Sénégal : le secteur secondaire renoue avec la hausse

Le secteur secondaire au Sénégal, après deux mois consécutifs de baisse, a renoué avec la hausse, enregistrant un bond de 11,3%, en variation mensuelle, au mois de mars 2019, selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue à APA.Ce secteur avait connu des baisses respectives de 4,7% en janvier 2019 et 10% en février de la même année.

Le regain d’activité de la période sous revue est principalement soutenu par la fabrication de produits agroalimentaires (plus 18,6%), la sous-branche filature, tissage et ennoblissement textile (plus 44,2%), la construction (plus 12,8%), et les activités extractives (plus 8,3%).

En revanche, il a été relevé de faibles résultats dans le travail du cuir et la fabrication d’articles de voyage et de chaussures (moins 57,7%), le sciage et rabotage de bois (moins 23,6%), les industries chimiques (moins 27,5%) et la fabrication de produits pharmaceutiques (moins 44,7%).

« Sur un an, note la DPEE, une consolidation de 5,6% est notée dans le secteur secondaire, au mois de mars 2019, particulièrement portée par la fabrication de produits agroalimentaires (plus 14,7%), les activités extractives (plus 31,6%), la sous-branche de filature, tissage et ennoblissement textile (plus 16,3%) ainsi que la production et distribution d’électricité et de gaz (plus 13,3%) ».

Mais cette évolution a été atténuée par les faibles résultats des activités de travail du cuir et fabrication d’articles de voyage et de chaussures (moins 76,5%), de sciage et rabotage de bois (moins 39,9%) et de la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction (moins 9,9%).

Mondial U20 : le Sénégal neutralise la Pologne (0-0)

L’équipe nationale U20 du Sénégal a tenu en échec la Pologne (0-0), ce mercredi soir, en match comptant pour la troisième journée de la Coupe du monde de cette catégorie et termine du coup en tête du groupe A avec sept points dans son escarcelle.Le sélectionneur Youssouph Dabo, ayant assuré sa place en huitièmes de finale dès la deuxième rencontre, apporte moult modifications dans son onze de départ. Sur la ligne d’attaque, le jeune technicien aligne Ibrahima Dramé, Amadou Dia Ndiaye et Ousseynou Niang.

Consciente qu’un nul suffit à son bonheur, la Pologne ne joue pas l’offensive à outrance. A la demi-heure de jeu, Amadou Dia Ndiaye hérite de la balle à bonne distance suite à un jeu en triangle impliquant notamment le couteau suisse Dion Lopy. L’attaquant messin enroule le cuir mais sa tentative n’accroche pas le cadre.

Sans appuyer sur l’accélérateur, les Lionceaux parviennent à gêner les Aiglons blancs. C’est ainsi que l’ailier Ibrahima Dramé provoque, avec beaucoup de malice, un coup franc à l’entrée de la surface de réparation. Le latéral gauche Souleymane Aw botte la balle sur le poteau (40ème mn).

Très volontaire, Ibrahima Dramé lancé en profondeur, mystifie son vis-à-vis. Le centre dévié du joueur de l’Institut Diambars termine dans les pieds d’Ousseynou Niang dont la frappe est miraculeusement stoppée par le gardien polonais (44ème mn).

En seconde période, le coach Dabo fait entrer le milieu offensif Amadou Ciss et l’attaquant de pointe Youssouph Badj. Finalement, les deux formations ne s’offrent guère d’occasions franches pour faire trembler les filets.

Avec ce nul blanc, le Sénégal clôt le premier tour du Mondial U20 à la première place du groupe A avec sept points (deux victoires et un nul). Intraitables sur le plan défensif avec aucun but concédé en trois sorties, les Lionceaux sont suivis de la Colombie (6 points), de la Pologne (4 points) et de Tahiti (0 point).    

Les investissements du Fida en Afrique de l’ouest estimés à 500 millions de dollars

Les 12 projets actuellement mis en œuvre par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) dans les pays constituant son hub d’Afrique de l’ouest sont chiffrés à 500 millions de dollars, a révélé, mercredi à Dakar, Benoit Thierry, Directeur du hub sous-régional du Fida.« Dans les pays couverts par notre bureau sous-régional, le Fida déroule une douzaine de projets, dont chacun mobilise entre 30 et 100 millions de dollars US. Ce qui fait un total de 500 millions en cours d’investissement dans notre espace d’intervention », a expliqué M. Thierry à la presse.

Il s’exprimait en marge d’un atelier régional d’échange en gestion financière des projets et programmes du Fida en Afrique de l’ouest et du centre. La rencontre qui s’achève ce 31 mai 2019 réunit une soixantaine de participants composés de responsables administratifs et financiers (Raf) et de comptables des projets du Fida en Afrique occidentale et centrale, ainsi que des représentants des ministères des Finances des pays concernés.

En Afrique de l’ouest, le Fida intervient  au Sénégal, en Mauritanie, au Cabo-Verde, en Gambie, au Mali, en Guinée Bissau et en Guinée Conakry.

Poursuivant, Benoit Thierry a indiqué des changements dans les interventions du Fida, devenues aujourd’hui beaucoup plus concentrées sur l’Afrique qui connaît aujourd’hui un boom démographique et une accentuation de la pauvreté. « C’est pourquoi, il faut créer un moteur dynamique de développement pour amener les familles à vivre avec au minimum 5 dollars US par jour », a dit Benoit Thierry, plaidant par la même occasion pour l’avènement de jeunes agri-preneurs qui vont valoriser les potentialités agricoles du continent africain.

 Interrogé sur l’importance de l’atelier de Dakar, Radu Damianov, responsable principal des finances du Fida en Afrique de l’ouest et du centre a expliqué qu’il permettra aux participants de se familiariser avec les outils et mécanismes en gestion financière. Ceci, afin qu’ils soient capables de mettre en place et de gérer un dispositif technique et organisationnel performant en matière de gestion financière dans le cadre d’une augmentation des ressources du FIDA sur les 3 prochaines années.

Le nouveau Portail clients FIDA (ICP) sera présenté également à cette occasion. Cette plateforme permettra non seulement aux projets de consulter en temps réel les informations relatives au financement des portefeuilles de pays, de soumettre leurs demandes de retrait en ligne, mais aussi de réduire considérablement le temps de traitement des dossiers, de diminuer l’utilisation du papier et d’économiser les frais de transferts.

Dans la ferveur de la Omra, le très couru petit pèlerinage

Moins populaire et moins protocolaire que le hajj auquel prennent part annuellement des millions de fidèles du monde entier, la Omra ou petit pèlerinage draine tout de même d’immenses foules constituées de personnes, désireuses de sacrifier à ce rite surérogatoire dont le point focal est la Sainte Kaaba (Masjid al Haram).Parmi les milliers de fidèles tournant inlassablement ce dimanche 26 mai autour de la Kaaba après la prière crépusculaire, se trouve le Marocain Aboubaker Abisourour. En tenue de sacralisation (une étoffe blanche autour des hanches, une autre étoffe sur le torse et ne laissant déborder que l’épaule droite), Abisourour est aux anges en effectuant sa troisième Omra. La première qu’il qualifie de « spéciale » avait eu lieu en 1998.

Vivant aujourd’hui à Washington, la capitale fédérale des Etats-Unis, cet ancien fonctionnaire de la Banque mondiale a profité de son invitation à la conférence sur les valeurs de la modération et du juste milieu à la lumière du Coran et de la Sunna prophétique, organisée par la Ligue islamique mondiale, pour goûter à nouveau aux joies du rite surérogatoire.

Ce faisant,  Abisourou qui a monté aux USA l’académie « Ibn Haldoun » pour participer à l’éduction islamique des enfants « nés dans la diaspora » et a aidé à organiser une grande conférence à New York pour montrer le vrai visage de l’islam, boit presque comme un néophyte les paroles du Mauritanien Mohamedy, lui servant de guide dans sa Omra.

Habitué de la Mecque, ce dernier, commerçant de son état, y passe très souvent ses ramadans. Il est ainsi très au fait des pratiques et invocations du petit pèlerinage.

Il est subdivisé en trois principales étapes : la sacralisation à faire avant l’entrée à la Mecque pour les étrangers, la circumambulation de la maison sainte (Kaaba) et les allers et retours au pas de course entre Safa et Marwah, à sept reprises pour chaque randonnée.

