A 14 ans, Alfred A. Mango devient le plus jeune bachelier du Sénégal

né de parents enseignants, le jeune Alfred Amadou Mango vient de décrocher son baccalauréat scientifique à l’âge de 14 ans. L’élève habitant aux Parcelles assainies Thiès (Ouest, 70Km de Dakar) est passionné de lecture, de poésie et de football, un sport auquel il s’adonne trois fois par semaine à l’école de Foot de son quartier.Alfred est un enfant pas comme les autres. Alors que les jeunes de son âge sont captivés par les réseaux sociaux et les nouvelles technologies en général, Alfred, lui, est passionné de lecture et de poésie. Dès la maternelle, il s’intéressait aux livres pour enfants et à 9 ans, il a achevé son premier roman, L’Enfant noir de Camara Laye. « Il avait toujours le livre à la main, même quand je l’envoyais à la boutique », se souvient affectueusement sa mère, Ndéye Anta Diop. « Tout le monde était étonné! Cela faisait rire les gens ! », poursuit-elle.

Ndéye Anta Diop est professeur d’histoire-géographie au lycée de Ngoudiane, à quelques 30 kilomètres de Thiès. Son père est également professeur du lycée, où il enseigne le français. Une famille « simple et heureuse », selon les mots du jeune Alfred, qui a grandi entouré de livres et sans aucune autre distraction. « Longtemps, nous n’avons pas eu l’électricité, donc Alfred était plongé dans les livres », raconte Ibrahima De Louis Mango, le père du jeune bachelier.

Très tôt, Alfred a ressenti le besoin de se surpasser. Dès la classe de CP, il s’est donné pour ambition de décrocher le baccalauréat à 14 ans, en s’inspirant de l’un des personnages du film américain « The Great Debaters », James Leonard Farmer Junior, membre d’une prestigieuse équipe de débatteurs et étudiant à l’université à 14 ans. « En voyant ce personnage, je me suis dit que si lui avait réussi, moi aussi, je pouvais le faire », confie le jeune Alfred pour qui « les records sont faits pour être battus ».

L’élève a travaillé dur, mais sans pression cette année de terminale pour arriver à ses fins. « Je ne travaillais pas comme un robot », explique-t-il.

Pour sa mère, contrairement à ce que beaucoup pensent, « Alfred passe son temps à jouer. Il aime être avec ses amis dans le quartier. C’est un enfant très jovial ». Ndéye Anta Diop a donné des cours particuliers à son fils pendant toute sa scolarité, de manière encore plus assidue lors des quatre années où il a sauté des classes.

A la maternelle, Alfred a sauté la grande section, au cycle primaire, il n’a pas fait les classes de CE1 et de CM1, et au cycle moyen, il a sauté les classes de 6ème et de 4ème. Il a réussi la prouesse d’avoir son Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) à l’âge de 11 ans. « C’est seulement le cycle secondaire qu’il a eu à faire toutes les classes », renseigne son père.

« Je remercie les autorités étatiques qui ont pu permettre à mon enfant de réussir son baccalauréat, parce que dans un passé récent il n’était pas possible de passer le bac à l’âge de 14ans. C’est à partir de cette année que la mesure a été levée », poursuit le professeur de français pour qui « il y a des choses à revoir dans la forme actuelle de l’école ». « Si d’autres enfants avaient été autorisés à passer le baccalauréat plus tôt, mon fils ne serait pas une exception. Il y a beaucoup de formes d’intelligence à développer, le cerveau est un muscle qui a besoin d’être challengé », déclare le père d’Alfred, qui tient de lui son mental d’athlète.

A la rentrée universitaire, Grand Alfred Amadou Mango ne sait pas encore quel cursus il compte poursuivre. « J’aimerais beaucoup faire des études d’informatique, ou de pétrochimie. Mais depuis tout petit, je rêve aussi de devenir médecin ou pharmacien, comme mes oncles », ambitionne Alfred.

Pour sa mère, les études après le baccalauréat vont devenir plus compliquées, surtout pour un enfant plongé dans un monde d’adultes, mais elle reste optimiste et continue d’encourager son fils. « Je remets tout entre les mains du bon Dieu, nous ferons notre possible pour continuer à l’encadrer », dit-elle.

En plus de la lecture, Alfred a une autre passion, beaucoup plus commune celle-ci pour un adolescent de son âge: le football. Ses parents l’ont inscrit dans une école de foot située dans leur quartier, où il s’entraîne tous les mercredis, samedis, et dimanches.

Selon son coach Dame Junior Gaye, un ancien footballeur international, Alfred a permis de relever le niveau scolaire des autres enfants qui fréquentent l’école de foot. A son tour, Alfred a accepté de s’improviser professeur pour leur donner des cours particuliers. « On a remarqué que tous les enfants qui habitaient près de chez Alfred et qui le fréquentaient avaient de très bonnes notes en classe. Grâce à lui, le niveau d’étude de notre école de foot est vraiment bon, il apporte beaucoup », se réjouit son coach.

En attendant de prendre la lourde décision de son avenir universitaire, Alfred compte s’amuser comme un enfant de 14 ans cet été. Il veut voir ses amis et jouer au football. Mais sa passion pour la littérature n’est jamais loin. « J’avais écrit mes premiers poèmes à l’âge de 10 ans. J’aimerais écrire mon premier recueil durant ces grandes vacances », promet-t-il.

Le Sénégal à la Can 2019 : une symphonie au goût d’inachevé

Le Sénégal, dix-sept ans après la finale qu’il a disputée en 2002 (revers contre le Cameroun 0-0, TAB 3-2), s’est encore cassé les dents à ce stade de la compétition. Sonnés par un but de l’avant-centre algérien Baghdad Bounedjah (2ème mn) sur un coup du sort, les Lions n’ont pas su renverser la vapeur au grand dam de tout un peuple.Il s’en est fallu de peu pour que la quinzième participation du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) soit celle du couronnement. Les Lions se sont hissés, non sans anicroches, en finale. Mais une fois de plus, ils n’ont pas réussi l’essentiel : gagner. Les supporters de l’équipe nationale devront encore prendre leur mal en patience pour découvrir l’ivresse d’un sacre continental.

Pour autant, l’accueil populaire réservé aux représentants du Sénégal au lendemain du désenchantement en dit long sur leur parcours. En effet, les Lions sont tombés les armes à la main face à des Fennecs (Renard des sables) rusés.

« C’est une grande performance. Il ne nous a pas manqué grand-chose. Nous avons pris un but précoce sur une frappe contrée. Nous avons eu le contrôle du ballon mais c’était stérile. Cela est dû en partie à l’arbitre central (le Camerounais Alioum Alioum) qui n’a pas sorti très tôt les cartons pour sanctionner les multiples fautes algériennes », a analysé l’ancien sélectionneur national Amara Traoré.

Les Fennecs, pour repousser les offensives des Lions, ont joué contre-nature en se recroquevillant dans leur moitié de terrain. Au plan statistique, le Sénégal a dominé avec 59 % de possession de balle, 12 tirs tentés dont 7 cadrés et 6 corners obtenus. Comme lors du premier duel en phase de groupes, les Algériens ont systématiquement commis des fautes (32 au total), parfois d’antijeu, afin de garder à tout prix leur cage inviolée.

« Nous n’avons pas eu la chance du champion notamment sur certains faits de jeu comme le pénalty refusé (faute de main d’Adlène Guedioura dans la surface de réparation sur un centre d’Ismaïla Sarr). Toutefois, il n’y avait pas de consistance dans le jeu des Lions. Le Sénégal n’a jamais joué à 90 % de son potentiel. S’il avait élevé son niveau de jeu, il aurait facilement été champion d’Afrique », a soutenu Salif Diallo de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique).

Au pays des Pharaons, le Sénégal a disputé sept rencontres, en a gagné six et perdu deux. Les Lions ont fait sauter le verrou adverse à huit reprises et ramassé deux fois le cuir au fond de leurs filets. In fine, le Sénégal a placé cinq joueurs dans l’équipe type du tournoi dévoilée par la Confédération africaine de football (Caf). Il s’agit de Kalidou Koulibaly (défenseur central), de Youssouf Sabaly (latéral gauche), de Lamine Gassama (latéral droit), d’Idrissa Gana Guèye (milieu défensif) et de Sadio Mané (attaquant).

De l’avis de M. Diallo, l’échec du Sénégal en finale est avant tout celui de ses attaquants de pointe. « Ils n’ont pas réellement pesé sur le jeu. Aucun d’entre eux n’a marqué. Je pense qu’Aliou Cissé s’est trompé sur le choix des attaquants de pointe. J’ai regretté l’absence d’Habib Diallo (24 ans) du FC Metz, deuxième meilleur buteur de la Ligue 2 française (26 buts en 37 matchs) », a-t-il décortiqué.

Au plan comptable, s’il a reconnu que « Cissé a fait progresser l’équipe », ce journaliste sportif, qui a couvert en Egypte sa neuvième Can, a dit être resté sur sa faim. « On peut nourrir des regrets. Pendant toute la compétition, le Sénégal n’a pas correctement maîtrisé son sujet. Les Lions n’ont pas développé un beau jeu comme a su le faire l’Algérie. Pourtant, le coach est à la tête de l’équipe depuis quatre ans », a fait remarquer Salif Diallo.

Poursuivant, il a pointé du doigt les carences de la sélection sur les coups de pied arrêtés, une arme redoutable dans le foot moderne. « Le Sénégal n’a marqué aucun but sur coups francs ou corners. Pis, sous Aliou Cissé, les Lions n’ont inscrit que 3 buts dans cet exercice (2 à la Can 2017 et 1 en Eliminatoires du Mondial 2018). Il y a donc une faiblesse sur ce plan même si nous avons 5 à 6 joueurs qui culminent à plus de 1m90 », a-t-il souligné.

Durant tout le tournoi, les Lions ont écopé de 12 cartons jaunes, soit une moyenne de 1,7 carton par match. Mais l’avertissement de Kalidou Koulibaly, en demi-finale contre la Tunisie (1-0), a été lourd de conséquences puisqu’il a privé l’entraîneur de la pièce centrale de son dispositif défensif.

