USA : malgré l’envahissement du capitole, le congrès certifie la victoire de Biden

La cérémonie de certification de la victoire de Joe Biden au Congrès a été interrompue mercredi après que des manifestants pro-Trump ont pénétré dans l’enceinte. Les violences qui ont suivi ont fait une victime. Les forces de l’ordre ont désormais repris le contrôle du bâtiment. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des affrontements entre les assaillants et la police. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés et des armes dégainées pour tenter de disperser les intrus. Après que la cérémonie a été interrompue, la Maison Blanche a annoncé l’envoi sur place de militaires de la Garde nationale pour tenter de rétablir l’ordre dans la capitale fédérale. Le président élu Joe Biden a dénoncé une « insurrection » et appelé son prédécesseur à exiger face aux caméras « la fin du siège » du Capitole. Quelques minutes plus tard, Donald Trump a publié une vidéo sur Twitter, appelant ses partisans à « rentrer chez eux ».  Après plusieurs heures d’interruption en raison de l’intrusion violente de partisans pro-Trump dans le Capitole, le Congrès a certifié la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle américaine, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 janvier. « Bien que je sois en total désaccord avec le résultat de l’élection, et les faits confirment mes dires, il y aura une transition ordonnée le 20 janvier », a promis Donald Trump peu après le vote, sous-entendant une nouvelle fois sans preuves que le scrutin avait été entaché de fraudes. « Même si cela représente la fin du meilleur premier mandat de l’histoire des présidents [américains], c’est seulement le début de notre combat pour rendre l’Amérique grande à nouveau », a-t-il ajouté, reprenant son slogan de campagne. La police de Washington a annoncé avoir procédé à 52 interpellations après l’intrusion de partisans pro-Trump dans l’enceinte du Congrès américain, mercredi 6 janvier. Robert Contee a précisé que 26 personnes avaient été arrêtées dans l’enceinte même du Capitole. Au total, 47 des 52 interpellations étaient en lien avec des violations du couvre-feu imposé dans la ville à partir de 18 heures par la maire Muriel Bowser

Etats-Unis : Donald Trump acquitté par le Sénat au terme de son procès en destitution

Le suspense était quasi nul : le Sénat a acquitté des deux chefs d’accusation Donald Trump, mercredi 5 février, à l’issue de son procès en destitution, initié par la Chambre des représentants en décembre 2019. Pour ce vote final, le président américain a reçu le soutien de tous les élus républicains sauf un, Mitt Romney, mais d’aucune voix démocrate.

Dans le détail, 52 des 100 sénateurs américains ont déclaré le président américain non coupable du chef d’abus de pouvoir, et 53 d’entre eux l’ont déclaré non coupable du chef d’entrave à la bonne marche du Congrès. Or, la Constitution des Etats-Unis imposait une majorité des deux tiers (67 sièges sur 100) pour déclarer coupable l’actuel président des Etats-Unis.

L’opposition réclamait sa destitution pour avoir essayé de forcer l’Ukraine à « salir » son possible adversaire à la présidentielle Joe Biden, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays en guerre. Depuis que le scandale a éclaté, Donald Trump se dit victime d’une chasse aux sorcières orchestrée par ses adversaires démocrates, qui n’auraient pas digéré sa victoire surprise de 2016.

États-Unis : au moins huit morts lors d’une fusillade dans un lycée au Texas

Un individu armé d’un fusil a ouvert le feu dans un lycée de Santa Fe, dans l’État du Texas. La police évoque la mort de 8 à 10 personnes.

Une nouvelle fusillade aux États-Unis. Un tireur a été signalé vendredi 18 mai dans un lycée de Santa Fe, dans l’État au Texas.

Plusieurs personnes ont été tuées dans cette fusillade. Selon un premier bilan provisoire fourni par le shérif local, huit à dix morts sont recensés. Si la majorité sont des étudiants, le personnel de l’établissement pourrait également être concerné. Le tireur est un élève du lycée, a-t-il aussi ajouté.

Plusieurs groupes d’étudiants ont été évacués de l’établissement en question. Pris en charge par les forces de l’ordre mobilisées sur place, les étudiants ont été contraints de vider leur sac comme on peut le voir sur certaines vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Les équipes spécialisées sont également sur le terrain afin « d’inspecter » la zone en détails. La présence d’explosifs sur la scène du carnage « est toujours quelque chose que l’on prend en considération dans ce genre de situations », a indiqué le shérif.

Les premiers témoignages d’élèves arrivent peu à peu dans les médias américains. Certains évoquent notamment une alarme incendie avant que ne retentissent plusieurs coups de feu. « Nous avons suivi les procédures d’exercices d’incendie, puis nous sommes sortis mais cinq minutes plus tard, nous avons tous commencé à entendre des coups de feu. C’est là que tout le monde a commencé à courir », a expliqué Angelica Martinez, une lycéenne de 14 ans, sur CNN.

Donald Trump exprime son inquiétude

Le président Donald Trump a réagi quelques heures après la fusillade sur Twitter faisant part de son inquiétude. « On peut s’attendre à de mauvaises nouvelles. Que Dieu vous bénisse », a-t-il écrit sur le réseau social avant de dénoncer une « attaque horrible ».
« Cela dure depuis trop longtemps dans notre pays » a-t-il affirmé, assurant que son administration était déterminée à faire « tout ce qui est en son pouvoir » pour protéger les étudiants et s’assurer que « ceux qui représentent une menace pour eux-mêmes et pour les autres » ne puissent détenir d’armes. « Très triste journée, très très triste », a-t-il conclut.

