Mali-Covax: 396.000 doses de vaccin AstraZeneca attendus ce vendredi à Bamako

Le premier ministre Moctar Ouane va réceptionner à l’Aéroport International de Bamako, 396.000 doses de vaccin  AstraZeneca  ce vendredi 5 mars à 11h45, informe l’Unicef. Ce premier lot est une partie des vaccins maliens issus de la facilité covax, dont l’objectif est de veiller à ce que des vaccins COVID-19 sûrs et efficaces soient rapidement disponibles et abordables pour tous les pays du monde, quel que soit leur niveau de revenu.

Le 25 février dernier, la Division d’approvisionnement de l’Unicef à Copenhague et AstraZeneca ont signé un accord à long terme pour l’approvisionnement du vaccin COVID-19 AstraZeneca dans le cadre de la Facilité Covax.

L’Unicef déclare avoir  confirmé les commandes relatives au Mali sur la période courant jusque fin mai 2021 avec près de 1.4 million doses. L’acheminement du premier lot, par fret aérien ainsi que sa livraison à Bamako, ont été organisés par l’Unicef.  « Le Mali est le premier pays du Sahel central à recevoir ces vaccins contre la COVID-19 en Afrique de l’Ouest.  Le pays est à féliciter. C’est un moment de fierté au regard de la mobilisation logistique massive déployée qui permettra au gouvernement de transporter, stocker et conserver les vaccins dans les conditions optimales de sécurité», se réjouit Sylvie Fouet, représentante Unicef au Mali..

Dans sa stratégie vaccinale, le Mali prévoit de vacciner prioritairement les agents de santé, les personnes âgées de 60 ans et plus et enfin les personnes présentant des comorbidités. La campagne de vaccination, prévue en avril, va concerner le District de Bamako, pour plus tard être étendue aux autres régions. Chaque cible recevra deux doses espacées d’un mois d’intervalle.

Environ 85 pays à travers le monde, bénéficient des vaccins contre la COVID-19, grâce à la Facilité Covax qui est initiée par GAVI, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l’OMS, avec l’Unicef.

Lutte contre la mortalité néonatale: L’UNICEF vient en appui l’hôpital Gabriel Touré

L’UNICEF vient en appui à l’unité de néonatologie de l’hôpital Gabriel Touré 

La remise d’un important lot d’équipements et matériels essentiels à l’unité de néonatologie de l’hôpital de référence permettra de sauver des vies de nouveau-nés 

En présence du Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Sidibé, et de la Représentante de l’UNICEF au Mali, Lucia Elmi, l’UNICEF a remis aujourd’hui à l’unité néonatalogie de l’hôpital Gabriel Touré à Bamako un important lot d’équipements, matériels et consommables visant à sauver des vies de nouveau-nés dans l’hôpital de référence. 

Le don, octroyé grâce au Fonds Français Muskoka avec l’appui du Gouvernement Français, est d’une valeur de plus de 200,000 dollars américains. Il répond aux inquiétudes soulevées sur les conditions de prise en charge des nouveau-nés dans l’unité lors d’une visite conjointe effectuée par le Ministre et la Représentante de l’UNICEF. Avec un taux de 34%, l’unité de néonatologie affiche un taux de décès de nouveau-nés nettement supérieur à la moyenne nationale, qui est de 3%. Parmi les causes de ce taux alarmant de mortalité néonatale figurent un manque d’équipements et de matériels permettant d’améliorer la qualité des soins et sauver des vies de nouveau-nés, ainsi qu’un manque de places d’accueil. 

Après une analyse des besoins faite conjointement avec le Ministère, l’UNICEF a décidé de remettre à l’hôpital des kits d’intrants d’accouchement, ainsi que 80 pompes à réanimation manuelle pour la prise en charge des nouveau nés souffrant de difficultés respiratoires. D’autres équipements essentiels, y compris des aspirateurs, des appareils de photothérapie pour la réanimation du nouveau-né, des extracteurs d’oxygène, des berceaux et des couveuses font aussi partie du don, avec l’objectif d’assurer une meilleure prise en charge des 4.000 nouveau-nés reçus annuellement par l’unité. Le personnel de l’unité de néonatologie sera également formé sur l’utilisation et la maintenance du nouvel équipement. 

Le don à l’hôpital Gabriel Touré fait partie d’une stratégie globale de l’UNICEF en appui au Ministère pour améliorer le taux de survie de l’enfant au Mali. Il s’inscrit dans l’appui des Nations Unies à la réforme du système de santé et du Plan d’action du Mali, au même titre que la digitalisation du système de santé communautaire, la cartographie des équipements et le renforcement des capacités des agents de santé communautaires. 

Les besoins restent importants : un enfant sur trois qui décède au Mali est un nouveau-né. Parmi les causes de mortalité néonatale figurent la prématurité, l’asphyxie, et les infections néonatales. L’accès à des soins de qualité, l’observation d’au moins quatre consultations prénatales pendant la grossesse, et les accouchements assistés par un personnel qualifié peuvent éviter beaucoup de ces décès. 

« Au Mali, la vaste majorité de décès de nouveau-nés sont liés à des causes parfaitement évitables, » affirme Lucia Elmi, Représentante de l’UNICEF au Mali. « Il est critique de s’assurer que les centres de santé soient bien équipés partout au Mali et que le personnel de santé maîtrise les gestes qui sauvent la vie des nouveau-nés. » 

L’appui de l’UNICEF a été rendu possible grâce au partenariat avec le Gouvernement français à travers le Fonds Français Muskoka, qui soutient le travail conjoint de quatre agences des Nations Unies – l’OMS, l’ONU Femmes, le UNFPA et l’UNICEF – afin de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile à travers le renforcement du système de santé. 

Source Unicef

Mali – Rapport Unicef: Baisse du taux de mortalité des moins de 5 ans de 50 %

L’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant il y a 30 ans a globalement permis la réalisation de progrès historiques en faveur des enfants du monde. Cependant, beaucoup d’enfants parmi les plus démunis n’en récoltent toujours pas les fruits, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui (lundi 18 novembre 2019) par l’UNICEF sous le titre La Convention relative aux droits de l’enfant à la croisée des chemins. 

Publié dans le cadre des commémorations marquant le 30ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, ce rapport s’intéresse aux résultats indéniables obtenus au cours des trois dernières décennies, qui démontrent qu’une volonté et une détermination politiques ont le pouvoir d’améliorer la vie des enfants.  « Nous avons réalisé des progrès impressionnants en faveur des enfants au cours des trois dernières décennies – ces derniers sont de plus en plus nombreux à vivre plus longtemps, à vivre mieux et à vivre en meilleure santé. Cependant, les enfants les plus pauvres et les plus vulnérables continuent d’être désavantagés », affirme Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.

Au Mali, les progrès enregistrés sont indéniables : le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans a baissé d’environ 50 % depuis 1989, de plus en plus d’enfants sont vaccinés contre les maladies les plus meurtrières, et les filles et les garçons fréquentent et achèvent de plus en plus l’école primaire. Néanmoins, un enfant sur 10 meurt toujours avant d’atteindre son cinquième anniversaire, plus de 2 millions d’enfants en âge scolaire sont toujours en dehors du système scolaire, un enfant sur 4 souffre de malnutrition chronique, et une fille sur deux se marie avant d’avoir atteint 18 ans. 

« C’est le moment de renouveler notre engagement envers la Convention relative aux droits de l’enfant et envers les enfants, » affirme Lucia Elmi, Représentante de l’UNICEF au Mali. « Je suis convaincue qu’avec le leadership du Gouvernement et en étant à l’écoute des solutions que les enfants et jeunes ont eux-mêmes à proposer, nous pourrons atteindre notre objectif : l’objectif d’un Mali où chaque fille et chaque garçon est vacciné, éduqué, protégé, en bonne santé et prêt à contribuer positivement à l’avenir de son pays. » 

 

Au Mali, la célébration du 30ième anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant a lieu dans toutes les régions du Mali et donne une place centrale aux enfants, qui à travers des dessins, photographies, slams, et textes ont exprimé leurs souhaits pour l’avenir du Mali. Pour Moussa Kananbaye, 15 ans, à Mopti, il s’agit d’un Mali « où aucun enfant ne subit de la violence », tandis que Fanta Amadou Maiga, 16 ans, de Ménaka, a exprimé son souhait pour « un Mali avec des enfants instruits. » 

Adoptée en 1989, la Convention relative aux droits de l’enfant est le premier texte international qui reconnait explicitement les enfants en tant que porteurs de droits. Elle est basée sur quatre principes directeurs : la non-discrimination ; l’intérêt supérieur de l’enfant ; le droit à la survie et au développement ; et l’opinion de l’enfant. En la ratifiant, les États s’engagent à respecter les droits énoncés dans la Convention et ils acceptent aussi de se soumettre au contrôle d’un comité d’experts indépendants.

 

Source: Unicef

Allaiter dans l’heure de la naissance : Vital pour les bébés

Chaque année, la communauté internationale marque la semaine mondiale de l’allaitement, célébrée du 1er au 7 août 2018. L’occasion pour le ministère en charge de la santé au Mali d’encourager la pratique, car le lait maternel reste « le meilleur aliment pour le nourrisson », selon les spécialistes.

« Allaitement : La base de la vie », le thème de cette année « permet de mieux comprendre le rôle de l’allaitement dans la prévention de la faim et la malnutrition sous toutes ses formes », déclare le ministre malien de la Santé Samba Ousmane Sow, avant de souhaiter que l’édition de cette année permette notamment de mieux expliquer le lien entre allaitement maternel, nutrition, sécurité alimentaire et lutte contre la pauvreté. L’ancrage de la pratique permettra d’atteindre cet objectif et il passe surtout par la sensibilisation qui doit concerner toutes les couches de la société, selon le ministre.
Citant les actions déjà entreprises pour promouvoir la pratique de l’allaitement au Mali, comme la mise en œuvre de la stratégie « Alimentation du nourrisson et du jeune enfant » et l’initiative Hôpital Ami des bébés, le ministre incite le personnel de santé à poursuivre ses efforts de soutien à la pratique et invite les employeurs à prendre les mesures pour assurer la pratique.
Mais pour bénéficier des bienfaits de la pratique, certaines conditions sont nécessaires. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande parmi « ces bonnes pratiques », l’allaitement des nouveau-nés dans l’heure qui suit leur naissance. Ce qui n’est pas encore le cas pour 3 bébés sur 5 soit 78%, selon un rapport de l’UNICEF et de l’OMS. Or cette première tétée favorise la production du colostrum, considéré comme le « premier vaccin » de l’enfant permet d’éviter plusieurs infections, souvent mortelles pour les nouveau-nés. Pourtant le moment où débute l’allaitement est crucial, selon la première responsable de l’UNICEF.
Alors qu’en Afrique de l’Est et australe, le taux d’allaitement dans l’heure qui suit la naissance est le plus élevé (65%) ; en Asie de l’Est et dans le Pacifique, ils sont les plus bas (32%).
Parmi les raisons qui empêchent cette mise au sein précoce, le rapport élaboré par l’UNICEF et l’OMS, cite le fait de donner des aliments ou boissons aux nouveau-nés, la hausse du nombre de césariennes et les disparités dans la qualité des soins prodigués aux mères et aux nouveaux-nés.

