indéniablement le premier choix des acteurs du BTP », a-t-il ajouté. Ce ciment est présent en Côte d’Ivoire depuis 1952 et a été utilisé pour la construction de la grande majorité des monuments ivoiriens. 

Sur ces 60.000 tonnes de ciment qu’ a nécessité le chantier, « il y a eu 85% de Ciment Bélier Extra et 15% de Ciment Bélier Classic », a-t-il expliqué,  soulignant que la qualité Extra est généralement utilisée pour la construction des éléments de structures et de bâtiments, la préfabrication de produits en béton ou encore pour les dallages. 

Quant au Classic, il est utilisé pour tous les travaux courants de maçonnerie et sur les petits ouvrages. Ces deux catégories de ciment permettent une meilleure maniabilité du béton pour l’un et confère une meilleure finition à l’ouvrage pour l’autre. 

Plus résistants et plus durables, ces ciments émettent bien moins de CO2 qu’un ciment ordinaire, ce qui présente un avantage écologique. 

 Le Ciment Bélier a été par ailleurs utilisé, entre autres, pour la construction de la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro, le Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, le célèbre Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny ou encore le Pont Henri Konan Bédié.

Inauguration du stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé au Nord-ouest d’Abidjan

Le stade olympique d’Anyama-Ebimpé baptisé stade Alassane Ouattara, l’un des plus grands ouvrages sportifs de la sous-région ouest-africaine avec une capacité de 60 012 places, a été officiellement inauguré samedi lors d’une cérémonie présidée par le président ivoirien Alassane Ouattara en présence de milliers d’amateurs de football , a constaté APA sur place.Cet ouvrage qui  a coûté  environ 143 milliards FCFA et qui a été réalisé grâce à la coopération Sino-Ivoirienne, est le plus grand stade de la Côte d’Ivoire. « Je suis fier et heureux de la coopération Sino-Ivoirienne… Je suis très touché par l’honneur qui m’a été fait », a affirmé M. Ouattara dans une allocution.

Poursuivant, il a annoncé la construction de plusieurs autres stades à l’intérieur de la Côte d’Ivoire, notamment dans les villes de Bouaké, Korhogo, San-Pédro et Yamoussoukro pour abriter les matches de la Coupe d’Afrique des Nations ( CAN 2023) qui sera organisée par le pays.

Aux milliers de jeunes qui ont effectué le déplacement pour assister à la cérémonie inaugurale de ce stade, M. Ouattara leur a demandé de prendre soin de cette infrastructure sportive. « Nous vous donnons ce joyaux en sachant que vous allez bien vous en occuper»,  a dit le président ivoirien.

Dans la foulée M. Ouattara, a promis aux jeunes que « je peux vous garantir que nous allons continuer de vous donner des emplois».

Avant lui, Claude Paulin Danho, le ministre ivoirien des Sports a salué, à son tour, la coopération entre la Côte d’Ivoire et la Chine. « C’est un joyau  architectural qui résulte du leadership du président Alassane Ouattara. La Côte d’Ivoire est de retour sur le plan sportif», a estimé M. Danho.

Selon lui, « ce joyaux architectural vaut à lui seul un nouveau mandat de la troisième République» pour M. Ouattara.

Un match de gala opposant l’Asec Mimosas à l’Africa Sports d’Abidjan, les deux clubs les plus populaires de la ligue 1 ivoirienne, a clôturé cette cérémonie inaugurale du stade olympique Alassane Ouattara Anyama-Ebimpé.

Ce derby entre ces deux mythiques équipes de la capitale économique ivoirienne qui a suscité beaucoup d’engouement chez les supporters des deux équipes,  s’est achevé sur la victoire de  l’Asec Mimosas sur l’Africa Sports ( 2-0).

Le stade olympique Alassane Ouattara d’Anyama-Ebimpé,  d’un coût d’investissement d’environ 143 milliards Fcfa, a été financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et la Chine, respectivement à hauteur d’environ 80 milliards Fcfa et 63 milliards Fcfa.

Il a  une capacité de 60 012 places et comprend cinq niveaux, une hauteur de 51,4 m et est totalement couvert et bâti sur une superficie totale de 61,250 mètres carrés.  Il comprend également deux salons présidentiels, une salle de contrôle anti dopage.

Cet ouvrage sportif intervient dans le cadre de la mise en œuvre des projets relatifs à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 de football en Côte d’Ivoire. A cet effet, une cité olympique devrait être aménagée autour de ce stade sur une superficie de 287 hectares. Cet projet prévoit un hôtel 4 étoiles, un centre de recherche en médecine du sport et un auditorium de 5 000 places.

Présidentielle: meeting du Pdci samedi au stade FHB « pour que Ouattara retire sa candidature »

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) qui qualifie la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 d' »anticonstitutionnelle », tient un meeting le 10 octobre 2020 au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour que le président sortant « retire sa candidature ».Le meeting a été annoncé officiellement samedi au siège du Pdci à Cocody,  une commune huppée dans l’Est d’Abidjan, par le secrétaire exécutif en chef du parti, Kakou Guikahué, lors d’une réunion de la formation politique qui a regroupé plusieurs instances du parti. 

« Nous allons au stade Félix Houphouët-Boigny le samedi 10 octobre 2020 pour dire au monde entier que la Côte d’Ivoire n’est pas d’accord avec le troisième mandat d’Alassane Ouattara et que les exilés doivent rentrer », a déclaré M. Kakou Guikahué devant des milliers de militants dans l’enceinte du siège du Pdci.   

En outre, il s’agira de dire que l’ex-président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, actuellement hors du pays pour cause judiciaire, « doivent être sur la liste électorale », a indiqué M. Guikahué dans un discours.   

Au stade Félix Houphouët-Boigny qui accueille 45 000 places, M. Guikahué a fait savoir qu’il ne sera pas construit de podium, prévoyant plus de 45 000 personnes dans les tribunes et 100 000 autres sur la pelouse, visant au total 150 000 personnes.     

Les candidats à l’élection présidentielle sont connus. Le Conseil constitutionnel a rendu publique, le 14 septembre 2020, la liste définitive des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en éliminant 40 candidatures sur 44 postulants.   

« Pendant que les candidatures de M. Gbagbo, Mamadou Koulibaly, Guillaume Soro et des ministres Gnamien Konan, Mabri Toikeusse et Marcel Amon-Tanoh sont injustement rejetées, la seule candidature anormale, illégale et anticonstitutionnelle d’Alassane Ouattara est acceptée », a poursuivi M. Guikahué. 

Pour le secrétaire exécutif en chef du Pdci, « ce n’est pas acceptable ». En outre, cette élection s’achemine vers un scrutin non régulier,  car la Commission électorale indépendante (CEI) « ne répond plus aux critères que nécessite la composition » de la commission après le retrait des représentants des partis de l’opposition, ce qui rend « illégal toutes ses activités qu’elle pourrait entreprendre ». 

« Le pouvoir refuse d’organiser des élections justes, transparentes, inclusives et crédibles le 31 octobre 2020 avec à la fin la violation de la Constitution par la candidature illégale et anticonstitutionnel de Alassane Ouattara », a estimé M. Guikahué.  

Il a par ailleurs soutenu que cela justifie l’appel à la désobéissance civile lancé par Henri Konan Bedie,  Le président du Pdci, un mot d’ordre endossé par l’ensemble des partis politiques de l’opposition dont le Front populaire ivoirien, le parti de Gbagbo.  

Jean-Marc Yacé, maire de Cocody et délégué communal de la cité, a au nom des délégués communaux et départementaux du District d’Abidjan appelé les militants à ne pas baisser les bras pour remporter la bataille pour le retour du Pdci au pouvoir d’Etat.  

« Nous sommes tous condamnés à l’union sacrée, à la solidarité agissante militante autour du président Bedié pour gagner toutes les batailles politiques qui s’annoncent âpres », avec les autres partis opposés à un « troisième mandat d’Alassane Ouattara », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le maire de Marcory, Aby Raoul, vice-président, chargé de la mobilisation, a appelé le chef de l’Etat à plancher sur le cas « des prisonniers politiques », un vocable que le pouvoir réfute. 

Elu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition soutient que M. Ouattara brigue un troisième mandat, notamment interdit par la Constitution. Le Conseil constitutionnel a tranché indiquant qu’il s’agit de son premier mandat de cette Constitution de 2016 qui consacre la llle République. 

La rencontre avait une allure de meeting. Tour à tour, les leaders sont passés livrer leur message à l’auditoire, composé de délégués communaux et départementaux, des secrétaires généraux de sections, des présidents des comités de bases et des structures spécialisées. 

Côte d’Ivoire: 17 239 candidats entament les écrits des concours d’entrée dans les écoles professionnelles

Quelque 17 239 candidats répartis dans 64 centres de composition à travers le pays pour 10 000 places à pourvoir ont entamé, samedi, les épreuves écrites des concours d’entrée dans les écoles de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a constaté APA sur place.Ces concours ont été officiellement lancés au Lycée technique d’Abidjan, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne avec l’observation  des mesures barrières contre la Covid-19.