Le Sénégal s’est adjugé le « prix fair play » de la Caf là où Krépin Diatta, qui découvrait le plus grand évènement sportif du continent, a été sacré meilleur jeune. Très attendu après son triomphe en Ligue européenne des Champions, Sadio Mané avec ses 3 pions, n’a pas du tout survolé la compétition. L’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise) s’est même montré très fébrile dans l’exécution des penalties avec deux ratés en trois tentatives.

« Jusqu’à présent, Sadio Mané n’a pas effectué un match référence en sélection. Il a eu certes des éclairs durant la Can mais je m’attendais à ce qu’il porte véritablement l’équipe nationale », a commenté le reporter de l’APS.

Tout compte fait, Amara Traoré, actuel président de la Linguère de Saint-Louis (Ligue 2 sénégalaise) s’est montré optimiste. « L’avenir de cette équipe sera radieux. La Can 2021 et la Coupe du monde 2022 arrivent très vite. Le prochain objectif, c’est la coupe. Maintenant, il faut faire une évaluation froide de la campagne pour voir comment optimiser la performance des Lions », a préconisé l’ancien international (1986-2002).

Les Éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, que va accueillir le Cameroun, se dérouleront entre octobre 2019 et novembre 2020. Le Sénégal est logé dans la poule I en compagnie du Congo, de la Guinée Bissau et de l’Eswatini (ex Swaziland).

UEMOA : accélération de l’indice du chiffre d’affaires en avril

L’indice du chiffre d’affaires des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s’est accéléré de 12,8 points de pourcentage à fin avril 2019 comparé au mois précédent, a appris mardi APA auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet indice est passé de 1,6% en mars 2019 à 14,4% en avril 2019. Selon l’institut d’émission cette évolution est due essentiellement à l’accroissement du rythme haussier des ventes des produits pétroliers et alimentaires.

 « L’accélération des activités de commerce de détail est généralisée à l’ensemble des pays de l’Union, à l’exception du Bénin (moins 43,0% contre plus 2,9% le mois précédent), du Togo (moins 22,1% contre moins 7,2%) et de la Guinée-Bissau (moins 13,9% contre moins 11,0%) », précise la BCEAO.

Les hausses les plus significatives sont notées au Sénégal (plus 31,8% contre plus 27,2%), en Côte d’Ivoire (plus 15,6% contre moins 1,4%) et au Burkina (plus 7,6% contre moins 2,0%)

 

L’Afrique a « deux défis spécifiques » en matière de cybersécurité (expert)

L’action collective et la dotation d’outils locaux à la jeunesse africaine sont les deux « défis spécifiques » lancés à l’Afrique en matière de sécurité électronique, a déclaré l’expert électronique sénégalais Ibrahima Nour Eddine Diagne, à l’ouverture, mardi à Dakar, de la sixième édition des Security Days.M. Diagne, par ailleurs administrateur général du GIE GAINDE 2000, a souligné la nécessité pour les Etats africains doivent « faire les choses ensemble » et de donner à leur « jeunesse les outils qui sont de chez nous » afin de relever ces deux grands défis qui permettront de lutter contre les attaques cybercriminelles touchant le monde entier.

Pour lui, en effet, le rôle des Etats est « difficile à définir » parce qu’il y a une « limite » dans leur « souveraineté » qui ne les permettent pas d’être tout le temps « en position de force ».

« Il y a des capacités défensives et offensives (…). Nous sommes dans un monde très complexe, et savoir la place de ces Etats (dans la régulation) est très compliqué », a noté Ibrahima Nour Eddine Diagne, soulignant en outre que la notion de confidentialité « est en train de glisser ».

Il intervenait à ce forum de deux jours qui s’est ouvert ce mardi, en présence de délégués de pays ouest-africains comme la Côte d’Ivoire, marraine de cette édition, des acteurs du numérique en Afrique ainsi que des représentants étatiques civils et militaires.

Cet évènement, qui vise entre autres à promouvoir une vision panafricaine de la confiance numérique et à développer la coopération régionale et internationale, a pourtant connu des débuts difficiles, selon son initiateur, Sidy Mactar Aidara.

« A la première édition, on était juste une centaine de personnes. Personne ne croyait en nous, mais l’avenir nous a donnés raison », a dit fièrement le fondateur de Kubuk Consulting, coorganisateur de cette 6e édition avec la douane, la police et la gendarmerie sénégalaises ainsi que le ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications.

Soulignant « l’important succès » de l’édition 2018 au vu de ses « 1500 visiteurs », M. Aidara a insisté sur l’intérêt du présent évènement non sans profiter de l’occasion pour appeler les parents à « être vigilants sur la vie numérique de leurs enfants ».

Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications a indiqué que le Sénégal a été avant-gardiste sur cette question en mettant en place la « Stratégie nationale de Cybersécurité 2022 » (SNC2022

Selon Yoro Moussa Diallo, cette stratégie vise à atteindre cinq objectifs : renforcer le cadre juridique et institutionnel de la cybersécurité, protéger les infrastructures d’information critiques (IIC) et les systèmes d’information de l’Etat, promouvoir une culture de la cybersécurité, renforcer les capacités et les connaissances techniques en cybersécurité dans tous les secteurs et participer aux efforts régionaux et internationaux de cybersécurité.

Pour sa part, le colonel Alioune Ndione de la douane sénégalaise a précisé que, sur proposition d’une édition des Security Days, l’Etat a créé une « école nationale de cybersécurité ». Logé au sein de l’Ecole nationale d’administration (Ena), cet établissement à « vocation régionale » a été inauguré en novembre 2018.

Les Security Days qui prennent fin demain mercredi a retenu au programme de se travaux plusieurs ateliers reposant sur des problématiques « riches » et variées. Il prévoit également dans la mi-journée des séances de networking : deux activités qui sont censées composer l’essentiel des programmes retenus pour ce forum.

Nécrologie et politique au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA se penchent principalement sur la disparition, lundi soir, de l’industriel sénégalais, Ameth Amar, et sur le devenir du Parti socialiste (PS, membre de la majorité présidentielle) après le décès de son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng.« Disparition d’Ameth Amar, PDG de NMA Sanders : le Sénégal perd un grand mécène », titre La Tribune, là où Le Quotidien demeure convaincu que « le Sénégal perd un capitaine » d’industrie.

« Une belle âme s’en est allée », pleure L’AS. Selon Le Quotidien, feu Ameth Amar « avait repris et relancé les Moulins Sentenac et préparait d’autres investissements ».

Ameth Amar est décédé à Paris des suites d’un malaise, une semaine après le rappel à Dieu d’Ousmane Tanor Dieng, le SG du PS.

Invité par Vox Populi à s’exprimer sur ce dernier, le porte-parole du PS Abdoulaye Wilane parle de « Tanor et l’après-Tanor ». Selon le député socialiste, « il est parti comme il a vécu : digne et discret, discipliné et doux ».

Demandant plus de respect pour le défunt dont on observe actuellement le « deuil », Abdoulaye Wilane appelle les socialistes à faire bloc «autour du Secrétariat exécutif qui est présidé par Mme Aminata Mbengue Ndiaye en tant que Secrétaire générale adjointe du parti ».

Toutefois, d’après Walf Quotidien, « ça sent la révolte » au sein de l’ex parti au pouvoir (1960-2000). Et à en croire le journal, Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye sont « dans le viseur des +rebelles+ ».

Cette situation fait prédire à Sud Quotidien «l’après Tanor de tous les dangers », consécutif à un leadership « contesté » à la tête du parti et l’ère des dirigeants « sans mandat électif ». Mais ; selon l’analyste politique Momar Diongue, « le comité central doit choisir son intérimaire et le congrès convoqué pour élire le SG ».

Pendant qu’on s’occupe de la succession de Tanor au PS, Le Soleil informe que « le HCCT pleure son président » et a ouvert un livre de condoléances.

En football, le quotidien sportif Record voit un « Sadio en route libre » pour le titre de Ballon d’Or africain 2019 après une saison pleine avec son club anglais Liverpool et une prestation honorable à la CAN 2019 où sa sélection a terminé vice-championne d’Afrique.

Le journal renseigne en même temps que la star sénégalaise était en visite hier lundi à l’Université publique de Dakar. Et « le campus (s’est) montré fier de son Nianthio » ou de son Lion, même si la visite s’est terminée en queue de poisson à cause des jets de pierres de la part de certains étudiants qui ont  blessé des journalistes.

Stades s’interroge, pour sa part, sur ce qui manque aux Lions pour gagner la CAN après une 15e participation sans sacre. Le journal spécialisé propose l’avis de plusieurs experts sur la question.

Décès à Paris de l’industriel sénégalais Ameth Amar

Ameth Amar, patron de la Nouvelle minoterie africaine-Potou (Nma, ex-Moulins Sentenac) est décédé lundi à Paris (France), annonce la presse locale, précisant que l’homme d’affaires a succombé à un malaise alors qu’il participait au Conseil d’administration du groupe Total.M. Amar était l’un des fondateurs du Club des investisseurs sénégalais crée le 02 Juin 2018 par un groupe de chef d ‘entreprise sénégalais hommes et femmes d’affaires . Il avait été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre national du Lion.

Les chiffres-clés de la Coupe d’Afrique des Nations 2019

Les rideaux sont tombés, vendredi soir, sur la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations avec le sacre de l’Algérie aux dépens du Sénégal. Voici le bilan chiffré de la plus grande manifestation sportive du continent qui s’est déroulée en Egypte du 21 juin au 19 juillet 2019.- 24 : comme le nombre d’équipes nationales ayant participé à cette Can. Les sélections étaient réparties en six poules de quatre équipes. C’est une première pour cette compétition disputée pour la première fois en 1957 à Khartoum avec trois équipes : Egypte, Ethiopie et Soudan.

– 52 : c’est le nombre de matchs disputés durant l’édition de cette année

– 943 : comme le total de tirs tentés par les joueurs.

– 218 : c’est le nombre d’arrêts effectués par les gardiens de but.

– 102 : comme le nombre de buts marqués dans cette Can, soit une moyenne de 1,96 but par match.

– 13 : c’est le nombre de buts inscrits par l’Algérie. Les Fennecs, qui ont fait trembler les filets lors de leurs sept matchs, ont la meilleure attaque de la compétition.

– 2 : comme le nombre de buts encaissés par le Sénégal et l’Algérie qui sont les deux défenses les plus hermétiques du tournoi.

