Solutions technologiques agricoles : une utilisation limitée

Parmi les nombreuses utilisations de la technologie des drones figurent en bonne place celles de l’agriculture. Qu’il s’agisse de fournir des informations sur le sol, les cultures ou l’environnement ou d’effectuer les traitements phytosanitaires, ces petits avions sans pilote n’ont pas fini de révolutionner le monde agricole. Ils ne sont pas seuls. Les technologies agricoles sont prometteuses et rentables, selon les acteurs. Mais leur méconnaissance et le coût d’accès constituent une entrave à leur généralisation au Mali.

Selon la FAO, l’absence de technologies innovantes constitue l’un des principaux défis auxquels est confrontée l’agriculture malienne. Le secteur profiterait des améliorations, notamment des semences et intrants qui améliorent l’état du sol, des équipements modernes et des techniques agricoles de pointe pour faire face aux effets néfastes des changements climatiques, selon l’étude « Écosystème numérique agricole du Mali », menée entre septembre 2021 et janvier 2022 en partenariat avec l’USAID, DAI, Developement Gateway  et Athena Infonomics.

Il s’agit d’un « secteur prometteur, rentable, modèle de business pour les exploitants », estime M Boubacar Sangho, fondateur de Global Business Technologies, société créée en 2017 qui propose entre autres des solutions d’irrigation rapide pour de grandes superficies. Depuis peu, elle initie l’automatisation de ce système d’irrigation pouvant être contrôlé par les exploitants à distance.

Selon les besoins, ses services sont donc adaptés et un partage d’expertise existe pour faire le suivi, avec des garanties de production. Mais les « clients sont des agriculteurs un peu aisés », affirme M. Sangho, notamment parce que « les équipements sont importés ».  Pour un système appliquant une distanciation de 7 m entre les plants, il faut compter environ 2 500 000 francs CFA à l’hectare, sans la solution d’automatisation.

Faciliter l’accès

Un coût élevé mais rentable, compte tenu de la pérennité des installations et surtout des garanties de productivité. Mais, l’agriculture étant une chaîne, il faut garantir un accès au marché. Une préoccupation prise en compte par plusieurs acteurs. En effet, « près d’un tiers des solutions actuelles tentent de faciliter l’accès aux prix des marchés des produits agricoles et du bétail, permettant ainsi aux producteurs de vendre leurs produits à des prix de référence et d’augmenter potentiellement leur marge bénéficiaire », note l’étude.

Pour relever les nombreux défis à l’accès à ces technologies, il faut une politique similaire à celle adoptée pour promouvoir l’utilisation des tracteurs, estime le Dr Abdrahamane Tamboura, économiste. Avec une implication des autorités publiques et des mécanismes pour faciliter l’accès, surtout en matière d’irrigation, pour rationnaliser l’utilisation de l’eau.

Mali-Relance économique : L’USAID appuie les PME

L’accès au financement des Petites et moyennes entreprises (PME), ainsi des Institutions de microfinance (IMF) est une préoccupation majeure pour les acteurs économiques dans notre pays. Pour contribuer à l’améliorer, le West Africa Trade & Investment Hub, en partenariat avec l’US International Développent Finance Corporation, co-investit avec CORDAID. Un partenariat public-privé qui doit permettre de booster les investissements à hauteur de 37 millions de dollars dans 4 pays O=ouest africains, dont le Mali.

« Nous sommes ravis de ce partenariat, le premier d’une série d’initiatives dans le cadre de notre programme de subventions, et nous nous réjouissons de leur effet catalyseur sur l’économie de ces pays, en attirant des capitaux privés et en créant des emplois, notamment pour les PME qui s’efforcent de survivre dans les économies les plus fragiles en Afrique de l’Ouest et pour lesquelles l’accès au financement est très limité », s’est réjoui Michael Clements, Chef de projet du Trade Hub.

Le montant ciblé entre 2021 et 2024 par le Fonds pour un Avenir Meilleur en Afrique de l’Ouest (FAMAO) au Mali est de 9 millions de dollars, explique M. Charles Polet, Directeur des Partenariats public – privé de West Africa Trade. Le partenariat entre TH et Cordaid durera jusqu’en 2024. Cependant, le FAMAO, d’un montant de 40 millions d’euros, a une durée de vie de 10 ans.