« Cette année, c’est 10 000 enfants  qui vont rentrer dans la formation professionnelle  et sortir comme des agents qualifiés pour le bien des entreprises ivoiriennes. Les sociétés et les entreprises ivoiriennes ont besoin de personnels qualifiés», a estimé Djedj Mel, le directeur de cabinet du secrétaire d’État ivoirien chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Selon lui, il est erroné de penser que l’enseignement technique et la formation professionnelle sont destinés aux élèves ayant échoué dans l’enseignement général.

« C’est une erreur de penser que la formation professionnelle est la dernière roue (..). C’est dans la formation professionnelle qu’on doit former les gens. C’est là qu’on doit éduquer les meilleurs agents pour l’industrie et l’économie du pays», a soutenu M. Djedj Mel.

 Pour sa part, Bertin Yao Kouassi, le directeur des examens et concours de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a rappelé que c’est en juin dernier que le gouvernement ivoirien a décidé du recrutement  de « 10.000 jeunes ivoiriens » dans les centres, écoles et lycées publics de la formation professionnelle. Les résultats de ces concours sont prévus le 14 octobre prochain.

L’UE et Magic System annoncent une série d’activités culturelles et sportives pour la paix en Côte d’Ivoire

L’Union européenne (UE), la Fondation Magic, des artistes et des sportifs organiseront du 09 au 14 octobre prochain, une série d’activités culturelles et sportives à Abidjan et à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne pour promouvoir la paix en Côte d’Ivoire, a-t-on appris vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Dans la continuité de leur engagement pour la promotion des valeurs communes que l’Union européenne et la Côte d’Ivoire partagent, l’Union européenne et ses Etats Membres, dans un esprit de Team Europe, lancent avec la Fondation Magic System une série d’événements de promotion de la paix dénommés +Engagés pour la paix+», indique une note d’information transmise  à APA. 

Pour Salif Traoré dit  A’Salfo, le lead vocal du mythique groupe musical ivoirien « Magic System», par ailleurs,   président de la Fondation Magic System, « nous voulons inviter tous les Ivoiriens, grâce à la culture et au sport, deux vecteurs d’unité et de cohésion, à se réapproprier cette phrase du président Houphouët-Boigny, qui disait que a paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement, et à tous être engagés pour la paix».

«Sans paix, il ne peut y avoir de développement. Mais nous ne devons pas tenir la paix pour acquise. La préserver relève d’un effort collectif, d’une volonté commune de créer un environnement pacifique et démocratique. Il appartient donc à chacun de nous d’être des artisans de la paix dans notre vie quotidienne», a exhorté pour sa part, Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire. 

Selon la note,  cette tournée débutera le vendredi 09 octobre prochain avec un panel autour de la paix qui sera animé par plusieurs personnalités dont l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann,  Traoré Salif dit A’Salfo, le président de la Fondation Magic System  et  Vincent Toh Bi Irié, l’ex-prefet d’Abidjan.

 Le samedi 10 octobre 2020, les activités se déplaceront à Yamoussoukro, avec un concert gratuit à la place Jean-Paul
II, au cours duquel se produiront Magic System, Ismaël Isaac, Safarel Obiang, TNT, 100 Façons, La Tigresse Sidonie, VDA, Yabongo Lova, Shado Chris, Daysie et bien d’autres artistes. 

Le lendemain dimanche 11 octobre 2020, cette tournée dénommée « Engagés pour la paix » reviendra à Abidjan, avec un match de gala qui opposera une équipe d’anciens internationaux ivoiriens à une équipe composée d’artistes, au stade Robert Champroux de Marcory au sud d’Abidjan. 

Le mercredi 14 octobre 2020 à Abidjan, dans le cadre du festival Ciné droit libre, une projection de film aura lieu au Goethe-Institut à Cocody ( Est d’Abidjan). « Au-delà des événements qui se dérouleront du 9 au 14 octobre 2020, la sensibilisation se poursuivra par une campagne d’affichage, déployée à Abidjan, Yamoussoukro et d’autres villes de l’intérieur du pays», conclut la note. 

Depuis plus d’un an, rappelle-t-on, l’Union européenne et la Fondation Magic System sont engagées dans un partenariat en faveur de la promotion des valeurs communes que l’Union européenne et la Côte d’Ivoire partagent, dont la paix et la cohésion sociale.

Laure Gondjout, une ex-collaboratrice d’Omar Bongo, rompt le silence sur l’ex-président gabonais dans un livre-témoignage lancé à Abidjan

Dans un livre-témoignage intitulé « Instants de vie: Omar Bongo, les miens et le monde », Laure Olga Gondjout, ancienne très proche collaboratrice de l’ex-président gabonais, rompt le silence sur l’exercice du pouvoir de l’illustre disparu.Mme Laure Gondjout a présenté l’ouvrage, dans un hôtel de la place à Abidjan, devant un parterre de personnalités, au nombre desquelles Chantal Compaoré, l’ex-Première dame burkinabè, Yolande Bakayoko, l’épouse du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence, et des membres du gouvernement.  

Ce livre, dira-t-elle, se veut « un clin d’oeil à l’histoire ». Il a été inspiré suite à une visite,  en 1981, à la basilique Notre dame de la paix de Yamoussoukro, où elle a rencontré de nouveau Omar Bongo et décidé de « parler de ses instants de vie avec lui et avec le monde ». 

« C’est à Yamoussoukro (la capitale politique ivoirienne ) que ma vie a basculé,  et je me suis dit en partant de là, faire en sorte qu’il en ressorte quelque chose; et c’est cet ouvrage que j’aurais pu intituler Yamoussoukro », a fait savoir Mme Laure Olga Gondjout. 

Dans 242 pages et 17 chapitres, Laure Olga Gondjout raconte dans chaque paragraphe des éléments de témoignages de sa vie depuis son enfance, marquée par divers événements aussi bien heureux que tragiques.

Cet ouvrage est aussi le témoignage d’une vie socio-professionnelle bien remplie dans l’ombre du président défunt Omar Bongo. « Instants de vie: Omar Bongo, les miens et le monde », est le premier livre consacré à l’homme d’Etat gabonais décédé le 8 juin 2009 à l’âge de 73 ans. 

L’auteur a répondu à 114 questions dans une conversation avec la journaliste Djeynab Diallo, ce qui a servi à écrire une longue séquence sur sa vie. Elle évoque son entrée au coeur du pouvoir et surtout le système présidentiel gabonais. 

Selon Laure Olga Gondjout, Omar Bongo est « un monsieur humble, respectueux de son prochain, coquin, sensible, séducteur, généreux, malin et patriote africaniste ». Ce qu’elle détaille dans le livre, car le palais du Bord de Mer ne désemplissait pas. 

 

Pour elle, cet ouvrage vise à perpétuer sa mémoire et faire revivre le génie politique de l’homme d’Etat. A cela, s’ajoutent également toutes les personnes croisées sur son chemin qui font partie de son cercle relationnel depuis des décennies. 

« C’est un président dont la politique parlait au-delà des frontières du Gabon », se souvient-elle, dans ce livre préfacé par deux personnalités africaines dont Abdou Diouf, ex-président sénégalais. 

Répondant à quelques questions de l’auditoire sur cet ouvrage littéraire, elle a laissé entendre qu’elle voulais restaurer le capital politique de Omar Bongo. Poursuivant, elle a relevé que tout citoyen a une ambition pour son pays, elle en a, mais ce qui importe, c’est que les Gabonais se retrouvent autour d’une table pour « penser Gabon ». 

« Je suis mû par une seule cause, c’est celle de la paix », a-t-elle poursuivi, estimant que la crise actuelle au Gabon « ressemble aux prémices de crises dans certains pays » qu’ elle a suivi parce qu’ elle a collaboré avec un artisan de la paix, Omar Bongo. Et, son expérience servirait à « alerter ». « Si j’ai des ambitions, pourquoi pas, et ce n’est pas le cas ».  

Mme Laure Gondjout est la fille du premier président de l’Assemblée nationale du Gabon et ancien sénateur français, Paul Gondjout et d’Odette Louembet, son épouse. Elle commence sa carrière professionnelle à Abidjan comme traductrice interprète en juillet 1978.

Nommée conseiller aux Affaires africaines et internationales à la présidence de la République gabonaise en octobre 1984, cette proche de Omar Bongo a travaillé sous son ère. Elle a servi à ses côtés jusqu’en 2009, soit durant 25 ans.  

Côte d’Ivoire: « exclusion temporaire » de KKB du Pdci pour « indiscipline »

Le Conseil de discipline du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a décidé vendredi de l' »exclusion temporaire » de Kouadio Konan Bertin dit « KKB » pour « indiscipline » après s’être porté candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 contrairement aux textes de sa formation politique.Le Conseil de discipline juge que le comportement de M. Kouadio Konan Bertin, retenu comme candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, « porte gravement atteinte à l’unité du parti et à ses intérêts et constituent une insoumission caractérisée aux décisions du parti ». 

