Football : les U-17 Maliens s’exportent bien

La brillante prestation des Aiglonnets en Indonésie fin 2023 n’est pas passée inaperçue aux yeux des nombreux recruteurs du monde entier.

Watford, club de Championship (D2), a annoncé le 19 février la signature de Mamadou Doumbia. Le jeune attaquant de 18 ans (1m 92), qui avait inscrit quatre buts lors de la Coupe du monde et manqué plusieurs matchs après une expulsion face à l’Espagne, rejoindra les Hornets à partir du 1er juillet. Avec cette signature, Doumbia, qui évoluait jusqu’alors à l’AS Black Star de Bamako, va entrer dans une nouvelle dimension, même s’il devra d’abord s’aguerrir dans les équipes de jeunes avant de s’attaquer au rude championnat anglais. D’après une source, il va d’abord se rendre en Italie, du côté d’Udinese, club qui avec Watford est propriété de la famille Pozzo. Le Capitaine de cette fabuleuse sélection U-17 des Aigles, Ibrahim Diarra, est au FC Barcelone pour parfaire sa formation. D’après de nombreux médias catalans, les dirigeants barcelonais, impressionnés par les qualités techniques et physiques de l’ancien de l’Africa Foot, lui feront signer un contrat en décembre 2024, lorsqu’il aura atteint sa majorité. Joueur décisif de la Coupe du monde U17 avec 5 buts et 4 passes décisives délivré, il a assisté des tribunes du stade olympique Lluis Companys, qui accueille les matchs du FC Barcelone en attendant la fin des travaux du Camp Nou, à la victoire 1-0 des Blaugrana contre Osasuna, le 31 janvier dernier. Dans quelques années, sur les pelouses espagnoles il pourrait bien retrouver son ancien coéquipier Mahmoud Barry, qui évolue désormais à Villarreal. L’ancien joueur de l’Étoile du Mandé, qui avait remplacé au pied levé Doumbia lors de sa suspension en inscrivant 3 buts, est l’un des « cracks » de cette génération. Le talentueux Hamidou Makalou, auteur d’un magnifique but face à l’Argentine pour sécuriser la troisième place du Mali lors du Mondial, est fortement courtisé par le RB Salzburg. Entre le club autrichien et les jeunes joueurs maliens notamment ceux de l’académie Jean-Marc Guillou, c’est une longue histoire d’amour. Makalou, que beaucoup comparent au Français N’Golo Kanté pour son activité et sa technique, est aussi promis à un brillant avenir s’il garde une certaine constance dans son jeu, affirme un analyste sportif.

CAN : La Côte d’Ivoire championne sur ses terres au terme d’un parcours fou

Agonisante au premier tour, la Côte d’Ivoire est allée jusqu’au bout de sa trajectoire pour remporter sa troisième Coupe d’Afrique, en dominant le Nigeria (2-1) en finale au stade Alassane Dramane Ouattara d’Abidjan hier dimanche. Victor Osimhen, le Ballon d’Or africain qui rêvait de guider les Super Eagles au titre et rejoindre Jay-Jay Okocha et Nwankwo Kanu, ses idoles, ses modèles, dans la légende du foot nigérian était inconsolable.

Quant aux Eléphants de Côte d’Ivoire, quasi-éliminés après la défaite 4-0 face à la Guinée Équatoriale, ils ont été qualifiés grâce à la victoire du Maroc contre la Zambie. Après un retour miracle, ils battent aux tirs au but le Sénégal, tenant du titre en huitième de finale, résistent en quarts au Mali à 10 contre 11 pour s’imposer finalement 2-1 dans les ultimes secondes du match, maîtrisent la RD Congo en demi-finale 1-0. En finale, face aux Super Eagles qui les avaient battus dans la phase de groupe, ils sont menés au score à la mi-temps grâce à un but du défenseur Troost Ekong, désigné meilleur joueur du tournoi mais renversent tout en deuxième période grâce à Franck Kessié et Sebastien Haller. Tel un symbole, c’est Haller qui a repris sa carrière de footballeur après avoir vaincu un cancer qui a offert la victoire et le titre de champion d’Afrique aux Eléphants.

Cette persévérance dans le jeu est aussi une victoire d’Emerse Faé, entraîneur intérimaire des Eléphants qui a remplacé Jean-Louis Gasset au lendemain de leur premier tour désastreux. Un pays hôte s’impose pour la première fois depuis l’Egypte en 2006, c’était face à la Côte d’Ivoire. Avec ce troisième sacre, après celles de 1992 et 2015, la Côte d’Ivoire se place au niveau du Nigéria avec trois titres, une unité derrière le Ghana qui en compte, et deux pour le Cameroun qui a cinq titres. L’Egypte, recordman a sept trophées.

Elimination du Mali de la CAN : Le chagrin et la pitié

« La plupart des gens abandonnent juste quand ils sont sur le point d’atteindre le succès. Ils abandonnent à la dernière minute du jeu, à un doigt de la victoire ». Deux fois candidat aux élections présidentielles aux États-Unis, en 1992 et 1996, Henry Ross Perot, homme d’affaires et politicien américain (1930-2019), a traduit bien avant la lettre le sentiment ressenti par l’écrasante majorité des Maliens lorsque, peu après 19h30, le glas sonna le samedi 3 février la déroute de l’équipe nationale du Mali face à sa rivale de la Côte d’Ivoire, au terme de 120 minutes d’une empoignade qui plongea tout un peuple dans le désarroi. Beaucoup de Maliens passionnés de foot ont été dévastés par un réel état de dépression insurmontable qui provoqua en eux un profond dégoût du football. Le désarroi est d’autant plus déconcertant que, de l’avis formel de nombreux observateurs, la meilleure équipe a perdu une confrontation qui était amplement à sa portée. Résultat irrationnel ? Le déroulement de la partie peut le laisser penser. Durant presque toute la rencontre, la possession du ballon était malienne. Mais quelle valeur accorder à une domination si elle ne se traduit pas par un avantage au tableau d’affichage ? La brillante inspiration technique qui semble caractériser le style de jeu malien, sans efficacité à la clé, n’est qu’un leurre et renvoie à une illusion de l’apparence.

À la 17ème minute, Adama Noss Traoré (29 ans), ne réussit pas à tromper le gardien ivoirien en tirant sans conviction le penalty qui venait d’être accordé au Mali. Manifestement gonflés à bloc, les Maliens, avec un milieu de terrain très actif, réussirent à priver leurs adversaires du ballon. Possession 62% contre 38%. À partir de la 44ème minute, suite à l’expulsion du défenseur central ivoirien Odillon Kossounou, le Mali évoluera à 11 contre 10. Le splendide but marqué à la 71ème par le feu follet Nene Dorgelès, ayant remplacé 9 minutes plus tôt Noss, saisi d’une étrange apathie sur le terrain, concrétisa la domination malienne.

Puis soudain, plus rien. Les Éléphants, piqués au vif, se lancèrent comme des morts de faim à l’abordage. On avait le sentiment que c’étaient les Maliens qui jouaient à 10 contre 20 Ivoiriens, comme le fera remarquer ironiquement à la fin de la partie le lutin attaquant ivoirien Alain-Max Gradel. Les Aigles avaient comme les ailes rognées. Ils s’embourbèrent dans de stériles escarmouches, malgré une timide éclaircie provoquée par le remplacement de Kamory Doumbia par Yves Bissouma qui, malheureusement, n’était pas assez saignant dans ses prises de balle, avec des relances plutôt timorées.

En faisant sortir Lassiné Sinayaoko qui, par sa puissance et sa force de pénétration, perturbait l’axe central ivoirien, le coach malien permit aux défenseurs ivoiriens de s’enhardir et d’oser aller en renfort à leur ligne d’attaque. La pression s’intensifiait sur la formation malienne, de plus en plus déconcentrée par des remplacements intempestifs, qui, au lieu d’apporter un regain d’entrain au rythme de jeu malien, contribuèrent à la confusion dans le dispositif tactique des circaètes.

La désorganisation dans le jeu, et surtout dans les têtes maliennes, était palpable. La sérénité s’était évaporée et tout pouvait arriver. Les attaques placées dont l’équipe malienne avait la maîtrise devenaient friables devant les contre-attaques des Ivoiriens. Alors que les substitutions ne produisaient que confusion et fragilité dans les rangs maliens, elles s’avéreront décisives chez les Ivoiriens. En 30 minutes, à la 90ème et à la 120ème, les rentrants Simon Adingra et Oumar Diakité réussirent à ruiner les espoirs maliens. L’expulsion du Capitaine Hamari Traoré à la 120ème + 5 pour contestation véhémente des décisions de l’arbitre égyptien Adel, ainsi que celle d’un joueur ivoirien, Oumar Diakité, qui écopa d’un 2ème carton jaune pour avoir ôté son maillot en célébrant son but, relèvent de l’anecdote. En fin de compte, les faiblesses de l’équipe nationale du Mali résidaient dans un manque d’expérience manifeste, la gestion des efforts, la fougue de la jeunesse et sans doute trop de pression inutile sur les épaules des joueurs, entraînant une perte de lucidité.

La rage de vaincre des Ivoiriens est venue à bout de la résignation malienne, créant une chape de plomb sur tout le Mali. À la télévision nationale, le Directeur des publications de l’AMAP (Agence malienne de presse et de publicité), Souleymane Bobo Tounkara, a eu beau jeu de rappeler le déficit criard dans les rencontres entre les deux voisins au détriment du Mali. Désormais, sur 40 rencontres entre Maliens et Ivoiriens, 4 victoires « kep » (seulement) sont à mettre à l’actif des premiers et 26, 6 fois plus, à celui des seconds. Jusqu’à quand ?

Que retenir de la rencontre de Bouaké ? Rarement dans une confrontation sportive la dimension psychologique aura atteint un tel degré. Quelques dizaines de supporters des Aigles maliens, aussi vaillants furent-ils, ont fait difficilement le poids face à environ 40 000 voix poussant au dépassement les représentants ivoiriens. Indiscutable avantage du terrain en faveur des Éléphants. Les Aigles ont fait montre d’une condition physique satisfaisante. Parfois même trop. Samedi, le Mali, à cause d’une trop grande ardeur dans l’engagement physique, malgré des gabarits moyens en général, a commis beaucoup plus des fautes que l’équipe adverse, même si, au chapitre des avertissements, le Mali, avec 3 unités, en a reçu 2 fois moins que la Côte d’Ivoire.

