Marché des transferts : le bilan des Aigles

Le marché des transferts a officiellement fermé ses portes hier jeudi 1er septembre dans les cinq grands championnats européens (France, Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne). Comme chaque année ou presque, les dernières heures sont l’occasion de faire des coups et des transferts de dernière minute, souvent surprises.

Ca a bougé pour les Maliens durant cette dernière ligne droite. L’attaquant international El Bila Touré a rejoint Almeria en Espagne. Il s’est engagé jusqu’en 2028 avec l’actuel 10ème de la Liga qui a déboursé 12 millions d’euros pour l’arracher à Reims. En Angleterre, deux autres joueurs viennent renforcer la colonie de Maliens y évoluant déjà. Le milieu de terrain Boubacar Traoré fait un grand bond en s’engageant en prêt à Wolverhampton. Un prêt assorti d’une option d’achat de 11 millions d’euros.  Traoré va donc passer de la Ligue 2 où évolue le FC Metz au grand bain de la Premier League. Adama Traoré « Noss », libre de tout contrat a lui posé ses valises durant les dernières heures du mercato à Hull City, club de deuxième division anglaise. Le défenseur Moussa Sissako buteur malheureux contre son camp lors des barrages de la coupe du monde face à la Tunisie rejoint lui le championnat russe avec sa signature au FK Sotchi. Avant ces mouvements de dernière minute, le marché des transferts avait déjà été animé pour les Aigles. Plusieurs d’entre eux en ont profité pour changer de dimension. Yves Bissouma s’est engagé avec Tottenham après de belles années à Brighton. Il va disputer la ligue des champions avec le club londonien cette année. Le milieu Cheick Doucouré a quitté la France et le RC Lens séduit par les sirènes de Crystal Palace. Autre milieu de terrain, Mohamed Camara a rejoint la Ligue 1 cette saisons en paraphant un contrat avec l’AS Monaco. Il avait impressionné lors de son premier match en tant que titulaire face aux stars du Paris Saint Germain le 28 août dernier. Annoncé partant à plusieurs reprises, le capitaine des Aigles et de Rennes Hamari Traoré reste finalement au club breton. ++

CHAN – CAN U20 2023 : les listes des Aigles locaux et Aiglons dévoilés

Le Mali est en course pour la qualification aux éditions 2023 du Championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN) et de la Coupe d’Afrique des Nations U20. Le sélectionneur des Aigles locaux, Nouhoum Diané et celui des Aiglons, Demba Mamadou Traoré, ont dévoilé ce mercredi 24 août, lors de deux conférences de presse tenues au siège de la FEMAFOOT, les listes des joueurs sélectionnés pour les éliminatoires de ces deux compétitions continentales.

Exempté du tour précédent des éliminatoires du CHAN 2023, le Mali  sera face à la Sierra Leone pour le compte du  2ème et dernier tour. Pour cette double confrontation avec les Leone Stars locaux dont la manche aller se joue ce dimanche 28 août 2022 à Monrovia, au Libéria, le sélectionneur national Nouhoum Diané a retenu 26 joueurs dont 3 gardiens de buts, 8 défenseurs, 7 milieux de terrains et 5 attaquants.

Cette  liste définitive a été  arrêtée après une phase préparatoire pendant laquelle les Aigles locaux ont livré des matchs amicaux dont une double confrontation contre la Mauritanie (défaite 1-0 ; match nul 1-1) et une rencontre face à la Guinée soldée par un match nul et vierge.

Malgré le bilan peu reluisant, le sélectionneur Nouhoum Diané s’est dit  satisfait « parce que cela m’a permis de voir les joueurs qui pour la plupart n’ont jamais joué à ce niveau ».

« Le plus important pour moi aujourd’hui c’est d’avoir des répondants le jour J contre la Sierra Leone », a souligné le sélectionneur, finaliste avec le Mali de la dernière édition du CHAN au Cameroun, qui assure avoir un groupe « prêt  pour les matchs ».

Son équipe se déplacera à Monrovia avec pour objectif  d’abord de ne pas perdre et de réaliser une bonne performance avant de terminer le travail à domicile au stade du 26 mars le samedi 3 septembre pour le match retour.

Concernant la sélection nationale U20, ils sont également 26 joueurs sélectionnés (3 gardiens, 8 défenseurs, 9 milieux et 6 attaquants) dont 2 expatriés (Le gardien Madou Diakité de CE Manresa  en Espagne et Diby Keita de l’Olympiakos en Grèce) pour le compte du tournoi zonal UFOA-A en Mauritanie du 28 août au 10 septembre prochain, qualificatif pour la CAN U20 2023.

Les Aiglons logés dans la poule A entrent en lice le lundi 29 août prochain face à la Sierra leone avant d’en découdre pour les deux autres journées contre respectivement la Mauritanie et la Guinée Bissau.

Les protégés de Demba Mamadou Traoré qui quittent Bamako vendredi soir pour Nouakchott, doivent atteindre la finale du tournoi pour décrocher la qualification.

Une qualification qui reste pour le sélectionneur national  « le seul objectif » avant de se projeter plus tard  sur la phase finale de cette compétition que le Mali a déjà gagné en 2019 au Niger mais à laquelle il était absent à la dernière édition en 2021 en Mauritanie.

West Champions Cup : le Mali représenté par le Djoliba AC

Du 21 au 25 août prochain, la Guinée vibrera au rythme de la première édition de la West Africa Champions Cup. Quatre équipes au total sont inscrites sur la liste dont le Djoliba AC qui représentera le Mali. 

« Permettre aux équipes retenues pour les compétitions continentales de pouvoir se préparer pour ces échéances » c’est ce que les initiateurs espèrent avec la première édition du West Africa Champions Cup ou coupe des champions de l’Afrique de l’Ouest. Prévue du 21 au 25 août prochain, elle se jouera en Guinée. La compétition regroupe quatre équipes au total venant de trois pays. Il s’agit d’Horoya AC et de l’académie SOAR de la guinée, du Djoliba AC du Mali et Casa sport du Sénégal. Le choix de ces équipes pourrait s’expliquer par le fait que trois d’entre elles sont championnes de leur pays. En effet, le Horoya AC, le Djoliba AC et le Casa Sport sont champions de leurs pays et doivent disputer la Ligue des champions africaine. Quant à l’Académie SOAR, il est aussi inscrit sur la liste des équipes retenues pour la Coupe de la CAF. A rappeler, que la phase aller du premier tour de la ligue des champions africaines CAF est prévu du 9 au 11 septembre 2022.

Pour le club du Djoliba AC bien que cette compétition soit la bienvenue, elle vient tout de même à un moment où le club est en plein préparatif des autres compétitions avec un nombre de joueurs limités. Une dizaine de joueurs des Rouges sont retenus dans l’équipe CHAN et deux autres sont avec l’équipe des U-20 selon l’entraineur du Djoliba Sekou Seck.

Pour ce qui est du format, la compétition se jouera sous forme de mini championnat. A l’issue des rencontres, l’équipe qui sera parvenu à empocher le plus de points aura remporté la compétition.

Parrainé par le président du club Horoya AC Antonio Souaré, cette première édition de la Coupe des champions de l’Afrique de l’Ouest débute exceptionnellement avec quatre équipes. Pour les prochaines éditions, les initiateurs n’excluent pas de l’étendre à huit.

Championnats européens : de nouveaux défis pour les Aigles

Ligue 1 (France), Bundesliga (Allemagne), Premier League (Angleterre)… À partir de ce vendredi 5 août 2022, plusieurs championnats du Vieux continent reprennent. De l’Hexagone à la Grande-Bretagne, plusieurs joueurs maliens, dont certains débutent dans de nouveaux clubs, seront confrontés à de nouveaux challenges.

Pour le milieu de terrain Cheick Doucouré (Crystal Palace) les choses sérieuses commencent vendredi soir. Avec son nouveau club, l’ancien de la Ligue 1 française sera confronté à Arsenal pour le match d’ouverture du championnat anglais. Il aura la lourde tâche de remplacer l’excellent milieu anglais Conor Ghallagher, retourné à Chelsea. Yves Bissouma fera samedi ses débuts officiels avec Tottenham. S’il connaît déjà le championnat anglais pour avoir évolué 5 saisons avec Brighton, il lui faudra apprivoiser cette saison la pression d’une équipe qui vise le titre.

Son compatriote Abdoulaye Doucouré (Everton) fera son grand retour sur les terrains. Lui qui avait terminé la saison dernière blessé aura à cœur de rehausser son niveau de jeu pour permettre à son club de viser le haut du tableau. Le premier challenge sera de battre Chelsea ce week-end.

Redoubler d’efforts

Autres championnats, autre défis pour les Aigles. En Bundesliga, le latéral Almamy Touré (Eintracht Frankfurt) débute vendredi. Titulaire lors du dernier match amical de son club, il le sera aussi, sauf surprise, pour le premier match de la saison, durant lequel il croisera le fer avec l’attaque du Bayern Munich. Le 10 août, son club, vainqueur de la Ligue Europa 2022, devra redoubler d’efforts pour remporter la Supercoupe de l’UEFA face au Real Madrid, victorieux en Ligue des Champions d’Europe.