Henrietta Fore : « Perdre autant de jeunes filles et de bébés est un gâchis considérable»

En visite à Bamako, la nouvelle Directrice générale de l’UNICEF a accordé un entretien à Journal du Mali. Henrietta Fore y parle notamment de la mortalité néo-natale et de la santé des jeunes mères.

Dans le dernier rapport de l’UNICEF, le Mali figure parmi les dix pays avec les taux de mortalité néonatale les plus élevés au monde. Comment comptez-vous inverser cette sinistre tendance ?

Hier (lundi), nous avons visité un centre de santé  communautaire qui s’occupe de patients qui parcourent jusqu’à 5km pour venir s’y soigner. Il est plus difficile d’atteindre les populations qui vivent au-delà. Une première solution pour y arriver est de passer le message dans les communautés, par bouche à oreille ou en faisant du porte à porte, pour que les gens sachent que le centre de santé existe. Il faut aussi mettre à la disposition des patients des moyens de transport vers le centre. Une deuxième solution est de fournir de l’eau potable à ces centres de santé pour éviter la propagation des infections. Cela est très important pour la santé de la mère et du nouveau-né. Le Mali est parmi les 10 pays avec les taux de mortalité néonatale les plus élevés parce qu’il ya une mortalité maternelle très élevée. De jeunes mères décèdent en donnant naissance alors que la mère et l’enfant peuvent être sauvés  ensemble grâce à l’eau potable. Troisièmement, nous avons besoin de techniciens et d’un personnel de santé formés à suivre les jeunes mères pendant la grossesse et après l’accouchement, par des consultations pré et post- natales. Il faut aussi une bonne nutrition et une interaction avec le nouveau-né dès les premiers jours. Tout cela aide l’enfant. S’il peut naitre dans un centre de santé propre et hygiénique, il aura une chance de vivre.

Parmi les autres pistes, celle de la planification familiale revient souvent. Au Mali, la tradition et la religion ont un certain poids, comment faire changer les mentalités ?

Je voudrais me concentrer sur la santé des jeunes filles. Beaucoup meurent en donnant la vie et cela est une perte qui ne se justifie pas. Quand une jeune fille porte un enfant, le risque de mort de ce dernier monte en flèche. Donc, encourager les jeunes filles à ne pas se marier avant 18 ans et à ne pas porter des enfants avant cet âge serait vraiment bénéfique pour nous tous. Un certain nombre de pays sont parvenus à dépasser ces considérations traditionnelles, coutumières et religieuses. Perdre autant de jeunes filles et de bébés est un gâchis considérable pour une société. Il y a un autre changement qui s’opère dans les pays actuellement, les jeunes filles voient leur rôle de manière différente. Quand elles ont 12, 13 ou 14 ans, elles peuvent rêver de devenir médecins ou enseignantes. Nous, en tant que société, nous pouvons les aider à se réaliser. Nous savons que nous avons besoin de plus de docteurs et de plus d’enseignants et si nous les laissons continuer leur cursus au second cycle, ce sera un cadeau exceptionnel pour la Nation. Autant de faits qui plaident pour convaincre les communautés de la nécessité d’un changement d’approche.

Le phénomène des enfants de la rue prend de l’ampleur, dans une certaine indifférence. Avez-vous des pistes de solutions sur cette problématique ?

C’est un problème important. Si nous pouvons passer le mot aux jeunes enfants et au gouvernement, nous ferons une différence. L’Unicef sera prêt à aider, de quelque façon que ce soit, et nous  travaillons sur ces questions à Bamako et en dehors de la capitale, à Mopti. Notre Représentante résidente pourra certainement vous donner beaucoup plus de détails.

Plusieurs écoles sont fermées au Centre et au Nord du Mali, déscolarisant les enfants et amenuisant leurs perspectives…

Un certain nombre d’écoles devraient ouvrir à nouveau et nous aurons besoin de plus d’enseignants dans ces parties du Mali. Il faut continuer à former, à recruter et à préparer les enseignants à de bonnes compétences pédagogiques dans les années à venir. Nous espérons que le nombre de classes augmentera lui aussi. Déjà, en ce moment, des enseignants sont en train d’être recrutés par les communautés de base. Cela pourra aider le Centre et le Nord du pays.

Mali-Unicef : Objectifs fixés pour 2015-2019

La 3ème revue annuelle du programme de coopération Mali-Unicef 2015-2019 s’est tenue ce lundi 23 avril 2018 à Koulouba dans La salle de conférence du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. La session s’est penchée non seulement sur le bilan des interventions de l’année écoulée mais aussi l’évaluation du niveau de mobilisation et d’utilisation des ressources ainsi que la présentation des Plans de Travail Roulants (PTR) 2018-2019.

C’était en présence du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Tiéman Hubert Coulibaly, de la représentante de l’Unicef au Mali  Mme Lucia Elmi, du Directeur de la Coopération multilatérale l’ambassadeur Modibo Traoré et d’autres membres du comité de pilotage du programme.

Bilan et défis

Prenant la parole pour son allocution, Lucia Elmi a d’abord fait le tour de quelques résultats obtenus en 2017. « Le renforcement des capacités des structures de santé a permis de vacciner environ 7 millions d’enfants et de traiter ceux souffrant de malnutrition aigue sévère avec la prise en charge de plus de 110.000 enfants. Plus de 30000 enfants déscolarisés et non scolarisés ont eu accès à une éducation de qualité. Dans les régions du nord, plus de 100000 personnes ont eu accès à une eau potable de façon durable et 3000 survivantes des violences basées sur le genre ont été prises en charge. » a-t-elle indiqué avant de poursuivre en mettant  l’accent sur d’autres défis qui restent à relever : « Près de 1.200.000 enfants ne vont pas à l’école et cette situation se dégrade d’année en année notamment dans le nord du pays ou plus de 250.000 enfants sont privés de leur droit à l’éducation à cause de plus de 750 écoles qui restent fermées. Il est aussi attendu qu’en 2018 environ 274.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigue sévère et les violences basées sur le genre continuent d’hypothéquer l’avenir d’innombrables filles maliennes. En outre, plus de 4 millions de personnes n’ont toujours pas un accès convenable à l’eau potable »

Accroissement des efforts

Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly pour sa part, après avoir remercié l’ensemble du système des Nations Unies et les partenaires techniques et financiers, a rappelé que malgré les résultats encourageant, ils ne doivent pas faire perdre de vue la situation actuelle qui demeure préoccupante en raison des disparités persistant dans les domaines de l’éducation primaire, de la santé et de la protection des enfants. « Je voudrais exhorter les membres du comité de pilotage à procéder à un examen approfondi de l’état de la mise en œuvre des composantes programmatiques, d’évaluer les réalisations en ayant à l’esprit les principes de la gestion axée sur les résultats et la nécessité de leur pérennisation et de leur appropriation par les populations bénéficiaires » a-t-il insisté.

Axes prioritaires

Le programme de coopération Mali-Unicef 2015-2019 a été conçu sur la base des objectifs prioritaires de développement du Mali et en parfaite harmonie avec le Plan cadre intégré des Nations Unies pour l’assistance. Il s’articule autour de huit composantes que sont la santé, la nutrition, l’éducation de base de qualité et équité, Eau, Hygiène et Assainissement, la protection de l’enfant, la politique et l’inclusion sociale, le programme d’appui intersectoriel ainsi que les coûts intersectoriels. «  Le Mali et l’Unicef entretiennent un partenariat fécond pour le bien être des enfants et des femmes en particulier et celui de toute la population en général à travers la mise en œuvre efficace et efficiente du programme. » a rassuré le ministre.

Projections futures

Les plans de travail 2018-2019 qui seront présentés sont « le fruit d’un travail inclusif et participatif qui nous amène progressivement à notre but commun, atteindre des résultats pour les enfants au Mali » a précisé la représentante de l’Unicef. Par ailleurs ces plans constituent une base solide pour l’élaboration conjointe du nouveau programme de coopération Mali-Unicef 2020-2024 qui viendra en appui aux nouvelles orientations nationales du document CREDD (Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable) du Mali en cours d’actualisation et l’appui de l’atteinte des objectifs de Développement Durable (ODD) jusqu’à l’horizon 2030.

Germain KENOUVI

UNICEF MALI : Croisade contre la mortalité néonatale

Le Mali figure parmi les 10 pays avec le taux de mortalité néonatale le plus élevé au monde. En Afrique occidentale, le pays occupe même une triste première place. Pour inverser cette sinistre tendance, l’UNICEF a procédé ce lundi 26 février, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et de l’UNFPA, au lancement de la campagne de lutte contre la mortalité néonatale dénommée « Pour chaque enfant, une chance de vivre ».

La situation du Mali selon le rapport « Pour chaque enfant, une chance de vivre : l’urgence de mettre fin à la mortalité » est très préoccupante. Un nouveau-né sur 28 meurt avant d’atteindre son premier mois de vie. Ce taux est encore plus alarmant dans certaines régions du pays à l’instar de Ségou où, selon l’enquête MICS 2015 de l’UNICEF un enfant sur 20 ne survit pas au-delà de 28 jours après sa naissance. « La vaste majorité de ces enfants décèdent de causes parfaitement évitables et il faut absolument améliorer la qualité des soins dispensés dans les centres de santé. En même temps, des conseils pratiques sur la santé et la prise en charge des enfants doivent être disponibles pour tous les parents dans toutes les communautés, même les plus isolées » appelle Lucia Elmi, représentante de l’UNICEF au Mali
Causes multiples
Parmi les trois premières causes de décès néonatal dans notre pays figurent la prématurité, l’asphyxie et le sepsis. Il est donc clair qu’en prenant des mesures efficaces, le taux de mortalité des nouveau-nés peut être réduit. « L’observation de quatre consultations prénatales pendant la grossesse, les accouchements assistés par du personnel qualifié dans les centres de santé et l’observation du calendrier complet de vaccination des jeunes enfants peuvent sauver des vies » a indiqué Lucia Elmi. Mais les causes du fort taux de mortalité néonatale ne sont pas seulement sanitaires. Selon l’enquête MICS 2015, 49% des femmes de 20-49 ans sont mariées avant l’âge de 18 ans et 16% des femmes de 15-49 ans se retrouvent dans un foyer avant l’âge de 15 ans. « Des jeunes filles qui deviennent mères alors qu’elles n’ont pas encore l’âge ni la force physique de donner naissance, c’est mettre en danger leur propre vie et celle de leur nouveau-né. » s’indigne la représentante de l’UNICEF au Mali.
Actions gouvernementales
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr Samba Sow n’a pour sa part, pas manqué de souligner les actions entreprises par le gouvernement pour remédier à cette problématique. Mettant un accent sur la nécessité de la réforme en cours du secteur de la santé, il énuméré un certain nombre de démarches impératives. Comme il l’a expliqué « La médicalisation, la redistribution des ressources humaines et des spécialistes, l’accueil dans les centres de santé, les services sociaux de base, l’équité dans le déploiement vers les régions » sont entre autres mesures que l’Etat malien va adopter. Par ailleurs « Le gouvernement envisage la création de beaucoup d’hôpitaux de référence, la conversion des CSCOM en centre de santé de référence des districts. Des textes sont déjà adoptés et certaines constructions ont commencé. » a annoncé le ministre
Objectif principal
L’objectif essentiel de cette campagne 2018 de lutte contre la mortalité néonatale est de réduire significativement le taux de décès de nouveaux-nés dans notre pays. « Ce n’est pas acceptable qu’une maman fournisse beaucoup d’efforts pour entretenir une grossesse et que l’enfant vienne au monde sans vie ou la perd peu de temps après la naissance » a souligné le Pr Samba Sow devant les journalistes à la fin de la cérémonie.
Appel de cœur
« Chaque enfant a droit au meilleur départ possible dans la vie. Nous devons investir plus dans les premiers moments de vie des enfants du Mali, non seulement pour les enfants, mais aussi pour le développement du pays » conclu Lucia Elmi.