Au plan technique, l’équipe du Mali en a séduit plus d’un, y compris ses différents adversaires, notamment Burkinabé et Ivoiriens. Un fonds de jeu parfois chatoyant qui, malheureusement, est entaché de réflexes contre-productifs comme l’abus des rétro-passes (n’est-ce pas, Capitaine Hamari Traoré ?) ou encore une lenteur inacceptable dans la circulation du ballon. Le constat est sans appel. La cohésion entre les joueurs et entre les lignes laisse à désirer et montre de graves lacunes dans les automatismes, se traduisant par un taux de déchets anormalement élevé dans la surface adverse, où de nombreuses occasions de but ont été gâchées. On en arrive à se demander si le Mali dispose d’une équipe-type, tellement sa composition ne reflète pas une grande stabilité. L’entraîneur Djibril Dramé, a, à juste raison, dans ses commentaires avant-match de samedi, déploré le mauvais ratio entre les occasions de but et celles qui ont été converties. Cette tare est une tragique constante dans le football malien, depuis la nuit des temps. La promesse faite par Dramé pour remédier à cette situation mérite d’être saluée.

On ne le répétera jamais assez. La dimension psychologique est de plus en plus déterminante dans la pratique sportive. Sa place est primordiale dans l’accompagnement des pratiquants de sports de haut niveau. La Seleçao, encore appelée Auriverde (jaune et vert, en référence aux couleurs du drapeau brésilien), s’est toujours attachée les services de deux ou trois psychologues. La pratique est courante dans bien d’autres pays, et pas seulement pour le football. À Bouaké, le climat qui entourait la rencontre Mali-Côte d’Ivoire était sujet à caution. Le sport et les considérations extra-sportives ne sont pas compatibles.

L’émulation et la rivalité saines sont inhérentes à la confrontation sportive. Elles ne devraient cependant pas engendrer de passions malsaines. Elles engagent la responsabilité morale et juridique des instances faîtières sportives comme la FIFA (Fédération internationale de football association) et la CAF (Confédération africaine de football). Celles-ci ne semblent pas toujours se soucier des conséquences regrettables découlant de l’exaspération des comportements pervers dans l’encadrement des manifestations sportives qui, de plus en plus, mettent en jeu des intérêts matériels, économiques, financiers, voire politiques, excessifs. On n’est jamais à l’abri de dérives. Quant aux responsables qui tournent autour des Aigles, ils ne devraient jamais perdre de vue qu’haranguer les siens est légitime mais que les étouffer sous des considérations chauvines au point de les perturber, jusqu’à leur faire perdre leurs moyens, est malsain et doit être banni. Il est loin le temps d’Hitler qui se servait du sport pour faire l’apologie, aux Jeux Olympiques de 1936, de la prétendue suprématie de la race aryenne.

La pression était trop forte, aussi bien sur les joueurs maliens que sur leurs homologues ivoiriens et sur leurs encadrements techniques respectifsElle a quelque peu inhibé les joueurs maliens tandis qu’elle semble avoir stimulé l’amour-propre des Ivoiriens, qui avaient conscience d’avoir échappé à la catastrophe après la débâcle du 22 janvier, avec un cinglant 4 à 0 infligé par la Guinée équatoriale. Il ne serait donc pas tout à fait juste de tout mettre sur le compte d’Emerse Faé (40 ans), remplaçant de Jean-Louis Gasset, parrain de la déroute face aux Équato-guinéens. Sur le banc de touche, l’agitation frénétique et l’apparente absence de sérénité perceptibles chez Faé ne donnaient pas l’impression qu’il était l’inspirateur de la résurrection miraculeuse des Éléphants.

Quid de l’arbitrage ? Tout comme le Gabonais Pierre Ghislain Atcho, qui a bredouillé sa prestation lors de la rencontre Sénégal-Côte d’Ivoire, l’Égyptien Mohamed Abed Elsaid n’a pas été exempt de tout reproche au cours de la rencontre Mali-Côte d’Ivoire, pas plus que les assistants VAR (Video Assistant Referees / Assistants vidéo à l’arbitrage). La principale satisfaction à retenir est à mettre au compte du comportement fair-play observé chez des adversaires qui ne se sont jamais manqué de respect mutuel. Beaucoup de gestes sportifs courtois ont retenu l’attention, comme lorsque des joueurs, après quelques frictions, s’excusaient entre eux, à l’instar de Oumar Diakité, le bourreau du Mali, après un mauvais geste à l’endroit de Nene Dorgelès. Et tant d’autres gestes rappellent que des compétitions comme la CAN ne doivent pas être perçues autrement que comme des retrouvailles entre jeunes de pays liés par des valeurs infiniment supérieures aux trophées décernés à l’issue des joutes.

De tous les joueurs maliens, le gardien Djigui Diarra doit être crédité d’une excellente CAN pour ses multiples sauvetages lors des assauts adverses. Chapeau, l’artiste !

Sekou Koita : un retour au sommet après plusieurs blessures

L’autre joueur sur lequel devrait reposer l’attaque des Aigles est Sekou Koita. Longtemps blessé, l’enfant de Kita est revenu à la compétition en décembre, juste à temps pour être présent sur la liste d’Eric Sekou Chelle, qui espère que le joueur fera aussi bien qu’avec son club lors de la saison 2020-2021. Cette saison-là, il a inscrit 20 buts en 33 matchs avec le Red Bull Salzburg. Sekou Koita compte une vingtaine de sélections pour 4 buts inscrits. Sa dernière réalisation avec le Mali remonte au 9 juin 2022, lors d’une rencontre de qualification à la CAN face au Soudan du Sud. Son nom a été associé à plusieurs clubs durant l’intersaison, notamment en Ligue 1 francaise (Lens, Strasbourg). Le jeune joueur de 24 ans à la lourde frappe du pied gauche est aujourd’hui pleinement concentré sur son jeu et a l’esprit tourné vers la CAN. Koita a fait ses classes dans toutes les catégories de jeunes du Mali. En 2015, il a remporté la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) des moins de 17 ans, inscrivant deux buts lors du tournoi. Ses participations à la Coupe du Monde des moins de 17 ans en 2015 au Chili et au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en 2016 ont consolidé sa stature. Unique joueur malien à avoir disputé quatre finales avec l’équipe nationale, il a également brillé avec les U20 lors de la Coupe du Monde 2019 en Pologne

Adama « Noss » Traoré : le virtuose du milieu

N’eussent été les blessures à répétition, plusieurs observateurs lui prêtaient déjà la même importance avec les Aigles qu’un Seydou Keita. Rien que ça. Membre de la première promotion de l’Académie Jean-Marc Guillou, Adama Traoré « Noss » a toujours été présenté comme un prodige. À chacune de ces foulées sur un terrain de football, il le confirmait. Il fut le Meilleur joueur de la Coupe du monde U-20 en Nouvelle-Zélande, en 2015. La carrière de Noss est devenue par la suite très compliquée, plombée par de nombreuses blessures. Depuis ses débuts comme professionnel en 2014, Adama a joué dans huit clubs, principalement en France (Lille, Monaco, Metz) et en Belgique (Mouscron, Cercle de Brugge). Il a aussi effectué des piges au Portugal (Rio Ave) et en Turquie (Hatayspor). Mais depuis le 1er septembre 2022 et son transfert à Hull City, en deuxième division anglaise, il semble avoir trouvé la stabilité. Cette saison, il a disputé 20 des 26 matchs de son équipe, marquant 2 buts et délivrant 1 passe décisive. Depuis ses débuts avec les Aigles en 2015, Noss a inscrit 3 buts. Aujourd’hui âgé de 28 ans, il va participer à sa quatrième CAN.

Sikou Niakaté : le nouveau pilier de la défense ?

À 24 ans, le natif de Montreuil, en France, va vivre sa première CAN avec les Aigles du Mali. Ancien international français avec les U19, le défenseur central et latéral gauche franco-malien a honoré sa première sélection avec les Aigles le 8 septembre 2023, lors de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023 face au Soudan du Sud, avant d’enchaîner en amical contre la Côte d’Ivoire et l’Arabie Saoudite, puis contre le Tchad et la Centrafrique lors des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Des rencontres qu’il débute toutes en tant que titulaire, sauf lors du match amical de préparation du 6 janvier 2024 contre la Guinée-Bissau, où il entre en jeu peu avant la fin de la première période. Avant d’opter pour la France en 2018, Sikou Niakaté avait été déjà été convoqué par le Mali en novembre 2017 lors d’un match des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 et avait assisté en tant que remplaçant au nul contre le Gabon (0-0). Né le 10 juillet 1999, le joueur, formé au centre de formation du Paris Saint-Germain, fait ses débuts professionnels avec Valenciennes en 2016, avant de signer à Guingamp en 2018 et de rejoindre Braga, au Portugal, en 2022. Son club actuel, avec lequel il a disputé 8 matchs cette saison sur les 16 premières journées du championnat.

Djigui Diarra : le rempart

Né le 27 février 1995, l’ancien pensionnaire du Stade malien en sera à sa 4ème participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, après 2017, 2019 et 2021. Remplaçant lors de la dernière édition au Cameroun, Djigui Diarra sera probablement cette fois le gardien titulaire des cages des Aigles en Côte d’Ivoire. Un statut qu’il endosse depuis la 5ème journée des éliminatoires de la CAN 2023, après avoir débuté sur le banc lors des 4 premières journées. Blessé, le double médaillé d’argent au CHAN en 2016 et 2021 sera absent par la suite lors des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, en novembre dernier. Celui qui a connu sa première sélection avec le Mali en 2015, lors d’un match contre la Guinée-Bissau, a gravi les échelons au fil des années, tant en équipe nationale qu’en club. Depuis qu’il a rejoint les Young Africans de Tanzanie à l’été 2021, Djigui Diarra enchaine les bonnes performances, que ce soit dans le championnat très prisé de  Tanzanie ou dans les compétitions interclubs continentales. En 9 matchs disputés avec le club de la capitale tanzanienne cette saison, le natif de Bamako a réalisé 6 clean sheets pour seulement 3 buts encaissés. Lors de l’entrée en lice des Aigles à la CAN, ses arrêts décisifs en première mi-temps ont permis à son équipe de préserver le 0-0, avant d’enclencher et d’inscrire deux buts en seconde période.

