Des affrontements entre des étudiants et des individus font des blessés à l’Université de Cocody

De violents affrontements entre des étudiants et des individus non encore identifiés ont font, mardi, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université du pays, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon les faits rapportés par des témoins, ces violences dont les raisons n’ont pas encore été élucidées par des voix officielles, ont fait plusieurs blessés.

Ces affrontements interviennent après la suspension d’un mot ordre de grève de 72 heures de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI), le plus grand syndicat  estudiantin du pays,  qui avait lancé une grève lundi dernier pour protester contre les « frais annexes» imposés aux élèves dans les écoles par les Comités de gestion des établissements scolaires ( COGES).

Ces altercations au campus interviennent également alors que des violences sont enregistrés à Abidjan et dans plusieurs villes ivoiriennes après le mot d’ordre de désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne contre la candidature du président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre prochain.

Côte d’Ivoire: la résidence de Affi, candidat à la présidentielle, incendiée à Bongouanou

Des individus non identifiés ont incendié samedi la résidence de Affi Nguessan, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, à Bongouanou, dans le centre-est du pays, selon son staff de communication.M. Affi Nguessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), est également le président  du Conseil régional du Moronou, dont la ville de Bongouanou est le chef lieu de département et de Région.

Dans cette même journée, les quidams ont mis le feu à une partie de l’Institut d’enseignement général et technique (IEGT), un établissement appartenant au député-maire de la commune, Gilbert Amalamam, un cadre du FPI.

Selon des sources locales, des manifestations qui ont eu lieu dans la cité de Bongouanou ont entraîné des heurts entre des populations, dans un contexte de campagne électorale, en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Affi et l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), également candidat à la présidentielle, ont appelé le 15 octobre 2020 à un « boycott actif » du scrutin et à la désobéissance civile. 

Le lendemain, au cours d’une conférence de presse, M. Affi Nguessan lancé en présence des leaders de l’opposition la phase active de la désobéissance civile, appelant leurs militants à « empêcher » par des « moyens légaux » les opérations de ces joutes électorales. 

Afrique du Sud: L’état d’urgence prolongé jusqu’au 15 novembre

L’Afrique du Sud a prolongé d’un mois l’état d’urgence imposé pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a déclaré jeudi la ministre de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma. Au plus fort de l’urgence, le pays a imposé des fermetures qui ont pratiquement empêché le bon fonctionnement de l’activité économique – sauf pour les services essentiels comme la nourriture et les structures de santé, les citoyens étant confinés à chez eux.

 Le cabinet et le ministère de la gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles ont déclaré que l’état d’urgence avait été prolongé à la suite de consultations avec les parties prenantes.

 « La décision d’étendre l’état d’urgence nationale n’a pas été hâtive », a déclaré M. Dlamini-Zuma.

 Et d’ajouter : « la prise en compte des conditions matérielles dans le contexte de la stratégie ajustée aux risques a motivé la décision d’approuver cette nouvelle extension ».

 Les mesures actuelles contenues dans les règlements pour faire face à la catastrophe « sont nécessaires au-delà du 15 octobre 2020 », poursuit-elle.

 « Nous devons également maintenir notre engagement à rester réactifs, agiles et compatissants, alors que nous travaillons pour sauver des vies et protéger les moyens de subsistance de tous les Sud-Africains ».

 Par ailleurs, le pays a enregistré 696.414 cas de Covid-19 dont 18.151 décès depuis son apparition dans le pays en mars, a déclaré le ministère de la Santé jeudi.

Libéria : Le président met en garde contre les rumeurs après la mort mystérieuse d’agents du fisc

Le président du Libéria, George Weah, a exhorté les citoyens à éviter de répandre des rumeurs alors qu’une enquête est en cours sur une série de décès d’agents des impôts, ont indiqué jeudi des rapports.Le président Weah a confié aux journalistes que son administration avait sollicité l’aide d’experts américains pour enquêter sur le décès récent de plusieurs fonctionnaires du fisc, dont un auditeur principal du gouvernement, un fonctionnaire de la Liberia Revenue Authority, le Directeur général de l’Agence d’audit interne du Libéria et deux fonctionnaires de l’Agence de recouvrement des impôts.

La mort mystérieuse de ces fonctionnaires a provoqué l’indignation des Libériens qui se sont toujours plaints de la poursuite de la corruption et d’une économie désastreuse. Le président Weah, dont la promesse électorale comprenait l’élimination de la corruption, a été critiqué pour « sa mauvaise gouvernance », selon beaucoup de.

En 2019, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,67% tandis que le dollar libérien s’est déprécié de 19,35%.

Le Libéria a été frappé par une série de crises, notamment une guerre civile (1989 à 2003) et une épidémie de fièvre Ebola en 2014-2016, qui a tué 4 800 personnes dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

De plus, l’épidémie de coronavirus a infecté à la date du jeudi 15 octobre 2020, 1.372 Libériens et fait 82 morts.

Cependant, le président Weah a déclaré qu’il s’attendait à ce que l’enquête révèle la véritable cause de la mort des fonctionnaires des impôts qui ont déclenché des rumeurs au sujet d’une campagne d’assassinats.

Mise en service à Abidjan de deux postes de distribution d’électricité d’un coût de 12,4 milliards Fcfa

Deux postes de distribution d’électricité à Anani et à Bingerville, dans le District d’Abidjan, d’un coût d’investissement de 12,4 milliards Fcfa ont été mis en service, mercredi, par le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a constaté APA sur place dans la capitale économique du pays.Ces postes ont été financés par un prêt de 12,4 milliards FCFA de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) à l’Etat de Côte d’Ivoire pour un taux de 8% d’une durée de 15 ans dont 3 années de différé. Ils permettront non seulement l’amélioration de la qualité de l’électricité des zones d’Anani et de Bingerville, mais également offriront une réduction du temps de coupure et des pertes techniques.

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a indiqué que le taux de couverture, établi à 33% en 2011, devrait atteindre 80% en 2020 et l’électrification totale du pays avant fin 2025.

En 2011, la Côte d’Ivoire qui disposait de 45 postes dans toute l’étendue du territoire, est passée aujourd’hui à 65 postes de haute tension électrique, a fait remarquer le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

Avec ce dispositif de transport d’électricité, dira-t-il, la Côte d’Ivoire a doublé en neuf ans (de 2011 à 2020) le nombre d’abonnés au réseau électrique et réduit le temps moyen de coupure d’électricité.

Ce projet d’extension du réseau électrique vise à améliorer les conditions de vie des populations. Selon M. Cissé, l’on pouvait observer dans certaines zones du pays 50 heures de coupure d’électricité par an, voire 100 h/an.

Le Premier ministre Hamed Bakayoko s’est félicité de ce que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui au-delà du pic de consommation dont la pointe est estimée à 1 500 Mgw contre un production du pays évaluée à 2 229 Mgw.

Il a relevé qu’avec le programme Proner (Programme national d’électrification rurale), l’Etat envisage d’électrifier tous les villages de plus de 500 habitants pour permettre que tout le monde ait accès à l’électricité.

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé a annoncé un autre projet important de 47 milliards de Fcfa qui a été engagé pour améliorer la fourniture d’électricité à Abobo, à Yopougon, à Abatta, des zones d’Abidjan et à l’intérieur du pays.

Mali : un deuil national de 3 jours décrété

Le président de la transition, Bah N’daw, annonce un deuil national de trois jours en mémoire des victimes de la double attaque dans le centre du pays.Cet hommage démarre le jeudi 15 octobre à minuit. En Conseil des ministres, le chef de l’État malien « a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et souhaité un prompt rétablissement aux blessés ».

L’attaque du poste des Forces armées et de sécurité de Sokoura (centre) s’est produite le mardi 13 octobre. Par la suite, un renfort de l’armée dépêché sur les lieux a été victime d’un assaut réalisé avec l’explosion d’un engin et d’une embuscade au pont de Parou (centre).

En outre, douze individus qui se rendaient à la foire hebdomadaire de Bankass (centre), et dont le bus « suivait le renfort de l’armée », ont aussi perdu la vie dans cette seconde attaque, a indiqué une source policière.

Au total, douze civils et au moins autant de militaires maliens ont été tués dans la double attaque. C’est le bilan le plus lourd depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le 18 août dernier. Selon une source militaire, le camp de Sokoura a été attaqué par « des terroristes infiltrés ».

En tout cas, cette double attaque intervient quelques jours seulement après la libération de six otages. Il s’agit du leader de l’opposition Soumaïla Cissé, de l’humanitaire française Sophie Pétronin et de deux ressortissants italiens.

En contrepartie, un nombre important de jihadistes, jusque-là dans les prisons maliennes, ont recouvré la liberté. En plus du versement d’une rançon. Dans le centre du Mali, le groupe jihadiste dirigé par Amadou Koufa est très actif.

Côte d’Ivoire: des travailleurs de la filière banane dénoncent de mauvaises conditions de travail

La Fédération des syndicats des travailleurs de la banane en Côte d’Ivoire (FESTRABANE), une organisation regroupant plus de 25 000 travailleurs de la filière banane dessert, a dénoncé mercredi à Abidjan, de mauvaises conditions de vie et de travail.« La conférence de ce jour se veut un moyen d’alerter l’opinion nationale et internationale sur nos mauvaises conditions de vie et de travail et les graves violations des droits élémentaires des travailleurs de notre secteur», a indiqué dans une conférence de presse, Siaka Kamagaté,  le président de la FESTRABANE.

Selon lui, les travailleurs du secteur de la banane dessert en Côte d’Ivoire sont dans la précarité. Énumérant ces difficultés de son secteur d’activité, il a déploré,  entre autres,  des mauvaises conditions de vie et de travail, des graves violations des droits des travailleurs et a réclamé, dans la foulée,  à l’État de Côte d’Ivoire, la suppression du Salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui stagne toujours à 20 250 FCFA alors que le Salaire minimum interprofessionnel garanti ( SMIG) est passé de 36 607 à 60 000 FCFA.