En outre le Conseil estime que cet acte est « caractéristique d’une indiscipline notoire telle que prévue par l’article 111 du règlement intérieur du Pdci. En conséquence, le Conseil de discipline et de l’ordre du bélier décide de l’exclusion temporaire de M. Kouadio Konan Bertin ».

Cette exclusion en porte « exclusion de toute fonction au sein des instances et organes du Pdci, ainsi qu’interdiction de se prévaloir de la qualité de membre du Pdci et d’user du logo et des armoiries du parti », poursuit la décision du Conseil de discipline.  

La présente décision devrait être déférée au prochain congrès du parti. KKB, membre du Bureau politique et conseiller de Henri Konan Bédié, président du Pdci, a été auditionné vendredi au siège du parti par le Conseil de discipline, sous une forte escorte policière.

KKB est l’un des quatre candidats retenus par le Conseil constitutionnel, le 14 septembre 2020, sur 44 prétendants. Il a affrontera à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 trois autres candidats dont Henri Konan Bédié, le chef du Pdci.

Covid-19: la star Sadio Mané contrôlé positif

L’international sénégalais de football, Sadio Mané, a été testé positif au nouveau coronavirus, a annoncé vendredi son club Liverpool.Le virus de la Covid-19 s’attaque de nouveau à un joueur de football, en l’occurence le dernier Ballon d’Or africain. L’attaquant sénégalais des Reds, auteur de trois buts pour autant de journées depuis le début de la saison de Premier League, est en effet infecté et placé en quatorzaine.

« Sadio Mané a été testé positif au COVID-19 et a été placé en quarantaine selon les réglementations en vigueur », explique le club anglais dans un communiqué, soulignant que son attaquant vedette a présenté des symptômes mineurs du virus mais se sent globalement en bonne santé.

« Cependant, comme avec Thiago Alcantara, le Liverpool Football Club suit – et continuera de – suivre tous les protocoles relatifs au COVID-19 et Mané s’auto-isolera pendant la période de temps requise », précisent les Reds.

Le quatrième du dernier classement du Ballon d’Or France Football va devoir alors manquer le match face à Aston Villa dimanche, avant la trêve internationale. 

La sélection sénégalaise doit affronter le 9 et le 13 octobre prochain, en amical, le Maroc et la Mauritanie et Mané figure dans la liste des 25 Lions rendue publique hier jeudi par le sélectionneur Aliou Cissé. Mais il devrait logiquement manquer le regroupement.

Voici la liste des joueurs appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France), Clément Diop (Impact Montréal, Canada).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Racine Coly (Nice, France), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abdou Cissé (Olympiakos, Grèce), Lamine Gassama (Göztepe, Turquie), Salif Sané (Shalke 04, Allemagne).

Milieux : Sidy Sarr (Nîmes, France), Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Joseph Lopy (Sochaux, France).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Mame Baba Thiam (Fenerbahce, Turquie), Opa Nguette (Metz, France), Sada Thioub (Angers, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

KKB auditionné par le Conseil de discipline du Pdci sous une forte escorte policière

Kouadio Konan Bertin (KKB), un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), candidat indépendant à la présidentielle du 31 octobre 2020, a été auditionné vendredi par le Conseil de discipline de sa formation politique, sous une forte escorte policière.Arrivé autour de 11h GMT  (heure locale) au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, KKB, ex-président de la jeunesse du parti, visiblement décontracté, était escorté par une dizaine de policiers et quelques partisans. 

Avec de petits sourires au coin des lèvres, il donnait l’air de quelqu’un qui avait abordé la rencontre dans un élan de sûreté. Le Pdci, laissera-t-il entendre est sa « maison » dans un échange à sa sortie d’audition.

Dans la cour, l’atmosphère était peu tendue. L’ex-leader de la jeunesse du Pdci a essuyé une injure d’un militant très remonté de sa candidature. Il est reproché à KKB de jouer le jeu du Rhdp, le parti au pouvoir, pour « déstabiliser » le Pdci à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Sa candidature déplaît ostensiblement à sa famille politique. Après le rejet de son dossier au sein du Pdci, il a jugé bon de faire cavalier seul en se présentant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en indépendant.  

Face à la presse, le 7 juillet 2020, KKB a soutenu ne pas être à la solde du pouvoir, mais s’est présenté à la convention d’investiture du candidat du Pdci pour la présidentielle d’octobre 2020,  parce que son pays « n’a nul besoin d’un pauvre remake des affrontements passés ». 

Sa candidature va à l’encontre des décisions du Bureau politique du Pdci, instance suprême du parti. Il est interdit à tout candidat à la Convention d’investiture de se présenter à l’élection du président de la République s’il n’est pas retenu. Pour le parti, KKB ne respecte pas cette disposition.  

M. Kouadio Bertin, déclaré éligible le 14 septembre 2020 par le Conseil constitutionnel, figure parmi les quatre candidats retenus sur 44 candidats. Candidat malheureux à la présidentielle de 2015, il compte s’appuyer sur des militants du Pdci, ce qui fâche son parti. 

Passeport numérique de santé africain : le défi de la protection des données personnelles

Dans une perspective de reprise des activités des transports aériens et du tourisme post-Covid, AfricanPerformance Institute (Api) s’est penchés, lors d’un webinair, sur la question de la protection des données à caractère personnel dans le cadre de l’institution éventuelle d’un passeport numérique de santéLa crise de la pandémie de la Covid-19 a entraîné des bouleversements dans toutes les activités économiques. À l’heure de la relance des économies, l’équation de la mobilité des personnes reste un sujet complexe sur lequel les États prennent des mesures certes concertées, mais pas toujours cohérentes. Le webinaire organisé par African Performance Institute (Api) était une occasion pour les experts de plancher sur les solutions innovantes avec le digital en vue d’offrir aux Africains la possibilité de circuler plus librement à l’intérieur du continent. C’est à ce titre que le projet d’institution d’un passeport numérique de santé a été au cœur des échanges de cette rencontre virtuelle qui a enregistré la participation d’Amira Elfadil Mohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, Ibrahima Nour Eddine Diagne, président d’African Performance Institute (Api) et Administrateur Général de Gainde 2000, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal et Oumar KhassimouDia, Directeur des transports aériens du Sénégal. La modération des débats a été assurée par Mme Léocadie Ebakisse de Talent’s Awake. Même si le projet a été jugé pertinent, des réserves ont été émises sur l’utilisation des données des voyageurs. 

 L’Ivoirien Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, soutient que ce projet numérique doit permettre aux touristes de voyager et de séjourner sans être inquiétés durant la pandémie. Il estime qu’avec ce passeport numérique de santé, les voyageurs et les compagnies aériennes auront l’assurance de transporter en toute sécurité des passagers sans Covid-19. Il note, cependant, des défis à relever pour réaliser cette ambition comme la protection des données personnelles sur les smartphones où seront stockées les informations sanitaires des voyageurs. Il regrette que sur les 55 pays du continent, seuls 12 pays ont signé la convention de l’Union africaine (Ua) sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel. Sur ce nombre, six ont ratifié ladite convention. A son avis, pour arriver à un système qui puisse protéger les données personnelles, forcément il faut un cadre réglementaire harmonisé au niveau des Communautés économiques régionales comme la CEDEAO ou la SADEC. « La mise en place d’un environnement réglementaire sous régional est d’autant plus importante pour régir cette initiative à travers l’Union africaine. Cela permettre d’agir avec les autres endroits du monde comme l’Europe ou les USA », a plaidé M. Koné. Intervenant sur la question, Amira ElfadilMohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, rappelle que l’institution d’un passeport numérique de santé n’est pas une nouvelle idée. Elle appelle, toutefois, à travailler à la mise en place d’une infrastructure robuste capable de supporter ce projet.

 Sur la question de la protection des données personnelles, l’initiateur du webinaire, le président d’African Performance Institute (Api), Ibrahima Nour Eddine Diagne, se montre mesuré. « Il faut avoir une bonne balance pour peser les coûts et les opportunités. Sur les questions de souveraineté numérique et de protection de données, nos États doivent être opportunistes. Ils doivent les mettre en avant quand il faut se protéger et les ignorer lorsqu’ils ont beaucoup à gagner », déclare M. Diagne. À son avis, le numérique a un grand rôle à jouer dans la sortie de cette crise. Il observe que partout où il y a eu continuité d’activités, celles-ci ont reposé totalement ou partiellement sur le numérique et le digital. Les questions que les Africains doivent se poser à ce stade, dit-il, c’est quel contrôle doivent-ils avoir sur ce digital. Le président d’Api relève que le secteur sanitaire, longtemps relégué au second plan dans les priorités des transports aériens, est devenu un nouvel enjeu pour le digital. Selon lui, l’institution d’un passeport numérique santé africain, qui va prendre en compte toutes les contraintes et intégrer les laboratoires agréés et non agréés, doit faire l’objet de réflexion pour les Africains afin de permettre au continent de se préparer aux prochaines crises.« Aujourd’hui, on a les capacités de construire, sur le plan technologique, des initiatives comme le passeport numérique de santé. Tout le monde sait qu’une crise sanitaire à portée internationale est possible. C’est un sujet sur lequel, nous Africains, nous devons y réfléchir pour construire quelque chose qui convienne à notre continent et soit interopérable avec ce qui se fait ailleurs dans le monde », a soutenu le président d’API. 