 

Éric Sékou Chelle : à l’épreuve d’un premier grand tournoi

Nommé sélectionneur des Aigles en mai 2022, en remplacement de Mohamed Magassouba, Éric Sékou Chelle est très attendu pour la Coupe d’Afrique des Nations 2023, son premier grand tournoi à la tête du Mali.

Avec un bilan plutôt satisfaisant depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe (14 matchs, 10 victoires, 3 nuls, 1 défaite, 31 buts marqués, 8 encaissés), l’ancien international malien a conscience des espoirs placés en lui pour le tournoi continental en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, Éric Sékou Chelle va devoir d’abord trouver la formule pour extirper le Mali d’un groupe E assez homogène.

« C’est un groupe à notre portée, mais il n’y aura pas de place pour un relâchement. Il va falloir être efficace dans tous les sens du terme, à la fois en dehors et sur le terrain. Le premier objectif, c’est de sortir de cette poule. Ensuite, on pourra se fixer d’autres objectifs », confiait le technicien franco-malien lors d’un entretien accordé au quotidien national l’Essor en octobre dernier.

« Ma recette, c’est faire preuve d’humilité, travailler et être ambitieux à la fois dans le jeu et dans les objectifs. Bien sûr, j’essaie toujours d’apporter la vision que j’ai du football. Je ne dis pas que je détiens la science infuse, mais j’ai ma vision du jeu que j’essaie d’inculquer à mon équipe. Pour le moment, ça marche et j’en suis heureux. J’espère que ça va continuer à marcher et surtout lors de la CAN », avait-il poursuivi.

Pour plusieurs analystes sportifs, Éric Sékou Chelle devra au moins mieux faire que son prédécesseur lors des deux dernières éditions de la CAN, où le Mali avait été à chaque fois éliminé en huitièmes de finale. Le technicien le sait, cela commence par une entrée en lice réussie le 16 janvier prochain face à l’Afrique du Sud.

Football : TM1 et la FEMAFOOT signent un partenariat pour la diffusion des compétitions nationales

Pour le développement du football malien et la visibilité de ses actions, la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a décidé de faire recours aux services et au professionnalisme de la Télévision TM1 afin de diffuser les matchs du Championnat national ligue 1 Orange, de la Coupe et de la Supercoupe du Mali. La cérémonie de signature de cette convention a eu lieu ce mercredi 27 décembre 2023 au siège de la fédération.

C’est suite à un appel d’offres remporté par TM1 qu’a été posé les bases de ce partenariat sur quatre ans. TM1 diffusera les quatre plus belles affiches de chaque journée. « Le football est une entreprise et nous avons besoin des meilleures compétences pour la développer, c’est pourquoi nous avons choisi de faire confiance à TM1 ».

Ce partenariat est une chance pour TM1 ainsi que les téléspectateurs nationaux et internationaux, selon le directeur général Mahamadou Camara qui estime que la chaîne est mise au défi et fera le nécessaire pour être à la hauteur. « Nous voulons à travers ce partenariat donner beaucoup de passion chaque semaine. Grâce à la télé, nous voulons contribuer à développer le championnat malien en lui donnant une visibilité d’abord nationale, à Bamako et dans les régions, et aussi à l’international, puisque notre chaîne est reçue en Afrique et dans le monde. Cela va permettre aux personnes qui sont ailleurs de détecter des talents maliens et aux clubs de nouer des partenariats. C’est un tout projet global qui est mis en œuvre à travers la diffusion des compétitions nationales avec pour objectif de faire grandir le football malien » affirme Mahamadou Camara.

La diffusion commence dès ce samedi 30 décembre 2023 par le classico qui opposera Djoliba AC au Stade malien à partir de 16h au stade du 26 mars.

Championnat national : la reprise repoussée d’une semaine

Le championnat national 2023-2024 qui devait débuter ce 7 octobre a été repoussé d’une semaine à la demande des clubs de Ligue 1 selon la fédération. Mais, la course à la succession de l’AS Réal qui a mis fin à plus de trois décennies d’hégémonie Djoliba AC – Stade Malien est déjà lancée. Et les deux plus grands clubs du Mali comptent lutter de nouveau pour le titre.

Le Djoliba AC est très revanchard après avoir perdu le titre de trois points la saison dernière. Le Djoliba AC qui a recruté plusieurs nouveaux joueurs annonce les couleurs pour cette saison. Les principaux responsables du club promettent une vague rouge sur le championnat alors que l’équipe de Hérémakono débute sa saison ce samedi face à l’US Bougouni, huitième lors du dernier exercice. Son rival honni, le Stade Malien de Bamako doit se faire pardonner une saison galère. Neuvième du championnat en 2022-2023 avec seulement 41 points pris en 30 journées, les Blancs de Bamako dont la saison est lancée depuis plus d’un mois ont déjà engrangé de la confiance. Le 23 septembre dernier, le Stade Malien a remporté la supercoupe du Mali en venant à bout de l’AS Réal 2-0. Le week-end dernier, en dépit d’une grosse frayeur, le Stade Malien a réussi à se qualifier pour la phase de groupe de la Coupe CAF. Victorieux à l’aller à Bamako 2-0, les Blancs ont perdu au retour 1-3 face aux Aigles noirs du Burundi, mais le but à l’extérieur a fait toute la différence. Si pour le Stade Malien, les perspectives semblent bonnes, le champion en titre, l’AS Réal a beaucoup moins de certitude. Après avoir perdu la supercoupe, les Scorpions ont été éliminés de la course à la phase de groupe de la ligue des champions par les Mauritaniens du FC Nouadhibou. Une défaite amère alors que l’AS Réal voulait écrire l’histoire en devenant le premier club malien à se qualifier pour la ligue des champions sous ce format.

Plus de gains

Une semaine avant la reprise du championnat, la fédération a revu à la hausse les gains pour les clubs qui seront sur le podium. Le champion recevra désormais 30 millions de FCFA au lieu de 20 millions précédemment. Le deuxième du championnat percevra 15 millions de FCFA (10 millions avant) et le troisième aura 10 millions de FCFA au lieu de 5 millions FCFA. Les récompenses pour le football féminin ont également été revues.

Yves Bissouma : la renaissance

Un Nouvel entraineur change tout. Et ce n’est pas Yves Bissouma qui dira le contraire. Longtemps blessé la saison dernière, et cantonné aux bancs de touche par Antonio Conte, le Malien revit cette année avec l’arrivée d’Ange Postecoglou.

L’entraineur australien Ange Postecoglou a relancé Bissouma et en a même fait un de ses hommes de base. Et cette confiance, l’international malien la lui rend bien. Lors des sept matchs disputés cette saison par son club Tottenham, Bissouma a été phénoménale, élu à deux reprises homme du match face à Brentford et Manchester United. Le club de Londres n’a pas perdu le moindre match depuis le début de la saison de Premier League. Mieux, ils occupent actuellement la deuxième place du championnat, un point derrière Manchester City.  Précieux défensivement, Bissouma 27 ans l’est tout autant offensivement. Il est tout juste derrière les trois joueurs offensifs de l’équipe, celui qui est le plus impliqué dans les séquences d’attaques. Selon un graphique d’Opta Analyst, il est impliqué dans 20 phases pour 344 minutes disputées.

Cette saison sert de marqueur à Tottenham qui doit tourner plusieurs pages. Celle d’abord d’une saison ratée, le club a fin huitième lors de l’exercice 2022-2023. Les Spurs ont aussi besoin de stabiliser sur le banc après avoir éprouvé trois entraineurs la saison dernière. L’arrivée d’Ange Postecoglou qui a tout de suite eu une séance de travail avec Bissouma prouve cette volonté. « J’ai eu la chance que Bissouma soit là dès mon arrivée. Beaucoup de garçons jouaient en trêve internationale, et je l’ai en quelque sorte attrapé. La façon dont il s’entraînait à l’époque, lors des trois ou quatre premières séances, nous avions surtout des jeunes. Je lui ai dit : « Tu peux être un leader dans ce groupe ». Je connaissais déjà ses capacités et la façon dont il s’entraînait m’a permis de voir qu’il était prêt à s’engager dans cette voie. Le lendemain matin, il était en retard et je lui ai dit que pour être un leader, il fallait être à l’heure » a révélé le technicien australien sur TalkSPORT. Tottenham apprend aussi à vivre sans Harry Kane, son meilleur buteur de l’histoire avec 280 buts inscrits. L’International anglais s’est engagé avec le Bayern Munich durant l’été.

Ligues des Champions CAF : l’AS Réal KO

Lourdement défait à domicile face aux Mauritaniens du FC Nouadhibou lors du deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions, l’AS Réal de Bamako est en passe de rejoindre la liste des clubs maliens qui ont échoué à se qualifier.