« (…) Dans notre secteur, les médecins refusent systématiquement de délivrer un certificat d’arrêt de travail en cas de maladie d’un travailleur alors qu’un seul jour d’absence entraîne la perte de la moitié de la prime d’assiduité qui s’élève entre 6000 FCFA et 7000 FCFA», a regretté M. Kamagaté.

« Refusant d’embaucher les travailleurs, certains employeurs prennent le malin plaisir d’utiliser une main d’œuvre parallèle sous le nom d’une sous-traitance. Ce qui est grave, c’est l’utilisation des enfants comme travailleurs en violation flagrante des dispositions légales en la matière », s’est-il également offusqué.

 « Nous estimons qu’il est grand temps que les partenaires sociaux du secteur engagent un véritable dialogue en vue d’apporter des solutions à nos préoccupations afin d’éviter que nos travailleurs prennent le route de la migration économique», a plaidé le président de la FESTRABANE.

Créé le 13 août 2019, la FESTRABANE est une organisation qui regroupe plusieurs syndicats de la filière banane issus de 12 entreprises avec plus 25 000 travailleurs.

La Cedeao aux côtés du Mali pour « une transition réussie »

​Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao, s’est réjoui de l’évolution du processus de transition au Mali où il a bouclé une visite officielle de vingt-quatre heures.Le Mali peut compter sur la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). En résumé, c’est le principal message porté par Nana Akufo-Addo. Dès sa descente d’avion, le président en exercice de l’organisation régionale a déclaré que « le Mali est un membre très important. Nous sommes une communauté et nous travaillons ensemble ».

 A travers cette visite démarrée dimanche, la Cedeao veut réchauffer les relations avec Bamako. En effet, elle avait vigoureusement condamné le coup d’Etat du 18 août dernier contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Avant de prendre une série de sanctions durement ressenties par le Mali tout entier.

 Pour que le pays sorte la tête de l’eau, le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), créé par les militaires putschistes, s’est résigné à appliquer les recommandations fortes de la Cedeao. Il s’agissait principalement de la nomination de civils comme président et Premier ministre de la transition, de l’impossibilité pour ces deux dirigeants d’être candidat à la prochaine présidentielle et de l’interdiction pour le vice-président de la transition de remplacer le président.

 Et quand toutes ces exigences ont été satisfaites, la Cedeao a levé le 5 octobre dernier toutes les sanctions qui pesaient sur ce pays dont la bonne santé de l’économie dépend, en grande partie, de l’ouverture des frontières de l’espace communautaire.

 C’est pourquoi, à Bamako, le chef de l’Etat ghanéen est « venu pour réaffirmer le soutien de la Cedeao ». Pour prendre la température, Nana Akufo-Addo s’est notamment entretenu avec le président de la transition Bah N’daw, le vice-président colonel Assimi Goïta et le Premier ministre Moctar Ouane.

 Au terme de la transition politique censée durer 18 mois, l’organisation régionale espère qu’« il y aura un président démocratiquement élu ». En attendant, le président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao a appelé « les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir le Mali dans cette phase importante de son histoire ».

La société civile ivoirienne veut un cadre de concertation dans l’élaboration du PND 2021-2025

L’Initiative de la société civile pour les ODD en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), impliquée dans la formulation du Programme national de développement (PND 2021-2025), appelle à la mise en place d’un cadre de concertation formel Etat/société civile dans l’élaboration du PND.« Nous en appelons de nos vœux à l’avènement de ce cadre de concertation inscrit en lettre d’or dans les PND 1 et 2 et qui n’ont jamais vu le jour », a dit Mme Rachel Gogoua, présidente de l’Initiative pour la société civile pour les ODD (Objectif de développement durable) en Côte d’Ivoire, lors d’un atelier.

Cet atelier, prévu se dérouler les 13 et 14 octobre 2020, vise la consultation de la société civile pour son engagement au processus du Plan national de développement (PND 2021-2025) et l’agenda 2030. L’intérêt pour la société civile, c’est de veiller à l’intégration des ODD dans le PND.

« Enrichie par sa participation active au Rapport national volontaire et aux foras politiques de haut niveau sur les ODD, l’ISC/ODD-CI veut un cadre fédérateur des initiatives de la société civile pour l’atteinte des agendas 2030 et 2063 arrimés au PND », a indiqué Mme Rachel Gogoua.

L’ISC/ODD-CI « tient à l’amélioration de l’implication de la société civile dans le processus du PND 2021-2025, mais aussi à la mise en place d’un cadre formel de concertation Etat/société civile (car), c’est à ce seul prix que les politiques publiques pourront bénéficier véritablement aux populations », a-t-elle soutenu.

« Nous sommes allés à New-York, nous avons préparé ensemble le Rapport volontaire national sur les ODD et nous avons conçu le PND avec le dispositif de suivi et nous avons prévu ce cadre de concertation (et) les textes sont en cours d’élaboration », a assuré le directeur général du Plan, Marcelin Cissé, soulignant que « ce processus est fortement avancé».

M. Yéo Nahoua, le directeur de Cabinet du ministère du Plan et du développement, qui a ouvert les travaux de l’atelier, a fait savoir que la Côte d’Ivoire a mis en place deux PND, sur la période 2012-2015 et 2016-2020, qui ont contribué à une réduction significative de la pauvreté et permis au pays de renouer avec la croissance économique.

L’atelier, organisé par l’Initiative de la société civile pour les ODD en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI) en partenariat avec le ministère ivoirien du Plan et du développement, est financé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Intervenant au nom de Mme Carol Flore, la représentante résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, M. Bécaye Diarra, économiste principal du Pnud, s’est félicité de cet atelier qui marque une étape importante dans le processus de formulation des priorités du pays et de la mise en œuvre des ODD.

Il y a cinq ans, les autorités ivoiriennes ont adopté avec la communauté internationale l’agenda 2030 du développement durable, un agenda très ambitieux avec 17 objectifs ODD, 169 cibles et 231 indicateurs.

Selon M. Bécaye Diarra, depuis cette date, le processus de mise en œuvre de cet agenda 2030 a fait bien de progrès » avec plusieurs étapes de la feuille de route des ODD qui ont été franchies grâce à un engagement fort de la part de tous les acteurs au développement.

La date butoir pour l’atteinte des ODD est pour 2030. Cet atelier permet à la société civile d’impulser les ODD dans les stratégies nationales afin de mieux préparer et coordonner sa contribution à l’élaboration du PND 2021-2025.

Covid-19: prendre en charge la malnutrition en période de pandémie

Il y a six mois, les termes Covid-19, pandémie, distanciation sociale, isolement et quarantaine ont fait irruption dans le lexique populaire, tout comme le mot malnutrition qui a gagné en notoriété pendant cette période.La malnutrition, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), fait référence à des carences, des excès ou des déséquilibres dans l’apport énergétique et/ou nutritif d’une personne.

Avant la pandémie, la malnutrition était déjà une menace pour la société et un fardeau pour le système de santé.

A la lumière de la pandémie de coronavirus, cependant, la malnutrition et ses implications ont été encore amplifiées. La carence en protéines, une forme de malnutrition, qui résulte d’un manque ou d’une insuffisance de protéines alimentaires, est particulièrement préoccupante.

Une carence en protéines affaiblit le système immunitaire et augmente les risques de maladie et de mort. En outre, cela augmente la sensibilité du corps aux infections. Les perturbations causées par la pandémie ont été ressenties dans tous les secteurs, en particulier dans l’alimentation et la santé.

La chaîne d’approvisionnement alimentaire était gravement menacée, car les agriculteurs, les transporteurs et les vendeurs de produits alimentaires étaient confrontés à des restrictions de mouvement, en raison de la mise en œuvre des protocoles de prévention des infections.

La disponibilité des productions vivrières a chuté, les prix des denrées alimentaires ont augmenté et les revenus des ménages ont chuté.

Naturellement, l’accès réduit à l’approvisionnement alimentaire a un impact sur la disponibilité de la nourriture nécessaire à la croissance et au développement. Lorsque l’apport nutritionnel des individus et des familles est menacé, la santé est inévitablement compromise.

La récente série de webinaires Protein Challenge Series 4 sur le thème « La carence en protéines en période de pandémie » a fourni une plate-forme aux experts médicaux et nutritionnels pour discuter de la façon de gérer la carence en protéines en temps de pandémie.

Cet article traite de certains des points saillants soulevés : augmenter les protéines dans l’alimentation de votre enfant Les mille premiers jours de la vie d’un enfant sont importants et la qualité de l’alimentation et des soins d’un enfant à ce moment est très importante.

En effet, le cerveau se développe au tout début de la vie d’un enfant et une mauvaise alimentation peut causer des dommages irréversibles au cerveau. Pour que le cerveau d’un enfant se développe correctement, chaque repas doit contenir des quantités suffisantes de protéines.

En période de pandémie de Covid-19, la nutrition d’un enfant doit être une priorité.  Utiliser le Kwash-Pap (un mélange de soja, d’arachides, de caroube et de pap) est un moyen efficace de réduire l’incidence du kwashiorkor chez un enfant. 

Planification des repas et éducation nutritionnelle

La carence en protéines est très répandue au Nigeria. Cela est dû en grande partie au manque d’accessibilité, de disponibilité et de prix abordable des produits alimentaires, en particulier des aliments riches en nutriments.

Pour atténuer l’impact de la malnutrition dans la société, en particulier pendant cette pandémie, l’éducation nutritionnelle est cruciale. L’éducation nutritionnelle est nécessaire, car elle permet de savoir quels aliments manger, quel repas est rentable et sain, et aide à renforcer des habitudes saines.

De même, la planification des repas limite les options alimentaires malsaines et permet plutôt de s’assurer que l’on mange une variété d’aliments, de fruits et de légumes.