Durant le week-end, les Aigles Diadié Samassekou (Hoffenheim, samedi) et Amadou Haidara (RB Leipzig, dimanche) entreront aussi en jeu. Le premier a été moult fois titulaire lors des matchs de pré-saison de son club mais le deuxième devra faire fort pour se garantir une place de titulaire. Samedi dernier, alors que Leipzig perdait la Supercoupe d’Allemagne contre le Bayern Munich (3-5), le milieu de terrain n’a joué que durant le temps additionnel.

La Ligue 1 française, où évolue un grand contingent de Maliens, débute aussi ce week-end. Le Stade Rennais du capitaine des Aigles Hamari Traoré devra battre dimanche le FC Lorient d’Ibrahima Koné pour se rassurer. Le même jour, Falaye Sacko effectuera ses débuts officiels avec sa nouvelle équipe, Montpellier.

Les grands évènements sportifs à retenir pour 2022

L’ année 2022 sera marquée par de nombreux événements sportifs, dont deux grands qui vont particulièrement attirer l’attention : la Coupe d’Afrique des Nations et la Coupe du monde de football. Voici les cinq compétitions majeures.

CAN 2021 / 9 janvier – 6 février 2022

Le coup d’envoi de ce marathon des sports sera donné au Cameroun, avec le début de la Coupe d’Afrique des Nations. Repoussée à 2022 pour cause de Covid-19, elle garde néanmoins la dénomination de CAN 2021. 24 équipes vont se disputer le précieux Graal, dont l’Algérie, tenante du titre et favorite du tournoi. Pour la première fois de l’histoire de la CAN, la VAR sera utilisée. 

Barrages Coupe du monde / mars 2022

Un mois seulement après la fin de la CAN, 10 équipes africaines, dont celle du Mali, seront sur le pont pour la dernière phase qualificative pour la Coupe du monde 2022. 10 équipes, dont 5 seront qualifiées pour la Coupe du monde au Qatar. Le tirage au sort de ces barrages, initialement prévu pour le 18 décembre, sera finalement effectué en janvier.  

Éliminatoires Coupe du monde de basket 2023 / Février –juin 2022

Après une première fenêtre de qualification bien négociée, l’équipe masculine du Mali participera en février et juin prochains à deux nouvelles compétitions pour espérer être parmi les cinq équipes du continent qui disputeront le Mondial en 2023. 

Coupe du monde féminine de basket / 22 septembre- 1 octobre 2022

Le Mali participe aux éliminatoires de cette Coupe du monde, qui regroupera 12 équipes. 2 sélections sont déjà qualifiées, les États-Unis, champions olympiques, et l’Australie, hôte du tournoi. Les Aigles Dames du Mali sont dans un groupe de qualification difficile avec la Chine, la France et les championnes d’Afrique nigérianes. 

Coupe du monde de football / 21 novembre – 18 décembre 2022

L’année se conclura en beauté avec la 22ème édition de la Coupe du monde de football. Décalée en hiver à cause des fortes chaleurs au Qatar en juin – juillet, cette édition marquera la fin d’une ère, celle des Coupes du monde à 32 équipes. Pour la suivante, en 2026, il y aura 48 équipes dont 9 places directes pour la zone Afrique. 

CAN 2021 : les Aigles ont reçu le drapeau national

Une semaine avant le début de la CAN 2021 au Cameroun (9 janvier -6 février 2022), la sélection nationale du Mali a reçu hier le drapeau national des mains du président de la transition, le Colonel Assimi Goita. La cérémonie s’est déroulée au palais de Koulouba, en présence de plusieurs personnalités, dont le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le ministre de la Jeunesse et des Sports,  Mossa Ag Attaher et le président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Mamoutou Touré «Bavieux». « C’est un réel plaisir pour moi d’être là avec vous. Pour ne pas déroger à une tradition, nous nous sommes donnés comme objectif de perpétuer celle de remettre, à la veille d’un rendez-vous aussi important que la CAN, les couleurs du Mali. Et vous inviter à donner le meilleur de vous-mêmes pour honorer notre pays. Vous en êtes capables. Nous en sommes conscients et vous avez aussi la volonté de hisser le Drapeau national le plus haut possible » a assuré le Colonel Assimi Goita. Le capitaine des Aigles a promis au président de la transition et au peuple malien que ses coéquipiers et lui allaient se battre « corps et âme » pour ramener la coupe, ce qui serait une première historique pour les Aigles, qui se sont envolés aujourd’hui vers l’Arabie Saoudite pour préparer la compétition.

Stade malien de Bamako : un géant qui vacille

Eliminé des coupes africaines, la ligue des champions et la coupe CAF, le Stade malien de Bamako connait également des difficultés en championnat national ligue 1 orange cette saison. 7ème au classement après huit journées (un match en retard), le club le plus titré du Mali est loin d’être à son meilleur niveau.

3 Victoires, 3 défaites, 1 match nul. 7 buts marqués, 5 encaissés et 10 points seulement sur 21. C’est le bilan peu reluisant du Stade malien de Bamako en championnat national en ce début de saison 2021-2022.

A cela s’ajoute les déconvenues face au Horoya AC de Guinée au 2ème tour préliminaire de la ligue des champions (0-1 ; 2-1) et surtout l’élimination au tour de cadrage de la coupe CAF par le club libyen Al Ahly Tripoli.

Que ce soit sur le plan continental ou national, rien ne va pour les blancs de Bamako cette saison. Pour le consultant sportif, Mohamed Soumaré, le stade malien fait face à une fin de cycle, après avoir régné sans partage sur le football national sur les dix dernières années.

Départ des cadres et instabilité sur le banc de touche

« On ne peut pas passer tout le temps à battre toutes les autres équipes. A un moment donné vous devenez aussi l’équipe à abattre.  Après tout ce succès et après le départ des cadres, il fallait s’attendre à un petit chamboulement. Le stade est actuellement à ce tournant », relève M. Soumaré.

Alassane Cissouma, journaliste sportif, abonde dans le même sens. Pour lui, en plus du départ des joueurs cadres à l’instar de Djigui Diarra, Sadio Kanouté, Demba Diallo, Issiaka Samaké entres autres,  qui  sont partis sans remplaçants au même niveau, il y a également l’instabilité sur le banc de touche, en ce qui concerne les entraîneurs.

Une instabilité pour laquelle beaucoup de supporteurs des Blancs pointent la gestion du club par le président actuel du comité exécutif, Cheick Diallo qui, selon eux, aurait de surcroît réveillé beaucoup de conflits internes au sein du club dès sa prise de fonction et fait certains mauvais choix.

Les limogeages des anciens entraîneurs  Djibril Dramé et Nouhoum Diané et la signature du technicien français Jean-Christophe Gratecap, passent mal. D’ailleurs ce dernier a fait les frais des mauvais résultats du stade malien et a été remercié à son tour.

« Tant que les humains feront des choix, ils vont se tromper, c’est clair. Ce n’est pas propre qu’au stade malien, c’est le cas dans beaucoup de clubs. Le choix de l’entraineur ne se fait pas en fonction de sa nationalité, de sa couleur de peau ou autres. Cela se fait en fonction d’un profil. Le stade malien est un club à pression où les supporteurs sont là tous les jours pour suivre les résultats. Même sur le plan local il n’est pas facile pour beaucoup entraîneurs d’y réussir même s’ils sont bons », relativise Mohamed Soumaré.

« En voulant fustiger souvent le management de nos clubs, on ne s’attaque pas à la racine du problème.Il va falloir qu’on revoit aussi la politique de financement à travers la parafiscalité, l’encouragement des entreprises et autres. Je pense que ce procès qu’on fait en général aux dirigeants des clubs ici est à revoir parce que le financement du football va au-delà de la gestion du club et va jusqu’au niveau de la politique de l’Etat pour encourager le sport», ajoute-t-il.

Redresser la barre                                                                           

Si le champion en titre de la ligue 1 connait des débuts difficiles cette saison, rien n’est pour autant joué dans le championnat national où les Blancs peuvent encore remonter la barre.

C’est cela l’objectif des dirigeants du club de Sotuba pour le reste de la saison. Et il est encore atteignable, étant donné que le championnat n’est qu’à la 8ème journée et que le leader actuel, le Djoliba n’a pris que 15 points sur 24 possibles.

« Les positions sont très serrées. Il n’y a que 5 points entre le leader actuel et le Stade malien. Cela veut dire que le championnat n’a pas encore livré son verdict. Le stade peut rebondir  au cours de la saison », pense Mohamed Soumaré.

Un point de vue que partage Alassane Cissouma. « Si le Stade gagne son match en retard, il reviendra à 2 points du Djoliba sachant que le week-end prochain aura lieu le clasico entre ces deux équipes. Une possible victoire des Blancs leur donnerait les rennes du championnat », souligne-t-il, rappelant que la saison passée, le club avait démarré très timidement avant de finir champion et remporter la coupe du Mali.