C’est une énième désillusion pour les clubs maliens dans la course à la qualification pour la phase de groupes de la Ligue des Champions CAF. Jamais une équipe malienne n’a encore réussi à passer le cap des tours préliminaires. Le Stade malien et le Djoliba AC s’y sont souvent cassé les dents. L’AS Réal de Bamako, champion du Mali la saison dernière, ne semble pas être en mesure de briser le plafond de verre. Les Scorpions ont lourdement chuté à domicile le 16 septembre face aux Mauritaniens du FC Nouadhibou 0-3. Une défaite, qui enterre quasiment tout espoir, surprenante mais méritée, tant la mainmise de l’équipe mauritanienne sur le match était évidente. « C’est une défaite surprenante face à une équipe qui n’a encore aucune référence sur le continent. Nous pouvons dire que l’AS Réal est quasiment éliminé », assure Souleymane Bobo Tounkara, journaliste sportif et Directeur des publications en français de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP). Un infime espoir existe encore et les Scorpions s’y accrochent, guidés par le scénario du tour précédent. Après un nul frustrant à Bamako face au Coton Sport de Garoua 0-0 le 19 août, l’AS Réal s’est imposé au retour 0-2 sur la pelouse du club camerounais alors que les analystes voyaient déjà le club éliminé. Mais le contexte est différent face aux Mauritaniens, avec un retard de 3 buts à combler. Ce match devrait donc entériner la persistance du signe indien en Ligue des Champions. Depuis l’avènement de cette compétition succédant à la Coupe des Clubs Champions en 1997, aucune équipe malienne n’a réussi à atteindre la phase de groupes. Le Stade malien a été éliminé 17 fois contre 11 pour son rival du Djoliba AC. Malgré cette situation, le Mali peut encore espérer placer un représentant dans les compétitions continentales. Le Stade Malien s’est imposé le 17 septembre 2-0 face aux Aigles noirs burundais lors du deuxième tour préliminaire de la Coupe CAF. Engagés en Coupe de la Confédération, qu’ils ont remportée en 2009, les Blancs devront confirmer le 30 septembre au Burundi.

Salif Keita : les obsèques de la légende auront lieu ce mercredi 6 septembre

Le footballeur Salif Keita est décédé samedi 2 septembre à l’âge de 76 ans dans une clinique privée à Bamako des suites de maladie. Le gouvernement de la transition a dans un communiqué rendu hommage à celui qui était affectueusement appelé Domingo. « Par cette disparition, le Mali perd un de ses dignes fils qui a fait rayonner le football malien sur la scène nationale, africaine et internationale » peut-on lire dans le communiqué. Les obsèques de Salif Keita auront lieu ce mercredi 6 septembre. Salif Keita a marqué de son empreinte le football, avec un héritage immense. Il commence sa carrière dans les années 1960 avec les Pionniers de Ouolofobougou avant de s’engager avec l’AS Réal de Bamako. Avec un impact immédiat sur le club, Keita rejoint par la suite le Stade malien de Bamako. Avec les Blancs de Bamako, il dispute et perd la finale de la première édition de la ligue des champions de la CAF. Après ses échecs, très convoité, il s’envole vers la France pour signer avec l’AS Saint-Etienne en 1967 à l’âge de 23 ans. Avec les Verts, il a été champion de France à trois reprises (1968, 1969, 1970) et deux fois vainqueur de la coupe de France (1968, 1970) avant de partir à Marseille en 1972. « La Panthère Noire s’en est allée, emportant avec elle un morceau de notre club », a réagi l’ASSE sur X (anciennement Twitter, ndlr), dont Salif Keita demeure le troisième buteur de son histoire. 142 buts en 186 matchs. En 1970, il est devenu le premier lauréat du Ballon d’or africain. Au Mali, Salif Keita avait été sélectionné 13 fois dans l’équipe nationale et a marqué 11 buts. En 1991 et 1992, il avait été désigné ministre délégué auprès du premier ministre chargé de l’initiative privée dans le gouvernement malien de transition. Salif Keita a également été président de la fédération malienne de football de 2005 à 2009. Salif Keita a pris sa retraite de footballeur en 1980 après avoir joué à Valence, au Sporting Portugal et au New England Tea Men aux Etats-Unis.

Aigles : une liste de 25 joueurs pour affronter le Soudan du Sud et la Côte d’Ivoire

Le sélectionneur national Eric Sekou Chelle a dévoilé ce vendredi une liste de 25 joueurs retenus pour disputer le match de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la CAN Côte d’Ivoire 2024 face au Soudan du Sud. Cette rencontre se disputera dans une semaine, le vendredi 8 septembre à Bamako. Une liste sans grande surprise hormis les absences notables d’Amadou Haidara et El Bilal Touré pour cause de blessure. Le trio de gardiens ne change pas avec Djigui Diarra, Ibrahim Mounkoro et Ismael Diawara. En défense, le capitaine Hamari Traoré est présent, dans l’axe Boubacar Kiki Kouyate devrait tenir sa place accompagné de Mamadou Fofana ou de Sikou Niakaté. Au milieu, Yves Bissouma, très impressionnant depuis le début de la saison avec son club de Tottenham fait son retour. Diadié Samassekou, Mohamed Camara, Cheick Doucouré sont présents. En attaque Nene Dorgeles, Ibrahima Koné qui vient de rejoindre Alméria en Espagne, Sekou Koita sont sur la liste. Moussa Djenepo dont le temps de jeu est très famélique avec Southampton est aussi présent. Le rassemblera débutera le lundi 4 septembre. Après le match face au Soudan du Sud, le Mali se déplacera à Abidjan pour affronter la Côte d’Ivoire au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé.

FEMAFOOT : une élection qui divise

L’élection prochaine du Président et du nouveau Bureau exécutif de la fédération malienne de football s’annonce « litigieuse ». Prévue pour le 29 août 2023, sa tenue dans un climat apaisé suscite des interrogations, tant les positions des acteurs sont tranchées d’un camp à un autre. Des prémices qui font craindre une nouvelle crise au sein de l’instance dirigeante du football malien.

« Le présent processus électoral suivra son cours normal et les commissions électorales ont retenu une seule liste. Nous, nous avons le devoir de transmettre cela. Nous attendons donc le 29 août 2023 pour élire un nouveau Comité exécutif qui va diriger le football malien dans le prochain quadriennat ».

Pour le Secrétaire général de la Fédération malienne de football (Femafoot), Ibrahima Traoré, qui a tenu un point de presse le 11 août dernier sur la situation au sein de l’instance dirigeante nationale du football, rien ne saurait empêcher l’effectivité de l’élection au cours de l’Assemblée générale du 29 août 2023

« Les élections sont arrivées à un niveau où elles doivent continuer leur cours normal. La personne qui sera élue sera la personne pour laquelle les gens vont voter. Je peux dire que tous les Maliens bénéficient de la présomption d’innocence avant que la preuve de la culpabilité ne soit établie », a-t-il poursuivi, répondant à une interrogation sur la candidature de la liste du Président sortant, Mamoutou Touré dit Bavieux, lequel a été placé sous mandat de dépôt, dans une affaire en lien avec ses fonctions à l’Assemblée nationale (2013-2019), le 9 août 2023.

Une élection à problèmes

Outre la mise sous mandat de dépôt du candidat Mamoutou Touré dit Bavieux, l’élection d’un nouveau Bureau exécutif de la fédération malienne de football du 29 août prochain a pour particularité de se tenir avec une seule liste validée.

Alors que quatre listes candidates étaient enregistrées au départ, la commission électorale de première instance, après dépouillement, a invalidé par la suite, pour défaut de parrainage, les candidatures de Sékou Diogo Keita, Président du Lafia Club de Bamako et d’Amadou Mahamane Sangho, Président du Conseil national du sport et retenu celles de Mamoutou Touré Bavieux, Président sortant de la Femafoot, et de Salaha Baby, Président de la ligue de football de Tombouctou.

Mais, saisie par le candidat Touré pour invalidation de la candidature du candidat Baby pour « double parrainage » au niveau du club AS Alençon de Koutiala, la commission d’appel des élections de la Femafoot a accepté le recours et invalidé le 5 août 2023 la candidature de la liste de Salaha Baby.

Pour justifier sa décision d’arbitrage sur le double parrainage litigieux, la commission a « établi que la même personne ne saurait être Secrétaire général et Président de la même structure au même moment et qu’il est évident que l’une des qualités revendiquées par M. Issa Coulibaly est dans le cadre de l’usurpation de titre qui ne peut être autre que celui de Président de l’AS Alençon, dont le titulaire est, depuis le 27 février 2022, M. Aliou Mohamed Diarra ».

En effet, selon toujours la commission d’appel des élections de la Femafoot, « il est incontestablement prouvé que M. Aliou Mohamed Diarra, en sa qualité de Président du club AS Alençon de Koutiala, a parrainé le candidat Mamoutou Touré dit Bavieux le 19 juillet 2023 et ce conformément à l’article 43.3 des statuts de la Femafoot. Il est par ailleurs constant que 6 jours après, soit le 25 juillet 2023, M. Issa Coulibaly, Secrétaire général du club Alençon, s’est lui aussi prévalu du titre de Président du club Alençon pour parrainer la candidature de M. Salaha Baby ».

Toutefois, dans une sortie, le 6 août, Issa Coulibaly a confirmé être le « Président et promoteur » de l’AS Alençon et indiqué avoir apporté le parrainage du club, « en conformité avec la décision unanime du Comité directeur », à la candidature de Salaha Baby.

« Bras de fer »

24 h seulement après la notification d’invalidation de sa candidature, Sahala Baby et les membres de sa liste sont montés au créneau pour dénoncer la décision de la commission d’appel, relevant sur plusieurs irrégularités qui, selon eux, ont émaillé ce jugement.

« Nous considérons cette décision comme injustifiée. Pour nous, c’est une diversion. Il n’y a pas un seul article du code électoral, des statuts, ou des règlements généraux qui a été cité à la base. Aucun article ne fonde leur décision. Ils se sont basés sur leurs propres opinions pour prendre la décision », fustige Abba Mahamane, membre de la liste Salaha Baby, qui pointe également du doigt le non-respect du principe de contradiction contenu dans les textes.

« On ne peut pas juger une affaire sans confondre les arguments. Ils ont seulement pris les arguments d’un seul côté pour trancher. Nous ne pouvons pas comprendre que quelqu’un qui se targue d’avoir reçu le parrainage de 21 clubs et 6 ligues, soit 58 voix sur 81, puisse chercher une sortie par la fenêtre. Pour nous, un 2ème mandat se mérite, cela ne se paye pas ni ne s’arrache », poursuit l’un des colistiers de Salaha Baby.