Explorer les aliments sous-exploités

Il y a des aliments sous-utilisés que nous devons examiner et qui sont facilement accessibles dans notre environnement immédiat

Les aliments tels que le soja, les graines de sésame, les haricots de caroube, les arachides bambara, les graines de melon, les pois cajan, etc. Les légumes verts à feuilles et les fruits comme les œufs de jardin, le concombre, l’ubé (poire africaine), les feuilles d’eau, les feuilles de menthe, les épinards, le shoko (épinards de Lagos), l’ewedu (feuilles de jute) sont de bonnes sources de nutriments très bénéfiques pour l’organisme.

Outre l’utilisation de ces aliments, il est nécessaire de lancer l’agriculture de subsistance. Avec un petit bout de terre agricole, les familles peuvent cultiver certaines des cultures vivrières dont elles ont besoin. Cela réduira la pression sur les aliments disponibles sur les marchés.

En période de pénurie, comme celle que nous avons connue pendant la pandémie, les familles possédant des jardins potagers florissants seront mieux à même de répondre à leurs besoins nutritionnels.

Mettre en œuvre les politiques de la chaîne d’approvisionnement alimentaire Les politiques visant à faciliter le transport des cultures vivrières, en particulier des cultures vivrières riches en protéines, des terres agricoles aux consommateurs, doivent être mises en œuvre rapidement.

En outre, nous avons besoin de politiques qui devront renforcer les chaînes d’approvisionnement locales pour les légumes, les fruits et autres denrées périssables. Pendant le confinement, il y a eu une énorme quantité de gaspillage alimentaire, qui aurait pu être évitée avec un stockage et un traitement appropriés. Pandémie ou non, il est important, et désormais incontournable, de mettre en œuvre des politiques qui promeuvent la production, la transformation, le stockage et la distribution des aliments. Il y a des leçons essentielles à tirer de cette pandémie, la première et peut-être la plus importante étant que les chaînes d’approvisionnement alimentaire doivent être renforcées.

En outre, le gouvernement doit donner la priorité à la nutrition protéique, en assurant l’approvisionnement en protéines alimentaires des ménages et en insistant constamment sur la nécessité d’une alimentation saine. Les moyens de subventionner certains intrants pour la production de cultures riches en protéines et d’améliorer l’accès à des aliments riches en protéines doivent également être envisagés.

Pour agir et briser le cercle vicieux de la malnutrition qui menace l’avenir de l’enfant nigérian, il aurait fallu intervenir il y a 20 ans. Il ne faut plus attendre car le prochain meilleur moment pour agir c’est maintenant. L’auteur Daniel Anomietei est un cadre supérieur, responsable de la recherche et du suivi des médias.

L’Afrique du Sud va déposer un projet de loi foncière au Parlement (autorité)

Le gouvernement sud-africain a publié le projet de loi 2020 sur l’expropriation des terres qui vise à guider son programme de réforme pour satisfaire la soif de propriété foncière parmi la population majoritaire du pays, a déclaré le vice-président David Mabuza.S’exprimant dimanche, Mabuza a déclaré que la publication du projet de loi indiquait que le gouvernement tenait sérieusement à apporter des corrections et à réaliser les aspirations de la majorité noire à une société équitable.

« C’est une reconnaissance de l’urgence requise pour remédier aux injustices du passé et restaurer les droits fonciers de manière responsable, tout en garantissant le maintien de la sécurité alimentaire.

« En outre, le projet de loi offre une justice spatiale équitable et garantit la poursuite des investissements pour élargir notre base industrielle », a déclaré Mabuza.

La ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Patricia de Lille, a déclaré que le projet de loi faisait partie de l’approche globale du gouvernement en matière de réformes foncières pour corriger les inégalités spatiales et améliorer l’accès aux services et aux opportunités pour tous.

« Le projet de loi fait partie du programme global de redistribution des terres et de développement agricole. L’expropriation de biens avec une compensation nulle n’est pas une solution miracle. Ce n’est qu’un mécanisme d’acquisition qui, dans les cas appropriés, permettra la réforme foncière et la réparation comme convenu dans le rapport du Comité consultatif présidentiel sur la réforme foncière et l’agriculture », De Lille, qui est membre du Comité interministériel sur les réformes foncières, m’a dit.

Le président Cyril Ramaphosa a nommé le panel foncier en 2018 pour fournir un moyen égal et unifié de distribution des terres après des siècles d’accaparement des terres par des colons blancs qui détiennent toujours les meilleures terres du pays aux dépens des Africains – qui les ont perdues sous la menace des armes.

« Le projet de loi foncière apporte la certitude aux Sud-africains et aux investisseurs car il décrit clairement comment l’expropriation peut être effectuée et sur quelle base.

« Cette certitude législative est essentielle à un moment où nous reconstruisons notre économie et investissons dans nos communautés », a déclaré De Lille.

Le chef du parti des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), Julius Malema, a exigé l’expropriation des propriétaires fonciers blancs, sans aucune compensation, parce que selon lui, ils n’ont rien payé pour ces terres quand ils les ont prises à ses ancêtres.

La stratégie de transition des entreprises de l’informel vers l’économie formelle au cœur d’une rencontre à Abidjan

Un séminaire de dissémination de l’étude portant stratégie d’encadrement des entreprises ivoiriennes pour favoriser leur transition de l’économie informelle vers l’économie formelle s’est tenu à Abidjan dans le cadre du Comité de concertation Etat-Secteur privé ( CCESP).Selon une note d’information transmise lundi à APA,  les principaux enjeux de la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle restent multidimensionnels et ont des répercussions aussi bien économiques que sociales.

« La transition de l’économie informelle vers l’économie formelle aboutira assurément au respect des droits sociaux des travailleurs et  à la création d’emplois décents et ce, dans une optique de la réduction de la pauvreté en accord avec les objectifs du développement durable », a soutenu Vassogbo Bamba, le directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien de l’Economie et des finances qui a ouvert ses assises.

Pour lui, « le principal challenge est de soutenir grâce à l’accélération de la formalisation du secteur informel l’ambition du gouvernement de parvenir à la transformation structurelle de l’économie ».

Dans la foulée, il a fait remarquer que  la question de l’informel constitue une problématique structurelle forte dans le monde entier et plus précisément en Afrique subsaharienne où son apport dans le PIB se situe entre 25 et 65%.

 « Cette rencontre vise à restituer aux acteurs et aux partenaires du dialogue public privé ivoirien, le rapport en vue d’échanger et définir conjointement des orientations stratégiques ainsi que les modalités de leur mise en œuvre en synergie», a indiqué à son tour M. Georges Copré qui s’exprimait au nom de Mariam Fadiga-Fofana, la secrétaire exécutive du CCESP.

Poursuivant, le représentant de Mme Fadiga s’est appesanti sur l’impact de l’économie informelle portant entre autres sur la protection sociale et le respect des droits fondamentaux des travailleurs, la capacité de l’Etat à pouvoir mobiliser de façon efficiente les ressources intérieures ainsi que  l’inégale répartition de la charge fiscale qui est fortement ressentie par les entreprises formelles. 

Ce séminaire s’est déroulé en deux sessions. La première a porté sur la problématique du secteur informel et les défis à relever pour la transition vers la formalisation. La seconde session a porté sur les orientations stratégiques de la stratégie à travers les principaux axes, les rôles des parties prenantes ainsi que le mécanisme et les moyens de mise en œuvre.

 Un chronogramme indicatif a été proposé. Il fixe la date butoir de la finalisation du rapport au 15 décembre 2020. La communication en Conseil des ministres est prévue pour le 30 mars 2021 au plus tard.

La dernière phase, à savoir l’élaboration du plan d’action opérationnel 2021 et sa mise en œuvre est prévue pour le 30 avril 2021, conclut la note.

Ramaphosa appelle à une lutte concertée contre la criminalité

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, exhortant les Sud-Africains à travailler ensemble pour lutter contre la criminalité, a condamné lundi les taux actuels de criminalité, notamment le meurtre noté récemment de fermiers blancs dans les zones rurales reculées du pays.Le meurtre récent d’un jeune Blanc directeur de ferme a conduit un groupe de ses collègues à organiser une violente manifestation dans un poste de police où le tueur présumé avait été emmené pour les besoins de la procédure judiciaire.

 Alors que la procédure était en cours, des manifestants blancs ont saccagé les locaux de la police et brûlé un véhicule de police avant de partir.

La police a depuis lors arrêté les manifestants violents sous les ordres du ministre de la police Bheke Cele.

Dans son message hebdomadaire, Ramaphosa a exhorté les Sud-Africains à travailler ensemble pour éliminer la criminalité dans le pays. « Si la colère face aux meurtres insensés est justifiable, l’attitude des groupes d’autodéfense ne l’est pas », a-t-il déclaré.

 Il a ajouté : « Le meurtre brutal d’un jeune fermier blanc, prétendument par des Noirs, suivi du spectacle de fermiers blancs prenant d’assaut un poste de police pour saisir un suspect noir, a ouvert des blessures qui remontent à plusieurs générations.

 « Si le pays veut réussir à lutter contre les crimes violents, en particulier dans les communautés rurales, la société doit « affronter ce traumatisme et remettre en question les attitudes raciales qui empêchent une réponse unifiée ».

« Ceux qui pensent que les attaques en milieu rural n’affectent qu’une petite partie de notre population ont tort. La communauté agricole fait partie intégrante de notre économie.

« La communauté agricole produit la nourriture que nous mangeons. Les crimes violents dans les fermes ne constituent pas seulement une menace pour la sécurité de nos communautés rurales, mais pour la sécurité alimentaire de notre pays », a-t-il déclaré.

 Ramaphosa a rejeté les affirmations selon lesquelles les crimes violents dans les fermes faisaient partie d’une campagne orchestrée par des Sud-africains noirs pour chasser les agriculteurs blancs de la terre, affirmant que cela n’était tout simplement pas confirmé par les faits.

 Il a ajouté que de nombreuses études avaient montré que la criminalité dans les communautés agricoles était en grande partie opportuniste en raison de leur situation isolée, ce qui entraînait un manque relatif d’accès à la sécurité et à d’autres services.

« Contrairement aux affirmations irresponsables de certains groupes de pression, les meurtres dans les fermes ne constituent pas un nettoyage ethnique. Ils ne sont pas génocidaires. Ce sont des actes de criminalité et doivent être traités comme tels.

