L’UA veut réduire sa dépendance financière

Les leaders de l’organisation panafricaine ont suggéré de lever des taxes sur les billets d’avion, les séjours dans les hôtels et la messagerie téléphonique. Les taxes prélevées sur ces services devraient être affectées au budget de l’Union africaine. « Plus de 70% de notre budget vient de l’extérieur. Ce n’est pas tenable ! », a déclaré samedi dernier, le nouveau président en exercice de l’Union, le Zimbabwéen Robert Mugabe. Sur les 522 millions de dollars de son budget de fonctionnement, l’UA ne finance elle-même que 28%. Le reste est payé par les donateurs, parmi lesquels l’UE, les Etats-Unis, la Banque mondiale, la Chine et la Turquie. Cette année, l’organisation panafricaine, consacrera 750 millions de dollars au financement des opérations de maintien de la paix. C’est pour réduire cette dépendance financière, que l’Union africaine propose à  ses Etats membres de mettre en oeuvre une taxe de 2 dollars sur les nuits d’hôtels et de 10 dollars sur les billets d’avion pour les vols en partance ou à  destination de l’Afrique. Ces mesures permettraient de lever 730 millions de dollars par an. Une taxe additionnelle de 0,005 dollar par SMS échangé sur le continent rapporterait 1,6 milliard de dollars par an. L’UA laisse, cependant, aux pays le choix d’appliquer ou non tout ou partie de ces taxes, à  condition de respecter un nouveau barème de contributions revu à  la hausse en fonction du PIB de chaque pays.