Pour galvaniser la capitalisation du FAMAO, USAID Trade Hub a structuré son appui comme une subvention de « première perte », en raison des risques inhérents à la région.

Par l’intermédiaire de sa société filiale, Cordaid Investment Management B.V. (CIM) se concentre sur l’investissement à fort impact au Mali et en Sierra Leone. CIM, souhaite approfondir ses investissements dans ces deux pays et augmenter sa présence dans la région, spécifiquement au Burkina Faso et en Guinée.

Les risques inhérents à la région rendent difficile la capitalisation du fonds, nécessitant une structure de financement mixte pour attirer les investisseurs. En retour, FAMAO effectuera la capitalisation, entraînant l’investissement dans 58 PME et IMF dans les quatre pays, la promotion des exportations, le renforcement du rôle économique des femmes par « 2X Challenge », la croissance des chiffres d’affaires des PMEs et des IMFs et la création d’emplois et de micro-entrepreneurs pour environ 50 000 personnes.

Fatoumata Maguiraga

Chiffres

37 millions de dollars : Nouveaux investissements privés dans les 4 pays

30 millions de dollars : Augmentation de la valeur des exportations durant le projet

9 millions de dollars : Montant ciblé pour le Mali

 

 

Mise en œuvre de l’accord : les organisations de la société civile vers un cadre unitaire

La société civile au Mali s’inscrit dans un cadre unitaire pour parler de la même voix dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix.

L’accord pour la paix et la réconciliation a été signé les 15 mai et 20 juin 2016 à Bamako, à l’issue d’un long et laborieux processus, sous le leadership politique de l’Algérie rejoint par tous les pays voisins du Mali, les organisations africaines, les Nations unies, la France et l’Union Européenne. Au Mali cet accord divise classe politique et société civile qui ne parviennent pas à s’accorder sur cet accord. C’est pour que la société civile s’exprime d’une seule voix qu’un forum a été initié.

Selon, l’article 51 de l’Accord,  « les parties demandent à la classe politique, ainsi qu’à la société civile, notamment les organisations de femmes et de jeunes, les medias, les communicateurs traditionnels et les autorités religieuses et coutumières, d’apporter leur plein concours à la réalisation des objectifs de l’Accord ».

C’est dans cet esprit que le mouvement patriotique pour le Mali (MPM), Global Mali 2025, la Plateforme et les leaders Kel Tamasheq pour l’unité nationale du Mali, la fondation Balanzan pour la gouvernance et la stabilité, le réseau Handi actions développement et perspectives et les organisations de la société civile, ont organisé les 13 et 14 mai dernier un Forum au CICB en vue de partager et d’échanger sur la contribution de la société civile à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

A la suite des travaux de ce forum, l’une des fortes recommandations est que les organisations de la société civile parlent d’une seule voix, en mettant en place un seul organe répondant au nom de toutes les organisations de la société civile du Mali.

Selon le président du forum des organisations de la société civile, Ahmed Mohamed Ag Hamani, il s’agit de réfléchir de manière plus approfondie à l’organisation et au fonctionnement d’un mécanisme de la société civile. Il ajoute que cette réflexion peut prendre la forme d’un observatoire de veille et d’alerte pour permettre à celle-ci de disposer d’un organe fédérateur qui serait l’interlocuteur de tous les partenaires de la société civile . « Nous voulons créer une synergie des efforts pour rehausser la contribution de la société civile malienne dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix », a déclaré Ahmed Mohamed Ag Hamani président du forum des organisations de la société civile, lors d’une conférence de presse, mercredi dernier à l’hôtel Salam.

Signalons que certaines organisations de la société civile malienne ne se reconnaissent pas dans ce forum pour raison d’exclusion ou de marginalisation. Il faut souligner l’appui de l’USAID à travers le NDI pour l’organisation de ce forum.