Trump confirme avoir remboursé à son avocat l’argent versé à une actrice porno

Donald Trump a bien remboursé la somme versée par son avocat à Stormy Daniels. Cet argent aurait été échangé contre le silence de l’actrice porno qui affirme avoir eu une liaison en 2006 avec le milliardaire.

Jusqu’à présent, le président des Etats-Unis Donald Trump niait avoir été au courant des 130.000 dollars versés à Stormy Daniels. Son avocat Michael Cohen avait lui reconnu avoir effectué la transaction avec l’actrice porno en vertu d’un accord signé quelques jours avant l’élection présidentielle de 2016. Celui-ci aurait eu pour but d’acheter le silence de Stéphanie Clifford de son vrai nom quant à la relation sexuelle qu’elle aurait eu avec celui qui n’était alors qu’un homme d’affaire en 2006. Mais mercredi soir, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani qui a récemment rejoint l’équipe juridique de Donald Trump, a reconnu sur la chaîne Fox News que le président avait bien remboursé la somme à son avocat.

« C’était cet argent versé par son avocat […] le président l’a remboursé sur une période de plusieurs mois », a déclaré Rudy Giuliani tout en ajoutant que le paiement allait s’avérer être « parfaitement légal » et que l’argent « n’était pas de l’argent de la campagne ».

Pour l’avocat de Stormy Daniels « le peuple américain a été trompé »

Dans une interview au Wall Street Journal, M. Giuliani a déclaré par ailleurs que Donald Trump « n’était probablement pas au courant » au moment où le versement a été fait par Michael Cohen, étant donné la préoccupation de ce dernier de « résoudre cela d’une manière discrète ». « Nous avions prédit il y a des mois qu’il serait prouvé que le peuple américain a été trompé concernant le paiement des 130.000 dollars et sur ce que savait M. Trump, quand il le savait », a réagi sur Twitter, Michael Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels. « Chaque Américain, peu importe ses opinions politiques, devrait être scandalisé », a-t-il tonné.

Jeudi, Donald Trump a confirmé ce changement radical de stratégie dans une justification déroulée sous forme de tweets. Le président américain a expliqué qu’un tel paiement était chose courante dans l’univers des personnalités publiques et que cela n’avait pas été prélevé sur le financement de sa campagne électorale, ce qui aurait été illégal.

« M. Cohen, un avocat, a reçu une avance sur honoraires mensuelle, qui ne venait pas de la campagne, qui n’avait rien à voir avec la campagne, en vertu de laquelle il a conclu, avec remboursement, un contrat privé entre deux parties », a-t-il écrit. Selon le président, cette transaction avait pour but de « mettre fin aux accusations fausses » de Stormy Daniels, qu’il accuse de chercher à lui « extorquer » de l’argent.

Le 25 mars, Stéphanie Clifford avait évoqué l’histoire lors d’un entretien sur la chaîne CBS. Elle confirmait les relations sexuelles et avoir été payée pour garder le silence. Mais l’actrice porno est aussi allé plus loin en affirmant avoir été menacée physiquement par le clan Trump en 2011 pour ne pas ébruiter cette histoire. Stéphanie Clifford a également proposé de rembourser les 130.000 dollars.

L’actrice a saisi début mars la justice pour qu’elle la libère officiellement de son engagement de confidentialité au motif que le milliardaire n’a pas personnellement posé sa signature sur le document. Une procédure judiciaire est en cours devant un tribunal fédéral de Californie. L’avocat de Stormy Daniels, Michael Avenatti, avait laissé entendre que l’actrice avait en sa possession des preuves de sa relation avec Donald Trump.

 

USA : le bras de fer se durcit entre Trump et Mueller dans l’enquête sur l’affaire russe

Un an après son lancement, l’enquête tentaculaire aux Etats-Unis sur une possible collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie semble dorénavant s’intéresser à une potentielle entrave à la justice de la part du président américain.

C’est ce qui ressort de la teneur des dizaines de questions que le procureur spécial Robert Mueller souhaiterait poser à Trump, dont la publication lundi soir par le New York Times a suscité mardi la colère du locataire de la Maison Blanche.

Le président américain a jugé « scandaleux » que ces questions aient été « divulguées » par le quotidien. « Vous avez un crime inventé, bidon, la collusion, qui n’a jamais existé et une enquête qui a commencé avec une fuite illégale d’informations confidentielles. Sympa ! », a-t-il tweeté.

« Il semblerait très difficile d’entraver la justice pour un crime qui n’a jamais eu lieu ! Chasse aux sorcières ! », a-t-il tonné dans un autre tweet.

Les questions, transmises à la Maison Blanche et compilées par les avocats du président, montrent que M. Mueller souhaite comprendre ce que Trump savait des connections avec la Russie des membres de son équipe de campagne présidentielle ou d’une rencontre en juin 2016 à la Trump Tower avec une avocate russe prétendant détenir des informations compromettantes sur sa rivale démocrate Hillary Clinton, selon le New York Times.

Elles portent également sur Michael Flynn, l’ancien conseiller à la sécurité nationale, également inculpé et qui coopérerait à l’enquête, sur le renvoi de James Comey, alors directeur du (FBI) ou encore sur Jeff Sessions, le ministre de la Justice qui s’est récusé dans l’enquête russe.

« Que saviez-vous d’une quelconque tentative de votre équipe de campagne, y compris de Paul Manafort, d’obtenir de la Russie une éventuelle assistance pour la campagne ? », demande le procureur. Et encore: « quand avez-vous pris connaissance de la réunion à la Trump Tower ? » ou « après les démissions, quels efforts ont été déployés pour contacter M. Flynn à propos d’une recherche d’immunité ou d’une amnistie possible ? ». Selon James Comey, le président américain lui a demandé d’abandonner une enquête sur M. Flynn, contraint à la démission.