L’une des étapes les plus pénibles, la circumambulation de la Kaaba demande une certaine assise physique. Un obstacle que semblent ignorer les hommes et femmes du troisième âge. Mus par la foi,  ils rivalisent d’ardeur aux côtés des personnes plus jeunes et parviennent à toucher dans un élan d’extase la Kaaba, un édifice multimillénaire construit par le prophète Abraham et son fils Ismaël.

Dans le même temps, des handicapés n’ayant peut-être pas les moyens de payer de gros bras pour bénéficier d’une chaise roulante, trouvent des ressources puisées on ne sait d’où pour faire comme n’importe quelle personne valide le tour de la Kaaba.

La même ardeur est observée chez les valides ou invalides faisant 7 fois le trajet de 450 mètres entre Safa de Marwah, soit plus de trois kilomètres avalés au rythme d’incessantes invocations.

Cette étape symbolise l’errance de Hajar, l’épouse d’Abraham, à la recherche d’eau pour son fils Ismaël dans le désert. Une errance qui fut d’ailleurs payante : puisque d’après les récits scripturaires, c’est de là-bas que l’Ange Gabriel est venu la secourir, faisant ainsi jaillir miraculeusement d’un puits l’eau de « zam zam ».  Depuis lors, ce point d’eau continue de désaltérer tout musulman se rendant à la Mecque.

C’est après cette étape, ponctuée de deux prières faites à la suite de la circumambulation devant la Kaaba, que prend fin pratiquement la Oumra. Avant ce gong final,  il y a des pratiques méritoires à accomplir : s’enlever des touffes de cheveux ou se raser la tête et se couper les ongles.

Par ailleurs, se rendre à la Mecque pour le pèlerinage est considéré comme une « chance » par beaucoup d’étrangers, notamment les musulmans africains. Cette ville sainte est considérée comme le lieu d’exaucement par excellence des prières adressées à Allah. De ce fait, le pèlerin emporte beaucoup de recommandations de ses proches et connaissances afin de prier pour eux pour un avenir radieux, pour le paradis pour les morts et la protection contre le mauvais sort.

Ainsi, ce journaliste sénégalais, venu couvrir la conférence de la Ligue islamique mondiale, a reçu, entre autres recommandations, des prières à formuler pour une de ses amies qui souhaite trois choses : « une santé de fer, un meilleur emploi et un bon mari ».

Une autre connaissance lui a demandé de se concentrer «10 minutes» devant la Kaaba en pensant à elle là où une autre veut qu’il touche pour elle l’édifice sacré.

Quoi qu’il en soit, la Omra attire de nombreux musulmans dont ceux du Caucase. Ces derniers ne sont pas découragés dans leurs dévotions par la forte canicule mecquoise, contre laquelle des vapeurs d’eau artificielle sont, telles des pluies fines, déversées sur les fidèles faisant la circumambulation.

Si, pour renforcer leur foi et multiplier les prières à La Mecque, beaucoup profitent du Ramadan, qui tire à sa fin, pour faire la Omra, d’autres, comme cet avocat sénégalais, compte rester dans la ville sainte bien après l’Aïd-el-fitr  (Korité ou fin du jeûne), histoire de recueillir le maximum de bénédictions.

Hausse de 5,30 milliards f cfa des importations du Sénégal de l’UEMOA

Les importations de biens du Sénégal en provenance des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une hausse de 5,30 milliards de FCFA (environ 9,010 millions de dollars) au mois de mars 2019 comparées au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) rendues publiques lundi.Ces importations sont évaluées à 9,30 milliards de FCFA durant la période sous revue contre 4 milliards de FCFA le mois précédent, soit une hausse de 132,5% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Selon la DPEE, elles ont représenté 3,0% de la valeur totale des importations de biens au mois de mars 2019 contre 1,1% le mois précédent.

La Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone UEMOA, avec une part évaluée à 48,7% en mars 2019 contre 90,1% au mois de février 2019.

Les achats en provenance de ce pays ont principalement porté sur les fruits et légumes comestibles, les bois et ouvrages et les matières plastiques artificielles, avec des parts respectives de 18,1%, 7,5% et 7,4%.

«L’exagération» n’a pas de place dans l’islam (érudits)

Les muftis de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte ainsi que les dignitaires de plusieurs pays du monde islamique ont insisté en guise de rappel sur la force du message de modération et de tempérance véhiculé par les textes scripturaires, soulignant en définitive que «l’exagération» n’a pas de place dans l’islam.« Ceux qui ont été anéantis avant vous l’ont été à cause de l’exagération » dans leur religion, a particulièrement affirmé Abdul Aziz Ben Abdallah Ali Cheikh, à l’ouverture, lundi à La Mecque, d’un colloque international sur la modération et le juste milieu dans le Coran et la Sunna

Ali Cheikh, mufti du royaume d’Arabie Saoudite,  étayait d’un verset coranique ce passage de son intervention faite devant une assistance largement dominée par des hommes vêtus de blanc immaculé.

Pour cet érudit, par ailleurs président du Haut Conseil de la Ligue islamique mondiale, la modération et la tempérance ont caractérisé « toute la vie du prophète » Mohammed, sans oublier qu’ils « ressortent dans tous les textes du Coran et de la Sunna (tradition prophétique) ».

Son homologue d’Egypte, Shaoqi Alaam, a eu pratiquement le même discours. Notant que le monde arabe fait face aujourd’hui à « d’importants défis », il a invité au choix du juste milieu pour vivre en harmonie sur cette terre en suivant notamment les « pas des prédécesseurs ».

Selon lui, en effet, « il y a un écart entre la voie du Prophète et celle des extrémistes » qui veulent coûte que coûte imposer aux autres leur « approche », alors que celle-ci devait être celle du « juste milieu ».

L’extrémisme, « un danger »

Sur ce point, Mohamed Ben Abdel Karim Al Aissa de la Ligue islamique mondiale a souligné que l’extrémisme représente un « danger » dans le sens où il « touche des personnes sans clairvoyance religieuse, mais (qui sont) juste animées par une ferveur ».

Ainsi pour lui, ces jeunes gens « ont besoin d’être protégés » des idées qui « sont mises en avant et qui salissent l’image de l’islam ». Contrairement aux dires, cette religion s’identifie à  la « tolérance » à la « miséricorde » qui lui est toujours associée.

« Il faut faire comprendre la signification du terme tolérance. (…) Le texte juridique nécessite une compréhension précise de celui qui l’interprète », a lancé Mohamed Ben Abdel Karim, appelant également à « faire la différence entre la religion et la religiosité ».

En interprétant les textes de l’islam, « il ne faudrait pas seulement se limiter aux définitions » mais il faudra « donner à chaque aspect sa part », a souligné pour sa part Abdallah Ben Beyha, président du Conseil émirati pour le renforcement de la paix entre les communautés.

« Rien n’est plus difficile que de suivre la charia, c’est-à-dire être modéré », a-t-il par ailleurs rappelé, invitant ainsi au retour « à cette modération (islamique) pour faire face à ce message de haine » amplifié par « les médias ».

Dans ce sens, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, Youssef Ben Ahmed Al Otheimen, s’est réjoui de ce que « cette réunion vient à son heure » avant d’annoncer que son organisation « a mis en place un centre qui lutte contre les discours extrémistes ».

La Ligue islamique mondiale, créée en mai 1962 et basée à La Mecque, est une organisation populaire internationale dont la vocation est « de clarifier la véritable image de l’islam, de fournir de l’aide humanitaire et de coopérer avec tout le monde ».

La coopération au développement est toujours utile (ministre suisse)

La coopération au développement, même si elle a beaucoup évolué dans ses approches et les enjeux thématisés, reste toujours un utile instrument, a soutenu la Secrétaire d’Etat suisse, Pascale Baeriswyl, dans un entretien paru ce vendredi au portail d’information « Reflets ».Toutefois, relativise Mme Baeriswyl, « le but ultime de la coopération (au développement) est bien de disparaître : une fois que les populations (auxquelles elle est destinée) auront entièrement pris leur destin en mains, l’aide internationale sera devenue superflue ».

La secrétaire d’Etat qui a abordé divers sujets dans cet entretien est largement revenue sur les relations diplomatiques et économiques qui lient la fédération Suisse au continent africain.