Lutte contre la sous-nutrition : l’engagement des bailleurs de fonds

La volonté hautement politique affichée par les autorités de la République, à commencer par le président Ibrahim Boubacar Keita, la détermination du gouvernement de traduire en acte cette volonté, le sérieux du travail élaboré par les trois agences humanitaires des systèmes des nations unies, présidées par Mme Mbaranaga Gasarabwe, mais aussi et surtout l’intérêt affiché par les populations concernées, ont naturellement conduit les partenaires techniques et financiers (PTF), autrement dit les bailleurs de fonds, à s’engager auprès de notre pays, pour financer les projets allant dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.

A l’issu de la visite guidée à l’école, au village et au CSCOM de Kori-Maoudé, les ambassadeurs du Canada, de l’Union européenne, de l’Allemagne, des États-Unis, de l’Espagne, ont en effet réitéré leur soutien au programme des objectifs du développement durable. « Au Mali, les problèmes sont nombreux et complexes, mais si on se concentre sur la nutrition comme priorité, on contribue à résoudre beaucoup d’autres problèmes. Si on améliore la nutrition, on réduit le problème de santé et le fardeau sur le système de santé du gouvernement qui a des moyens limités. Si on ne fait pas face à ce fléau de malnutrition, des enfants qui doivent devenir des premiers ministres des ingénieurs vont perdre 10 à 15% de leur quotient intellectuel, et vont aussi perdre leur capacité physique pour être des bons producteurs. La nutrition au Mali est le centre de tout », explique, l’ambassadeur du Canada, président du groupe de coordination, Marc-Andre Fredette.

La nutrition est au cœur du programme de développement durable à l’horizon 2030. Par ailleurs, la convention relative aux droits de l’enfant définit la possibilité de jouir du meilleur état de santé possible et de pouvoir accéder aux services sociaux de bases comme des droits fondamentaux. Au-delà de l’impératif moral et humanitaire, investir dans la prévention de la malnutrition constitue un investissement rentable et durable. Il est en effet prouvé que l’état nutritionnel d’une population a un impact favorable sur son espérance de vie, sur la productivité du travail, et par conséquent sur la croissance économique d’un pays.

Selon l’OMS, chaque dollar investi dans la prévention de la malnutrition chronique rapporte 16 dollars en retour de productivité. Par ailleurs, la malnutrition en bas âge est associée à des pertes économiques allant jusqu’à 11% du PIB. Enfin, en Afrique en général, une réduction des taux de retard de croissance à moins de 10% pourrait dégager des économies allant de 4 à 784 millions de dollars. C’est pourquoi, dira le représentant de l’Union européenne que ce genre d’activité d’intégrée permet de toucher du doigt ce que l’on fait concrètement et mieux ensemble. « Pour les européens, la sécurité alimentaire et nutritionnelle est un secteur prioritaire de concentration qui a été déterminé avec les autorités maliennes », a-t-il indiqué.

 

L’Unicef condamne les perturbations scolaires dues aux mouvements populaires au Nord-Mali.

l’UNICEF a condamné, la réquisition de plusieurs enfants pour participer à  des rassemblements populaires, comme lors de la manifestation de Kidal, le 18 avril dernier. Fran Equiza, représentant de l’UNICEF au Mali a déclaré, « Les efforts consentis pour ramener des milliers d’enfants à  l’école dans le nord du Mali risquent d’être réduits à  néant si les enfants dont le retour est encore fragile, sont retirés des salles de classe ». Dans le Nord, on n’est pas vraiment étonné, « à€ chaque fois qu’il y a une manifestation on part chercher les élèves et certains enseignants, pour gonfler la foule », témoigne cet habitant de Kidal. Depuis 2012, la situation de l’éducation dans ce bastion du Nord est catastrophique. Une centaine d’élèves contre des milliers avant 2012, sont scolarisés dans des classes de fortunes assurées par des enseignants qui ne sont pas professionnels. « Il n’y a pas d’école sérieuse à  Kidal. Certaines personnes qui enseignent n’ont qu’un niveau de cours préparatoire. Depuis que la CMA a refusé que l’école malienne revienne il n’y a pas vraiment d’école », explique ce père de famille. il y a 3 mois un compromis entre la CMA et l’à‰tat a autorisé certains des enseignants de l’école malienne à  tenir classe, mais cela concerne le premier cycle seulement et le programme n’est pas suivi… « La situation est meilleure à  Aguel’hoc ou Tessalit car ces villes ont le soutient d’ONG locale, ici il n’y a rien. », déplore un résident. La plus plupart des chefs des différents mouvements mettent leurs enfants dans des écoles privées à  Gao, Ségou ou Bamako, ou dans des pays voisins comme l’Algérie ou le Burkina. Il n’y aurait à  Kidal que 6 classes informelles au niveau de la grande école qui se trouve au centre-ville. Une grande medersa dispense une éducation coranique à  nombre d’élèves, dont certains sont des des dignitaires des mouvements. Globalement les enfants ont quitté la voix des études depuis 4 ans et les parents préfèrent les envoyer dans ces écoles de fortunes plutôt que les laisser oisifs, dans la rue.

3 milliards de francs FCA pour promouvoir le WASH

C’est à  la faveur d’un atelier de validation que ce projet a été porté sur les fonts baptismaux. Né et enrichi des leçons apprises au cours de l’épidémie de maladie à  virus Ebola qu’a connue le Mali en fin d’année 2014, il est doté d’une enveloppe totale de 2 milliards 755 millions de F CFA. Selon un communiqué de l’UNICEF au Mali, »la problématique de l’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu de soins, reste d’une brûlante préoccupation ». Une étude menée par l’OMS et l’UNICEF en 2015, portant sur les données de 54 pays dans 66101 structures de santé, démontre que seulement 57 % des établissements de santé de l’Afrique subsaharienne ont accès à  des points d’eau améliorés. Mme Maiga Fatoumata Sokona Conseiller Santé et Environnement à  l’OMS tire la sonnette d’alarme. Selon elle,  » Si on tient compte de la qualité, de la quantité ou de la fiabilité des points d’eau, cet accès diminue de moitié ». Toujours selon le communiqué de l’UNICEF Mali, notre pays reste un des pays à  faible couverture de services d’eau, d’assainissement et d’hygiène. 61 % des structures disposaient d’eau de médiocre qualité, 24 % d’un approvisionnement insatisfaisant en quantité ne permettant pas de couvrir les besoins journaliers de base des patients ; et 68 % d’installations insuffisantes pour le lavage des mains. Ceci ressort du Rapport d’évaluation de la Direction Nationale de la Sante 2013-2014, sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les structures de soins. « Cette situation génère la propagation des infections sur les lieux même o๠des soins sont prodigués et cause de multiples décès de femmes et d’enfants. Faute de toilettes dans les locaux, les patients étaient contraints de se soulager à  l’extérieur. Ainsi on relevait des signes de défécation en plein air autour de 19 % des établissements de la région de Ségou contre 82% dans la région de Tombouctou » poursuit le texte. Le projet intègre un volet de renforcement institutionnel et de plaidoyer de portée nationale, ainsi qu’un volet opérationnel pour la mise en œuvre d’un paquet minimum Eau, Assainissement et Hygiène dans 220 établissements de soins dans les régions de Sikasso et Koulikoro, bénéficiant à  une population de 2,4 millions de personnes environ. Ce paquet minimum s’articule autour de la construction des ouvrages techniques tels que les points d’eau, latrines, incinérateurs, etC’…, nécessaires à  la bonne gestion Eau, Assainissement et Hygiène dans les structures de soins ; la fourniture d’un kit de petits matériels et équipement indispensable au maintien de l’hygiène des structures de soins y compris le dispositif de lavage des mains ; et l’appui-conseil aux Associations de Santé Communautaire dans la planification budgétaire annuelle des structures de soins, pour inclure un recouvrement des couts liés aux intrants d’hygiène comme le savon et l’eau de javel, entre autres.

Concours d’art oratoire : la Trijeud met en compétition une vingtaine d’enfants

Lancé officiellement le 20 octobre dernier à  la bibliothèque nationale, le projet « Le 20 Novembre, C’’est notre journée, Ensemble célébrons l’enfance » inscrit dans le cadre de la Journée Internationale de l’Enfance célébrée chaque 20 novembre dans le monde organisé par la Tribune Jeune pour le Droit au Mali (Trijeud Mali) et l’Unicef continue son bout de chemin à  travers ses activités qui n cessent de se cumuler. Il y a trois semaines, 24 enfants, tous candidats du concours d’art oratoire dont la première phase éliminatoire a été organisée ce samedi 7 novembre, ont reçu une formation d’une journée sur les Droits de l’enfant. Une semaine avant, C’’est au tour d’une vingtaine d’encadreurs d’être formé par les experts de la Minusma chargés d’encadrer et de suivre ces enfants lors du concours d’art oratoire. En gros il a été question de permettre à  2 000 enfants sans distinction de s’épanouir et de célébrer comme tous les autres enfants dans le monde cette journée unique et indispensable pour eux. Une 1ère phase mémorable. Ce samedi une kyrielle d’enfants venus des quatre coins du district de Bamako ont pris d’assaut, l’enceinte de la grande salle d’évènement de la Cité des enfants au quartier dit UNICEF. Tous venus pour supporter et accompagner leur candidat ne se sont pas fait prier pour produire un brouhaha impressionnant dont l’écho était agréable à  l’écoute. Ibrahim Cissé, président de la TRIJEUD a dès l’entame de son allocution remercié les différents partenaires qui ont bien voulu leur accompagner dans cette nouvelle aventure, notamment l’Unicef. Quant à  Mbara Adiawiakoye, coordinateur du projet, il rappellera que ce sont 10 enfants qui seront retenus pour la phase finale du concours prévu pour le 20 novembre prochain au CICB.

La TRIJEUD présente son rapport du tournoi des Droits de l’Homme

Première grande initiative attribuée à  la Tribune Jeune pour le droit au Mali, le tournoi des droits de l’homme qui s’est déroulé du 25 octobre au 7 décembre s’est inscrit dans le cadre de la célébration de deux journées internationales notamment le 20 novembre et le 10 décembre. Structuré autour de la de la promotion des droits de l’homme et de l’enfant, ce tournois a été entièrement financé à  la hauteur 5 017 000 par l’UNICEF et ses partenaires stratégiques telles que la MINUSMA et la Mishael. Pour tracer l’itinéraire des financements perçus dans le cadre de ce projet, ISSA Karounga Keita, président d’honneur de la Trijeud et Ibrahim Cisse, président de la Trijeud ont organisé ce samedi une conférence de presse au bloc Z de la FSJP afin de présente son rapport. Ledit tournois a naturellement impliqué un tournois de football organisé entre 16 équipes. A l’instar du tournois des droits de l’homme la trijeud a également organisé un concours d’art partout sur les droits des enfants entre vingt établissements scolaires du district. Plusieurs autres activités ont été effectué toujours dans le cadre de la promotion des droits de l’enfant et de l’homme. Une association aux grandes ambitions Créé officiellement par la décision N 532 G-DB du 11 juillet 2011, la tribune jeune pour le droit au Mali (Trijeud) est une association de jeunes juristes et autres. Intervenant généralement dans le milieu universitaire, la trijeud organisé permanent des conférences débats dans les facultés de droit de Bamako. La formation est également l’un de ses domaines d’intervention o๠ces membres sous l’œil vigilants des professeurs de l’université partage leur connaissance au nouveaux étudiants.