Menace de grand jury                                                                                                

Mais ces questions n’indiquent pas que Trump est considéré comme suspect dans l’enquête du procureur spécial lancée en mai 2017.

Elles ne suggèrent pas non plus que des preuves d’une collusion de Trump avec la Russie aient été découvertes. Elles font néanmoins courir au président le risque de se trouver empêtré dans un mensonge si ses réponses contredisent des indications fournies par certaines personnes déjà inculpées.

Selon les avocats du président, Robert Mueller envisage depuis plusieurs mois d’interroger Donald Trump dans le cadre de ses investigations.

Le Washington Post, faisant référence à quatre sources non identifiées, a affirmé mardi soir que lors d’une rencontre le 5 mars avec l’équipe juridique du président, le procureur spécial Mueller avait brandi la menace d’une assignation à comparaître devant un grand jury si Donald Trump refusait d’être interrogé par les enquêteurs fédéraux.

Selon le journal, à l’issue de cette discussion l’avocat du président, Jay Sekulow, a dressé une liste de 49 questions qui pourraient lui être posées.

C’est cette liste qu’a publiée le New York Times, assurant qu’elle avait été lue aux avocats deTrump au téléphone par l’équipe de Mueller. Le quotidien précise avoir obtenu la liste par une personne extérieure à l’équipe d’avocats du président.

Parallèlement, le numéro deux du ministère de la Justice Rod Rodenstein, devenu une nouvelle bête noire de Trump alors qu’il a directement autorité sur l’enquête de M. Mueller, a déclaré mardi que son ministère ne céderait pas aux menaces. Un groupe de représentants républicains a préparé une motion de destitution à son encontre.

Au total, 19 personnes sont inculpées à ce jour dans l’enquête de M. Mueller, dont trois anciens hauts responsables de la campagne présidentielle de Trump.

De son côté, Trump a recruté voilà deux semaines un nouvel avocat, l’ex-maire de New York Rudy Giuliani, qui a déclaré espérer pouvoir « négocier un règlement ».

 

« Les missiles arrivent » : Donald Trump menace la Syrie de nouvelles frappes

Dans un tweet publié mercredi, le chef de la Maison-Blanche Donald Trump a invité la Russie à «être prête» à contrer les missiles américains en Syrie.

« Tiens-toi prête, Russie, les missiles arrivent. » Les mots sont signés du président des Etats-Unis. Dans un tweet, Donald Trump avertit Moscou de frappes imminentes contre la Syrie après l’attaque chimique présumée dans la ville insurgée de Douma. Les Russes ne doivent pas « être les partenaires d’un animal qui tue son peuple avec des gaz », a continué Trump dans un tweet, en faisant allusion au président syrien, Bachar Al-Assad, et à l’attaque chimique présumée de samedi soir.

« Nos relations avec la Russie est pire aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été, et cela inclut la guerre froide, a encore rebondi le président américain, dans un nouveau message. Il n’y a pas de raison à cela. La Russie a besoin qu’on l’aide sur son économie, ce qui devrait être très facile à faire, et nous avons besoin que toutes les nations travaillent ensemble. Arrêtons la course aux armements ? »

Moscou dément toute utilisation d’armes chimiques et avait mis en garde les Etats-Unis contre des frappes qui auraient « de graves conséquences ». L’armée russe a déjà promis « des mesures de riposte » directes en cas de menace pour la vie des soldats russes stationnés en Syrie.

La réaction de Moscou n’a pas tardé après le tweet de Donald Trump. « Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime, qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire », a réagi sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle a également insinué que les frappes américaines pourraient servir à « effacer les traces des provocations » que les Occidentaux dénoncent comme une attaque à l’arme chimique dans l’enclave rebelle de Douma.

« Nous avons prévenu plus d’une fois les Etats-Unis des conséquences négatives qu’aurait un recours à la force contre le gouvernement légitime syrien, surtout si des militaires russes sont affectés, a également réaffirmé une source diplomatique russe. La Russie fera tout le nécessaire pour défendre ses citoyens sur le territoire syrien ».

 

Nouveau revers pour le décret anti-migrants de Trump

 Depuis janvier 2017, la justice américaine bloque le décret anti-immigration du Président américain. Pour la troisième fois, un magistrat hawaïen a jugé que le décret anti-immigration « établie une discrimination fondée sur la nationalité » qui est proscrite par « les principes fondateurs de cette nation ».

 Ce décret qui visent à interdire aux ressortissants de sept pays de faire des demandes de visas n’est ainsi toujours pas en vigueur. Ce qui permet aux ressortissants du Yemen, de la Syrie, de la Libye, de l’Iran, de la Somalie et du Tchad d’obtenir toujours des visas d’entrée sur le territoire américain. Le juge a toutefois rendu applicable la mesure visant les citoyens de la Corée du Nord et les responsables gouvernementaux du Venezuela.

La Maison Blanche a très vite déclaré que ce jugement « porteur d’erreurs dangereuses, sape les efforts du président pour protéger la population américaine », tout en affirmant sa confiance au système judiciaire.   

Un appel devrait être vite interjeté par la Maison Blanche. Le bras de fer continue…

 

 

 

Trump a-t-il entravé la justice ?

Donald Trump est désormais dans le viseur du procureur spécial américain Robert Mueller, qui enquête sur l’affaire russe et veut savoir, selon de nouvelles informations de presse, si le président américain a fait entrave à la justice.M. Trump s’est indigné jeudi après ces révélations. Il a qualifié de nouveau sur Twitter de « bidon » l’hypothèse d’une collusion entre son entourage et la Russie pendant la campagne électorale américaine.L’enjeu est considérable pour lui. Si des preuves d’entrave à la justice étaient réunies, cela pourrait ouvrir la voie à une procédure de destitution.