22 septembre 2015 : Un carnaval de la paix pour la réconciliation

La modeste cérémonie de conférence de presse a été présidée par le representant du gouverneur en présence du représentant du maire de la commune IV . A l’entame de la conférence de presse, Mamadou Ben Coulibaly, un jeune activiste a planté le décor de l’événement avant de redistribuer la parole aux différents intervenants. Boubacar Soumaoro Bouba Fané directeur du Mali événement et initiateur du Sida Foot explique que ses entreprises veulent se proposer d’être le vecteur de rapprochement, d’échanges cultures et interculturel Sud/Sud à  travers deux événements conjoints intitulés « la télé réalité Spécial 22 septembre, Carnaval de la Paix, la Nuit du Mali pour la paix et la Tombola du Mali pour la paix ». l’événement a pour objectif la diffusion des messages de paix de réconciliation et d’union pour un Mali meilleur. Il vise également à  susciter l’intérêt et l’implication de tous et particulièrement de l’Etat et les groupes armés à  s’investir davantage par des actions concrètes . Pour ce faire, 8 camions sonorisés dans le cadre du carnaval vont être mobilisés pour sillonner les six communes de Bamako. Le camion et ceux qui sont à  son bord seront tous habillés à  la couleur d’une région du Mali. « C’’est pour mettre à  chaque région du Mali de se retrouver dans un Mali uni » explique –t-il. Au cours du carnaval, la parole sera donnée au gouverneur, aux maires des 6 communes sans oublier les chefs du quartier pour prêcher la paix au Mali. Ce carnaval aura lieu du 18 au 19. La nuit du 21 septembre un concert géant mobilisera 25000 jeunes au stade omnisport. A l’affiche , une cinquantaine d’artistes sont invités. Le cout global de cet événement s’élèvera à  50 millions de francs CFA financé à  70% du partenaire l’USAID . Avant Malick Konaté président de l’Association des Jeunes Franco-maliens pour le Développement de l’Education au Mali a fait un exposé sur la paix. Le représentations du gouvernement comme le représentant du maire ont rassuré ces jeunes pour leur accompagnements.

IICEM pour la libre circulation des céréales en Afrique de l’ouest

Au Mali, 80 % de la population bénéficie des ressources de l’agriculture. Les céréales sont très consommées et constituent un commerce assez équilibré pour les acteurs qui y évoluent. La règlementation et la mise en œuvre d’activités qui aident à  évoluer dans ce secteur sont primordiales. Opérateurs économiques, transformateurs de produits céréaliers et les producteurs se sont retrouvés pour échanger sur la question de créations d’interprofessions céréalières au Mali. Quelques mois plus tôt, en mars 2013, la création du réseau ouest africain de céréales stimule l’organisation de cet atelier. « C’’est un nouveau point de départ de la mise en place du processus de des interprofessions céréalières. l’atelier d’orientation sur le processus de mise en place des interprofessions céréalières au Mali était présidé ce mardi 27 août 2013 par le ministre de l’agriculture en présence de l’ambassadrice des Etats Unis. « Nous pouvons dire que le Mali a pris le train en marche. Le processus a aussi été ralenti du fait du coup d’Etat. C’’est un processus dorénavant beaucoup plus inclusif avec la participation de tous les acteurs » explique Salihou Guiro, consultant du projet IICEM (Integrated Initiative for Economic Growth in Mali)en français initiative intégrée pour la croissance de l’économie au Mali. Faciliter la mise en place des interprofessions céréalières dans l’espace CEDEAO Entre autres réalisations dans le cadre de ce processus, le contenu d’un document de plaidoyer a été adopté et les dispositions sont en cours pour accompagner la création de l’association nationale des commerçants maliens de céréales. Les interprofessions céréalières au Mali et le ROAC ont en commun avec le Comité de plaidoyer pour la suppression des entraves au commerce de céréales, entre autres, la promotion de la compétitivité et du commerce des céréales. Ces projets de l’USAID cités ci-dessus ont entrepris de faciliter la mise en place des interprofessions céréalières dans tous les pays de la CEDEAO. Dans la réalité les activités de mise en place ont démarré seulement au Burkina Faso, au Bénin, en Côte d’ivoire, au Ghana, au Mali, au Niger et au Togo. Dans le cas du Mali, le processus a commencé en 2010 par une réunion à  Sikasso à  l’issue de laquelle un Bureau de la Coordination Nationale des Céréaliers du Mali a été mis en place. Cette réunion a été financée par lesdits projets de l’USAID. Casser les barrières pour une libre circulation des céréales Le projet IICEM a entrepris d’accompagner les opérateurs économiques dans le cadre d’un plaidoyer pour la suppression des entraves au commerce de céréales. Les principales conclusions des conférences de plaidoyer qui ont eu lieu dans les capitales régionales du Mali à  savoir Bamako, Ségou, Sikasso La libre circulation des céréales présentes dans l’espace CEDEAO est un enjeu majeur. Les acteurs veulent que dans la pratique, cette libre circulation soit effective. Puisque par exemple, les postes de contrôle et de sécurité qui n’en finissent pas ralentissent le trafic « Les actes fondateurs de la Cédéao et de l’Uémoa prônent la libre circulation des personnes et des biens. l’interdiction de l’exportation des céréales est à  bannir puisque de nombreuses entraves sont constatées dans ce cadre. Le surcoût généré du fait des barrières et contrôles anarchiques sur les routes va dans la poche des policiers et gendarmes aux frontières et non dans celle du producteur ni dans celle de l’opérateur économique. C’’est mauvais pour la compétitivité des produits » insiste M.Guiro. l’enclavement du Mali peut être transformé en atout pour rayonner en Afrique et au-delà  selon M. Guiro, ceci en « supprimant toutes ces barrières».