– 5 : c’est le nombre de banderilles plantées par l’attaquant de pointe du Nigeria, Odion Ighalo, qui termine meilleur buteur de la compétition.

– 4 : comme le nombre de buts inscrits par le Mali depuis l’extérieur de la surface de réparation.

– 3 : c’est le nombre de buts inscrits par Madagascar sur coups de pied arrêtés. Pour la première Can de leur histoire, les Barea (Zébus en français) ont atteint, contre toute attente, les quarts de finale (défaite 3-0 contre la Tunisie).

– 8 : comme le nombre de penalties sifflés par les arbitres. La Confédération africaine de football (Caf) a eu recours à l’Assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) à partir des quarts de finale.

– 174 : c’est le nombre de cartons jaunes distribués par les arbitres en 52 matchs, soit une moyenne de 3,3 cartons par rencontre.

– 5 : comme le nombre de cartons rouges brandies par les arbitres.

– 21 : c’est le nombre d’années qu’il aura fallu attendre pour voir deux entraîneurs africains s’affronter en finale (Aliou Cissé et Djamel Belmadi). La dernière finale mettant aux prises deux techniciens africains, Mahmoud Al-Gohary (Egypte) et Matsilela Ephraïm Sono (Afrique du Sud), date de 1998.

– 83 : comme le nombre de millions de dollars (48,5 milliards F CFA) générés par la Can, selon la Caf.

Le G5 Sahel invité à s’ouvrir à cinq autres pays africains

Le président de l’Institut Panafricain de Stratégies (Ips, think tank), Dr Cheikh Tidiane Gadio a invité, lundi à Dakar, les dirigeants du G5 Sahel à intégrer cinq autres pays africains, dont le Sénégal et le Maroc.« Il faut aller vers le G5 Sahel+5 en intégrant le Marco, l’Algérie, le Sénégal, le Cameroun et le Nigeria. On ne peut pas ne pas intégrer ces pays si on veut que le G5 Sahel soit efficace. Le Maroc a la meilleure intelligence antiterroriste, l’Algérie a la meilleure expérience de lutte contre le terrorisme, le Sénégal a une armée professionnelle et de qualité, le Cameroun est une puissance militaire et le Nigeria est une puissance économique. En les intégrant, ces pays peuvent beaucoup apporter au G5 Sahel », a préconisé Dr Gadio, par ailleurs ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal.

Il prenait part à un panel sur « la sécurité au Sahel : enjeux et défis pour le Sénégal » dans le cadre de la conférence annuelle sur « paix et sécurité dans le Sahel », organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et le réseau Southern Voices Network for Peacebuilding (Les voix du Sud pour la consolidation de la paix).

Créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.

Selon Dr Cheikh Tidiane Gadio, rien n’empêche d’élargir le G5 Sahel aux cinq pays précités, pour devenir ainsi le G5 Sahel+5 car, à son avis, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, on ne peut pas se passer de l’expérience et l’expertise de l’Algérie, du Maroc, du Sénégal, du Cameroun et du Nigeria.

« Si les pays du G5 Sahel se regroupent avec l’Algérie, le Maroc, le Nigéria, le Cameroun et le Sénégal, la question du financement ne peut plus se poser. Les troupes d’élite de ces pays mises ensemble pourraient apporter une solution », a poursuivi Dr Gadio.

Hausse des créances intérieures du Sénégal

L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts du Sénégal a connu une hausse de 676 milliards FCFA (environ 1,149 milliard de dollars) au terme du mois d’avril 2019 comparé à la même période de l’année 2018, a appris lundi APA auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet encours est passé de 3995,40 milliards FCFA au mois d’avril 2019 à 4671,40 milliards de FCFA un an plus tard, soit une progression de 16,9% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Cette embellie est essentiellement imputable aux créances nettes sur l’administration centrale qui se sont fortement accrues de 3009,7%, passant de moins 17,7 milliards de FCFA en avril 2018 à 514,90 milliards de FCFA un an plus tard.

Quant aux crédits détenus par les institutions de dépôts sur les autres secteurs de l’économie, ils ont enregistré une faible progression de 3,6% à 4.156 milliards de FCFA contre 4.013,10 milliards FCFA en avril 2018.

Vers l’autonomisation de 100 mille jeunes entrepreneurs africains

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), l’agence onusienne chargée du développement international, entend collaborer avec la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) à travers la formation, l’encadrement et le soutien financier de 100 000 entrepreneurs en herbe en Afrique sur une période de 10 ans, rapporte un communiqué reçu lundi à APA.Le texte précise que le partenariat signé à Niamey (Niger) en marge du 12ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine vise l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). « Ce programme, qui met un accent particulier sur un soutien aux entreprises, vise à générer des millions de nouveaux emplois et d’importants revenus en Afrique », explique le texte.

Le partenariat ciblera les jeunes Africains des communautés considérées comme étant laissées en rade, à commencer par le Sahel, compte tenu du potentiel de la région qui renferme la population la plus jeune au monde, avec 194 millions de personnes âgées de moins de 25 ans (soit 64,5% de la population totale).

Selon notre source, le partenariat TEF-PNUD pour les jeunes entrepreneurs de la région du Sahel sera mis en œuvre dans le cadre du programme phare de la Fondation Tony Elumelu (TEF), qui a déjà soutenu 7 520 entrepreneurs locaux de 54 pays africains en seulement cinq ans. Par ailleurs, le programme va s’appuyer sur l’initiative YouthConnekt du PNUD, l’objectif étant de renforcer la création d’emplois grâce à un esprit d’entreprise dynamique et de créer une croissance économique durable ancrée sur le développement des communautés et des États.

S’exprimant sur ce partenariat, Mme Ahunna Eziakonwa, Sous-Secrétaire générale de l’ONU et Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique a déclaré: «Nous considérons le Sahel comme une région offrant de nombreuses possibilités et investir dans la jeunesse est une condition préalable à la stabilisation de la région. Les jeunes devraient être au cœur de tout programme de développement ».

Selon elle, « nous devons investir dans leur potentiel, leur talent, leur énergie et leur enthousiasme et leur donner la possibilité de réaliser pleinement leurs aspirations. C’est la raison pour laquelle le PNUD a élaboré conjointement des solutions de développement en investissant dans des modèles d’entreprenariat favorisant une croissance inclusive ».

Pour sa part, Ifeyinwa Ugochukwu, PDG de la Fondation Tony Elumelu a souligné: «Notre partenariat avec le PNUD vient à point nommé. Il contribuera directement au succès des entreprises dans un certain nombre de zones fragiles et est une preuve de la pertinence de l’approche que nous avons adoptée en matière de mécénat ».

De l’avis d’Ugochukwu, l’Afrique a besoin de partenaires qui ne croient pas seulement au potentiel de son secteur privé pour soutenir le développement économique, mais aussi qui y apportent leur soutien. Avec cet accord, le PNUD s’est révélé comme un véritable partenaire des entrepreneurs africains et a démontré son engagement à travailler avec nous pour augmenter l’impact de cette initiative et éliminer la pauvreté sur le continent.

Grâce au partenariat, les candidats sélectionnés recevront chacun un capital de démarrage non remboursable d’un montant maximum de 5 000 dollars, un accès à des mentors, une formation en entreprenariat de 12 semaines et des possibilités de mise en réseau. Ils rejoindront le cercle des 3 051 bénéficiaires précédemment annoncés de la cohorte 2019 du programme d’entrepreneuriat TEF.

L’affaire Petro-Tim refait surface dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de la résurgence de l’affaire Petro-Tim consécutive aux révélations de la British Broadcasting Corporation (BBC) et impliquant notamment Aliou Sall, le frère du président de la République.Sous le titre « La contre-offensive d’Aliou Sall », EnQuête rapporte les propos de l’ancien Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) selon qui, ses « vrais ennemis sont dans l’entourage de Macky Sall ».

Dans les colonnes de ce journal, Aliou Sall déclare : « Il y a certains de mes adversaires qui sont à l’intérieur de notre parti (APR, Alliance Pour la République, parti au pouvoir). Certains d’entre eux sont de proches collaborateurs du président Macky Sall. Il y en a certains qui ont financé l’opposition pour qu’elle entretienne davantage cette affaire. Je ne fais pas d’accusation gratuite. »

« Aliou Sall déballe » barre à sa Une L’AS. Poursuivant dans ce quotidien, le maire de Guédiawaye (un des quatre départements de Dakar) met en garde ses « ennemis ». « Qu’ils continuent de m’insulter, de faire des complots, je peux l’endurer. Mais au moment de leur faire face, ils ne pourront pas résister à un seul de mes coups-de-poing ».

Enfin, Aliou Sall fait savoir dans Vox Populi qu’il n’a « aucune ambition d’être candidat à la présidentielle de 2024 ». Partant de là, le président de l’Association des Maires du Sénégal (AMS) avertit « ses ennemis » internes. « S’ils pensent qu’en enterrant Aliou Sall, ils vont accéder au sommet, ils se trompent », a-t-il martelé.

Pour sa part, Sud Quotidien donne la parole à Alioune Tine, le fondateur du Think Tank Africa Jom Center qui s’est prononcé sur la persistance des manifestations portant sur les contrats pétroliers. Ce dernier soutient : « Nous avons eu une communication (gouvernementale) fondée sur le déni, souvent sur le mensonge et pratiquement sur des artifices ».

A en croire Alioune Tine « le scandale dure (car) les réponses apportées par le régime (sont) de plus en plus rejetées » par une frange de la population. Dans Le Quotidien, le Forum Civil dont le Coordonnateur est Birahim Seck demande au gouvernement de « faire toute la lumière sur l’affaire de trafic de drogue et celle relative à la gestion des ressources naturelles notamment l’affaire Petro-Tim.

Dans une enquête intitulée « Le scandale énergétique de 10 milliards de dollars (5855 milliards F CFA) », la BBC révèle qu’Aliou Sall aurait permis à Frank Timis, un homme d’affaires roumano-australien, de décrocher des contrats pétro-gaziers au Sénégal moyennant des rémunérations indues, c’est-à-dire 25.000 dollars (14,6 millions F CFA) par mois et pendant cinq ans.

Cela fait un pactole de 1,5 million de dollars (878 millions F CFA) versé à Aliou Sall. De plus, l’ancien Directeur Général de la CDC est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin s’élevant à 250.000 dollars (145 millions F CFA) via sa société Agitrans.