CAN 2021 : La CAF et la FIFA d’accord pour une libération des joueurs après le 3 janvier

Dans une lettre adressé à la FIFA le 23 décembre dernier, le Forum des ligue mondiales (WFL) composé de plus de 40 ligues dont celles du top 5 européen, l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et la France, indiquait que les clubs ne pouvaient pas libérer les joueurs avant le 3 janvier 2022, contrairement au règlement de la FIFA selon laquelle les joueurs devraient être libérés 14 jours avant le début de la CAN.En réponse, la CAF, de commun accord avec la FIFA est tombé d’accord sur cette nouvelle date de libération des joueurs en vue de la CAN qui se tient du 9 janvier au 6 février prochain.

« La CAF a décidé que pour les joueurs qui ont des matchs officiels de club entre le 27 décembre 2021 et le 3 janvier 2022, les associations membres participantes en question doivent être informées que ces joueurs peuvent rester avec leurs clubs pour participer à ces matches et être libérés après le dernier match de cette période », a indiqué samedi 25 décembre, le secrétaire général adjoint de la FIFA, Mattias Grafstrom .

« Cette décision est prise dans un esprit de bonne volonté et de solidarité avec les clubs concernés en reconnaissance du fait qu’ils ont été affectés par la recrudescence de cas Covid19 », a-t-il ajouté.

En clair, les joueurs concernés rejoindront leurs sélections nationales respectives le 4 janvier 2022.

Cette dérogation spéciale concerne notamment l’Angleterre où la Premier league se poursuit avec la période du Boxing day, la France avec des matchs de 16ème de finale de la Coupe de France, le Portugal, la Turquie ou encore l’Espagne où la Liga reprend le 2 janvier.

Alors que les Aigles du Mali ont commencé leur regroupement le 25 décembre à Kabala avec la présence de 17 joueurs sur les 28 retenus,  les autres Aigles, autorisés à évoluer avec leurs clubs sur la période sus- indiquée, rejoindront le nid plus tard.

Au total, une dizaine de joueurs évoluant en Europe est concernée, à l’instar d’Yves Bissouma de Brighton en Angleterre. En revanche,  Moussa Djenepo de Southampton, libéré par son club,fait partie des joueurs déjà présents à Bamako.

Mercato d’hiver : du mouvement pour les Aigles

Changement d’air en ce mercato d’hiver pour deux Aigles. Capitaine de la sélection malienne lors de la CAN 2019, Abdoulaye Diaby se relance en Belgique. L’attaquant des Aigles s’est engagé avec Anderlecht, sous forme de prêt jusqu’à la fin de la saison. De prêt en prêt, puisque le joueur avait déjà été prêté par son club du Sporting Portugal à Getafe. Une aventure espagnole décevante, avec seulement trois petits matchs disputés. Diaby, 29 ans, s’est dit heureux de retrouver la Belgique, où il avait déjà évolué et marqué les esprits. Son compatriote Souleymane Diarra, s’est quant à lui engagé avec le club de Pau FC, en Ligue 2 française. Le club, actuellement 19ème du championnat, est dangereusement menacé de relégation. Passé par la Hongrie, la France et la Turquie, Diarra était sans club depuis septembre 2020, après avoir résilié son contrat avec Gazientep.

Présidence de la CAF : deux candidatures retenues à l’issue de la première étape

La Commission de Gouvernance de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est réunie au Caire les 5 et 6 janvier 2020, sur convocation de son président Me Michel Kizito Brizoua-Bi, pour effectuer les contrôles d’éligibilité des candidats pour les postes de Président et de membres du Comité Exécutif de la CAF. Cinq candidatures ont été officiellement enregistrées pour le poste de président de la CAF, au terme des travaux, la commission a accepté les candidatures de Me Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football et de Jacques Anouma, ancien président de la fédération ivoirienne de football. La commission a déclaré inéligible Ahmad Ahmad, président sortant sanctionné par la FIFA. Les deux autres dossiers de candidature à savoir celui du Mauritanien Ahmed Yaya et du Sud-africain Patrice Motsepe sont jugés recevables mais la commission estime qu’il est nécessaire d’effectuer des vérifications complémentaires. Ainsi, les deux hommes seront auditionnés au Caire, siège de la CAF le 28 janvier prochain. La CAF élira pour un mandat de quatre ans le successeur de Ahmad Ahmad lors de la 43eme Assemblée générale ordinaire élective prévue le 12 mars 2021 à Rabat au Maroc.

Buteurs les plus prolifiques : Cristiano Ronaldo devance Pelé

Auteur d’un doublé dimanche 3 janvier,  ses 757e et 758e buts en match officiel, Cristiano Ronaldo a devancé Pelé au classement des buteurs les plus prolifiques. La légende brésilienne a inscrit 757 buts officiellement comptabilisé au cours de sa carrière, mais il est souvent désigné comme « l’homme aux 1000 buts ». Le Portugais Cristiano Ronaldo qui s’est fixé comme objectif de devenir le meilleur buteur de l’histoire n’est désormais devancé que par deux hommes. Josef Bican, international autrichien et tchécoslovaque dans les années 30 et 40, et ses 805 buts mais aussi Romario qui avait atteint le total de 772 buts. C’est avec le Real Madrid que Cristiano Ronaldo a inscrit l’essentiel de ses buts, 450. Suivent ensuite Manchester United (118 buts), la sélection portugaise avec 102 réalisations en 168 sélections, la Juventus Turin (83 buts en 104 matches) et le Sporting Portugal (5 buts) où Ronaldo a lancé sa carrière il y a bientôt 19 ans.

Mali : une liste élargie avec Adama Traoré et Abdoulaye Doucouré

Le sélectionneur national Mohamed Magassouba a dévoilé ce lundi 28 septembre une pré-liste de 31 joueurs pour les rencontres amicales contre le Ghana le 9 octobre et l’Iran le 13 octobre. Deux énormes surprises dans cette liste, les convocations d’Adama Diarra Traoré et d’Abdoulaye Doucouré.

 

Alors qu’on le pensait perdu après sa convocation avec l’Espagne, Adama Diarra Traoré n’a pas encore disputé la moindre minute avec la Roja. Le sélectionneur des Aigles Mohamed Magassouba tente donc un coup de poker avec le musculeux et virevoltant ailier de Wolverhampton. Un joueur convoité de longue date, tout comme Abdoulaye Doucouré, également présélectionné. Magassouba a toutefois reconnu ne pas être sûr de la présence des deux joueurs pour le rassemblement. Après avoir manqué plusieurs matchs, Yves Bissouma, lui fait son retour au milieu de terrain. Le gardien Mamadou Samassa fait aussi son come-back dans le nid des Aigles après avoir décliné sa convocation pour disputer la CAN 2019.

« Nous sommes une jeune équipe, notre philosophie c’est de renforcer notre équipe nationale pour de grandes compétitions. Nous avons besoin d’expérience, pour cela il nous faut jouer contre les grandes équipes afin d’apprendre de nos erreurs.» a justifié Magassouba.

 

La liste des 31

 

Gardiens de but : Djigui Diarra , Ibrahim Mounkoro, Mamadou Samassa du Sivasspor et Adama Keita

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Défenseurs : Hamari Traoré, Falaye Sacko, Massadio Haidara, Charles Traoré, Molla Wagué, Mamadou Fofanat, Aboubacar Kouyaté, Sikou  Niakaté.

 

Milieux de terrain : Dadié Samassekou, Cheick Doucouré, Amadou Haidara, Lassana Coulibaly, Mohamed Camara, Adama Traoré ‘’Noss’’, Yves Bissouma, Adoulaye Doucouré

 

Attaquants : Moussa Djenepo, Adama Traoré,  Moussa Doumbia, Abdoulaye Diaby, Kalifa Coulibaly, Sékou Koïta, El Bilal Touré, Moussa Marega, Adama Traoré,  Hadi Sacko, Kevin Zohi.

 

 

 

Aigles du Mali : Une nouvelle hiérarchie ?

Le Mali dispute début octobre deux rencontres amicales. L’occasion pour le sélectionneur dont la liste est attendue ce lundi de procéder à une revue de l’effectif.