« Transition Foto », une expo à ne pas rater!

Lancée il y a déjà  une semaine, cette initiative de l’Agence pour le Développent International (USAID), en partenariat avec le groupe artistique ‘’Balanis », est intitulée « Transition Foto ». Il s’agit d’une exposition de photographies portant sur un an de transition au Mali à  travers l’objectif des photographes maliens. l’Atelier Medina sur le Boulevard du Peuple et les rues adjacentes ont servi de cadre au lancement, le 11 avril dernier, qui a attiré de nombreux visiteurs. l’exposition, soutenue par le Bureau des Initiatives en matière de Transition de l’USAID, sillonnera les villes de Kati, Mopti, Ségou Kayes et Sikasso du 13 au 22 avril 2013, permettant ainsi aux populations de ces localités de voir des images d’évènements qu’ils n’ont vécus qu’à  la radio. Ce projet vise également à  aider les maliens et maliennes à  faire le bilan d’un an de transition, pour pouvoir s’en sortir ensemble et d’avancer ensemble vers un avenir d’unité, de sécurité, et de paix. Depuis la rupture de l’ordre constitutionnel au Mali suite au coup d’état militaire du 22 mars 2012, le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, en plus de l’aide humanitaire qu’il fournit aux maliens touchés par le conflit, appuie le rétablissement de la démocratie au Mali, y compris la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles. l’exposition de photos prises par des maliens au cours d’un an de transition s’inscrit dans le cadre de l’appui au processus de réconciliation nationale, qui est indispensable à  la tenue d’élections libres et apaisées et à  la prévention de conflits post-électoraux.

Crise humanitaire : les Etats-Unis au secours du Mali

l’aide d’un montant de 40 millions de dollars, est destinée à  répondre aux besoins d’urgence consécutifs à  la sécheresse et au conflit dans le nord Mali. l’information a été donnée par Nancy Lingbord, administratrice déléguée en charge du bureau de la Démocratie, des Conflits et de l’Aide humanitaire (DCHA) lors d’un point de presse le jeudi 1er Août 2012. Le gouvernement des Etats Unis d’Amérique est résolument engagé à  aider les populations vulnérables vivant dans les zones touchées par la sécheresse et celles affectées par le conflit dans le nord. Les bureaux «Food for peace» et «Office of Foreign » de l’USAID (l’agence américaine pour l’aide internationale), ont prévu des fonds pour répondre aux besoins alimentaires d’urgence au Mali. Aide aux déplacés En 2012, le gouvernement américain a prévu 388 millions de dollars américains pour l’aide humanitaire dans la région du Sahel. Selon l’administrative déléguée de l’USAID, les Etats-Unis restent préoccupés par les nombreuses crises qui affectent profondément les populations du Mali. « Je suis venue au Mali pour m’assurer que les Etats-Unis contribuent autant que possible à  l’aide aux populations maliennes affectées par la sécheresse et la violence, ainsi qu’à  celles qui vivent dans d’autres pays touchés par ces mêmes défis ». Les Etats unies ont consenti plus de 355 millions de dollars d’aide humanitaire pour l’année 2012 à  destination de près de 18,7 millions de personnes, parmi lesquels des personnes déplacés dans les pays voisins. Quant aux familles d’accueil des déplacés du nord, ils seront pris en compte dans cette aide américaine.