Sur un tout autre sujet, Stades indique que « Sadio (Mané) a le champ libre » dans la course au Ballon d’Or africain après l’élimination inattendue, en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, de l’Egypte de son principal rival Mohamed Salah.

Dans une interview accordée à Record, Mbaye Diagne, l’avant-centre des Lions souligne que « le Bénin ne peut pas (les) arrêter. Tout le monde sait qu’entre le Sénégal et le Bénin, il n’y a pas photo ». Les Lions et les Écureuils s’affronteront en quarts de finale de la Can 2019 mercredi prochain à 16 heures GMT.

Birame Coulibaly et Maodo Ndiaye : les Jean Mermoz sénégalais prêts à décoller

Malgré leur importante différence d’âge, les Sénégalais Birame Coulibaly, 36 ans, et Maodo Ndiaye, 25 ans, initiateurs du projet Flightsen, vivent à fond leur passion de l’aviation et entendent aller au bout de leur rêve en traversant une seconde fois des frontières, d’Europe en Afrique, durant quatre jours, pour le retour dans leur pays prévu le jeudi 11 juillet 2019.Sur le parking de l’aéroclub Iba Guèye, logé dans l’ancien aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, Birame Coulibaly, barbe touffue, fait les cent pas ce vendredi matin. Dans cette atmosphère jonchée de petits avions, cet agent public du marketing, vêtu d’un t-shirt blanc floqué du logo de Flightsen, s’y sent très détendu avec son jeune compère Maodo Ndiaye, pilote professionnel.

Ces deux profils totalement différents sont liés par l’amour de l’aviation. Ils ont relevé le 29 juin dernier le défi aéronautique de rallier Saint-Louis du Sénégal à Lognes en France, dans le sillage des pionniers qu’étaient Mermoz et Saint-Exupéry, à bord d’un Piper PA-28, un avion quadriplace « sans pilote automatique ».

De retour au Sénégal pour régler quelques affaires après la première étape de cette aventure exceptionnelle, ils sont retournés samedi dernier en France pour être en vol à partir de ce lundi 8 juillet pour rallier Dakar, la capitale de leur pays.

Au départ de ce « défi physique et mental », ils ont fait au total « 28 heures de vol », un voyage nécessitant en effet plusieurs escales. Le binôme a traversé « la Mauritanie, le Maroc, l’Espagne » avant d’arriver en Hexagone.

Pour le retour du 11 juillet 2019 prévu dans l’après-midi, « on estime faire la même chose, entre environ 25 et 28 heures de vol », déclare Birame, qui souhaite en même temps que les vents soient « un peu plus favorables ».

L’appareil, loué « à 130.000 FCFA pour l’heure de vol », a « 5h30 d’autonomie ». Mais ils s’efforcent de n’en utiliser que quatre « pour parer aux soucis ou quand on est déroutés vers un autre aéroport », explique Birame, se rappelant en même temps l’ambiance de leur atterrissage dans cette localité parisienne.

« Quand on a atterri, Maodo et moi, on s’est regardé et on s’est dit : +Mais putain on y est+. Quand on a roulé pour aller au parking, on ne se rendait pas compte qu’il y avait autant de monde qui nous attendait. (…) On a vu énormément de gens qu’on ne savait pas et ça nous a énormément touché », a-t-il indiqué avec l’accent d’un Français, là où Maodo Ndiaye souligne qu’ils ont eu « les larmes aux yeux » quand ils ont vu leurs familles venir les accueillir ainsi que le maire de Lognes.

Comme Birame, Maodo a été formé à l’aéroclub Iba Guèye après son baccalauréat en 2012. Il est allé ensuite se perfectionner comme pilote de ligne en Afrique du Sud, avant de devenir aujourd’hui agent de la compagnie privée sénégalaise Transair. Cependant, il trouve plus passionnant « l’engouement » dans le pilotage privé avec ses appareils « rustiques ». Dans ce monde, explique-t-il, le pilote est plus libre car, assurant « la maintenance tout seul » de l’avion.

Malgré que Mermoz et Saint-Exupéry soient les pionniers dans ce domaine, ils n’en sont pas moins les premiers modèles du duo d’aviateurs sénégalais.

« On pense tous à Jean Mermoz qui a lancé (cette expérience) il y a des années entre Toulouse (France) et Saint-Louis (Sénégal). Sinon le meilleur modèle qu’on a eu, c’est le président de l’aéroclub, Ernest Discacciati qui a 15.000 heures de vol à son actif. C’est lui qui nous a transmis cette grosse passion », a confié Birame Coulibaly, marié et père de trois enfants, également très complice avec son jeune partenaire.

« Il faut bien s’entendre (dans cette expérience). On a une très bonne complicité. Pour faire un voyage comme ça, il faut choisir un partenaire avec qui on s’entend bien, avec qui on a une bonne affinité. Il peut y avoir des moments de stress et de désaccords, il faut qu’on arrive à écouter l’autre et trouver un juste milieu », a-t-il soutenu.

Flightsen, « un rêve nourri depuis nos premiers vols à l’aéroclub », a réellement commencé sa matérialisation en février dernier, d’après Maodo Ndiaye. Ainsi poussés par leur passion et leurs sponsors privés, « on a fait toutes les choses dans les délais », s’est-il réjoui.

« C’est un gros budget, d’où la nécessité pour nous d’avoir des sponsors. (…) Pour l’instant, aucune administration (publique) ne nous a aidés. On a eu des soutiens de leur part, c’est-à-dire qu’ils nous ont reçus (ministère du Tourisme) et encouragés. Mais c’est vraiment le secteur privé qui nous a aidés à réaliser le projet », a précisé Birame Coulibaly, soulignant que le projet vise à « promouvoir la destination Sénégal ».

« Le fait de se poser dans pleins de pays avec notre drapeau et identité… on parle d’abord du Sénégal. Deuxièmement, c’est de montrer que l’aviation sénégalaise a des pépites et inciter des jeunes à épouser les métiers de l’aviation sénégalaise », a poursuivi l’aîné du duo d’aviateurs de Flightsen, qui pense également associer dans ce projet « les forces vives » de ce secteur.

« L’idée à terme, c’est de faire tous les continents toujours avec le même avion. (…) Mais on espère cette fois-ci ramener deux avions. On pense aussi associer l’armée de l’air, qui est un gros acteur de l’aviation au Sénégal », a-t-il expliqué.

Birame et Maodo ne pensent toutefois pas se limiter à cette action car, partager leurs expériences avec les écoles sénégalaises est une chose qui leur « tient à cœur » aussi.

Ils comptent s’y rendre pour « surtout faire comprendre à la jeunesse : il faut qu’ils aillent au bout de leur rêve, a indiqué Birame. Il ne faut pas qu’ils se disent que c’est impossible. On a les moyens et les ressources au Sénégal. On peut réussir par nous-mêmes. On n’a pas besoin d’aller à l’étranger chercher des compétences ».

Hausse de 1,6% de l’emploi salarié Au Sénégal

L’emploi salarié du secteur moderne au Sénégal a enregistré une hausse de 1,6%, en rythme mensuel à la fin du mois de mai 2019 comparé au mois d’avril 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Selon la DPEE, cet accroissement est porté par le secteur secondaire (plus 2,1%) notamment les créations nettes dans l’industrie (plus 1,8%) et les bâtiments et travaux publics (plus 4,7%).

De son coté, l’emploi salarié du secteur tertiaire s’est consolidé de 1,0% sur la période, du fait, principalement, des services qui se sont accrus de 0,9%.

Sur un an, l’emploi salarié du secteur moderne a progressé de 7,1%, à fin mai 2019, à la faveur des bonnes orientations des effectifs du secondaire (plus 6,9%) et du tertiaire (plus 7,3%).

La victoire des Lions sur l’Ouganda en vedette dans la presse sénégalaise

La qualification des Lions du Sénégal en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations de football aux dépens des Cranes de l’Ouganda, battus 1 à 0, fait ce samedi la une de la quasi-totalité des quotidiens du pays qui saluent diversement la performance des coéquipiers de Sadio Mané.Pour beaucoup de ces publications, les Lions ont assuré et il convient de s’en réjouir. C’est notamment le cas du quotidien spécialisé Stades qui arbore à la une : « Le rêve des Lions continue ». En pages intérieures, le journal s’exclame ainsi : « Les Lions l’ont fait ! L’équipe nationale du Sénégal a tout en maîtrise éliminé les Ougandais (1-0) hier, vendredi, en 8éme de finale de la Can au Caire pour s’offrir un quart de finale face au Bénin. Les Lions ont l’horizon dégagé pour la suite ».

Répondant aux critiques sur les insuffisances des Lions, Stades écrit : « Les Lions n’ont pas de mental et manquent de réalisme ? Ils ne savent plus gagner un match à élimination directe ? Face  à un adversaire coriace, les hommes d’Aliou Cissé ont maté les critiques récurrentes les visant ».

Sur le ton, L’AS et Len Quotidien saluent le match des Lions, avec ces manchettes presque similaires : « Les Lions rasent les +Cranes+ » et « Les Cranes rasés ». Soulignant que les Lions ont maitrisé leurs adversaires,  Le Quotidien note ceci en pages intérieures : « Comme  en 2017, le Sénégal disputera les quarts de finale de la Can. Un pari réussi après la victoire obtenu hier face à l’Ouganda sur un but de Sadio Mané».       

Moins dithyrambiques, les autres confrères relativisent et saluent sobrement la victoire des Lions. D’où ces titres : « Les Lions en quart de finale » (Le Soleil), « Victoire dans la douleur : des +Lions+ poussifs se qualifient pour les quarts » (Walf Quotidien), « Les +Lions+ assurent l’essentiel » (Sud Quotidien), « Au bout de la souffrance » (Enquête) et « Le quart du chemin » (L’Observateur).

Qu’ils aient bien apprécié  ou accueilli du bout des lèvres cette victoire, les quotidiens sont tous revenus sur l’un des faits majeurs de ce match : le pénalty manqué de Sadio Mané et l’aveu de la star de l’ équipe de ne plus les tirer. Il est vrai que c’est le deuxième pénalty raté après celui face au Kenya, en match de poule.