 A la question de savoir : dans le contexte actuel à qui pensez être capable d’apporter des solutions concrètes ? Les réponses coulent de source : 67% des auditeurs pensent que les solutions doivent venir aux Etats et aux gouvernements, 12% aux institutions, 18% aux acteurs privés et 3% aux associations. Dans sa synthèse sur ce point, la modératrice,Mme Léocadie Ebakisse trouve nécessaire d’avoir un mixte entre les gouvernements et les acteurs privés qui permettra de passer ce cap à condition que chacun de ses acteurs fasse une démarche de réflexion individuelle sur sa manière de collaborer avec les autres acteurs du marché et de trouver desalliances qui soient probantes. De son côté, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), relève que les obligations de visa pour les Africains sont assez difficiles, et la crise a encore rendu la situationbeaucoup plus complexe. « Les vols se sont raréfiés, les consulats fermés, certains pays devenus inaccessibles. En plus, il y a des exigences sanitaires comme le certificat test coviddemandé par le pays destinataire et la compagnies aérienne », déplore M. Bekele. 

 Dans son intervention, Oumar Khassimou Dia, Directeur des transports aériens du Sénégal, confie que ses équipes se sont penchées sur la question du passeport numérique de santé qui, rappelle-t-il, vise deux objectifs : s’assurer que le passager voyage sans Covid et avoir une meilleure prise en charge par les médecins locaux. « Ce passeport pourrait avoir un intérêt certain si toutes les dispositions de protection de données personnelles sont prises en compte. Il permettra de redonner confiance aux voyageurs », a soutenu M. Dia. Son collègue, Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal rassure qu’en dépit de cette situation sanitaire et les exigences des protocoles, la compagnie compagnie nationale sénégalaise reprend progressivement ses activités avec des vols Dakar-Paris, Dakar-Marseille, Dakar-Milan. Il s’est réjoui également de l’harmonisation de certains protocoles que partagent l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Association internationale du transport aérien (IATA).  

 

Economie, religion et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la stratégie de relance économique de l’Etat, du Magal de Touba (centre) et des rencontres amicales de l’équipe nationale de football.Vox Populi explique « comment l’Etat compte s’y prendre » pour relancer l’économie sénégalaise fortement impactée par le coronavirus. Ce journal rapporte que « le Sénégal a décidé, au-delà de mener des réformes dans les secteurs porteurs de croissance consignés dans le Plan d’actions prioritaires ajustés et accélérés (Pap 2A), de réduire les importations, propulser la production locale et booster le secteur privé ».

Cité par EnQuête, Amadou Hott, le ministre de l’Economie, affirme que « l’objectif est de remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte par une démarche inclusive ». M. Hott a pointé, dans les colonnes de L’AS, « les insuffisances du Code des marchés publics », non sans soutenir que le Sénégal « ne va pas se développer si un projet dure trois ans parce que tout simplement les gens ne sont pas d’accord sur un appel d’offres ».

A en croire Le Quotidien, le ministre de l’Economie tente de traduire en actes la conviction du président Macky Sall selon qui, il n’y aura « pas d’argent » si des « réformes » profondes ne sont pas menées en urgence.

Pour sa part, Sud Quotidien évoque les préparatifs du Magal de Touba (prévu mardi prochain), commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride. En visite hier jeudi dans la cité religieuse, Abdoulaye Diouf Sarr et Serigne Mbaye Thiam respectivement ministre de la Santé, et ministre de l’Eau et de l’Assainissement publique « ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’état d’exécution de leurs engagements ».

L’approvisionnement en eau potable est l’un des principaux axes d’intervention de l’Etat prêt, note L’Observateur, à fournir le liquide précieux à au moins « cinq millions de pèlerins ». Dans Le Soleil, M. Sarr s’est exprimé sur la tenue de ce rassemblement religieux dans un contexte de crise sanitaire mondiale : « Nous pensons que le respect (des mesures barrières) sera de mise. Nous sommes rassurés par ce que nous avons vu et entendu ». Poursuivant dans Libération, ce dernier indique que le Khalife général des Mourides, respectueux des gestes barrières, « a donné une leçon à tous les Sénégalais qui doivent suivre son exemple ».

En sports, Stades analyse la liste du sélectionneur Aliou Cissé qui compte « cinq nouveaux et (autant) de revenants ». Les Lions affronteront en match amical, courant octobre, le Maroc et la Mauritanie. Parmi les nouveaux joueurs de la tanière, signale WalfQuotidien, il y a le défenseur Ousseynou Bâ, le milieu de terrain Joseph Lopy et les attaquants Boulaye Dia et Mame Baba Thiam.

Aliou Cissé convoque 25 Lions contre le Maroc et la Mauritanie

Le sélectionneur des Lions du Sénégal de football a publié jeudi soir une liste de 25 joueurs, dont six nouveaux, pour les matchs amicaux du 9 et 13 octobre prochain.Près d’un an après le dernier match de l’équipe nationale, le technicien sénégalais a décidé d’injecter du sang neuf dans la Tanière. Le gardien Bingourou Kamara, le défenseur Ousseynou Ba, les milieux de terrain Joseph Lopy et Pape Cheikh Diop ainsi que les attaquants Mame Baba Thiam et Boulaye Dia sont les nouvellement appelés par Aliou Cissé pour affronter respectivement les Lions de l’Atlas et les Mourabitounes. 

Le choc Maroc-Sénégal se tiendra à Rabat tandis que le derby sénégalo-mauritanien aura lieu à Thiès, à 70 km de Dakar.

Kamara et Dia, nés en France, ont ainsi choisi de représenter le pays de leurs parents. Le premier est un portier prometteur mais pas titulaire avec Strasbourg, tandis que le second est indiscutable au front de l’attaque rémoise.

Le Sochalien Lopy, formé à l’Académie Diambars avant de s’expatrier en France, a connu les sélections de jeunes du Sénégal. Ousseynou Ba est aussi passé par la formation des clubs traditionnels. Il a fait un passage remarqué la saison dernière, en Ligue Europa, en compagnie de son compatriote Pape Abou Cissé dans l’axe de la défense d’Olympiakos.

Pape Cheikh Diop, né au Sénégal mais qui a joué pour l’Espagne en U19, avait tardé à se décider sur sa carrière internationale. Il avait même un temps écarté l’idée de jouer pour son pays d’origine, faisant un clin d’œil à son pays d’adoption. Mais son parcours tourmenté dans ses différents clubs a semblé avoir amoindri ses chances de rejoindre la Roja.

La sélection de Mame Baba Thiam, né au Sénégal, symbolise pour sa part une récompense de ses performances de ces dernières années. En 2019, ce grand voyageur a réussi une saison pleine avec Kasımpaşa SK avant de signer en août dernier un contrat de trois ans avec Fenerbahce, l’un des clubs les plus huppés du championnat turc.

En plus de ces nouveaux, on assiste aux retours du gardien Clément Diop et de l’attaquant Opa Nguette. L’ossature de l’équipe est toutefois maintenue, avec les classiques Sadio Mané, Kalidou Koulibaly ou encore Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté et Ismaila Sarr.

En revanche, l’ex-gardien dijonnais Alfred Gomis, récemment transféré à Rennes, ne fait pas partie de la liste, de même que Moussa Wagué, Pape Alioune Ndiaye, Mamadou Loum Ndiaye, Keita Baldé ou Mbaye Niang. Si ce dernier est en instance de transfert, Keita Baldé, Wagué et Ndiaye viennent tous de changer de clubs.

Pour raison de la pandémie de Covid-19, la Fédération sénégalaise n’a pas organisé la traditionnelle conférence de presse pour permettre au sélectionneur de présenter sa liste et commenter ses choix. 

Voici la liste des joueurs appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France), Clément Diop (Impact Montréal, Canada).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Racine Coly (Nice, France), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abdou Cissé (Olympiakos, Grèce), Lamine Gassama (Göztepe, Turquie), Salif Sané (Shalke 04, Allemagne).

Milieux : Sidy Sarr (Nîmes, France), Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Joseph Lopy (Sochaux, France).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Mame Baba Thiam (Fenerbahce, Turquie), Opa Nguette (Metz, France), Sada Thioub (Angers, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

Lancement d’un projet pour stopper la dégradation de la forêt classée de Goin-Débé dans le sud-ouest ivoirien

Un projet d’aménagement dont l’objectif est de stopper la dégradation de la forêt classée de Goin-Debe dans le sud-ouest ivoirien, a été lancé jeudi à Abidjan par le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce projet dénommé « Élaboration du plan d’aménagement de la forêt classée de Goin-Débé » , constitue le démarrage d’un processus qui vise à préserver à terme, une série de forêts classées de catégorie 3 ( forêt classée ayant été dégradée à plus de 75%) dans le sud-ouest ivoirien, dont les forêts classées de  « Haute Dodo» et de «Rapide Grah».