Unicef demande 46 millions de dollars pour les enfants de Bangui

L’UNICEF a distribué des fournitures médicales d’urgence aux hôpitaux de Bangui après les affrontements de ces derniers jours, qui ont fait des centaines de morts et obligé des milliers de personnes à  se déplacer. « Qu’ils soient musulmans ou chrétiens, les enfants de la République centrafricaine ne sont pas en sécurité. Ils risquent d’être blessés ou tués dans leurs foyers, dans leurs communautés, et même sur les sites o๠ils ont été déplacés. Cela est totalement inacceptable » a déclaré un responsable de l’UNICEF. La Croix-Rouge locale a déclaré que, de jeudi dernier à  lundi matin, près de 400 personnes avaient été tuées, dont trois enfants. Les informations préliminaires recueillies par l’UNICEF font état d’une trentaine d’enfants blessés par balles ou à  coups de machette et qui sont pris en charge à  l’Hôpital communautaire et au Centre de pédiatrie, à  Bangui. Deux jours après le début des affrontements à  Bangui, l’UNICEF a distribué des fournitures médicales essentielles en quantité suffisante pour 3 000 personnes à  l’Hôpital communautaire, o๠la plupart des gens blessés sont soignés. Dimanche dernier, les équipes de l’UNICEF ont donné des fournitures médicales d’urgence, permettant de soigner 1 000 enfants, au Centre pédiatrique de Bangui, le seul hôpital pour enfants du pays, qui a accueilli beaucoup d’enfants victimes de violences. Des vêtements ont été donnés aux enfants rescapés et les chambres ont été équipées de ventilateurs électroniques avec l’appui de l’UNICEF. Partout o๠la sécurité et les conditions d’accès le permettent, à  Bangui et ailleurs dans le pays, l’UNICEF et ses partenaires humanitaires intensifient leurs activités pour fournir aux familles touchées par la violence une aide d’urgence. Un avion-cargo rempli de fournitures humanitaires – trousses médicales d’urgence, fournitures nutritionnelles et autres articles indispensables – pour 3 000 familles devrait atterrir à  Bangui dans les prochains jours. Comme l’UNICEF avait reçu, à  la fin novembre, moins de la moitié des fonds nécessaires aux financements des besoins humanitaires pour 2013, l’organisation demande quelque 46 millions de dollars pour secourir les enfants touchés par la crise en République centrafricaine en 2014. Pour sa part depuis 2012, l’UNICEF France a en transféré plus de 1,6 million d’euros pour financer les programmes de terrain en RCA en faveur des enfants et de leurs familles. Des milliers de familles déplacées ont encore besoin de toute urgence d’accéder à  un logement, à  de l’eau salubre, à  des moyens d’assainissement, à  de la nourriture, à  une protection et à  des services de santé d’urgence. Elles courent un grand risque de contracter des maladies mortelles, ont noté les équipes de l’UNICEF sur le terrain.

« La paix est de retour, l’école aussi »

La cérémonie de lancement s’est déroulée ce vendredi 13 septembre à  l’hotel Mandé de Bamako en présence du ministre de l’éducation nationale Mme Togola Jacqueline, de la Représentante de l’Unicef au Mali, Mme Françoise Ackermans et des différents partenaires de la campagne « Retour à  l’école» Selon le ministère de l’éducation, 800.000 enfants ont eu leur scolarité perturbée par le conflit, la crise alimentaire et nutritionnelle ainsi que les inondations saisonnières. Pour cette nouvelle année scolaire qui débute en octobre, l’UNICEF veut offrir un accès à  l’éducation à  un demi-million d’enfants. l’objectif de cette campagne est, d’une part de faciliter l’accès et le maintien à  l’école des enfants et, d’autre part d’améliorer les conditions d’apprentissage et d’enseignement pour une éducation de meilleure qualité. Fournir du matériel et assurer la formation des enseignants « A l’unicef, nous nous sommes engagés avec le ministère de l’éducation et tous nos partenaires pour remettre 500.000 enfants à  l’école, et à  fournir du matériel didactique, des kits scolaires, un soutien à  la réhabilitation psychosociale des enfants, la formation des enseignants sur les thématiques nouvelles comme, l’éducation au risque de mine ou d’engin non explosé, l’éducation à  la paix, la gestion des effectifs, etc. » a déclaré Françoise Ackermans Par ailleurs, Mme Togola Jacqueline a salué l’accompagnement constant de l’Unicef au côté de son département. « Tout reste à  faire, C’’est pourquoi J’ai tenu à  dire à  nos partenaires que nous comptons véritablement sur leur accompagnement. Il y a des enjeux, des difficultés auxquelles il faut faire face, C’’est pourquoi dès mon arrivée, J’ai tenu à  rencontrer tous les acteurs du secteur et de mon et département pour qu’on en discute et dégager les voies et moyens pour réussir cette rentrée qui est particulière » a t-elle affirmé. Pour répondre aux besoins d’éducation urgents découlant des multiples crises qui affectent le pays, les besoins de l’Unicef Mali sont estimés à  9,1 millions de dollars. La campagne « retour à  l’école » est une première étape pour rescolariser les enfants. Alors que la campagne soutient ceux directement touchés par le conflit, il est à  noter que plus de 1,2 million d’enfants au Mali ne sont pas scolarisés.

Malnutrition : les TICs au service de la lutte

Le Projet d’appui au ministère de la santé dans la prise en charge et la prévention de la malnutrition aigà¼e et le renforcement de l’introduction de la nouvelle technologie de Rapid SMS pour le système de suivi nutritionnel de la commune et V du district de Bamako est initié par la Croix Rouge et financé par l’UNICEF. Ce projet vise la réduction de la morbidité et de la mortalité des états de moins de 5 ans à  travers l’appui à  la prise en charge et la prévention de la malnutrition dans les commune I et V du district de Bamako. Selon Arnaud Phipps de la Croix Rouge française, ce projet a été initié en 2011 des enquêtes afin d’étudier les taux de malnutrition aigue sur 3 communes du district de Bamako, en l’occurrence les communes I 2 et 5. « Sur la base des résultats, nous avons choisi de lancer, il y a environ un an, le petit frère de ce projet, la phase pilote uniquement sur la commune V » déclare –t-il en rappelant que la crise que traverse le Mali a entrainé des difficultés surtout pour les ménages les plus fragiles économiquement. C’’est donc logiquement qu’ « il y a quelques mois lorsque la Croix Rouge est retournée voir l’UICIEF, bailleur de fonds de la phase pilote, nous avons demandé à  élargir notre dispositif à  la commune I et à  l’enrichir dans son contenu » affirme M. Phipps. Des SMS contre la malnutrition La particularité de ce projet est l’utilisation par la Croix Rouge des nouvelles technologies de la communication pour la collecte et la transmission des données de la malnutrition. Des SMS serviront aux relais qui sont sur le terrain pour signaler instantanément les enfants en situation de malnutrition, ce sont les « Rapid SMS ». En une année de phase pilote, 166421 personnes ont bénéficié des des activités du projet et 97488 enfants de 6 à  59 mois ont été dépistés. Selon les dernières enquêtes nutritionnelles réalisées en juin juillet 2011, la malnutrition aigà¼e touche environ 7, 300 enfants par an. La malnutrition sévère correspond à  1,4% des cas soit 119 cas sur 2000 cas admis chaque année en commune I du district de Bamako. Ce qui fait indiquer que la malnutrition est un problème de santé publique et de développement très grave au Mali, à  Bamako et dans votre commune. Pour la directrice régionale de la santé, ce projet permettra non seulement de renforcer les capacités du personnel de santé et des volontaires, mais aussi d’améliorer les indicateurs de prise en charge de la malnutrition.

Dr Abdoulaye Touré :  » le partenariat public/privé aidera le développement des SEC »

Le docteur Abdoulaye Touré est consultant et point focal de SEC pour l’UNICEF. Il a nous accordé une interview lors de notre passage à  Koutiala dans le cadre de la capitalisation des résultats de la mise en œuvre des soins essentiels de la santé dans la communauté. Il évoque, le processus de la création des SEC, son impact dans les communautés et les perspectives pour sa pérennisation. Journaldumali.com : On parle des soins essentiels dans la communauté, donnez-nous en une explication AT : les soins essentiels dans la communauté sont la prise en charge des maladies simples ; le paludisme, la diarrhée, les maladies respiratoires aigus par l’agent de santé communautaire. Le même agent qu’on appelle ASC prend en charge les soins cibles sans oublier les cas de malnutritions modérées. Il est en mesure de détecter les cas graves et de s’en référer au centre de santé communautaire. Et ainsi, l’agent doit être formé pour reconnaitre les signes de dangers. Une fois formée, l’ASC est en mesure de référer les maladies graves au CSCOM. Journaldumali. Com : Vous êtes consultant pour l’UNICEF. Ces Soins essentiels de santé en communauté, on en parle beaucoup, ne constituent-ils pas une nouvelle stratégie ? Abdoulaye Touré : Les soins essentiels dans la communauté(SEC) ne constituent pas une nouvelle stratégie. Les SEC ne sont que le continuum de la stratégie nationale de la survie de l’enfant. Par contre l’agent clé qui fait l’opérationnalisation des SEC est un agent nouveau dans le système de santé. C’’est un agent qui n’existait pas dans notre système de santé. Notre système de santé se limitait au niveau des CSCOM. Journaldumali : Depuis quant ces SECS sont implantés ? AT : Depuis juillet 2011, les premiers SEC ont été installés dans cinq régions. Le processus a été plus long. Il faut reconnaitre que depuis le forum 2009, les SEC sont issus des recommandations de ce forum. Il s’agit de chercher de nouveaux agents dans les communautés. Malgré la multiplication des CSCOM, il y’a un taux de fréquentation très faible. Aujourd’hui avec les SEC, nous avons un taux de couverture qui nous permet d’avoir de bons résultats. Journaldumali.com : Quel est l’impact des SEC dans la communauté ? AT : Je vais vous faire un témoignage. Il y’a un village auquel nous avons rendu visite dans le cercle de Kita avec nos partenaires. Devant nous, le chef du village a tenu à  témoigner qu’avant l’arrivée des SEC dans le village a perdu successivement 10 enfants de 0 à  5 ans. C’’était vraiment pénible et dur. Depuis que les ASC ont été installés dans leur village, pratiquement il y’a moins de décès d’enfants de 0 à  5 ans. Si nous venons aux chiffres, il y’a 1681 ASC fonctionnels dans les cinq régions qui sont entrain de mettre en œuvre cette stratégie. Les chiffres dont nous disposons, ont démontré que depuis leur installation, les ASC ont pris en charge près 30000 de cas paludisme, 16000 cas de diarrhée et près de 20000 cas d’infection respiratoire aigue(IRA) ; et à  peu près 8000 à  10000 cas de malnutritions. Si vous mettez tous ca ensemble ; les ASC ont pris en charge 20% de pathologie que je viens de vous citer dans les aires de santé ou ils opèrent. Si les ASC n’étaient pas là , peut être la moitie de ses enfants malades seraient morts. Journaldumali.com : Vue l’impact des SEC, quel est le degré d’implication des autorités locales administratives et sanitaires pour assurer la prise en charge des ASC ? AT : Aujourd’hui, tout le monde parle de pérennisation, il s’agit de bien de commencer. Nous avons pris soin cette fois de mettre un accent particulier sur le suivi, l’évaluation et la qualité. Les districts sanitaires n’ont pas les mêmes réalités, il faut développer le partenariat public et privé. Dans les zones minières ou les autorités locales font des plaidoyers auprès des entreprises pour la prise en charge des ASC. Au niveau des collectivités, les autorités sont entrain de voir comment s’impliquer dans la prise en charge des ASC. Même au niveau de l’Assemblée nationale, si elle pouvait voir comment prendre en charge les ASC après le départ des partenaires. Interview réalisée par Modibo Fofana envoyée spécial