S’agissant de l’aspect économique, Pascale Baeriswyl a indiqué que la Suisse souhaite surtout renforcer ses échanges commerciaux et économiques avec l’Afrique, vu le grand potentiel du continent.

Ainsi, informe-t-elle, la Suisse négocie des accords bilatéraux avec un grand nombre de pays africains pour renforcer les investissements et le commerce. Cela passe notamment par la conclusion d’accords de suppression de la double-imposition jusqu’à des accords concernant le transport aérien, utiles pour le commerce et le tourisme.

Ces derniers permettent l’ouverture de vols directs entre les pays africains et la Suisse, a-t-elle souligné, rappelant que Kenya Airways va inaugurer en mi-juin son vol Nairobi-Genève.

Abordant la place de l’Afrique dans la diplomatie suisse, la secrétaire d’Etat a soutenu que la Suisse entretient des relations dynamiques et extrêmement diversifiées avec le continent et que ce dernier occupe une grande importance pour son pays.

En guise d’exemple, elle a cité la récente visite officielle du Président de la Confédération Alain Berset au Kenya et en Afrique du sud, mais aussi son déplacement à Kigali (Rwanda) à l’occasion de la célébration du 25ème anniversaire du génocide des Tutsis.

Pascale Baeriswyl a profité de l’occasion pour féliciter le continent africain à l’occasion de la célébration du 50eanniversaire de la création de l’organisation de l’unité africaine (OUA) devenue Union africaine (UA).

Sénégal : forte remontée de la production des industries extractives

L’activité de production des industries extractives au Sénégal a, après une chute de 12,2% enregistré au mois de février 2019, connu une forte hausse de 27,6% au terme du mois de mars 2019, a appris vendredi APA auprès de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).« Cette évolution est attribuable à une intensification de l’activité d’extraction de phosphate (plus 39,6%), d’extraction de pierre, sables et d’argiles (plus 30,4%) et d’extraction ou de production de sel et natron (plus 6,4%) », souligne l’ANSD.

Toutefois, par rapport à celle de mars 2018, la production des industries extractives s’est bonifiée de seulement 10,8%.

Quant à la production totale durant le premier trimestre 2019, elle s’est légèrement contractée de 0,5% en comparaison à celle de la période correspondante de l’année 2018.

Macky Sall prêt à appliquer les conclusions du dialogue politique (officiel)

Le président Macky Sall est disposé à appliquer les conclusions qui seront issues du dialogue politique, annonce dans un communiqué reçu vendredi à APA la présidence de la République du Sénégal qui confirme en outre que cette initiative du chef de l’Etat débutera comme convenu le 28 mai prochain.« Le dialogue national initié par le président de la République sera lancé le mardi 28 mai 2019. Expression de la volonté du chef de l’Etat, le Dialogue national constitue une exigence démocratique qui engage les différentes composantes de notre société », souligne notamment le communiqué.

Il ajoute que le Chef de l’Etat a exprimé « sa disposition à mettre en œuvre les consensus issus de cet exercice important dans la poursuite de la modernisation de notre modèle démocratique ».

Cet accord était l’une des principales conditions posées par quatre candidats malheureux à la dernière élection (Madické Niang, Idrissa Seck, Issa Sall et Ousmane Sonko) quant à leur participation au dialogue politique. Concernant l’autre condition liée à une personnalité indépendante pour diriger le dialogue politique –et non le ministre de l’Intérieur– le président de la République avait déjà donné son accord.   

Confirmant l’accord de Macky  Sall à ce sujet, le communiqué souligne que ce dernier souhaite toutefois que le choix de la future personnalité soit « consensuel ».

En prélude à la journée du dialogue national, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille avait rencontré, le 9 mai dernier, des partis de l’opposition. Le dialogue national a pour principaux objectifs « l’évaluation de l’élection présidentielle, la discussion sur le fichier électoral, l’affinement des modalités d’organisation des élections locales et la désignation du chef de l’opposition ».

Pour le moment, le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) a décliné l’invitation au dialogue en posant notamment comme conditions à sa participation « la libération immédiate de Khalifa Sall et la révision du procès de Karim Wade, en application des décisions de justice internationale condamnant l’État du Sénégal, notamment celle du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies ».

Mondial U20 football : le Sénégal domine Tahiti en ouverture

Les Lions des moins de 20 ans (U20) du Sénégal ont réussi jeudi leur entame dans la poule A de la Coupe du monde de leur catégorie, en s’imposant largement (3-0) devant Tahiti grâce à un triplé de l’attaquant du Casa Sports de Ziguinchor, Amadou Sagna.Amadou Sagna a probablement marqué l’un des buts les plus rapides de cette compétition, qui en est à sa 22e édition. Servi par Youssouf Badji, son coéquipier du Casa Sports, un club du sud du Sénégal, Sagna ouvre le score à la première minute de la partie où les Tahitiens n’ont pas fait le poids.

Le jeune attaquant récidive à la demi-heure sur un service cette fois d’Ibrahima Niane, pensionnaire du FC Metz, promue la saison prochaine en Ligue 1 française.

Placé en soutien du pivot Youssouf Badji, Niane ne se prive pas de combiner avec Amadou Sagna, très actif sur le flanc droit de la défense tahitienne. C’est ce qui lui permet d’inscrire le troisième but de la rencontre au retour des vestiaires, à la 50e minute, sur une nouvelle passe de Niane.

Malgré cette large avance, les poulains du sélectionneur Youssouf Dabo maintiennent le pied sur l’accélérateur, voulant coûte que coûte corser l’écart. Leur confiance au plus haut, ils sont renforcés dans leurs ardeurs par les changements offensifs effectués par l’entraîneur du Stade de Mbour (Ligue 1 Sénégal).

Mais les partenaires du latéral droit Alpha Diounkou de Manchester City (Premier League), qui a par ailleurs livré un match correct, sont freinés par leurs maladresses en dépit des occasions répétitives obtenues face à une équipe tahitienne qui, visiblement, accusait un déficit physique et technique.

Toutefois avec cette victoire, le Sénégal est leader provisoire de la poule A en attendant de connaître l’issue du match, qui a commencé depuis 18h30, entre le pays organisateur, la Pologne, et la Colombie.

Dimanche prochain, les Lions U20 défieront les Cafeteros de la Colombie et auront ainsi l’opportunité de se qualifier en huitièmes de finale de cette Coupe du monde s’ils arrivent à s’imposer.

Sénégal : réception des premières pièces pour la construction du parc éolien de Taïba Ndiaye

L’entreprise britannique Leleka a réceptionné, jeudi au port de Dakar, les premières pièces de turbines éoliennes destinées à la construction du parc éolien de Taïba Ndiaye, dans la région de Thiès (70 km de Dakar), un projet érigé sur 40 hectares et qui aura à terme une capacité de production électrique de 158 MW.« Le projet éolien de Taïba Ndiaye fournira de l’électricité à plus de deux millions de personnes au Sénégal. Il devrait commencer à transmettre de l’énergie au réseau local d’ici fin 2019 et fournira plus de 450 000 MWh d’électricité par an », a déclaré Massaer Cissé, directeur général du groupe Leleka.

Le projet du parc éolien de Taïba Ndiaye, évalué à 200 milliards de FCFA, sera composé de 46 turbines éoliennes pouvant produire chacun 3,46 MW

Se disant convaincu qu’un pays ne peut pas se développer sans les énergies renouvelables, M. Cissé a noté que le projet en cours représente une augmentation de 15% de la capacité de production du Sénégal.

Enumérant les avantages du projet, le directeur général de la Société nationale d’électricité (Senelec) Pape Demba Bitèye a affirmé que « le développement futur du parc de production sera basé uniquement sur l’utilisation des ressources gazières, sur les énergies renouvelables pour permettre d’améliorer la sécurité d’approvisionnement et se débarrasser de la tyrannie du combustible ».

De son côté, le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mouhamadou Makhtar Cissé a souligné que le projet du parc éolien de Taïba Ndiaye va avoir des impacts dans la vie des populations, notamment « avec la fourniture d’une électricité plus propre à un cout moins cher ».

Il a considéré le délai fixé à fin 2019 comme une grande contrainte, avant d’inviter l’entreprise Leleka à livrer la centrale avant le 31 décembre 2019 afin que le « président de la République puisse l’intégrer dans son bilan de l’année ».

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi, dont le pays a apporté une contribution dans l’érection de ce projet, s’est félicité de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les Etats-Unis.