En dépit donc de la décision d’invalidation de la commission d’appel des élections de la Femafoot, le Président de la ligue de Tombouctou et les membres de sa liste ont démarré leur campagne le 13 août 2023, 5 jours après le lancement de celle du Président sortant Mamoutou Bavieux Touré, le 8 août dernier. Si ce dernier axe sa campagne vers la continuité pour la poursuite des chantiers entamés, son principal « challenger » met en avant une rupture et un « espoir renaissant » pour le football malien

Quelle issue ?

Avant la date prévue pour la tenue de l’Assemblée générale ordinaire élective, le 29 août prochain, plusieurs scénarios sont encore envisageables. Selon le journaliste sportif Drissa Niono, sauf avis contraire d’une commission indépendante, plus précisément de la commission d’éthique, pour des questions de moralité, le processus se poursuivra jusqu’au 29 août.

« C’est à cette date qu’au cours des débats entre les membres appelés à voter et avec les émissaires de la CAF et de la FIFA la décision pourrait être prise de tenir ou non l’élection ».

Mais, bien avant d’arriver au 29 août, l’élection pourrait être reportée ou le processus annulé si un courrier de la FIFA ou encore une décision du TAS, qui ont été saisis par une partie, le demandent.

Si le processus se poursuit normalement, selon les textes de la fédération malienne de football, le vote pour l’élection du Président et du Bureau exécutif est obligatoire même s’il n’y a qu’une seule liste de candidature en course. Pour qu’elle passe, elle doit avoir été plébiscitée à la majorité des 50% + 1 voix de l’électorat. Quid de Mamoutou Touré ? Bien qu’en prison, il pourrait toujours, selon des observateurs être réélu, puisque seule une condamnation définitive pourrait le priver de ce droit, selon eux.

« Même s’il y a élection et que la seule liste en cours gagne, il faudra attendre la décision finale du TAS concernant l’invalidation de la candidature de Salaha Baby. Si le TAS valide la décision de la commission d’appel, c’est terminé, mais s’il ne la valide pas, forcément sa décision va s’appliquer et on s’acheminera vers une nouvelle élection », explique Drissa Niono.

La crise qui a longtemps secoué le football malien avant l’élection du bureau présidé par Mamoutou Touré a laissé des séquelles. Pour certains analystes, elle n’a jamais vraiment cessé, même si l’élection de 2019 avait ouvert une nouvelle page et concrétisé un début de normalisation dans la gestion de la fédération du sport-roi.

Aussi craignent-ils une nouvelle crise, dont les conséquences risquent d’être déplorables pour l’avancée du football dans le pays. Toutefois, l’ancien candidat à la présidence de la Femafoot en 2019, Alassane Souleymane, est optimiste.

« Je pense que les acteurs du football sont intelligents et sauront tirer les conséquences de la crise d’avant 2019, avec un Comité de normalisation (CONOR) à la clé. Département des sports, Comité olympique et acteurs du football doivent dès à présent ouvrir l’œil et anticiper », préconise-t-il.

Football : une nouvelle ère de démesure

Les chiffres s’affolent dans le milieu du football avec l’apparition d’un nouvel acteur qui dépense sans compter. L’Arabie Saoudite, qui compte bien attirer les stars dans son championnat, met les moyens.

Le football s’apprête à entrer dans une nouvelle ère. Celle de la démesure des salaires. Fin décembre 2022, Cristiano Ronaldo a quitté Manchester United pour signer un contrat de deux ans et demi avec Al Nassr, pour un montant estimé à plus de 400 millions d’euros. Une brèche dorée dans laquelle plusieurs stars vont s’engouffrer, d’après plusieurs médias. En premier lieu, Karim Benzema. Le dernier Ballon d’Or a fait ses adieux au Real Madrid dimanche dernier, après 14 saisons. Le lendemain après s’être entretenu avec les dirigeants d’Al Ittihad, il a signé un contrat de trois ans pour un salaire de 200 millions d’euros par an, soit 600 millions en tout. Le nom du champion du monde argentin Lionel Messi a été un temps associé au championnat saoudien. Mais « La Pulga » a finalement choisi de rejoindre l’Inter Miami, le club de David Beckham aux États-Unis. Toutefois, l’Arabie Saoudite, qui souhaite organiser la Coupe du monde dans un horizon de 10 ans et rehausser son image à l’international, ne lésine pas sur les moyens. Le contrat de tous les records. Au-delà, les clubs saoudiens visent aussi, d’après de nombreux médias, les Français Hugo Lloris et N’golo Kanté qui aurait déjà signé à Al Ittihad, l’Espagnol Sergio Ramos, le Croate Luka Modric et le Brésilien Roberto Firmino.

Une démesure croissante

Ces chiffres pharaoniques pourraient apporter un nouveau paradigme au milieu du football qui a durant la dernière décennie atteint des sommets avec des transferts à plus de 100 millions d’euros, 14 depuis 2013, pour la plupart des flops. Le plus onéreux fut celui de Neymar, transféré en 2017 du FC Barcelone au Paris Saint-Germain pour 222 millions d’euros. Un record encore inégalé. Et un montant qui aujourd’hui est un salaire annuel. Une nouvelle démesure du football. Jusqu’à où ?

Moussa Djenepo : le chemin de croix se poursuit

À trois journées de la fin du championnat anglais, Southampton de Moussa Djenepo est proche de la relégation, conséquence d’une saison galère.

8 mai 2023. Au coup de sifflet final de l’arbitre, les visages des joueurs de Southampton sont très marqués. Après une rude bataille de près de 100 minutes, les Saints se sont inclinés 4-3 face à Nottingham Forest, qui lutte également pour sa survie dans l’élite. Ils peinent à quitter la pelouse. Peut-être se rendent-ils compte que cette défaite leur sera fatale à l’issue de la saison. À trois journées de la fin, Southampton ne compte que 24 points, 8 de moins que le premier non relégable (Everton, 32 points). Pour se sauver, le club aura besoin de circonstances très favorables. Devant sa télé, Moussa Djenepo, qui n’était pas dans le groupe, doit mesurer l’immensité du défi. L’international malien et ses coéquipiers doivent tout d’abord gagner leurs trois derniers matchs : la réception ce samedi de Fulham, un périlleux et compliqué déplacement sur la pelouse de Brighton et enfin la réception de Liverpool lors de la dernière journée. Loin d’être aisé. En sus, ils doivent espérer qu’Everton, Leeds United et Leicester, qui occupent respectivement les 17ème, 18ème et 19ème places, enchainent les mauvais résultats. La relégation, qui pourrait mathématiquement être entérinée dans les semaines à venir, marquera la fin d’une époque pour Southampton, dont les talents pourraient s’envoler ailleurs. Quid de Djenepo ? La descente en ligue inférieure sera pour le feu follet un échec de plus lors d’une saison en forme de chemin de croix. Avec 20 matchs disputés toutes compétitions confondues, le plus souvent en sortie de banc, et un seul but marqué, le natif de Mopti est bien loin de ses deux premières saisons, pleines de promesses.  Il n’a pas bénéficié de la confiance de ses entraineurs. Ralph Hasenhuttl, en premier lieu, lorsqu’il le faisait jouer, l’utilisait comme latéral gauche. Nathan Jones, l’intérimaire, et l’Espagnol Ruben Seles se sont souvent passés de ses services. Après plus d’une décennie dans l’élite, Southampton va descendre d’une division et Moussa Djenepo devra se trouver un autre club pour bénéficier de l’exposition acquise. À moins que le Malien reste et, profitant des habituels départs après une descente, joue un plus grand rôle au sein du club.

Eliminatoires CAN 2023 : le Mali chute face à la Gambie

Les Aigles avaient besoin d’une victoire pour se qualifier. La mission est ratée. Le Mali s’est incliné 1-0 face à la Gambie à Casablanca lors du match comptant pour les éliminatoires de la prochaine CAN. Mieux organisé et face à une équipe du Mali qui manquait de créativité, les Scorpions ont marqué sur coup de pied arrêté à dix minutes de la fin de la rencontre. Le sélectionneur Eric Sekou Chelle qui avait procédé à 9 changements par rapport au match de vendredi à Bamako n’a pas su trouver les solutions pour forcer le bloc gambien. Cette victoire de la Gambie relance le groupe du Mali. Les Aigles restent en tête avec neuf points mais sont désormais talonné par la Gambie et le Congo qui comptent tous les deux six points. Le Soudan du Sud ferme la marche avec trois points. Pour son prochain match, le Mali se déplacera au Congo le 12 juin prochain. Un match décisif pour la suite des éliminatoires. Cette défaite est la première en match officiel du nouveau sélectionneur Eric Sékou Chelle.

 

Sport : primes impayées, l’éternel poison

Une énième affaire de primes impayées. Hier, les réseaux sociaux se sont très vites emballés de l’information sur la grève des Aigles. Ces derniers ont refusé de s’entraîner jusqu’à ce que leur situation soit régularisée. Il s’agit de primes impayées pour les matchs amicaux contre la Zambie et l’Algérie ainsi que le reliquat de la prime de qualification en huitième de finale de la CAN au Cameroun en 2021. Bien avant cette grève, ce mercredi, lors d’une conférence de presse Boubacar Kiki Kouyaté, avait évoqué le sujet soulignant je cite ‘’ nous avons des primes impayées mais l’objectif c’est de gagner les deux matchs face à la Gambie.’’

Afin de remédier à la situation et faire en sorte que le match Mali – Gambie ne soit pas menacé, c’est le directeur financier du président de la Transition Assimi Goïta qui s’est rendu à l’hôtel de l’équipe hier dans la soirée afin de remettre les primes aux joueurs. Les joueurs concernés par les reliquats de primes de qualification pour les huitièmes de finales de la CAN ont reçu 5 millions de FCFA. Les joueurs sélectionnés pour les deux matchs amicaux ont reçu les 500.000 FCFA de primes de sélection. Aussi, les arriérés de primes de prestations du staff technique ont également été payés à hauteur de 41 millions. En plus de ces primes, la moitié du salaire du sélectionneur Eric Sekou Chelle et de son adjoint Alou Badra Diallo soit un arriéré de 5 mois et demi a aussi été versé. Les questions de primes impayées au Mali sont assez récurrentes dans le domaine du sport. En juillet 2022, au compte de la troisième fenêtre des éliminatoires de la coupe du monde zone Afrique et qualificatives pour l’afro basket 2023, sept joueurs ont décidé de boycotter les matchs pour des primes impayés. Un refus qui a eu pour conséquence la disqualification du Mali. Le Mali est également sous le coup d’une sanction de la FIBA pour cet épisode. Pourtant en août 2022, alors qu’il était l’invité de l’émission 90 minutes pour convaincre, une initiative de l’association des journalistes sportifs du Mali, le ministre des sports et de la jeunesse Mossa Ag Attaher souligné qu’au total 1,2 milliards avait été débloqués par l’Etat pour toutes les primes sportives dont 30 millions pour l’athlétisme, 243 millions pour le basketball,10 millions pour le rugby pour ne citer que ceux-là.