UNICEF : les journalistes en tournée sur la SEC

Dans la région de Kayes, nombreux sont les villages qui en bénéficient. Situées à  au moins 5 km d’un centre de santé communautaire, les populations de ces localités ne manquent d’éloge pour le rôle prépondérant de l’agent de santé de la communauté qui leur prodigue des soins de santé essentiels. l’ASC, la solution pour les localités reculées l’approche de la stratégie des soins essentiels au niveau communautaire (SEC) depuis 2011 est de rendre l’ensemble des services et des actions préventifs, curatifs et promotionnels ayant une efficacité scientifiquement prouvée, socialement acceptables, accessibles géographiquement et financièrement. Elle est mise en œuvre avec la communauté pour réduire la morbidité et la mortalité au niveau des ménages et des familles. De Kita en passant par Samantan, Kenièba, KolombaII, Loulo jusqu’à  Kayes, les populations de ces localités visitées ont affiché leur satisfaction vis-à -vis de la SEC à  travers l’agent de santé de la communauté. A Samantan, le lundi dernier, les journalistes ont rencontré des populations heureuses de la mise en œuvre de la SEC. l’agent de santé de communauté (ASC) est arrivé à  point nommé dans ce village situé 35 km du CSCOM de Djidian. Dans la localité, l’enterrement des enfants décédés à  la suite du paludisme, la diarrhée et les maladies respiratoires était le quotidien de la population. « Nous saluons l’arrivée de l’ASC dans notre village qui a pu mettre fin aux décès des enfants chez nous. Il y a bientôt deux ans on ne connait plus ça » témoigne le chef du village Allama Sidibe. Même avis que cette mère de trois enfants Djeneba Tounkara « avec l’arrivée de l’ASC le déplacement pour amener l’enfant au CSCOM à  Djidian est devenu un mauvais souvenir. Nos enfants et nos mêmes sommes tous en bonne santé » témoigne –t- elle. Dans la capitale de l’arachide Kita le médecin Ismaà«l Simaga a assuré le suivi et la mise en place effective de la SEC dans le cercle de Kenièba o๠22 sites soins de santé communautaires sont fonctionnels. Gueno Gorée, village modèle Le résultat est encourageant surtout avec l’implication des autorités locales. Le deuxième maire adjoint du conseil de cercle de Kenièba a expliqué que les plaidoyers seront fait auprès des sociétés minières pour assurer la prise en charges des ASC dans les villages au regard du retrait annoncé de l’Unicef à  partir du mois de décembre 2012. A Kolomba II, Makan Sissoko, ménagère, a pris la parole pour témoigner des bienfaits de la SEC. « Nous sommes très loin du CSCOM de Kenièba. Avec l’arrivée de l’ASC, la santé de mes enfants s’est beaucoup améliorée. Nous apprécions beaucoup la qualité de notre agent de santé qui est très disponible » témoigne t- elle. l’étape de Kenièba a pris fin par la visite de Gueno Gorée o๠l’autorité communale a joué un rôle très important en intégrant la prise en charge de l’ASC dans leur budget. « Nous pensons qu’on doit pas attendre que les partenaires se retirent avant de réagir. Pour cette raison, nous avons décidé d’intégrer la prise en charge des deux ASC dans notre budget» explique Alber Koly Cissé deuxième adjoint du maire. A l’inverse, à  Bangassi Doudou Maure, les autorités tergiversent encore pour prendre la relève après le départ des partenaires. Le deuxième maire adjoint Moussa Diallo rassure la population pour la pérennisation de l’ASC malgré le peu de lisibilité sur la suite des opérations. Les femmes de Bangassi Doudou Maure, espèrent que leur ASC, Djeneba Diarra, dont elles apprécient la qualité des prestations, va rester avec elles.

Samatan(Kita) : Toumani Dagnon, l’ange-gardien des tout-petits

Dans ce petit village de 1500 habitants, on ne parle plus de mort d’enfants. Oubliées, les larmes des familles obligées de porter en terre les nouveaux-nés. C’était avant. Avant l’arrivée de l’agent de santé de communautaire(ASC). Toumani Dagnon en a sauvé plus d’un. Zéro décès d’enfants] L’ASC, comme tout le monde l’appelle ici dispose un paquet de médicaments essentiels. C’est lui qui réfère les malades au centre de santé communautaire, sans toutefois se substituer aux infirmiers ni aux médecins. Maillon essentiel de la stratégie des soins essentiels au niveau communautaire(SEC) qui est un ensemble de services et d’actions préventifs, curatifs et promotionnels, il est celui qui fait le lien entre la population et des prestataires de santé. La stratégie a été élaborée et mise en œuvre par le gouvernement à  travers le ministère de la Santé, et ses partenaires dont l’UNICEF, Save the Children, l’USAID, l’OMS. A Samatan, la SEC a donné des résultats bien visibles. Les populations bénéficiaires de ce village de la commune rurale de Djidian ne manquent d’éloges, des louanges et de bénédictions à  l’endroit de l’agent de santé, élément palpable de la SEC . « Depuis l’arrivée de l’agent de santé communautaire nous n’avons enregistré aucun décès. l’année qui a précédé l’arrivée, de l’ASC il y en avait eu 13 » témoigne Alama Sidibé, chef du village de Samatan. Le maire Soumita Sissoko est tout aussi satisfait et confirme l’importance de l’ASC dans sa commune. « Nous remercions les initiateurs de la SEC qui sauve des vies dans notre commune» témoigne –t-il. |b Un agent au C’œur de la communauté Le travail de Toumani est essentiel pour le village de Samatan qui assure la prise en charge totale de l’agent de Sante communautaire. «Je suis arrivé dans ce village en 2011, J’ai consulté 785 enfants. Dieu merci, depuis mon arrivée je n’ai pas encore enregistré un cas de décès d’enfant. J’ai toujours référé les malades à  temps. Ici à  Samatan, les maladies les plus fréquentes sont le paludisme la diarrhée, les maladies respiratoires » raconte M Dagnon. Pour les chefs de villages, l’ASC a contribué à  la réduction des dépenses, car auparavant ils dépensaient en moyenne «5000 à  6000 Fcfa pour le traitement de nos enfants en cas d’urgence. Actuellement nous dépensons à  peine 1000F chez l’agent de santé communautaire». A signaler que la presse a visité le village de Samatan dans le cadre de la mission de capitalisation des données des soins essentiels dans la communauté, organisée par l’UNICEF et le ministère de la communication. La mission se poursuit dans d’autres villages des régions Kayes, Sikasso, Mopti, et Segou.

Convention relative aux Droits de l’enfant (CDE) : 23 ans d’acquis mais de nombreux défis encore

Le 20 novembre 1989, les dirigeants du monde, ont adopté la Convention relative aux droits de l’enfant, émus par la situation dramatique de beaucoup d’entre eux à  travers le monde. Faut-il le rappeler, les enfants sont les premières victimes des crises, des calamités naturelles ou les affres de la guerre. Priorité aux enfants soldats La convention relative aux droits de l’enfant, comportant 54 articles et est l’instrument juridique le plus ratifié au monde. Conscients que la valeur d’une civilisation se mesure à  l’aune du degré de protection des enfants, pour paraphraser Aurélien Agbénonci, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, le Mali a décidé d’appuyer cette convention en lançant ce mardi, la Campagne nationale de de sensibilisation sur le Protection des droits de l’enfant et la Prévention du recrutement des enfants par les groupes armés… ». Pour Francoise Ackermans, Représentante de l’Unicef au Mali, «Â au moment o๠le Mali veut s’engager dans les opérations très légitimes de libération du nord, protéger les enfants enrôlés dans les conflits, comme enfants soldats, est une nécessité absolue et qui s’inscrit parfaitement dans le lancement de cette campagne. Du reste, il est utile de signaler que malgré des avancées remarquables en amtière de droit des enfants, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est 191 sur 1000 au Mali, ce qui correspond à  344 enfants décédés chaque années. «Â 344 petites âmes » qui s’en vont, précise Mme Ackermans. Pire, le taux d’enfants entre 5 et 14 ans, quit ravaillent au Mali est de 76,2%, et dans n’importe quelles conditions. «Â Nous les enfants payons le plus lourd tribut dans les situations de crise comme celle qui frappe les régions occupées du nord Mali, il faut donc des instruments juridiques encore plsu forts pour nous protéger ! », a rappelé Kadiatou Sy du Parlement des Enfants. Ce 20 novembre marque donc une date significative. Dans le contexte que traverse le Mali, la protection des enfants est plus qu’un devoir, un sacerdoce pour tous !