« Le gouvernement américain a fourni un financement direct de 140 milliards de FCFA. Le parc éolien est un exemple parfait de la manière dont les Etats-Unis travaillent pour rendre le Sénégal plus sûr, plus prospère », a-t-il soutenu.

La Confemen pour une synergie des actions en faveur de l’éducation en Afrique francophone

Le secrétaire général de la Conférence des ministres de l’Éducation des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen), Abdel Rahamane Baba-Moussa, a plaidé, jeudi à Dakar, pour une synergie des actions en faveur de l’éducation, a constaté APA.« La capitale sénégalaise est le lieu de convergence de plusieurs institutions internationales chargées de la Francophonie et de l’Éducation (et) nous souhaitons travailler en synergie avec toutes ces institutions pour l’atteinte des objectifs fixés dans ce domaine », a notamment dit M. Baba-Moussa qui s’exprimait à l’occasion de la réunion du groupe de travail des correspondantes et correspondants nationaux de la Confimen.

Présidant l’ouverture de cette rencontre, le ministre de l’Éducation nationale du Sénégal, Mamadou Talla, a souligné que malgré les avancées notées dans la plupart des pays, des efforts restent encore à faire sur le plan de la gouvernance des systèmes éducatifs, notamment en ce qui concerne le pilotage axé sur les résultats.

Ce dernier suppose, en effet, une plus grande responsabilisation des acteurs de l’éducation et une culture de la reddition des comptes.

Le ministre de l’Éducation a, par ailleurs, rappelé que le Sénégal accorde une grande importance à cette question et cela se traduit dans le Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence du secteur de l’Éducation et de la Formation (PAQUET) dont la gouvernance fait partie des grandes orientations à mettre en œuvre.

Réitérant sa « disponibilité et l’engagement du Sénégal », pays hôte de la Confemen, à poursuivre son soutien au bon fonctionnement de l’institution, Mamadou Talla a rappelé que l’amélioration de la qualité et de la gouvernance des systèmes éducatifs est une action permanente qui nécessite des efforts continus.

Prévue pour durer trois jours, la réunion des correspondants de la Confemen examinera les rapports technique et financier de 2018, l’état de mise en œuvre de l’évaluation PASEC2019, le bilan du plan de recouvrement des arriérés des contributions statuaires et la proposition d’un nouveau plan de recouvrement.

Affaire de faux billets de banque : le chanteur Thione Seck relaxé (tribunal)

Le chanteur Thione Seck, qui était dans l’attente du verdict du tribunal correctionnel de Dakar devant lequel il comparaissait pour une affaire de faux billets de banque, a été relaxé ce jeudi par la juridiction au motif que ses « droits n’ont pas été respectés ».L’affaire remonte à 2015 et Thione Seck avait, dans un premier temps, purgé huit mois de prison avant de bénéficier d’une liberté provisoire dans l’attente de son procès, tenu finalement le 10 mai et conclu sur un réquisitoire du procureur le condamnant à deux ans de prison dont huit mois ferme.

Le tribunal correctionnel de Dakar, après avoir mis en délibéré ce verdict, a finalement prononcé la relaxe du chanteur qui était accusé d’association de malfaiteurs, de tentative d’escroquerie, de blanchiment de capitaux et de falsification ou altération de signes monétaires.

Ayant nié à la barre ces accusations, le chanteur a repris, peu après sa relaxe, cette ligne de défense en martelant devant la presse : « Aujourd’hui, c’est un jour de victoire. Je ne l’ai jamais fait (la fabrication de faux billets) et je ne sais pas comment on le fait».

Toutefois, selon certaines sources judiciaires, le procureur pourrait interjeter appel au verdict du tribunal correctionnel de Dakar.      

Le Délégué au pèlerinage invite à la maîtrise des obligations du Hajj

Le Délégué général au pèlerinage à la Mecque, Abdou Aziz Kébé, a insisté au Grand Oral d’APA sur les obligations à accomplir par les pèlerins pour valider l’accomplissement du cinquième pilier de leur religion, soulignant qu’un de ses partenaires, en l’occurrence le Centre d’études et de formation en islam (Cerfi), s’avère un précieux appui dans ce domaine.« Ce n’est pas la peine pour la formation de faire beaucoup de théorie. Il faut se focaliser sur les piliers, sur ce qui est fondamental, nécessaire ou sur ce qui peut gâcher notre pèlerinage », a dit M. Kébé qui était jeudi l’invité invité du 7e numéro du Grand Oral d’APA.

En prolongement de la formation du Cerfi, des membres de la Délégation générale au pèlerinage se rendent, selon M. Kébé, à l’intérieur du pays pour « discuter avec les agences (privées) et leurs pèlerins sur le pèlerinage et son importance sur leur comportement ».

Suspendue pour le moment, cette formation « reprendra à la fin du ramadan, juste un peu avant les premiers vols », a précisé M. Kébé, relevant au passage la présence de formatrices lors de ces sessions.

« Nous nous sommes rendu compte qu’il y a une féminisation du pèlerinage. Et la présence des guides femmes était moindre dans la commission. L’année dernière, nous avons renforcé cette commission religieuse. Et cette année également, nous allons faire la même chose », a indiqué le Délégué général au pèlerinage avant d’insister sur l’étape de Mouna où commence « en vérité » le pèlerinage mais où également « les plaintes » des pèlerins sénégalais auprès des organisateurs sont le plus souvent notées.

Commentant l’étape de Mouna, un lieu désertique à environ 5 km à l’Est de La Mecque,  il a rappelé : « on nous dit : sortez de vos maisons, descendez de vos lits, déshabillez-vous, voilez-vous de cet étoffe, sortez de la ville, allez dans le désert, couchez-vous par terre… ».

Comment, au vu de cela, on peut «demander des commodités d’hôtellerie », s’est-il interrogé avant de demander aux pèlerins de bien vouloir se plier à la dimension de « retraite » –synonyme de privation– de ce lieu sacré.

Au final, a relevé le Délégué général au pèlerinage du Sénégal, « personne ne fait mieux que nous dans la sous-région » en matière d’organisation du pèlerinage à la Mecque.

A titre d’exemple, a-t-il indiqué, « un pays comme la Côte d’Ivoire a reproduit le cahier de charges sénégalais et cela semble aller comme sur des roulettes ».

« Elle (la Côte d’Ivoire) était venue en 2016 ici. Ils ont pris notre cahier de charges et sont allés (l’appliquer). Et maintenant, je peux dire qu’ils sont meilleurs que nous », a affirmé dans un sourire Abdou Aziz Kébé, par ailleurs islamologue et professeur au département arabe de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar.

Baisse de la production de ciment au Sénégal

La production de ciment au Sénégal, au terme du mois de mars 2019, a baissé de 65.000 tonnes comparée à la même période de l’année 2018, selon des données établies par les cimenteries et dont APA a eu copie jeudi.Le cumul de cette production s’est élevé à 590.700 tonnes durant la période sous revue contre 655.700 tonnes en mars 2018, soit un repli de 9,91% en valeur relative.

Cette évolution est entrainée principalement par les ventes à l’exportation qui se sont contractées de 28,44% à 140.100 tonnes contre 195.800 tonnes en mars 2018. Quant aux ventes locales, elles ont enregistré une légère progression de 0,10% à 458.800 tonnes contre 458.300 tonnes en mars 2018.

En glissement mensuel, la production de ciment connait également une hausse de 5,57%, passant à 559.500 tonnes en février 2019 à 590.700 tonnes un mois plus tard

Le débat sur la peine de mort alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement de la résurgence du débat sur l’application de la peine de mort découlant d’une série de meurtres commis récemment dans le pays.Constatant la recrudescence de la délinquance, des crimes et des accidents, Le Soleil informe que « Macky Sall et Serigne Mountakha (Mbacké) montent au front ».

En effet, dans les colonnes du quotidien national, le Khalife général des Mourides (l’une des principales confréries du Sénégal), par la voix de son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre, appelle à une « introspection, à la prière et au repentir face aux tumultes de l’heure » là où le président de la République annonce « la tenue, en août prochain, d’un Conseil présidentiel sur la sécurité des personnes et des biens ».

Face à la multiplication de la violence extrême au Sénégal, d’aucuns souhaitent que soit restaurée, au plus vite, la peine de mort. A en croire Serigne Mountakha Mbacké, cité par L’AS, « nul ne tuera s’il est certain qu’il sera tué juste après son forfait ».