11 mois après leur dernier match, les Aigles du Mali vont se retrouver. Après avoir longtemps cherché un adversaire de « taille » et refusé de jouer les Comores, la sélection malienne va successivement affronter le Ghana et l’Iran, les 9 et 13 octobre. Ces rencontres, qui serviront de matchs de préparation à la double confrontation contre la Namibie, se dérouleront en Turquie, où le Mali effectuera un stage lors des prochaines dates FIFA. La liste du sélectionneur Mohamed Magassouba, attendue la semaine prochaine, ne devrait pas comporter beaucoup de surprises, même s’il n’est pas exclu qu’une nouvelle hiérarchie se dessine. Notamment en défense, où la place de Youssouf Koné est fortement menacée. Après une saison remplie à Lille, le latéral gauche a été transféré à Lyon en 2019. Blessé durant la saison, il a depuis perdu sa place en club et a même été prié de se trouver un nouveau point de chute. Massadio Haidara, qui a disputé le dernier match des Aigles comme titulaire, en novembre 2019 face au Tchad, devrait conserver son poste. N’ayant pas encore joué la moindre minute en Ligue 1, pour cause de blessure et de suspension, il fera son retour ce dimanche lors du déplacement de son équipe à Nîmes. Son coéquipier à Lens Cheick Doucouré, très bon ce début de saison, serait, selon des consultants sportifs, « une très bonne option » en milieu de terrain. Notamment pour le stabiliser et permettre aux « artistes » d’évoluer plus sereinement. Problèmes de riche pour le sélectionneur Magassouba dans l’entre-jeu, avec le retour possible d’Yves Bissouma et les bonnes performances de Mohamed Camara avec le Red Bull Salzburg. Les habituels Diadié Samassekou, Amadou Haidara ou encore Lassana Coulibaly, qui pourrait aussi faire son retour, sont aussi des pistes. La ligne d’attaque pourrait être portée par deux jeunes qui viendraient en appui à Moussa Maréga, le talentueux Sekou Koita, déjà présent lors du dernier rassemblement, et le très prometteur El Bilal Touré, qui crève déjà l’écran avec son club de Reims. Il remplacerait numériquement Kalifa Coulibaly, en délicatesse dans son club. En effet, depuis la première journée il n’est plus apparu avec le FC Nantes.

Championnats : Les plus longues périodes de disette

Cela fait désormais une semaine que Liverpool est officiellement champion d’Angleterre. 30 ans après, le club de la Mersey regoûte aux joies d’être sacré après une saison record. Les Reds ne sont pas les seuls à avoir connu un aussi long passage à vide.

L’attente a été longue, très longue, interminable même. Liverpool n’avait jamais de son histoire remporté la Premier League depuis que cette dernière a remplacé la First Division en 1992. C’est une première donc, qui restera dans les annales. En étant officiellement sacré à sept journées de la fin du championnat, Liverpool devient le champion le plus précoce de l’histoire de la Premier League, devant les deux Manchester, ennemis honnis et plus grands adversaires des deux dernières saisons. Un passage à vide que Liverpool partage avec d’autres clubs anglais. Manchester City notamment connait bien ce sentiment. En 2012, lorsque le club devenait champion au terme d’un final palpitant, il mettait fin à 44 années sans titre en championnat. L’attente a été plus longue pour Chelsea. Les Blues ont dû attendre 50 ans avant de soulever à nouveau ce trophée. Le club mettait fin à ce signe indien en 2005, lors de la renaissance enclenchée sous Roman Abramovitch et José Mourinho.

Pas qu’en Angleterre

En Italie, parmi les grands clubs, la Roma court depuis presque 20 ans derrière un nouveau titre de champion, le dernier remontant à 2001. Le club de la Ville éternelle est plutôt coutumier du fait. Après son tout premier titre de Serie A, en 1942, la Louve a attendu 41 ans (1983) avant de toucher à nouveau le trophée, et 18 ans avant le troisième et dernier pour l’heure. Alors que Francesco Totti, son joueur emblématique est à la fois le meilleur buteur et le joueur le plus capé de l’histoire de la Serie A. En France, l’AS Saint-Etienne, avec 10 titres de champion, le record en Ligue 1, n’a plus connu cette joie depuis 1981. Du côté de la Liga, l’Athletic Bilbao, quatrième club à avoir remporté le plus le championnat espagnol, derrière le Real Madrid, Barcelone et l’Atlético, n’a plus réussi à garnir son armoire à trophées depuis 1984. Schalke 04, deuxième plus grand d’Allemagne par ses membres et ses sections sportives, attend depuis 62 ans de décrocher le titre de champion en Bundesliga.

Boubacar Sidiki Haidara

Prix Marc-Vivien Foé: Le nom du lauréat sera révélé le 29 juin

RFI et France 24 ont dévoilé ce vendredi les noms des onze finalistes du Prix Marc-Vivien Foé 2020, désignant le meilleur joueur africain évoluant dans le championnat de France de Ligue 1. Le nom du lauréat sera révélé le lundi 29 juin.

Le jury est composé de près de 100 journalistes spécialistes du football français et africain issus de tous les médias (radio, télévision, presse écrite, Internet).

Les services des sports de RFI et France 24 ont souhaité revenir sur une saison qui, malgré son arrêt anticipé le 13 mars dernier en raison du contexte sanitaire mondial, est marquée par sa qualité et de belles performances des joueurs africains. Cette édition permet également de célébrer le football, alors que les supporters en sont momentanément privés, et de mettre à l’honneur le parcours des meilleurs joueurs africains cette année en Ligue 1, dont certains pourraient être amenés à changer de championnat à la fin de la saison.

Les finalistes

  • Yunis ABDELHAMID (MAROC / Reims) – Défenseur
  • Denis BOUANGA (GABON / Saint-Etienne) – Attaquant
  • Andy DELORT (ALGÉRIE / Montpellier) – Attaquant
  • Habib DIALLO (SÉNÉGAL / Metz) – Attaquant
  • Idrissa GUEYE (SÉNÉGAL / Paris SG) – Milieu de terrain
  • Édouard MENDY (SÉNÉGAL / Rennes) – Gardien
  • M’Baye NIANG (SÉNÉGAL / Rennes) – Attaquant
  • Victor OSIMHEN (NIGÉRIA / Lille) – Attaquant
  • Moses SIMON (NIGÉRIA / Nantes) – Milieu de terrain
  • Islam SLIMANI (ALGÉRIE / Monaco) – Attaquant
  • Hamari TRAORÉ (MALI / Rennes) – Défenseur

Coupes européennes : Les décisions se font attendre

Elle était très attendue, il faudra encore patienter. L’UEFA devait se réunir le 27 mai 2020 pour statuer sur l’avenir de ses compétitions (Ligue des Champions, Ligue Europa, Euro), mais la réunion a finalement été repoussée au 17 juin. Selon le communiqué officiel que l’instance a publié sur son site, « certains points restent en effet ouverts concernant plusieurs sites proposés pour l’UEFA Euro 2020, qui a été reporté à l’année prochaine », ceci expliquant le report.

Quand se fera le retour des compétitions – phares de l’UEFA ? La question devait être tranchée le 27 mai, mais l’instance a décidé de se donner du temps. Déjà parce qu’au cours de cette réunion, les compétitions de clubs n’étaient pas les seuls sujets au menu, l’instance qui gère le football européen doit en plus se prononcer sur l’Euro, qui doit se dérouler dans plusieurs villes et qui a été repoussé à l’année prochaine. L’UEFA se donne donc le temps d’évaluer l’évolution de la pandémie de Covid-19 pour prendre des décisions concernant l’Euro. Mais également pour scruter les championnats, dont la reprise est prévue, pour la plupart, avant le 17 juin prochain. Par la voix de son Président, Aleksander Ceferin, l’instance a d’ailleurs jugée prématurée la fin du championnat de France, dont deux clubs sont encore engagés en Ligue des Champions. La confirmation d’un calendrier de reprise dépendra de la reprise des championnats et de l’accord des autorités sanitaires.

Scénarios multiples

Avant cette réunion, qui devrait définitivement entériner l’avenir de ces coupes, la confédération européenne s’était réunie fin avril pour dégager des pistes. Il en est ressorti qu’elle souhaitait la fin des championnats domestiques pour le 3 août, pour terminer les coupes d’Europe dans la foulée. Le truculent Président du club français de l’Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, a même avancé une date pour le match retour de son club contre la Juventus de Turin. « Le match contre la Juventus est confirmé le vendredi 7 août à Turin, à huis clos », a-t-il affirmé.  Une assertion par la suite démentie par son propre club et par l’UEFA, qui soutiennent qu’aucune décision n’a été prise en ce sens. Il reste encore 17 matches de Ligue des Champions et 27 de Ligue Europa à disputer, de quoi voir être repoussé un probable plan pour août.

Éliminatoires CAN 2021 : La liste des Aigles sans Bissouma et Marega, avec Djenepo

Le sélectionneur national Mohamed Magassouba a dévoilé la liste des joueurs sélectionnés pour les deux premiers matchs des éliminatoires de la CAN 2021 contre la Guinée Conakry (14 novembre) et le Tchad (17 novembre). Une liste de 27 joueurs, puisque Fousseyni Diabaté, initialement sélectionné a dû déclarer forfait. La sélection garde la même ossature que lors de ses dernières rencontres. A noter les absences notables de Moussa Maréga, et Lassana Coulibaly, blessés. Un doute subsistait sur les présences dans le groupe de Falaye Sacko, Diadié Samassekou et Moussa Djenepo, qui reviennent de blessure, finalement tous présents. Senou Coulibaly, Ibrahim Sissoko vont découvrir le nid des Aigles. Mohamed Camara jusqu’alors avec les sélections des jeunes va lui honorer sa première sélection avec les Séniors. Mais la principale attraction autour de cette liste était la possible première sélection de l’hispano-malien Adama Diarra Traoré. Il va falloir attendre. Le sélectionneur a confirmé que le joueur avait « favorablement répondu à l’appel du Mali » mais, il reste selon lui, des petits détails à gérer.

