COP16 à Rome : De nouveaux engagements pour la biodiversité, l’Afrique réclame des financements concrets  

La 16ᵉ Conférence des Parties (COP16) sur la biodiversité s’est tenue à Rome du 25 au 27 février 2025, après l’échec des négociations à Cali, en Colombie, en novembre 2024. Cette session a permis de reprendre les discussions sur le financement et la mise en œuvre des objectifs adoptés en 2022 dans le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal.

Les pays se sont accordés sur un objectif de 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour financer la protection des écosystèmes et des espèces menacées. Sur ce montant, les nations développées ont promis de verser 20 milliards de dollars dès 2025, avec une augmentation prévue à 30 milliards en 2030.
Un des points marquants de cette conférence a été la mise en place du « Fonds Cali », qui doit collecter des contributions des entreprises utilisant les ressources naturelles dans des secteurs comme la pharmaceutique, l’agroalimentaire et la cosmétique. L’idée est que ces industries participent financièrement aux efforts de conservation, au lieu de s’appuyer uniquement sur les financements publics.
L’Afrique demande des engagements plus concrets
Les représentants africains ont mis l’accent sur la difficulté d’accéder aux fonds internationaux pour la protection de la biodiversité. Actuellement, moins de 10 % des financements mondiaux pour la nature parviennent aux pays d’Afrique subsaharienne, alors que le continent abrite une part importante de la biodiversité mondiale.
Les discussions ont également porté sur la protection des terres et des océans, avec un objectif de 30 % des surfaces protégées d’ici 2030. Plusieurs pays africains ont insisté sur le fait que ces mesures ne peuvent être appliquées sans prendre en compte les besoins des populations locales, qui dépendent directement des forêts et des réserves naturelles pour leur subsistance.
Des annonces, mais des doutes sur leur mise en œuvre
L’accord final réaffirme des engagements déjà pris lors des précédentes conférences, mais plusieurs délégations ont exprimé des doutes sur la capacité des États à tenir leurs promesses financières. Beaucoup de fonds annoncés lors des COP précédentes restent difficiles à mobiliser sur le terrain.
Pour l’Afrique, la priorité est désormais de garantir que ces financements arrivent rapidement aux projets locaux et bénéficient directement aux communautés qui protègent et gèrent ces écosystèmes.

Messe de la Nativité : un appel à l’unité et à la paix  

Lors de son message à l’occasion de la célébration de la Nativité et du lancement officiel du Jubilé ordinaire de l’année 2025, Mgr Jonas Dembélé, évêque de Kayes et président de la Conférence épiscopale malienne, a exhorté les Maliens à s’engager pour « bâtir un Mali nouveau, un Mali de paix ».

 

Portant un message d’espérance, il a rappelé que « dans le Christ, notre espérance ne sera jamais déçue ».

Alors que Noël symbolise la joie et l’espérance pour les croyants, Mgr Dembélé a souligné la douleur qui persiste dans de nombreuses familles, particulièrement au Mali, marquées par des pertes humaines et des privations, notamment l’impossibilité d’accéder librement aux lieux de culte. Depuis 2012, le Mali subit les effets dévastateurs de l’insécurité liée aux attaques de groupes armés, entraînant morts, déplacements internes et exils. Face à cette réalité, l’évêque a adressé des vœux de paix, de réconciliation et de solidarité pour le pays.
Une mobilisation collective pour la paix
Dans son message de Noël, Mgr Jonas Dembélé a lancé un appel aux Maliens de toutes confessions – chrétiens, musulmans et adeptes des religions traditionnelles – pour une action commune en faveur de la paix. « Peu importe notre foi, nous devons œuvrer ensemble, main dans la main, pour bâtir un Mali où règnent paix et respect mutuel », a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que, bien que la paix soit un don divin, elle nécessite aussi des efforts concrets de la part des citoyens. « Construire un « Mali nouveau » implique une transformation intérieure et un engagement sincère à cultiver des sentiments nobles pour promouvoir la paix », a-t-il ajouté.
En adressant ses félicitations et encouragements aux acteurs engagés pour la paix et la sécurité au Mali, Mgr Dembélé a invoqué la bénédiction de l’Enfant Jésus pour que leurs efforts produisent « des fruits abondants et durables ».
Un Jubilé placé sous le signe de l’espérance
Le Jubilé 2025, qui débutera officiellement le 24 décembre 2024 avec l’ouverture de la Porte Sainte à la basilique Saint-Pierre de Rome par le Pape François, portera le thème « Pèlerins d’espérance ». L’évêque de Kayes a annoncé que l’Église au Mali vivra cette année jubilaire dans un esprit d’espérance et de fraternité, tout en mettant l’accent sur l’importance de la prière. « Espérer, c’est croire que Dieu est à nos côtés, même dans les épreuves, et qu’il nous guide à chaque étape de notre vie », a-t-il souligné.
Malgré les défis actuels, Mgr Dembélé demeure convaincu de la possibilité d’un avenir meilleur pour le Mali, un avenir marqué par la paix, la justice et l’unité. Il a conclu en assurant qu’il continuerait à prier pour son pays ainsi que pour un monde « avide de justice et de paix ».