« L’équipe m’a donné trois fois la chance de tirer un pénalty mais le ratio n’est pas bon. Maintenant, je vais laisser aux autres (le soin) de tirer les pénaltys. A un moment donné, il faut penser aux autres. Il ne faut pas être égoïste », tels sont en substance les propos du joueur de Liverpool relayés par les journaux.

Ces derniers se sont tellement focalisés sur cette rencontre qu’ils ont passé au second plan voire sous silence la visite de deux jours que vient d’effectuer au Sénégal  le Roi d’Eswatini (ex-Swaziland).

Seul le quotidien national Le Soleil en a fait sa manchette avec ce titre : « Le Roi d’Eswatini à Diamoniadio : « Le Président Sall a une grande vision » là où l’Observateur en parle à sa une en mentionnant : « L’étonnant hôte de Macky Sall – Il est marié à 14 femmes – Ses ménages lui coûtent 30 milliards Fcfa par an  – Sa fortune personnelle est estimée à 200 milliards Fcfa ».

Can 2019 : le Sénégal bat l’Ouganda (1-0) et passe en quarts

L’équipe nationale du Sénégal a obtenu sa qualification pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations après sa courte victoire, vendredi soir au Caire (Egypte), face à l’Ouganda sur le score d’un but à zéro.Pour ce huitième de finale, le sélectionneur national Aliou Cissé a presque reconduit l’équipe qui avait battu le Kenya (3-0) lors de l’ultime journée de la phase de groupes. Seul Youssouf Sabaly a repris sa place sur le couloir gauche.

Ismaïla Sarr, à la réception d’une extraordinaire transversale d’Henri Saivet, déboule sur le flanc droit. L’ailier oblige le gardien Denis Onyango à commettre une faute. 

Très haut sur le terrain, Henri Saivet intercepte une balle dont se saisit Mbaye Niang. En pivot, l’avant-centre transmet en une touche le cuir à Sadio Mané. Le maître à jouer des Lions contrôle et décoche un tir croisé du gauche imparable (1-0, 15èmemn). 

Les Cranes accusent le coup. Un missile d’Emmanuel Okwi, détourné en corner par Alfred Gomis, gonfle leur moral (28èmemn). Sur les coups de pied arrêtés, les poulains de Sébastien Desabre font parfois trembler la défense sénégalaise. Au final, les Lions mènent au score à la mi-temps sans trop forcer.

A la reprise, le Sénégal a la possibilité de tuer le suspens. Profitant de l’apathie de l’arrière-garde ougandaise, Sadio Mané chippe un ballon dans la surface et provoque la faute du portier Onyango sur un crochet. L’arbitre algérien de la partie désigne le point de pénalty. 

L’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise) prend la balle pour se faire justice. Mais comme face au Kenya, sa tentative est sortie par le dernier rempart des Cranes (59èmemn). Malgré quelques sueurs froides, la défense sénégalaise résiste aux assauts ougandais pour remporter le match.

En quarts de finale, les Lions croiseront, mercredi prochain, le Bénin qui a créé la sensation en éliminant le Maroc considéré comme l’un des favoris du tournoi (1-1, TAB 1-4). 

 

Le Sénégal se dote d’un plan contre la tuberculose bovine

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère sénégalais de l’Elevage et des Productions animales, a validé, vendredi à Dakar, le Plan de surveillance de la tuberculose bovine afin d’enrayer la transmission cette maladie entre les différentes composantes du cheptel.Selon ses initiateurs, ce plan prévoit, d’une part, la réalisation d’une enquête nationale de prévalence de la maladie afin d’établir une situation de référence au niveau des élevages traditionnels et des exploitations laitières modernes (test de tuberculination) et d’autre part, le renforcement du contrôle des importations d’animaux (transhumance et commerce).

Il vise aussi le contrôle des exploitations laitières, l’élaboration des stratégies pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments, la systématisation de la recherche lésionnelle au niveau des abattoirs, aires d’abattage et tueries, et la mise en place d’un dispositif de contrôle du lait.

Au-delà de ces aspects pratiques, le plan de surveillance de la tuberculose bovine va également renforcer la législation et appliquer des mesures sanitaires strictes pour les animaux malades et suspects, et renforcer les capacités des acteurs (techniciens, éleveurs, fermiers, collecteurs et transformateurs de lait…).

La stratégie du plan de surveillance de la tuberculose bovine reposera sur les points clés suivants: le contrôle des animaux mouvements d’animaux (transhumance, commerce) et des produits biologiques (semences, embryons), le contrôle des exploitations laitières, la recherche de lésions aux abattoirs, le renforcement de capacités (personnel technique et laboratoire) et la sensibilisation communication.

Bien que considérée comme une zoonose majeure par l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé animale, la tuberculose à Mycobacterium bovis (M. bovis) est une maladie négligée, aussi bien chez l’homme que chez l’animal en Afrique subsaharienne, où elle est peu étudiée.

La nature des souches circulantes de cette maladie, leur distribution géographique sont très peu connues dans cette région. L’importance épidémiologique et les conséquences économiques de la tuberculose au sein des différents systèmes de production sont aussi largement mésestimées du fait de la faible capacité de diagnostic des abattoirs et des laboratoires.

La tuberculose bovine, maladie contagieuse se propageant par contact avec des animaux infectés domestiques ou sauvages constitue une sérieuse menace pour la santé humaine du fait de l’insuffisance des mesures d’hygiène comme la pasteurisation du lait ou le contact étroit entre l’homme et le réservoir animal.

C’est pourquoi, estiment les experts de la FAO, l’amélioration des connaissances sur l’épidémiologie de la tuberculose à M. bovis est nécessaire pour la mise en place d’un programme de lutte efficace contre cette maladie en Afrique subsaharienne. Une meilleure coordination des efforts entre les institutions de recherche et les acteurs de terrain, un transfert de compétences et des technologies sont aussi recommandés.

Amadou Soumahoro élu président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, a été élu à l’unanimité, président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, a dit vendredi Moustapha Niasse, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara, à Abidjan.« M. Amadou Soumahoro a été, à l’unanimité, élu président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie » pour un mandat de deux ans, a affirmé le président de l’Assemblée nationale du Sénégal,  Moustapha Niasse, après un entretien avec M. Ouattara à sa résidence à Cocody (Est Abidjan).   

Cette élection intervient après un huis clos, la veille et une plénière, ce jour. Pour la 45è session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie qu’abrite la Côte d’Ivoire, 88 délégations présentes ont adopté vendredi l’ordre du jour et le rapport exécutif exposé par le secrétaire général parlementaire.

« Nous venons d’adopter le programme sur les deux années à venir », a ajouté M. Niasse, pour qui ce plébiscite de Amadou Soumahoro n’est pas seulement pour l’Afrique, mais « au plan international,  aujourd’hui, c’est le numéro un de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie pour deux ans ». 

M. Niasse, un « ami » du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara depuis plus de 30 ans, lui a exprimé sa gratitude, son amitié, son affection et son attachement, tout en insinuant que malgré «les différences de situation qui existent » entre leur fonction, ils sont « en osmose ».

L’Etat dégage les ressources permettant d’appliquer les propositions de lois issues des députés, c’est pourquoi « le principe de la séparation des pouvoirs s’accompagne de la nécessité de coopérer », puisque le président est au « sommet de la pyramide nationale », a-t-il expliqué.  

« Nous sommes dans un parallélisme de la pensée qui passe après le parallélisme qui existe entre le président Alassane Ouattara et Macky Sall qui était ici, il y a quelques jours, (et qui) vont certainement se rencontrer à Niamey à l’occasion la réunion de l’Union africaine », a-t-il poursuivi.

La 45è session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie se tient dans un contexte tendu entre l’opposition et le pouvoir. Les groupes parlementaires de l’opposition ivoirienne annoncent un meeting samedi pour réclamer « la renaissance démocratique de la Côte d’Ivoire».

Les assises de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, sont notamment prévues du 5 au 9 juillet 2019 dans la capitale économique ivoirienne. L’ouverture officielle des travaux se tiendra le lundi, selon le calendrier de l’organisation.

Légère progression des prix de production industrielle du Sénégal

Les prix de production industrielle ont légèrement progressé de 0,4% en rythme mensuel.au terme du mois de mai 2019 comparé au mois d’avril 2019, a appris APA vendredi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon l’ANSD, « cet accroissement fait suite à l’augmentation des prix dans les industries textiles et du cuir (plus 1,4%), de production d’énergie (plus 1,3%), des matériaux de construction (plus 0,8%), chimiques (plus 0,1%) et alimentaires (plus 0,1%) ».

Toutefois, cette structure a été noté un repli des prix de production dans les industries extractives (moins 0,5%) et mécaniques (moins 0,3%).

Quant aux prix de production dans les industries du papier et du carton, ainsi que ceux des autres industries manufacturières, ils n’ont pas connu de variations sensibles sur la période.

Par rapport à ceux du mois correspondant de l’année 2018, les prix de production industrielle ont augmenté de 1,8%.  Les prix moyens des cinq premiers mois de 2019 ont, de leur coté, crû de 1,3%, par rapport à ceux de la période correspondante de 2018.

Vente maillots des Lions : un business lié aux succés de la bande à Sadio Mané

De nombreux commerçants, surfant sur l’engouement populaire suscité par la Coupe d’Afrique des Nations, se sont lancés dans la vente des maillots et gadgets à l’effigie de l’équipe nationale de football du Sénégal. Une opération commerciale dont la réussite est, comme d’habitude, fortement tributaire du parcours des Lions dans la grand-messe du foot continental.Au centre-ville de Dakar, dans le célèbre marché de Sandaga, un soleil matinal darde ses rayons. Comme presque tous les jours, l’ambiance est carnavalesque : les gens vont et viennent sur fond du timbre assourdissant des automobilistes cherchant à se frayer un chemin.

Sur le trottoir longeant les deux voies de l’avenue Faidherbe, des vendeurs ont fini d’exposer à la vue des clients les maillots et accessoires des Lions et de plusieurs autres équipes participant à la phase finale de la Can 2019. Certains produits sont étalés à même le sol mais cet agressif marketing tarde à faire son effet.

« Les gens viennent pour simplement demander les prix mais ils n’achètent pas. Selon eux, les coûts sont un peu élevés. Nous ne pouvons pas commercialiser un maillot en deçà de 4000 ou 5000 F CFA au risque de vendre à perte », explique Youssou Cissé.