 « Le plan d’aménagement qui va être rédigé marquera une étape importante dans le développement forestier en Côte d’Ivoire. Il devra être pour cela innovant et prendre en compte toutes les thématiques majeures en vigueur en matière de la foresterie moderne en adéquation avec la situation particulière de la Côte d’Ivoire afin de servir de modèle pour les forêts classées de catégorie 3», a expliqué dans une allocution par visioconférence Martial Mé Kouamé, le directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien des Eaux et forêts.

 Selon lui, ce projet apparaît comme « l’occasion unique » de stopper le processus de dégradation avancée de nos forêts, notamment, les forêts classées de catégorie 3. « Il s’agit à travers ces plans d’aménagement de Goin Débé, Haute Dodo et Rapide Grah, programmés et planifiés comme des projets pilotes et qui seront bientôt disponibles, de définir avec l’ensemble des parties prenantes, les zones de sauvegarde environnementale et sociale pouvant accueillir et stabiliser le flux de populations présentes à l’intérieur des forêts classées », a également fait savoir M. Kouamé. 

Avant lui, Kouablan François, le directeur de cabinet du ministre de l’environnement et du développement durable a indiqué, à son tour,  que cette initiative s’inscrit dans le cadre des activités clés du Projet d’investissement forestier ( PIF) de la Côte d’Ivoire. 

« Le PIF s’est engagé à réaliser les plans d’aménagement participatif et innovant des forêts classées de Goin-Débé, de Haute Dodo et de  Rapide Grah», a dit M. Kouablan. 

Poursuivant, il a réitéré le soutien du gouvernement ivoirien à cette initiative appelant l’opérateur de mise en oeuvre de ce projet , notamment, le cabinet PROFOREST,  à respecter le délai requis de sept mois pour achever l’élaboration de ce plan d’aménagement. 

Après la forêt classée de Goin-Débé, des plans d’aménagement seront également élaborés pour les forêts classées de Haute Dodo et de Grah Rapide ( sud-ouest ivoirien), une initiative dont l’un des  principaux objectifs,  est de contribuer à la restauration du couvert forestier ivoirien.

Nigeria : le président Buhari appelle à la réconciliation nationale

Le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé à une réconciliation nationale sincère qui éliminera les perceptions anciennes et dépassées qui n’existent pratiquement plus.Dans son adresse à la nation diffusée jeudi à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Nigeria, Buhari a souligné qu’une réconciliation est nécessaire car la nation a toujours mis l’accent sur les « de faille artificielles » qu’on a « laissé inutilement s’envenimer ».

 Il a déploré que des institutions telles que la fonction publique, la police, le système judiciaire, l’armée, aient toutes souffert d’un déclin général. 

Le président Buhari a exhorté les Nigérians à continuer de faire ce qui est juste pour promouvoir l’unité et la compréhension entre les divers groupes ethno-religieux du pays afin d’atteindre les objectifs souhaités de construction de la nation.

 « Chers Nigérians, notre histoire a montré que nous sommes des gens qui ont la capacité de vivre en paix les uns avec les autres. Chers Nigérians, pour réaliser la grande nation que nous désirons, nous devons consolider notre force, accroître notre engagement et nous encourager à faire ce qui est juste et approprié même lorsque personne ne nous regarde. Prenons collectivement la résolution de poursuivre notre voyage au-delà des 60 ans en comprenant clairement qu’en tant que nation, nous sommes plus grands ensemble que de petites unités de nationalités. Par la grâce suffisante de Dieu, nous relèverons les défis temporaires actuels », a-t-il déclaré.

 Il a exprimé son optimisme quant au fait que le Nigeria atteindra les objectifs fixés si les citoyens poursuivent collectivement les aspirations de la nation. 

« Il a été démontré à maintes reprises que les Nigérians de la diaspora excellent souvent dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine, des sports, des arts et dans bien d’autres domaines », a-t-il déclaré.

 De même, la créativité, l’ingéniosité et l’esprit d’initiative des Nigérians au pays ont permis de faire reconnaître leurs efforts dans le monde entier.

 « Ensemble, nous pouvons changer notre situation pour le mieux et, plus important encore, nous pouvons faire beaucoup plus pour nous-mêmes et pour notre pays », a-t-il déclaré.

Les compétences numériques de 21 enseignants ivoiriens renforcées

Vingt-et-un enseignants du Lycée Sainte Marie d’Abidjan, formés sur des outils de gestion numérique sociale et en bureautique par le biais de l’ONG ADEI Technology Hub, ont reçu le week-end dernier des certificats, lors d’une cérémonie.La remise des certificats a  eu lieu au siège de ADEI Technology Hub sis à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, où ces 21 enseignants du Lycée Sainte Marie ont reçu leurs certificats suite au renforcement de leurs compétences numériques.

Durant douze semaines, soit trois mois, ces enseignants sélectionnés ont eu droit à deux types de formation. Une première, en présentielle, a porté sur le renforcement des capacités bureautiques axé sur le pack Microsoft office, et une seconde, en ligne, qui a traité des « bases de la programmation HTML et CSS ».  

La formation de ces vingt-et-un enseignants de lycée, financée par l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, est un fruit du partenariat entre ADEI Technology Hub et le Lycée Sainte Marie de Cocody.

La cérémonie de remise de certificats a été rehaussée par la présence de la sénatrice ivoirienne Emilienne Anikpo, de Mme Allou Marie-Christ, proviseur dudit lycée et de M. Tuo Nangalourou, directeur des apprentissages et de l’insertion professionnelle au secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. 

Prenant la parole au nom des bénéficiaires de la formation, M. Boni a salué la « qualité de la formation et des formateurs qui n’ont ménagé aucun effort dans leur rôle de facilitateur, de boussole et de coach », avant de traduire toutes leurs gratitudes aux initiateurs du projet.  

Quant à Mme Allou, proviseur du Lycée Sainte Marie de Cocody, elle a remercié  ADEI Technology Hub pour la formation dispensée aux enseignants de son établissement, tout en les exhortant à transmettre à leur tour cette formation aux 190 membres du personnel et aux 1400 filles que compte le Lycée Sainte Marie.

Intervenant depuis les Etats-Unis par visioconférence, la fondatrice d’ADEI Technology Hub, Mme Odomitchi Anikpo, a tenu à féliciter les enseignants du Lycée Sainte Marie pour leur assiduité et l’engagement qu’ils ont démontré tout au long de cette formation.

Elle s’est réjouie de cette collaboration réussie entre leur deux établissements, tout en déclarant : « pour nous, ce programme permet de réaliser un impact social tant dans l’éducation, la formation de la main-d’œuvre mais également dans l’appui au genre féminin et aux jeunes filles dans leur éducation et leur carrière future ».

Mme  Odomitchi Anikpo a par ailleurs  adressé un merci spécial à l’ambassade des Etats-Unis qui a financé cette formation et qui accompagne sa structure sur plusieurs autres projets de formation en Côte d’Ivoire.  

Créé depuis 2018 par des jeunes Ivoiriens, ADEI Technology Hub s’est donné pour mission de stimuler le développement socio-économique à travers la technologie en renforçant les éléments fondamentaux de l’écosystème entrepreneurial.

Déficits pluviométriques: début de transferts monétaires à 6498 ménages ivoiriens

Des transferts monétaires au profit de 6498 ménages ivoiriens, victimes de déficits pluviometriques, a débuté le 1er octobre 2020, sous la supervision de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, indique une note transmise à APA.La cérémonie de lancement officiel du transfert de ces fonds, par mobile money, d’un montant total de 335 296 800 FCFA, s’est déroulée jeudi à Abidjan-Plateau, en présence du directeur de Cabinet adjoint, M. Bamba Vassogbo, représentant le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Adama Coulibaly.  

Ces ménages, identifiés à travers un logiciel dédié et avec le concours de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) ainsi que des communautés villageoises, perçoivent depuis le 1er octobre 2020, un soutien financier octroyé par la Mutuelle panafricaine de gestion des risques ou en anglais, African Risk Capacity (ARC).  

Superviseur de l’ARC en Côte d’Ivoire, M. Jacques Konan Assahoré, directeur général du Trésor ivoirien, a salué les efforts et l’implication effective des différentes parties intéressées dans la mise en oeuvre des phases antérieures, en dépit de quelques perturbations liées à la Covid-19.

Le transfert monétaire vise 6498 ménages considérés comme les plus vulnérables, composés de 32 496 personnes, issues de certaines zones rurales en Côte d’Ivoire, et victimes de déficits pluviometriques. 

« La Côte d’Ivoire reste l’un des membres les plus actifs de la mutuelle, aussi bien par son soutien politique à l’institution que par sa participation aux programmes d’activités annuels », s’est félicité le directeur général de l’ARC, M. Ibrahima Cheikh Diong.  

