CAN : La Côte d’Ivoire championne sur ses terres au terme d’un parcours fou

Agonisante au premier tour, la Côte d’Ivoire est allée jusqu’au bout de sa trajectoire pour remporter sa troisième Coupe d’Afrique, en dominant le Nigeria (2-1) en finale au stade Alassane Dramane Ouattara d’Abidjan hier dimanche. Victor Osimhen, le Ballon d’Or africain qui rêvait de guider les Super Eagles au titre et rejoindre Jay-Jay Okocha et Nwankwo Kanu, ses idoles, ses modèles, dans la légende du foot nigérian était inconsolable.

Quant aux Eléphants de Côte d’Ivoire, quasi-éliminés après la défaite 4-0 face à la Guinée Équatoriale, ils ont été qualifiés grâce à la victoire du Maroc contre la Zambie. Après un retour miracle, ils battent aux tirs au but le Sénégal, tenant du titre en huitième de finale, résistent en quarts au Mali à 10 contre 11 pour s’imposer finalement 2-1 dans les ultimes secondes du match, maîtrisent la RD Congo en demi-finale 1-0. En finale, face aux Super Eagles qui les avaient battus dans la phase de groupe, ils sont menés au score à la mi-temps grâce à un but du défenseur Troost Ekong, désigné meilleur joueur du tournoi mais renversent tout en deuxième période grâce à Franck Kessié et Sebastien Haller. Tel un symbole, c’est Haller qui a repris sa carrière de footballeur après avoir vaincu un cancer qui a offert la victoire et le titre de champion d’Afrique aux Eléphants.

Cette persévérance dans le jeu est aussi une victoire d’Emerse Faé, entraîneur intérimaire des Eléphants qui a remplacé Jean-Louis Gasset au lendemain de leur premier tour désastreux. Un pays hôte s’impose pour la première fois depuis l’Egypte en 2006, c’était face à la Côte d’Ivoire. Avec ce troisième sacre, après celles de 1992 et 2015, la Côte d’Ivoire se place au niveau du Nigéria avec trois titres, une unité derrière le Ghana qui en compte, et deux pour le Cameroun qui a cinq titres. L’Egypte, recordman a sept trophées.

CAN U20 : La finale en ligne de mire

En quête du Graal. Ce 3 février, le Mali jouera son premier match de CAN U20 face au Sénégal. Un premier test grandeur nature pour les Aiglons, dont l’objectif affiché est d’atteindre au moins la finale.

L’équipe reste sur une bonne dynamique, grâce notamment à une énième victoire juste avant de s’envoler vers le Niger. Sur le terrain synthétique du stade Mamadou Konaté, les Juniors sont venus à bout du Club Olympique de Bamako (2 – 1). Une belle préparation pour le Mali, qui disputera son match face au Sénégal sur le terrain de Maradi, lui-même synthétique. Avec une formation qui ne manque pas de talents sûrs, les Aiglons auront néanmoins la tâche très ardue. Logés dans le groupe B, en compagnie du Sénégal, double finaliste (2015, 2017), du Burkina Faso et du Ghana, trois fois vainqueurs de la compétition, les joueurs de Mamoutou Kané « Mourlé » devront s’appuyer sur les acquis des matchs de préparation. « Comme l’ont indiqué bon nombre d’observateurs, nous sommes dans une poule très relevée, que l’on qualifie d’ailleurs de groupe de la mort. On est conscient du bon niveau des adversaires, mais qu’à cela ne tienne, on a un objectif : jouer cinq matchs, dont la finale », assurait le sélectionneur au micro de Footmali.

Longue préparation

Le noyau dur de la sélection championne d’Afrique U17, qui a émerveillé le monde lors de la Coupe du monde de 2017, a été reconduit à quelques exceptions près, notamment le très technique Abdoul Salam Ag Jiddou. « Mourlé » s’en est justifié, déclarant être « heureux » avec le milieu en sa possession. Outre le virtuose de l’AS Monaco, le virevoltant Djemoussa Traoré et le très serein milieu du RC Lens Cheick Doucouré manquent également à l’appel. Pas de quoi démobiliser le sélectionneur et les joueurs. Avant de rallier le Niger, il nous confiait être impatient de débuter la compétition. « Nous sommes prêts, le moral est au beau fixe, c’est un tournoi qui nous est très cher. Nous nous sommes préparés et nous allons aller le plus loin possible ».