L’USAID : 50 ans au service des maliens

Créée en Novembre 1961 de la volonté du président John Kennedy, l’USAID a 50 ans aujourd’hui. Au Mali, beaucoup de realisations et des progrès enrégistres sont visibles et surtout dans les domaines de la santé, de l’éducation primaire, du développement rural, de l’agriculture, de l’élevage, de la décentralisation. Mme Rebecca Black, directrice de l’USAID, a saisi l’occasion pour annoncer que l’USAID, à  travers le monde, est aujourd’hui engagée dans un ambitieux programme de réformes pour aboutir à  de nouvelles formes de collaboration. Selon elle, ces réformes vont privilégier une plus grande utilisation et le renforcement au Mali des institutions gouvernementales, des ONG locales et du secteur privé. Le chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali, Peter H. Barlerin, a, lui aussi, mis l’accent sur l’intervention de son pays dans le développement socio-économique au Mali. « En 2061, nous comptons célébrer 50 années de plus de partenariat étroit et fructueux entre nos deux pays. Cette fois ci, il s’agira de 50 ans d’amitié et non de collaboration dans le cadre de l’aide ». Financements bilatéraux La directrice de l’USAID, Mme Rebecca Black, et le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Mme Sangaré Niamoto Ba ont apposé leurs signature sur les documents de ces accords. Pour la directrice de l’USAID, la signature de ces accords d’un montant de 43 milliards, marque le début d’une nouvelle décennie de partenariat au cours de laquelle, l’accent sera mis sur « le renforcement des institutions maliennes et des capacités des Maliens, afin que bientôt, le Mali n’ait plus besoin de l’aide internationale ». Poursuivant son intervention, Mme Rebecca Black a rappelé que l’Agence présente au Mali depuis un demi-siècle, a investi environ 900 milliards de Fcfa en faveur du développement. «Le Mali a été pour nous un partenaire exemplaire qui a obtenu de bons résultats. Cela lui a valu d’être désigné comme pays prioritaire pour plusieurs initiatives présidentielles des Etats-Unis ». La ministre de l’Industrie a salué pour sa part la signature de ces accords qui permettront au gouvernement de renforcer ses efforts dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la croissance économique, de la co-gouvernance et de la communication. Là -bas, ils ont recueilli beaucoup de témoignages sur les actions concrètes de l’USAID. Parmi lesquelles, on peut citer l’Institut d’économie rurale, le laboratoire central vétérinaire, le projet sur la santé de la reproduction etc…