M. Diong a annoncé que le siège du secrétariat de la mutuelle, établi à Johannesburg, en Afrique du Sud, sera transféré bientôt en Côte d’Ivoire et que ce déménagement marquera une nouvelle phase vertueuse dans le développement et la croissance de l’Institution. 

« Soyez aussi rassurés de notre soutien », a assuré M. Ibrahima Cheikh Diong, qui a d’ailleurs annoncé d’autres décaissements au profit de la Côte d’Ivoire. 

Il a précisé que les ménages bénéficiaires du premier fonds de 335 296 800 FCFA sont issus de neuf départements que sont Bouaké, Béoumi, Sandégué, Niakaramandougou, Katiola, M’Bahiakro, Prikro, Tanda et Zuenoula.

L’objectif de ce projet est de permettre à ces ménages de réaliser des activités génératrices de revenus, suite aux impacts négatifs de la sécheresse dont ils ont été victimes en 2019. 

Cette assistance, soulignera le représentant du ministre, est le résultat de deux polices d’assurance auxquels le gouvernement ivoirien qui a souscrit en 2019 auprès de l’ARC, contre les risques liés au déficit pluviométrique, l’une couvrant le Nord et l’autre, le Centre du pays.   

Citant une étude d’un groupe d’experts internationaux sur l’évolution du climat, il a relevé que « le changement climatique pourrait faire baisser le Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire de 2 à 4% ce qui représenterait entre 380 et 770 milliards de FCFA de pertes». 

« Le secteur agricole qui contribue dans une forte proportion à la croissance économique du pays, reste vulnérable aux aléas climatiques», s’est inquiété M. Bamba Vassogbo qui rassuré sur les dispositions prises pour que les fonds reçus soient utilisés effectivement pour la cause des populations affectées, évoquant le suivi-évaluation. 

L’ARC est une institution spécialisée de l’Union africaine créée en 2012, dont l’objectif est d’aider les États membres de l’Union Africaine à réduire les risques de pertes et de dommages causés par des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles tels que la sécheresse et les inondations.  L’Institution a été créée par traité, négocié et signé par 33 pays africains dont la Côte d’Ivoire.

Coronavirus : les projets pétroliers sénégalais pas remis en cause (ministre)

Les projets pétroliers et gaziers du Sénégal ne seront pas remis en cause par la crise de la pandémie du coronavirus a assuré, ce jeudi à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.« Dans nos prévisions et plans, ce qu’on est les premiers barils de pétrole et m3 de gaz en 2023. Les entités sont en train d’investir aux côtés de Petrosen. A moins que le prix du pétrole et du gaz ne chute, mais vraiment drastiquement dans le futur, pour nous il n’y pas de risque que ces projets soient remis en question », a déclaré le ministre de l’Economie. 

A l’en croire, « British Petroleum (entreprise en charge de l’exploitation des gisements) a réaffirmé […] que le Sénégal n’est pas concerné par ses arbitrages, que les projets vont continuer et qu’en 2023, si tout se passe bien, malgré le retard accusé à cause de la crise de la Covid-19, on aura les premiers productions au Sénégal ». 

Amadou Hott s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse sur le Plan d’actions prioritaire ajusté et accéléré du Plan Sénégal émergent (PAP2A) en perspective d’une relance inclusive et résiliente post-Covid de l’économie sénégalaise. 

Lors de cette rencontre, le ministre de l’Economie a rappelé que le PAP2A qui s’appuie sur le triptyque ajuster, accélérer et attaquer, « couvre l’ensemble des secteurs de l’économie nationale, en accordant toutefois une attention particulière aux secteurs prioritaires et de souveraineté ».

Grâce à sa mise en œuvre, le Sénégal devait retrouver le chemin de la croissance dès 2021 avec un bond de l’économie de 5,2 %, puis 7,2 % en 2022. Le taux de croissance devrait, pour la première fois de l’histoire du pays, passer à deux chiffres en 2023, à 13,7 %. Ceci grâce notamment à la mise en production des importants projets pétro-gaziers offshore de Grand Tortue Ahmeyim et Sangomar. 

Abordant les enjeux et défis du PAP2AA, le ministre de l’Economie a indiqué que « le but est d’entretenir notre économie autour des fondamentaux endogènes qui assurent notre souveraineté alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, et qui assure également la protection des groupes vulnérables, la valorisation optimale du capital humain national, le développement du secteur privé, l’industrialisation et l’émergence économique des territoires ». 

Pour ce faire, a souligné Amadou Hott, il faudra « des mécanismes de financements innovants articulés autour des fonds d’amorçage, des fonds de garantie et d’appui pour faire plus de place au secteur privé national ». Cela se fera, selon le ministre, à travers une « mutualisation » des actions et des forces, pour disposer d’une seule base de données de tous ces mécanismes de financement. 

« Cette rationalisation permettra de mieux servir les ayants droit mais aussi d’assurer plus d’efficacité des actions de l’Etat », a fait remarquer M. Hott. 

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a par ailleurs souligné la nécessité pour l’Etat, « dans un avenir proche, à pouvoir compter sur ses propres ressources et à disposer de terroirs plus résilients aux chocs ». Cela devrait notamment permettre au pays de faire face à d’éventuelles mesures protectionnistes en cas de crise.

Pour y arriver, dit-il, « il convient de réviser le modèle de développement, en vue notamment de produire, de plus en plus, ce que l’on consomme dans l’optique d’une souveraineté alimentaire et sanitaire, avec plus d’implication d’un secteur privé national fort et dynamique ». 

Tout ceci devra être accompagné par des réformes fortes, particulièrement dans les domaines de l’agriculture, de l’aquaculture, de l’industrie pharmaceutique et de la digitalisation de l’économie, a-t-il encore dit. 

Il a ainsi  annoncé que le projet de loi devant porter ces réformes sera sous peu présenté en conseil des ministres, en attendant son adoption très probablement à l’Assemblée nationale dans le courant du mois d’octobre. 

« Pour gagner du temps, nos équipes travaillent en parallèle sur les décrets d’application qui sont à 90% finalisés », a révélé le ministre. 

Adopté ce 29 septembre, le PAP 2A nécessite 14 712 milliards de FCFA de financements d’ici à 2023. Il a connu une augmentation de 614 milliards (4%) par rapport au PAP II initial, avec une contribution attendue du privé à hauteur de 4.770 milliards de francs CFA.

Côte d’Ivoire: le prix du cacao fixé à 1 000 Fcfa/Kg, en hausse de 175 Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi à Yamoussoukro le prix bord champ du cacao pour la campagne 2020-2021 en Côte d’Ivoire, fixé à 1 000 Fcfa le Kg contre 825 Fcfa/Kg la campagne précédente, soit une hausse de 175 Fcfa. »J’ai le très grand plaisir de vous annoncer que nous avons décidé de ne pas baisser les prix aux producteurs (…) et décidé d’augmenter le prix de 825 Fcfa à 1 000 Fcfa le Kg », a dit Alassane Ouattara à l’occasion de la 7e édition de la Journée nationale du cacao et du chocolat à Yamoussoukro.

« Nous voulons que le cacao soit l’ami de la forêt, et moi je veux vous dire que je suis votre ami, et vous pouvez compter sur moi », a ajouté M. Ouattara,  sous des salves d’applaudissements de producteurs, d’industriels du chocolat et des acteurs du secteur. 

Il a expliqué que cette augmentation traduit « l’engagement et la détermination » de la Côte d’Ivoire et du Ghana, deux pays cumulant plus de 60% du marché mondial du cacao, d' »améliorer les revenus et le niveau de vie des producteurs ». 

« Cet engagement et cette détermination vont se poursuivre pour s’intensifier à travers des investissements importants dans la recherche, notamment celle visant à éradiquer la maladie du swollen shoot et accroître notre capacité de transformation locale », a assuré M. Ouattara.

Pour lui, cela devrait générer des milliers d’emplois surtout pour les jeunes; si dans deux ans, la Côte d’Ivoire arrive à atteindre 900 000 à 1 million de tonnes avec les deux usines de transformation de fèves de cacao, lancées il y a quelques jours. 

Le président ivoirien a encouragé les industriels de tous les pays à venir investir dans le secteur, soit avec les nationaux ou en filialisation de leur société mère, car « notre objectif est qu’ en 2025, nous puissions transformer 100% du cacao produit en Côte d’Ivoire ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, gardent le leadership de la production du cacao à l’échelle internationale. Ces deux pays voisins veulent influer sur le prix plancher, jouant sur l’offre et la demande. Cependant, les changements climatiques peuvent remettre en cause l’accord entre ces deux pays.

Comptant pour « plus de 50% du PIB des exportations, le cacao est le principal produit commercial de la Côte d’Ivoire », premier producteur mondial. Ce produit représente « 15% du PIB du pays et fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens », selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD). 

L’Afrique du Sud rouvre ses frontières aux voyageurs africains

L’Afrique du Sud a rouvert jeudi ses frontières aux voyageurs africains, mettant fin à un confinement de six mois qui visait à freiner la propagation de la pandémie de coronavirus.Le ministre des Relations internationales et de la coopération, Naledi Pandor, a déclaré que la décision de rouvrir les ports d’entrée à ses frères africains visait à faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services entre l’Afrique du Sud et le reste du continent.