« Ils ont fabriqué une collusion bidon avec l’histoire russe, ils n’ont trouvé aucune preuve, et donc maintenant ils se lancent dans l’entrave à la justice sur cette histoire bidon. Sympa », a-t-il tweeté.

Un peu plus tard, il s’en est pris à Hillary Clinton, sa rivale démocrate à la présidentielle, qui n’a pas été poursuivie au terme d’une enquête de la police fédérale (FBI) concernant son utilisation d’un serveur privé d’emails quand elle dirigeait la diplomatie.

« H la crapule a détruit des téléphones avec un marteau, +javélisé+ des emails et a fait se rencontrer son mari et la ministre de la Justice quelques jours avant d’être blanchie –et ils parlent d’entrave? » à la justice, s’est-il emporté sur Twitter.

Cette affaire russe, qui empoisonne sa présidence, constitue la « plus grande chasse aux sorcières de l’histoire politique des Etats-Unis », a-t-il estimé.

La semaine dernière, l’ex-chef du FBI James Comey, limogé par M. Trump début mai, avait fait état de pressions du président américain dans l’enquête sur la Russie.

Selon M. Comey, le chef de l’exécutif lui avait fait comprendre qu’il souhaitait l’abandon du volet de l’enquête concernant son ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn. Réputé proche de la Russie et au coeur des soupçons de connivence avec Moscou, ce dernier a démissionné le 13 février, accusé d’avoir menti sur ses contacts avec l’ambassadeur russe à Washington.Accusé personnellement par les services de renseignement américains d’avoir piloté des piratages informatiques de la campagne de Mme Clinton, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau tourné en dérision toute l’affaire.M. Comey pourrait obtenir « l’asile politique » en Russie, s’est-il amusé jeudi.

Selon M. Comey, le chef de l’exécutif lui avait fait comprendre qu’il souhaitait l’abandon du volet de l’enquête concernant son ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn. Réputé proche de la Russie et au coeur des soupçons de connivence avec Moscou, ce dernier a démissionné le 13 février, accusé d’avoir menti sur ses contacts avec l’ambassadeur russe à Washington.

Accusé personnellement par les services de renseignement américains d’avoir piloté des piratages informatiques de la campagne de Mme Clinton, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau tourné en dérision toute l’affaire.

M. Comey pourrait obtenir « l’asile politique » en Russie, s’est-il amusé jeudi.

Congrès déterminé 

De son côté, le Congrès américain semble déterminé à ne pas relâcher la pression sur la Russie. Le Sénat a adopté jeudi de nouvelles sanctions ainsi qu’une proposition de loi permettant au Congrès d’empêcher le président de lever des sanctions contre Moscou.

Pour déterminer si M. Trump a tenté de peser sur l’enquête du FBI, Robert Mueller –un ancien chef du FBI– interroge actuellement de hauts responsables du renseignement, selon le Washington Post et le New York Times.Un élargissement du champ de l’enquête à une éventuelle entrave à la justice de la part du président représente « un tournant majeur », souligne le Washington Post, affirmant que les enquêteurs recherchent également de potentiels délits financiers chez des collaborateurs du milliardaire républicain.Le journal a affirmé dans la soirée que l’équipe de M. Mueller se concentrait en particulier sur les finances et les affaires de Jared Kushner, gendre et proche conseiller du président.

Et le procureur spécial aurait sollicité cinq pontes du renseignement, dont trois ont accepté d’être entendus, selon la presse: Daniel Coats, directeur du renseignement, qui chapeaute toutes les agences; Mike Rogers, directeur de l’agence de surveillance NSA et son ancien adjoint, Richard Ledgett.

Ces entretiens pourraient se tenir dès cette semaine.

Fuite « scandaleuse »

D’après le Washington Post, M. Mueller s’intéresse particulièrement à un échange le 22 mars entre M. Coats et ses collaborateurs. Il leur aurait confié que le président lui avait demandé d’intervenir auprès de M. Comey pour qu’il abandonne l’enquête sur M. Flynn.

Quelques jours plus tard, M. Trump avait demandé à MM. Coats et Rogers de déclarer publiquement qu’il n’existait aucune preuve de collusion entre son entourage et la Russie, ce que les deux hommes avaient refusé de faire, selon le journal.

Sans réagir sur le fond, l’avocat du milliardaire, Marc Kasowitz, a dénoncé une « fuite d’information du FBI concernant le président (…) scandaleuse, inexcusable et illégale ».Pour « l’aider à répondre aux demandes » de M. Mueller, le vice-président Mike Pence a décidé d’embaucher un avocat personnel, a indiqué jeudi soir Jared Agen, son directeur de la communication.Les experts jugent peu probable que le ministère de la Justice prenne l’initiative d’inculper un président en exercice, même si l’enquête de M. Mueller concluait à une entrave à la justice de la part de M. Trump.

Sans réagir sur le fond, l’avocat du milliardaire, Marc Kasowitz, a dénoncé une « fuite d’information du FBI concernant le président (…) scandaleuse, inexcusable et illégale ».

Pour « l’aider à répondre aux demandes » de M. Mueller, le vice-président Mike Pence a décidé d’embaucher un avocat personnel, a indiqué jeudi soir Jared Agen, son directeur de la communication.

Les experts jugent peu probable que le ministère de la Justice prenne l’initiative d’inculper un président en exercice, même si l’enquête de M. Mueller concluait à une entrave à la justice de la part de M. Trump.