Le même journal d’ajouter que le guide de la communauté mouride soutient que « celui qui tue une personne avec préméditation est immédiatement soumise à la peine capitale et l’enfer sera sa dernière et éternelle demeure ». L’Observateur en conclut que le Khalife général des Mourides prône la stricte application de « la loi du Talion ».

Sous le titre « le discours fort du Khalife », EnQuête rapporte ces propos de Serigne Mountakha Mbacké : « nous ne devons pas perdre de vue que toute vie est précieuse ». Dans ce quotidien, le petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba (fondateur de la confrérie mouride) martèle que « la vie humaine est sacrée. Nul n’a le droit d’abréger la vie de l’autre ».

Par conséquent, « le Khalife général des Mourides demande aux autorités de veiller sur la sécurité des Sénégalais », rapporte Vox Populi.

En ce qui concerne le retour de la peine de mort, « le Sénégal cherche (toujours) sa voie », indique Sud Quotidien.

Interviewé par ce journal, l’Abbé Alphonse Ndour, Curé de la Paroisse Saint-Paul de Grand-Yoff, estime que « l’abolition de la peine de mort (en 2004 au Sénégal) est une avancée sur laquelle on ne devrait jamais revenir ».

Pour sa part, Aby Diallo, la présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) se demande, dans Sud Quotidien, « à quoi bon, aggraver ou amener une autre sanction si celles qui existent (déjà) ne sont pas bien appliquées».

Wari s’associe à WhatsApp pour offrir ses services

Wari, agrégateur de solutions digitales et polyvalentes basé à Dakar, a décidé de s’associer à la plateforme WhatsApp Business afin de permettre au grand public d’avoir accès à ses services financiers partout dans le monde sur whatsApp, ont annoncé mercredi les dirigeants de cette structure.

Cette décision est motivée par le fait que plus d’un milliard de personnes dans plus de 180 pays utilisent WhatsApp pour rester en contact avec leurs amis et leur famille, à tout moment et partout dans le monde.

Selon les responsables de Wari,  sur WhatsApp, les utilisateurs pourront facilement avoir accès aux services Wari
fréquemment utilisés et initier des opérations financières qui incluent l’ouverture d’un compte Wari, le rechargement de compte Wari, le crédit téléphonique, l’envoi et la réception d’argent, le paiement de factures et les abonnements TV
 
Ils estiment en outre que l’introduction de My Wari sur WhatsApp offre aux utilisateurs la possibilité de faire tous types de  transactions, de communiquer et d’effectuer facilement toutes leurs opérations, en même temps.

Ce service Wari sur WhatsApp est actuellement disponible en français, anglais, espagnol, italien et portugais. Le service sera bientôt accessible en russe et arabe. Cela permettra à Wari de répondre aux besoins d’une clientèle plus large dans le but accroître sa présence  sur différents continents et dans différentes langues.

« Nous travaillons depuis plusieurs mois à la globalisation de notre plateforme par le biais d’acquisitions stratégiques et de partenariats sur tous les continents » a déclaré M.  Kabirou Mbodj, Président directeur général de Wari. 

Par ailleurs, il ambitionne de poursuivre le développement des services de Wari et des canaux de distribution, « dans le but de créer un standard pour interconnecter les personnes dans tous les pays et de faire de l’inclusion financière une réalité, construisant ainsi le monde de demain ».

Hajj 2019 : les voyagistes privés invités à coopérer pour le bien des pèlerins

Les voyagistes privés doivent se retrouver autour d’un comité pour éviter les problèmes de restauration à l’étape de Mouna, a confié à APA le délégué général au pèlerinage, Abdou Aziz Kébé, qui appelle toutefois les pèlerins à ne pas s’attendre à « des commodités » dans cette phase «fondamentale» du Hajj.« Nous avons demandé aux voyagistes privés de se retrouver autour d’un comité, de travailler et de tirer les leçons par rapport au contrat de l’année dernière, de travailler dans le sens d’avoir une sorte de parapluie avec l’agence saoudienne qui s’occupe de l’organisation. Elle connait les meilleurs restaurateurs », a conseillé Abdou Aziz Kébé, invité au Grand Oral d’APA.

Insistant sur «la restauration à Mouna» qu’il a qualifiée de «tache noire de l’organisation du pèlerinage 2018», M. Kébé a mentionné que certains voyagistes privés n’avaient pas respecté leurs contrats, d’où la délégation générale au pèlerinage a été pointée du doigt en sa qualité de personne morale.

Dans tous les cas, a souligné l’universitaire,  il n’est pas facile d’assurer un service de qualité à 12 000 pèlerins à Mouna durant 3 ou 4 jours sans accuser un retard dans la restauration.

Parlant de l’importance du séjour à Mouna, Abdou Aziz Kébé a martelé : « Il s’agit d’une retraite spirituelle. Il ne peut y avoir de commodité pour le pèlerin. On l’amène même à sa dimension minérale, il doit se coucher sur terre et ramasser des pierres. Cet état minéral ne pas aller avec du confort ».

De même, a-t-il ajouté, « on ne peut pas aller en pèlerinage et confondre le côté touristique à l’aspect spirituel. A Médine, c’est encore du tourisme parce qu’on est dans un hôtel, on a un buffet… Le koulou ziar (visite des mosquées et des sites historiques) ne fait pas partie du pèlerinage, c’est du tourisme religieux ».

Enfin, l’islamologue a plaidé pour une formation des candidats au pèlerinage axée sur les fondamentaux. « Je demande aux formateurs de ne pas faire comme nous les enseignants. Ce n’est pas la peine de faire beaucoup de théories, ils doivent se focaliser sur l’essentiel, sur ce qui peut gâcher le pèlerinage. Nous organisons également des conférences régionales pour échanger avec les agences sur les comportements à adopter », a-t-il affirmé.

Hausse des exportations d’or du Sénégal

Les exportations d’or brut du Sénégal, au terme du mois de mars 2019, ont connu une augmentation de 15,149 milliards de FCFA (environ 25,753 millions de dollars) comparée à la même période de l’année 2018, selon les données établies par les sociétés aurifères.Ces exportations se sont établies à 39,770 milliards de FCFA contre 24,621 milliards de FCFA en mars 2018, soit une progression de 61,5% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Au niveau de la production d’or, la tendance haussière s’est poursuivie avec une réalisation s’élevant à 631,10 kg contre 422,40 kg en mars 2018 (plus 49,40%).

En variation mensuelle, cette tendance haussière s’est poursuivie. Entre février 2019 et mars 2019, les exportations d’or brut sont passées de 36,550 milliards de FCFA à 39,770 milliards de FCFA (plus 8,8%).

En revanche, une baisse de 64,5kg en variation mensuelle, est relevée au niveau de la production qui passent de 695,6 kg en février 2019 à 631,10 kg un mois plus tard.

L’affaire Bineta Camara, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement des obsèques de Bineta Camara, une jeune fille tuée samedi dernier à Tambacounda (452 km à l’est de Dakar) et des nouveaux éléments de l’enquête sur ce meurtre.Le Témoin se fait l’écho des similitudes entre les cas de Fatoumata Mactar Ndiaye et Bineta Camara. Ce journal, constatant qu’ « aussi bien Fatoumata Mactar Ndiaye, ancienne vice-présidente du CESE (Conseil économique, social et environnemental) que Bineta Camara ont été tuées par des proches de leurs familles », se pose une question : « la proximité serait-elle meurtrière ? »

Dans les colonnes de ce journal, le sociologue Djiby Diakhaté soutient qu’ « en milieu urbain, la proximité n’est pas affective et éthique mais (plutôt) maléfique ». En d’autres termes, il affirme que « l’individualisme se développe et les formes de proximité qui se nouent sont plus artificielles que réelles avec un niveau d’hypocrisie qui peut être très élevé ».

L’Observateur informe que « Tambacounda (a enterré) sa fille dans la douleur et la police sécurise le domicile du présumé assassin ». Dans ce journal, Malal Camara, le Directeur général de l’Agence de développement local (ADL) et père de la victime raconte que « Bineta était (s)a confidente et qu’elle ne lui a jamais manqué de respect. Elle ne manquait jamais les cinq prières (quotidiennes) ». 