« Pour faciliter les déplacements depuis d’autres pays africains, 18 frontières ont été ouvertes. Les voyageurs doivent posséder les documents de voyage pertinents. Et ils seront dépistés pour les symptômes de la Covid-19 à leur arrivée aux ports d’entrée », a déclaré Pandor.

Elle a ajouté : « trente-cinq postes frontières continueront cependant à offrir des services restreints en raison d’une capacité insuffisante de dépistage et de mise en quarantaine ».

Selon les protocoles en vigueur, les navetteurs quotidiens résidant dans les villes transfrontalières et ceux qui viennent de pays voisins – notamment ceux qui ont des permis de travail, les écoliers et les enseignants – seraient autorisés à entrer et sortir du pays à des fins d’éducation et de travail, a déclaré la ministre.

Le dépistage des symptômes de Covid-19 serait en place et, si nécessaire, les voyageurs seraient soumis à la quarantaine et à l’isolement jusqu’à ce qu’ils se rétablissent, a déclaré la ministre.

Elle a ajouté que tous les navetteurs devraient donc observer tous les protocoles tels que le port de masques faciaux, se laver et se désinfecter les mains régulièrement – et respecter les mesures de distanciation sociale pendant la pandémie qui a tué plus de 16.600 personnes depuis son entrée dans la pays en mars dernier.

Le 21 septembre, le président Cyril Ramaphosa a annoncé pour la première fois la réouverture des frontières dans le cadre d’un important paquet visant à alléger les restrictions de confinement de l’économie, passant du niveau 3 au niveau 1.

Université FHB d’Abidjan: la POSEC-CI, une plateforme de syndicats d’enseignants, annonce une grève du 7 au 9 octobre

La Plateforme des organisations et syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-CI) annonce une grève du 7 au 9 octobre 2020 pour exiger Internet à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (publique), ainsi que des bibliothèques numériques et le paiement du reliquat des heures complémentaires. »La Posec-CI appelle les enseignants-chercheurs et les chercheurs à la grève générale dans toutes les universités publiques de Côte d’Ivoire du 7 au 9 octobre 2020″, a déclaré M. Yéo Kanabein Oumar, le président du Conseil d’administration de la Posec-CI, face à la presse.

« Nous entrons en grève pour dénoncer la destruction programmée du système éducatif en général et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en particulier », a fait savoir le président du Conseil d’administration de la Posec-CI. 

L’organisation syndicale revendique une amélioration des conditions de travail par « la mise à disposition de la connexion à Internet, des bibliothèques numériques et le respect du volume horaire nécessaire pour dispenser correctement les cours », a dit M. Yéo. 

Elle réclame en outre le paiement du reliquat de solde des heures complémentaires des enseignants et enseignants-chercheurs au titre des années académiques 2016–2017 et 2017-2018 à l’université Félix Houphouët-Boigny et 2019-2020.

Vu que les enseignants n’auront pas de vacances pour « évacuer trois années universitaires » en continu, la Posec-CI demande le paiement d’une prime spéciale aux enseignants « pour les efforts sans pareil consentis afin de sauver l’année académique 2019-2020 »,  a-t-il soutenu.   

Concernant les heures complémentaires, M. Goré Bi, vice-président chargé des revendications, a déclaré que la Posec-CI dénonce par ailleurs « un traitement discriminatoire et différentiel », souhaitant une « harmonisation » des heures complémentaires dans toutes les universités et grandes écoles publiques.

La Posec-CI qui revendique six organisations syndicales sur sept notamment affiliées à sa plateforme, compte « bloquer toutes les universités » publiques durant ces trois jours de grève. La faîtière qui a rencontré la direction de l’université n’a obtenu satisfaction et envisage d’interpeller la tutelle. 

Le Mali dans l’attente d’un gouvernement de transition

Cinq jours après sa nomination, le Premier ministre Moctar Ouane prend ses marques en vue de constituer l’équipe gouvernementale capable de redresser le Mali.Le temps paraît si long. Pourtant, le Premier ministre du Mali s’active certainement en coulisse à la formation du nouveau gouvernement avec deux impératifs : diversité et efficacité.

Le Mali, à genoux, est un pays à reconstruire en urgence. Ce chantier, comme l’a récemment déclaré le président de la transition Bah N’daw, nécessite l’implication de tous les fils de l’ancien Soudan français. Dans cette perspective, l’ex-ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane doit s’entretenir avec toutes les forces vives de la nation pour voir dans quelles mesures elles peuvent participer à cette mission exaltante.

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), dont les nombreuses manifestations contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ont été déterminantes dans le coup d’État du 18 août dernier, va légitimement vouloir jouer les premiers rôles. Le parcours de diplomate de M. Ouane devrait l’aider à négocier avec les différents acteurs afin d’avoir une solide architecture gouvernementale. Une panacée de compétences à même de colmater la brèche et baliser la voie pour l’organisation d’élections générales (législatives et présidentielle) à l’issue de la période transitoire censée durer 18 mois.

C’est tout l’enjeu des prochains jours, voire des prochaines heures. À la croisée des chemins, le Mali ne peut pas se louper sous peine de mettre en péril son existence en tant qu’État et nation. Les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) après le putsch ont montré la fragilité de ce pays tourmenté par la menace jihadiste.

Suite à la désignation d’un civil au poste de Premier ministre, la levée de l’embargo était espérée par les Maliens mais l’organisation régionale se préoccupe des pouvoirs dévolus au vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, dans la Charte de la transition adoptée au sortir des journées de concertation nationale.

Jusque-là, la version finale de ce document n’est pas rendue publique. Or la Cedeao l’exige pour s’assurer que le chef de la junte, qui a renversé IBK, ne puisse notamment remplacer le président de la transition en cas de vacance du poste. En outre, les chefs d’État ouest-africains réclament la dissolution du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), une structure mise sur pied par les putschistes. Elle a clairement perdu sa raison d’exister selon la Cedeao.

Guinée: une cinquantaine de manifestants « tués » (Amnesty)

La répression des manifestations en Guinée contre la candidature pour un troisième mandat d’Alpha Condé « a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an », révèle un rapport d’Amnesty International reçu jeudi à APA.Les chiffres et faits relatés font froid dans le dos. Dans son nouveau rapport, intitulé « Marcher et mourir : Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée », l’ONG des droits de l’homme pointe la « responsabilité des forces de défense et de sécurité dans des homicides illégaux »de manifestants et de passants. 

Ces meurtres se sont passés, entre octobre 2019 et juillet 2020, au cours de la tension sociopolitique née de la réforme constitutionnelle permettant au président Condé de briguer un troisième mandat. 

L’élection présidentielle est prévue dans un peu plus de deux semaines, précisément le 18 octobre. Douze candidats, dont le sortant Condé, son principal opposant Cellou Dalein Diallo ainsi que deux femmes, sont en lice. 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui regroupe des partis, des syndicats et des groupes de la société civile, a fait campagne contre la révision constitutionnelle adoptée en mars, qu’il a dénoncée comme un coup d’État institutionnel.

Une partie de l’opinion, la constitution guinéenne stipule que les présidents ne peuvent exercer que deux mandats. Mais selon certains analystes, la nouvelle constitution remet à zéro le compteur des mandats présidentiels et lui permet de se présenter une troisième fois. C’est le point de vue défendu par Alpha Condé et son parti le RPG.

Ainsi entre octobre 2019 et février 2020, documente le rapport d’Amnesty, plus de 30 personnes ont perdu la vie lors de manifestations contre le projet de changement constitutionnel. « Parmi elles, 11 ont été tuées par balles, touchées à la tête, au thorax ou à l’abdomen ».

L’ONG fait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au-moins 70 personnes pendant la même période. Par peur de représailles, plusieurs blessés par balle ont fui leur domicile. Des autorités hospitalières ont aussi refusé d’accueillir les corps de victimes tuées lors de certaines manifestations, note aussi le rapport.

Ce rapport, souligne Amnesty, est basé sur des entretiens menés avec plus de 100 personnes et des analyses de documents officiels, de vidéos et de photographies. Ainsi, il apporte la preuve que les autorités ont agi « en contradiction avec les normes nationales et internationales ». Les forces de défense et de sécurité « ont eu recours aux armes à feu de manière illégale dans plusieurs villes du pays ».

« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Exercer son droit à la liberté de réunion pacifique reste toujours dangereux en Guinée, où l’impunité des violations des droits humains est demeurée la règle pendant ces dix dernières années. Des actes concrets sont attendus de la part des autorités pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles », invite-t-elle.

Les quotidiens sénégalais choqués par l’expulsion d’anciens militaires

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par l’opération de déguerpissement musclée des habitants du domaine militaire Terme Sud de Ouakam.« L’Armée impose sa loi », titre Le Quotidien. Le bilan de l’exécution de l’opération judiciaire dans ce quartier militaire se chiffre à neuf personnes arrêtées et quatre gendarmes blessés tandis que 79 familles « vont dormir à la belle étoile », note le journal.