Mais une telle éventualité pourrait mettre la pression sur le Congrès, à majorité républicaine, pour qu’il déclenche une procédure politique de destitution (« impeachment »).

Les procédures d’impeachment lancées contre les présidents Bill Clinton en 1998 et Richard Nixon en 1974 se basaient toutes deux sur des accusations d’entrave à la justice.

Trump en danger ?

Les projecteurs seront braqués ce mercredi sur le congrès où une nouvelle audition est organisée sur les ingérences russes aux Etats-Unis et sur le rôle du président pour essayer d’étouffer l’affaire.

Quatre haut responsables de l’appareil de sécurité américain ouvriront le bal ce mercredi devant la commission du renseignement du Sénat : les directeurs du renseignement Dan Coats, de l’agence d’espionnage NSA Mike Rodgers et du FBI par intérim Andrew McCabe ainsi que Rod Rosenstein, numéro deux du département de la Justice. Les deux premiers nommés seront interrogés par les 15 membres de la commission sur de possibles pressions personnelles exercées sur eux par Donald Trump. Selon des révélations du Washington Post, le président leur aurait demandé de le défendre publiquement face aux accusations de collusion avec la Russie. Les enquêteurs entendent faire la lumière sur le piratage russe lors de la campagne présidentielle américaine et sur une éventuelle coordination entre les proches de Trump et Moscou.

Mais le point d’orgue de ces auditions sera le témoignage, demain jeudi, de l’ancien directeur du FBI James Comey. Limogé le 9 mai dernier, il sera devant le congrès pour livrer son témoignage qui sera retransmis en direct. Des notes écrites par Comey ayant fuité dans la presse indiquent que le président a franchi une ligne rouge en lui demandant d’abandonner l’enquête sur Michael Flynn, ancien patron du conseil national de sécurité limogé le 14 février après avoir menti au vice-président sur ses relations avec l’ambassadeur russe à Washington.

« Au lieu de nous fonder sur des articles et des ouï-dire, nous allons demander au directeur, et les américains pourront regarder » a estimé Marco Rubio, membre de la commission d’enquête.

Si les accusations s’avèrent pertinentes, le procureur spécial Robert Mueller, spécialement nommé pour reprendre de façon indépendante l’enquête du FBI, pourrait convoquer un grand jury en vue d’inculper le président pour entrave à la justice.

 

Donald Trump limoge le patron du FBI James Comey

Le président des Etats-Unis Donald Trump a limogé mardi le patron du FBI James Comey, provoquant une onde de choc à Washington où des élus ont évoqué le spectre du Watergate.

La police fédérale est notamment chargée de l’enquête sur les liens éventuels entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, accusée d’avoir interféré dans la présidentielle américaine.

M. Trump recevra mercredi à la Maison Blanche le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov, qui ne devait initialement que rencontrer son homologue américain Rex Tillerson au sujet du conflit en Syrie.

« Aujourd’hui marquera un nouveau départ pour l’agence-phare de notre appareil judiciaire », a indiqué M. Trump dans un communiqué.
Dans un courrier à James Comey publié par l’exécutif, Donald Trump lui signifie qu’il met fin à ses fonctions « avec effet immédiat ».

« Si j’ai apprécié que vous m’ayez informé, en trois occasions distinctes, du fait que je ne faisais pas l’objet d’une enquête, je suis cependant d’accord avec l’analyse du ministère de la Justice selon laquelle vous n’êtes pas capable de diriger de manière efficace le Bureau », ajoute-t-il.

Ironie de l’histoire: la raison officiellement avancée par l’administration Trump pour ce limogeage est la façon dont M. Comey, 56 ans, a géré le dossier des emails de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton.

James Comey est accusé d’avoir mal traité cette dernière en dévoilant de nombreux détails de l’enquête…. que le candidat républicain avait pourtant utilisés quotidiennement pour pilonner sa rivale.

Le 28 octobre 2016, James Comey provoquait une déflagration dans la dernière ligne droite de la campagne: il annonçait au Congrès la découverte de nouveaux messages justifiant une relance des investigations sur ces emails, closes en juillet.

Ce n’est que deux jours avant le scrutin du 8 novembre que M. Comey annoncera n’avoir finalement à nouveau rien trouvé de pénalement répréhensible.

Mme Clinton a estimé récemment que sans cette initiative -et la diffusion par Wikileaks d’emails de sa campagne-, elle aurait emporté l’élection.
Nixonien
Ce limogeage surprise, avec un seul précédent dans l’histoire du FBI, a fait l’effet d’une bombe au Congrès, une réaction semble-t-il sous-estimée par la Maison Blanche. « Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois, vous faites une grave erreur », a déclaré le chef de file de l’opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer.

Lors d’une conférence de presse au Capitole, il a appelé à la nomination d’un magistrat indépendant pour conduire l’enquête russe, actuellement menée par le FBI, jugeant que les Américains étaient en droit de soupçonner que ce limogeage constituait une tentative d' »étouffer » l’affaire.

M. Trump a ironisé sur Twitter: « Chuck Schumer le pleurnichard a dit récemment +je n’ai plus aucune confiance en lui+ (James Comey). Et puis il réagit de manière aussi indignée. #assécherlemarigot ».

Tim Kaine, l’ex-colistier d’Hillary Clinton, a jugé aussi que le limogeage « montre à quel point l’administration craint l’enquête sur la Russie », y voyant la tendance croissante de l’administration à « cacher la vérité ». Le sénateur démocrate Patrick Leahy a trouvé « absurde » la justification selon laquelle Hillary Clinton aurait été traitée avec partialité. « Ce n’est rien de moins que nixonien », a-t-il tonné, allusion à la décision de Richard Nixon de remercier en 1973 le magistrat indépendant Archibald Cox enquêtant sur le scandale du Watergate qui allait entraîner sa chute. « Le président a révoqué le patron du FBI au milieu d’une des enquêtes de sécurité nationale les plus critiques dans l’histoire de notre pays, celle qui implique des hauts fonctionnaires dans la campagne et l’administration Trump ».