Oxmo Puccino, nouvelle voix des enfants du monde

Oxmo Puccino qui entre dans une pièce, C’’est deux mètres de calme et de simplicité qui envahissent l’espace, en toute discrétion. « Puccino Oxmo, poétiseur ». Il aurait pu dire rappeur, ou artiste, ou auteur-compositeur-interprète, mais non. Poétiseur. Son truc, à  Oxmo, ce sont les mots, il joue avec, se joue d’eux, les prend au sérieux sans se prendre au sérieux. Les mots aussi comme arme contre certains maux, déclencheurs de prise de conscience, mitraillette contre l’indifférence. Et sa voix, désormais, il la met officiellement au service des enfants : le griot urbain devient Ambassadeur. « Il y a une chose que je n’arrive pas à  accepter : C’’est qu’un enfant puisse mourir. s’engager pour les enfants, je le vois comme un devoir, un devoir que nous avons tous. Et il ne faut pas attendre les moments tragiques pour agir : C’’est tous les jours qu’ils ont besoin de nous. En Afrique, on dit souvent que les enfants sont à  tout le monde. On est tous responsables des enfants du monde. » Engagé aux côtés de l’UNICEF, Oxmo l’était déjà  : en 2009, il écrit et interprète la chanson « Naà®tre adulte » pour les 20 ans des droits de l’enfant – pour, et avec les enfants, puisqu’il fait participer une classe de collégiens à  l’écriture du texte. En 2010, il est parrain de l’opération « Chantons pour les droits de l’enfant ». En 2011, il rencontre des jeunes du 10e arrondissement de Paris pour un échange à  l’occasion de la Semaine de l’engagement citoyen… Et donc 2012. « Ambassadeur » de l’UNICEF. « Désormais, en plus de mes actions, je porterai la voix des enfants au nom de l’UNICEF, ceux que l’on n’entend pas et qui ont besoin de nous. Dans la surenchère des causes et l’avalanche d’informations, on ne sait plus o๠donner de la tête. Je veux que le monde tourne les yeux vers les enfants soldats, ceux qui sont malnutris, ceux qui ne vont pas à  l’école ; rappeler que ça existe encore. » Naà®tre adulte C’’est nourrir sa famille avant d’apprendre à  lire* « On est tous là , à  se poser des questions sur ce monde qui va mal, sur comment aider ces gens, ces enfants auxquels on n’a pas accès… Je pense qu’il y a des réponses à  nos questions dans les actions menées par l’UNICEF, et que nous, à  notre échelle, nous pouvons agir aussi, à  travers eux, en les soutenant. » l’enfant du 19e arrondissement de Paris, dont les racines plongent dans le bitume jusqu’à  retrouver la chaleur du Mali comme le dira un critique de musique, dit de lui qu’il était bien entouré – « J’avais mes parents, une maison, des frères, pas trop à  me plaindre ». Grâce à  l’éducation, il a eu sa chance. Le poison de ce monde C’’est l’ignorance* Pour lui, l’accès à  l’école, C’’est primordial. « J’ai rencontré au cours de mes voyages des jeunes avec un potentiel énorme, qui auraient pu, s’ils avaient eu la chance de faire des études, apporter une vraie richesse au monde – peut-être inventer un médicament, un vaccin… Me dire que dans 20 ans un môme qui apporte une solution au monde y est arrivé grâce à  la contribution de l’UNICEF, je trouve ça fantastique. Audrey Hepburn qui, avant d’en être l’Ambassadrice, a bénéficié de l’aide de l’UNICEF quand elle était enfant, ça C’’est une belle histoire. Et les belles histoire font aussi tourner le monde ». Mais il y a tant à  faire. Tant d’enfants qui, non seulement ne vont pas à  l’école, mais n’ont pas non plus de quoi se nourrir correctement, se soigner ; tant qui travaillent, sont abusés, mariés de force… « Il ne faut pas se laisser intimider par les obstacles, jamais » rétorque Oxmo. « Et je pense que C’’est l’une des premières choses à  dire aux enfants : ça ne va pas être facile, mais tout est possible, et C’’est vous qui décidez de la hauteur des obstacles. Je l’enseigne à  ma fille de 4 ans tous les jours. Si on apporte chacun notre goutte d’eau, on peut faire un océan. » Le souhait d’Oxmo pour la chanson « Naà®tre adulte » : qu’elle porte le message le plus loin possible… Et qu’un jour, elle soit désuète. « Qu’on dise ‘’mais qu’est ce qu’il parle d’enfants qui travaillent lui, ça n’existe plus ! ‘’ Là , on aura gagné ».

Choléra: bientôt l’état d’urgence?

La saison des pluies est généralement propice à  l’émergence de pics de choléra dans les pays d’Afrique subsaharienne. Mais cette année, la situation est particulièrement grave du fait des inondations, en particulier en Afrique de l’Ouest. Ainsi, l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont lancé un appel à  la mobilisation pour faire face à  une aggravation de l’épidémie de choléra. Selon ces deux organisations onusiennes, un total de 55 289 cas de choléra dont 1109 décès, ont été enregistrés dans 15 pays. La maladie inquiète particulièrement dans les pays du bassin du fleuve Mano (Guinée, Libéria et Sierra Leone), le long du fleuve Congo (Congo et RDC) et dans l’ouest du Niger. Etat d’urgence pour les pays touchés « Le nombre de nouveaux cas de choléra s’est aggravé dans les pays les plus affectés par les fortes pluies et les inondations qu’elles ont provoqué dans les bidonvilles de certains centres urbains » notent les deux organisations. En Afrique de l’Ouest et du Centre, le nombre de cas a augmenté de 34%, par rapport à  la même période en 2011, et une détérioration est à  craindre à  la faveur de la saison des pluies. « Les taux de mortalité relevés grimpent jusqu’à  8 %, ce qui représente un niveau intolérable » selon le communiqué conjoint publié cette semaine. « Des mesures d’urgence s’imposent dans les zones critiques pour arrêter la propagation de la maladie », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Sambo. Il demande aux gouvernements de déclarer l’état d’urgence pour pouvoir bénéficier « au plus vite de l’assistance technique nécessaire et d’autres soutiens des partenaires ». La maladie touche particulièrement les enfants et du côté de l’UNICEF, on s’inquiète du nombre croissant de personnes exposées. « Les mesures de santé publique doivent devenir une plus grande priorité pour les gouvernements », affirme Manuel Fontaine, le Directeur de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui rappelle que la maladie est évitable, car due à  un mauvais assainissement et la consommation d’aliments ou de liquides contaminés.

Le Mali sous la menace des mines

Curieux et insouciants, les enfants sont les plus exposés aux risques liés aux armes non explosées  dans les zones d’opérations de guerre. Une situation alarmante portée à  la connaissance des journalistes membres du réseau des journalistes pour la sécurité et le développement en Afrique de l’Ouest (RJSDAO), lors d’une session d’information organisée le 1er août par l’Unicef, en partenariat avec la Commission nationale de la campagne internationale de lutte contre les mines et les armes à  sous-munitions. Trois enfants dans la région de Tombouctou Un thème d’actualité au Mali, o๠les groupes armés ont commencé à  miner les régions du Nord. Plusieurs personnes ont été victimes de ces engins dans les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et Mopti depuis le mois de mars 2012. Représentant par intérim de l’Unicef au Mali, Théophane Nikyema a rappellé que le 8 avril à  Tombouctou, «Â trois enfants âgés de 9 à  15 ans qui jouaient et manipulaient des restes d’explosifs de guerre ont été victimes d’un grave accident. Deux d’entre eux y ont laissé leur jeune vie pleine de rêves d’enfants.  Le troisième, grièvement blessé, s’en est sorti sans une jambe et un bras ». A Gao, C’’est un homme qui été tué par une grenade qu’il manipulait par mégarde. A Kidal encore, trois garçons de huit à  onze ans ont été blessés par un objet explosif ramassé dans la rue. Au total l’Unicef a recensé 42 victimes au cours de 27 accidents dus à  des restes explosifs de guerre (REG). Huit décès ont été enregistrés. La moitié des victimes sont des enfants âgés de moins de 18ans. La complexité du déminage Un intervenant militaire, le colonel Boubacar Diallo, a expliqué que l’immensité de la bande sahélienne (600 000km2) est un obstacle au déminage et à  la maà®trise du terrain par les armées locales. « Le déminage de vastes champs d’opérations de guerre n’est pas facile et requiert des aides matérielles et financières extérieures », a-t-il indiqué. La projection de films sur les drames causés par les mines et les restes d’explosifs ont marqué les esprits de la vingtaine de journalistes présents. Une représentante de Handicap International a expliqué de quelle manière les enfants handicapés sont pris en charge par l’ONG. Le représentant du ministre des Affaires étrangères a rappelé qu’une solution mondiale est possible, via les protocoles d’Ottawa et d’Oslo. 132 pays (mines anti-personnelle) et 183 pays (sous-munitions) ont accepté d’interdire la production, le transfert et le stockage de ces armes. Au regard des dangers qui pèsent actuellement sur le Mali, l’Unicef et ses partenaires « lancent une campagne de sensibilisation et d’information sur les risques liés aux restes d’explosifs de guerre à  travers une distribution de supports de prévention et l’animation de sessions d’information auprès des populations déplacées et refugiées », a annoncé M. Nikyema.

UNICEF : « Enfants des villes, pas forcément favorisés »

« La Situation des enfants dans le monde 2012 : les enfants dans un monde urbain ».C’’est le titre du document paru ce 28 février. Comme chaque année, l’UNICEF se penche sur les difficultés rencontrées par les enfants dans le monde. Ils sont des centaines de millions à  vivre dans les bidonvilles et les quartiers défavorisés à  travers le monde. l’UNICEF appelle à  faire attention à  leur situation qui se dégrade au fil de l’urbanisation. l’organisation onusienne reconnait que l’on ne peut stopper l’accroissement des villes, mais elle attire l’attention sur le fait que la population des villes sera de plus en plus jeune. Les enfants nés en ville représentent déjà  60% de la croissance de la population urbaine. « Pour nous, l’image traditionnelle de la pauvreté, C’’est un enfant dans un village rural », a affirmé le Directeur général de l’UNICEF Anthony Lake. « Mais aujourd’hui un nombre croissant d’enfants vivant dans des taudis ou des bidonvilles font partie des personnes les plus désavantagées et vulnérables du monde. Ces enfants sont privés de services essentiels et du droit de s’épanouir» ajoute-t-il. La pauvreté dans les villes touche d’abord les enfants Le rapport indique que l’urbanisation offre de nombreux avantages aux enfants comme des écoles, l’accès aux services de soins, à  des infrastructures de jeu. Mais, les disparités dans l’accès à  ces avantages sont aussi de plus en plus grandes. En effet, dans la plupart des villes dans le monde, la population croit très rapidement et les services ne parviennent pas à  suivre de sorte que les besoins ne sont que très partiellement couverts. Par exemple, indique le rapport, « l’eau peut coûter 50 fois plus cher dans les quartiers pauvres o๠les habitants sont obligés de l’acheter à  des compagnies privées que dans les quartiers riches o๠les foyers sont raccordés à  un réseau de canalisations ». En outre, souligne le texte, les privations subies par les enfants dans les communautés urbaines pauvres passent souvent inaperçues parce que les moyennes statistiques générales regroupent tous les citadins, riches ou pauvres, dans la même catégorie. « Quand les enfants des taudis sont exclus, a-t-il ajouté, non seulement on les prive de la chance de réaliser tout leur potentiel, mais en plus on prive les sociétés des avantages économiques qu’elles peuvent tirer d’une population urbaine éduquée et en bonne santé», affirme encore Anthony Lake. Privilégier les enfants défavorisés l’UNICEF appelle donc à  des efforts accrus en faveur de l’équité. l’organisation exhorte les gouvernements à  mettre les enfants au C’œur de leur politique d’urbanisme et à  fournir de meilleurs services à  tous. Le rapport met également l’accent sur les initiatives positives qui ont permis de lutter de manière efficace contre la pauvreté urbaine. Des partenariats comme ceux qui ont permis de créer de meilleures infrastructures publiques à  Rio de Janeiro et à  Sao Paulo (Brésil), ou encore arriver à  un taux d’alphabétisation plus élevé à  Cotacachi (à‰quateur), ou une meilleure préparation aux catastrophes à  Manille (Philippines) sont cités comme des exemples à  suivre. Ils démontrent que quand les communautés urbaines défavorisées reçoivent un soutien, si minime soit-il, elles peuvent travailler elles-mêmes à  améliorer sensiblement leur cadre de vie et offrir à  leurs enfants un avenir meilleur. Le rapport sera officiellement lancé au Mali ce 29 février au Centre International de Bamako au cours d’une cérémonie présidée par le Gouverneur du District de Bamako, M. Souleymane Diabaté.