Sous le titre « l’erreur de ma fille Bineta… », ce parent meurtri fait savoir que le présumé tueur Pape Alioune Fall étant « considéré comme un membre de la famille », sa fille lui a ouvert les portes de la maison en l’absence du vigile.

Pour sa part, WalfQuotidien fait remarquer que d’après « les premiers résultats de l’enquête menée par le Commissariat urbain de Tambacounda, Bineta Camara (23 ans) a été victime d’une strangulation ». Cet acte hideux a aussitôt exhumé le débat sur l’application de la peine de mort au Sénégal. A en croire Mamadou Saliou Sow, le Secrétaire d’Etat aux droits humains cité par Le Soleil, « le retour de la peine de mort n’est pas d’actualité ». 

Sud Quotidien rapporte que « la douleur ne désemplit pas », avant de souligner que « la police écarte (la thèse du) complot ». En effet, selon le bureau des relations publiques de la Police nationale, « le mis en cause (Pape Alioune Fall) n’a bénéficié d’aucun soutien dans son forfait ».

Poursuivant, ce journal cite le Professeur Amsatou Sow Sidibé qui dit avoir « l’impression d’être à la période antéislamique (durant laquelle) on enterrait les filles vivantes ». Dans sa tentative d’explication de la recrudescence de la violence, le sociologue Aly Khoudia Diaw, interviewé par Sud Quotidien, note que « nous vivons dans une société difficile où les jeunes n’arrivent pas à trouver de l’emploi et où les parents n’arrivent pas à subvenir correctement à leurs besoins ». 

En outre, l’analyste des faits sociaux relève « le recul de la foi et de l’éducation » avant de conclure que tout cela se traduit « dans le comportement des personnes ». De son côté, Vox Populi renseigne qu’ « une marche (est) prévue le 26 mai prochain à Tambacounda » pour dire non à toutes les formes de violence ciblant les femmes.

 

Plaidoyer pour un accès universel aux équipements solaires dans l’espace Cedeao

Amadou Tiémogo, Coordonnateur technique du Projet régional d’électrification hors réseau (ROGEP, sigle anglais) a plaidé, mardi à Dakar, pour un accès universel aux équipements solaires pour les populations rurales de l’espace Cedeao.« Les Etats membres de la Cedeao doivent travailler à faire une réalité l’accès universel des populations rurales aux équipements solaires. Cela peut aider ces populations à sortir de la pauvreté en développant plusieurs activités génératrices de revenus », a expliqué M. Tiémogo.

Il s’adressait  à la presse en marge d’une rencontre régionale sur la promotion des énergies renouvelables, organisée par l’ECREE en collaboration avec la coopération allemande.

Poursuivant, le coordonnateur du ROGEP qui couvre les 15 pays de la Cedeao et la Mauritanie, la RCA, le Tchad et le Cameroun, a souligné que pour l’accès aux équipements solaires soit universel, il faut s’appuyer sur la technologie des petits systèmes solaires qui coûtent moins cher.

« C’est dans ce sens que le ROGEP a été mis en place pour accroître l’accès à l’électricité en Afrique de l’ouest et dans la région du Sahel à travers le déploiement de systèmes solaires autonomes (lampes solaires, systèmes solaires domestiques, pompes à eau solaires, moulins solaires, machines à coudre solaires, etc.) », a-t-il expliqué.

Dans ses deux composantes, le ROGEP doté d’un budget initial de 225 millions de dollars US, va aider dans le développement du marché des équipements solaires et dans l’accès aux financements.

Au Sénégal, un cahier des charges règlemente le convoyage des pèlerins musulmans (officiel)

Le Sénégal ambitionne, d’ici trois ans, de privatiser intégralement le convoyage des pèlerins musulmans à la Mecque, et toute organisation désirant s’adonner à cette activité doit se conformer au cahier des charges établi par la Délégation générale au pèlerinage (DGP), a confié à APA le professeur Abdoul Aziz Kébé.« Le cahier des charges impose aux voyagistes privés d’être reconnu par les autorités, d’avoir un siège équipé avec au moins deux employés, un bureau pour les enrôlements et un espace pour l’accueil des pèlerins avec les commodités qui sied», a indiqué, lundi, le délégué général au pèlerinage, invité du 7ème numéro du Grand oral d’APA.

Le deuxième élément mis en avant par le document règlementaire de la DGP est le fait que les agences de voyage ne doivent plus faire subir aux fidèles un périple qui serait entrecoupé par des escales, afin de répondre aux instructions du chef de l’Etat, Macky Sall, dans ce sens. 

Il a demandé « à ce qu’on réduise la pénibilité du pèlerinage », a noté M. Kébé, ajoutant ainsi que « soit l’agence fait un vol direct comme le fait l’Etat et au cas où cela lui serait impossible, le vol ne peut avoir qu’une seule escale ». 

Par ailleurs, l’entité désirant conduire des fidèles aux lieux saints de l’Islam doit également déposer une garantie équivalent à 25% du package offert auprès de la banque partenaire de la DGP. Et cette garantie, a expliqué le délégué général au pèlerinage, devrait servir à « réparer relativement » un préjudice subi par le pèlerin et qui vient de l’entreprise privée l’ayant conduit au hajj. 

L’octroi de quota aux voyagistes privés est, par ailleurs, assujetti au respect du paiement des droits fiscaux. En d’autres termes, si l’entreprise n’est pas en règle avec les administrations fiscales, elle ne pourra pas obtenir de pèlerins, a dit Abdoul Aziz Kébé, par ailleurs enseignant à l’Université publique de Dakar.

Le cahier des charges de la DGP oblige aussi les convoyeurs privés à publier leur offre et cela permet au citoyen « de connaitre avec qui il va, qu’est-ce qu’il lui offre comme services et de pouvoir évaluer si le coût qu’il a payé équivaut aux services proposés, et au cas échéant, il élève sa plainte auprès de la DGP », a souligné le délégué général au pèlerinage, notant que le fait d’avoir été à la Mecque, disposer d’un guide religieux et s’engager à prendre un médecin font également partie du cahier des charges.  

Ces dispositions constituent un ensemble « de réformes qui permettent de rationnaliser et d’intégrer le pèlerinage dans une dynamique économique mais aussi dans une dynamique administrative rationnalisée », a argumenté M. Kébé, indiquant toutefois que « des sanctions sont prévues pour tous ceux qui ne respecteraient pas ces clauses ». 

« A chaque fois qu’il y a une possibilité de flexibilité par rapport à ces sanctions, nous faisons preuve de flexibilité. Cette flexibilité-là ne doit, cependant, pas porter préjudice au pèlerin et ne doit pas porter préjudice également à la rationalité du point de vue de l’organisation de l’Etat », a souligné l’islamologue. 

Partant de là, le professeur Kébé informe que la DGP a établi et affiché à son siège une liste de toutes les agences agréées et qui sont détentrices de quotas. 

« Toute autre personne ou toute autre agence qui ne figure sur cette liste n’est pas habilité à convoyer des pèlerins et le citoyen risque d’être laissé en rade » s’il choisit une agence ne figurant pas sur la liste de la DGP. 

Toute agence de voyage remplissant les conditions fixées par la DGP peut bénéficier de l’agrément et s’agissant de l’obtention du quota, elle est faite sur la base des évaluations du pèlerinage de l’année précédente. 

Pour l’édition 2019 du pèlerinage, 31 agences ont bénéficié de l’agrément de la DGP. Elles se partageront les quelque onze mille fidèles que l’Etat leur a octroyés.

Dans les années à venir, l’institution en charge de l’organisation du séjour en terre sainte de l’Islam compte fusionner certains voyagistes privés pour, d’une part, renforcer leur capacité financière et d’autre part, diminuer le nombre de convoyeurs qui devrait s’arrêter à vingt entités, a indiqué le délégué général au pèlerinage.

 

 

Corruption et dopage à l’IAAF : Lamine Diack se « prépare » au procès (médias)

Le Sénégalais Lamine Diack, ancien président de l’athlétisme mondial (IAAF) et sous le coup d’une surveillance judiciaire depuis plus de trois ans en France, s’est dit prêt à assister à un procès après que le Parquet national financier (PNF) a demandé de le renvoyer devant un tribunal correctionnel, a appris APA mardi de sources médiatiques.« C’est à ça qu’on devait aboutir (renvoi en correctionnel). Je fais face depuis plus de trois ans et demi. Maintenant, je me prépare au procès. Je suis serein », a-t-il déclaré sur Iradio (privée).