Collusion avec Moscou ? 
Plus inquiétant pour M. Trump, le malaise se répand également chez les républicains. Le chef de la puissante commission du Renseignement du Sénat, Richard Burr, s’est déclaré « troublé » par le timing et les raisons avancées pour ce limogeage. Elu du Congrès et fidèle républicain, Justin Amash a qualifié la lettre présidentielle de « bizarre » et annoncé vouloir « créer une commission indépendante sur la Russie ».
Ancien vice-ministre de la Justice, James Comey a longtemps été encarté chez les républicains mais avait été nommé par l’ex-président démocrate Barack Obama (2009-2017) à son poste actuel.

Fin mars, lors d’une rare audition publique devant le Congrès, il avait infligé un double revers à Donald Trump.
Il avait d’une part confirmé le lancement fin juillet 2016 d’investigations sur une éventuelle « coordination » entre des membres de son équipe de campagne et Moscou. L’affaire est régulièrement reléguée au rang des « fake news » (« fausses informations ») par M. Trump qui nie toute collusion avec Moscou contre Hillary Clinton. M. Comey avait également rejeté l’idée que Barack Obama aurait placé sur écoutes la Trump Tower, rumeur lancée par Donald Trump lui-même sur Twitter deux semaines auparavant.

Personnage charismatique au style toujours impeccable, James Comey avait été nommé pour 10 ans en juillet 2013 et confirmé par le Sénat avec 93 voix pour et une contre.

La recherche d’un nouveau directeur du FBI débute « immédiatement », a précisé la Maison Blanche.

Obama dit adieu à la politique, Trump dit bonjour aux polémiques

Barack Obama a prononcé son discours d’adieu hier. Son successeur, Donald J. Trump, a tenu sa première conférence de presse, depuis son élection, aujourd’hui, alors qu’il se trouve au cœur d’une tempête soulevée par un rapport russe jusqu’ici non confirmé qui contiendrait des informations compromettantes le concernant.

Clap de fin pour Barack Obama. Le premier président Noir des Etats-Unis a, après huit ans à la maison blanche, prononcé son discours d’adieu hier, mardi 10 janvier, dans la nuit. Celui qui fut professeur de droit et travailleur social, n’a pas respecté la tradition qui veut que le président tienne son discours à Washington, et s’est rendu à Chicago où, a-t-il déclaré dans son discours, «j’ai appris que le changement ne survient que lorsque les gens ordinaires s’impliquent, s’engagent et s’unissent pour l’exiger. Après avoir été votre président pendant huit ans, je continue à le croire ». Dans son discours qu’il a bouclé sur « Yes, we did », en écho à son slogan de campagne « yes, we can ! » de 2008, Barack Obama a déclaré à son auditoire que, contrairement à une idée reçue, les problèmes d’ordre économiques n’ont rien à voir avec une lutte entre « une classe moyenne blanche qui travaille dur » et « des minorités qui ne méritent rien ». Les commentateurs ont décelé dans les propos d’Obama le constat d’une Amérique bipolarisée avec les inégalités sociales qui s’étalent de façon insolente entre les classes sociales. Pour lui, les manifestations des minorités ethniques ne visent pas à demander « un traitement spécial, mais le traitement égalitaire promis par nos pères fondateurs. »

Derrière lui, il laisse un bilan mi-figue, mi-raisin. Certes, le chômage est passé de 10% à moins de 5% avec plus d’un millions d’emplois créés. Il y a eu la protection sociale avec « Obamacare » qui a garanti à tous les citoyens une protection santé. Mais il y a d’autres sujets sur lesquels Obama a été mis en échec, comme la législation sur les armes à feu qu’il a voulu durcir en vain, ainsi que la fermeture de Guantanamo. À tout cela, viennent s’ajouter les tensions interethniques, nées des bavures policières. Au plan international, on peut saluer la normalisation des relations entres les Etats-Unis et Cuba, l’accord sur le nucléaire iranien. Néanmoins, l’administration Obama n’a pas réussi à peser beaucoup dans le conflit syrien et à régler le conflit israélo-palestinien.

Il reste que son mandat s’achève sur une fausse note : la défaite d’Hillary Clinton à la présidentielle face au magnat de l’immobilier, le candidat républicain, Donald J. Trump qui sera investi le 20 janvier prochain. À quelques jours de sa prise de fonction, la presse américaine a publié des informations selon lesquelles les Russes disposeraient d’informations qui pourraient compromettre Donald Trump. Elles auraient été récoltées lors d’un voyage du magnat de l’immobilier en Russie. « INFORMATIONS BIDON. VÉRITABLE CHASSE AUX SORCIÈRES POLITIQUE ! », a réagi Donald Trump sur Twitter, mardi 10 janvier. D’aucun voient derrière toute cette affaire la main des adversaires politiques, républicains et démocrates, du futur président. Aujourd’hui, mercredi 11 janvier, le Kremlin a apporté un démenti cinglant à ces informations, estimant qu’il s’agit d’une « falsification totale » destinée à compromettre les relations, qui s’annonçaient plutôt bonnes entre les deux pays, avec le nouveau président Donald Trump.

