UMAV : les difficultés s’accumulent

Alors qu’a été célébrée le 15 octobre dernier la Journée internationale de la Canne blanche, l’Union malienne des aveugles (UMAV) vit des heures difficiles.

Plus de 220 000. C’est le nombre de personnes aveugles au Mali, soit un taux de prévalence de la cécité estimé à 1,2%, selon le Programme national de Santé oculaire, qui a divulguéé ces chiffres le 9 octobre 2023. L’Union malienne des aveugles (UMAV), qui célèbre cette année ses 50 ans, traverse une période de turbulences. Chaque année, l’État lui octroie une subvention de 11 millions de francs CFA : 6 pour l’association et 5 pour l’école (Institut des jeunes aveugles). Cette somme est jugée insuffisante, voire dérisoire. L’UMAV a des structures de production, sous l’égide de la Société de production des aveugles (SOPRAM), dont l’unité de production de craies et celle de serpillières, qui traversent actuellement une période assez difficile, plus une fabrique des verres corrigés et une unité d’ophtalmologie. La SOPRAM compte aujourd’hui plus d’une cinquantaine d’employés, dont une majorité de jeunes aveugles déscolarisés qui arrivent à subvenir à leurs besoins sans pour autant aller mendier, assurent ses responsables. Almamy Gana, chef d’atelier de l’unité de production de craie, explique que, depuis sa création en 1988, elle n’emploie que des non-voyants, pour faciliter l’intégration de ces derniers. Ce travail leur permettait de prendre en charge leurs familles autrefois, mais l’atelier est actuellement confronté à des problèmes à cause de la mévente des produits. Il y a plus de 140 000 boites de craies en stock dans le magasin et les employés en sont à neuf mois de travail sans salaire. Selon lui, cela s’explique par la diminution du marché qu’octroyait l’État, de 50 à 25 millions annuels. « Cela fait six ans maintenant que la société ne bénéficie plus de ce marché et l’atelier est à l’arrêt depuis 3 ans ».

Soulagement. C’est ce qu’on ressenti les travailleurs de l’Union malienne des aveugles (UMAV) lorsqu’en décembre 2020 leur Président, Hadji Barry, fut nommé membre du Conseil national de transition (CNT). Ce soulagement fut de courte durée, puisque les impacts ne sont toujours pas visibles. Les derniers investissements étatiques au profit de l’UMAV remontent à 2018, lorsque les autorités ont inauguré un Centre d’accès universel aux télécommunications et aux TIC. Drissa Diarra, 3ème Vice-président de l’UMAV en charge du partenariat, assure que chacun à un rôle à jouer et que la population doit agir comme un ambassadeur pour toutes les personnes en situation de handicap.

Soumaila Cissé : «Un bon dirigeant doit avoir la confiance des plus vulnérables»

C’’est le propos du candidat Soumaila Cissé lors de sa visite chez les membres de l’union malienne des aveugles (UMAV) hier mercredi le 4 janvier 2012 au siège à  Faladié. Le candidat de l’Union pour la République et la Démocratie(URD) s’est rendu chez ses amis de longues dates. En effet, depuis 2002, une relation d’amitié s’est tissée entre Soumaila Cissé et les membres de l’union malienne des aveugles(UMAV). La mobilisation était donc au rendez-vous, les militants de l’URD de la commune VI ayant profité de cette occasion poru sortir massivement accompagner leur camarade pour sa visite . l’éclat de la cérémonie était rehaussé par les belles prestations de l’orchestre de l’UMAV et du couple chanteur, Amadou et Mariam. Arrivé sur les lieux accompagné par une forte délégation, Soumaila Cissé a tout d’abord visité la société de productions des aveugles(SPRAV). Dans cette société, les handicapés visuels fabriquent de la craie et font aussi de la menuiserie. Le président de l’UMAV M. Moumine Diarra en prenant la parole s’est tout d’abord réjoui de la présence personnelle de Soumaila Cissé parmi eux et s’est dit réconforté par ce qu’il a qualifié de geste humaniste de celui-ci. Selon le président de l’UMAV, le développement d’un pays se mesure en grande partie à  travers la solidarité des autorités envers les personnes handicapées. Cette vision existe, à  n’en point douter, chez leur ami Soumaila Cissé, dira-t-il. Le président de l’UMAV, le directeur de l’UMAV et le représentant des travailleurs de l’UMAV, ont tour à  tour évoqué les problèmes de l’institution qui portent sur la formation des jeunes aveugles, afin qu’ils puissent jouer leur partition dans l’éducation de la nation, sur la dotation de l’UMAV d’un lycée, sur la mise en place d’une unité de fabrication des lunettes pour les handicapées de la vue, sur l’appui à  apporter à  l’UMAV dans sa lutte contre les maladies de l’œil , sur les voies et moyens de trouver une solution à  la concurrence que les produits importés font à  ceux fabriqués par l’UMAV. Visiblement très enthousiaste, Soumaila Cissé s’est dit fier des membres de l’UMAV car ils ont préféré le travail à  la mendicité. Selon lui tous les maliens doivent se mettre en tête que ce pays ne se développera jamais sans leur contribution, comme l’ont déjà  compris les pensionnaires de l’UMAV. Un bon dirigeant dit-il doit avoir la confiance des couches les plus vulnérables. Le candidat de l’URD dans ses propos, a assuré les membres de l’UMAV d’inscrire dans son projets les préoccupations des handicapées.