Plus que la cherté des produits, ce sont les résultats des Lions qui devrait surtout inquiéter Younouss. Une victoire de la bande à Sadio Mané suffit pour booster les ventes comme une défaite peut provoquer une terrible mévente. C’est ce qui s’est produit lors de l’inattendu revers (0-1) face à l’Algérie, en match de phase de groupes.

« Nos ventes ont drastiquement chuté après le revers du Sénégal. Des passants nous raillaient même en nous conseillant de diminuer les prix des maillots pour éviter d’avoir des invendus », renseigne ce jeune commerçant originaire de Kaolack (centre).

De fait, la sortie des Lions ce vendredi en début de soirée face aux Cranes de l’Ouganda en huitièmes de finale, sera vivement scrutée par les vendeurs d’articles de l’équipe nationale. Ces derniers prient pour une victoire qui en appellera d’autres afin que le séjour des poulains d’Aliou Cissé en terre égyptienne dure jusqu’au soir de la finale, prévue le 19 juillet. Quelles bonnes affaires, alors !

Debout devant son étal, Djiby Dièye sirote son «café Touba». L’esprit tendu vers le match de ce soir, il n’est pas perturbé par les décibels de son haut-parleur passant en boucle une réclame sur les maillots et shorts pour enfants, cédés entre 1000 et 1500 F CFA. « Si le Sénégal parvient à battre l’Ouganda, cela va arranger tout le monde. Pas seulement les vendeurs de maillots mais tous les acteurs de ce business », précise-t-il.

De l’avis d’Ismaïla Ndiaye, l’enjeu est de taille. En effet, ce grossiste a subi une perte conséquente après l’élimination du Sénégal en quarts de finale de la Can 2017 disputée au Gabon (défaite aux tirs au but contre le Cameroun). « Il faut que les Lions gagnent pour que les choses marchent comme on le souhaite », fait-il savoir.

La commercialisation des maillots et gadgets à l’effigie des sélections africaines n’est pas la chasse gardée des Sénégalais. Flairant le bon coup, le Béninois Obé s’y est lancé et ainsi a pu vendre une quinzaine de maillots des Ecureuils.

« Je vends le maillot à 25.000 FCFA. Il ne m’en reste qu’un seul dans le premier lot arrivé de Cotonou. Avec notre qualification pour les huitièmes de finale, j’envisage d’effectuer une nouvelle commande », informe la Sénégalaise Thérèse, gérante de la boutique d’Obé.

Pour la première fois de son histoire, le Bénin a accédé en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, après trois matchs nuls obtenus contre le Ghana (2-2), la Guinée Bissau et le Cameroun (0-0).

A un niveau plus officiel, la Fédération sénégalaise de football (FSF) s’est lancée dans le business et pour que nul n’en ignore elle informe, dans un communiqué dont APA a reçue copie, qu’elle met en vente, 30.000 FCFA l’unité, « des maillots originaux » de l’équipe nationale.

« Rien que ce matin, une dizaine de personnes sont venues se procurer ces maillots. Les partenaires de la fédération en font également de même. Néanmoins, le prix doit être revu à la baisse pour qu’il soit accessible à tous les supporters », conseille une source fédérale sous le couvert de l’anonymat.

Le 8e de finale des Lions à la CAN 2019 en vedette dans la presse sénégalaise

Le huitième de finale Sénégal – Ouganda prévu ce vendredi (19h) au Caire, dans le cadre de la CAN 2019 en Egypte, est le sujet le plus en vue dans les journaux sénégalais dont la plupart arborent des titres exigeant ni plus ni moins la victoire des Lions.« A l’assaut des Cranes », s’exclame Sud Quotidien là où Walf Quotidien, sous le titre « Les Lions à quitte ou double », se demande si le sélectionneur Aliou Cissé va « redistribuer les cartes ».

Le technicien précise toutefois dans Sud Quotidien que « nous nous attendons à jouer un match typiquement africain », là où son milieu défensif Idrissa Gana Guèye estime qu’il faut « mettre de côté ce beau jeu et tout donner ». Parce qu’il « n’y a pas 36.000 chemins, il faut gagner », martèle son coéquipier Pape Alioune Ndiaye en manchette.

« Battre l’Ouganda, un impératif », note pour sa part le quotidien national Le Soleil.

Le Quotidien, lui, appelle les Lions à « faire mal aux Cranes », étant donné que les deux sélectionneurs, Cissé et Desabre, « se défient à +l’africaine+ ».

Dans un vocabulaire imagé, le quotidien sportif Stades affirme que « les Lions doivent +manger+ les Cranes » ce soir à 19h dans la capitale égyptienne. Pour confirmer ce festin, le journal rappelle que le Sénégal « n’a jamais perdu contre l’Ouganda ».

Quels que soient les termes d’avant-match, Ouganda-Sénégal sera un « match de vérité » pour les partenaires de Sadio Mané, souligne sagement Vox Populi, précisant que « ça passe ou ça casse » vu que c’est une rencontre couperet comme ce sera le cas pour le reste de la compétition.

Comme pour évacuer le stress des supporters, le quotidien sportif Record note que les Lions sont « prêts à rugir » ce soir sur les Cranes avec le système 4-3-3 qui sera « reconduit » par Aliou Cissé.

Sur un tout autre sujet, L’AS parle d’un « sale temps pour les hommes de tenue » après que le suicide d’un sapeur-pompier à Touba (centre), la condamnation à deux ans de prison de deux colonels des parcs, la convocation du colonel Kébé à la Section de recherches de la gendarmerie et l’agression d’un gendarme à Keur Mbaye Fall, dans la banlieue dakaroise.

Pour sa part, EnQuête, sous le titre « un carnage financier », note que le Sénégal a perdu plus de 150 milliards de francs CFA depuis la signature de la « convention non double imposition » entre l’Ile Maurice « sous Wade en 2012 ».

« Dénoncée récemment par (son successeur) Macky Sall, souligne le journal, elle entraine des pertes fiscales énormes ».

Les exportations du Burkina vers le Sénégal évaluées à 6,4 milliards f cfa en 2017 (Ambassadeur)

En 2017, les exportations du Burkina Faso vers le Sénégal sont évaluées à 6,4 milliards f cfa, a annoncé, jeudi à Dakar, Jacob Ouédraogo, ambassadeur du « pays des hommes intègres » au Sénégal.« Les exportations du Burkina vers le Sénégal sont passées de 3,862 milliards en 2015 à 6,496 milliards f cfa en 2017. C’est la preuve qu’il y a du potentiel et que celui-ci est loin d’avoir poussé ses limites, pour autant que des conditions soient réunies pour son optimisation », a dit le diplomate burkinabé, aussi accrédité au Capo Verde, en Gambie, en Guinée-Bissau et en Mauritanie.

Jacob Ouédraogo s’exprimait au cours d’un point de presse en prélude à la 3ème édition des Journées de Promotion Economique et Commerciale (JPEC) du Burkina Faso au Sénégal prévue du 8 au 14 juillet 2019 au Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) de Dakar. Cette édition se tiendra après celles tenues au Bénin et en Côte d’Ivoire sous le thème : « Raffermissement des relations économiques et commerciales entre le Burkina Faso et le Sénégal ».

« Les JPEC procèdent du constat selon lequel des échanges économiques et commerciaux qui existent déjà entre le Sénégal et le Burkina Faso, tout en présentant de forte opportunité, ont été d’être galvanisés et raffermis », a poursuivi l’ambassadeur Jacob Ouédraogo.

Selon lui, l’organisation des Journées de Promotion Economique et Commerciale (JPEC) est donc une occasion qui devrait permettre de développer et de coordonner toutes les opportunités favorables au développement de notre partenariat économique et commercial avec le Sénégal »,.

1/8 de finale Can 2019 : Cissé-Desabre, un duel de jeunes loups ambitieux

Le Sénégal et l’Ouganda se livreront demain vendredi, lors des huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, une bataille sans merci et sous le regard, depuis le banc de touche, de leurs coachs, considérés comme les deux plus jeunes techniciens de la compétition.Pour avoir effectué un parcours diamétralement opposé, ils ne brûlent pas moins de la même ambition : se faire un nom sur le continent.

La trajectoire d’Aliou Cissé épouse celle de bon nombre de footballeurs professionnels qui, après leur carrière, sont devenus entraîneurs. Le technicien de 43 ans prend les rênes de l’équipe nationale du Sénégal en mars 2015, suite au limogeage du Français Alain Giresse qui n’a pu qualifier les Lions au second tour de la Can disputée la même année au Gabon.

Avant les A, le natif de Ziguinchor (480 km au sud de Dakar) répète ses gammes avec les Olympiques en étant l’adjoint d’Abdou Karim Séga Diouf. Aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, l’aventure de cette sélection, composée entre autres de Sadio Mané, Cheikhou Kouyaté ou encore Moussa Konaté, s’arrête en quarts de finale contre le Mexique (4-2 après prolongations).

L’ancien milieu défensif du Paris Saint-Germain (Ligue 1 française) prend ainsi goût à la compétition. L’année d’après, il s’émancipe en dirigeant l’équipe nationale des moins de 20 ans aux Jeux de la Francophonie à Nice (France). Les Lionceaux du coach aux dreadlocks décrochent même une médaille de bronze.

Pendant ce temps, Sébastien Desabre, le coach ougandais, parcourt l’Afrique via un long itinéraire. Né le 2 août 1976 à Valence (France), Sébastien Desabre entame sa carrière à l’Entente Sportive de Cannet-Rocheville en CFA 2. Après six années de pratique du métier, il a des envies d’ailleurs et décide de relever le défi que lui propose l’ASEC Mimosas (Côte d’Ivoire). « J’avais mes diplômes et je souhaitais un nouveau challenge. J’ai toujours rêvé d’être un entraîneur professionnel. Malheureusement, en France, quand tu n’es pas un ancien joueur, il faut faire ses armes ailleurs », regrette Sébastien.

En une décennie à peine, Desabre roule sa bosse au Coton Sport de Garoua (Cameroun), à l’Espérance Sportive de Tunis (Tunisie), à la Recreativo Libolo (Angola), à la Jeunesse Sportive Saoura (Algérie), au Wydad Athletic Club de Casablanca (Maroc) et à Ismaily (Egypte).