« Le succès de notre stratégie de sécurité rurale repose sur une meilleure coordination et une meilleure communication entre les services de police sud-africains, les entreprises, les organisations agricoles et les communautés », a conclu le président.

Maroc : Faible participation des femmes à l’activité économique (HCP)

L’analyse de la situation des femmes au marché du travail révèle une faible participation de ces dernières à l’activité économique, a fait savoir le Haut-Commissariat au Plan (HCP) à l’occasion de la journée nationale de la femme marocaine célébrée le 10 octobre.En effet, leur taux d’activité n’est que de 20,8% au 2ème trimestre 2020 contre 21,9 % à la même période de 2019, largement en deçà de celui des hommes (69,7%), précise le HCP, faisant observer qu’en dépit des progrès, la femme marocaine fait toujours face à des défis multiples sur le marché du travail.

Ce taux enregistre 23,9% en milieu rural contre 19,1% en milieu urbain », explique-t-il. Et de poursuivre : « Les femmes en dehors du marché de travail, au nombre de 10,7 millions durant ce trimestre, représentent 79,2% de la population féminine âgée de 15 ans et plus.

Sur une population active occupée d’environ 10,5 millions, le nombre de femmes actives occupées a atteint environ 2,4 millions pendant le deuxième trimestre de l’année 2020, soit un taux de féminisation de 22,7%, contre un effectif de 2,6 millions affiché pendant le même trimestre de l’année 2019, soit une baisse de 230.000 postes d’emploi.

Le HCP affirme par ailleurs que, les femmes actives occupées sont relativement jeunes, 33,6% d’entre elles sont âgées de moins de 35 ans. Elles sont également moins qualifiées, près de six femmes en emploi sur dix (58,5%) n’ont aucun diplôme, contre 52,6% pour les hommes.  Cette proportion cache des disparités importantes par milieu de résidence. Elle est de 91,2% en zones rurales contre 31,7% en zones urbaines.

Les femmes actives occupées restent plus présentes dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche avec une part de 43,3% de l’emploi féminin, suivi des services avec une part de 42,4% et celui de l’industrie y compris l’artisanat, avec 13,8% comme part dans l’emploi féminin.

Sénégal : quand la Justice se donne en spectacle

La famille judiciaire au Sénégal traverse une passe difficile avec des conflits ouverts entre des magistrats et le ministère de tutelle.Passe d’armes, démissions, traductions en Conseil disciplinaire…, les faits dénotant une situation tendue au sein de la justice sénégalaise n’ont pas manqué ces dernières semaines. Après la longue grève des greffiers du Sytjust pour rétablir leurs « acquis syndicaux », c’est au tour de certains magistrats de ruer dans les brancards.

Ils sont affiliés, pour la plupart, à l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) présidée par le juge Souleymane Téliko. Ce dernier s’est fait remarquer par des prises de position pour une justice indépendante.

Suite à la récente affectation du juge Ngor Diop à la Cour d’appel de Thiès (ouest), alors qu’il dirigeait le Tribunal d’instance de Podor (nord), l’organisation a vu en cela une « sanction disciplinaire » contre son membre avant de commettre un pool d’avocats pour assurer sa défense.

« Le magistrat Ngor Diop, président du Tribunal d’instance de Podor, a été affecté à la Cour d’appel de Thiès en qualité de conseiller par la procédure de consultation à domicile prévue par l’article 6 de la loi n° 2017-11 portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Cette procédure, qui ne se prête à aucune possibilité d’échanges entre les membres du conseil, ne devrait être utilisée qu’à titre exceptionnel. En effet, la lettre et l’esprit de l’article 6 précité ne l’autorisent que pour des cas d’urgence avérée et relativement à des fonctions qui ne sont pas des postes de responsabilité », martelait l’UMS dans un communiqué en août.

Selon la presse locale, le juge aurait refusé de satisfaire un souhait du ministre de la Justice, Me Malick Sall. Celui-ci consisterait à accorder la liberté provisoire à un dignitaire religieux condamné pour dévastation de récoltes. De ce fait, le quotidien Libération du vendredi 9 octobre souligne que Ngor Diop vient d’engager « la bataille suprême » par le dépôt d’un recours pour excès de pouvoir en vue de faire annuler son affectation.

Sanctions 

Outre cette affaire, l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) est épiée par plusieurs observateurs après sa saisine à deux reprises par le ministère de la Justice.

Il s’agit notamment des accusations de corruption portées par le juge Amadou Yaya Dia, président de chambre à la Cour d’appel de Kaolack (centre), contre Ousmane Kane, le président de cette juridiction. Le dernier nommé, après avoir démissionné de l’UMS à cause de « l’impolitesse inacceptable (de) certains collègues », n’avait pas tardé à se défendre devant la presse, traitant son jeune collègue de « menteur ».

L’issue de toutes ces affaires n’est pas encore rendue publique. De même que la traduction devant le Conseil supérieur de la magistrature du président de l’UMS, Souleymane Téliko. Le Garde des Sceaux lui reproche son commentaire sur l’affaire Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar condamné en 2018 pour malversations. Toutefois, les proches du socialiste continuent de dénoncer un procès visant à liquider un adversaire politique.

« Je ne rentre pas dans les jugements de valeur. Je m’en tiens aux faits. La Cour de justice de la Cedeao a effectivement considéré, que dans l’affaire Khalifa Sall, il y avait eu une violation d’un des principes qui garantissent un procès juste et équitable : la présomption d’innocence. Je crois aussi les droits de la défense. Il faut regretter ça », disait-il dans une émission radio.

L’ancien édile de la capitale a été gracié depuis l’année dernière par le président de la République. Le ministre de la Justice ne s’est pas épanché sur ces sujets, mais souligne que les manquements imputés à des magistrats sont transmis aux autorités judiciaires compétentes. « Cette règle sera appliquée sans discrimination aucune à tous les magistrats contre qui des fautes disciplinaires auront été relevées », assurait-il.

Fin de récréation 

A la suite des échanges venimeux, le premier président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, a tenu à recadrer les acteurs de ce pouvoir.

« Depuis quelque temps, la Justice est attaquée de toutes parts, y compris par ceux qui l’animent. Cela reflète un sentiment inhabituel de malaise qui peut porter atteinte au crédit de la Justice, à son indépendance et remettre en cause le principe de la séparation des pouvoirs », a-t-il regretté.

A l’égard de ses pairs magistrats, il trouve « intolérable » que par leurs comportements, ils « contribuent à semer le doute sur la crédibilité de l’institution judiciaire de nature à remettre en cause leur propre indépendance et celle de la Justice ».

Par ailleurs, « le ministre de la Justice ne dispose d’aucun pouvoir disciplinaire, même à l’égard des magistrats du Parquet et ne peut que dénoncer au CSM les faits motivant les poursuites disciplinaires », signale M. Coulibaly, appelant à ne pas « faire de la magistrature un enjeu politique ».

« Autant je m’emploierai à protéger le pouvoir judiciaire contre toute atteinte pouvant remettre en cause son indépendance et la dignité de ses membres, autant j’exigerai de la part des magistrats un comportement exemplaire », a-t-il promis.

Nord ivoirien: plus de 200 millions Fcfa pour éradiquer la Peste porcine africaine en 2021

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté une rallonge de 220 millions de Fcfa en vue d’éradiquer, en 2021, la Peste porcine africaine (PPA) dans les régions du Poro et du Tchologo, dans le Nord ivoirien, où la maladie a entraîné l’abattage de plus de 31.000 têtes en 2017.Des cas d’infection du virus de la PPA, découverts en 2017 dans le Nord du pays à partir du département de Ouangolodougou, ville frontalière avec le Burkina Faso, pays d’enzootie de la maladie, a amené le gouvernement à procéder à des abattages sanitaires.  

Suite à l’annonce  par les autorités, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en place un Programme de coopération technique intitulé Projet d’assistance d’urgence pour la lutte contre la PPA dans les régions du Tchologo et du Poro.

L’objectif de ce programme étant de circonscrire la maladie en soutenant les efforts du gouvernement ivoirien à travers le ministère des Ressources animales et halieutiques dans la prévention, la préparation et la détection précoce du virus de la PPA.

La maladie a particulièrement occasionné la mort de plus de 10.000 porcs et entrainé l’abattage sanitaire de 31.108 porcs modernes et traditionnels chez 887 éleveurs dans le Nord ivoirien. 

Lancé officiellement en juillet 2019 par la FAO en Côte d’Ivoire, le projet de coopération technique a pris fin le 30 septembre 2020. Pour ce faire, l’institution a organisé un atelier de clôture du projet les 7 et 8 octobre 2020 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, à l’effet d’en faire un bilan.  

Interrogé en marge de cet atelier, Ouattara Djakaria, chef de service chargé de la Planification à la Direction des services vétérinaires (DSV) au ministère des Ressources animales et halieutiques, a souligné que ce projet, co-financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et la FAO a pour objectif d’améliorer la chaîne de valeur porcine dans le Nord du pays suite au sinistre survenu en 2017.

Initialement prévu pour deux ans, notamment de 2019 à 2020, l’Etat a fait une « rallonge pour l’année 2021 » vu l’engouement que ce projet, qui a engagé un repeuplement du cheptel porcin, a suscité auprès des fermiers. 

Une « enveloppe de 220 millions Fcfa », dira-t-il, a été accordée par l’Etat ivoirien pour encore appuyer les actions qui ont été déjà menées. Ainsi, ce fonds devrait permettre l’acquisition d’un véhicule pour faciliter la mobilité dans les régions du Poro et du Tchologo.

Il est prévu aussi l’achat de motos pour les agents chargés de faire le suivi sanitaire de ces élevages. Dans cet élan, l’Etat prévoit l’installation encore de 60 autres fermes pilotes en raison d’un noyau de cinq truies et un mâle.

Le don de porcs sentinelles est accompagné par un apport en alimentation d’une valeur globale de 21 millions Fcfa pour faciliter l’alimentation des animaux pendant quelques mois, a fait savoir M. Ouattara.