La liste des 27

Gardiens de buts

  • Djigui Diarra (Stade Malien de Bamako
  • Adama Keita (Djoliba Athletique Club)
  • Ibrahim Mounkoro (TP Mazembe)

Défenseurs

  • Hamari Traoré (Stade Rennais)
  • Falaye Sacko (Guimaraes)
  • Molla Wagué (Nantes)
  • Cheick Traoré (RC Lens)
  • Youssouf Koné (Lyon)
  • Mamadou Fofana (FC Metz)
  • Aboubacar Kiki Kouyaté (Troyes)
  • Massadio Haidara (RC Lens)
  • Senou Coulibaly (Dijon)

Milieux

  • Diadié Samassekou (Hoffenheim)
  • Amadou Haidara (Red Bull Leipzig)
  • Kouame N’Guessan Rominigue (Cercles de Bruges)
  • Cheick Doucouré (RC Lens)
  • Souleymane Diarra (Gaziantep)
  • Adama Traoré ‘’Noss’’ (FC Metz)
  • Mohamed Camara (Red Bull Salzburg)

Attaquants

  • Moussa Djenepo (Southampton)
  • Adama Traoré (FC Metz)
  • Moussa Doumbia (Reims)
  • Abdoulaye Diaby (Besiktas)
  • Kalifa Coulibaly (Nantes)
  • Hadi Sacko (Deniszlispor)
  • Sekou Koita (Red Bull Salzburg)
  • Ibrahima Sissoko (Niort)

Ligue des champions africaine : Le Stade malien à la trappe

Une nouvelle fois, l’aventure s’arrête au stade des tours préliminaires. La rêve de voir une équipe malienne se qualifier pour la première fois de l’histoire en phase de groupe de Ligue des champions africaine, s’est dissipé hier dimanche à Conakry. Le Stade Malien de Bamako s’est incliné face au Horoya AC, champion de Guinée (1-0). Après le nul du match aller (1-1) les Blancs devaient faire mieux que le résultat obtenu à Bamako. Mené dès la 26ème, après le but sur coup-franc du Burkinabé Dramane Nikiema, le joueurs de Djibi Dramé n’ont pas su égaliser, en dépit de toute la bonne volonté qui animait l’équipe. La logique du football a finalement été respecté avec cette victoire du Horoya AC, plus compétitive qu’un Stade malien qui vient de reprendre le championnat. Les Guinéens affronteront le JS Kabylie d’Algérie au prochain tour.

FEMAFOOT – Alassane Souleymane : « Nous voulons créer un déclic »

Attendue pour le 29 août 2019,  la course pour la présidence de la FEMAFOOT est lancée. Ils sont trois et chaque candidat donne de ses arguments, présente ses ambitions pour le football malien. Entretien avec Alassane Souleymane. 

 

Vous êtes présenté par beaucoup comme la troisième voie. Est-ce un atout ?

Oui. Nous sommes dans une situation de crise. Elle a commencé il y a 3 – 4 ans, mais j’ai toujours dit que le football malien était en crise perpétuelle. Cela s’est juste aggravé. Tout le monde s’attend à une sortie de crise. Mais comment ? En tant qu’acteur du football et journaliste, de ce que je vois de mes deux concurrents, il n’y a aucune offre nouvelle. Nous allons plutôt vers la même impasse. C’est le ballon qui réunit tout le monde, mais les uns et les autres ont leurs sensibilités. Si vous faites une liste sans tenir compte de celles-ci, vous ne vous donnez pas les chances de gouverner en toute tranquillité. Les clivages sont toujours là. Mes deux concurrents sont sur les mêmes positions qu’il y a deux ans, avant l’installation du Comité de normalisation. Je me disais qu’ils allaient mettre de l’eau dans leur vin et proposer des listes consensuelles. Mais je me rends compte que ce n’est pas le cas. Du coup, j’ai relancé ma candidature, pour me battre, dire comment nous voyons cette sortie de crise, quelle est l’alternative que nous proposons et quel est le projet que nous comptons défendre.

Vos deux concurrents semblent néanmoins avoir plus de chances…

Les forces que l’on prête à mes deux concurrents sont les faiblesses du football malien. Vous ne pouvez pas faire une liste et y inclure uniquement des présidents de clubs et de ligues. Président de la FEMAFOOT ne se limite pas à être président de club ou de ligue. Le football, c’est jusqu’aux comités de district et de sous-district. Vous avez des clubs amateurs, en deuxième division, qui n’ont pas de droit de vote. Mais ils font le football. Les candidats se disent que ces votes sont acquis. Cela démontre qu’il n’y a pas de démocratie dans nos clubs ou dans nos ligues. C’est biaisé. Ma candidature veut attirer l’attention, dire nous sommes dans un piège et nous devons en sortir. Ma liste est celle de la sortie de crise, la meilleure alternative pour tout le monde. J’ai cherché des gens modestes, mais qui ont travaillé pour le football.

Il y a deux ans, votre candidature avait été invalidée. Qu’est-ce qui a changé ?

Entre 2017 et maintenant, il y a eu deux assemblées générales. Une sur les statuts, qui ont été repris, et une autre pour valider le règlement d’application des statuts, le code électoral et le règlement de l’assemblée. J’ai changé de façon de faire. La dernière fois, je n’étais pas trop engagé, parce que je croyais que la commission électorale allait voir les faiblesses des textes et ne pas m’invalider pour absence de soutien. On vous demande de chercher trois soutiens de membres de la FEMAFOOT, mais ni dans le règlement d’application, ni dans la circulaire d’appel à candidature on ne vous dit comment les matérialiser : une lettre ? Une attestation ? Je ne voulais plus avoir de position attentiste, j’ai cherché des soutiens et je les ai obtenus.

Votre candidature s’inscrit donc dans une logique de prise de conscience ?

Notre liste est là pour créer un déclic afin que les gens comprennent le fonctionnement de la fédération. Depuis 2002, aucun président élu n’a fait deux mandats.  Avec les mêmes règles, puisque rien n’a changé, si on élit l’une ou l’autre des autres deux listes, nous resterons dans l’impasse. Et qui laisserons-nous à quai ? Nos joueurs, tout d’abord, nos clubs, nos équipes. La sélection malienne a démontré lors de la dernière CAN qu’elle avait de l’avenir, mais la garantie de cet avenir c’est la bonne gouvernance.

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

Le 8 juillet, au soir de l’élimination de notre équipe, j’ai annoncé que je serai candidat. De la rupture, mais également de l’avenir. Regardez nos footballeurs! Qu’est-ce qui nous empêche de gagner la CAN? Depuis 1994, ce sont les crises répétitives au sein du comité exécutif. Je vous garantis que les membres de ma liste connaissent le football. Avec cette équipe, si nous sommes élus le 29 et que les autres acceptent de mettre balle à terre et laissent le comité exécutif travailler sur les sélections, au bout de deux ou trois ans nous remporterons la CAN et nous emmènerons le Mali au Mondial pour la première fois de son histoire.

À quoi devra ressembler le travail du comité exécutif post CONOR ?

Il doit être équilibré un comité d’ouvriers qui ne sera pas là que pour les privilèges. S’asseoir dans les loges officielles ou effectuer des voyages avec les différentes sélections ? Non. Il va falloir travailler et être à l’écoute de tous. Le football est un projet, avec des compétences, et je les ai dans mon équipe. C’est ce dont nous avons besoin, des compétences au service du football.

Salaha Baby : « Je suis prêt à collaborer avec tous ceux qui ont des initiatives porteuses »

Une nouvelle fois candidat à la présidence de la FEMAFOOT (29 août) Salaha Baby, président de la ligue de football de Tombouctou, sa région natale, se confie dans cet entretien sur sa vision du football malien et sa stratégie de sortie de crise.

Vous êtes une nouvelle fois candidat à la présidence de la FEMAFOOT. Qu’est-ce qui a changé depuis deux ans et la dernière élection invalidée ?

Je pense que le principal problème qui avait conduit à l’invalidation de la dernière élection était l’identification des délégués légitimes à l’Assemblée générale. Aujourd’hui, j’estime que le Comité de normalisation (CONOR), en collaboration avec la FIFA (Fédération internationale de football association), est parvenu à résoudre ce problème. Nous venons de sortir de deux assemblées générales et le problème de délégué semble être derrière nous.

Nous avons également le CONOR, qui semble être un arbitre sérieux. La dernière fois, le Comité exécutif était juge et partie. La Commission électorale qu’il avait mise en place était partisane. Voilà des changements notoires qui font que cette élection est très différente de celle qui a été invalidée.

Beaucoup d’espoirs se fondent sur cette élection afin que la crise du football malien vive un terme définitif. Les partagez-vous ?