Il impose sa marque dans ces différents pays et se construit un palmarès forçant le respect : vainqueur de la Coupe de Côte d’Ivoire (2011), champion du Cameroun (2013), champion de Tunisie (2014), champion d’Angola (2015) et champion du Maroc (2017).

Après plus de 250 matchs en Afrique, Desabre s’engage avec l’Ouganda le 28 décembre 2017 en remplacement du Serbe Micho Sredojevic. « Je travaille depuis de longues années en Afrique et je connais ce football. Je suis prêt à servir l’Ouganda », promet-il dès sa prise de fonction.

Un mois plus tard, celui qui s’inspire énormément du stratège Christian Gourcuff, effectue ses grands débuts avec les Cranes (Grues en français) lors du Championnat d’Afrique des nations (Chan) réservé aux joueurs africains évoluant sur le continent.

Pour autant, Desabre ne réalise pas de miracle. L’Ouganda est éliminé dès le premier tour de cette joute organisée au Maroc après deux défaites face à la Zambie (3-1) et à la Namibie (0-1) et un match nul contre la Côte d’Ivoire (0-0).

Cissé et Desabre se ressemblent dans l’importance toute particulière qu’ils accordent à la solidité de leur défense. Loin d’être des figures de proue du football champagne, ils  ont les arrière-gardes les plus hermétiques du continent.

« Durant les Eliminatoires de la Can 2019, l’Ouganda est la seule équipe à ne pas avoir pris de buts. Nous sommes, avec le Sénégal, les deux sélections à ne pas avoir perdu », se félicite Sébastien.

Plus jeune entraîneur (42 ans) de la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, le Français a une préférence pour le 4-4-2 qu’il a déjà utilisé lors de deux rencontres : victoire contre la République Démocratique du Congo (2-0, 1ère journée) et défaite face à l’Egypte (0-2, 3ème journée).

De son côté, Aliou Cissé a jeté son dévolu, depuis le début de la Can, sur le 4-3-3 qui lui a permis d’engranger six points sur neuf possibles en phase de groupes. Depuis sa nomination à la tête de l’équipe nationale, le capitaine de la génération 2002 (finaliste de la Can et quart de finaliste du Mondial) n’a perdu que deux matchs officiels face à la Colombie (1-0) à la Coupe du monde 2018 et contre l’Algérie (0-1) à la Can 2019.

La rigueur des deux coachs autorise à penser que le huitième de finale entre leurs poulains s’annonce âpre. Si le Sénégal a la faveur des pronostics, il n’en demeure pas moins qu’il a toujours eu d’énormes soucis pour venir à bout de l’Ouganda. En effet, les deux formations se sont déjà croisées à trois reprises pour deux nuls et une courte victoire pour le Sénégal. Leur dernière confrontation qui date du 6 juin 2017, s’était d’ailleurs soldée par un nul vierge.

« Nous savons que c’est une équipe très costaude. Sur ces dernières années, c’est elle qui a le moins perdu à domicile. L’Ouganda a gardé sa culture africaine. Il faut absolument respecter cette équipe. Il n’y a pas de calcul à faire et on sait ce qu’on doit faire », soutient Aliou Cissé.

A coup sûr, les Lions devront avoir des crocs acérés face à des Cranes décomplexés. « Nous voulons rester le plus longtemps dans cette Can. Le fait d’affronter le Sénégal nous donne la chance de jouer une autre équipe solide. Dans un bon jour, nous sommes capables de battre n’importe qui », avertit Desabre.

Le huitième de finale entre le Sénégal et l’Ouganda est prévu ce vendredi au Stade international du Caire à 19 heures GMT. La sélection qui sortira vainqueur de ce duel épique croisera le gagnant du match entre le Maroc et le Bénin qui s’affronteront avant le choc Cissé-Desabre.

La presse sénégalaise à fond sur la visite de Macky Sall à Touba

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent principalement de la rencontre hier entre le président Macky Sall et le khalife général des mourides, dans la ville religieuse de Touba (centre), avec un savant parfum de la dernière présidentielle dans leurs échanges.« Visite du chef de l’Etat à Touba : Serigne Mountakha explique la réélection de Macky », titre L’AS.

« Serigne Touba a exaucé ma prière », a ainsi expliqué le guide religieux dans la Une de Le Quotidien avant que le président réélu en février dernier avec 58% des suffrages ne lui rétorque : « J’ai constaté tout ce que vous m’aviez promis ».

Serigne Mountakha Mbacké, donnant en même temps une « Fatwa contre le libertinage et les interdits de l’islam à Touba », déclare dans le quotidien national Le Soleil : « A Serigne Touba, j’ai confié mon destin et celui de Macky Sall ».

« J’avais une dette envers toi (Macky Sall). Serigne Touba l’a payée pour moi en te donnant la victoire » au soir du 24 février 2019, a-t-il poursuivi dans Vox Populi.

Sur un tout autre sujet, Walf Quotidien soutient que l’ex-président Abdoulaye « Wade arme ses troupes » à propos du débat sur le pétrole et le gaz là où Sud Quotidien rapporte, concernant la tenue des élections locales à date échue, que « l’opposition presse, le pouvoir rassure ».

EnQuête analyse pour sa part « le temps de l’austérité » de la diplomatie sénégalaise, avec le président Sall qui a décidé de la suppression des bureaux économiques et des 4 consulats de la France. Le journal ajoute par ailleurs que le personnel diplomatique va aussi connaitre une « réduction drastique ».

En football, Stades note sur la CAN 2019 un « coup pour coup au 1er tour » dans le duel entre l’Egyptien Mohamed Salah et le Sénégalais Sadio Mané. Les deux coéquipiers à Liverpool, candidats pour les deux Ballons d’or, ont marqué deux buts lors de cette phase.

Vers des guides simplifiés des rapports ITIE du Sénégal

L’ONG Enda Lead Afrique Francophone travaille, en collaboration avec Oxfam et la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez, sur l’élaboration de guides simplifiés des rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et la divulgation des données obligatoires liées au paiement, a appris APA mercredi à Dakar.« (…) pour assurer une bonne gouvernance des ressources extractives et préserver le climat de paix entre les différentes parties prenantes à travers une meilleure formule de vulgarisation des informations afférentes au secteur extractif tant au niveau local que national, Enda Lead Afrique Francophone entend, dans le cadre de l’initiative portant contribution de la société civile dans la mise en œuvre de l’ITIE au Sénégal, réaliser un guide simplifié des rapports ITIE vue la technicité et le caractère volumineux desdits rapports », informe Moussa Mbaye Guèye, Directeur exécutif d’Enda Lead Afrique Francophone.

Cité par un communiqué de presse parvenu à APA, M. Guèye soutient que la version finale simplifiée et illustrée des rapports ITIE, dont la parution attendue fin juillet-début août 2019, permettra de faciliter non seulement la lecture et la compréhension des publications, mais aussi atteindre un large public surtout les communautés impactées par les exploitations minérales.

« Ce faisant, pour en assurer la vulgarisation, quatre foras locaux ont été organisés à Mboro, à Saint-Louis, à Kédougou et à Bargny. Ces rencontres ont vu la participation de toutes les parties prenantes concernées par la question, à savoir les antennes locales de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez ; les représentants de l’ITIE (à Mboro et à Kédougou);  les autorités administratives ; les services techniques déconcentrés ; les autorités religieuses et coutumières ; les collectivités locales ; et les organisations communautaires de base », poursuit Moussa Mbaye Guèye.

Il souligne que ces foras ont été l’occasion de partager avec les participants les guides simplifiés et de recueillir leurs impressions/recommandations par rapport au fond et à la forme. Ces éléments ont ensuite été pris en compte en vue de bonifier le document final.

Justifiant l’importance des guides simplifiés des rapports ITIE, le Directeur exécutif d’Enda Lead Afrique Francophone a indiqué que malgré les nombreux acquis et réalisations qui ont été enregistrés dans la mise en œuvre de l’ITIE, persistent encore certains défis à relever pour une gouvernance transparente et effective des ressources extractives. Parmi ces challenges, dit-il, figure le défi de l’accès à l’information. Ainsi, il est noté un manque de compréhension et d’appropriation des informations contenues dans les rapports de conciliation de l’ITIE par les citoyens notamment par certaines couches de la population.

« Ceci, conclut-il, conduit à une asymétrie d’information entre les différents acteurs concernés et directement impactés par l’exploitation des ressources minérales. Cette situation impacte négativement sur les relations et le climat de confiance qui lient les différentes parties prenantes ».

Sénégal : légère hausse du prix du maïs séché en mai

Le prix du kilogramme de maïs séché au Sénégal a enregistré une hausse de 0,5% à l’issue du mois de mai 2019 comparé au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Sur le marché local, cette denrée s’est échangée à 264 FCFA contre 263 FCFA au mois d’avril 2019, soit une hausse d’un FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Sur le marché international, en raison des conditions météorologiques difficiles aux Etats-Unis, les cours du maïs ont enregistré une hausse mensuelle de 5,9%. Par contre, sur les cinq premiers mois de 2019, ils ont fléchi de 1,3% par rapport à la même période de 2018.

En perspectives, le Département américain de l’agriculture (USDA) a estimé, en juin 2019, la production mondiale de maïs à 1099,2 millions de tonnes pour la campagne 2019-2020, en baisses respectives de 3,1% et 1,9% par rapport aux prévisions du mois de mai 2019 et aux estimations de la campagne 2018-2019.

Quant à la consommation mondiale de maïs, attendue à 1134 millions de tonnes, elle devrait aussi baisser, respectivement, de 1% et 0,03% par rapport aux prévisions du mois de mai 2019 et aux estimations de la précédente campagne.

CAN: des supporters mauritaniens de Dakar déçus, mais fiers des Mourabitounes

Regroupés mardi après-midi dans un café de Dakar, les Mauritaniens ont « fièrement » supporté leur équipe, malgré son élimination de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à l’issue des phases de poule.Ils y ont cru tout au long des 90 minutes qui ont opposé les Mourabitounes aux Aigles de Carthage. Entre ferveur et espoir, quelques dizaines de Mauritaniens résidant à Dakar, principalement des étudiants, ont espéré la qualification de leur équipe en huitièmes de finale jusqu’au bout.

