Football : TM1 et la FEMAFOOT signent un partenariat pour la diffusion des compétitions nationales

Pour le développement du football malien et la visibilité de ses actions, la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a décidé de faire recours aux services et au professionnalisme de la Télévision TM1 afin de diffuser les matchs du Championnat national ligue 1 Orange, de la Coupe et de la Supercoupe du Mali. La cérémonie de signature de cette convention a eu lieu ce mercredi 27 décembre 2023 au siège de la fédération.

C’est suite à un appel d’offres remporté par TM1 qu’a été posé les bases de ce partenariat sur quatre ans. TM1 diffusera les quatre plus belles affiches de chaque journée. « Le football est une entreprise et nous avons besoin des meilleures compétences pour la développer, c’est pourquoi nous avons choisi de faire confiance à TM1 ».

Ce partenariat est une chance pour TM1 ainsi que les téléspectateurs nationaux et internationaux, selon le directeur général Mahamadou Camara qui estime que la chaîne est mise au défi et fera le nécessaire pour être à la hauteur. « Nous voulons à travers ce partenariat donner beaucoup de passion chaque semaine. Grâce à la télé, nous voulons contribuer à développer le championnat malien en lui donnant une visibilité d’abord nationale, à Bamako et dans les régions, et aussi à l’international, puisque notre chaîne est reçue en Afrique et dans le monde. Cela va permettre aux personnes qui sont ailleurs de détecter des talents maliens et aux clubs de nouer des partenariats. C’est un tout projet global qui est mis en œuvre à travers la diffusion des compétitions nationales avec pour objectif de faire grandir le football malien » affirme Mahamadou Camara.

La diffusion commence dès ce samedi 30 décembre 2023 par le classico qui opposera Djoliba AC au Stade malien à partir de 16h au stade du 26 mars.

Finale de la Coupe du Mali : Le match des entraineurs

Djoliba AC- Stade Malien, les deux ogres du football malien vont se disputer la couronne 2018. Une énième finale de coupe du Mali pour les deux équipes, qui se sont difficilement venues à bout de leurs adversaires en demi-finales. Les Blancs de Bamako se sont arrachés pour l’emporter aux tirs au but devant le Club Olympique de Bamako (1 – 1, 10 – 9 tab), tandis que les Rouges ont souffert pour gagner devant l’Afrique Football Élite (1 – 0). Avant la finale, les deux entraineurs se confient sur cette rencontre décisive.

Nouhoum Diané, entraineur du Stade malien

Comment allez-vous aborder cette finale ?

D’un point de vue état d’esprit, je pense que les choses vont évoluer. Nous n’allons pas préparer ce match comme nous l’avons fait pour les autres. C’est tout d’abord un derby malien, deuxièmement c’est une finale de Coupe qui nous permettra, si on gagne, de nous qualifier pour la Ligue des champions africaine. À partir de ce moment, énormément de choses vont changer dans la préparation. En plus de cela, les matchs que nous fait avant la demi-finale étaient techniquement bien, mais nous avons eu énormément de difficultés face au Club Olympique de Bamako (COB). Ce match nous permettra de revoir certaines choses. Nous allons très bien préparer la rencontre en gommant les manques que nous avions lors du dernier match.

Les deux équipes se connaissent parfaitement. Est-ce un avantage ou un inconvénient ?

Notre qualification a été fatigante à tous les niveaux. Sur les plans physique et moral, notre dernier match a été terrible. Après, les joueurs seront-ils plus motivés? Nous jouons une finale de Coupe du Mali, mais l’enjeu, derrière, c’est la Ligue des champions. C’est un derby, donc je pense que les joueurs seront motivés pour jouer ce match.

Il faut plutôt voir le côté positif. C’est un match que nous devons gagner et je vais tout mettre en œuvre pour qu’on y arrive. Après, pour le reste, il faut faire attention et ne pas trop nous mettre de pression, ce qui pourrait négativement impacter l’équipe. Moi je vois le positif. Je vais préparer les joueurs afin qu’ils gagnent un match de football. Il est vrai que c’est une affiche Stade – Djoliba, donc nous allons tout mettre en œuvre pour gagner.

 

Fagnéri Diarra, entraineur du Djoliba AC

Comment allez-vous aborder cette finale ?

De la même manière que nous abordé les autres rencontres. Mais aucun match ne ressemble à un autre, chacun a sa réalité. C’est la dernière ligne droite et nous ferons tout pour nous donner les moyens de l’emporter. Nous serons concentrés pour bien terminer la saison. Chacune des deux équipes convoite la Ligue des champions. Avec ce que nous avons pu réaliser cette année malgré toutes les difficultés rencontrées, nous sommes confiants.

Vous avez dû batailler ferme pour atteindre la finale. Cela vous donne-t-il plus de motivation ?

Disons que le match a été joué de bout en bout. Je ne dirai pas que nous avons été bousculés. Dans une interview récente, j’ai dit que les jeunes se sont fait plaisir et que de notre côté nous avons fait le boulot. C’est une nouvelle équipe, qui n’a même pas encore accédé à la première division. Nous sommes des habitués, donc nous ne pouvons jouer dans la même cour. Mais il ne faut pas oublier qu’en Coupe  toutes les équipes partent à chances égales.