Le Mali a disputé pour sa préparation 18 matchs internationaux pour 12 victoires, 2 nuls et 4 défaites. Un bon bilan et des joueurs phares sur lesquels les Aiglons pourront se reposer pour une belle CAN.

Finale de la Coupe du Mali : Le match des entraineurs

Djoliba AC- Stade Malien, les deux ogres du football malien vont se disputer la couronne 2018. Une énième finale de coupe du Mali pour les deux équipes, qui se sont difficilement venues à bout de leurs adversaires en demi-finales. Les Blancs de Bamako se sont arrachés pour l’emporter aux tirs au but devant le Club Olympique de Bamako (1 – 1, 10 – 9 tab), tandis que les Rouges ont souffert pour gagner devant l’Afrique Football Élite (1 – 0). Avant la finale, les deux entraineurs se confient sur cette rencontre décisive.

Nouhoum Diané, entraineur du Stade malien

Comment allez-vous aborder cette finale ?

D’un point de vue état d’esprit, je pense que les choses vont évoluer. Nous n’allons pas préparer ce match comme nous l’avons fait pour les autres. C’est tout d’abord un derby malien, deuxièmement c’est une finale de Coupe qui nous permettra, si on gagne, de nous qualifier pour la Ligue des champions africaine. À partir de ce moment, énormément de choses vont changer dans la préparation. En plus de cela, les matchs que nous fait avant la demi-finale étaient techniquement bien, mais nous avons eu énormément de difficultés face au Club Olympique de Bamako (COB). Ce match nous permettra de revoir certaines choses. Nous allons très bien préparer la rencontre en gommant les manques que nous avions lors du dernier match.

Les deux équipes se connaissent parfaitement. Est-ce un avantage ou un inconvénient ?

Notre qualification a été fatigante à tous les niveaux. Sur les plans physique et moral, notre dernier match a été terrible. Après, les joueurs seront-ils plus motivés? Nous jouons une finale de Coupe du Mali, mais l’enjeu, derrière, c’est la Ligue des champions. C’est un derby, donc je pense que les joueurs seront motivés pour jouer ce match.

Il faut plutôt voir le côté positif. C’est un match que nous devons gagner et je vais tout mettre en œuvre pour qu’on y arrive. Après, pour le reste, il faut faire attention et ne pas trop nous mettre de pression, ce qui pourrait négativement impacter l’équipe. Moi je vois le positif. Je vais préparer les joueurs afin qu’ils gagnent un match de football. Il est vrai que c’est une affiche Stade – Djoliba, donc nous allons tout mettre en œuvre pour gagner.

 

Fagnéri Diarra, entraineur du Djoliba AC

Comment allez-vous aborder cette finale ?

De la même manière que nous abordé les autres rencontres. Mais aucun match ne ressemble à un autre, chacun a sa réalité. C’est la dernière ligne droite et nous ferons tout pour nous donner les moyens de l’emporter. Nous serons concentrés pour bien terminer la saison. Chacune des deux équipes convoite la Ligue des champions. Avec ce que nous avons pu réaliser cette année malgré toutes les difficultés rencontrées, nous sommes confiants.

Vous avez dû batailler ferme pour atteindre la finale. Cela vous donne-t-il plus de motivation ?

Disons que le match a été joué de bout en bout. Je ne dirai pas que nous avons été bousculés. Dans une interview récente, j’ai dit que les jeunes se sont fait plaisir et que de notre côté nous avons fait le boulot. C’est une nouvelle équipe, qui n’a même pas encore accédé à la première division. Nous sommes des habitués, donc nous ne pouvons jouer dans la même cour. Mais il ne faut pas oublier qu’en Coupe  toutes les équipes partent à chances égales.