«Tous et chacun» concernés par la santé de la mère et de l’enfant

8,1 millions enfants de moins de 5 ans et 500 000 femmes meurent chaque année dans les pays pauvres dont le Mali. Les principales causes de ces décès sont le paludisme, les diarrhées, la pneumonie, pour les enfants et des complications de grossesse et d’accouchement non assisté pour les femmes. Et pourtant ces décès sont évitables, en grande partie avec des interventions simples, connues et moins coûteuses. C’’est pourquoi, le Gouvernement du Mali et ses partenaires organisent une vaste Campagne dénommée « Tous et chacun » sur la période 2011-2015 pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement 4, 5 et 6. Cette campagne vise à  accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants au Mali. Le lancement a eu lieu le dimanche 13 novembre à  la Tour de l’Afrique à  Faladié(Bamako) avec le départ pour la première étape de la campagne, la région de Sikasso. C’était en présence du directeur national de la santé, les représentants du Save the Children, Unicef, World Vision, Plan Mali, la Fondation Orange Mali et d’autres acteurs. Une caravane médiatique composée d’artistes, ambassadeurs de la campagne « Tous et Chacun », de journalistes, d’agents socio-sanitaires et d’autres acteurs du développement sillonnera du 13 au 19 novembre 2011, les localités de Bougouni, Sikasso, Yorosso, Koutiala, Ségou, Bla, San et Konobougou. Le ton de cette campagne avait été donné le 6 octobre 2011 par Madame Touré Lobbo Traoré, épouse du Président de la République et Présidente de la Fondation pour l’Enfance, marraine de la campagne à  l’occasion de la rencontre des Premières Dames d’Afrique sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Le lancement communautaire est intervenu le 08 octobre 2011 au CSCOM de Djenekabougou en Commune IV du District de Bamako, par Madame Diallo Madeleine Ba, Ministre de la santé. Des actions concrètes dans la région de Sikasso Là -bas, un accueil chaleureux a été réservé aux caravaniers par la population. Bougouni l’un des cercle de Sikasso (3 eme region administrative du Mali). Le préfet , le maire de Bougouni et le président du conseil du cercle, sans oublier les chefs traditionnels, ont assuré la délégation de leur accompagnement au programme de lutte contre la mortalité maternelles infantile et néonatale. La délégation s’est rendue au CSCOM de Bougouni Est sous la houlette du médecin chef adjoint. l’objectif est de prendre langue avec le personnel de la santé dans la lutte contre ce fléau. Une occasion pour le bureau de gestion de ce CSCOM vétuste, d’évoquer les énormes problèmes auxquels ils sont confrontés. Il s’agit autres du manque financier pour faire face certaines urgences, le manque médicaments, les matériels médicaux, l’absence de l’ambulance pour l’évacuation des malades au centre de référence de santé. Au niveau du centre de référence de Bougouni, les journalistes ont visité une unité de mères Kangourou. Dans cette unité, les enfants mal en point et en particulier les prématurés et les malnutris sont pris en charge grâce à  une méthode particulière inspirée de ces animaux qui portent leurs petits dans une poche sur leur ventre. Poursuivant le chemin vers Sikasso, la délégation a fait une escale à  Sirakoro, située à  une quarantaine de kilomètres de Bougouni. Dans cette localité, un projet Save the children intervient à  travers un agent de communication de la santé. Cet agent appelé relais communautaire a pour rôle la prise charge des enfants malades. Il s’occupe aussi des femmes enceintes pour leur orientation et leur suivi médical.

A boire pour Toupéré!

Toupéré. Mille habitants. Bourgade perchée à  flanc de colline et frappé d’un soleil de plomb. Il est 11 heures et nous arrivons dans ce village situé à  20 km de Boni dans le cercle de Douentza, région de Mopti. Le principal problème ici est l’accès à  l’eau, même pas potable, l’eau tout court ! Toupéré est essentiellement peuplé d’éleveurs et agriculteurs peuls et dogon, et compte parmi les localités qui ont éradiqué le ver de guinée depuis trois ans. Mais en l’absence de source d’eau potable et surtout à  cause de l’inaccessibilité de la nappe phréatique par les moyens d’exore traditionnels, les populations aménagent tout autour du village de grandes fosses o๠sont collectées les eaux de ruissellement pendant la saison pluvieuse. Les réserves d’eau ainsi constituées et appelées en langue locale « Yogododji » sont couvertes de branchages (pour atténuer l’effet de l’évaporation) et constituent la source exclusive d’eau pour les habitants et leurs bêtes. Pire à  Toupéré il n’y a qu’un seul puits, ce qui fait que chaque famille, chaque ménage, doit creuser son propre réservoir avant l’arrivée des pluies pour pourvoir disposer d’eau pendant toute l’année. Selon le chef du village Boureima Ambassako Guindo, ces retenues d’eaux sont insuffisantes pour les besoins de la consommation, sans parler de leur mauvaise qualité. Ses administrés sont donc obligés de parcourir des kilomètres pour aller chercher de l’eau dans les bourgades voisines. Le calvaire des élèves Ceux qui souffrent le plus de ce problème d’eau, ce sont les enfants et en particulier les quelques 300 élèves de l’école du village. Ils sont logés à  la même enseigne que le reste du village et doivent abandonner les classes pendant des heures pour creuser les fameux réservoirs à  eau de pluie. La fréquentation scolaire s’en ressent donc énormément, particulièrement celle des filles, à  cause des corvées d’eau pendant les périodes de tarissement de la réserve scolaire. Les élèves et surtout les filles doivent alors aller chercher l’eau à  trois kilomètres de leur école, dans les villages les plus proches tels que Tega ou Tabi). Cette corvée d’eau entraine un taux d’absentéisme et d’abandon très élevé. Selon le directeur de l’école de Toupéré, les élèves s’absentent pour aider leurs parents à  creuser des trous pour la réserve d’eau pendant l’hivernage selon la méthode traditionnelle est appelée YOGODODJI en fulfulden. Le directeur ajoute que le personnel enseignant utilise le lalin (produit chimique qui rend l’eau consommable) pour pouvoir boire de l’eau. Impossible d’avoir un puits dans la cour de l’école ! Le directeur témoigne qu’une ONG a creusé un puits à  grand diamètre avec une profondeur de 63 m mais n’a pas pu atteindre la nappe phréatique. Le manque d’eau potable est toujours source de maladies. A Toupéré, le médecin chef de Boni Souleymane Diarra reçoit dans son centre de nombreux malades qui souffrent de la diarrhée et des maux de ventres terribles. « On appelle ces cas les maladies hydriques. Ils viennent après avoir échoué des traitements de la médecine traditionnelle. Maintenant nous développons la stratégie information éducation et communication(IEC) lors de nos campagnes de vaccination, cela nous parait nécessaire pour freiner l’épidémie de maladies hydriques que nous connaissons » témoigne –t-il. Cette situation provoque l’exode des fils du village. Daouda Coulibaly est un enseignant qui a fui le village à  cause du manque d’eau. Agent de comptable actuellement à  la direction régionale de la santé, Daouda d’abord servi le village de Toupéré de 2007 à  2010 comme enseignant contractuel. Trois ans de calvaire au bout desquels il a décidé un jour de partir à  Sévaré pour ne plus revenir. Mais il est convaincu que quelque chose doit être fait pour les populations qui n’ont que trop souffert. C’’est donc lui qui a tiré la sonnette d’alarme et informé certaines ONG et l’UNICEF qui sont venues sur le terrain se rendre compte par elles-mêmes et apporter le secours attendus depuis si longtemps à  Toupéré.

La caravane de presse sur la malnutrition à Koulikoro

La région de Koulikoro connaà®t une situation nutritionnelle plus ou moins inquiétante, malgré les efforts consentis par l’Etat, et les partenaires au développement pour améliorer la situation. l’Unicef , en collaboration avec les ministères de la santé et de la communication et l’Union européenne au Mali a organisé pour les journalistes une visite de terrain dans la région de Koulikoro sur le thème de la malnutrition des enfants. Apres les étapes de Massala, Kati et le cercle de Koulikoro, l’équipe s’est rendue à  Fana le 17 février. Au programme, rencontre avec le maire de la localité, prise de contact avec le directeur régional de la santé, visite du centre de référence de Fana o๠se trouve une unité de prise en charge d’enfants malnutris, visite du CSCOM et de groupes de mères de Tingolé venues au dépistage de masse des enfants. Un point de presse a clos les évènements au menu de cette journée. La région de Koulikoro est l’une des régions les plus touchées au Mali, précisément les cercles de Nara et Kolokani. Le taux de malnutrition infantile y atteint les 16% chez les enfants de moins de 5 ans et 7% de ce nombre correspond à  de cas sévère selon les données statistiques de la région. Face à  cette situation, le ministère de la santé et ses partenairess ont renforcé en 2007 les activités de lutte contre la malnutrition par l’élaboration et la dissémination du protocole national de prise en charge de la malnutrition. A la date d’aujourd’hui, la région compte 165 sites de prise en charge de la malnutrition dont 156 unité de récupération et d’éducation nutritionnelle en ambulatoire pour modérés et sévères (URENAM/URENAS) au niveau des centres de santé communautaires fonctionnels. Ainsi que 9 Unités de récupération et d’Education intensive (URENI) au niveau du centre de références. A Fana, précisément dans le village de Tingolé, la situation s’améliore graduellement. Selon Moussa Touré, directeur technique du CSCOM de Tingolé , en 2008 , 459 cas malnutris ont été dépistés dont 102 cas sévères et 12 décès. La situation s’est considérablement améliorée les deux dernières années. « Nous n’avons enregistré que 3 décès en 2009, et 0 décès en 2010 ». Mais le phénomène est loin d’être résorbé. « Nous sommes confrontés à  des problèmes spécifiques car beaucoup de mamans abandonnent le traitement pour des impératifs domestiques, ce qui explique le taux d’abandon qui envoisine le 20% « , a dit Seybou Guindo, le directeur régional de la santé. Au Mali, 1 enfant sur 5 meurt avant l’âge de 5 ans. Dans la plupart des cas, il s’agit de décès liés à  la malnutrition.

Les médias au front contre la malnutrition

Depuis le 14 février, une caravane médiatique sur la nutrition, organisée par l’UNICEF a démarré pour faire connaitre aux journalistes les réalités de la malnutrition au Mali. La caravane médiatique sur la nutrition et les ateliers de formation des journalistes nationaux et acteurs de développement locaux se dérouleront du 14février au 09 mars 2011. Elle a pour thème « tous ensemble pour une bonne nutrition et un développement durable ». Réunissant plus de 100 professionnels de la presse radio, télé et écrite, tant nationaux qu’internationaux , et des acteurs de développement, cette caravane a pour objectif de les amener à  être mieux en mesure de communiquer sur les problèmes de malnutrition, leurs conséquences sur le développement, les bonnes pratiques et interventions efficaces qui permettent de réduire leur taux. Le premier groupe a quitté Bamako ce mercredi pour Koulikoro précisément dans le village de Massala et se rendra également à  Kati. Jeudi 17 février, un autre groupe se dirigera vers Fana sur la route de Ségou. Il est prévu de se rendre au mois de mars à  Sikasso, Koutiala, Mopti, Douenza, Gao. Toutes ses localités seront sillonnées par les caravaniers qui pourront se rendre compte de ce qui se passe sur le terrain en matière de lutte contre la malnutrition. Une occasion pour eux de relever les problèmes liés à  la malnutrition des enfants, des femmes enceintes au Mali et les actions mises en place pour lutter contre le mal. Au Mali près d’un million d’enfants souffrent de malnutrition Auparavant, un atelier de formation deux jours s’est tenu à  la Maison de la presse de Bamako et a regroupé les journalistes du premier groupe et les acteurs de développement . Les différents panels sont animés par les experts en communication et en nutrition de l’UNICEF et de la Division Nutrition de la Direction Nationale de la Santé, ainsi que par des personnes ressources de la presse nationale et internationale. Ils concernent la problématique de la malnutrition et ses conséquences, le rôle et la responsabilité des ménages et des médias dans l’atteinte de la bonne santé des nourrissons et des enfants, la croissance économique et la nutrition, le code de déontologie et droit à  l’image , communication pour le développement et la prévention et la prise en charge de la malnutrition des enfants etc. Au cours de cette formation, il est ressorti que l’enjeu est de taille. Au Mali, rappelons-le, près d’un million d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, soit près de deux enfants sur cinq. Pour ce qui est de l’insuffisance pondérale (faible poids/taille par rapport à  l’âge), ce sont 800 000 petits maliens de plus qui sont frappés. Les Maliennes sont 7 sur 10, soit 67%, à  être anémiées, contre 81%, soit 4 sur 5, pour les enfants de moins de 5 ans. Ce qui fera dire à  Ismaà«l Maiga, spécialiste de la Communication à  l’UNICEF, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, qu’il s’agit « d’engager les femmes et les hommes des médias à  une contribution significative dans la lutte contre la malnutrition, par une communication en vue d’un changement de comportement et d’un changement social ».