Wasa-seed Project : La part belle aux semences végétales

Financé par l’Agence d’Aide Américaine au développement (Usaid), le Projet semencier s’inscrit en droite ligne du cadre de l’Alliance semencière ouest-africaine. Au Mali, l’exécution du projet (Wasa) a été confiée à  Icrisat, pour plusieurs raisons. C’’est surtout que cette structure dispose de ressources génétiques suffisantes pour ce faire. l’objectif visé par Wasa est donc d’amener les paysans à  la professionnalisation et à  la certification de leurs productions. Ainsi, le projet couvre (pour l’instant) au Mali les régions de Mopti de Sikasso, sans compter les séances de démonstration effectuées dans les localités de Ségou, Koulikoro, et Kayes. s’étendant sur une durée de 5 ans (Octobre 2007 à  Décembre 2011) le Projet Wasa-seed est opérationnel dans six pays, le Burkina, Ghana, Mali, Niger, Nigeria et Sénégal. Son objectif s’articule sur trois volets, à  savoir, le renforcement du système semencier en Afrique de l’ouest à  travers la mise en place d’une politique semencière harmonisée, le renforcement de la chaine de valeur semencière et le développement du business de la semence. Pour montrer l’immense rôle que jouent les femmes dans le secteur agricole et le soutien qu’apporte ICRISAT et son partenaire WASA Seed Project (Projet semencier de l’Alliance semencière ouest africaine), les responsables du projet ont initié une mission sur Mopti et Sikasso. Cette mission qui a débuté ce jeudi 1er septembre est une visite à  des paysannes des régions de Mopti et Sikasso. La cible c’est les femmes encadrées par le projet semencier de l’Alliance semencière ouest-africaine (WASA-Seed Project). Notons que la mission est dirigée par Karamoko Traoré, assistant à  la coordination du Projet Wasa, et Agathe Diama, responsable de la Communication à  Icrisat (zone Afrique de l’ouest).

Sécurité contraceptive : du bonheur de la mère à l’enfant

Durant 5 jours, l’USAID Mali formera des journalistes de la presse malienne sur la sécurité contraceptive adoptée par le pays en 2002. Du 28 septembre au 2 octobre, la presse malienne devrait acquérir des connaissances nécessaires afin de mieux informer la population sur cette nouvelle méthode parfois incomprise par un grand nombre de personnes concernées. Qu’est ce que la contraception sécurisée ? Cette méthode donne le libre choix à  chacun, de choisir et utiliser le produit contraceptif qui lui convient. Le but étant d’obtenir des produits de qualité et surtout, au bon moment. Les différents produits contraceptifs disponibles sont : Dépo provera (ou confiance) qui dure 3 mois ; Ovrette (comprimé) à  prendre tous les jours ; Jadelle (implant) pour une durée de 3 ans ; DIU (TCU 380 A) stérilet, 3 mois; Le condom masculin et féminin ; Néosampoom ; Duofem ; et enfin le collier du cycle menstruel. Les femmes ont toute une gamme de produits contraceptifs de courte, moyenne et longue durée à  leur disposition. Espacer les naissances Cependant, selon les Dr Bakayoko, Keita et Bah, la méthode contraceptive a un niveau trop bas au Mali, par rapport aux autres pays voisins. Il s’élève à  6,8 % et concerne les femmes de 15 à  49 ans. 33 % des besoins ne sont pas couverts. Par ailleurs, le Mali a opté pour la première fois, pour l’espacement des naissances en 1972. Le but étant de sauvegarder la santé de la mère et de l’enfant. Le pays est à  sa 5e édition pour la campagne de planification familiale. Signalons que la planification est subdivisée en trois étapes : la contraception, la prévention et le traitement naturel, puis les infertilités et le VIH/SIDA. Au départ, une femme malienne ne pouvait faire de planification sans l’accord par écrit de son mari. Cette pratique est révolue de nos jours. Les médecins reçoivent tous les jours, des femmes désirant limiter ou espacer leurs grossesses. La contraception pour limiter les grossesses nombreuses Prenons l’exemple de cette jeune femme Ami, qui a huit enfants. Elle vit à  Fanaa, dans la région de Ségou. Et vient en cachette à  Bamako afin de se faire un implant d’une durée de 3 ans. Cette dernière reviendra autant de fois qu’il le faudra pour ne plus avoir à  enfanter. Elle se dit épuisée à  35 ans. Son mari refusant d’appliquer une contraception, elle a elle-même pris le taureau par les cornes. Le cas de cette jeune femme est un parmi des milliers au Mali. C’’est ce qui explique la mobilisation de l’Etat malien, du secteur privé, de l’USAID, de l’UNFPA, du PSI Mali, du KFW, de l’ONG Marie STOPES International et de tous les partenaires techniques et financiers, à  s’impliquer massivement pour une meilleur information et une meilleure communication autours de cette question qui très souvent mal comprise par la population.