Sincèrement, je pense la même chose et chacun des candidats doit mettre du sien pour que les espérances de nos compatriotes soient comblées. Si toutes les dispositions statutaires pour l’élection des membres du Comité exécutif sont respectées, je pense qu’une partie de cette crise sera résolue. Il restera aux différents acteurs à consolider tout cela.

L’assemblée générale du 15 juin a mis à nu des dissensions persistantes, en dépit des déclarations de bonne foi. Peuvent-elles resurgir à l’issue de l’élection ?

Il y a des questions de principe sur lesquelles les uns et les autres ne sont pas d’accord, mais ces questions ont été tranchées par les textes. Il n’y a donc pas de soucis à se faire à ce niveau.

Seriez-vous prêt à tendre la main aux autres candidats, si vous êtes élu, afin de cheminer ensemble ?

Je pense que tous les candidats sont des acteurs du football et, pour atteindre les objectifs que je me fixe pour le bonheur du football malien, l’accompagnement de tous ces acteurs est indispensable. Je suis prêt à collaborer avec tous ceux qui ont des initiatives porteuses pour notre football.

Quelles sont les grandes lignes de votre programme pour la présidence de la FEMAFOOT ?

Les grandes lignes de mon programme, que je mettrai en œuvre pour le bonheur de notre football si je suis élu, sont l’harmonisation des textes régissant le football au niveau de tous les membres de la FEMAFOOT; la réorganisation des clubs, associations et centres de formations; la mise en place de la Ligue professionnelle de football; la mise en place d’une véritable Direction technique nationale en charge de la politique de formation; la recherche de financement adéquat pour notre football; le développement des infrastructures; l’optimisation de la gestion des sélections nationales, pour des résultats meilleurs et l’instauration d’un climat convivial et d’une entente vertueuse entre les dirigeants et entre les autres acteurs du football.

Selon vous, à quoi doit ressembler le travail d’un Comité exécutif post CONOR ?

Pour moi, le travail post CONOR doit se focaliser sur l’instauration d’un climat de confiance entre les différents acteurs. Il faudra tirer les leçons de l’expérience du passé et faire du respect des textes une priorité absolue. Et également faire preuve d’une gestion transparente des maigres ressources de notre association.

TUT: la mascotte égyptienne de la CAN TOTAL 2019

« Tut », c’est le jeune pharaon de 12 ans, mascotte de cette Coupe d’Afrique Total de football qui se tient en Egypte du 21 juin au 19 juillet. Nous la verrons durant toute la compétition car sa mission est d’accompagner sur la pelouse toutes les sélections nationales à chaque rencontre. TUT fait aussi un clin d’œil au mythique pharaon Toutankhamon. Habillé aux couleurs de l’équipe égyptienne et de l’uræus, couronne en forme de cobra symbole de la puissance des Pharaons de l’Égypte antique, la mascotte porte sur son maillot la carte d’Afrique comme pour porter la dimension continentale du plus grand rendez-vous du ballon rond africain. Amoureux de football, l’adolescent dans sa course folle sur la pelouse avec son sourire va assister à chaque match jusqu’au dernier où il donnera la clé de la pyramide au successeur du Cameroun.

https://youtu.be/wH6d7s40Zko

L’hymne de la CAN 2019 le plus en vue

https://youtu.be/q7SF3pqa4zs

 

TUT la mascotte de la CAN TOTAL 2019 Egypte

Coupe du monde U-20 : Le Mali renverse l’Arabie Saoudite

Le Mali revient de loin. Après son match nul concédé lors de son entrée en lice, les Aiglons n’avaient pas le droit à l’erreur. Mais que ce fut dur. Mené 2-0 au bout de 25 minutes, les chances de qualification de l’équipe étaient très hypothéquées.  Mais, faisant preuve d’une réelle abnégation, le Mali n’a rien lâché. C’est tout d’abord Sekou Koita, qui avait raté le premier match du Mali qui a sonné la révolte sur un cadeau du gardien saoudien à la 36ème. L’attaquant malien sera d’ailleurs avec Mohamed Camara les grands artisans du succès du Mali. Au retour des vestiaires, le même Koita sert dans la profondeur Ibrahima Koné qui remporte son duel et égalise à 2-2.  Après avoir fait le plus dur, et dominateur dans le jeu,  on croyait le Mali lancé. Mais sur un coup de billard, l’équipe encaissa un troisième but. Le défenseur Fodé Konaté à la lutte avec un Saoudien loba malencontreusement son gardien. Pas le temps de douter. Il n’aura fallu que sept minutes aux Aiglons pour refaire une nouvelle fois leur retard. Servi par Camara, Boubacar Traoré ajustait bien le gardien pour offrir aux spectateurs vingt dernières minutes d’angoisse et de folie. C’est finalement en toute fin de match que Camara sera récompensé de son excellent match. Koita, dont le retour a fait beaucoup de bien à l’équipe mystifie un défenseur saoudien sur un coup du sombrero avant de délivrer une merveille de passe à Camara qui n’a plus qu’à sceller la victoire malienne 4-3. Les joueurs de Mamoutou Kané ‘’Mourlé’’ qui ont désormais leur destin en main pour la qualification joueront la France lors du dernier match de poule vendredi.

Coupe du monde U-20 : Le Mali ambitieux

La phase finale est enclenchée. Dans un peu moins de dix jours, le Mali fera son entrée en lice à la Coupe du monde U-20 face au Panama. Une équipe a priori à la portée des joueurs de Mamoutou Kané Mourlé, mais dont il faudra néanmoins se méfier. Lors de la CONCACAF 2018, les Canaleros n’ont encaissé que 3 buts en 5 matchs, en inscrivant 17. C’est une formation qui se signale par la justesse de son jeu de passe, 90,1% de taux de réussite. Dans nos colonnes, en février dernier, le sélectionneur national adjoint des Aiglons, Birama Konaté, affichait clairement les ambitions du Mali dans cette compétition : faire mieux que les 3èmes places décrochées en 1999 et 2015. Pour cela, l’équipe devra engranger un capital confiance durant le premier tour, selon le consultant sportif Mohamed Soumaré. « L’équipe a toutes les chances de se qualifier. Au pire en tant que meilleure troisième et au mieux à l’une des deux premières places. Nous jouons le Panama et l’Arabie Saoudite (championne d’Asie) en premier. Le Mali peut donc être qualifié à l’issue de ces deux rencontres ». Le leadership du groupe devrait donc disputer entre Maliens et Français lors du dernier match de poule. « J’ai quelques informations sur le Mali, qui est une très belle équipe, avec beaucoup d’atouts offensifs. Parmi les équipes africaines, le Mali fait partie des favorites », commentait le sélectionneur français Bernard Diomède quelques heures après le tirage au sort.

Pragmatisme

Pour faire un parcours honorable en Pologne, la sélection malienne va miser sur ce qui fait sa force : son pragmatisme. « Lors de la CAN, en dépit de nombreux problèmes, l’équipe a montré qu’elle avait du caractère. Ce sera très important dans les matchs à élimination directe », affirme Soumaré. Mourlé a réussi à inculquer à ses joueurs la hargne de vaincre qui les a mené sur le toit de l’Afrique. Même si l’adversité sera tout autre, l’ancien gardien de but international a foi en ses joueurs. « Le mérite revient aux garçons », confiait-il après le sacre à la CAN. Sa liste n’a pas encore été officiellement communiquée mais ne devrait pas contenir de changements. Mourlé fera confiance à ceux qui ont offert au Mali son premier trophée chez les U-20.

Houssein Mohamed Saloum : « Gagner la compétition est notre objectif »

Elle a raté de peu la qualification pour la Coupe du monde féminine, mais le calendrier 2019 de l’équipe nationale Dames du Mali reste chargé. Le sélectionneur, Houssein Mohamed Saloum, dévoile les ambitions des Aigles Dames.

Que pensez-vous du groupe du Mali au tournoi UFOA (8 – 18 mai) ?

C’est pour nous un tournoi préparatoire, pour nous faire mieux appréhender les échéances à venir, notamment les Jeux Africains et les qualifications pour les Jeux Olympiques. C’est la deuxième fois que le Mali est invité, ce qui montre la valeur de l’équipe. Nous sommes avec le pays organisateur, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo. C’est un groupe relevé, même s’il est vrai que par le passé nous avons toujours obtenu de bons résultats contre les deux dernières équipes. La Côte d’Ivoire, nous la rencontrons très souvent. Nous nous retrouverons d’ailleurs au deuxième tour des qualifications pour les J.O. C’est un indicateur pour jauger l’équipe. Les Ivoiriennes auront un esprit revanchard (Le Mali a éliminé la Côte d’Ivoire de la course à la qualification à la CAN 2018). Qu’à cela ne tienne, chacun joue avec ses armes. Nous nous devons de gagner et nous allons aborder cette compétition avec l’objectif de la gagner. L’année dernière, les conditions n’étaient pas bonnes, mais cette année je pense que nous ferons un bon résultat.

Le Mali affrontera les Ivoiriennes dans deux compétitions distinctes en peu de temps. Est-ce un avantage ?