En outre, l’appui devrait permettre un accompagnement en termes de médicaments vétérinaires pour faciliter le soin de ces animaux. Mais, aujourd’hui le projet est réévalué d’autant plus que la maladie semble être maîtrisée au nord. Par contre, à l’Ouest, la PPA est en latence.

Repeuplement 

L’assistance en sentinelles est notamment due à la perte de plus de 31.000 animaux en 2017, ce qui représente, selon M. Ouattara « une perte de près de 9 milliards Fcfa ».

L’abattage sanitaire a littéralement sinistré des populations avec tous les impacts que cela a eu sur leur moyen d’existence. Certains ménages n’étaient plus capables de scolariser leurs enfants. En outre, la situation a entraîné la séparation de couples.

L’Etat a , de ce fait, jugé utile de les accompagner afin qu’ils puissent se relever de cette crise. Toutefois, les sentinelles octroyées pour les amener à respecter les normes de biosécurité, sont accordées selon des critères.

Il y a des conditions, fait observer M. Ouattara,  qui note qu’il faut avoir un habitat de porcs, amélioré, et aux normes sanitaires requises, et être victimes d’abattage sanitaire.

Pour faciliter le choix et le suivi des activités de terrain, la DSV a installé est fait des Groupements de défense sanitaires (GDS), qui travaillent avec les services vétérinaires locaux pour faire le suivi et voir si la maladie circule ou pas.

Ce fonds additionnel devrait par ailleurs permettre de faire des prélèvements d’échantillons avec l’appui de la FAO, et l’acquisition de réactifs pour faciliter les analyses des laboratoires pour voir si la maladie de la PPA existe encore ou pas.  

 Impacts projet FAO

Selon Dr René Bessin, représentant à cet atelier bilan le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, a relevé que ce projet de coopération technique a permis de doter la DSV d’un plan de contingence de lutte contre la PPA.

En outre, il a permis de mettre en place les procédures opérationnelles standard de gestion d’une épizootie de PPA ainsi qu’ un guide de bonnes pratiques de biosécurité.

A cela, s’ajoutent des matériels offerts tels que des GPS, des appareils photos, des motos de terrain (7) pour permettre une mobilité des agents vétérinaires, et 200 accumulateurs de froid et 60 glacières pour la conservation des vaccins.

Koné Soungalo, président du GDS de Ferkéssédougou, qui a perdu quasiment 800 têtes, avoue que la FAO nous a apporté une grande contribution après la peste porcine africaine de 2017.

La région du Tochologo, se rappelle-t-il, a perdu plus de 31.000 porcs avec plus de 600 éleveurs. Et, les porcs abattus ont créé une misère autour des populations, car le porc est essentiel pour ce peuple.

Le porc dans cette région sert à faire partir les enfants à l’école, de revenu de ménages, à payer les engrais et les herbicides pour les champs, à faire les initiations culturelles dans les villages, énumère-t-il, avant d’ajouter que la PPA a créé un « désastre » chez les populations.

L’appui de l’Etat a soulagé les populations surtout au niveau du repeuplement. Pour assurer un meilleur maillage, les fermiers ont institué une sorte de solidarité permettant à ceux qui bénéficient de noyaux de partager la production avec d’autres.

Adjoua Adibia, présidente des éleveurs de porcs à Ouangolodougou, présidente de GDS, note que dans sa zone, des fermiers ont reçu effectivement des sentinelles, une première vague le 23 mars 2020 et une seconde le 26 août 2020.

Actuellement, la difficulté majeure reste la nourriture, pour une croissance importante des porcs. « Il n’y a pas de concentré, on utilise seulement le son de riz et le son de maïs. Hormis cela, plus rien pour améliorer l’alimentation », dit-elle. 

Les sentinelles ont « joué un rôle important parce que nous étions dans une détresse et maintenant quand on voit les animaux, il y a une joie qui nous anime, parce qu’on se dit que tout compte fait, on aura quelque chose pour nourrir la famille et scolariser les enfant », laisse-t-elle entendre.

Perspectives 

En perspectives, la direction des services vétérinaires du ministère des Ressources animales et halieutiques envi sage de mettre en place un mécanisme pérenne de financement rapide pour les urgences concernant la Peste porcine africaine.

Elle envisage d’évaluer la situation de la PPA dans la zone du projet et les risques dans tout le pays à travers une enquête  sérologique. Toute chose qui devrait permettre de mettre en oeuvre un programme national de lutte contre la PPA.

L’atelier a également recommandé un suivi sanitaire permanent et zootechnique au niveau des noyaux mis à  la disposition des éleveurs. Cela devrait permettre de renforcer les efforts d’alimentation des habitats selon les types d’élevage.

Les vétérinaires ont surtout insisté sur l’élevage en claustration par rapport à l’élevage en divagation pour permettre de contenir la PPA. Mais, cela va nécessiter une sensibilisation et une formation des fermiers et des sociétés coopératives.

Lancement du mouvement citoyen « Femmes et paix » pour promouvoir la paix en Côte d’Ivoire

Le mouvement citoyen dénommé « Femmes et paix », une organisation apolitique qui ambitionne de promouvoir la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, a lancé ses activités à Grand-Bassam (Sud-est d’Abidjan) au cours d’une rencontre d’échanges qui a réuni une centaine de femmes issues de différentes couches socioprofessionnelles du pays.Selon une note d’information transmise vendredi à APA, cette organisation  articule ses actions autour de la culture de non-violence, la sensibilisation et la promotion des idéaux de paix par les femmes au bénéfice de toutes les couches de la population.

«  Le choix de Grand Bassam n’est pas fortuit, c’est ici que les femmes de Côte d’Ivoire, sous le joug colonial, en 1949, se sont exprimées à travers une marche pour faire passer leur message qui a permis la libération de leurs hommes, nos pères. Et c’est ici que nous venons pour démarrer nos rencontres Femmes et paix, pour dire oui à la paix, à la cohésion sociale et à la non-violence », a dit la promotrice de mode Isabelle Anoh, l’initiatrice de ce mouvement.

 Par ailleurs, elle a annoncé que plusieurs actions seront menées par son organisation pour promouvoir la paix et la cohésion sociale. Il s’agit entre autres de l’organisation de la caravane « Road Show de la paix » dans plusieurs villes et communes du pays avec la distribution de supports d’informations aux populations et la diffusion d’une capsule d’une minute sur les réseaux sociaux et sur des télévisions.

Quant au président de la cérémonie, Jean-Louis Moulot qui est également le maire de Grand-Bassam, il s’est réjoui de cette initiative des femmes « qui devrait cimenter la cohésion sociale ».

« La paix est un concept qui désigne un état de calme ou de tranquillité ainsi que l’absence de perturbation, de trouble, de guerre et de conflit.  Elle ne demeure pas moins l’état de l’ensemble des rapports entre personnes qui ne sont pas en conflit, donc la concorde», a soutenu dans une conférence inaugurale,  Suzanne Traoré, conseillère technique du ministre ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Initié par Mme Isabelle Anoh, « Femmes et paix» est une organisation apolitique et bénévole qui veut œuvrer à l’apaisement et prôner la culture de la non-violence en Côte d’Ivoire.

Ghana : Un parlementaire abattu par de présumés brigands (rapport)

Un député de la circonscription de Mfantseman, M. Ekow Kwansah Hayford, a été tué par des présumés voleurs armés aux premières heures du vendredi 9 octobre 2020.Le législateur de 49 ans a été abattu par des inconnus, alors qu’il revenait d’une tournée de campagne sur la route Nkusukum Mankessim-Abeadze Duadze dans la région centrale vers 1 heure du matin.

Le commandant de la police de la division de Mankessim, M. Owoahene Acheampong, qui a confirmé l’incident au journal Graphic, a déclaré que la police était toujours en train de recueillir des informations dans le cadre des enquêtes et que le corps du député avait été déposé à la morgue de Saltpond.

Les médias locaux citant un témoin oculaire ont indiqué que les présumés assaillants avaient arrêté le véhicule du député qui étaient avec d’autres personnes, mais le chauffeur de la voiture a tenté de passer en force et a perdu le contrôle du véhicule. Il a été également abattu.

Le rapport ajoute que les passagers ont tous reçu l’ordre de sortir des véhicules et que le parlementaire aurait été abattu après qu’il s’est présenté aux brigands qui voulaient savoir qui était Ekow Kwansah, a déclaré le témoin oculaire.

Réagissant à la nouvelle de la mort du législateur, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a déclaré que la police devrait amener les assassins du député de Mfantseman, Ekow Quansah Hayford à réserver.

Le président Akufo Addo a rappelé que sa dernière rencontre avec le législateur a eu lieu le 30 juin 2020, lorsqu’il a lancé les travaux d’un projet d’approvisionnement en eau à Anomansa, dans sa circonscription et qu’Ekow Quansah était très apprécié et aimé de ses électeurs, et la police doit retrouver les auteurs de cet acte horrible pour les faire juger.

Il a exprimé ses « plus sincères condoléances à sa famille, à la circonscription de Mfantseman, au Nouveau Parti patriotique et au Parlement. »

Otages au Mali : les dessous d’une libération

L’opposant malien Soumaïla Cissé et l’humanitaire française Sophie Pétronin ont été libérés des mains des jihadistes. APA vous explique comment.Plus de six mois pour l’un, quatre pour l’autre. L’ancien ministre malien Soumaïla Cissé et la Française Sophie Pétronin, qui étaient détenus par les jihadistes dans le nord du Mali, ont été libérés ce jeudi 8 octobre 2020 à Tessalit, dans la région de Kidal, au nord du Mali.

Les deux otages étaient détenus par le JNIM, acronyme en langue arabe du Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans, lié à Al-Qaïda et dirigé par le Malien Iyad Ag Ghali. Un ancien chef rebelle touareg dans les années 90 et qui fut un moment conseiller à la présidence à Bamako avant de se convertir au jihadisme.