Mme Daou Fatoumata Guindo, Présidente du CONOR : « Nous ne sommes pas là pour nous éterniser »

A l’orée d’importantes échéances pour le CONOR (Comité de normalisation du football), sa présidente a accordé un entretien au Journal du Mali. Mission sauvetage de la saison footballistique, avenir du comité ou même attaques contresa personne, elle répond sans se dérober.

A quatre mois de la fin de votre mandat, ou en êtes-vous avec la normalisation du football malien ?                                                                                                                                                      

Nous avons toujours les mêmes objectifs, mais cette-fois ci avec plus de précision. Gérer les problèmes dans certaines ligues et faire si nécessaire la relecture des textes, afin qu’ils soient conformes à ceux de la FIFA et de la CAF. Nous devons aussi obtenir le quorum et faire l’audit. Pendant notre première phase de travail, nous avons pu gérer toutes les ligues, sauf celle de Ségou. La FIFA a donc prorogé notre mandat le 26 avril jusqu’au 31 octobre 2018, en précisant certains points. Car, à un moment donné, nous voulions commencer les compétitions, mais beaucoup de clubs étaient réticents, prétextant que nous n’étions pas habilités à organiser des compétitions, notre rôle se limitant à l’organisation de l’élection du président de la FEMAFOOT. J’ai donc écrit à la FIFA pour avoir des clarifications, car cela entrait dans le cadre de la gestion des affaires courantes. Jusqu’à la fin du mandat, la FIFA n’a pas répondu à ma correspondance, ce n’est que lors du renouvellement que l’instance a apporté des précisions, affirmant que nous pouvions organiser le championnat et les autres compétitions.

Vous avez engagé une course contre la montre pour sauver la saison footballistique grâce à la Coupe du Mali. Êtes-vous confiante ?

Oui, nous le sommes. Nous avons demandé l’engagement de tous les acteurs du football. Je pense que leur esprit footballistique va nous permettre de sauver la saison. Pas pour le CONOR, mais pour le football malien, pour les clubs, qui doivent disputer les compétitions africaines. Nous avons pris beaucoup de retard parce que le CONOR n’a pas les mêmes moyens qu’un comité exécutif élu. Nous travaillons exclusivement avec les coûts opérationnels. C’est d’ailleurs sur ces coûts que nous voulons sauver la saison. Je pense que nous obtiendrons gain de cause, même si le financement a pris un peu de retard.

Un programme encore officieux situe les dates de cette Coupe du Mali en même temps que la présidentielle…

Nous n’avons pas le choix. Nous sommes tenus de finir de finir notre compétition pour fin septembre. Parce que nous devons obligatoirement engager nos clubs pour le 15 octobre au plus tard. C’est pourquoi nous avons rencontré les acteurs du football pour leur expliquer qu’il y aura l’élection présidentielle, la saison des pluies, beaucoup de défis et qu’ensemble nous devons les relever.

Certains préalables sont requis pour vous permettre de mener à bien vos missions. Pour l’heure ils ne sont pas encore remplis. Pensez-vous pouvoir le faire avant la fin de votre mandat ?

Nous sommes en collaboration avec la FIFA pour l’audit. C’est elle qui va le déclencher, c’est elle qui va désigner le cabinet. Ensuite le cabinet viendra au Mali et se mettra en rapport avec le CONOR. C’est une inquiétude qui nous a amené à écrire à la FIFA pour lui demander à quel moment les auditeurs seraient là. Nous n’avons pas encore reçu de réponse. Il y a un volet relecture des textes. Nous travaillons dessus. La commission en charge a déjà commencé. Nous allons faire notre part et nous l’enverrons à la FIFA pour une vérification de conformité. Dans le schéma initial, c’était à la FIFA d’envoyer des experts, car c’est elle qui a posé ses conditions dans la feuille de route. Donc elle sait quel est le problème et où il se situe. Nous avons demandé cette expertise sans succès et nous nous sommes dits : qu’à cela ne tienne, nous ferons ce que nous pouvons faire.

La lenteur du CONOR vous est directement imputée, votre méconnaissance du football et de la crise malienne étant notamment mise en avant ?

Ce sont des réactions subjectives. Il faut seulement comparer les comités de normalisations. Nous savons les avancées que nous enregistrons, nous faisons le maximum de ce que nous pouvons faire. Gérer une crise, ce n’est pas s’asseoir et prendre des décisions, comme si nous voulions forcer certains à aller dans une direction. Pour avancer sur les dossiers, les acteurs du football ont aussi leur rôle à jouer. Souvent, ce sont ces propres acteurs qui nous font perdre du temps. Il nous faut avancer rapidement afin que le CONOR finisse sa mission. Nous ne sommes pas là pour nous éterniser, nous sommes plutôt là pour le développement du football. Nous souhaitons donc l’engagement des uns et des autres pour sortir de cette mauvaise passe.