Le tirage est toujours hasardeux. Nous n’en tenons pas compte. Nous évaluons plutôt ce que nous faisons, la réalité du terrain et ce qui se passe le jour du match.

Comment expliquez-vous les performances en hausse des Aigles Dames ?

Chaque entraineur a ses plans. À mon arrivé à la tête (2016) de cette sélection, je n’avais jamais entrainé de dames. Ce n’est que du travail. Nous les avons préparées mentalement, en leur disant que nous devions progresser. En 2016, l’équipe a manqué de justesse la qualification pour les demi-finales. Il y a eu des défaillances, notamment sur les plans physique et du jeu. Nous nous sommes donné les moyens de les corriger. La confiance s’est installée, ce qui nous a valu notre parcours de 2018. Nous n’avions même pas de championnat, mais nous avons joué des matchs amicaux contre les hommes. Ce qui a insufflé plus de rigueur aux joueuses

(Défis de 2019-5/7) Crise du football : L’impossible résolution ?

Les travaux d’Hercule. Si une expression devait désigner la résolution de la crise qui secoue le football malien depuis plus de quatre ans, ce serait bien celle-ci. Quatre années d’une crise aux équations multiples.

Deux « tendances » s’opposent. Celle fidèle à l’ancien Comité exécutif de la FEMAFOOT, dirigé par Boubacar Baba Diarra, et le Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM). Jugeant la gestion financière de Diarra « calamiteuse », le collectif lui a demandé des comptes. Suite à cela, plusieurs de ses membres ont été suspendus de toute activité liée au football. Le Tribunal arbitral du sport (TAS), saisi par ces derniers, a rendu une première sentence le 4 octobre 2016. Elle enjoignait au Comité exécutif de l’époque de convoquer une nouvelle Assemblée générale en respectant ses propres statuts et règlements. Celle-ci s’est donc tenue à Sikasso le 29 novembre 2016. Elle a décidé de la levée des suspensions de certains membres du collectif et à des suspensions atténuées pour d’autres. S’exprimant dans nos colonnes à l’époque, le Président du collectif, Mamadou Dipa Fané, qualifiait cette assemblée, à laquelle son regroupement n’a pas pris part, de « non évènement ». Une nouvelle procédure était donc engagée auprès du TAS contre cette assemblée générale.

Une sentence, plusieurs interprétations

La juridiction a rendu une nouvelle sentence le 15 novembre 2018. À son point 3, le TAS « annule l’assemblée générale extraordinaire de la FEMAFOOT du 29 novembre 2016… » et ordonne en son point 4 au Comité de normalisation de la FEMAFOOT, mis en place par la FIFA en janvier 2018, de « convoquer une assemblée générale en respectant les statuts et règlements de la FEMAFOOT(…). La liste des membres devant être convoqués à cette assemblée générale ordinaire doit correspondre à celle sur la base de laquelle l’assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2015 a été convoquée et le quorum … ». « La sentence est très claire, il n’y a plus rien à dire. Le TAS ordonne de retourner en arrière afin de gommer toutes les irrégularités constatées depuis plusieurs années », commente Mamadou Dipa Fané. Le CONOR, sommé dans la sentence d’organiser une assemblée générale, avait, au mois de décembre 2018, convoqué les acteurs du football afin de faire le point. « La sentence du 15 novembre sera appliquée dans son intégralité. Nous avons entendu beaucoup d’interprétations, mais une décision de justice n’est pas à interpréter, elle est à appliquer et nous l’appliquerons », assurait la Présidente du comité, Mme Daou Fatoumata Guindo.

Le CONOR a donc, dans une circulaire datant du 28 décembre 2018, annoncé la reprise du championnat national, à l’arrêt depuis 2017 pour cause de crise, pour janvier 2019, et dévoilé la liste des 16 clubs devant prendre part à la Ligue 1. Cette décision selon le comité, est conforme à la sentence du TAS. Elle relègue du coup plusieurs clubs. Ces derniers, notamment l’US Bougouni, ont protesté. « Un club est relégué quand son classement dans un championnat l’impose ou suite à une mesure disciplinaire. Aucun de ces deux cas n’est valable ici », explique Mamadou Diallo, Vice – président du Stade Malien, club soupçonné par beaucoup d’être la Mano negra de cette agitation.

Blocages persistants ?

Face à cela, le CONOR a envoyé une nouvelle correspondance dans laquelle il dit suspendre sa décision de reprise du championnat sur instruction du ministre des Sports. Le mot « instruction » pourrait valoir au Mali une suspension par la FIFA, en conformité avec ses statuts qui interdisent toute immixtion politique dans les affaires du football. « Le ministre a suggéré cette décision afin de préserver le tissu social, il ne l’a pas instruite. Nous ne pouvons empêcher le CONOR de conduire ses activités, nous connaissons les textes et ne saurions risquer une suspension de notre pays », se défend Modibo Bakaga, directeur national des Sports et de l’éducation physique. « Nous sommes confiants quant à la résolution prochaine de cette crise », ajoute-t-il.  Simple effet d’annonce ? « Le CONOR n’a pas compétence pour l’exécution de la sentence » affirme Diallo, qui ajoute qu’ils feront usage de leurs droits. Un recours contre le TAS peut être introduit auprès du tribunal fédéral suisse. « Le CONOR avait commencé l’exécution de la sentence, mais là il est empêché d’agir. Nous ne reculerons pas, nous sommes comme des chats échaudés, nous n’écouterons plus personne. Que chacun se réfère à la sentence », conclut Fané.

Le sport après le sport

Usain Bolt est en passe de réussir sa reconversion, celui de devenir joueur de football professionnel. D’autres sportifs avant lui avaient tenté une nouvelle aventure dans une autre discipline, avec plus ou moins de succès.

Première titularisation et déjà un doublé. Usain Bolt, légende du sprint, a inscrit ses deux premiers buts sous le maillot de son équipe australienne des Central Coast Mariners durant un match de pré-saison. « Je suis appliqué, c’est pour cela que je suis ici, pour faire de mon mieux et essayer d’intégrer l’équipe » a réagi la « foudre » à l’issue de la rencontre. Pour l’heure, les dirigeants du club australien prennent leur temps, Bolt n’étant pas « un crack » dans le monde du football. Il a lui-même reconnu avoir encore beaucoup à apprendre et son âge constitue également un frein (32 ans). Devant ces atermoiements, le club maltais de La Valette, flairant le bon coup marketing, s’est empressé de contacter l’octuple champion d’athlétisme afin de lui proposer son premier contrat professionnel. Après des tests non concluants en Allemagne, Afrique du Sud ou encore en Norvège, celui qui rêve de porter les couleurs de Manchester United est en passe de réussir son pari.

Après la retraite Avant le Jamaïquain, d’autres sportifs de renoms avaient tenté la reconversion disciplinaire, avec plus ou moins de réussite. Michael Jordan, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de l’histoire du basket, s’est, un temps, essayé au baseball. Estimant ne plus être motivé, « His Airness »  décide en 1993 de raccrocher ses baskets pour, une année après, prendre la batte. 127 matchs plus tard et après des prestations peu convainquantes, Jordan mettra un terme à son expérience. Quarante plus tôt, Lev Yachine, le plus grand gardien de football de tous les temps, a furtivement embrassé une carrière dans le hockey sur glace. S’illustrant au plus haut niveau avec notamment une coupe de l’URSS remportée, il revient dans le monde du football où il demeure encore aujourd’hui le seul gardien à avoir été distingué par un Ballon d’or. Les champions du monde 1998 ont eux pris des trajectoires bien différentes à la fin de leur carrière. Fabien Barthez se consacre désormais au sport automobile. Le divin chauve retraité en 2007, a participé au 24h du Mans en 2016. L’ancien défenseur des Bleus, Bixente Lizarazu, avant de devenir consultant sportif, a été champion d’Europe de Jujitsu en 2011 après son retrait des pelouses.

Coupe du monde 2018: Ce qu’il faut retenir

Un mois de compétition durant, vous avez vibrer au rythme des matchs de la coupe du monde. Un mondial assez surprenant qui a vu l’élimination précoce d’équipes comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Argentine, l’utilisation du VAR ou encore un Essam El Hadary éternel. Que retenir de ce mondial? Beaucoup, nous vous en compilons quelques unes.

Deuxième couronne française

La France a pour la deuxième fois de son histoire remportée la Coupe du monde. Après le sacre à domicile il y’a 20 ans, ce n’est plus une mais deux étoiles désormais qui seront brodées sur le maillot de l’Equipe de France. Solides à défauts d’être spectaculaires, les Bleus s’adjugent le graal suprême. Avec 14 buts inscrits pour six buts encaissés

A deux buts près

169 buts ont été marqués lors du Mondial russe, deux de moins que celui du Brésil en 2014 ou de la France en 1998. Harry Kane a fini meilleur buteur de la compétition avec six buts. Avec 16 buts, la Belgique est la meilleure attaque du tournoi.

VAR

Le geste de l’arbitre dessinant un rectangle est maintenant devenu célèbre. Sur les 29 penaltys sifflés lors de cette édition (un record), huit l’ont été après recours au VAR. Quatre penaltys initialement sifflés ont également été refusé par la suite.