Éliminatoires CAN 2023 : les favoris tiennent leur rang

Journées 3 et 4. Les qualifications pour la prochaine CAN en Côte d’Ivoire (Janvier-février 2024) s’accélèrent. Certaines équipes africaines étaient sur le pont dès mercredi.

Le Mali, jouera le premier de ses deux matchs face à la Gambie ce vendredi au Stade du 26 mars de Bamako. Avec deux victoires lors des deux premières journées, face au Congo et au Soudan du Sud, les Aigles occupent la première place de leur groupe, avec 6 points, suivis par la Gambie, et le Congo et le Soudan du Sud avec chacun 3 points. Une victoire lors de la première rencontre placerait le Mali en position idéale, surtout si elle est bonifiée quatre jours plus tard à Casablanca, match délocalisé à cause de la non homologation des stades gambiens. Après deux matchs, les favoris tiennent leur rang dans les différents groupes. Le Nigeria, le Burkina Faso, le Maroc et le Sénégal ont 6 points. L’Algérie, après sa victoire hier 2-1 face au Niger compte 9 points. Carton plein également pour le Cameroun, qui a remporté le seul match a disputé jusque-là. Les Lions Indomptables sont dans un groupe à trois désormais, le Kenya et le Zimbabwe ayant été exclus des éliminatoires par la CAF après que ces deux nations aient été suspendues par la FIFA pour ingérences gouvernementales. Ghana – Angola, était un des duels les plus intéressants à suivre durant cette journée. Les deux équipes avaient le même nombre de points (4) et cette double confrontation peut déterminer le premier de ce groupe E. Le Ghana a remporté la première manche à domicile sur le score de 1-0. La République centrafricaine et Madagascar, les deux autres équipes, ont 1 point chacune. Le groupe D est le plus indécis. L’Éthiopie, le Malawi, la Guinée et l’Égypte ont le même bilan, une victoire et une défaite. Les deux derniers cités auront à cœur d’assurer leur statut de favoris du groupe face à de vaillantes et joueuses équipes éthiopiennes et malawites. Parmi les équipes en danger, la République démocratique du Congo. Les Léopards affichent un zéro pointé mais peuvent encore y croire, à condition de s’imposer ce vendredi sur leurs terres face à la Mauritanie, leader du groupe I. Les Mourabitounes, en constante progression depuis quelques années, devancent le Gabon, qui a également 4 points, et le Soudan, qui en a 3. Le Togo, la sélection d’un Emmanuel Adebayor qui vient d’annoncer sa retraite du football, est également, avec 1 point, dernier de son groupe.

FC Barcelone : l’UEFA ouvre une enquête sur les scandales liés à l’arbitrage

Ce jeudi, l’UEFA a décidé d’ouvrir une enquête contre le FC Barcelone autour de l’affaire Negreira. D’après les informations récoltées par le quotidien espagnol AS, le club catalan risque une sanction. Déjà dans le viseur de la justice et de la ligue espagnole, le club catalan fait aujourd’hui l’objet d’une enquête ouverte par l’UEFA ce jeudi. La commission d’éthique et de discipline de l’instance européenne aurait, d’après Marca, assez d’informations pour mener l’investigation concernant une éventuelle violation du cadre juridique par le Barça, conformément à l’article 31-4 de son règlement.  Certains anciens joueurs du club, Andres Iniesta notamment se sont exprimés sur l’affaire pour défendre le Barca. «Lors de ma période au Barça (2002-2018 ndlr), je n’ai jamais rien vu ni rien entendu d’étrange, a assuré l’ancien international espagnol. Je suis convaincu que le Barça n’a jamais acheté le moindre arbitre.» AS relayé par l’Equipe informe de son côté que le club espagnol risque une sanction, qui pourrait être l’empêchement de disputer des compétitions européennes dans les prochaines années.

Sambou Yatabaré : l’ex-international malien incarcéré en France

Sambou Yatabaré, l’international malien du club français de ligue 2 Sochaux, a été incarcéré après une condamnation à de la prison ferme dans une affaire de violences remontant à 2017. 

Âgé de 33 ans, le footballeur malien Sambou Yatabaré a été interpellé et incarcéré à Besançon, dans l’est de la France, après une condamnation à de la prison ferme prononcée par le tribunal correctionnel de Bobigny, près de Paris, a annoncé le parquet hier vendredi 04 février 2023.

L’ex-international malien a été condamné à 12 mois de prison ferme le 4 janvier pour avoir frappé en 2017 un policier en civil lors d’une altercation sur un parking de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.

Yatabaré, qui jouait alors au Werder Brême, en première division allemande, avait été mis en examen pour violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique ayant occasionné une interruption totale de travail supérieure à huit jours, en l’occurrence 21 jours.

Selon le site internet du quotidien L’Équipe, qui cite des « sources concordantes », le joueur a été interpellé « mi-janvier peu avant l’entraînement de l’après-midi, alors que Sochaux venait de jouer au Havre ». Son club, Sochaux, a confirmé l’information, dans un communiqué publié ce jeudi, en ajoutant qu’«  aucun autre commentaire sur cette situation d’ordre privé, sans rapport avec le FCSM, ne sera fait par le club ».

Il n’avait pas pu assister à son procès, notamment en raison du fait qu’il avait omis de notifier un changement d’adresse au tribunal et n’était pas au courant de la tenue de l’audience, a indiqué Me Bouaou à L’Équipe. Son avocat dénonce une peine « incompréhensible » au regard de la nature des faits, très anciens et âprement contestés par son client. Une demande de mise en liberté a d’ores et déjà été déposée. Un nouveau procès dont la date reste encore à déterminer devrait bientôt se tenir. Sambou Yattabaré, frère cadet de Moustapha, a disputé 32 matchs avec les Aigles pour cinq buts inscrits entre 2008 et 2018.

 

CHAN 2023 : quelles chances pour le Mali ?

Le sélectionneur national  Nouhoum Diané a dévoilé lundi 2 janvier sa liste des 26 joueurs retenus pour  le CHAN Algérie 2023. Une compétition dans laquelle les Aigles locaux ambitionnent de faire mieux que la finale perdue en 2021 au Cameroun.

La sélection nationale locale est arrivée ce mercredi  4 janvier en Tunisie pour un stage de préparation de 10 jours au cours duquel le groupe va disputer quelques matchs amicaux.

Pour la 7ème  édition de cette compétition réservée uniquement aux joueurs évoluant sur le continent, le Mali pourrait mieux faire que lors de l’édition précédente où il s’est incliné contre le Maroc en finale.

Pour plusieurs analystes sportifs, la sélection possède plusieurs atouts et devrait avoir des chances d’aller loin dans le tournoi.

« Je pense que la force de l’équipe reste le collectif qu’a pu se créer Nouhoum Diané. On a vu que depuis le départ il a gardé le même groupe à l’exception de 2 ou 3 joueurs qui n’étaient pas dans le premier lot mais qui ont également de la valeur à ajouter »», confie le journaliste et consultant sportif Drissa Niono.

« Aujourd’hui Hamala Diakité monte en puissance. Depuis le début de la saison c’est un maillon essentiel de la formation de l’AS Real leader du championnat. Il y a également  Sada Diallo qui était sur une très bonne ascendance mais qui a eu des difficultés depuis quelques mois à cause des blessures », poursuit –il. Pour lui, l’équipe dispose de joueurs techniques  qu’il faut, et qui peuvent également beaucoup batailler au milieu de terrain à l’instar de Moussa Coulibaly ou Fady Coulibaly.

Au moins une dizaine de joueurs du groupe  en sont à leur premier CHAN. Une situation qui pourrait constituer une entrave mais qui ne serait pas sans solution. A en croire Drissa Niono, ce qui pourrait être l’une des difficultés est la clé tactique en défense qui sera mise au point par le sélectionneur.

« J’ai des inquiétudes au niveau de la défense  notamment la complémentarité entre Barou Sanogo  et Emile Koné. Mais je crois que si les deux arrivent à faire 2 ou 3 matchs ensemble en préparation à Tunis, cela peut permettre de retrouver cette complémentarité », indique celui qui soutient par contre qu’en attaque, l’équipe dispose  de joueurs d’expérience qui peuvent marquer de buts.

De son côté, Amadiar Traoré, journaliste sportif, partage les mêmes inquiétudes sur le plan défensif. « Le sélectionneur aura beaucoup de difficulté surtout au niveau de l’axe de la défense pour trouver une paire qui vont combiner durant toute la compétition. Pour faire une compétition exceptionnelle, il faut avoir une solidité extraordinaire avec un bon gardien de but », souligne-t-il.

Selon lui pour que le Mali soit capable d’aller chercher ce trophée qui le fuit depuis quelques années, il faudra que les joueurs soient  être aguerris sur tous les plans, physique, mental et technique et savoir respecter le schéma technique de jeu proposé par le staff

Pour ce championnat d’Afrique des Nations  qui débute le 13 janvier, le Mali joue son premier match le 16 janvier face à l’Angola avant d’en découdre le 24 janvier avec la Mauritanie. Dans ce groupe D  à 3, seul le premier se qualifie pour le prochain tour.