« Ils vont en payer le prix »

Depuis son élection, le 8 novembre dernier, Donald J. Trump a tenu aujourd’hui sa première conférence de presse, perturbée par le rapport russe, jusqu’ici non confirmé, mais qui fait beaucoup de bruit. Le nouveau président élu a appelé le Congrès à démanteler « très rapidement » l’Obamacare qu’il veut remplacer par un autre système de couverture maladie, estimant que « l’Obamacare est un échec, on vous ment, et le système explose. Nous allons remplacer l’Obamacare et le remplacer immédiatement. L’Obamacare est un problème des démocrates. Nous rendons service aux démocrates. Dès que notre secrétaire d’Etat à la santé entrera en fonctions, l’Obamacare sera remplacé par quelque chose de moins cher et de plus efficace. » Mais c’est sur l’affaire du dossier russe que M. Trump était le plus attendu. Il s’est dit victime d’un « traitement digne de l’Allemagne nazie » de la part de CNN et BuzzFeed, lesquels ont publié le fameux rapport. Encore plus important, il a accusé les agences de renseignement américaines d’avoir laissé fuiter le « faux » dossier russe et a promis que les médias qui l’ont rendu public « vont en payer le prix ».  « Il est lamentable que les agences de renseignement aient permis que des informations fausses soient rendues publiques. », a déclaré Donald Trump.

Il s’agirait d’un document contenant des notres de services écrites entre juin et octobre 2016 sur les communications entre l’équipe de Trump et la Russie pendant la campagne et les frasques sexuelles du nouveau président en Russie. Selon le quotidien britannique The Guardian, c’est le sénateur républicain John Mccain qui aurait transmis le document en décembre à James Comey, le directeur du FBI.

 

 

Hacking russe : les preuves du renseignement américain

Hier jeudi 5 janvier, le coordinateur national du renseignement américain, James Clapper, a affirmé qu’au début de la semaine prochaine, les services de renseignements rendront publiques les informations sur lesquelles ils se fondent pour affirmer que le gouvernement russe a « hacké » les emails de Hillary Clinton pour aider Donald Trump.

Y-a-t-il eu une ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle américaine, pendant laquelle le Parti démocrate aurait été victime de cyberattaques qui auraient favorisé l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche ? Si Moscou nie toute implication, les services de renseignements américains affirment que c’est la Russie qui est derrière les fuites de courriels de Hillary Clinton et de son directeur de campagne John Podesta.

L’administration Obama n’a pas pris ces accusations avec des pincettes,  et est allée jusqu’à expulser 35 agents russes basés aux Etats-Unis. Pour la CIA, ce sont les Russes qui ont donné les courriels à Julian Assange, lequel a toujours démenti. Barack Obama avait demandé aux services de renseignement un rapport, qui devrait être public avant son départ (le 20 janvier) sur cette affaire de piratage. Mais l’équipe du nouveau président élu, Donald Trump, a par contre rejeté les conclusions de la CIA, estimant que ce sont les mêmes analystes « qui disaient que (l’ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ».

Aujourd’hui vendredi, M. Trump recevra le directeur de la CIA et du FBI qui lui répéteront les mêmes conclusions, et lui diront, relève le New York Times, « qu’il a gagné la présidentielle grâce à l’assistance du Président russe Vladmir Poutine. »

Hier jeudi, au Congrès, les officiels du renseignement et les sénateurs, républicain et démocrates, ont fait front commun et ont réaffirmé que la Russie a interféré dans la présidentielle. « Il y a une différence entre scepticisme et dénigrement », a déclaré au cours de son audition, James Clapper, coordinateur national du renseignement, tout en ajoutant qu’ils ont maintenant la ferme conviction que la Russie a perpétré ses attaques.

Au début de la semaine prochaine, les services de renseignements américains rendront publiques les informations sur lesquelles ils se fondent pour affirmer que le gouvernement russe a « hacké » les emails de Hillary Clinton pour aider Donald Trump. James Clapper a aussi ajouté que le hacking n’était qu’une partie de l’opération qui consistait aussi à diffuser des « propagandes classiques, la désinformation et les fausses nouvelles. »

 

Election américaine : face à face hostile entre Clinton et Trump

Selon les premiers sondages, Hillary a largement dominé ce premier débat. Un véritable coup dur pour le candidat républicain, Donald Trump.

Dans un débat impitoyablement hostile, Hillary Clinton et Donald J. Trump se sont affrontés sur le commerce, la guerre en Iraq, le refus de Trump de communiquer sur sa déclaration de revenus, l’utilisation par Hillary Clinton d’un serveur de messagerie privé. Selon le quotidien New York Times, « M. Trump a montré fréquemment de l’impatience et de l’inexpérience lorsque Mme Clinton l’a poussé à défendre son passé de misogyne… »

C’était la première des trois confrontations entre les deux candidats à la course pour la maison blanche. Donald Trump n’a eu de cesse d’interrompre Hillary Clinton durant les 90 minutes du débat, multipliant les attaques qui ont sûrement satisfait sa base républicaine mais qui ont rebuté les femmes et les électeurs indécis. Mme Clinton n’a pas manqué de vivement critiqué Trump d’avoir caché des informations sur ses créances à Wall Street et dans les banques étrangères.

Ensuite, ce fut à Trump de mettre son adversaire sur la défensive, notamment sur les accords de libre-échange qui, selon lui, aurait enlevé à beaucoup d’américains leur travail. Mais sur les questions raciales et de genre, Donald Trump n’avait pas le pied assez sûr. Hillary l’a encore accusé d’être raciste, amenant le magnat à répliquer que c’est plutôt elle et son son équipe qui, en 2008, ont dit qu’Obama n’était pas un citoyen américain. La démocrate a rappelé qu’en 1970 Trump a été poursuivi en justice pour discrimination raciale : il ne voulait pas autoriser les Noirs à loger dans ses appartements.