En effet, le parquet national financier (PNF) réclame le renvoi au tribunal de l’ex-patron de l’athlétisme mondial et de son fils Papa Massata Diack, considérés par la justice comme les acteurs clés d’un système de corruption pour couvrir des cas de dopage en Russie.

L’ouverture de l’enquête par le PNF remonte en novembre 2015, après un signalement de l’agence mondiale antidopage (AMA). Selon la source, l’investigation a démontré l’existence d’un pacte de corruption sur fond de dopage institutionnel en Russie.

Toutefois, Lamine Diack et son fils se sont toujours défendus contre de telles accusations qu’ils assimilent à un complot.

Par ailleurs, Diack-père, 85 ans, bénéficie depuis son interdiction de sortir du territoire français d’un « élan de solidarité » dans son pays : un geste qu’il salue.

« J’ai vu toutes les initiatives prises en ce sens, la marche organisée, la volonté de payer la caution… Cela fait longtemps qu’ils (ses souteneurs) ne m’ont pas entendu, mais ils vont bientôt m’entendre », a indiqué l’ancien ministre sénégalais des Sports, annonçant pour bientôt la tenue dune conférence de presse pour revenir sur les contours de cette affaire.

« Je vais faire une conférence de presse, tranquillement. On aura le temps de revenir en détail sur cette affaire, de faire le point ».

Sénégal : Baisse de 41 milliards FCFA des importations de biens en mars

Les importations de biens du Sénégal au terme du mois de mars 2019 ont connu une baisse de 40,8 milliards FCFA (environ 69,360 millions de dollars), selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces importations sont passées de 350,90 milliards de FCFA au mois de février 2019 à 310,10 milliards de FCFA un mois plus tard, soit un repli de 11,6% en valeur relative. « Cette situation est attribuable aux produits pétroliers (moins 38 milliards), aux produits alimentaires (moins 14,8 milliards) et aux véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles (moins 5,9 milliards) », explique la DPEE. 

Cette structure ajoute que la baisse des importations de produits alimentaires est en liaison avec le froment et méteil (moins 8,3 milliards), le riz (moins 7,3 milliards) et le maïs (moins 1,4 milliard). 

En revanche, les importations de machines, appareils et moteurs et d’huiles et graisses animales et végétales se sont respectivement consolidées de 15 milliards de FCFA et 2,7 milliards de FCFA, en rythme mensuel. 

Sur une base annuelle, les importations de biens ont augmenté de 9,7 milliards de FCFA au mois de mars 2019, portées par les machines, appareils et moteurs (plus 18 milliards), les produits pétroliers (4,1 milliards) et les véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles (plus 2,9 milliards). 

Quant au renforcement des importations de produits pétroliers, il est imputable à leur composante raffinée (plus 4,1 milliards), les achats d’huiles brutes de pétrole ayant baissé de 24 millions de FCFA. Par ailleurs, les importations de produits alimentaires ont reculé de 10,7 milliards sur la période, en rapport, principalement, avec le maïs (moins 4,7 milliards), le froment et méteil (moins 3 milliards) et le riz (moins 3 milliards). 

 

 

Sénégal : forte hausse de la production des industries du papier et du carton

L’activité de production des industries du papier et du carton a fortement progressé de 23,3% au mois de mars 2019, a appris mardi APA auprès de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Par rapport au mois de février 2019 où elle s’établissait à 5,6%, on note un accroissement de 17,7 points de pourcentage. Selon l’ANSD, cet accroissement est essentiellement lié à celui de la fabrication de sacs en papier sur la période sous revue.

En référence à celle de mars 2018, la production des industries du papier et du carton s’est consolidée de 11,9%. Le cumul sur les trois premiers mois de 2019 s’est accru de 18,1% comparé à celui de la période correspondante de l’année précédente.

L’enquête sur le meurtre d’une fille à Tambacounda au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement des premiers éléments de l’enquête de la Division de la police technique et scientifique (DPTS) sur le meurtre de Bineta Camara, samedi dernier à Tambacounda (452 km à l’est de Dakar).Walfadjiri indique qu’il s’agirait « d’une tentative de viol qui a mal tourné ». Selon ce journal, « Alioune Fall (38 ans), l’auteur du meurtre (est) un proche collaborateur du Directeur général de l’Agence de développement local (ADL), père de la victime ».

Cela fait dire à EnQuête que c’est « la rançon de l’ingratitude » puisque le meurtrier était « le bras droit et homme à tout faire de Malal Camara, le père de la victime ». En outre, ce journal renseigne que « le bourreau de Bineta Camara tombe sur les lieux du crime ».

En effet, précise EnQuête, « Pape Alioune Fall, militant de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) a été appréhendé hier lundi, alors qu’il s’affairait à monter une bâche devant abriter la cérémonie funèbre devant la maison de sa victime ».

Selon, ce quotidien, « pendant les 48 heures qui ont suivi son forfait, il était au chevet de la famille (éplorée) et assistait même les enquêteurs qui étaient sur les lieux pour déterminer les circonstances de ce meurtre odieux ».

EnQuête en déduit qu’ « en termes d’ingratitude et de cruauté, Pape Alioune Fall a atteint des sommets puisqu’il était grassement entretenu par le Directeur général de l’Agence de développement local (ADL) ».

Vox Populi abonde dans le même sens en soulignant « la cruauté et le cynisme du meurtrier de Bineta Camara », non sans informer qu’ « après son crime, (Pape Alioune Fall) s’épanchait sur WhatsApp pour compatir à la douleur de la famille de Bineta et donner des nouvelles de l’enquête ».

De son côté, Le Quotidien fait savoir que « Pape Alioune Fall a été alpagué avec le portable de la victime qu’il détenait par devers lui à la maison mortuaire. C’est grâce au système de géolocalisation qu’il a été retrouvé ». Par conséquent, rapporte ce journal, le vigile de la maison, (qui était un suspect), a finalement été « relâché ».

Sous le titre, le « récit glaçant d’un meurtre odieux », Le Soleil informe qu’il y avait « sur le corps (de Bineta Camara âgée de 23 ans), les traces de griffures qui renseignent sur (s)a farouche résistance ». Dans les colonnes du quotidien national, Abdoulaye Diouf qui parlait au nom de la famille de la victime a réfuté la thèse du viol.

« Bineta a été digne jusqu’au bout. Le tueur lui a donné un coup de poing au niveau de la tempe puis l’a étranglée. Elle n’a pas été violée et a gardé sa virginité jusqu’à sa mort parce qu’elle s’est débattue ».

En tout cas, « la psychose gagne les femmes », note Sud Quotidien, ajoutant que certaines femmes « se sentent constamment menacées et ne savent plus à quel saint se vouer ».

Récemment, une fille a été tuée par son petit ami à Thiès (ouest, à 70 km de Dakar). A la faveur de ces deux drames, d’aucuns estiment qu’il faut rétablir la peine de mort au Sénégal. De l’avis d’Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center cité par Sud Quotidien, « la peine de mort n’est pas dissuasive. Elle est cruelle, inhumaine, dégradante et barbare » là où Awa Sène Diop Dieng, la présidente nationale du Comité pour la promotion de la scolarisation des filles au Sénégal (Scofi), pense qu’il urge de « prendre des mesures par rapport à ces actes, s’il le faut même faire revenir la peine de mort ».

Sénégal : vers une grève de 24h de l’ordre des pharmaciens

Les pharmaciens privés du Sénégal ont promis d’observer une journée de grève mercredi prochain pour protester contre la grâce accordée à Amadou Woury Diallo, condamné à 5 ans de prison pour trafic de faux médicaments d’une valeur d’1,5 milliard F CFA à Touba (184 Km de Dakar).«Notre profession ne peut dans sa globalité accepter que des gens se livrent à ce qui n’est pas le leur. Cela relève d’une infraction, d’un délit illégal d’exercice à la profession. La grâce accordée au ressortissant guinéen Amadou Woury Diallo est une banalisation du marché des faux médicaments. C’est catastrophique », a déploré Amath Niang, président de l’ordre des pharmaciens dans les colonnes du journal L’observateur paru ce lundi.