Il faut dire que sur le terrain, les hommes de Corentin Martins ont fait douter les Tunisiens, qui ont peiné à entrer dans le match et à développer leur jeu. Tout au long de la rencontre, les Mourabitounes se montrent entreprenants et sans complexe. A tel point qu’à l’issue de la première mi-temps, les supporters mauritaniens y croient encore. « Nous sommes sûrs qu’on va gagner le match. 2 à 0, c’est ce qu’on espère », pronostique l’un d’eux. Ahmed Salem Ould Mokhtar, étudiant dans la capitale sénégalaise, est même encore plus optimiste: « Ce sera 3 ou 4 à 0. D’après ce que j’ai vu à la première mi-temps, on peut l’emporter face à la Tunisie ».

A la deuxième mi-temps, les Mourabitounes courent, taclent et défendent avec vigueur… Et à chaque occasion ratée, leurs supporters tressaillent. L’équipe mauritanienne joue avec volonté et courage, à l’image de son défenseur, Diadié Diarra, qui se déboîte le coude, mais qui revient sur le terrain pour finir le match. Il tiendra cinq minutes, avant d’être remplacé.

A l’issue du match, c’est un score vierge: 0 à 0. Fin de la compétition pour les Mauritaniens, qui ratent de peu leur ticket pour les huitièmes de finale. Alors si leurs supporters sont déçus, ils n’en restent pas moins fiers de leur équipe. « Nous avons fait un bon match, mais malheureusement, nous ne sommes pas qualifiés », déplore Maïmouna Zouein, étudiante mauritanienne. Elle poursuit : « Nous sommes tous derrière notre équipe, et pour toujours ».

Etudiant lui aussi, Mohamed Lemine Cheikh Abdallahi est un peu dépité au sortir de la rencontre, mais il préfère mettre en avant l’exploit réalisé par les Mourabitounes lors de cette CAN 2019. « Nous avons fait une performance remarquable en sortant de la compétition avec deux matchs lors desquels nous nous sommes bien battus. Nous avons fait match nul face à une grande équipe africaine qui est la Tunisie. Nous sommes satisfaits de la performance, mais malheureusement pas du score », dit-il.

Alors si les joueurs mauritaniens rentrent à la maison déçus d’être passés si près de l’exploit, ils peuvent se réjouir d’une chose: avec cette CAN, ils sont entrés dans le cœur de nombre de leurs supporters.

Un quartier de Dakar aux trousses d’un maître arabe accusé de pédophilie

Les habitants de l’Unité 4 des Parcelles assainies de Keur Massar, grande banlieue dakaroise, ont déclenché une chasse à l’homme pour retrouver le maître arabe de leur quartier qui s’est enfui après avoir été, selon eux, convaincu d’actes de pédophilie sur plusieurs de ses élèves , rapporte ce mercredi le quotidien l’Observateur.Pour le moment, il a été établi que quatre filles âgées généralement de 4 ans ont été victimes du pédophile mais ce chiffre pourrait évoluer, d’où l’angoisse des habitants de découvrir que leurs enfants aient pu recevoir les assauts de l’enseignant. Ainsi, un appel à conduire tous les élèves auprès du gynécologue à été lancé par les responsables du quartier qui n’excluent pas l’examen médical des jeunes garçons.  

Officiant depuis dix dans ce quartier, le maître arabe avait grâce à son érudition séduit les habitants, au point que ces derniers l’avaient érigé au rang de naïm (second de l’imam). Comme il vit parmi eux en célibataire, les habitants l’aident à avoir de quoi entretenir ses deux épouses restées au village en lui facilitant l’ouverture d’une école, fréquentée par les enfants de la localité.

Bien apprécié par les habitants qui buvaient ses sermons de vendredi, l’homme sera toutefois mis à nu par une de ses collaboratrices. C’était jeudi dernier, quand après les cours de l’après-midi la maîtresse s’est aperçue qu’une fillette de quatre ans était restée dans la cour sur demande de l’imam.  Faisant mine de partir, elle revient sur ses pas et, après quelques minutes d’attente, elle voit sortir des toilettes le maître d’arabe et la fillette. Cette dernière avait à la bouche et sur les vêtements un liquide blanchâtre, ne laissant aucun doute sur ce qu’elle venait de subir.

Dans un premier temps, l’homme reconnait sa mauvaise conduite devant sa collaboratrice qui, rétive à toute idée de passer l’éponge, ameute les responsables du quartier. Une réunion au sommet est tenue dans la soirée et l’imam se confond en excuses, promettant de ne plus recommencer.

Toutefois, le lendemain vendredi, il profite des moments d’hésitation des parents, sonnés par ce qu’ils venaient de découvrir, pour prendre la clé des champs. Laissant derrière lui tout un quartier dans le désarroi et l’horreur…       

Macky Sall, société et football en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent principalement de la sortie du président Macky Sall sur la gouvernance du pétrole et du gaz, de la « fatwa » annoncée du khalife général des mourides et des nouvelles de l’équipe nationale engagée à la CAN en Egypte.« Exploitation du pétrole et du gaz : Macky Sall veut +mettre le Sénégal à l’abri des convulsions+ », titre Le Soleil, reprenant le chef de l’Etat qui souligne que « le Sénégal ne pouvait pas exercer son droit de préemption, c’était hors de portée du budget national ».

Selon EnQuête, le président a profité hier mardi de la rencontre sur le contenu pour « asséne(r) ses vérités » et répondre à ses détracteurs à propos des contrats pétroliers et gaziers.

« Le bon sens recommande la prudence et la décence, quand on aborde ces questions. Le pétrole, c’est un peu comme le cinéma. Il peut générer beaucoup de fantasmes », a dit Macky Sall dans le journal.

Toutefois, WalfQuotidien note que « Macky lave Aliou » Sall, son frère, accusé par BBC d’avoir reçu des pots de vin dans l’attribution de contrats pétro-gaziers dans le pays.

Faisant une « profession de foi » dans Sud Quotidien, il déclare avoir « toujours tenu dans les négociations des contrats… que le gouvernement soit assisté d’avocats et juristes spécialisés ».

Toutefois, « ce pays ne sera pas un no man’s land », a précisé Macky Sall dans L’AS, tentant de couper court à la polémique autour du pétrole.

Sur un tout autre sujet, à propos notamment de la monnaie unique de la Cedeao, Le Quotidien informe qu’elle n’a « pas d’Eco favorable chez Macky ». Eco est le nom retenu pour la prochaine monnaie de cette communauté sous-régionale.

Concernant le respect scrupuleux et sans concession des interdits dans la ville sainte de Touba, Vox Populi rapporte que le khalife général « Serigne Mountakha va rééditer les fatwas de Baye Lahat ».

S’expliquant sur le mobile de cette décision, L’Observateur pointe du doigt un « Sabar (séance de tam-tam) à Touba ».

Faisant le bilan du premier tour des Lions à la CAN 2019, le quotidien sportif Record voit Kalidou « Koulibaly et PAN (Pape Alioune Ndiaye) en piliers ».

Ainsi, note Stades, « les Lions (seront) face à l’équation du bloc bas » contre l’Ouganda, vendredi à 19h, en huitièmes de finale.

Partage d’expériences à Dakar des points focaux développement durable de l’OIF

Les points focaux Développement durable de la Francophonie ont entamé, mardi à Dakar, leur 3ème rencontre annuelle dédiée, entre autres, au partage d’expériences en prélude au Forum Politique de Haut Niveau de l’ONU consacré aux Objectifs de Développement Durable (ODD).« A Dakar, les points focaux développement durable de la Francophonie vont partager leurs expériences des 4 dernières années en matière d’opérationnalisation des ODD du Programme 2030 de l’ONU dans leurs pays respectifs », a expliqué Amadou Lamine Guissé, Secrétaire général du ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) dans son discours d’ouverture des travaux dont APA a obtenu copie.

Selon lui, les participants vont aussi analyser et amender la synthèse de l’appel à contribution sur le bilan de la participation des pays francophones aux sessions du Forum Politique de haut Niveau pour formuler des recommandations au titre de la contribution francophone au prochain cycle de cette instance onusienne dans la mise en œuvre des ODD.

Cette rencontre de deux jours est organisée par l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui accompagne les États et Gouvernements membres à intégrer les Objectifs de Développement Durables (ODD) du Programme 2030 des Nations Unies dans leurs politiques et stratégies aux niveaux régional, national et local. C’est dans ce cadre qu’il organise, depuis 2017, une rencontre annuelle des points focaux développement durables pour partager leurs expériences d’opérationnalisation des ODD et de participation aux sessions du Forum Politique de haut niveau.

En 2018, l’IFDD a également produit le premier rapport de la Secrétaire Générale de la Francophonie sur les bonnes pratiques de développement durable dans l’espace francophone pour lequel la contribution de ces points focaux des pays membres a été déterminante.

La prochaine session du Forum politique de Haut Niveau au titre de l’année 2019, se tiendra en deux temps. Une session sous les Auspices du Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC), en juillet 2019, qui complètera le cycle de 4 ans d’examen de l’avancement de la mise en œuvre des ODD et un Sommet des Chefs d’États les 24 et 25 septembre 2019, sous les Auspices de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour impulser une nouvelle dynamique dans les orientations de la mise en œuvre du Programme 2030 et des ODD pour le prochain cycle de 4 ans (2020- 2023).

« C’est pourquoi, la rencontre de Dakar doit permettre de recueillir des observations et commentaires des Points focaux développement durable pour améliorer l’édition 2019 du Rapport DD de la Secrétaire Générale de la Francophonie. Ils doivent aussi partager la capitalisation de la démarche méthodologique pour la rédaction des prochaines éditions du Rapport Développement durable de la Secrétaire Générale de la Francophonie », a poursuivi Amadou Lamine Guissé.

UEMOA : hausse des taux d’intérêt des banques

Les taux d’intérêt débiteurs appliqués par les banques de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont enregistré une hausse de 0,15 point de pourcentage au mois de mai 2019 comparé au mois précédent, a appris APA mardi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Hors charges et taxes, le taux moyen calculé à l’échelle de l’Union est passé de 6,68% en avril 2019 à 6,83% en mai 2019.

Quant au taux moyen de rémunération des dépôts de la clientèle, il est ressorti à 5,37% durant la période sous revue contre 5,45% relevé au mois d’avril 2019, soit un repli de 0,08 point de pourcentage.