Selon un premier sondage diffusé par CNN, 62% des téléspectateurs pensent ainsi que Hillary Clinton a remporté le débat, contre seulement 27% pour Donald Trump. Un autre sondage de Public Policy Pulling donne également Hillary Clinton gagnante, selon 51% des sondés, contre 40% pour Donald Trump. Un écart qui s’agrandit chez les jeunes (63% pour Clinton, 24% pour Trump), chez les femmes (54%, contre 36%) et chez les électeurs afro-américains et hispaniques (77% pour Clinton, 13% pour Trump) !

Le prochain débat est prévu pour le 9 octobre à Saint-Louis, dans le Missouri, sur le format d’un meeting où les électeurs poseront la plupart des questions. Le dernier aura lieu le 19 octobre à Las Vegas avec le même format que le premier.

 

Présidentielle américaine, Primaires républicaines : Ce sera donc Trump ?

Ce qui était improbable il y a de cela quelques mois aux Etats-Unis, l’est moins aujourd’hui: l’investiture de Donald J. Trump pour la présidentielle du 08 novembre 2016 prochain. La victoire écrasante du magnat de l’immobilier dans les primaires de l’Indiana, le 3 mai, a amoindri les derniers espoirs de barrer la route à  celui qui, jusqu’ici, par ses prises de position aussi bien clownesques qu’extravagants, son ton brutal et provocant, s’est créé bien d’ennemis, au sein du parti républicain compris. Néophyte de la politique, jamais candidat aux primaires n’avait été pressenti pour la nomination autant que Donald Trump. Sa victoire dans l’Indiana a sonné le glas de la course pour son farouche adversaire, Ted Cruz, Sénateur du Texas, qui a obtenu 37% des voix contre 53% (pour Trump), avant d’annoncer son retrait au grand désespoir de ses alliés. « Je suis désolé de dire que la voie vers l’investiture s’est refermée. Nous avons donné tout ce que nous avions », a déclaré Ted Cruz à  Indianapolis, alors qu’il s’était pourtant allié avec le troisième candidat, John Kasisch, gouverneur de l’Ohio, pour bloquer Trump. A 45 ans, issu de l’immigration cubaine, Ted Cruz avait pourtant bien démarré les primaires au sein du Grand Old Party (parti républicain), en gagnant en Iowa en février. Mais rien ne semble résister à  cette vague de « Trump-mania » qui emporte tout sur son passage. La preuve, John Kasisch a aussi décidé de se retirer. Du coup, Trump reste seul dans la course et le parti n’a même pas hésité à  appeler à  l’union sacrée autour de lui, après avoir cherché à  dérouter sa candidature en vain. Aujourd’hui, la question qui tombe de toutes les lèvres est de savoir qui sera le prochain adversaire, face à  Trump, dans le parti de l’âne (parti démocrate) à  la présidentielle. Malgré la victoire de Bernie Sanders, le sénateur du Vermont, en Indiana, Hilary Clinton dispose encore d’une large avancée notamment en termes de délégués (2165). Bernie Sanders n’en dispose que 1357 là  o๠il faudra 2383 pour être investi. Décidément, presque tout porte à  dire que l’on s’achemine vers un duel Hilary-Trump.

USA: Ce sera donc Trump ?

Ce qui était improbable il y a de cela quelques mois aux Etats-Unis, l’est moins aujourd’hui: l’investiture de Donald J. Trump pour la présidentielle du 08 novembre 2016 prochain. La victoire écrasante du magnat de l’immobilier dans les primaires de l’Indiana, le 3 mai, a amoindri les derniers espoirs de barrer la route à  celui qui, jusqu’ici, par ses prises de position aussi bien clownesques qu’extravagants, son ton brutal et provocant, s’est créé bien d’ennemis, au sein du parti républicain compris. Néophyte de la politique, jamais candidat aux primaires n’avait été pressenti pour la nomination autant que Donald Trump. Sa victoire dans l’Indiana a sonné le glas de la course pour son farouche adversaire, Ted Cruz, Sénateur du Texas, qui a obtenu 37% des voix contre 53% (pour Trump), avant d’annoncer son retrait au grand désespoir de ses alliés. « Je suis désolé de dire que la voie vers l’investiture s’est refermée. Nous avons donné tout ce que nous avions », a déclaré Ted Cruz à  Indianapolis, alors qu’il s’était pourtant allié avec le troisième candidat, John Kasisch, gouverneur de l’Ohio, pour bloquer Trump. A 45 ans, issu de l’immigration cubaine, Ted Cruz avait pourtant bien démarré les primaires au sein du Grand Old Party (parti républicain), en gagnant en Iowa en février. Mais rien ne semble résister à  cette vague de « Trump-mania » qui emporte tout sur son passage. La preuve, John Kasisch a aussi décidé de se retirer. Du coup, Trump reste seul dans la course et le parti n’a même pas hésité à  appeler à  l’union sacrée autour de lui, après avoir cherché à  dérouter sa candidature en vain. Aujourd’hui, la question qui tombe de toutes les lèvres est de savoir qui sera le prochain adversaire, face à  Trump, dans le parti de l’âne (parti démocrate) à  la présidentielle. Malgré la victoire de Bernie Sanders, le sénateur du Vermont, en Indiana, Hilary Clinton dispose encore d’une large avancée notamment en termes de délégués (2165). Bernie Sanders n’en dispose que 1357 là  o๠il faudra 2383 pour être investi. Décidément, presque tout porte à  dire que l’on s’achemine vers un duel Hilary-Trump.