Brésil : les derniers adieux au roi Pelé

Disparu le 29 décembre dernier, c’est ce lundi 2 janvier 2023 qu’a débuté les hommages officiels a Pelé avec une veillée publique de 24 heures au stade de la ville de Santos, où la star du ballon rond a forgé une grande partie de sa légende. Le cercueil du seul joueur de football à avoir remporté trois Coupes du monde repose au centre du terrain du Vila Belmiro qui a ouvert ses portes ce matin pour les hommages. L’entrée du stade est autorisée « sans interruption » jusqu’au mardi à 10h, heure locale, puis une procession parcourra les rues de Santos, ville située à 75 kilomètres au sud-est de Sao Paulo, avant l’enterrement, réservé à la famille. Le cortège passera notamment devant la maison de la mère de l’ex-footballeur Dona Celeste aujourd’hui âgée de 100 ans, qui « ne sait pas » que son fils est mort, selon Maria Lucia do Nascimento, l’une des sœurs du défunt. Le Roi Pelé sera par la suite enterré au Memorial Necropole Eucumênica. Un emplacement qu’il avait lui-même choisi il y a plusieurs années pour avoir une vue éternelle sur le stade de Santos. Une minute de silence en son hommage a été respectée lors de l’investiture du président Luiz Inacio Lula da Silva, à Brasilia. La sécurité a été renforcée à l’aéroport de Congonhas de Sao Paulo, en prévision de l’arrivée de sportifs, hommes politiques et autres personnalités prévoyant d’assister à la veillée funèbre, selon un journal local. Parmi les personnalités attendues, outre Neymar qui est déjà au Brésil, le président brésilien, Lula, qui a été investi officiellement dimanche soir, ainsi que Gianni Infantino, le président de la Fifa, seront présents. Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l’hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo jusqu’à sa mort, le 29 décembre, des suites d’une insuffisance rénale et cardiaque, d’une broncho pneumonie et d’un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par plusieurs médias locaux.

2023 en sport : l’année de la restauration de la confiance ?

L’année 2023 sera charnière pour les deux plus importantes disciplines sportives au Mali, le football et le basket. Pour ce dernier, ce sera à cheval sur 2022 et 2023.

Depuis le 30 décembre 2022, la Fédération malienne de basket-ball a un nouveau Président avec l’élection de Me Jean Claude Sidibé. Une élection qui  comble un vide. Depuis le 25 juillet 2021 et la suspension par la FIBA d’Harouna B. Maïga, la fédération n’avait plus de Président. Maïga a été éclaboussé par le scandale des agressions sexuelles révélées en juin 2021 par une enquête de Human Rights Watch et du New-York Times. Me Jean-Claude Sidibé, ancien Président de la fédération (2014-2017) et ancien ministre des Sports s’est imposé 6 voix contre 3 face à Moustapha Touré, Président de la section basketball du Stade malien de Bamako.  Le nouveau Président élu a plusieurs défis à relever. Le défi de la redynamisation du basket-ball malien avec les sélections senior. Pour les Hommes, l’instauration d’un climat de confiance entre joueurs et dirigeants. Le triste épisode du 1er juillet 2021, lors duquel les joueurs de la sélection masculine ont boycotté les qualifications a mis en évidence un malaise qui peinait à être dissimulé. Notamment pour des primes impayées. Sept joueurs apparaissant sur la vidéo explicative de leur refus de jouer et jugée humiliante pour le pays ont été radiés de la sélection nationale et de toutes les activités liées au basket-ball au Mali par la fédération. Suite à cette décision, plusieurs autres joueurs, par solidarité, ont décidé de ne plus répondre à l’appel de la sélection jusqu’à ce que les choses « changent ». Du changement, c’est ce que prôneront sûrement aussi les adversaires potentiels de Mamoutou Touré. Élu en 2019 à la tête de la Fédération malienne de football après plusieurs années de crise, celui que l’on surnomme Bavieux n’a pas encore fait mention d’une candidature mais le contraire serait surprenant. Alors qu’il lui reste moins d’un an pour son mandat en cours, certains des objectifs fixés n’ont pu être atteints. Notamment ceux des qualifications historiques en Coupe du monde ou encore en phase de groupe de la Ligue des champions africaine. Les Aigles du Mali ont été éliminés dès les huitièmes de finale de la CAN 2021 (disputée en 2022) face à la Guinée Équatoriale. Au dehors, les sourires « forcés » affichés par les protagonistes d’il y a quatre ans lors de l’élection présageaient déjà de quelques tensions. Elles ont été peu importantes mais, tout de même, des contestations, sur la relecture des textes de la fédération notamment, ont opposés deux camps.

Confirmation ?

Sur les terrains, 2023 débutera par le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Les Aigles locaux feront leur entrée en lice le 16 janvier 2023 face à l’Angola, en Algérie. Après cette compétition, les Aigles d’Eric Sekou Chelle devront confirmer les belles dispositions entrevues lors des deux premières journées des qualifications à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Le Mali accueillera à Bamako la Gambie le 20 mars 2023, avant de se déplacer huit jours plus tard à Banjul pour y défier le même adversaire. Le Mali, en tête de son groupe avec six points, affrontera par la suite le Congo le 12 juin et le Soudan du Sud en septembre.

À Accra en août 2023 se dérouleront les 13ème Jeux africains. Plusieurs disciplines seront qualificatives pour les Jeux olympiques 2024 de Paris. Plusieurs athlètes maliens auront à cœur d’y valider leur qualification pour les Oolympiades parisiennes.

Coupe du monde : le Maroc écrit l’histoire

Le Maroc est entré dans l’histoire en devenant la première équipe africaine à se qualifier pour une demi-finale de coupe du monde après sa victoire 1-0 face au Portugal de Cristiano Ronaldo. 

Face au Portugal, meilleure attaque ex-æquo du Mondial qatari avec l’Angleterre (12 buts), les Marocains se sont révélés solides, efficaces et pragmatiques pour s’imposer (1-0) . Avec 1 seul but encaissé depuis le début de la compétition, le Maroc est la meilleure défense du tournoi et a su contenir les assauts des coéquipiers de Cristiano Ronaldo en larmes à la fin du match pour ce qui est surement son dernier Mondial.  Après la Belgique et l’Espagne, les Lions de l’Atlas s’offrent le scalp d’une nouvelle grande nation. Pour les équipes africaines, la quatrième tentative aura été la bonne. Lors des trois précédentes, les sélections africaines n’étaient pas allées plus loin que les quarts de finale. En 1990, le Cameroun a perdu 3-2 face à l’Angleterre. En 2002, la génération dorée du Sénégal, emmenée par El Hadj Diouf, le regretté Bouba Diop ou encore l’actuel sélectionneur Aliou Cissé, s’est inclinée en prolongation face à la Turquie suite à un but en or. Cruel. Encore plus cruel sûrement, en 2010, lors du premier Mondial disputé sur le continent, en Afrique du Sud, le Ghanéen Gyan Asamoah avait l’opportunité d’envoyer son équipe pour la 1ère  fois en demi-finale et ainsi vaincre le signe indien, mais le tir de l’attaquant a heurté la barre sur un penalty, dernière action d’une rencontre à rebondissements. Avant le changement de format pour la coupe du monde lors de l’édition de 2026 qui verra les équipes participantes passer de 32 à 48, avec 9 places directes pour l’Afrique au lieu de 5, le Maroc entre donc dans l’histoire en devenant la première sélection africaine à se qualifier pour les demi-finales d’une coupe du monde.

Coupe du monde : un grand favori et plusieurs outsiders

La grande messe du football mondial débute ce dimanche 20 novembre au Qatar. 32 sélections vont se disputer le Graal et tenter de succéder à la France, vainqueur en 2018 de la compétition. À trois jours du début du tournoi, quels sont les favoris et les outsiders et quelles sont les chances des sélections africaines ?

Tous les quatre ans, c’est le même marronnier. Le Brésil, favori pour la victoire finale au Mondial. La Seleçeao, qui en a déjà remporté cinq, lorgne le sixième. Pour cette Coupe du monde au Qatar, la première dans un pays arabe, les Brésiliens s’avancent avec des certitudes. Emmenés par des joueurs en forme comme Neymar, Vinicius Jr ou Gabriel Jesus, la sélection entraînée par Tite est sur une série de 24 victoires sur ses 29 derniers matchs. En plus d’une ligne d’attaque très impressionnante, le Brésil peut compter sur une solide assise défensive, avec Casemiro en premier rideau, devant un axe central composé de Marquinhos du PSG et de Thiago Silva, le capitaine. Et, dans les buts, Alisson, le gardien de Liverpool. Le Brésil, qui se trouve dans le groupe G, jouera son premier match face à la Serbie le 24 novembre prochain. À part ce pays, il est difficile aujourd’hui de dégager avec certaines certitudes d’autres favoris de la compétition.

Des doutes et une dynamique positive

La France aurait pu être un favori naturel si les blessures de Paul Pogba et de N’Golo Kanté ne l’amputaient en milieu de terrain d’atouts déterminants lors de la conquête du titre en 2018. Aurélien Tchouameni et Adrien Rabiot devront jouer ce rôle loin du niveau des deux susmentionnés. Des interrogations subsistent également en défense, où, finalement, Presnel Kimpembe a déclaré forfait pour le Mondial et Raphael Varane revient à peine de blessure. Un dragon vacillant donc, mais dont la tête, qui fait toujours peur, peut mordre. La France sera aussi surtout privé de Karim Benzema, l’actuel meilleur joueur de la planète, auréolé d’un Ballon d’Or en octobre dernier. Kylian Mbappé et ses coéquipiers sont dans le groupe D de la compétition, avec la Tunisie, le Danemark et l’Australie, contre laquelle ils joueront leur premier match le mardi 22 novembre.

Si l’on s’en tient à la dynamique actuelle, l’Argentine a aussi un coup à jouer. Emmenés par un Lionel Messi (35 ans) ambitieux, pour lequel ce sera certainement la dernière Coupe du monde. Les Argentins veulent offrir une glorieuse sortie à leur star, qui a enfin pu vaincre son signe indien en sélection en remportant la Copa America en 2021. L’Albiceleste reste sur une série de 35 matchs sans défaite. Elle n’a plus connu ce goût amer depuis 2019. Autour de Messi gravitent de nombreux talents, tels Lautaro Martinez ou encore Angel Di Maria.