Ils devraient arriver à Bamako dans la soirée en compagnie de deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, un prêtre enlevé au Niger en 2018. Ces derniers étaient également détenus par les islamistes.

La libération de l’homme politique malien et de l’humanitaire française était attendue depuis plusieurs jours, suite à un accord conclu il y a plusieurs semaines entre les autorités maliennes et les jihadistes du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM).

Leur remise en liberté était prévue dans la journée de lundi après l’acheminement durant le week-end par Bamako vers Tessalit de plusieurs dizaines de détenus jihadistes ou présumés tels.

Selon certaines sources, cette libération devrait être accompagnée d’une importante rançon. Mais le processus semblait entretemps bloqué. Des détenus placés en tête de liste et réclamés par les jihadistes n’ont finalement jamais quitté Bamako.

Parmi eux, Mimi Ould Bana Ould Cheikh, fils du maire de Tarkint, dans la région de Gao. Il est considéré comme l’organisateur des attaques contre un complexe touristique à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire et le Splendid Hôtel à Ouagadougou, au Burkina Faso.

La mort d’un évangéliste américain résidant à Ouagadougou dans cette dernière attaque a valu au fils de Baba Ould Cheikh d’être recherché par la justice américaine qui l’a d’ailleurs condamné lors d’un procès par contumace.

Selon des sources maliennes, les pressions du gouvernement américain ont finalement empêché sa libération et donc retardé la remise en liberté des otages.

En guise de compensation pour les jihadistes face à cette impossible libération d’un des leurs, une augmentation du montant initial de la rançon aurait été, selon certaines confidences, consentie pour qu’elle atteigne la somme d’un milliard 650 millions F CFA, soit 10 millions d’euros.

Initiées par Bamako au lendemain de l’enlèvement du chef de file de l’opposition, alors en pleine campagne pour les législatives en mars dernier, les négociations portaient au départ sur son seul cas.

Jusqu’au mois de juillet, aucune avancée notable n’était enregistrée. C’est avec l’entrée d’une nouvelle équipe de négociateurs que les discussions ont commencé à évoluer dans le bon sens. À sa tête, un habitué de ce genre de mission. Ahmada Ag Bibi qui, par le passé, avait déjà réussi à libérer plusieurs dizaines d’otages occidentaux des mains de différents groupes islamistes installés dans le nord du Mali.

Cet ancien rebelle touareg, issu de la puissante tribu de Ifoghas, était jusqu’au coup d’État du 18 août dernier contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) un influent député de la majorité parlementaire sortante.

Il était très vite parvenu à conclure un accord de principe avec les islamistes sur la libération de son compatriote. Il ne restait plus qu’à convenir des modalités de son exécution. C’est alors que les autorités maliennes ont eu l’idée d’essayer d’obtenir la libération de l’humanitaire bordelaise.

Après un premier refus, les jihadistes ont finalement accepté de la relâcher en exigeant le rajout de plusieurs dizaines de noms à leur liste de détenus à libérer des prisons maliennes. Au total, ils seraient plus de 200 détenus liés aux groupes jihadistes qui auraient été libérés par Bamako, mais aussi au Niger voisin.

Le syndicat de Côte d’Ivoire logistique suspend son mot d’ordre de grève pour 72 h

La grève lancée, mardi, par le Syndicat libre des agents de Côte d’Ivoire logistique (Sylacil) a été suspendue pour 72h afin de donner une nouvelle chance aux négociations qui ont repris entre les représentants des travailleurs et la direction générale, sous l’arbitrage de l’inspection du travail, a appris APA, jeudi, auprès de ce syndicat.La reprise des pourparlers a permis au Sylacil, « d’obtenir le paiement des arriérés de salaires d’août et de septembre 2020 », souligne une note de ce syndicat transmise à APA, ajoutant que ce « paiement intégral marque la fin des ponctions de 20% sur les salaires qui avaient cours depuis bientôt deux ans ».

Un comité de suivi et de paiement comprenant toutes les parties prenantes va être mis en place, pour continuer la réflexion sur les conditions de paiement du reliquat de 21 mois de ponctions et des arriérés de gratifications 2016, 2017, 2018 et 2019.

Le secrétaire général du Sylacil, Javel Kouakou, s’est félicité de la mobilisation totale des travailleurs pour la défense de leurs droits.

« Nous sommes fiers de l’engagement de nos camarades et collègues pour ce mot d’ordre qui a été lancé. Nous disons merci à notre PDG, M. Kouao Niamoutié, à la DG, Mlle Sylvie Niamoutié pour leur disposition d’esprit à la discussion, à l’inspection du travail et aux forces de l’ordre pour avoir encadré notre mouvement de revendication », a ajouté M. Kouakou, s’excusant auprès des usagers et des partenaires de la plate-forme du guichet unique automobile.

La grève qui a été suspendue, mercredi, était motivée par deux revendications majeures des travailleurs. La première concerne le non-paiement des salaires des mois d’août et de septembre 2020.

La seconde revendication a trait au « non-respect des accords » de la réunion de conciliation du 26 juin 2020 concernant le «paiement d’arriérés de gratification des années 2016, 2017, 2018, 2019 et le remboursement des ponctions de 20% opérées, selon le Sylacil, « illégalement » sur les salaires des agents depuis 21 mois.

Éthiopie: Huit migrants tués et jetés dans la mer (OIM)

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a confirmé qu’au moins huit migrants éthiopiens sont morts et 12 autres sont portés disparus au large de Djibouti.Ils sont morts après avoir été forcés de descendre du bateau par des passeurs, selon le rapport de l’agence.

Les victimes – sur un total de 34 migrants principalement éthiopiens et somaliens cherchant à rentrer en Afrique après avoir tenté de trouver du travail dans le golfe Persique – rendent encore plus tragique une vague récente d’Africains arrivant à Djibouti.

« C’était la nuit et les passeurs avaient éteint toutes les lumières du bateau, affirmant que nous étions suivis par des Gardes côtes. Mais ils mentaient », a déclaré à l’OIM un survivant de 19 ans, Galgalou Haji Wacho, d’Oromo, en Éthiopie. « Il n’y avait pas de garde côtière. Ils ont commencé à nous frapper avec des bâtons et des barres de fer.

M. Haji Wacho a déclaré qu’il était dans l’eau pendant près de deux heures, luttant pour distinguer le littoral devant lui. « Je n’ai rien vu », se souvient-il. « C’était noir. Je ne savais pas si j’étais mort ou vivant ».

Lui et vingt-cinq autres, dont certains ont été blessés, reçoivent aujourd’hui des soins médicaux au Centre de réponse aux migrants de l’OIM à Obock.

Alors que des milliers de migrants africains restent bloqués au Yémen, les autorités craignent que certains d’entre eux n’attendent une chance de repasser les eaux dangereuses dont beaucoup ont déjà bravé pour se rendre dans le golfe Persique il y a quelques mois à peine. Ainsi, la perspective grandit de plus de décès dans les semaines et les jours à venir.

Selon Stéphanie Daviot, chef de mission à l’OIM Djibouti, « cette tragédie est un signal d’alarme. Les migrants arrivent en grand nombre à Djibouti en provenance du Yémen. Les gouvernements régionaux et la communauté internationale doivent s’unir pour faire face à une situation de voyages dangereux auxquels sont confrontés les migrants dans la région depuis l’éclosion du Covid-19. Les migrants ne peuvent pas avancer dans leur voyage et n’ont aucun moyen de rentrer chez eux ».

Elle a ajouté : « Au risque de leur vie, face à l’exploitation des passeurs et, dans ce cas, très tragiquement, à la mort et aux blessures, ces migrants se sont engagés dans une activité qui se moque du respect des droits de l’homme et de la dignité des migrants.

Af’Sud : Marche des travailleurs contre la corruption et l’instabilité économique

Des milliers de travailleurs sud-africains sont descendus dans la rue mercredi pour protester contre la corruption endémique, le chômage élevé et la mauvaise gestion de l’économie du pays.Regroupés sous la bannière du Congrès des syndicats sud-africains (COSATU) et de la Fédération sud-africaine des syndicats (SAFTU), les travailleurs ont déclaré qu’ils ne permettraient pas au gouvernement d’utiliser la Covid-19 comme excuse pour ne pas payer les travailleurs de première ligne, ou les entreprises de licencier les travailleurs sous prétexte que la pandémie a affecté leur viabilité.

Dans un communiqué publié avant la manifestation, surnommée la Journée nationale d’action, la SAFTU a déclaré qu’elle « encourage les travailleurs à exercer leur droit de contester et de dénoncer ce système économique truqué ».

« Nous ciblons le gouvernement, le patronat du secteur privé et les organismes d’application de la loi. La seule façon de défaire ce système corrompu est de le perturber, de faire de la non-coopération et de l’obstruction », a déclaré la Fédération.

Et d’ajouter : « Nous devons prendre position et repousser ce vol flagrant des fonds des contribuables et l’abandon honteux de la classe ouvrière par les décideurs politiques ».

Les représentants syndicaux ont accusé le gouvernement de ne pas avoir tenu ses promesses envers les travailleurs, de ne pas protéger les travailleurs de première ligne et de ne pas les respecter en tant que serviteurs du peuple.

Selon les travailleurs du secteur public, le gouvernement les avait négligés et trahis en ne respectant pas un accord salarial signé il y a deux ans.

S’il avait été mis en œuvre, l’accord aurait permis d’augmenter les salaires à compter d’avril de cette année, mais le gouvernement n’a pas respecté sa part de l’accord, ont poursuivi les travailleurs du secteur public.

La grève a perturbé les services gouvernementaux, les transports et les écoles, alors que des travailleurs portant des pancartes sont descendus dans les rues du pays, en exhortant les collègues incapables de sortir de chez eux de minimiser le risque de contracter Covid-19.