Fustigeant la récurrence des trafics de faux médicaments, M. Niang a martelé : « Un système de santé ne peut prospérer sans des médicaments de qualité. Nous sommes les seuls habilités à manipuler les médicaments parce que c’est nous qui en détenons le monopole ».

Objet du courroux des pharmaciens, Amadou Woury Diallo) séjournait en prison depuis le 11 novembre 2017 lorsqu’il a été gracié par le chef de l’Etat Macky Sall le 3 avril dernier, veille de la célébration de la fête de l’indépendance.

Sa libération est mal perçue par les acteurs de l’industrie pharmaceutique qui estiment que « le concerné n’était pas éligible à une grâce car n’ayant pas purgé la moitié de la peine qui lui a été infligée ».

Par ailleurs, le 13 mai dernier lors de l’audience en appel au tribunal de Thiès (70 km de Dakar), le président a avoué en pleine séance ne pas être au courant d’une quelconque grâce.

Face à ces interrogations autour de la grâce accordée à son client, l’avocat, Me Mor Samb a avancé des raisons humanitaires, indiquant qu’Amadou Woury Diallo, âgé de 70 ans « pouvait être épargné de prison en raison de son âge avancé et de sa maladie ».

L’affaire sera réexaminée le 27 mai prochain.

Cneps et Diambars promus en Ligue 1 sénégalaise

Le Cneps Excellence de Thiès et Diambars, à l’issue de la 26ème et dernière journée de la Ligue 2, ont décroché les deux tickets pour la montée dans le championnat d’élite sénégalais la saison prochaine, a constaté APA.Le Cneps Excellence de Thiès, qui avait déjà assuré sa place en Ligue 1, n’avait besoin que d’un petit point pour être champion de la Ligue 2. Les Thièssois sont allés chercher le nul contre Dakar Université Club (0-0). 

Le Cneps Excellence de Thiès accède, pour la première fois dans son histoire, au championnat d’élite depuis l’avènement de la Ligue professionnelle en 2009. Les hommes du coach Gaoussou Dramé ont gagné quatorze matchs, ont été tenus en échec à neuf reprises et ont perdu trois fois en 26 rencontres.

Diambars a laminé la Renaissance de Dakar sur le score de quatre buts à zéro. Le club du président Saër Seck retrouve l’élite une saison seulement après l’avoir quittée. Les poulains du coach Boubacar Gadiaga ont remporté quatorze rencontres, fait huit nuls et ont été défaits quatre fois en 26 journées.

Yeggo (13ème, 23 points) et l’Etics de Mboro (14ème, 11 points) sont quant à eux relégués en National 1. Enfin, avec 13 réalisations, Amadou Sall est le meilleur buteur de la Ligue 2 sénégalaise.

Les Résultats de la 26ème et dernière journée :

 Dimanche 19 mai : Diambars / Renaissance de Dakar 4-0, Africa Promo / EJ Fatick 1-1, Jamono Fatick / Amitié 0-0, Yeggo / Guédiawaye 4-1, Dakar Université Club / Cneps 0-0, Port / Keur Madior 1-0. 

 Le classement de la 26ème et dernière journée :

1er Cneps 51 points (+17), 2ème Diambars 50 points (+38), 3ème EJ Fatick 46 points (+16), 4ème Amitié FC 45 points (+8), 5ème Jamono Fatick 41 points (+1), 6ème Guédiawaye FC 39 points (+4), 7ème Port 32 points (-9), 8ème Union Sportive de Ouakam 31 points (-2), 9ème Keur Madior 30 points (-4), 10ème Africa Promo 28 points (-4), 11ème Renaissance de Dakar 27 points (-8), 12ème Dakar Université Club 24 points (-16), 13ème Yeggo 23 points (-16), 14ème Etics 11 points (-25).

 

Le fast track c’est aussi «une profonde réforme de l’administration» (juriste)

Le fast track (rapidité d’exécution) que le président Macky Sall compte adopter comme mode de gouvernance suppose, en dehors de la suppression du poste de Premier ministre, une profonde réforme de l’administration, a soutenu le professeur Abdou Aziz Kébé, invité ce jeudi du Grand oral de l’Agence de presse africaine (APANEWS).« L’idée du fast rack me semble intéressante mais la suppression du poste de Premier ministre peut être un premier pas pour aller vers une administration de célérité. Je crois que le fast track est une réforme en profondeur de l’administration », a notamment dit M. Kébé, par ailleurs directeur du Centre de recherche en ingénierie juridique et financière

En vérité, selon  Abdou Aziz Kébé, le fast track «est un processus qui se construit sur de longues périodes. Notre administration est régie par une législation de 1961. Et il faut la réformer ».

Pour ce faire, il est nécessaire de « revoir tous les statuts, donner plus de primes en fonction des résultats », estime le juriste, faisant référence à  « une rémunération juste et équitable du personnel » de l’administration.

Relevant en passant l’annonce faite le 1er mai dernier par le chef de l’Etat de ne pas augmenter les salaires, il a déploré  « des inégalités dans le traitement » des agents de la fonction publique, citant à ce propos le fait qu’un « DG d’une agence peut avoir jusqu’à 5 millions de salaire ».

Dans tous les cas un regroupement des compétences s’impose pour plus d’efficacité et de compétitivité, a-t-il préconisé non sans reconnaitre que « l’administration sénégalaise est éclatée ». En guise d’illustration, le juriste a affirmé que « dans le domaine des finances publiques, nous avons une direction générale des impôts, une direction générale des douanes, une direction générale de la comptabilité publique, alors que des pays tels que le Togo, le Rwanda, le Singapour ont fusionné (tout cela) pour obtenir des résultats satisfaisants».

Militant pour l’instauration du fast track, l’universitaire avoue ne pas comprendre qu’on s’accommode d’un directeur général faisant de la politique. Selon lui, une telle pratique est est banni par le code de transparence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui dispose que le directeur général d’une société nationale doit être protégé de toute influence politique.

Au final, Abdou Aziz Kébé suggère la dépolitisation de l’administration afin de créer un rapprochement entre l’administration et les citoyens. « Le citoyen est aujourd’hui traité comme un client dans les tendances mondiales. Le client, il n’est pas l’usager, il est beaucoup plus exigeant. Le fast track, c’est enlever toute la paperasse autour de l’administration », a-t-il souligné.

La BHS cherche 20 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UEMOA

La Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) est à la recherche d’une enveloppe de 20 milliards de FCFA (environ 34 millions de dollars) à travers un emprunt obligataire par appel public à l’épargne émis sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a appris jeudi APA auprès de la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) CGF Bourse basée à Dakar.Selon  cette SGI, membre du Consortium arrangeur et chef de file de l’opération, l’emprunt, de type Diaspora Bonds, dénommé « BHS 6,25% 2019-2024 » vise à renforcer les moyens financiers de la banque pour les demandes de financement de l’accès à la propriété de la clientèle, principalement dans les pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose.

Il convient de souligner qu’au terme du projet BHS 2015, la BHS s’est engagée sur un autre horizon dénommé BHS 2020 avec un plan d’orientation stratégique (POS) sur la période 2016-2020. Ce plan a été mis à jour afin d’intégrer les projets d’envergure majeure que représentent pour le Sénégal, les pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose. 

Le pôle de Diamniadio s’étend sur 1 946 hectares et comprendra 17 000 habitations à construire dans le cadre de la première phase de 700 hectares dénommée « Germe de ville ». Cet alignement du POS BHS 2020 entre en droite ligne avec la volonté des autorités publiques sénégalaises de promouvoir le secteur de l’habitat social.

L’emprunt, qui a démarré ce 16 mai, se poursuivra jusqu’au 17 juin 2019. L’émetteur précise tout de même que la période de souscription pourra être raccourcie, prolongée ou déplacée en cas de besoin après saisine du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF).

Les souscriptions sont ouvertes à tous les investisseurs, institutionnels et personnes physiques, résidents ou non dans l’espace UEMOA. Ainsi, 2 millions d’obligations seront émise avec une valeur nominale et un prix d’émission de 10.000 FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

L’émetteur s’est engagé à verser aux souscripteurs un intérêt annuel de 6,25%  sur une durée de 5 ans. Le remboursement du capital, sera graduel avec 2 ans de différé et les intérêts seront payés semestriellement.

Une demande de cotation des obligations sera introduite par les dirigeants de la BHS auprès de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) dès la clôture de l’opération.