De nombreux outsiders

Les sélections aux grandes ambitions sont nombreuses. L’Allemagne en tête, d’habitude très solide et régulière lors des grandes compétitions, mais qui s’est ratée sur les deux dernières. Élimination dès le premier tour de la Coupe du monde 2018 et dès les huitièmes de finale du dernier Euro, en 2021. La sélection allemande a depuis changé, avec d’abord un nouvel entraîneur après le long règne de 15 ans de Joachim Low. Son successeur, Hans Flick, a décidé de rajeunir la sélection. C’est la même idée qui a animé l’entraîneur de l’Espagne, Luis Enrique, qui a laissé sur le banc Sergio Ramos, Thiago Alcantara ou encore David De Gea. Les deux sélections, qui sont dans le même groupe, s’affronteront le 27 novembre prochain. Le Portugal de Cristiano Ronaldo, qui pourrait aussi disputer son dernier Mondial, a peu de certitudes pour ce tournoi, malgré un effectif riche et de grande qualité. Car les performances frappées du sceau de l’inconstance des Portugais font que de forts doutes subsistent. Des doutes partagés par la sélection anglaise. Demi-finaliste de la Coupe du monde en 2018 et finaliste de l’Euro en 2021, l’Angleterre a réussi à aller plus haut mais ne gagne toujours pas. Du moins plus depuis 1966 et sa seule et unique Coupe du monde remportée. D’anciennes gloires anglaises ne voient pas leur sélection obtenir d’aussi bons résultats que lors des deux dernières grandes compétitions. L’Uruguay, première sélection de l’histoire à avoir gagné le Mondial, s’avance sans grand bruit mais avec un mélange de vétérans (Suarez, Cavani, Godin) et de jeunes loups (Nunez, Bentacur, Valverde) qui donnent un équilibre à cette sélection, demi-finaliste en 2010 et difficile à manœuvrer. La Belgique, avec sa génération dorée, fait aussi partie des outsiders.

L’Afrique en queue de peloton ?

À chaque Coupe du monde, les chances des sélections africaines sont évaluées très bas. 2022 n’y échappe pas. Pourtant, le Sénégal, avec des joueurs évoluant au plus haut niveau européen faisait office d’équipe à prendre au sérieux. Mais la blessure de Sadio Mané a fait réévaluer le pronostic initial. Le Cameroun, sélection solide qui a mis la barre haut pour ce Mondial, devra déjà s’extirper d’un groupe compliqué, avec le Brésil, la Serbie et la Suisse, pour espérer mieux. Le Ghana, le Maroc et la Tunisie sont les trois autres représentants africains. Rappelons que les équipes du continent n’ont jamais pu dépasser le stade des quarts de finale.

Stade du 26 mars : un compromis et des interrogations

Après plusieurs jours de polémiques et d’informations contradictoires, un compromis a finalement été trouvé entre le chef religieux Ousmane Chérif Madani Haidara et les acteurs du sport sur la mise à disposition du stade du 26 mars.

Homologué en février 2022, le stade du 26 mars est le seul actuellement qui au Mali qui satisfait aux exigences de la CAF et qui est en mesure d’accueillir des matchs internationaux. Deux matchs de qualifications doivent se tenir ce week-end avec la rencontre entre l’AS Real et les Ghanéens de Hearts of Oak le samedi à 16h, et dimanche à la même heure pour le compte du deuxième tour qualificatif de la ligue des champions entre le Djoliba AC et les Algériens du Belouizdad. Les adversaires des deux clubs maliens sont déjà à Bamako. Mais, une polémique est prégnante depuis plusieurs jours concernant la célébration à la même date du Maouloud du leader religieux, président du haut conseil islamique Ousmane Chérif Haidara qui depuis plusieurs années se tient au stade du 26 mars. Dans un entretien téléphonique accordé à la radio nationale ce jeudi 7 octobre, le ministre des Sports à assurer que les matchs et la prière nocturne se tiendront dans le stade sans donner plus de détails. Une réunion entre les principaux acteurs s’est tenue ce matin pour parvenir à un compromis. Toutefois, selon une source contactée au sein de la fédération malienne de football, des aspects techniques devaient être revus notamment la gestion de la pelouse. Une délégation conduite par le ministre des Sports Mossa Ag Attaher s’est par la suite rendue chez le guide religieux, une commission regroupant des membres de la fédération de football, des religieux et des membres du département des sports a été mise en place. D’après une source, le compromis entre les responsables du sport et le chef religieux porterait sur une mise à disposition du stade aux religieux samedi 8 octobre après le match de l’AS Réal. Ils devront quitter le stade pour 5h du matin le dimanche 9 octobre. Juste après, une équipe de nettoyage devrait se rendre sur place pour tout nettoyer avant l’heure de la rencontre du Djoliba AC prévue à 16h. Une course contre la montre qui n’est pas sans risque selon certains observateurs. La fédération malienne de football avait dans un premier temps demandé à la CAF le report des rencontres, une requête refusée par l’instance qui estime que rien ne la justifie.

Aigles : une liste de 25 joueurs avec un nouveau et des retours

Le sélectionneur national Eric Sekou Chelle a publié ce lundi la liste des joueurs 25 retenus pour les deux matchs amicaux contre la Zambie.  Une liste où on peut noter le retour de Cheick Doucouré notamment et l’absence d’Ibrahima Koné.

Le sélectionneur national a fait appel à 25 joueurs pour affronter la Zambie dont le premier des deux matchs se jouera ce vendredi au stade du 26 mars. Le sélectionneur national Eric Sekou Chelle a expliqué le choix porté sur la Zambie par sa ressemblance dans le jeu avec la Gambie, prochain adversaire des Aigles pour le compte des éliminatoires de la CAN 2024. Dans une liste assez classique, un nouveau joueur fera sa première dans le nid des Aigles. Il s’agit du défenseur Moussa Diarra du club de Toulouse en France. Mamadou Traoré du club de Vojvodina FC en Serbie et Cheick Doucouré de Crystal Palace signent leur retour. On note la non convocation d’Ibrahim Koné, ou du latéral Massadio Haidara qui selon le sélectionneur se plaint de son temps de jeu. Adama Traoré Noss, blessé et Abdoulaye Doucouré de retour de blessure n’ont pas non plus été appelés. Selon des analystes, ces deux rencontres sont importantes pour les Aigles pour jauger notamment de l’engagement physique.  Pour rappel, le premier match entre le Mali et la Zambie est prévu ce vendredi 23 septembre tandis que le second se tiendra lundi 26 septembre. Les deux rencontres sont programmées au stade du 26 mars.

 

 

 

Salif vs Seydou : lequel des deux Keïta est le meilleur footballeur malien ?

« Domingo », premier Ballon d’or africain, et « Seydou Blen », meilleur buteur de la sélection nationale, ont marqué à des époques différentes le football malien. Suivant l’analyse des périodes, des compétences et des palmarès, lequel a plus impacté le football au Mali ?

Entre premier ballon d’or africain et le footballeur le plus titré de l’histoire du Mali, entre le triple champion de France et le triple champion d’Espagne, entre le double finaliste des Jeux africains 1965 et de la CAN 1972 et le double vainqueur de la Ligue des champions d’Europe (2009 et 2011), lequel est le meilleur joueur de tous les temps du Mali ? Difficile de faire une comparaison, saugrenue diront certains, car comment mettre face à face dos deux époques différentes, deux postes de jeu distincts et des coéquipiers au talent divers ? Le débat est néanmoins générationnel.

En off, pour les plus anciens observateurs du football malien,  « il n’y a pas de débat. Salif est le meilleur ». A contrario, pour les plus jeunes, « l’élève Seydou Blen a dépassé son maitre Domingo ». « Il est difficile de comparer les deux. Ils étaient tous de grands joueurs », relativise Kidian Diallo. Pour cet ancien capitaine des Aigles du Mali (1967 à 1975), la différence est que « Salif a appris le football sur le tas. Il n’y avait personne pour l’initier au jeu, alors que Seydou est passé par des centres de formation et a joué à une époque où le football était plus collectif. D’où la difficulté à  les comparer », explique M. Diallo, ancien coéquipier de Salif.

Au firmament

Les atouts de l’ancien de Saint-Étienne ? « Son agilité, sa rapidité et sa technique », témoignent ses anciens partenaires. En 1972, l’attaquant a conduit le Mali à sa première finale de CAN. Même si le match s’est soldé par une défaite, aucune génération après lui n’a pu attendre ce niveau dans cette compétition.

Autant d’atouts qui convainquent Moctar Sow, Président de l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali (UNAFOM), que « Salif, au-delà du Mali, surtout en Afrique, fait partie des trois meilleurs joueurs de tous les temps ».

Plus fort, le journaliste sportif Alassane Souleymane, ancien candidat à la présidence de la FEMAFOOT, affirme que Salif est ancré « aux premières loges de l’histoire des footballeurs noirs avec Pelé ».

Seydou, recordman des sélections (102) avec les Aigles, a aussi des arguments à faire valoir. Avec la qualité technique de son pied gauche, il a mené le Mali à la troisième place de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 1999. Il terminera la compétition meilleur joueur, devant un certain Ronaldinho.

Plus de 10 ans plus tard, en tant que capitaine, il aidera le Mali à obtenir deux médailles de bronze aux CAN 2012 et 2013. Meilleur buteur de l’histoire des Aigles avec 25 réalisations, l’ancien joueur du FC Barcelone est aussi auréolé pour sa capacité a joué défensif et offensif au milieu de terrain. C’est dire la difficulté de mettre l’un des Keïta au firmament du football national.

Pour Alassane Souleymane, l’équation est simple : « pour le palmarès en club, Seydou l’emporte, en sélection, Salif gagne. Seydou a certes remporté l’un des plus prestigieux trophées du monde (la Ligue des champions) mais Salif, quant à lui, a donné à l’équipe nationale du Mali sa plus belle médaille en compétition : celle en argent à Yaoundé en 1972 ».