Brésil : les derniers adieux au roi Pelé

Disparu le 29 décembre dernier, c’est ce lundi 2 janvier 2023 qu’a débuté les hommages officiels a Pelé avec une veillée publique de 24 heures au stade de la ville de Santos, où la star du ballon rond a forgé une grande partie de sa légende. Le cercueil du seul joueur de football à avoir remporté trois Coupes du monde repose au centre du terrain du Vila Belmiro qui a ouvert ses portes ce matin pour les hommages. L’entrée du stade est autorisée « sans interruption » jusqu’au mardi à 10h, heure locale, puis une procession parcourra les rues de Santos, ville située à 75 kilomètres au sud-est de Sao Paulo, avant l’enterrement, réservé à la famille. Le cortège passera notamment devant la maison de la mère de l’ex-footballeur Dona Celeste aujourd’hui âgée de 100 ans, qui « ne sait pas » que son fils est mort, selon Maria Lucia do Nascimento, l’une des sœurs du défunt. Le Roi Pelé sera par la suite enterré au Memorial Necropole Eucumênica. Un emplacement qu’il avait lui-même choisi il y a plusieurs années pour avoir une vue éternelle sur le stade de Santos. Une minute de silence en son hommage a été respectée lors de l’investiture du président Luiz Inacio Lula da Silva, à Brasilia. La sécurité a été renforcée à l’aéroport de Congonhas de Sao Paulo, en prévision de l’arrivée de sportifs, hommes politiques et autres personnalités prévoyant d’assister à la veillée funèbre, selon un journal local. Parmi les personnalités attendues, outre Neymar qui est déjà au Brésil, le président brésilien, Lula, qui a été investi officiellement dimanche soir, ainsi que Gianni Infantino, le président de la Fifa, seront présents. Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l’hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo jusqu’à sa mort, le 29 décembre, des suites d’une insuffisance rénale et cardiaque, d’une broncho pneumonie et d’un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par plusieurs médias locaux.

Elections Angola : A 70 ans, Dos Santos rempile pour 5 ans

Agé de 70 ans, José Edouard Dos Santos au pouvoir depuis bientôt trente-trois ans, était le grand favori de ces élections. Les derniers résultats partiels de la Commission nationale électorale (CNE) portant sur 85% des bureaux de vote, déclare le MPLA (Mouvement populaire pour la libération de l’Angola) parti au pouvoir, vainqueur des élections présidentielles à  73% des suffrages, soit 8% de moins que lors des dernières élections présidentielles. Le MPLA est suivi par son principal opposant l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), avec 18,2% selon le site internet de la CNE. Le tout récent parti Casa (large convergence pour le salut de l’Angola) créé en mars dernier brave la troisième place avec 5,6%. Cependant, le dépouillement devrait prendre plus de temps dans la province de la capitale Luanda o๠vit un tiers des électeurs et o๠l’opposition tient une place de choix. Selon des chiffres provisoires l’Unita y obtient 25% et la Casa 14%. l’Unita conteste d’ailleurs vivement ces résultats et se prépare à  présenter des documents montrant que les résultats diffusés par la Commission nationales électorale ne sont pas identiques à  ceux relevés par les scrutateurs dans les bureaux de vote, a t-elle déclaré sur son site internet. Avant d’ajouter sans donner plus de précisions que le parti la Casa s’apprête à  faire la même chose. Depuis janvier déjà , le mouvement dénonçait des irrégularités dans l’organisation de ce scrutin. Ils ont relevé des problèmes dans la constitution des listes électorales, dans l’accréditation des observateurs, ainsi que sur l’absence d’observateurs européens lors du vote. Pourtant, la mission de la Communauté des pays lusophones et celle de l’Union africaine (UA) ont trouvé que ces élections étaient libres et transparentes. Pedro Verona l’ancien président du Cap-Vert et dirigeant des observateurs de l’UA dans une déclaration commune aux missions, a souligné que des améliorations sont toutefois souhaitables dans l’accréditation des observateurs nationaux, internationaux et celle des scrutateurs des partis. Il continue en disant que l’attribution des fonds publics aux partis pour le financement de la campagne et leur accès aux médias publics devraient également être améliorés. Avec la modification de la constitution intervenue en 2010, José Edouard Dos Santos dirigera encore l’Angola durant les cinq prochaines années.