Stockage gaz butane: le PM ivoirien pose la première pierre de SAPET Energy, une joint-venture de 23 milliards Fcfa

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a posé mercredi à Abidjan la première pierre de SAPET Energy, une société de joint-venture de Petroci Holding (publique) et de Sahara Energy logictic holdings (privé), destinée au stockage du gaz butane, d’un coût d’investissement de 23 milliards Fcfa.Cette unité de stockage de gaz butane permettra de produire 12.000 tonnes additionnelles de gaz, donnant à la Côte d’Ivoire de voir ses capacités de stockage de gaz butane augmenter de près de 60%, a indiqué le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, dans un discours.

« Nos capacités actuelles de 20.000 tonnes ne représentent que 15 jours de consommation, ce qui induit l’arrivée d’un butanier dont tout retard constituerait une menace pour l’approvisionnement en gaz butane en Côte d’Ivoire », a fait savoir M. Bakayoko.

La construction de cette usine de stockage devrait faire passer l’autonomie de réception de la Côte d’Ivoire de 15 jours à environ 27 jours, soit pratiquement le double, a fait observer le chef du gouvernement ivoirien.

Ce projet qui s’inscrit dans un « partenariat gagnant-gagnant » Etat/secteur privé, d’un coût total de 23 milliards Fcfa, permettra de créer au minimum 50 emplois directs et 250 emplois indirects, a souligné M. Hamed Bakayoko.

Le directeur général de SAPET Energy, Olayemi Odutola, a indiqué que l’usine de stockage de gaz butane devrait être construite sur 25 mois, assurant qu’ il veillera à ce que le calendrier des travaux tienne les délais.

M. Olayemi Odutola a précisé que les délais de livraison se feront en deux phases. La première sphère d’une capacité de 4000 tonnes (environ 8000 m³) prévue à fin 2021, et les deux autres à fin 2022.

Le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a relevé qu’entre 2012 et 2020, la consommation du gaz butane en Côte d’Ivoire a été multipliée par 2,5, passant de 154 000 tonnes à plus de 380.000 tonnes aujourd’hui.

« Nous prévoyons une croissance d’environ 10% par an entre 2020 et 2030 (pour atteindre en 2030) une consommation de 900.000 tonnes de gaz butane en Côte d’Ivoire », a mentionné le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

La Côte d’Ivoire qui avait une capacité de 9.800 tonnes de gaz butane en 2012, enregistre aujourd’hui 20.000 tonnes, doublant ainsi sa capacité de stockage de gaz butane, a-t-il fait observer.

Toutefois, dira-t-il, « cela demeure insuffisant » au regard des chiffres en termes de consommation de gaz butane, malgré le lancement en juin dernier d’une unité de 2.000 tonnes de capacité de stockage à la Gestoci, une société publique.

La construction de ces trois sphères de stockage de gaz butane devrait permette d’accroître dans le pays la disponibilité du gaz butane, un produit devenu incontournable pour les ménages et les industries.

Guichet unique automobile ivoirien: le Sylacil, un syndicat, entre en « grève illimitée » mardi

Le Syndicat libre des agents de Côte d’Ivoire logistique (Sylacil) entre en « grève illimitée » mardi relativement à des revendications concernant la vie sociale et professionnelle des employés de Côte d’Ivoire logistique, a indiqué lundi à APA son secrétaire général, Javel Kouakou.Selon le préavis, « c’est une grève illimitée parce qu’on en a déjà fait deux (grèves) pour le même sujet; ils nous ont fait des promesses mais malheureusement ils ne les ont pas tenues », a dit à APA Javel Kouadio, secrétaire général du Sylacil. 

Cette grève illimitée commence le 6 octobre 2020 « jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause », a ajouté M. Javel Kouadio, rapportant que le Sylacil donne une « ouverture » à la direction générale pour le dialogue.  

L’arrêt de travail pour une durée indéterminée du personnel de Côte d’Ivoire Logistique, soulignera-t-il, est motivé par deux revendications majeures des travailleurs. La première concerne le non-paiement des salaires des mois d’août et de septembre 2020. 

La seconde revendication, elle, a trait au « non-respect des accords » de la réunion de conciliation du 26 juin 2020 concernant le « paiement d’arriérés de gratification des années 2016, 2017, 2018, 2019 et le remboursement des ponctions de 20% opérées, selon le Sylacil,  « illégalement » sur les salaires des agents depuis 21 mois. 

Joint, le directeur général adjoint de Côte d’Ivoire logistique, René Kabran Yobouet, a fait savoir à l’issue d’une réunion lundi avec le syndicat gréviste qu’ ils ont achoppé sur un point, notamment le dégraissage du personnel. 

Début 2019, compte tenu de la « chute de notre chiffre d’affaires, on devrait mettre en chômage tehnique un ensemble de personnes », a relevé M. Yobouet, rappelant que le personnel qui était autour de 500, est aujourd’hui réduit à la moitié suite à deux dégraissages.   

Sur le troisième dégraissage, les agents ont fait une proposition qui n’a pas été écrite dans un accord, notamment une réduction de salaire pour éviter un licenciement massif, « ce qui est devenu un problème », a expliqué le directeur général adjoint de Côte d’Ivoire logistique. 

Côte d’Ivoire logistique entend « reconsidérer la situation » et est « tombée d’accord (avec le personnel) sur le principe de remettre les salaires à leur niveau et l’incidence va être des dégraissages », a poursuivi M. Yobouet Kabran.  

Il a précisé que « c’est sur la base de l’évaluation que la décision finale va être prise », admettant qu’ « il y a deux mois de salaires en retard (août et septembre) compte tenu de la chute drastique du chiffre d’affaires ».

« On finit de payer les salaires du mois d’août le 6 octobre, selon l’engagement, une grande partie étant payée; et pour septembre, on paie entre le 7 et le 15 octobre 2020 et on pense revenir à une situation normale », a-t-il rassuré. 

Le guichet unique est une plateforme où plusieurs entreprises opèrent. Dans la chaîne, Côte d’Ivoire logistique est chargée d’accueillir et de transmettre aux autres services les dossiers et les véhicules en vue de leur immatriculation. 

Ce mardi 6 octobre 2020, le Sylacil et la direction générale de Côte d’Ivoire logistique ont une « réunion de conciliation avec l’inspection du travail pour peaufiner » l’évaluation en vue d’un accord, a confié M. Yobouet. 

Afrique du Sud : le président Ramaphosa évoque l’importance des réformes foncières

Elargir l’accès des terres agricoles pour la production commerciale et l’agriculture de subsistance aux Sud-Africains est une priorité nationale pour le pays, a déclaré lundi le président Cyril Ramaphosa.Dans son message hebdomadaire à la nation, M. Ramaphosa a déclaré que la transformation des modes de propriété des terres agricoles était essentielle non seulement pour remédier aux injustices historiques du passé, mais aussi pour sauvegarder la sécurité alimentaire de la nation.

 Le président s’exprimait dans le contexte de sa récente annonce selon laquelle les membres du public ayant besoin de terres pourraient demander à louer 700.000 hectares de terres sous-utilisées ou vacantes dans sept des neuf provinces du pays. 

 Le président a déclaré qu’il était conscient que les terres agricoles étaient le pilier de la base des ressources naturelles du pays. « La disponibilité et l’utilisation durable des terres agricoles pour l’agriculture et l’élevage sont la clé de notre survie. 

 « L’Afrique du Sud dispose de vastes étendues de terres propices à la production agricole, 37,9% de notre superficie totale étant actuellement utilisée pour l’agriculture commerciale », a-t-il déclaré.

 Mais, comme beaucoup d’autres pays, les terres arables de ce pays sont menacées par la dégradation des sols, la pénurie d’eau et l’empiètement urbain. « Nous perdons également des terres agricoles de première qualité en raison des changements d’utilisation des terres ».

 Bien que le processus de réforme foncière post-1994 ait permis de restituer davantage de terres aux Sud-Africains noirs, a-t-il souligné, les effets à long terme de la loi de 1913 sur les terres des autochtones continuent de hanter le pays car cette loi injuste va bien au-delà de la dépossession de millions de personnes de leurs terres ancestrales. 

 En privant notre peuple de son droit à posséder et à travailler la terre dont il dépendait pour sa subsistance, cette grande injustice a effectivement « engendré la pauvreté des Sud-Africains noirs aujourd’hui », a-t-il déclaré. 

 « Son but était de détruire les perspectives d’autonomie, d’indépendance et de prospérité économique de notre peuple. Au niveau le plus fondamental, ça a détruit notre capacité à nous nourrir ». 

 Les terres étant toujours entre dans les mains de la minorité blanche pour la plus part, son gouvernement continuera à faire des efforts délibérés pour libérer davantage de parcelles de terre à la majorité noire afin de transformer le statut de propriétaire foncier du secteur agricole du pays, a déclaré le président.

Mali : les sanctions de la Cedeao bientôt levées ?

En principe, la Cedeao devrait lever l’embargo, cette semaine, au vu des récentes concessions des autorités de la transition malienne.À coup sûr, l’étreinte de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) étouffe l’économie du Mali. Un pays sans façade maritime qui dépend de ses voisins comme le Sénégal pour commercer avec le monde entier. Avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes mais aussi la suspension des flux financiers imposées par l’organisation régionale après le coup d’État du 18 août dernier contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le Mali est sur la corde raide.

Ces derniers jours, le Premier ministre Moctar Ouane a enchaîné les audiences avec notamment Hamidou Boly, le représentant permanent de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) au Mali et Pierre Buyoya, le Haut Représentant de la mission de l’UA (Union Africaine) pour le Mali et le Sahel (Misahel). Ces deux personnalités ont également été reçues par le président de la transition, Bah N’daw.

En outre, Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cedeao s’est rendu dimanche à Bamako pour s’entretenir avec les autorités de la transition. Il est ensuite parti à Accra, au Ghana, afin de rendre compte au chef de l’État Nana Akufo-Addo, par ailleurs président en exercice de la Cedeao.

L’organisation régionale avait fixé un certain nombre de conditions au Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), la junte ayant destitué IBK, pour le rétablissement des relations avec Bamako. Il s’agit principalement de la nomination de civils aux postes de président et Premier ministre de la transition, de l’impossibilité pour ces deux dirigeants de se présenter à la prochaine présidentielle et de l’interdiction pour le vice-président de la transition de remplacer le président en cas de force majeure.