CSC

Le meilleur buteur du tournoi a été le… CSC. 12 buts contre son camp ont été marqués en Russie, soit le double du précédent record (6), établi en 1998. Mario Mandzukic est le premier joueur de l’histoire à inscrire un but contre son camp en finale.

Marathon Man

72,5 kilomètres, c’est la distance parcourue par Ivan Perisic sur les pelouses de Russie 2018. Xavi (80km) et Thomas Müller (84km) ont toutefois fait mieux, respectivement lors d’Afrique du Sud 2010 et de Brésil 2014.

Les Anglais à l’accent espagnol

Qu’il est bien loin l’époque du kick and rush. L’Angleterre a réussi 3336 passes, meilleur taux du tournoi. Ce n’est pas encore le tika-taka espagnol mais Gareth Southgate a déjà imprimé sa patte à cette équipe. Les Anglais ont atteint le dernier carré pour la première fois depuis 1990.

Éternel

Le gardien égyptien Essam El-Hadari est devenu le plus vieux joueur de l’Histoire de la Coupe du monde à disputer un match, face à l’Arabie Saoudite (avec un pénalty arrêté), à 45 ans et 161 jours.

Aller-retour express pour l’Afrique

Les cinq représentants africains ont tous été éliminés à l’issue de la phase de groupe. Une première depuis 1986. L’Égypte, privée de sa star Mohamed Salah pour son entrée en lice a quitté la compétition avec un zéro pointé. Trois défaites en autant de rencontres pour les Pharaons. Le Maroc, a proposé du jeu, mais cela n’a pas suffi face aux réalismes des Espagnols et des Portugais. Le Nigéria à une énième fois buter sur l’Argentine. La Tunisie s’est retrouvée dans un groupe compliqué, et le Sénégal qui avait fait forte impression pour sa première sortie a été victime du fair-play. Sorti à cause de deux cartons jaunes de plus que le Japon.

La malédiction du champion

Après la France (2002), l’Italie (2010) l’Espagne (2014), c’est au tour de l’Allemagne de gouter aux affres d’une élimination précoce. Dans un groupe à sa portée, la Manschaft a la surprise générale subi la loi du Mexique et de la Corée du Sud . Avec deux défaites en trois matchs, les champions du monde 2014 ont quitté la compétition par la plus petite des portes.  

Abdoul Karim Danté et Aly Mallé : Les néo – Aigles prêts à s’envoler

Le Mali affrontera demain vendredi le Japon en match amical à Lièges (Belgique). Cette rencontre sera l’occasion pour deux nouveaux Aigles de faire leurs premiers pas en sélection.

On ne change pas une formule qui marche. Le sélectionneur intérimaire du Mali, Mohamed Magassouba, a opté comme attendu pour une sélection très jeune. Aux côtés de ceux appelés à être les leaders de cette équipe dans un futur très proche (Samassekou, Bissouma), deux nouveaux font leur entrée dans le nid, le solide et très serein Abdoul Karim Danté et le virevoltant Aly Mallé. A 19 ans, Danté va connaître sa première sélection chez les seniors. Capitaine de la sélection cadette, championne d’Afrique et vice-championne du monde 2015, le défenseur d’Anderlecht va retrouver plusieurs de ces coéquipiers. « Nous avons besoin de temps et de confiance. Nous nous connaissons déjà et, avec le temps, nous aurons de bons résultats », assure celui que l’on surnomme « Bloqué » pour sa capacité à annihiler les attaquants adverses. Il vit un rêve. « C’est vraiment une fierté pour moi d’être convoqué, je n’ai pas les mots pour décrire ce sentiment. Je ne m’y attendais pas. Je me disais que je serai appelé un jour, mais pas aussi vite ». Sa science du placement, son bon jeu de tête et ses interventions tranchantes le placent parmi les défenseurs les plus prometteurs de sa génération, ce qui lui permet, en dépit d’un temps de jeu famélique avec les « Mauves » d’Anderlecht, de pouvoir prétendre s’installer durablement en sélection. « Je joue tous les matchs avec la réserve, ce qui me permet de rester en forme », avoue-t-il.

Feu-follet Dans une rencontre qui s’annonce très ouverte, Aly Mallé devrait se sentir comme un poisson dans l’eau. Véritable dynamiteur des défenses, le jeune joueur, qui aura 20 ans le 3 avril, pourra montrer tout son potentiel lors du match. L’occasion aussi pour lui, qui avait crevé l’écran en Coupe du monde cadets 2015, d’oublier une première partie de saison difficile. Acheté en 2017 par Udinese (Serie A italienne), Mallé ne bénéficiait pas de la confiance de son entraîneur, privilégiant l’expérience à la fougue. Insatisfaisant de cette situation, Mallé a été prêté cette saison au club espagnol du Lorca F.C. (2ème division), où il brille par ses fulgurances.

 

Brésil : Ronaldinho se lance en politique

L’ex-star du football brésilien, Ronaldinho a décidé de tenter l’aventure politique après avoir annoncé en janvier dernier la fin de sa carrière. Il a rejoint mardi 20 mars 2018 les rangs du Parti Républicain Brésilien (PRB), considéré comme le bras politique de l’Église Universelle du Royaume de Dieu (EURD).


La reconversion de l’ex footballeur n’aura pas trainée. C’est désormais dans l’arène politique de son pays que veut briller le champion du monde 2002. « Je suis heureux de pouvoir participer à un projet qui recherche le meilleur pour notre pays et qui est porteur de modernité, bonheur et santé pour toute la population », a déclaré Ronaldinho dans un communiqué diffusé par son parti.

Le PRB, auquel appartient aussi le maire de Rio, Marcelo Crivella a souligné que « Roni » s’était engagé à « contribuer aux projets et propositions du parti au niveau local et fédéral.

Même si tout porte à croire que Ronaldinho pourrait se présenter aux prochaines élections générales prévues en octobre, le parti n’officialise rien à ce jour. « Pour le moment, il n’a pas été décidé s’il se présenterait à une élection » a précisé une source au sein du PRB.

L’ex numéro 10 de la seleçao avait commencé sa carrière au Gremio Porto Alegre, sa ville natale, avant de devenir une star au PSG (2001-2003) puis au FC Barcelone (2003-2008).
Champion du monde en 2002, Ballon d’Or en 2005, vainqueur de la Ligue des champions en 2006, il avait ensuite porté les couleurs de l’AC Milan (2008-2011) avant de rentrer au Brésil, à Flamengo (2011-2012) et à l’Atletico Mineiro (2012-2014), avec qui il a remporté la Copa Libertadores en 2013.

AG de la CAF : 40e rendez-vous à Casablanca

La confédération africaine de football (CAF) a tenu ce vendredi 2 février 2018 à Casablanca sa quarantième Assemblée générale ordinaire, la première depuis l’élection d’Ahmad Ahmad à la tête de l’instance dirigeante du football africain. Le rendez-vous a été marqué par la présence de Gianni Infantino, le président de la FIFA.

Procéder, dans un premier temps à l’approbation du procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire tenue à Addis-Abeba le 16 mars 2017 et des assemblées extraordinaires du 8 mai et du 21 juillet 2017 respectivement à Manama et à Rabat. Présenter ensuite non seulement les rapports d’activité de la période écoulée, mais aussi le bilan des comptes révisés et le rapport de la commission d’audit et de conformité. Tels sont, entre autres, les points à l’ordre du jour de cette Assemblée générale ordinaire qui s’est déroulée à l’hôtel Hyatt Regency en présence de Rachid Talbi Alami, ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, et du président de la fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa.

Senghor intègre le Bureau Exécutif

Il y a eu par ailleurs l’élection de quatre membres du bureau exécutif de la CAF représentant les zones Nord (Algérie, Egypte, Tunisie, Maroc Libye), Centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée ÉquatorialeRD Congo, Sao Tome et Principe, Tchad), Ouest A (Cap -Vert, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Sénégal, Sierra Leone) et Ouest B (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Ghana, Niger, Nigeria, Togo ). Dans la zone Ouest A, Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football seul en lice a été élu sans soucis. Le représentant du pays de la Teranga fait donc son entrée dans le bureau de l’instance continentale.

CAN 2019

Le bureau éxécutif de la CAF n’a pas tranché sur la question de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. Il attend la réception d’un rapport d’audit effectué par le cabinet Roland Berger qui lui sera remis fin février pour se prononcer. « Il faut laisser l’auditeur faire son travail jusqu’au bout. On s’est fixé d’être flexible sur le cahier des charges, pas sur le délai.» a expliqué Ahmad, le président de la CAF.  La CAN 2019 est toujours maintenue au Cameroun et elle sera la première édition à 24 équipes.

L’Assemblée Générale est l’organe suprême de la CAF. Elle se compose des représentants des associations nationales affiliées, des membres du bureau exécutif, des présidents et vice-présidents d’honneur et des délégués des unions zonales. Elle se réunit impérativement une fois par an.

Germain KENOUVI