L’AS commente « l’assaut » de l’armée sur des familles d’anciens militaires et rapporte que Terme Sud fut « transformé en +champ de guerre+ » hier. EnQuête se montre ébahi sous le titre : « Quand le foncier +déchire+ anciens et actuels militaires+ ».

L’Observateur fait pour sa part le récit d’une « journée d’intifada » à Ouakam découlant du contentieux autour de la propriété du titre foncier 11 43 MGA.

Le journal traite, sur un autre sujet, de la procédure d’expulsion de Mamadou Diop, directeur de l’Institut d’enseignement supérieur ISEG, de sa maison de Sacré-Cœur 3, un quartier résidentiel de Dakar. Communément appelé « Diop ISEG » et trempé ces derniers mois dans des histoires de mœurs, il « solde ses comptes » et accuse sa femme Aissatou Seydi d’avoir « voulu profiter de (sa) détention pour (le) ruiner et s’enrichir ». Il raconte également « la complicité avec les agents de la banque et les chèques retirés ».

Libération ébruite un scandale au cœur d’un projet du ministère de l’Environnement suite à une enquête de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Le journal souligne que la pandémie de coronavirus a servi de « prétexte pour les magouilles ».

EnQuête titre sur l’affaire Locafrique qui se trouve être « un imbroglio judiciaire » qui menace le secteur stratégique de la raffinerie sénégalaise. Pourtant au départ, note le quotidien, ce n’était qu’une « simple affaire familiale » entre un père entré en conflit contre son fils. 

Le quotidien national Le Soleil livre le contenu de l’entretien que lui accordé le directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), Aboubacar Sadikh Bèye. Ce dernier annonce que « pour la 1ère fois, le PAD va solliciter le marché financier régional en utilisant sa propre signature ».

Sur la promotion de la bonne gouvernance, Sud Quotidien note, sous le titre « déni d’OFNAC », que les organes de contrôle de l’Etat sont en « quête de réforme ».

En Politique, Walf Quotidien est sans équivoque sur Ousmane Sonko en affirmant qu’il est le « chef de l’opposition ». Le journal explique que le leader de Pastef a réussi à s’imposer comme le « seul interlocuteur du pouvoir ». Dans ce cadre, EnQuête note que « Sonko prend +l’avance+ de Macky » pour un débat sur les inondations.

En football, Record note que la publication de la liste des Lions devant affronter le Maroc et la Mauritanie en amical, le 9 et le 13 octobre prochain, est attendue ce jeudi. Le journal prévient que « ce sera sans Wagué, Sané et Lys Mousset » mais que le défenseur de l’Olympiakos, Ousseynou Ba, étrennera sa « première convocation ».

Stades semble moins informé et se demande : « Quels Lions face au Maroc et la Mauritanie ? ». Le journal est assuré outre-mesure que les gardiens Mendy et Gomis « vont tenir leurs places » là où Kobaly Ndiaye et Bingourou Kamara pourraient être « les surprises ». 

Koulibaly arrivera « en patron » alors que Gana, Krépin et Pape Alioune Ndiaye resteront « les cadres du milieu ». Un « retour » du latéral polyvalent Youssouf Sabaly est aussi attendu, selon le quotidien spécialisé.

 

 

Côte d’Ivoire : la hausse de la production agricole dope l’économie dans l’Est du pays (rapport BAD)

La hausse de la production agricole dans l’Est de la Côte d’Ivoire, via des programmes soutenus par la Banque africaine de développement (BAD), a relancé les activités économiques de cette partie du pays, selon un rapport de l’institution financière.La production agricole a «décuplé» ces dernières, revitalisant l’économie locale, suite à la mise en œuvre du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin (PAIA-ID), entre 2012 et 2019, indique un rapport de la BAD du 18 septembre 2020. 

Financé à hauteur de 30,2 millions de dollars américains, soit 16,89 milliards Fcfa, par la BAD, ce projet a permis notamment de «restaurer les conditions de production et d’écoulement des produits agricoles de cette région à fort potentiel».  

L’objectif de départ du PAIA-ID, rapporte le texte, était d’accroître, de manière durable, la production et la productivité des principales cultures de la région par le développement des infrastructures et le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles.

« Le PAIA-ID nous a beaucoup aidé», s’est réjoui Mamadou Koné, président de la Coopérative de gestion agréée (CGA) du bas-fond « CAFOP ». Par le passé, les producteurs avaient un rendement de 10 sacs de riz à l’hectare, mais aujourd’hui, ils sont à environ 40 sacs de riz. 

Ces résultats ont été atteints suite à des aménagements hydro-agricoles réalisés dans le cadre du projet, et qui ont amélioré significativement les rendements des cultures vivrières des paysans.  

En 2019, les rendements pour la banane plantain ont grimpé de +162%, le manioc (+223%), le riz pluvial (plus du double) et le riz irrigué (91%), souligne le rapport, qui note que parallèlement, les infrastructures agricoles se sont développées. 

L’on enregistre 752,1 hectares de bas-fonds aménagés, 40 forages installés, 100 pompes à motricité humaine rénovées, six marchés ruraux construits ainsi que 17 magasins de stockage de riz.

Le projet a favorisé le désenclavement des zones de production. En outre, plus de 566 kilomètres de pistes rurales ont été rénovées. Avec cette réhabilitation, les producteurs ont pu avoir un facile accès à leurs  plantations.

Sylvain Ano Kouao, président du CGA « Niamien-Dissou », a bénéficié, lui aussi, des retombées du PAIA-ID, qui a permis l’accroissement des terres cultivables et l’amélioration de la productivité ayant renforcé la sécurité alimentaire.

« Les aménagements réalisés nous ont permis d’exploiter une grosse superficie, raconte Ano Kouao, citant les 33 hectares aménagés avec une retenue d’eau et un barrage, et la livraison d’un magasin et d’un entrepôt. Nous avons maintenant assez de riz pour nourrir notre famille».

Le développement de l’agriculture irriguée a revitalisé l’économie locale. A l’exception de l’igname, la production des cultures cibles a dépassé 300 000 tonnes à l’achèvement du projet. 

Avec la banane plantain et le manioc, la production locale pourrait atteindre 310 000 tonnes vers la fin de l’année 2020. Le projet a permis une autonomisation des femmes qui comptent pour un quart des bénéficiaires.  

Le PAIA-ID a investi également dans le renforcement des capacités, l’accompagnement des femmes et des jeunes de la région, point d’orgue du projet pour la pérennisation des activités.

Le projet a installé 200 bacs de fermentation de cacao, distribué vingt kits de contrôle qualité, accompagné vingt coopératives café-cacao pour mise en conformité aux dispositions légales relatives aux sociétés coopératives, et appuyé l’organisation de 71 groupements de filières. Plus de 2 100 producteurs ont été formés aux pratiques agricoles via le projet, conclut le rapport.  

Le projet de budget 2021 de l’Etat ivoirien évalué à 8621,1 milliards de FCFA

Le projet de budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2021, s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020, a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Tiémoko Touré à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Yamoussoukro par le président Alassane Ouattara.Elaboré dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, ce budget vise à contribuer à la relance des activités économiques profondément impactées par les effets de cette pandémie et à poursuivre les objectifs de développement du gouvernement orientés vers l’amélioration des conditions de vie des populations, a expliqué M. Touré.

Dans cette perspective, a-t-il précisé, le projet de budget pour l’année 2021, deuxième projet élaboré sous la forme de budget-programmes, est structuré en 35 dotations et 149 programmes budgétaires, logés au sein des institutions et ministères.

« Il s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 9 129,8 milliards de francs CFA en 2022 et 9 916,3 milliards de francs CFA en 2023 », a poursuivi le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Par ailleurs, une mission du Fond monétaire international (FMI) étant en cours, ce budget fera probablement l’objet d’un ajustement circonstancié, a conclu Sidi Tiémoko Touré.

Le projet de budget 2021 de l’Etat ivoirien évalué à 8621,1 milliards de FCFA

Le projet de budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2021, s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020, a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Tiémoko Touré à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Yamoussoukro par le président Alassane Ouattara.Elaboré dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, ce budget vise à contribuer à la relance des activités économiques profondément impactées par les effets de cette pandémie et à poursuivre les objectifs de développement du gouvernement orientés vers l’amélioration des conditions de vie des populations, a expliqué M. Touré.

Dans cette perspective, a-t-il précisé, le projet de budget pour l’année 2021, deuxième projet élaboré sous la forme de budget-programmes, est structuré en 35 dotations et 149 programmes budgétaires, logés au sein des institutions et ministères.

« Il s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 9 129,8 milliards de francs CFA en 2022 et 9 916,3 milliards de francs CFA en 2023 », a poursuivi le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Par ailleurs, une mission du Fond monétaire international (FMI) étant en cours, ce budget fera probablement l’objet d’un ajustement circonstancié, a conclu Sidi Tiémoko Touré.