Pour s’assurer de la prise en compte de certaines de ses exigences, la Cedeao avait demandé la publication de la Charte de la transition adoptée à l’issue des journées de concertation nationale. Chose faite le 1er octobre dernier. Ce document de base de la période transitoire, censée durer 18 mois, dispose que le vice-président de la transition, en l’occurrence le colonel Assimi Goïta, « est chargé des questions de défense et de sécurité ». Ni plus ni moins.

Zimbabwe : la frontière avec l’Afrique du Sud reste fermée – (Officiel)

Le Zimbabwe a annoncé lundi que son côté de la frontière avec l’Afrique du Sud reste fermé aux voyageurs malgré la réouverture du point d’entrée du côté opposé.Le responsable régional adjoint de l’immigration en charge du poste frontalier de Beitbridge, Nqobile Ncube a déclaré au quotidien public The Herald que la frontière est « toujours fermée aux voyageurs en général, conformément aux protocoles sanitaires au Zimbabwe ».

 Bien que l’Afrique du Sud ait rouvert 18 frontières – dont celle de Beitbridge – aux voyages internationaux le 1er octobre, celles du Zimbabwe restent toujours fermées.

Seuls les Zimbabwéens et les Sud-Africains qui n’avaient pas quitté l’un ou l’autre pays au début du confinement seront autorisés à traverser la frontière sans avoir à se soumettre aux mesures précédentes qui les obligeaient à demander d’abord une autorisation auprès des ambassades des deux pays.

 « L’Afrique du Sud n’étant plus sous confinement, les ressortissants sud-africains au Zimbabwe n’ont plus besoin de demander une autorisation auprès de l’ambassade sud-africaine à Harare », a déclaré M. Ncube.

 Et d’ajouter : « Avec effet immédiat, tous les ressortissants sud-africains cherchant à sortir devraient être autorisés à le faire sans entraves. Il en va de même pour les titulaires de titre de séjour ».

 Les Zimbabwéens en Afrique du Sud n’ont plus besoin de demander une autorisation auprès du ministère des Relations internationales et de la coopération du pays voisin, et devraient être autorisés à entrer dans le pays sous réserve de se conformer aux recommendations sanitaires.

 En ce qui concerne les voyageurs en provenance d’autres pays, seuls les cargaisons commerciales, les diplomates en mission gouvernementale seraient autorisés à passer les frontières.

« La lutte contre la violence à caractère sexiste doit être une priorité » (Ramaphosa)

Bien que des progrès notables aient été réalisés pour améliorer la situation des femmes et des filles dans le monde, des milliards d’entre elles sont toujours victimes de discrimination et marginalisées sur le lieu de travail, à la maison et dans la société en général, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.Le président s’exprimait jeudi soir lors d’une réunion virtuelle de haut niveau marquant le 25e anniversaire de la quatrième conférence mondiale sur les femmes convoquée par l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) à New York.

 « Répondre aux aspirations de la plate-forme d’action de Pékin et du cinquième objectif de développement durable exige une réponse plus décisive de notre part à tous », a déclaré le dirigeant sud-africain.

 Il a révélé que son gouvernement a placé l’autonomisation des femmes « comme l’une des priorités nationales de l’Afrique du Sud et au centre de nos stratégies de développement ».

 « À cet égard, nous disposons d’un plan stratégique national multisectoriel pour apporter une réponse nationale coordonnée à la violence et aux abus contre les femmes », a-t-il déclaré.

 Selon lui, une partie du plan de son pays visant à éradiquer la violence contre les femmes comprend des réformes législatives pour protéger les survivantes et la création d’opportunités pour permettre aux femmes de devenir financièrement indépendantes.

 M. Ramaphosa, qui est également président de l’Union africaine, a déclaré que dans le cadre de la Décennie de l’inclusion financière et économique des femmes africaines, les États membres de l’UA ont convenu de mettre en place des politiques visant à accroître la participation économique des femmes, leur accès au financement et la propriété des terres.

 « En libérant le potentiel économique des femmes, nous libérons le potentiel de nos économies pour qu’elles se développent et profitent à tous », a-t-il déclaré devant l’AGNU.

Nigeria : le président Buhari appelle à la réconciliation nationale

Le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé à une réconciliation nationale sincère qui éliminera les perceptions anciennes et dépassées qui n’existent pratiquement plus.Dans son adresse à la nation diffusée jeudi à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Nigeria, Buhari a souligné qu’une réconciliation est nécessaire car la nation a toujours mis l’accent sur les « de faille artificielles » qu’on a « laissé inutilement s’envenimer ».

 Il a déploré que des institutions telles que la fonction publique, la police, le système judiciaire, l’armée, aient toutes souffert d’un déclin général. 

Le président Buhari a exhorté les Nigérians à continuer de faire ce qui est juste pour promouvoir l’unité et la compréhension entre les divers groupes ethno-religieux du pays afin d’atteindre les objectifs souhaités de construction de la nation.

 « Chers Nigérians, notre histoire a montré que nous sommes des gens qui ont la capacité de vivre en paix les uns avec les autres. Chers Nigérians, pour réaliser la grande nation que nous désirons, nous devons consolider notre force, accroître notre engagement et nous encourager à faire ce qui est juste et approprié même lorsque personne ne nous regarde. Prenons collectivement la résolution de poursuivre notre voyage au-delà des 60 ans en comprenant clairement qu’en tant que nation, nous sommes plus grands ensemble que de petites unités de nationalités. Par la grâce suffisante de Dieu, nous relèverons les défis temporaires actuels », a-t-il déclaré.

 Il a exprimé son optimisme quant au fait que le Nigeria atteindra les objectifs fixés si les citoyens poursuivent collectivement les aspirations de la nation. 

« Il a été démontré à maintes reprises que les Nigérians de la diaspora excellent souvent dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine, des sports, des arts et dans bien d’autres domaines », a-t-il déclaré.

 De même, la créativité, l’ingéniosité et l’esprit d’initiative des Nigérians au pays ont permis de faire reconnaître leurs efforts dans le monde entier.

 « Ensemble, nous pouvons changer notre situation pour le mieux et, plus important encore, nous pouvons faire beaucoup plus pour nous-mêmes et pour notre pays », a-t-il déclaré.

Déficits pluviométriques: début de transferts monétaires à 6498 ménages ivoiriens

Des transferts monétaires au profit de 6498 ménages ivoiriens, victimes de déficits pluviometriques, a débuté le 1er octobre 2020, sous la supervision de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, indique une note transmise à APA.La cérémonie de lancement officiel du transfert de ces fonds, par mobile money, d’un montant total de 335 296 800 FCFA, s’est déroulée jeudi à Abidjan-Plateau, en présence du directeur de Cabinet adjoint, M. Bamba Vassogbo, représentant le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Adama Coulibaly.  

Ces ménages, identifiés à travers un logiciel dédié et avec le concours de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) ainsi que des communautés villageoises, perçoivent depuis le 1er octobre 2020, un soutien financier octroyé par la Mutuelle panafricaine de gestion des risques ou en anglais, African Risk Capacity (ARC).  

Superviseur de l’ARC en Côte d’Ivoire, M. Jacques Konan Assahoré, directeur général du Trésor ivoirien, a salué les efforts et l’implication effective des différentes parties intéressées dans la mise en oeuvre des phases antérieures, en dépit de quelques perturbations liées à la Covid-19.

Le transfert monétaire vise 6498 ménages considérés comme les plus vulnérables, composés de 32 496 personnes, issues de certaines zones rurales en Côte d’Ivoire, et victimes de déficits pluviometriques. 

« La Côte d’Ivoire reste l’un des membres les plus actifs de la mutuelle, aussi bien par son soutien politique à l’institution que par sa participation aux programmes d’activités annuels », s’est félicité le directeur général de l’ARC, M. Ibrahima Cheikh Diong.  

M. Diong a annoncé que le siège du secrétariat de la mutuelle, établi à Johannesburg, en Afrique du Sud, sera transféré bientôt en Côte d’Ivoire et que ce déménagement marquera une nouvelle phase vertueuse dans le développement et la croissance de l’Institution. 

« Soyez aussi rassurés de notre soutien », a assuré M. Ibrahima Cheikh Diong, qui a d’ailleurs annoncé d’autres décaissements au profit de la Côte d’Ivoire. 

Il a précisé que les ménages bénéficiaires du premier fonds de 335 296 800 FCFA sont issus de neuf départements que sont Bouaké, Béoumi, Sandégué, Niakaramandougou, Katiola, M’Bahiakro, Prikro, Tanda et Zuenoula.

L’objectif de ce projet est de permettre à ces ménages de réaliser des activités génératrices de revenus, suite aux impacts négatifs de la sécheresse dont ils ont été victimes en 2019. 

Cette assistance, soulignera le représentant du ministre, est le résultat de deux polices d’assurance auxquels le gouvernement ivoirien qui a souscrit en 2019 auprès de l’ARC, contre les risques liés au déficit pluviométrique, l’une couvrant le Nord et l’autre, le Centre du pays.   

Citant une étude d’un groupe d’experts internationaux sur l’évolution du climat, il a relevé que « le changement climatique pourrait faire baisser le Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire de 2 à 4% ce qui représenterait entre 380 et 770 milliards de FCFA de pertes». 

« Le secteur agricole qui contribue dans une forte proportion à la croissance économique du pays, reste vulnérable aux aléas climatiques», s’est inquiété M. Bamba Vassogbo qui rassuré sur les dispositions prises pour que les fonds reçus soient utilisés effectivement pour la cause des populations affectées, évoquant le suivi-évaluation. 

L’ARC est une institution spécialisée de l’Union africaine créée en 2012, dont l’objectif est d’aider les États membres de l’Union Africaine à réduire les risques de pertes et de dommages causés par des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles tels que la sécheresse et les inondations.  L’Institution a été créée par traité, négocié et signé par 33 pays africains dont la Côte d’Ivoire.