Initiative Dubaï Cares: 20 milliards pour les écoles du Mali

Les enfants du Mali, au coeur des préoccupations Duba௠Cares est un organisme international de développement créé il y a juste 3 ans. Aujourd’hui, il est présent dans une vingtaine de pays en voie de développement. Au Mali, Duba௠Cares compte développer à  large échelle un programme en faveur de l’éducation de base. La cérémonie de lancement de ce programme dénommé « Initiative Duba௠Cares pour les écoles du Mali », a été présidée hier par le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Salikou Sanogo à  l’hôtel Laico Amitié. Etaient également de la fête, son homologue de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Diarra, de responsables en charge des questions d’hygiène, d’eau, de santé et du premier directeur général de l’organisation internationale Duba௠Cares, Tariq Al Gurg, des Emirats arabes unis, et enfin le représentant résident de l’Unicef au Mali, Marcel Rudasingwa était aussi présent. En relation avec les institutions impliquées des secteurs de l’Education, de la Santé, de l’Eau et de l’Assainissement, et sous l’impulsion de Duba௠Cares, cinq organisations internationales (CARE International, OXFAM UK, Save the Children US, UNICEF et WaterAid) ont établi un partenariat développer l’Initiative Dubai Cares pour l’Eau Hygiène et Assainissement (EHA) dans les écoles au Mali. Eau Hygiène Assainissement (EHA), une formule gagnante Ce programme portera sur l’équipement d’écoles en infrastructures EHA adéquates, sur les mesures d’accompagnement pour la promotion de l’hygiène et le renforcement de la gouvernance locale et de la gestion de l’hygiène et de l’assainissement. Un des axes principaux sera également la mise en place d’un cadre de suivi-évaluation performant qui permettra de suivre avec les résultats atteints et les impacts du programme et de documenter les expériences les plus probantes en vue de leur réplication au Mali et dans d’autres pays en voie de développement. Au total, ce sont plus de 700 écoles ciblées d’ici à  fin 2013 par ces interventions pour un budget de seize millions de dollars US. Ce budget sera complété avec les fonds propres des différentes agences partenaires pour atteindre un total d’environ vingt millions de dollars US. Au-delà  des aspects opérationnels liés à  l’équipement des écoles et à  la promotion de l’hygiène, il est important de souligner que ce programme a aussi pour vocation de renforcer les systèmes de suivi-évaluation des programmes EHA dans les écoles au Mali et dans d’autres pays engagés sur des programmes similaires de façon à  rendre compte des résultats en impacts, à  identifier et répliquer les approches les plus probantes en enfin de façon à  engager d’autres partenaires sur des programmes. Parlant de l’impact de ce programme, Salikou Sanogo a souligné que les points d’eau qui seront créés vont permettre aux enfants et à  leurs familles de préserver leur santé et de changer de comportement. Il a relevé à  ce propos que les maladies liées à  l’eau comme la diarrhée, le paludisme et les infections parasitaires, sont très fréquentes chez les enfants et ont souvent une incidence directe sur leur assiduité et leurs performances scolaire. « Le risque des maladies liées à  l’eau peut être réduit par une hygiène appropriée et de bonnes pratiques de santé », a confirmé Tariq Al Gurg. Pour de meilleurs résultats scolaires et la santé au Mali Plusieurs études réalisées par les instituts de recherche tels que l’IRC, les agences des Nations Unies comme l’UNICEF, et les universités démontrent qu’un meilleur accès aux installations E.H.A dans les écoles conduit à  la création d’un environnement propice à  l’amélioration de l’éducation et de la santé. En outre, les maladies liées à  l’eau comme la diarrhée, le paludisme et les infections parasitaires sont très fréquentes chez les enfants et souvent ont une incidence directe sur leur assiduité et leurs performances scolaires. Le risque de ces maladies liées à  l’eau peut être réduit par une hygiène appropriée et de bonnes pratiques de santé. Par ailleurs, les écoles jouent un rôle important dans l’introduction de changements comportementaux et la promotion d’une meilleure santé. De meilleures pratiques d’hygiène sont essentielles pour réduire les taux de transmission de maladies d’origine hydrique. Lorsque ces conditions sont crées, les enfants apprennent mieux et peuvent apporter à  leurs familles des concepts et des pratiques en matière d’assainissement et d’hygiène. Pour ces raisons, l’initiative d’EHA dans les écoles constitue un investissement rentable et rationnel. Au Mali, selon les statistiques nationales, environ 45% des écoles ont un point d’eau et 56% disposent de latrines. Toutefois, même lorsque ces installations existent elles sont souvent en mauvais état manquent d’éléments complémentaires essentiels tels que les dispositifs de lavage des mains. Très peu d’écoles sont ainsi conformes aux normes minimum d’EHA préconisées dans les écoles et la majorité ne répond pas par exemple aux critères de blocs de latrines séparés pour garçons et filles, d’installations de lavage des mains, de points d’eau qui fonctionnent et d’un club hygiène/assainissement pour les enfants afin de promouvoir l’hygiène. Les enfants ont tendance à  avoir des habitudes d’hygiène très limitées, ils ne bénéficient et peu ou pas d’une éducation sanitaire et évoluent dans un environnement scolaire souvent peu hygiénique.

Habib Koité investi premier Ambassadeur national par l’Unicef

Cet événement majeur sera coparrainé par la Ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, le Ministre de la Culture, le Directeur Régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et le Représentant –Résident de l’UNICEF au Mali. La nomination d’Habib KOITE comme Ambassadeur National pour le Mali récompense ainsi l’engagement de l’artiste pour la promotion et la protection des droits des enfants. Cet accord établi entre l’UNICEF-Mali et Habib KOITE vise à  mettre l’accent sur les préoccupations liées à  l’équité pour la survie, le développement et la protection des enfants. l’objectif de l’initiative est de mobiliser un partenariat fort au plan national et international dans le but de l’amélioration des conditions de vie des enfants au Mali. Ainsi, Habib KOITE rejoint ainsi le cercle prestigieux des célébrités auxquelles l’UNICEF fait appel pour le plaidoyer en faveur du bien-être des enfants. Le premier ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF a été Dany KAYE désigné en 1954, suivi des stars mondiales comme Susan SARANDON, Roger Moore, David BECKAM, Youssou N’Dour, Angélique KIDJO, entre autres. Né en 1958, Habib KOITE est descendant d’une famille de griots Khassonké. Piqué par le virus de la musique depuis sa tendre enfance, il entra à  l’Institut National des Arts d’o๠il sortit en 1982 major de sa promotion en section Musique. Son sacre comme lauréat du prix « Découvertes RFI » en 1993, lui servit de déclic pour une carrière internationale à  partir de 1994. Le créateur du groupe Bamada joua sur la plupart des scènes musicales mondiales. Il participa à  de nombreux festivals : Festival de Jazz de Montreux, le MAD et le Rots Festival, Couleur Café…

Semaine de l’enfant Africain : Contre le travail et l’exploitation des enfants

En effet avec la conjoncture actuelle des pays pauvres surtout du Mali, la responsabilité prépondérante de ce fléau n’est elle pas la mauvaise gouvernance des états ? A la réponse de cette question, nous dirons que l’état a une grande part de responsabilité dans cette frustration des enfants, étant le premier responsable de la société, il doit impérativement ériger des précautions interdisant le travail des enfants. A ce stade, il est difficile de situer une responsabilité unilatérale , quand on sait que les sites d’orpaillages et les zones agricoles sont plus ou moins animés par les enfants, il y’a aussi ce transit d’enfant d’une famille à  une autre : d’abord les familles d’origines, qui utilisent ces enfants pour des fins économiques, les familles d’accueil qui,à  leur tour les utilisent comme des moyens de production et des machines à  tout faire et l’enfant victime demeure impuissant à  ce fléau de l’exploitation de l’homme par l’homme commandité par les adultes, cela nous rappelle cette fameuse pensée de René Descartes « plutôt traiter l’homme dans ta personne que jamais comme un moyen ». Lajournée de l’enfant Ceci est un rappel, en ce mois de juin ou l’enfant est célébré à  travers le monde même si l’on sait que le travail dans ses pires formes pour celui-ci est loin d’être banni. Eu égard a cette triste réalité : des abords de grandes artères ou les enfants en chauve souris affluent sur les engins à  chaque arrêt avec des vans pleins de marchandises, ou des seaux d’eau bien pleins qui dépassent la capacité physique de ceux-ci, dans les marchés ou ils sont soumis à  toute sorte d’usages, plutôt verser dans l’animosité que dans l’humanisme. La triste réalité des grandes villes Les grandes villes constituent, un lieu de concentration par excellence de ceux-ci, qui sont la plupart à  la recherche du bien être, quittant les familles du fin fond du pays, et exposés à  des actes d’indignité, c’est-à -dire entraà®nés dans des réseaux de prostitution et des réseaux de vente de stupéfiants. La semaine du 12 au 16 juin doit être une interpellation à  tous les niveaux si l’on s’en tient aux slogans entre autre véhiculés  » l’élimination des pires formes de travaux des enfants », car ceux là  qui substituent la rue à  l’école sans savoir le danger que cela représente, par là , C’’est l’avenir de toute une nation qui est hypothéqué. De nombreuses organisations internationales professionnelles comme l’UNICEF ou, l’UNESCO, sont engagées à  endiguer le mal, mais les efforts restent à  faire quand on juge la pauvreté grandissante des familles, le taux de chômage croissant dans la société et le désengagement de l’état de plus en plus visible. En cette fin de l’année, le fléau pourrait prendre une autre ampleur quand les élèves seront tentés de s’adonner à  toutes sortes de travaux pour assouvir certains besoins d’ici la rentrée prochaine des classes. Des zones rurales aux zones urbaines en passant par les zones de transit ou les zones de trafic, tous doivent unir leurs efforts pour mettre ceux-ci dans leurs droits, comme dit l’autre : les adultes au travail, les enfants à  l’école. Alors si d’aucun penseurs comme KARL Max pensent que « le travail est un apanage de l’homme », celui de l’enfant l’est il vraiment ?